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J’ai un cancer du sein et voici pourquoi Octobre Rose me met mal à l’aise

23 Novembre 2023, 21:24pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 J’ai un cancer du sein et voici pourquoi Octobre Rose me met mal à l’aise
Charlotte Arce
 Publié le 16 novembre 2023 à 17h21
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ
Diagnostiquée d’un cancer du sein l’an dernier, Lucie est aussi critique vis-à-vis d’Octobre Rose. Pour Madmoizelle, elle revient sur ce qui lui déplaît dans la campagne nationale de dépistage du cancer du sein, entre les injonctions à rester féminine et positive, et la célébration culpabilisante de l’individualisme.
Ma mère fut enterrée un 1er octobre, après avoir récidivé d’un cancer du sein, et déjà mon expérience d’Octobre Rose était teintée d’un certain malaise. Malaise de voir les villes entourer leurs arbres de gros rubans roses, semblant célébrer une maladie qui tue des millions de femmes chaque année. Malaise de voir de jolies poitrines et des femmes souriantes, et non pas les corps meurtris, rongés par la maladie et luttant contre la douleur. Et puis Octobre Rose s’est terminé et nous avons repris nos vies. Un an plus tard, alors que l’automne revenait, je finissais mon protocole de soins pour la même maladie, et le malaise est revenu.

Je suis chercheure en sciences sociales, et j’ai donc forcément pu explorer ce que ce malaise pouvait bien signifier. Dans mes travaux habituels, je travaille sur les discours et la manière dont ils impactent et structurent les identités des individus. Le discours dominant sur le cancer du sein, tel que reproduit par la mobilisation d’Octobre Rose mais dans bien d’autres « canaux » participe à produire les identités des malades. La manière dont nous expérimentons la maladie, dont nous en faisons sens, est alors contrainte, façonnée par des croyances relayées par des institutions qui nous préexistent. Dans cette perspective, plusieurs chercheurs ont déjà étudié ces discours, notamment par des approches féministes. Ils questionnent la « culture du ruban rose » et les injonctions qui pèsent sur les malades. Car cette culture, en célébrant à la fois une forme d’individualisme néolibéral et, par là, d’un impératif à l’optimisme, ainsi que des idéaux de genre spécifiques, joue un rôle dans la manière dont nous approchons la maladie.

À lire aussi : Un cancer du sein de mère en fille : j’ai été diagnostiquée de la maladie en plein deuil

Des témoignages qui culpabilisent
Premièrement, ce qu’on appelle la célébration de « l’individualisme néolibéral » met au centre la personne et sa capacité d’agir dans la maladie. L’échelle de l’individu est au cœur de la société et sur lui pèse tous ses maux. Avec, certes, pour effet positif, une forme « d’empowerement ». Autrefois maladie honteuse, à maintenir dans la sphère privée et à taire, le cancer se rend visible, notamment via les médias sociaux. Les femmes témoignent de leur parcours, mais aussi des chemins alternatifs qu’elles envisagent et prennent, comme par exemple le choix d’une reconstruction dite « à plat ». Ces témoignages ont une importance dans la manière dont les femmes atteintes d’un cancer narrent leur retour à une « vie normale », et permettent aux femmes encore en soins de se projeter dans un « après ». Ils offrent aussi des conseils non apportés par le corps médical, dans la gestion des effets secondaires des traitements. Ces ensembles de récits servent alors de guides, mais enserrent également les patientes dans des discours qui masquent parfois la réalité des expériences vécues ou marginalisent celles qui ne correspondent pas à la norme. Bien que lire ces témoignages ait été bénéfique pour moi, ces derniers ont bien souvent éveillé une forte culpabilité sur ma gestion des traitements. Il fallait être positive, faire du sport tous les jours pour contrer la fatigue, « rester féminine », ne pas avoir l’air malade…

À lire aussi : 6 idées reçues sur le cancer du sein qu’il est temps de balayer

Une injonction « à rester belle » omniprésente
Ces témoignages participent ainsi parfois à reproduire certaines représentations sur la maladie et les injonctions qui pèsent sur celles qui en sont victimes. Dans leur ouvrage Im/patiente, une exploration féministe du cancer du sein (éd. First), Mounia El Kotini et Maëlle Sigonneau dénonçaient déjà ces injonctions. De mon côté, je les ai rapidement senties peser sur moi, lorsque par exemple la chirurgienne me rassurait en m’assurant que j’allais garder un joli décolleté, tandis que, de mon côté, je lui parlais de retirer mes deux seins pour ne pas mourir. J’ai été confrontée à cette nécessité de « conserver sa féminité » et « rester belle » à grand renfort de perruques et franges nouvelle génération, bonnets et turbans, crèmes hydratantes et gel douche hors de prix, vernis protecteurs colorés et maquillage semi-permanent. Un ensemble de produits qui ont un coût, et qui participent parfois à soutenir un marché qui instrumentalise la maladie et les mobilisations comme Octobre Rose. Une mobilisation, qui, pour beaucoup, invisibilise la nécessité de financements publics pour la recherche.

Le parcours est ainsi également grevé par une forte sexualisation du corps féminin, comme le rappelaient les autrices de l’ouvrage. Il faut maintenir sa vie de femme. La sexualité, premièrement, est souvent mise à mal par les traitements, notamment l’hormonothérapie. Cette vie de femme doit également répondre à des injonctions à la maternité : l’oncofertilité est centrale dans le parcours de soins. Le traitement de chimiothérapie a en effet des effets néfastes sur la réserve ovarienne. J’ai été ainsi fortement poussée à effectuer une préservation des ovocytes. J’ai suivi un parcours de procréation médicalement assistée classique avec injections d’hormones pour stimuler la production d’ovocytes. J’avais un cancer hormono-dépendant, et j’étais donc très stressée par la procédure. Je ne voulais pas la faire, je n’avais jusque là pas de projet d’enfant. Pourquoi donc mettre à risque ma santé pour une préservation « au cas où », et pour une procédure qui ne portera peut-être jamais ses fruits ? Je me suis sentie un peu poussée par le corps médical, qui me disait que je risquais de le regretter plus tard.

Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.


Une célébration de l’individualisme au détriment d’une approche globale du cancer
Outre les effets positifs évoqués plus tôt, la célébration de l’individualisme et de la responsabilité individuelle vient également peser sur les femmes et leur vécu de la maladie. Les campagnes relayées par le gouvernement nous apprennent que 40 % des cancers pourraient être évités par un changement des comportements individuels ; ou que le cancer du sein pourrait ne plus être si mortel si les femmes participaient comme elles le devraient aux campagnes de dépistage. Beaucoup de femmes qui expérimentent la maladie modifient ainsi leurs comportements en arrêtant de fumer, de boire de l’alcool, en modifiant leur alimentation, en faisant du sport. Elles cherchent la cause de leur cancer, l’épisode de vie qui a pu participer à créer ce « crabe » qui se développe en leur sein. Ce qui est bien évidemment positif, mais cela vient taire premièrement les déterminants sociaux qui modèlent les dits comportements, mais également, les causes environnementales : perturbateurs endocriniens, pollution de l’air… Ainsi, tout comme le consommateur est responsabilisé dans la lutte contre les changements climatiques et l’extinction de la biodiversité, le malade l’est aussi face au cancer. Taire ainsi les maux profonds et tenter de réparer leurs répercussions grâce au progrès technique plutôt que de questionner nos modes de production et de consommation. À l’inverse, le cancer du sein devrait être perçu comme une épidémie, et pris en charge par des politiques de santé environnementale fortes.

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Cette individualisation de la maladie mène alors également à un impératif à l’optimisme et à un dénigrement des émotions, que j’ai assez mal vécus. En rendez-vous chez un spécialiste pour un des nombreux rendez-vous avant le démarrage de la chimiothérapie, je pleurais, comme bien souvent. Ce dernier a condamné mes pleurs et m’a expliqué : « Vous savez mademoiselle, je vais vous confier quelque chose : parmi tous les patients que j’ai pu rencontrer, seuls ceux qui s’en sortent sont ceux qui ont su rester positifs. » Celles et ceux qui ne pleurent pas. Lors de nombreux rendez-vous, mes émotions ont été réprimées de la sorte. Exiger de moi que je sois heureuse donc, d’avoir un bon mental pour guérir. Ce discours de l’optimisme participe ainsi à gouverner les pratiques des femmes, les enjoignant à rester proactives. Il met en avant la figure de la « survivante », de la « K-fighteuse » et des « sœurs de combat ». La femme victime d’un cancer devient héroïne de sa propre trajectoire « contre » la maladie, défilant et prouvant que le cancer du sein n’est bien finalement pas très grave. Invisibilisant alors et ne laissant aucune place pour les nombreuses femmes qui n’auront pas la chance de guérir car souffrant d’un cancer métastatique, et celles qui meurent. Un tel discours est d’une grande violence pour les malades pour qui le cancer du sein n’est pas « pas si grave ». 

Soyons heureuses donc, guérissons et taisons-nous, car comme le disait Audre Lorde dans son Journal du Cancer, citée par Marie Négré Desurmont dans son article paru dans Terrestres, « il est plus facile d’exiger des gens qu’ils soient heureux que d’assainir l’environnement. Partons à la recherche de la joie n’est-ce pas, plutôt que d’une nourriture saine, d’un air propre et d’un avenir moins fou sur une terre vivable ».

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Source : Canva SANTÉ MENTALE La solitude serait aussi nocive pour la santé que de fumer 15 cigarettes par jour

23 Novembre 2023, 21:12pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La solitude serait aussi nocive pour la santé que de fumer 15 cigarettes par jour
Elisa Covo
 Publié le 16 novembre 2023 à 10h30

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ  SANTÉ MENTALE
Fort de ce constat, l’OMS a annoncé la création d’une commission qui travaillera pendant trois ans sur le sujet.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est catégorique : la solitude constitue une menace pressante pour la santé humaine. Vivek Murthy, Administrateur de la santé publique des États-Unis, est même allé jusqu’à comparer ses effets mortels à la consommation de 15 cigarettes par jour.


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Une commission créée pour trois ans
Selon des informations du quotidien britannique The Guardian, l’OMS vient de créer une commission internationale qui se penchera sur cette question pendant les trois prochaines années. Dirigée par le docteur Vivek Murthy et par Chido Mpemba, envoyé de l’Union africaine pour la jeunesse, la commission est composée de 11 défenseurs et ministres, dont Ayuko Kato, ministre chargé des mesures de lutte contre la solitude et l’isolement au Japon.

Sa création, qui intervient dans un contexte post-Covid-19, n’a rien d’anodin : la pandémie a mis sur pause une bonne partie de l’activité économique et sociale mondiale, augmentant par ricochet l’isolement des individus et provoquant une prise de conscience quant à l’ampleur du phénomène.

Auprès du Guardian, Mme Mpemba est revenue sur le dispositif : « la solitude dépasse les frontières et devient un problème mondial de santé publique qui affecte toutes les facettes de la santé, du bien-être et du développement. L’isolement social ne connaît ni âge ni frontières. »

Un problème de santé sous-estimé
Pour ce dernier, il s’agirait d’un problème de santé publique majeur, drastiquement sous-estimé.

Pire, les effets de la solitude serait aussi nocifs que le fait de fumer jusqu’à 15 cigarettes par jour, et même plus importants que les risques associés à l’obésité et à l’inactivité physique, analyse quant à lui Vivek Murthy.


Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

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Comme le retrace le Guardian, chez les personnes âgées, la solitude est associée à une augmentation de 50 % du risque de démence et de 30 % du risque de maladie coronarienne ou d’accident vasculaire cérébral.

C’est également un phénomène dont les jeunes ne sont pas exempts : on estime que 5 à 15 % des adolescents se sentent seuls, selon des chiffres probablement en deçà de la réalité. En Afrique, 12,7 % des adolescents souffrent de solitude, contre 5,3 % en Europe, toujours selon le Guardian : « les jeunes qui souffrent de solitude à l’école sont plus susceptibles d’abandonner l’université. Le sentiment de déconnexion et de manque de soutien dans le cadre d’un emploi peut entraîner une baisse de la satisfaction et des performances professionnelles. »

Pour Mme Mpemba, il devient urgent « de redéfinir les discours qui entourent la solitude » pour lutter efficacement contre ce phénomène global.

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Crédit photo de la une : Canva


https://www.madmoizelle.com/la-solitude-serait-aussi-nocive-pour-la-sante-que-de-fumer-15-cigarettes-par-jour-1595871

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Source : Canva SANTÉ MENTALE La solitude serait aussi nocive pour la santé que de fumer 15 cigarettes par jourSource : Canva SANTÉ MENTALE La solitude serait aussi nocive pour la santé que de fumer 15 cigarettes par jour
Source : Canva SANTÉ MENTALE La solitude serait aussi nocive pour la santé que de fumer 15 cigarettes par jourSource : Canva SANTÉ MENTALE La solitude serait aussi nocive pour la santé que de fumer 15 cigarettes par jour

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« Je ne comprends pas pourquoi les médecins ne sont pas plus féministes » : rencontre avec Baptiste Beaulieu

23 Novembre 2023, 21:07pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

« Je ne comprends pas pourquoi les médecins ne sont pas plus féministes » : rencontre avec Baptiste Beaulieu
Marion Olité
 Publié le 15 novembre 2023 à 18h18
MADMOIZELLE  CULTURE  LIVRES
Médecin le jour et écrivain la nuit, Baptiste Beaulieu milite pour une médecine bienveillante, inclusive et féministe, qui prend en compte les émotions du·de la patient·e. Dans son dernier roman, « Où vont les larmes quand elles sèchent » (L’Iconoclaste), on suit le quotidien de Jean, son alter-ego fictif, un médecin généraliste dans le Sud-Ouest de la France. Avec sa plume vive, drôle et poétique, le romancier tisse des histoires de femmes et d’hommes rencontrés à son cabinet, comme autant de condensés d’humanité. Et se livre aussi derrière la blouse blanche. Rencontre passionnante.  
Madmoizelle. Sur Instagram, où tu comptes près de 300 000 followers, tu partages des tranches de vie de ta patientèle et tu te racontes aussi à travers elle. Est-ce que ton sixième roman, « Où vont les larmes quand elles sèchent » peut-être vu comme une extension de ton Insta ? 
Baptiste Beaulieu. Oui et non. C’est surtout que j’avais une volonté de raconter aux gens mon métier. Qu’est-ce que c’est être médecin généraliste aujourd’hui, en 2023 ? Je suis parti un peu de la manière dont je parle de tout ça sur Instagram, parce que c’est ma voix. J’écris comme je pense ou comme je parle. Mais il y avait vraiment aussi une volonté d’en faire un objet livresque qui puisse dépasser le média qu’est Instagram. Les gens qui aiment lire ne sont pas forcément sur ce réseau social et vice versa. Ma volonté première, c’était de faire découvrir mon métier,dire aux gens ce que c’est que d’être médecin, ce que c’est que d’être soignant.Venez avec moi dans mon cabinet, soyez au-dessus de mon épaule et puis regardez.

« Où vont les larmes quand elles sèchent » raconte le quotidien de Jean, d’un médecin généraliste et les vies de ses patient·es. Le format de l’autofiction s’est-il naturellement imposé à toi ? 
Oui, parce que j’avais envie de parler du réel. Et le réel, il fait la queue à mon cabinet médical. Et en même temps, je suis romancier et je n’ai pas envie de me mettre une contrainte de l’autobiographie stricte. L’autofiction, c’est ce qu’il y a de mieux dans ce cas-là pour pouvoir dire les choses sans les dire et puis s’autoriser la toute puissance du romancier, qui est celle aussi d’ajouter de la chair à des squelettes d’histoire. Tout est vrai, mais évidemment que j’ai mis de la chair autour des squelettes.

Violences conjugales, charge mentale, sexisme des médecins ou encore moins d’études sur les maladies qui touchent en majorité les femmes… Tes convictions féministes transpirent dans ce roman. Est-ce que ton métier de médecin t’as rendu plus sensible à la cause de celles que tu appelles affectueusement les « frangines » ? 
Avant d’être médecin généraliste, j’ai eu le parcours assez banal d’un garçon blanc, issu d’une classe moyenne, qui fait des études, qui l’amènent à un métier où il deviendra quelqu’un d’assez privilégié dans la société. Et pour tout te dire, je n’étais absolument pas militant. Je n’étais d’aucune cause, aucune lutte. Et j’ai commencé à m’y intéresser, d’abord quand j’ai décidé d’être qui j’étais par rapport à mon orientation sexuelle. J’avais eu des copines avant. Tu passes du statut d’une personne lambda dans la rue à une personne qui tient la main d’un garçon et les autres s’autorisent d’un seul coup à juger ton couple. Tu deviens une sorte de sous-citoyen. Ça m’a mis du plomb dans la tête. 

Et effectivement, tu as raison, c’est le cabinet médical. Je mets au défi n’importe quel mec de recevoir 40 patients par jour, dont 70 % de nanas et de ne pas se sentir profondément ébranlé par la somme de privilèges qui sont les nôtres, simplement parce qu’on est né homme dans cette société. Et il y a un truc, je ne comprends pas : pourquoi les médecins ne sont-ils pas plus militants ? Pourquoi ils ne sont pas plus féministes, pourquoi ils ne sont pas plus de gauche ! C’est un métier qui est quand même très étiqueté à droite. Quand on voit ce qu’on voit au cabinet médical, comment est-ce qu’on peut rentrer chez soi et se dire : ‘ok, la société me va telle qu’elle est’ ? C’est un truc qui est venu petit à petit, le sentiment de colère, se dire ‘ce n’est pas normal’. C’est injuste ce qui se passe, c’est injuste envers les femmes, c’est injuste envers l’ouvrier, c’est injuste envers un tel… Et puis, à force de rentrer du travail en se disant que c’est injuste, un jour on rentre chez soi et on n’est plus la même personne. 

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Dans ton roman, tu écris : “Ça manque vraiment aux gens, d’avoir quelqu’un qui s’intéresse à eux. Juste de temps en temps.” Est-ce que ce ne serait pas ça, entre autres, qui manque à la médecine moderne : l’attention portée à l’autre ? 
C’est déplorable, mais avec les conditions d’exercice actuelles, on n’a plus assez de médecins par rapport à une population vieillissante. Et quand les populations vieillissent, elles sont davantage consommatrices de soins. Le souci, c’est que du coup, on a moins de temps pour les écouter. On a de plus en plus de patient·es. On n’est pas assez nombreux. Et donc, évidemment, la médecine, la qualité de l’écoute s’en ressent. On en devient maltraitant, et c’est souvent, malheureusement, à notre corps défendant. 

Je te donne un exemple. Une patiente vient dans mon cabinet. Elle se met à pleurer. J’essaie de l’écouter du mieux que je peux. Et puis, les minutes passent et la salle d’attente est pleine de gens qui ne sont pas bien non plus. Et à un moment, j’ai le malheur de regarder dans le coin inférieur droit de l’ordinateur, là où il y a la petite horloge. Elle voit mon regard et me dit aussitôt : ‘excusez-moi, je vous prends du temps, je suis désolée’. Je m’en suis voulu qu’elle voit ce regard. Et je me suis dit, mais quelle société est-on devenu, où les gens s’excusent de pleurer ? Cette anecdote illustre bien ce qu’est devenue la médecine d’aujourd’hui. Je pense que beaucoup de médecins ne sont pas satisfaits de leur situation, de leurs conditions d’exercice et ont conscience que pour les patients, ce n’est pas bien.

Il y a justement cette question des larmes en fil rouge du roman. Jean n’arrive plus à pleurer depuis qu’il n’a pas pu sauver un enfant. Pourtant, il en croise des destins qui pourraient lui faire verser une larme. Pourquoi c’est si important pour lui, pour toi, de faire couler ces larmes ?  
Pendant les études de médecine, on tombe sur des vieux médecins qui nous disent : « il faut que vous laissiez vos émotions de côté, parce que ce à quoi vous allez assister durant toute votre vie professionnelle est extrêmement dur. Vous ne pouvez pas vous laisser gouverner par vos émotions ». Je me souviens d’un médecin qui m’a dit : « Tu es trop empathique, tu ne pourras pas faire ce métier comme il faut ». Et je crois que malheureusement, il y a une part de moi qui, jour après jour, finit par s’anesthésier à la souffrance de l’autre. On ne devrait pas, mais ça arrive. Et il arrive un matin où tu t’aperçois que tu n’es plus capable de pleurer. Alors, ça tient aussi, peut-être, à la socialisation masculine, à la manière dont on apprend à devenir un garçon. Mais peut-être aussi que ça tient au fait d’être médecin. Tu vois des choses difficiles et tu mets des couches et des couches au-dessus de ton cœur, qui deviennent de plus en plus dures, comme de la corne, que tu mets sur tes émotions. Et je me demande : est-ce que quelqu’un qui ne sait plus pleurer est vraiment capable de faire ce métier ? 

On a plein d’exemples de gens qui me disent ‘mon médecin a été maltraitant’, il ne m’a pas écouté, il a été sec. Il faut se souvenir que le patient ne voit qu’un soignant. Moi, dans la journée, j’ai vu 35 personnes. Le soir, je vais rentrer, tous les visages vont se confondre. Le lendemain, je vais passer à autre chose. Mais le patient, qui a besoin de réponses à ces questions, il n’aura vu qu’un seul visage, le mien. Si ce visage n’a pas été à l’écoute, s’il n’a pas été capable d’accueillir sa plainte, le patient s’en souviendra. Alors que moi, je ne m’en souviendrai plus deux jours plus tard. On a une responsabilité par rapport à ça. Je pense que c’est fondamental de s’en rappeler tous les matins, de se dire : « Je serai le seul visage qu’ils vont voir aujourd’hui, le seul visage de soignant qui peut apporter des réponses à leurs questions ». Juste se souvenir de ça.


Tu as écrit un roman tragi-comique, qui emprunte parfois aux codes du conte. J’ai eu l’impression de lire « Le fabuleux destin de Baptiste Beaulieu », où l’arène n’est plus Paris mais un cabinet médical. Comment trouves-tu cet équilibre entre rires et larmes, dans un parcours comme celui de la féministe Josette, qui apprend qu’elle a un cancer du sein ?  
En fait, mon roman est un reflet assez fidèle de mes journées au cabinet médical. L’hôpital, c’est une sorte de vaudeville. Tu ouvres une porte, tu ris, tu ouvres une autre porte, tu pleures. Et c’est comme ça tout le temps ! Le cabinet médical, c’est la même chose. Tu vois 40 patients qui viennent à ta table pour se confier dans la journée. C’est 40 histoires de vies différentes. Et la vie, évidemment, elle n’est pas toujours sombre. Parfois, elle est sombre et en même temps, elle est extrêmement drôle. 


C’est aussi la raison pour laquelle je m’interdis d’arrêter un jour d’être médecin. Parce que les livres fonctionnent bien et sans doute que je pourrais ne vivre que de ça. Mais je ne crois pas aux romanciers dans sa tour d’ivoire. Je pense qu’il faut être avec les gens, avec la vie, être avec leurs éclats de rire, avec leurs larmes aussi. Et ça, ça ne peut se faire qu’en étant au cabinet médical, en ayant les mains

dans le cambouis humain, dans ce qu’il y a de plus beau et aussi dans ce qu’il y a de plus triste ou de plus tragique. Ça ne peut pas se faire tout seul chez soi. On ne peut pas parler du monde sans être au cœur du monde.

C’est ce que j’essaye de montrer dans le livre. Le monde est plein de choses, et dans ce plein de choses qui sont très chaotiques, le pire peut côtoyer le meilleur. Et la tragédie peut côtoyer la comédie.

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Quelle partie du roman a été la plus difficile à écrire ? 
C’est la fin, où je parle de ce que j’ai vécu enfant et que j’avais besoin d’écrire dans un roman. En fait, je l’ai écrit dans chacun de mes romans. Il n’y a pas un seul de mes romans qui ne parle pas d’une agression sexuelle à un moment donné et j’avais besoin de l’écrire noir sur blanc, de le mettre dans un livre avant l’arrivée de mon fils, pour solder les comptes avec le passé. Je pensais que ça m’aiderait. Ça n’a pas été le cas. 


Il est beaucoup question de la mort dans ton roman. Est-ce que la côtoyer de si près alimente chez toi d’éventuelles angoisses ou cela apaise-t-il au contraire ton rapport à la mort ? 
J’ai un rapport beaucoup plus apaisé qu’avant à la mort. Par contre, le vieillissement du corps et la dégradation physique, ça, c’est autre chose. Quand tu côtoies des personnes qui ont eu des AVC, ont des séquelles terribles et sont devenues des sortes de de poids mort pour leurs épouses, car c’est souvent des épouses qui s’en occupent… Tu te dis : ‘mon Dieu, mais je ne veux pas être ça un jour pour mon compagnon’. Le rapport à la mort, ça allait beaucoup mieux jusqu’à la naissance de mon fils, où là, je t’avoue, j’ai repris un petit coup derrière la tête. On se dit, mais s’il arrive quoi que ce soit ? Et en même temps, je ne suis pas très inquiet, parce que j’ai tellement de nanas super autour de moi, qui seront au taquet pour s’occuper du petit avec mon compagnon. Le rapport à la mort, il change dans le sens où tu t’aperçois que le problème, ce n’est jamais ta mort. C’est la manière dont tu vas faire souffrir les gens en partant. J’ai un patient qui m’a dit ça un jour. Il m’a dit : ‘pourquoi faut-il qu’on aime tant de gens avant de partir ?’ Et il avait raison. C’est ça la vraie question. C’est tout cet amour. Il faut bien qu’il aille quelque part à la fin. 

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L’art m’a beaucoup aidé, c’est sûr. Je parle souvent du recueil de poèmes Le gardeur de troupeaux de Fernando Pessoa, qui m’a aidé à accepter certaines choses, comme l’injustice. C’est la plus belle Bible laïque qu’on puisse lire. Tous les soignants sont un jour ou l’autre confrontés à ce moment charnière dans la vie d’un être humain, qui est la mort d’un enfant. Quand tu es à l’hôpital, tu es jeune soignant, tu te dis, on est là pour soigner, pour accompagner, pour sauver. Et puis un jour, tu es confronté à la mort d’un enfant, et tu te dis, là il y a quelque chose qui cloche dans la grande machine. Soit Dieu est tout puissant mais pas tout bienveillant parce qu’il a laissé faire ça, soit ce n’est pas Dieu. Tu as plein de questions d’un seul coup. Et la question principale, c’est pourquoi le mal existe ? 


Je pense que c’est une question fondamentale, autant pour les croyants que les non-croyants. Pourquoi on se fait autant de mal ? C’est aussi l’objectif que j’avais en écrivant ce livre, alors qu’on était en plein dans la guerre en Ukraine, mais ça vaut aussi avec ce qui se passe en ce moment (la guerre israélo-palestinienne, ndlr). Je voulais écrire un grand livre humaniste. Un livre qu’on lirait avec le sourire aux coins des lèvres, en se disant ‘oui, on est ça aussi’. On n’est pas que des gens qui envoient des bombes sur des hôpitaux. J’avais envie de procurer un petit refuge, ce lieu sanctuarisé qu’est le livre, pour oublier un petit peu la part sombre de l’humanité. 

Ton travail d’écrivain est intrinsèquement lié à ton métier de médecin. C’est ta soupape de décompression ? 
Je crois beaucoup au pouvoir de la contrainte chez le romancier. Quand je suis au cabinet médical, je ne peux pas écrire. Je sens les mots qui s’accumulent, l’imagination qui pousse derrière. Et d’un seul coup, c’est la fin de la journée. Et là, c’est comme un flot ininterrompu de mots qui viennent parce que je me suis retenu toute la journée. L’écriture n’est pas une soupape. Peut-être que j’écrirai moins bien ou moins tout court si j’avais la possibilité d’écrire tout le temps.

Ce qui est certain, c’est qu’on vit des situations difficiles. Une fois, j’ai reçu une femme, son mec lui avait coupé le nez. Elle avait une prothèse. Décrire ça, raconter cette scène, son sourire, son histoire… Déjà, elle n’est pas perdue pour toujours son histoire. Ça, ça me terrifie, l’idée que tout ce que je vois au cabinet soit perdu pour toujours. Oblitéré, tombé, dans un trou, qu’on n’en parle plus jamais. J’ai un sentiment de gâchis immense. C’est aussi pour ça qu’il faut écrire, pour se rappeler de ces gens. 


Tu es nouvellement parent d’un petit bébé : ça te donne des idées pour ton prochain roman ?
Je t’avoue qu’en ce moment, j’ai un tout petit peu de mal à écrire, avec les nuits ultra-courtes ! Ce qui est certain, c’est que j’ai envie de parler d’homoparentalité, de mon parcours, en tant que personne qui n’était pas destinée à fonder une famille. J’ai envie de raconter comment nos enfants et les enfants de nos enfants vont modifier profondément cette société. Je ne vois pas comment mon enfant ou les enfants de mes copines lesbiennes pourront grandir en étant homophobes ou lesbophobes. Et il y aura cette idée que l’arbre généalogique a commencé par deux mecs ou deux nanas. Je me dis que c’est aussi sur un temps long qu’on va arriver à faire bouger les lignes au sein de la société. 

Où vont les larmes quand elles sèchent de Baptiste Beaulieu, L’Iconoclaste, 272 pages, 20,90 €.

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Crédit photo de la une : @ L’Iconoclaste


https://www.madmoizelle.com/je-ne-comprends-pas-pourquoi-les-medecins-ne-sont-pas-plus-feministes-rencontre-avec-baptiste-beaulieu-1595679

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Bientôt un tampon qui détecte les IST ? C’est l’idée de cette start-up britannique

23 Novembre 2023, 03:53am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 
 Bientôt un tampon qui détecte les IST ? C’est l’idée de cette start-up britannique
Elisa Covo
 Publié le 06 novembre 2023 à 14h32
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ
Fini les files d’attente et les spéculums : le tampon pourra être utilisé à domicile, en guise d’écouvillon.
Un bel exemple de recyclage, repéré dans The Guardian. Pour favoriser le dépistage, réduire les temps d’attente et améliorer l’accès aux soins, la start-up anglaise Daye, spécialisée dans la santé gynécologique, a lancé un tampon que l’on peut réutiliser pour détecter les infections sexuellement transmissibles (IST).


Le tampon fait office d’écouvillon et est soumis à un test PCR pour vérifier la présence de chlamydia, de gonorrhée, de trichomonas, de mycoplasmes et d’ureaplasmas.

Un kit de dépistage à domicile
L’objectif du test de dépistage à domicile est de toucher les patientes habituellement réticentes ou anxieuses à l’idée de se faire tester.

Interrogée par The Guardian, Michelle Tempest, maîtresse de conférences en droit médical et en éthique à l’école de médecine de l’université de Cambridge, voit dans ce dispositif l’espoir de « redéfinir » le dépistage des IST, en permettant aux femmes de prendre le contrôle de leur santé sexuelle « d’une manière non invasive et dans le confort de leur propre maison ».

Les patientes peuvent ainsi envoyer leur tampon à un laboratoire pour y être testé, avec des résultats connus en cinq jours ouvrables. Autre avantage, l’applicateur permet à l’utilisatrice d’atteindre le col de l’utérus sans l’usage parfois désagréable d’un spéculum.

Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Le lancement du tampon sur le marché britannique fait suite à des essais cliniques menés auprès de 600 patientes. Selon la fondatrice de Daye, également interrogée par The Guardian, le « taux d’échec des tests » s’élève à « 1 %, dus à un prélèvement d’échantillon insuffisant, contre 10 % et plus avec l’écouvillon ». Un risque de sur-traitement existe cependant, dès lors que les tests à domicile détectent aussi des bactéries comme l’ureaplasma, dont l’importance reste relative : « le traitement n’est recommandé qu’en présence d’une charge bactérienne élevée et en l’absence d’autres infections ou d’antécédents de perte de grossesse récurrente inexpliquée », précise la fondatrice.

Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.


https://www.madmoizelle.com/bientot-un-tampon-qui-detecte-les-ist-cest-lidee-de-cette-start-up-britannique-1592211

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Une ONG pointe les mauvais traitements des femmes détenues au Japon

18 Novembre 2023, 03:15am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 MONDE

Une ONG pointe les mauvais traitements des femmes détenues au Japon
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14 nov. 2023 à 08:01

1 min
INFO
Par la rédaction Info avec AFP
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Menottées durant leur grossesse quasiment jusqu’à l’accouchement, séparées de leurs bébés et peu assistées quand elles vieillissent : les femmes détenues au Japon sont victimes de nombreux mauvais traitements, dénonce l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport.

Nombre de femmes incarcérées au Japon subissent de mauvais traitements, "souvent causés ou aggravés par le manque de moyens des prisons pour répondre à leurs besoins ou à leurs droits", selon ce rapport. Près de 4000 femmes étaient derrière les barreaux dans le pays en 2021, pour la plupart condamnées pour des affaires de vol ou de drogue.

Sur 184 femmes ayant accouché en détention entre 2011 et 2017, seules trois d’entre elles ont été autorisées à rester avec leur bébé, selon des données du ministère nippon de la Justice. "La séparation à la naissance peut être traumatisante et nuire à la fois à la santé de la mère et du nouveau-né, en perturbant l’allaitement maternel et la création du lien parent enfant", souligne HRW.

Les autorités carcérales japonaises "informent rarement" les mères détenues qu’elles ont le droit de demander de garder leur bébé jusqu’à 12 mois après sa naissance, critique l’ONG.

Pour accoucher, les détenues au Japon sont généralement transférées vers la maternité la plus proche de leur lieu de détention. Mais elles restent souvent menottées jusqu’au moment d’entrer dans la salle d’accouchement, puis de nouveau dès qu’elles en sortent, ont admis des responsables du ministre de la Justice auprès de HRW.

En 2021, 20% des femmes intégrant une prison au Japon avaient 65 ans et plus, soit près de quatre fois plus qu’en 2003, contre 13% pour les détenus masculins.

Sollicité, le ministère japonais de la Justice n’était pas en mesure de réagir immédiatement au rapport de l’ONG.


https://www.rtbf.be/article/une-ong-pointe-les-mauvais-traitements-des-femmes-detenues-au-japon-11286353

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Oui, la ménopause est encore un sujet (beaucoup trop) tabou en France

31 Octobre 2023, 23:35pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Oui, la ménopause est encore un sujet (beaucoup trop) tabou en France
Publié le Jeudi 19 Octobre 2023
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Pas facile facile de causer de la ménopause en France. La preuve ? Seulement 39% des femmes osent en parler à leur conjoint. Comment l'expliquer ?
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Il y a peu, c'était la Journée mondiale de la ménopause.

L'occasion de parler d'un sujet qui n'a que peu le droit de cité. On exagère ? Si peu ! En janvier dernier encore, une proposition de congé dédié à la ménopause était sèchement rejetée par le gouvernement britannique. Pourquoi ? Car elle serait "contre-productive" et discriminatoire envers les hommes.

Fin de la blague.

Et aujourd'hui, c'est une nouvelle info qui nous parvient.

Une étude détaillée de la Fondation des femmes (avec la mutuelle MGEN) relayée par le magazine ELLE nous apprend également que cette phase de la vie qui concerne 14 millions de femmes en France serait totalement tabou : seulement 39% des femmes oseraient en parler à leur conjoint.

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Et 80% des Français et Françaises estiment qu'il faut ENCORE libérer la parole à ce titre, preuve d'un silence assourdissant... C'est pas gagné.

"Pénible" et "tabou"
Toujours selon cette étude de la Fondation des femmes par ailleurs, 38% des personnes sondées considèrent que le sujet de la ménopause est "pénible" et aborder voire carrément "tabou". Au moins, c'est dit.

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La vitamine D contribue au fonctionnement normal du système immunitaire

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On juge en outre que la ménopause est "un sujet de femmes" ou de couple, et... C'est tout. Aussi, 37% des femmes pré-ménopausées sondées déplorent de ne pas s'être "suffisamment informées sur le sujet".

C'est bien plus que ça pourtant. En juillet 2022 d'ailleurs, la Commission des femmes et de l'égalité des chances de la Chambre des communes britannique exigeait d'ailleurs toute une réflexion sur la ménopause en milieu pro et les discriminations diverses qu'elle peut susciter envers les employées. Et ce afin de mettre fin à "la stigmatisation et la honte".

Il y a tant à dire sur le sujet : ce qu'il engendre comme sentiments, le système sexiste qui alimente ce mal-être, la manière dont la ménopause a des incidences sur la santé (des enjeux encore étudiés, notamment lorsqu'il est question de ce que l'on appelle "la ménopause précoce"), mais également la situation sociale, professionnelle, les préjugés d'autrui.

"À partir du moment où les femmes franchissent le cap "fatal" de la ménopause, elles sortent du groupe des femmes procréatrices", nous explique la philosophie féministe Camille Froidevaux-Metterie. "Et elles perdent de ce fait ce qui est considéré depuis toujours comme leur principale fonction sociale".

"Et pourtant, les femmes de cinquante ans travaillent, continuent d'avoir une vie amoureuse et sexuelle, se projettent dans l'avenir et s'incarnent au présent !"

Mais pour s'incarner, encore faut-il avoir la liberté d'en parler...


https://www.terrafemina.com/article/oui-la-menopause-est-encore-un-sujet-beaucoup-trop-tabou-en-france_a370063/1

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Augmentation des cas de cancer chez les femmes jeunes : il est urgent d’agir !

31 Octobre 2023, 00:45am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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RoseUp AssociationFace aux cancers, osons la vie !
L’ACTU ROSEUP
Augmentation des cas de cancer chez les femmes jeunes : il est urgent d’agir !
Publié le 11 octobre 2023

Mis à jour le 12 octobre 2023

Retrouvez nos articles dans nos magazines papiers.

Les cas de cancer sont en augmentation constante chez les femmes. Entre 15 et 20 % des actifs sont concernés par la maladie. Isabelle Huet, directrice de RoseUp, alerte sur l'urgence à se mobiliser sur des enjeux tels que l'emploi ou la précarisation liée à la maladie.

Octobre Rose, mois de la sensibilisation au cancer du sein, bat son plein. Cette année, il a une résonance particulière. En effet, les derniers chiffres du cancer chez la femme ne sont pas bons : le nombre de cas en hausse constante alors qu’il se stabilise chez l’homme : +0,3 % pour le cancer du sein et +4,3 % pour le cancer du poumon par rapport à 2010¹. Et selon les chercheurs, le nombre de nouveaux cas de cancer chez les moins de 50 ans dans le monde va augmenter de plus de 30 % à horizon 2030².

Aujourd’hui en France, c’est entre 15 et 20% des actifs qui sont concernés par la maladie³. Au-delà du traditionnel focus sur le dépistage et la recherche, il est urgent que l’ensemble des parties prenantes – pouvoirs publics, milieux professionnels, personnes malades et acteurs associatifs – se mobilisent ensemble sur la durée pour adresser cet enjeu de l’emploi et de la précarisation liée à la maladie.

Chez RoseUp, nous avons développé une expérience et une expertise de terrain depuis plus de 12 ans dont les impacts viennent d’être mesurés par une étude réalisée par deux cabinets indépendants Agence Phare et Archipel&Co avec le soutien de nos partenaires Pfizer et La Roche Posay. Ces travaux mettent en lumière plusieurs axes de travail.

Premièrement, dans un contexte où 2/3 des personnes malades souffrent de séquelles jusqu’à 5 ans après le diagnostic, l’étude souligne que pour 74% de nos adhérentes, le fait d’être accompagnées le plus tôt possible dans leur parcours de soins contribue fortement à un retour à une vie professionnelle dans les meilleures conditions et plus largement à une meilleure préservation de leur qualité de vie.

Au sein de nos Maisons RoseUp physiques et à distance, les femmes bénéficient de ce qu’on appelle des soins de support pour lutter contre les effets secondaires des traitements -fatigue, douleur, troubles cognitifs, difficultés sexuelles, etc.- dès le début des traitements : activité physique adaptée, nutrition, socio-esthétique, art-thérapie, groupes de parole avec un onco-psychologue, conférences d’information sur le retour à l’emploi, etc.

Malheureusement, il existe de très fortes inégalités d’accès territoriales à ce type de dispositif malgré la mise en place, encore largement embryonnaire, du panier de soins de support dédié à l’après cancer.

De même, l’étude prouve que, pour les personnes qui en ont besoin, bénéficier d’un accompagnement spécifique, individualisé et pluridisciplinaire, au maintien et retour à l’emploi, est très efficace. Ainsi, 86 % de nos bénéficiaires soulignent que nos programmes ont facilité la poursuite de leur vie professionnelle, en particulier pour les moins diplômées. Or, là encore, malheureusement, en France aujourd’hui, seule une minorité d’actifs atteints de cancer bénéficient d’un tel accompagnement.

Autre enseignement : l’accès aux droits sociaux, notamment pour les actifs, relève du parcours du combattant. Non seulement, la plupart des femmes qui arrivent au sein de nos Maisons, ne connaissent pas l’existence de leurs droits et quand elles les connaissent, ne les comprennent pas. Elles sont donc très loin d’être en capacité de les mobiliser elles-mêmes compte tenu de l’énorme complexité administrative à laquelle elles sont confrontées. D’où l’importance d’une information à la fois fiable et accessible, mais aussi d’un accompagnement. Ainsi, l’étude d’impact souligne qu’à l’issue de l’accompagnement dans le cadre du dispositif emploi, 88 % de nos adhérentes M@ Maison RoseUp estiment être en capacité de faire valoir leurs droits.

Face à la très forte augmentation des actifs atteints de cancer en France, des femmes en particulier, il est urgent d’agir. Au-delà des destins individuels bouleversés par l’épreuve de la maladie, les conséquences de l’inaction sont énormes au plan macro-économique, comme l’a déjà analysé le cabinet Asterès en 2020. Des solutions efficaces émanant d’acteurs de terrain tels que RoseUp existent.

Agissons collectivement dès aujourd’hui !

Isabelle Huet, directrice de RoseUp

(1) Institut National du Cancer – Panorama des cancers en France 2023
(2)  Étude BMJ Oncology – septembre 2023
(3) Données Cancer@Work – août 2023


https://www.rose-up.fr/magazine/augmentation-cas-cancer-femmes-jeunes-urgent-agir/

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En Argentine, le candidat d’extrême droite Javier Milei menace les droits des femmes

30 Octobre 2023, 04:42am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 En Argentine, le candidat d’extrême droite Javier Milei menace les droits des femmes

© Tous droits réservés

26 oct. 2023 à 12:54

5 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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C’était en décembre 2020. L’Argentine légalisait l’avortement et le rendait gratuit jusqu’à la 14e semaine de grossesse (en Belgique, le délai est de maximum 12 semaines pour bénéficier d’une IVG).

Cette nouvelle était accueillie par une marée verte et les cris de manifestantes en plein cœur de Buenos Aires. L’adoption de cette loi représentait l’accomplissement de la longue lutte menée par des milliers de femmes, et symbolisée par le foulard vert qu’elles portent lors des actions féministes dans le pays.

"[L’Argentine a] envoyé un message d’espoir fort à l’ensemble de notre continent : que nous pouvons changer de cap contre la criminalisation de l’avortement et contre les avortements clandestins, qui présentent de graves risques pour la santé et la vie de millions de personnes", réagissait à l’époque Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

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© AFP

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"Pas un droit acquis"
Pourtant, pour Javier Milei, le candidat d’extrême droite qui est parvenu ce 22 octobre au second tour de l’élection présidentielle en Argentine, l’avortement n’est "pas un droit acquis". S’il remporte cette élection, il a d’ores et déjà annoncé qu’il aimerait interdire à nouveau l’avortement, via l’organisation d’un référendum. Malgré la nouvelle loi, la population argentine reste divisée sur la question.

Javier Milei a un discours qui semble rebelle, mais qui est néanmoins réactionnaire, en utilisant le ressentiment de la masculinité, qui s’exprime dans la croissance des extrêmes droites dans de nombreuses parties du monde

"L’avortement est un meurtre aggravé, où il y a une énorme disparité de forces parce qu’une personne abuse de l’autre", a-t-il déclaré en août dernier lors d’une interview à la télévision. Habitué de ce type de phrases choc, (il est d’ailleurs surnommé El Loco, "le fou"), il a également expliqué : "[…] Le ministère de la Femme, je l’éliminerai. Je ne m’excuserai pas d’avoir un pénis. Je n’ai pas à avoir honte d’être un homme blanc, blond, aux yeux bleu clair." Il se montre également pro-arme et climatosceptique.

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Le mouvement féministe réagit
Face à ces déclarations, le mouvement Ni Una Menos ("Pas une en moins"), qui lutte contre les féminicides depuis 2015 et qui a été très actif dans la légalisation de l’avortement dans le pays, a organisé en août une assemblée féministe ouverte, rassemblant de nombreux collectifs féministes.

"Nous sommes en alerte collective", se sont-elles insurgées. "Il y a eu un désir de se réunir, de créer un organe organisationnel, mais aussi de développer une approche politique de la situation. Nous voulons empêcher la droite ou l’ultra-droite d’accéder au gouvernement dans ce pays", a indiqué Lucía Caballero, coordinatrice des assemblées de Ni Una Menos au média Télam. "La suppression du ministère de la femme n’est que la partie émergée d’un iceberg, qui consiste à réduire toutes les dépenses publiques consacrées à la prévention, à la lutte contre la violence, […] et différents droits que nous avons obtenus au fil des ans dans le cadre de la lutte féministe", continue-t-elle.

On se rassemble pour défendre les droits des femmes, parce qu’on craint un recul

Parmi les personnes présentes ce jour-là, Neca Jara, membre du collectif La Enramada, a expliqué à Télam : "Il y a une façon de faire de la politique qui ne fonctionne plus, qui est épuisée, qui a atteint ses limites, et une autre qui se présente comme une proposition, comme anti-système, comme une rébellion, mais qui en réalité est une fraude. Et nous ne devons pas permettre à n’importe qui de venir avec des propositions pour renverser tout ce que ces années de lutte pour la construction ont apporté, et c’est pourquoi nous devons trouver un moyen pour que les organisations de base puissent dialoguer avec les institutions, mais cela ne veut pas dire tout détruire".


© AFP
Une nouvelle marée verte a déboulé dans les rues de la capitale du pays ce 28 septembre, journée internationale pour le droit à l’avortement, à l’appel des associations féministes argentines. "On se rassemble pour défendre les droits des femmes, parce qu’on craint un recul, selon le résultat des élections", a déclaré Martha Gazzano, psychologue de 47 ans, marchant aux côtés de sa fille de 15 ans, interrogée par l’AFP.

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Il n’y a pas que le droit à l’avortement qui est dans le viseur de Javier Milei. Au sujet du féminicide, il a par exemple proposé d’éliminer la circonstance aggravante que le code pénal prévoit lorsque le motif du crime est une question de genre, au nom de "l’égalité devant la loi". Il nie aussi l’existence d’un écart de rémunération entre les hommes et les femmes.

"Le ressentiment de la masculinité"
Selon les sondages, ce sont principalement les hommes qui forment la base électorale de ce candidat qualifié "d’ultra-droite" et de "libertarien". Outre la situation économique du pays, le débat de ces élections a également porté sur le mouvement féministe. "Je ne suis pas d’accord avec le fait qu’elles modifient la langue espagnole", a déclaré à propos du langage inclusif Moises Achee, un ouvrier de 57 ans, lors d’un rassemblement de campagne du candidat. "Ou qu’elles m’imposent certaines choses et si je ne les accepte pas, c’est comme si c’était moi qui étais exclu. Je ne partage pas du tout certaines idées, allons-y avec Javier Milei !"

Alors que le pays avançait vers plus d’égalité, les réseaux sociaux sont devenus le réceptacle d’une certaine frustration, un backlash (ou retour de bâton) en cours dans le monde entier. Interrogé par le journal Libération, Eric, un étudiant en marketing de 21 ans, répond : "Elles sont allées trop loin". Sur sa page Instagram intitulée "La Fête est finie", il appelle à une "renaissance argentine" autour de ses "valeurs". "Ces féministes n’ont aucun ciment moral, elles plaident pour la pire perversion : le génocide institutionnalisé à niveau industriel qu’est l’avortement. Mais surtout, il s’agit d’une minorité, certes bruyante, mais qui ne représente pas les honnêtes gens. Et plus elles font du bruit, plus elles provoquent le rejet de la majorité silencieuse", explique-t-il.

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Dans le magazine Perfil, le philosophe Ricardo Forster a déclaré que Javier Milei "a un discours qui semble rebelle", mais qui est néanmoins "réactionnaire", en utilisant "le ressentiment de la masculinité, qui s’exprime dans la croissance des extrêmes droites dans de nombreuses parties du monde". Le philosophe compare d’ailleurs Javier Milei à Donald Trump aux États-Unis et à Jair Bolsonaro au Brésil.

Le second tour de l’élection présidentielle aura lieu le 19 novembre prochain et verra donc s’affronter deux visions différentes du pays : les Argentin·es devront choisir entre l’actuel ministre de l’Économie, le centriste Sergio Massa, et Javier Milei.

Elections en Argentine – JP La Première 23/10/2023

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D’où vient « Octobre Rose » et pourquoi est-il primordial de se faire dépister ?

29 Octobre 2023, 08:34am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 D’où vient « Octobre Rose » et pourquoi est-il primordial de se faire dépister ?
Elisa Covo
 Mis à jour le 28 octobre 2023 à 16h36

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ
Chaque semaine, Madmoizelle décrypte un mot ou une expression qui fait l’actualité. Aujourd’hui, zoom sur « Octobre Rose » qui débutera dans quelques jours.
Chaque année, ce sont plus de 60 000 nouveaux cas de cancer du sein qui sont dépistés. En France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme (33 % des cancers féminins). Selon les chiffres de la Ligue contre le cancer, 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans et l’âge médian du diagnostic est 64 ans. Pour pousser les femmes à se faire dépister, se tient chaque année la campagne « Octobre Rose ». De quoi s’agit-il et pourquoi est-elle importante ? Éclairage.


Qu’est-ce qu’Octobre Rose ?
Octobre Rose est une campagne annuelle de sensibilisation au cancer du sein. Pendant 31 jours, différents acteurs issus notamment du milieu associatif et médical, sensibilisent le public, informent sur l’importance du dépistage pour détecter les cas le plus tôt possible et collectent des fonds pour la recherche. Le symbole de cette campagne est le ruban rose.

Quand a été créé Octobre Rose ?
La première campagne de sensibilisation au dépistage contre le cancer du sein voit le jour en 1985 aux États-Unis, sous l’impulsion de l’American Cancer Society et de l’entreprise Imperial Chemical Industries. Quelques années plus tard, en 1992, Evelyn Lauder, alors vice-présidente d’Estée Lauder et survivante d’un cancer du sein, crée en collaboration avec Self Magazine l’association « Ruban Rose ».

Comme le retrace le site Predilife, « l’entreprise Estée Lauder distribue alors des rubans roses dans ses boutiques à New-York. La couleur rose a été choisie car c’est une couleur ‘féminine, douce, joyeuse et qui évoque la bonne santé, tout ce que le cancer n’est pas’ », dixit l’association Breast Cancer Action ».

Un an plus tard, Evelyn Lauder fonde « The Breast Cancer Research Foundation » dont la mission est de soutenir l’innovation dans le domaine de la recherche clinique et génétique. Comme le retrace le Dauphiné Libéré, Evelyn Lauder crée alors « une teinte de rose dite ’50’ rebaptisée Pink Ribbon (ruban rose) […] En deux ans, les ventes du rouge-à-lèvres et du blush Pink Ribbon génèrent environ 120 000 dollars pour la Breast Cancer Research Foundation (BCRF). Entre ces ventes et les dons, 900 000 dollars ont été versés ».


Du côté de l’Hexagone, il faut attendre en 1994 pour que la branche française du groupe Estée Lauder s’associe au groupe Marie-Claire pour créer l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! ». Celle-ci deviendra, en 2020, « Ruban Rose ».

À lire aussi : Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’auto-palpation pour dépister un cancer du sein

Pourquoi cette campagne est-elle importante ?
Chaque année, ce sont 62 000 nouveaux cas de cancer du sein qui sont déclarés. Pourtant, selon le dernier sondage de la Ligue contre le cancer publié mardi, on note une baisse constante de la participation des françaises aux campagnes de dépistage depuis 10 ans. À tel point que 12 % de celles en âge de le faire ne se sont jamais fait dépister. Cela représente 1,3 million de femmes entre 50 et 74 ans. « Plusieurs freins traduisent ce chiffre tels que l’absence de symptômes, la peur d’avoir mal, la peur du diagnostic ou encore le manque d’information », selon la Ligue.

Rien qu’en 2022, seul 44,9 % des femmes de cette tranche d’âge sont allées se faire dépister. C’est pour cette raison qu’il est primordial de maintenir un effort de sensibilisation constant, car, comme le rappelle le site de la ligue, on a « 90 % de chance d’être guérie d’un cancer du sein détecté tôt » !

Pour rappel, un dépistage efficace requiert une mammographie répétée tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Il est également recommandé, dès l’âge de 25 ans, d’effectuer une palpation annuelle chez un médecin, gynécologue ou sage-femme.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.


https://www.madmoizelle.com/dou-vient-octobre-rose-et-pourquoi-est-il-primordial-de-se-faire-depister-1579055

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Le 5 novembre, venez courir 5 km ou 10 km pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer du sein

29 Octobre 2023, 05:54am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Toute l’année, Ruban Rose se donne pour missions de soutenir les femmes atteintes d’un cancer du sein, d'informer sur l’importance du dépistage et d’encourager la prévention. Une détection rapide permet d’alléger les traitements, et augmente les chances de guérison. // Source : Nathan Cowley / Pexels
LIFESTYLE
Le 5 novembre, venez courir 5 km ou 10 km pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer du sein
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 Mis à jour le 24 octobre 2023 à 15h30
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Cet article est sponsorisé par Xiaomi Technology France
Qui dit octobre dit mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Le mot d’ordre pour l’association Ruban Rose ? Attirer l’attention sur le dépistage et la palpation. Afin de récolter des fonds, l’association et son sponsor Xiaomi organisent une course le 5 novembre au Bois de Vincennes pour récolter des fonds !
Avec 100 % des dons reversés, Xiaomi s’engage aux côtés de l’association Ruban Rose dans la lutte contre le cancer du sein. Engagement, soutien et convivialité, la journée s’annonce idéale pour générer un maximum d’investissement de la part des coureurs et des organisateurs.

Xiaomi France aussi ? Eh oui ! Au bois de Vincennes cette année, vous serez accompagnée par la marque spécialisée dans l’innovation et les objets connectés dont l’objectif est de préserver votre santé. Inscrivez-vous à la Xiaomi Pop Run de 5 km ou 10 km, et soutenez l’association Ruban Rose avec vos pieds !

Toute l’année, Ruban Rose se donne pour mission de soutenir les femmes atteintes d’un cancer du sein, d’informer sur l’importance du dépistage, et d’encourager la prévention. Une détection rapide permet d’alléger les traitements et augmente les chances de guérison.

Courses, cadeaux, animations, musiques… Madmoizelle vous propose une journée pleine de surprises pour lutter contre le cancer du sein. 

À vous de jouer, inscrivez-vous sans plus tarder à la Xiaomi Pop Run !
Rendez-vous au Bois de Vincennes pour transpirer
Le départ de la course se fait au village d’arrivée (oui oui, même pour le départ !) le 5 novembre 2023. Bus, métro ou RER : plus d’excuses pour reculer, l’accès est tout ce qu’il y a de plus simple. Comme c’est le but de la journée, au besoin, courez pour vous échauffer !

Dès 9h30, trottinez parmi les 400 coureurs et coureuses inscrit·es à cette course solidaire pour un top départ donné dès 10 heures. Deux parcours s’offrent à vous : un tour de 5 km ou un deuxième à suivre pour courir 10 km accompagné·e par une marque de choix. La motivation est au rendez-vous puisque Xiaomi France a le plaisir d’offrir 400 bracelets connectés aux personnes soutenant l’association Ruban Rose.

Pour cette édition 2023, Ruban Rose et Xiaomi France s’unissent pour offrir aux fans de la marque une édition solidaire de la Xiaomi Pop Run. L’objectif ? Rassembler, sensibiliser et récolter des dons afin de lutter contre le cancer du sein.

Xiaomi Pop Run Ruban Rose
Xiaomi Pop Run 2023 avec l’association Ruban rose // Source : Xiaomi Pop Run 2023
Participez à la Xiaomi Pop Run le 5 novembre pour soutenir l’association Ruban Rose
Un événement Ruban Rose x Xiaomi France
Enfilez votre dossard, le départ est imminent ! En sponsor impliqué et investi, Xiaomi France fournit un kit du coureur spécial pour chaque inscription à récupérer la veille de la course, ou le 5 novembre entre 8 heures et 8h30.

Durant votre parcours de 5 km ou de 10 km, vous recevez des messages de sensibilisation et des informations sur le cancer du sein sur l’écran de la Xiaomi Smart Band 8 et de la Xiaomi Watch 2 Pro. Courez en toute légèreté avec les jolis bracelets connectés de Xiaomi France à votre poignet !

Vous arriverez dans un village dédié à la cause du cancer du sein et à Xiaomi France. Des stands Ruban Rose pour le soutien à la lutte contre le cancer du sein ainsi que des produits Xiaomi à découvrir vous attendent, tout comme un cours de Pilate.

Offrez-vous un moment de détente et soufflez à votre rythme après la course.

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Son clip pour la course idéal pour s’entraîner
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Améliorez vos performances en running avec les cadeaux offerts durant la Xiaomi Pop Run
Avec Xiaomi, c’est facile de courir toute l’année en restant connecté·e et en bonne santé. Grâce à leurs bracelets élégants, légers et personnalisés, prenez soin de votre santé. Fréquence cardiaque, rythme du sommeil et suivi de running : plus qu’un objet, c’est un coach sportif complet.

En montre, en pendentif ou en capsule à fixer au pied, la technologie Xiaomi France est idéale pour toutes les activités. Le petit plus ? Le bracelet se change en fonction de vos envies et des saisons pour un poignet toujours léger.

Combinez l’utile à l’agréable, inscrivez-vous à la Xiaomi Pop Run du 5 novembre pour la lutte contre le cancer du sein. Un bracelet connecté est offert à chaque participant·e, qui peut retrouver tous les produits associés dès son arrivée.

Xiaomi France, c’est l’assurance d’un produit technologique de qualité qui vous permet de garder un œil sur votre forme.

À vos dossards, c’est parti pour la course du 5 novembre avec Ruban Rose et Xiaomi France
Xiaomi Watch 2 Pro
Montres connectées Xiaomi Watch 2 Pro
Pourquoi l’avoir à son poignet ?

Son style exceptionnel et moderne
Ses nombreuses fonctionnalités
Ses 150 modes sport disponibles
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CET ARTICLE EST SPONSORISÉ PAR XIAOMI TECHNOLOGY FRANCE
Cet article a été réalisé en collaboration avec Xiaomi Technology France .
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Crédit photo de la une : Nathan Cowley / Pexels

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