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Le blog de hugo,

Interdiction du film «Rafiki»: l’homosexualité ne passe toujours pas au Kenya,societe,homos,

30 Avril 2018, 21:34pm

Publié par hugo

 Interdiction du film «Rafiki»: l’homosexualité ne passe toujours pas au Kenya
Par Laurent Filippi@GeopolisAfrique | Publié le 30/04/2018 à 18H20, mis à jour le 30/04/2018 à 18H29
«Rafiki» («ami» en kiswahili) est un film de la cinéaste kényane Wanuri Kahiu, adapté d'un roman («Jambula Tree») de l'écrivaine ougandaise Monica Arac de Nyeko. Il raconte l'histoire d’amour entre deux adolescentes, Kena et Ziki, confrontées à l’homophobie. Programmé dans la sélection «Un certain regard» au festival de Cannes 2018, il a été interdit le 27 avril 2018 par les autorités.
Le directeur du Comité national kényan de classification des films (KFCB), Ezekiel Mutua, a justifié l’interdiction du film Rafiki en raison «de son thème homosexuel et de son but évident de promouvoir le lesbianisme au Kenya, ce qui est illégal et heurte la culture et les valeurs morales du peuple kenyan.»
 
Ezekiel Mutua s’était déjà fait remarquer en 2017 par des propos homophobes et particulièrement ridicules. Interrogé sur une photo montrant deux lions mâles apparemment en train de s'accoupler, il avait déclaré: ces deux fauves «ont probablement été influencés par les gays qui sont allés dans les parcs nationaux et se sont mal comportés. Ils doivent l’avoir copié quelque part ou c’est démoniaque… parce que les animaux ne regardent pas de films.»
 
Le Kenya est un pays qui «craint» Dieu
La constitution kényane, adoptée en 2010, reconnaît dans son préambule le rôle suprême de Dieu. Le directeur  de la commission, Ezekiel Mutua, qui se présente comme «un fervent croisé de la morale» explique que le Kenya est un pays qui «craint» Dieu et qui ne veut pas être colonisé par l’homosexualité. Il a déjà interdit d'autres films, publicités et même dessins animés, sous prétexte qu'ils promeuvent l'homosexualité.
 
Selon Komitid, un site d’informations sur les questions LGBT, «le KFCB affirme que la production de Rafiki avait dissimulé les scènes de romance lesbienne lors de la présentation du scénario original. En outre, il voit d’un mauvais œil la fin heureuse du film, qui suggère donc que deux femmes peuvent vivre leur amour et être épanouies. Le comité a continué à retweeter de nombreux messages soutenant sa décision (de Ezekiel Mutua), agrémentés de passages de la Bible condamnant l’homosexualité ou la présentant comme une valeur importée par l’Occident.»
 
Attaqué sur les réseaux sociaux par des journalistes et des défenseurs de la cause LGBT, le KFCB a déclaré sur Twitter «n’être pas intimidé par les étrangers qui essaient de corrompre la morale de nos jeunes et de nos enfants en leur vendant des idéologies qui glorifient les vices à travers le contenu cinématographique et audiovisuel.»

En février 2018, le sénateur Irungu Kang'ata qui s'oppose aux revendications LGBT, avait eu des propos allant dans le même sens: «C'est une forme de colonisation occidentale. Ils veulent pervertir les Africains, ils veulent nous pervertir, nous les Kenyans.»
 
«Yes we Cannes!»
«Nous pensons que les adultes kenyans sont assez matures et clairvoyants (...) mais leurs droits ont été niés», a réagi la cinéaste, qui, lors de l’annonce de sa sélection au prestigieux festival, avait crié sa joie «Yes we Cannes!»
 
Citée par Le Monde, la réalisatrice a expliqué «l’urgence et la nécessité» qu’il y avait à faire ce film, à la lumière de l’épreuve qu’ont représentée l’écriture et la production de son film «dans un climat anti-LGBT terrifiant. Rafiki, c’est «la beauté et la difficulté de l’amour, des moments précieux pendant lesquels on s’élève au-delà de nos préjugés.» Et pour faire ce film en Afrique et sur l’Afrique, il a aussi fallu «bousculer le cynisme profondément ancré dans la société concernant l’homosexualité à la fois auprès des acteurs, de l’équipe, de mes amis et de ma famille.»
 
Pour appuyer son propos, Wanuri Kahiu n’a pas hésité à twitter un extrait de la Déclaration universelle des droits de l'homme: «Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit».“Everyone has the right to freedom of opinion and expression; this right includes freedom to hold opinions without interference and to seek, receive and impart ideas through any media and regardless of frontiers.”
La reconnaissance des droits des personnes LGBT est très loin d’être gagné au Kenya. Surtout quand on sait que le président Uhuru Kenyatta a déclaré dans un entretien télévisé le 22 avril sur CNN, que l'homosexualité allait à l'encontre de la culture et de la société kenyanes. Il a estimé que les droits des gays «n'ont pas grande importance pour le peuple et la république du Kenya» et réaffirmé son opposition à la dépénalisation de l’homosexualité dans son pays.
 Mise en ligne le 20 avril 2018
Toujours sous le coup des lois remontant à l’époque coloniale britannique, l'homosexualité reste illégale au Kenya et punie de 14 ans de prison. Selon un sondage Pew Research de 2013, 90 % des habitants du Kenya considèrent que l’homosexualité est inacceptable. Et en 2016, Jeune Afrique citant un rapport de l’organisation Human Rights Watch précisait: «Les cas d’attaques d’hommes et femmes homosexuels violés pour les ‘’guérir’’ se sont multipliés. L’homophobie y reste un problème majeur.»
http://geopolis.francetvinfo.fr/interdiction-du-film-rafiki-l-homosexualite-ne-passe-toujours-pas-au-kenya-188161

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Pour tomber enceinte : comment mettre toutes les chances de mon côté ?,femmes,grossesses,bebe

30 Avril 2018, 21:11pm

Publié par hugo

 
Pour tomber enceinte : comment mettre toutes les chances de mon côté ?
par L'Equipe Aufeminin
le 24 juillet 2017

Le moindre bébé dans un landau vous attendrit et vous enviez les femmes enceintes... bref, votre désir d'enfant est bien là. Une fois votre décision prise, vous entendrez sans doute une foule d'informations contradictoires : mais quels sont vraiment vos chances de tomber enceinte et comment optimiser vos chances de conception ? Faisons le point.
Quelles chances de tomber enceinte selon mon âge ?
Si on dit qu'il faut compter entre 6 et 12 mois pour tomber enceinte, il faut aussi savoir que cela est très lié à l'âge de la femme.
En effet l'âge est l'un des principaux facteurs de fertilité (probabilité de concevoir un enfant).
Chez la femme, la fertilité est au top vers 25 ans. Elle baisse progressivement à partir de 26 ans, puis fortement vers 38 ans.
A 25 ans, un couple a environ 25% de chances par cycle de concevoir un enfant. Le délais moyen de conception est de 3-6 mois.
A 35 ans, la probabilité d'avoir un bébé est de 12% par cycle tandis qu'à 42 ans les chances sont de 6% par cycle. Après 45 ans les grossesses spontanée demeurent exceptionnelles.

Ainsi, 60% des couples dont la femme est âgée de 25 ans auront conçu au bout de 6 mois, 80% au bout d’un an et 90% au bout de 2 ans. Ces chiffres sont à diviser par deux lorsque la femme a 35 ans et par 4 pour une femme de 42 ans. De plus, à 42 ans, seuls 12% des couples auront un enfant dans les deux ans.
Les hommes sont aussi concernés par la baisse de la fertilité.
Contrairement aux idées reçues, l'âge de l'homme impacte aussi les chances de conception : si 78% des hommes conçoivent dans les 6 mois lorsqu’ils sont âgés de moins de 25 ans, ils ne sont plus que 58% à le faire au-delà de 35 ans. La chute significative de la fertilité chez les hommes se situe autour de 45 ans.

Comment augmenter mes chances de tomber enceinte ?
1 - Je choisis les bons jours
Pour concevoir un bébé, vous aurez plus de chances en faisant l’amour les "bons jours", au moment de votre période fertile.
Elle correspond aux quelques jours avant et après l’ovulation, c’est-à-dire à la libération d’un ovocyte par l’ovaire. Cette période dépend de la longueur de vos cycles.
Rappel : un cycle est compris entre le 1er jour des règles et le 1er jour des règles suivantes. Dans un cycle normal de 28 jours, l’ovulation a généralement lieu vers le 14e jour jour, mais la fécondation peut se faire pendant les quelques jours qui précédent l’ovulation.
Pour repérer votre ovulation vous pouvez surveiller votre courbe de température ainsi que votre glaire cervicale.
Vous pouvez également utiliser les test d'ovulation.
La période fertile se situe généralement entre 4 jours avant l’ovulation et 24h après celle-ci.
Concrètement, si vous avez eu vos règles à partir du 1er du mois, et qu'elles se terminent, disons, le 6, votre ovulation interviendra (si votre cycle est de 28 jours) le 15 du mois. Votre "bonne période" s'étend donc du 11 au 16 du mois. Et pendant cette période, ayez des rapports sexuels tous les deux jours si vous voulez augmenter vos chances.
Voir aussi : Position pour tomber enceinte

https://www.aufeminin.com/vouloir-un-enfant/chance-de-tomber-enceinte-s2320821.html

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Violences conjugales : au Canada, un service gratuit aide les victimes à déménager,femmes,violences,

30 Avril 2018, 20:37pm

Publié par hugo

 Violences conjugales : au Canada, un service gratuit aide les victimes à déménager
Violences conjugales : un Canadien a lancé un service gratuit pour aider les victimes à déménager
 
Par Léa Drouelle
Publié le Mardi 24 Avril 2018

Un entrepreneur canadien a lancé Shelter Movers, un service gratuit animé par des bénévoles qui permet aux victimes de violences conjugales de déménager rapidement et en toute sécurité.
Pour une femme victime de violences conjugales, quitter le domicile s'avère une véritable épreuve....parfois insurmontable. Comme l'a montré le récent reportage d'Envoyé Spécial intitulé "La Mécanique du crime", une jeune femme originaire du Sud de la France a perdu la vie après avoir annoncé à son compagnon qu'elle le quittait : celui-ci n'a pas supporté et l'a tuée. Malheureusement, son cas est loin d'être isolé : en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint.
Outre-Atlantique, la violence conjugale sévit aussi. D'après l'Enquête sociale générale de Statistique Canada, 760 000 Canadiens ont admis avoir subi des sévices physiques ou sexuels de la part de leur partenaire entre 2009 et 2014. Pour porter secours aux victimes, Marc Hull-Jacquin, un Canadien originaire de Toronto a eu l'idée de créer Shelter Movers, un organisme à but non lucratif, destiné à offrir une sécurité aux personnes qui subissent des violences conjugales et qui trouvent le courage de déménager.
 
"Chaque matin, à Ottawa, à Toronto ou dans une autre grande ville canadienne, il y a littéralement des milliers de femmes et d'enfants qui sont victimes de violence", a expliqué Marc Hull-Jacquin dans une interview pour la chaîne canadienne CBC.
La plupart des victimes sont des femmes
Le premier centre a vu le jour en 2016 à Toronto et le second en 2017, à Ottawa. Plus précisément, les services proposés par Shelter Movers permettent aux victimes de déménager en récupérant toutes leurs affaires.
 
Comme l'explique Marc Hull-Jacquin, les appels à l'aide reçus par le Shelter Movers proviennent la plupart du temps de refuges pour femmes mis en place dans la ville d'Ottawa. Or, ces dernières n'ont souvent pas la possibilité d'emporter toutes leurs affaires.
"Imaginez-vous dans cette situation : prenez tout ce qui compte vraiment pour vous, mettez-les dans les sacs pendant que [l'agresseur] est au travail, et vous ne reverrez jamais le reste de vos affaires", explique le fondateur de Shelter Movers.
 
"La discrétion est très importante dans le processus"
Avant de lancer un processus de déménagement, les services de Shelter Movers analysent chaque situation et évaluent les risques (plus ou moins grands) encourus par chaque femme selon sa situation afin de lui fournir la meilleure protection possible.
Intervention de la police, sécurité privé, compagnies d'entreposage... tout est prévu pour que le déménagement se déroule sans incident. Les équipes de déménageurs bénévoles seront composées d'un homme et d'une femme, de sorte que à ce que les femmes se sentent à l'aise. Des vétérinaires sont même sollicités sur place lorsque la victime qui quitte son domicile possède des animaux de compagnie.
"La discrétion est très importante dans le processus, souligne Marc Hull-Jacquin. "Nous sommes à l'extérieur, nos bénévoles portent des vêtements ordinaires, nous avons des véhicules banalisés, nous sommes juste des amis qui aident quelqu'un à ramasser quelque chose ou à sortir ses affaires. Nous planifions tout pour être certains que l'agresseur ne sera pas sur place, et s'il est là, nos volontaires et notre personnel de sécurité sont formés pour lui parler et évaluer la situation", explique-t-il.
Plus de 300 déménagements
Depuis sa création, Shelter Movers a déjà supervisé plus de 300 déménagements. Marc Hull-Jacquin précise n'avoir rencontré que 7 ex-conjoints des victimes au cours de ces interventions.
Ce père de famille, ancien employé dans une société de gaz naturel, a eu l'idée de créer Shelter Movers en découvrant l'existence de Meathead Movers, une compagnie californienne qui recoit des appels de femmes leur demandant de les aider à déménager pendant que leur partenaire est absent.
"Il s'agit d'un problème omniprésent qui ne touche pas seulement un groupe de personnes en particulier. Cela touche tous les milieux socio-économiques des villes, et je pense que c'est quelque chose dont nous devons parler", estime le créateur de Shelter Movers.

http://www.terrafemina.com/article/canada-un-service-aide-les-victimes-de-violence-conjugales-a-demenager-en-toute-securite_a341584/1

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Ces agricultrices sénégalaises qui luttent pour un lopin de terre,femmes,

30 Avril 2018, 20:21pm

Publié par hugo

  Ces agricultrices sénégalaises qui luttent pour un lopin de terre
 
L'agricultrice sénégalaise Absa Wellé se tient devant les futurs locaux du Réseau femmes entreprise rurale vallée (REFER Vallée)
(c) Radio-Canada/Marie-France Abastado
Les Sénégalaises sont omniprésentes dans l'agriculture de leur pays et pourtant, elles peinent à avoir accès aux terres. Regroupées dans les différentes régions du pays, elles se battent pour devenir gestionnaires de terres du domaine national. Témoignage de trois agricultrices de la région de Saint-Louis, dans la vallée du fleuve Sénégal.
30 avr 2018
Mise à jour 30.04.2018 à 09:59 par
Marie-France Abastado, émission "Désautels le dimanche" - Radio-Canada
dansAccueilTerriennesEntreprenariat au fémininFemmes : résister autrement
Dans la cacophonie du marché de Ross Béthio, une petite localité de la région de Saint-Louis, Ndèye Gaye nous montre fièrement les légumes cultivés par les agricultrices de la vallée du fleuve Sénégal. « On vend ici tous les soirs nos légumes. Tu as vu les gombos? L’oignon vient de sortir », dit-elle.
 
Ndèye Gaye, une agricultrice sénégalaise, se tient à côté de sa récolte de légumes au marché.
(c) Radio-Canada/Marie-France Abastado
Elle est d’autant plus fière de ses produits que ses collègues agricultrices ont dû se battre pour avoir accès à chaque centimètre de parcelle de terre cultivable.
Cette femme, mère de quatre enfants, n’est pas seulement agricultrice. Elle est aussi à la tête d’un réseau de plus de 1800 femmes qui luttent pour pouvoir disposer de plus de terres.
En voiture, Ndèye Gaye nous amène visiter les champs des membres de l’Union des femmes productrices qu’elle a créée en 2009. Ces terres se trouvent à 12 km de Ross Béthio.
Ces terres sont très loin parce que celles qui sont tout près sont occupées par les hommes qui sont chefs de ménage. Alors, lorsque nous, les femmes, nous avons demandé des terres, celles qui étaient disponibles étaient très loin.
Ndèye Gaye, agricultrice
Dans les rizières avec Ndèye Gaye
C’est par un chant de bienvenue que nous accueillent les agricultrices. Leurs boubous colorés se détachent sur le ciel bleu et les rizières verdoyantes.
 
Agricultrices sénégalaises des rizières
(c) Radio-Canada/Marie-France Abastado
À voir leur énergie et leur sourire, on comprend que ceux qui veulent leur mettre des bâtons dans les roues n’en ont pas fini avec elles. Mais pour l’instant, elles cultivent les 280 hectares que le conseil rural a mis à leur disposition après bien des palabres.
Ces terres leur ont été octroyées par délibération, comme on dit ici, pour 99 ans. Car au Sénégal, les terres du domaine national ne sont pas vendues, mais gérées par les conseils ruraux et les chefs de village qui décident qui aura le droit d’usage de la terre.
 
Les rizières près de Ross Béthio dans la vallée du fleuve Sénégal
(c) Radio-Canada
La démarche de ces femmes n’a d'ailleurs pas été sans difficulté. « Avant d’avoir la délibération, on a passé des jours et des nuits à discuter avec les populations environnantes », affirme Ndèye Gaye.
Des coutumes tenaces
Ce ne sont pas les lois qui posent problème. Ce sont plutôt les coutumes et les traditions. Mais la bonne humeur de ces femmes n’a d’égale que leur détermination. Et ce n’est pas parce que son groupe de femmes a réussi à obtenir des terres que Ndèye Gaye croit qu’elles peuvent se permettre de baisser les bras. « Même nous, qui disposons de ces parcelles, continuons à [plaider] et à défendre la cause des femmes », indique-t-elle.
Pour ces femmes qui, pour la plupart, vivent dans des ménages polygames, l’autonomie financière est capitale. Elles savent qu’elles ne peuvent compter entièrement sur leur mari qui, à lui seul, peut parfois être père d’une quinzaine d’enfants.
Pour Ndèye Gaye, il s’agissait aussi d’être en mesure d’élever ses enfants à sa manière. « Chacune doit avoir sa petite entreprise qui lui permet d’être autonome et d’avoir sa propre petite maison pour pouvoir éduquer ses enfants comme elle le veut. Ici, chacun a deux-trois femmes et quand tout le monde est dans une seule maison, tu ne peux pas éduquer tes enfants, car tout est pêle-mêle », dit-elle dans son français coloré.
Des changements législatifs qui ne suffisent pas
Un peu plus loin, à Gaya, toujours le long du fleuve qui sépare le Sénégal de la Mauritanie, l’agricultrice Absa Wellé nous montre sa décortiqueuse à riz. Son groupe de femmes l’a acquise grâce aux subventions de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) tout comme d’autres instruments tels que des humidimètres, des GPS et des balances.
Absa Wellé sait très bien elle aussi qu’avec ou sans outils, le cœur du problème n’est pas réglé. Malgré les modifications apportées à la constitution sénégalaise en 2001 qui garantit le droit égal des hommes et des femmes à avoir accès aux terres, dans les faits, les femmes ne disposent que d’une infime partie des terres. Et encore, ce ne sont pas toujours les meilleures.
On nous donne en général des terres accidentées, qui ont des difficultés d’accès à l’eau et qui sont difficiles à travailler.
Absa Wellé, agricultrice au Sénégal
Absa Wellé soutient que ce sont des facteurs socioculturels qui sont en cause, car au Sénégal, dit-elle, les femmes doivent être soumises. Elle déplore que leurs revendications ne soient pas toujours entendues.
 
Absa Wellé, agricultrice au Sénégal
(c) Radio-Canada/Erick Gnimadi
Les femmes continuent toutefois leur bataille et il y a quand même des résultats, souligne Absa Wellé. Ne serait-ce que parce qu’elles sont de plus en plus présentes dans les conseils ruraux, où se prennent les décisions. « Peut-être même que d’ici quelques années, lance-t-elle en riant, les femmes auront la chance de gouverner, les hommes démissionneront et nous pourrons prendre possession des terres ».
Mais on est encore loin de ça et les parcelles de terre cultivées par les femmes sont encore peu nombreuses, dit Ibrahima Ly, coordonnateur de la Plateforme des initiatives du nord (PINOR), un regroupement de fédérations paysannes du nord du Sénégal. Il souligne que les femmes « sont un maillon important dans toute la chaîne de valeur » : la production, la transformation et la commercialisation. « Dans la production, elles sont importantes, mais pour la plupart, les terres ne leur appartiennent pas. Elles les louent ou elles les empruntent à leurs parents. », précise-t-il.
Au niveau du Sénégal, elles sont environ 13 % à avoir accédé à des terres.
Ibrahima Ly, coordonnateur de la PINOR
Rêver grand comme Korka Diaw
Si les terres ne sont pas accessibles en quantité suffisante, les projets, eux, ne manquent pas. Fortes de leurs succès, Absa Wellé et Ndèye Gaye savent qu’elles doivent continuer à rêver grand. D’autant plus qu’il existe au Sénégal d’autres exemples de femmes agricultrices qui ont connu un franc succès et qui leur prouvent que tout est possible.
C’est le cas de Korka Diaw, célèbre dans tout le pays et même ailleurs en Afrique. Elle, qui a commencé à cultiver un hectare, est maintenant à la tête d’une entreprise de 250 hectares.
 
Korka Diaw, qui est une agricultrice sénégalaise reconnue dans son milieu, se tient à côté de sa moissonneuse-batteuse. Radio-Canada/Marie-France Abastado
(c) Radio-Canada/Marie-France Abastado
Les murs de son bureau à Richard Toll sont tapissés de récompenses et de photos où elle apparaît avec les notables du Sénégal, que ce soit avec le président actuel Macky Sall ou avec le précédent, Abdoulaye Wade.
 
A gauche, sur une photographie qui a été encadrée, le président du Sénégal Macky Sall serre la main à l'agricultrice Korka Diaw. Et à droite, elle pose aux côtés de l'ancien président du Sénégal Abdoulaye Wade.
(c) Radio-Canada/Erick Gnimadi
Dans la cour, un immense camion peint au nom de son entreprise Korka Rice. Plus loin, une non moins immense moissonneuse-batteuse d’une valeur de plus de 100 000 $ achetée avec l’aide de subventions gouvernementales. Celles-ci ont d'ailleurs permis de payer 60 % du coût total.
Korka Diaw est en fait une des agricultrices les plus prospères du Sénégal. Elle est aussi à la tête d’un réseau de plus de 10 000 femmes qui luttent pour un plus grand accès à la terre. Et si son français est hésitant, ses convictions, elles ne le sont pas. « Chaque femme, dit-elle, devrait avoir un hectare de terre à cultiver. C’est mon slogan. Dans mon réseau, il y a 10 000 femmes. À un hectare par femme, ça nous ferait 10 000 hectares! »
 
Un camion de la compagnie de Korka Diaw
(c) Radio-Canada/Marie-France Abastado
Pas de développement sans l’agriculture ni sans les femmes
Même si certaines d’entre elles approchent la soixantaine, les Ndèye Gaye, Absa Wellé et Korka Diaw du Sénégal ont bien l’intention d’être là encore longtemps pour rappeler au gouvernement et aux élus locaux que les femmes aussi veulent participer au développement de l’agriculture et plus largement du pays. Si ce ne sont pas elles, ce seront toutes les femmes qu’elles auront formées au cours des ans.
Ndèye Gaye, en tout cas, est très fière de ce qu’elle a accompli. « Il y a des femmes qui disaient que l’agriculture n’est pas un travail de femmes. Et maintenant, elles courent derrière nous pour avoir des terres ! » s'exclame-t-elle.
Absa Wellé, elle, souligne le courage, l’expérience et la générosité des agricultrices qui se battent pour leurs semblables.
Ce qui nous manque maintenant, c’est l’appui financier. Un dicton wolof dit que si tu vois deux personnes et que l’une d’entre elles court, c’est celle-là que tu appuieras. Nous, on est en train de courir. J’espère que si vous nous trouvez sur le chemin, vous allez courir avec nous, c’est l’appui qu’on attend de vous !
Absa Wellé, agricultrice
Les femmes, mais aussi les jeunes
Dans ce pays où près de 70 % de l’activité économique est liée à l’agriculture, Ndèye Gaye rappelle que faire de la place aux femmes dans ce domaine, mais aussi aux jeunes, c’est assurer le développement du pays.
« Les terres qui restent sont très accidentées et très loin des points d’eau. Il faut donc de lourds investissements. Alors nous tendons la main à l’État et à ses partenaires pour qu’on puisse aménager ces terres, faire des chenaux pour amener l’eau jusque là-bas et qu’on puisse servir les femmes et les jeunes. Nous avons des jeunes qui n’ont pas de terre comme les femmes ! Pour fixer les jeunes dans leur pays, il faut des fermes villageoises. On ne peut pas développer son village en étant au Canada ou en France. Il faut développer son pays à partir de son village ! Et si les villageois sont choyés, le pays est développé », affirme-t-elle.
Reportage original paru sur le site de notre partenaire Radio Canada à retouver > ici
Et à réécouter dans l'émission > Désautels le dimanche

https://information.tv5monde.com/terriennes/ces-agricultrices-senegalaises-qui-luttent-pour-un-lopin-de-terre-232349

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Reines d'Egypte, femmes puissantes, honorées au musée Pointe-à-Callière de Montréal, Québec,femmes,histoire,

30 Avril 2018, 20:17pm

Publié par hugo

 Reines d'Egypte, femmes puissantes, honorées au musée Pointe-à-Callière de Montréal, Québec
Reportage réalisée par Mélanye Boissonnault pour notre partenaire Radio Canada, avec les explications de Francine Lelièvre, directrice générale du musée Pointe-à-Callière ; Alessia Fassone, conservatrice du Museo Egizio de Turin (Italie) ; Jean Guesdon, directeur créatif, Ubisoft. Durée - 2'06 Photo d'illustration Catherine François : Portraits de la Reine Tiyi, avec la haute coiffe du Nouvel Empire - disque solaire entre les cornes et les plumes de faucon et le ou les cobras protecteurs sur le front
Elles ont été des femmes fortes, puissantes et ont connu un destin exceptionnel : le Musée Pointe-à-Callière de Montréal – le musée d’archéologie et d’histoire de la métropole québécoise – leur rend hommage dans une exposition qui rassemble plus de 300 pièces, dont plusieurs exceptionnelles. L’occasion de plonger dans l’univers de ces Reines du Nouvel Empire et leur civilisation éternelle.
29 avr 2018
Mise à jour 29.04.2018 à 10:18 par
Catherine François
dansAccueilTerriennesLes femmes politiques
Ahmès-Néfertari, Hatshepsout, Néfertiti, Néfertari, Isisnefert, Touy ( la mère de Ramsès II ), Tiyi ( la mère d’Akhénaton ), les noms de ces femmes continuent de résonner dans nos mémoires malgré les siècles qui passent. Plusieurs des artefacts présentés dans cette exposition leur ont appartenu personnellement et proviennent du Musée égyptien de Turin (Museo Egizio de Turin), qui possède la plus grande collection égyptienne après celle du Musée du Caire.
Les Egyptiennes pouvaient boire, manger en public, transmettre leur héritage.
Francine Lelièvre, directrice du Musée Pointe-à-Callière
« La femme était bien plus libre et présente dans la civilisation égyptienne qu’elle ne l’a été dans la Grèce antique ou à Rome. La femme égyptienne pouvait boire, manger en public, transmettre son héritage. » explique Francine Lelièvre, directrice du Musée Pointe-à-Callière.
Elles n’hésitaient pas non plus à comploter contre les tenants du pouvoir pour les renverser : « Et là on ne parle pas seulement des reines, mais aussi des concubines, des maîtresses. Elles détenaient un pouvoir très fort de complot, d’attentat contre la vie du roi afin de mettre sur le trône leurs enfants. » rencherit Alessia Fassone, conservatrice, au musée Egizio de Turin.
 
Ce buste de Nerfetiti est l'une des pièces maîtresses de cette exposition. Il côtoie la statue de la redoutable et redoutée déesse Sekhmet, l'oeil du Soleil
(c) Catherine François
Egalité juridique, prêtresses, propriétaires et même pharaones
La femme égyptienne pouvait divorcer, elle avait une égalité juridique avec les hommes, elle pouvait être propriétaire d’un domaine agricole, être prêtresse, etc. Et les mères des pharaons ou leurs grandes épouses royales avaient également un rôle actif dans la gestion du Royaume : beaucoup ont gouverné elles aussi ou étaient de précieuses conseillères pour le pharaon. Hatshepsout deviendra même pharaon. Sans oublier les couples mythiques qu’ont été Néfertiti et Akhénaton, et Néfertari et Ramsès le Grand - il l’élèvera même au rang de divinité comme lui et ne se remettra jamais vraiment de sa mort, il lui fera construire le tombeau le plus somptueux pour une reine dans la Vallée des Reines et la fera aussi représenter à ses côtés dans l’extraordinaire temple d’Abou Simbel. Les Égyptiens vénéraient également de nombreuses déesses, Isis, Sekhmet, Hathor, Bastet, Maât ( qui veille à l’équilibre du monde ).
 
A gauche, la déesse Maât, qui veille sur l'équilibre du monde, fait partie des nombreuses divinités féminines vénérées par les Égyptiens. Et à sa droite la déesse Mout, "la mère", épouse du Dieu Amon
(c) Catherine François
La tombe de Néfertari reconstituée dans toute sa splendeur
La pièce maîtresse de cette exposition est sans conteste la salle qui reproduit le tombeau de la Reine Néfertari dans laquelle le visiteur découvre ce qu’il reste de son sarcophage en granit et plusieurs des objets qui ont été retrouvés dans sa tombe. Le tout a été découvert en 1904 dans la Vallée des Reines par l’archéologue italien Ernesto Schiaparelli, qui a été directeur du musée turinois.
 
La tombe de Néfertari, le grand amour de Ramsès II, reconstituée, après avoir voyagé d'Egypte en Italie, puis au Québec...
(c) Catherine François
Une douzaine de sarcophages magnifiquement bien conservés sont aussi exposés, ainsi qu’une momie et les ustensiles dont les embaumeurs se servaient pour momifier les morts : le visiteur comprend ainsi l’importance que la vie éternelle tenait dans cette civilisation égyptienne. 
Dans le harem royal égyptien, une vie plus libre qu'il n'y paraît
En plus de ces salles consacrées à la vie éternelle, l’exposition consacre tout un espace au harem, ce qui permet au visiteur d’entrer dans le quotidien de ces Reines et princesses, femmes et sœurs du pharaon. « La vie dans le harem ne ressemble pas à celle des harems dans le monde arabe : la femme y est libre, elle y passe du bon temps, les enfants vivaient-là également et c’était un lieu de vie agréable » précise Francine Lelièvre. Le savon n’existait pas à l’époque, mais les femmes disposaient de toutes sortes de produits pour prendre soin de leur corps et de leur beauté, des produits que visiteur peut les découvrir dans cette salle : crèmes et onguents pour nourrir la peau, fards, poudre et le légendaire khôl, peignes pour les cheveux, parfums et bijoux somptueux.
 
La salle du harem permet au visiteur de faire une incursion intime dans cet univers où les Egyptiennes régnaient sans partage
(c) Catherine François
Mais le harem royal n’était pas qu’un lieu de festivités et de plaisirs divers : il intégrait une école pour les enfants, on y menait aussi des activités agricoles et on y produisait des textiles et des produits artisanaux.
Cette salle de l’exposition nous offre une incursion intime dans cet univers où la femme égyptienne, plus particulièrement la Grande épouse royale, régnait sans partage.
 
Statues de la déesse Sekhmet : elle incarnait la puissance et était représentée avec une tête de lionne
(c) Catherine François
L’ensemble de cette exposition est d’ailleurs habilement théâtralisé par la projection de vidéos conçues par Ubisoft (voir reportage ci-dessus), qui a « reconverti » l’un de ses jeux vidéo ayant pour cadre l’Égypte antique en l’expurgeant des scènes de combat pour produire ces scènes de la vie quotidienne dans le Nouvel Empire égyptien. Un mariage réussi entre la technologie numérique de notre siècle et une civilisation éternelle…
 
La Reine Isisnefert a aussi été une des favorites de Ramsès II et aurait été la grande rivale de Néfertari
(c) Catherine François
 
Catherine François
Mise à jour 29.04.2018 à 10:18
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Les 4 étapes à suivre si votre vie amoureuse est une catastrophe,articles femmes hommes,,couples,amours,

30 Avril 2018, 08:52am

Publié par hugo

 Les 4 étapes à suivre si votre vie amoureuse est une catastrophe
 
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Trouver l'amour
Trouver l'amour
Les étapes à suivre pour retrouver une vie amoureuse
Par Victoria Lasserre
Publié le Vendredi 27 Avril 2018
Vous enchaînez les relations amoureuses qui se terminent mal ? Ne vous en faites pas. C'est peut-être tout simplement une question de mauvais choix. Pour le savoir, suivez ces 4 étapes qui vous permettront d'avancer dans votre vie amoureuse.
À force d'enchaîner les bad boys et les dates foireux, vous commencez à ne plus croire en l'amour. Que toutes vos histoires se terminent mal ou que vous soyez une éternelle célibataire, vous perdez confiance en vous, petit à petit.
Et bien non ! C'est le moment de se reprendre en main. Ce n'est pas parce ce que votre vie amoureuse est une catastrophe qu'il faut se laisser aller. Au contraire, profitez d'être célibataire pour prendre soin de vous, pour vous recentrer, pour booster votre vie sociale.
Et côté coeur, posez-vous les bonnes questions. On s'inspire du livre de Joanna Coles, "Love Rules: How to Find a Real Relationship in a Digital World", pour lister quatre étapes toutes simples à suivre en cas de désastre amoureux.
Étape 1 : évaluer vos anciennes relations amoureuses
Combien de relations amoureuses avez-vous eu ? Sur quelle durée ?
Pourquoi se sont-elles terminées ?
Quand avez-vous été la plus heureuse ? Pouvez-vous déterminer ce qui vous rend heureuse ?
Faites un inventaire de tous les partenaires que vous avez connus. Incluez les relations courtes, qui se sont soldées par un échec, autant que les histoires longues. Si vous avez tendance à accumuler les garçons égocentriques ou au contraire les trop sensibles, vous devez pouvoir le reconnaître.
 
C'est le meilleur moyen d'identifier votre modèle type de relations amoureuses, et ainsi d'en connaître les mécanismes, pour pouvoir mieux les affronter la prochaine fois.
Étape 2 : évaluez votre attitude face aux autres
Dans une conversation, avez-vous l'habitude de ne parler que de vous ?
Est-ce que vous écoutez les autres ? Est-ce que vous les réconfortez ou les conseillez ?
Imaginez-vous durant un rendez-vous amoureux.
Si répondre à ces questions vous semble trop compliqué, posez-les directement à l'un de vos proches, comme votre meilleure amie. Compilez ensuite les remarques négatives qu'on a pu vous faire au cours de vos différentes relations amoureuses.
S'il ressort que vous êtes trop égoïste, trop égocentrique ou encore trop exigeante, peut-être que cela reflète un brin de vérité. C'est le moment d'essayer de se remettre en question.
 
Trouver l'amour
Étape 3 : Identifiez et analysez vos habitudes amoureuses
Si vous êtes en couple, mais que vous êtes malheureuse, que faites-vous ?
Quelle est la partie la plus agréable, pour vous, quand vous couchez avec quelqu'un ?
À quel point votre caractère peut changer lorsque vous êtes en couple ?
C'est le moment d'établir si oui ou non, vous reproduisez toujours les mêmes erreurs. Si vous avez tendance à toujours succomber face à un bad boy ou un mec qui se fiche de vous.
Étape 4 : pensez à votre futur
Faites une liste détaillée des 10 qualités que vous recherchez chez un homme.
Cette liste peut inclure la générosité, la gentillesse, mais aussi le fait de vouloir des enfants (ou de ne pas en vouloir) si c'est votre cas. Vous devez connaître vos envies, celles auxquelles vous n'êtes pas prête à faire des concessions.
Bien évidemment, cette liste est non-exhaustive. La perfection n'existe pas, il est compliqué de trouver un partenaire qui pourra remplir tous vos critères. Pourtant, cet exercice de mise à plat devrait vous permettre de vous guider vers un certain type de personne.
Et si cela vous pousse à changer totalement vos habitudes, c'est peut-être le moment de tester quelque chose de nouveau !
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http://www.terrafemina.com/article/trouver-l-amour-4-etapes-a-suivre-pour-trouver-l-amour_a341704/1

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Espagne : protestation contre le jugement disculpant la "meute" de viol,femmes,violences,viol

30 Avril 2018, 07:49am

Publié par hugo

 Espagne : protestation contre le jugement disculpant la "meute" de viol
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Pampelune, en Espagne, au troisième jour d'un mouvement de protestation contre un jugement disculpant de "viol" cinq hommes ayant abusé d'une jeune femme.
Espagne : protestation contre le jugement disculpant la "meute" de viol
Crédit : GABRIEL BOUYS / AFP
publié le 28/04/2018 à 18:26
Le slogan est clair : "Ce n'est pas un abus sexuel, c'est un viol !". Il a résonné ce samedi 28 avril dans Pampelune, en Espagne, comme chaque jour depuis le jugement disculpant de "viol" cinq hommes ayant abusé d'une jeune femme pendant les fêtes de la San Fermin de l'été 2016. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans la capitale de Navarre depuis trois jours.

C'est à l'appel du Mouvement féministe de Pampelune, qu'"entre 32.000 et 35.000 personnes ont participé à cette marche très tranquille mais très revendicative", a déclaré un porte-parole de la police municipale. Cinq Sévillans, âgés de 27 à 29 ans, qui se surnommaient eux-mêmes "La meute", avaient été condamnés jeudi 26 avril à une peine de neuf ans de prison chacun, pour "abus sexuel" sur une Madrilène de 18 ans, aggravé d'"abus de faiblesse".
Ils avaient filmé leurs actes et s'en étaient vantés, mais au procès, la jeune fille avait dû se justifier d'avoir eu une attitude passive face à eux. Les défenseurs des cinq hommes soutenaient que la victime était consentante puisque qu'elle n'avait jamais semblé dire "non" à l'image. Finalement, les juges n'ont pas retenu la notion de "viol", pour lequel le Code pénal espagnol stipule qu'il doit y avoir eu "intimidation" ou "violence".
Une pétition lancée pour la révocation des juges
Le parquet de Navarre et la région elle-même, partie civile dans cette affaire, avaient annoncé dès vendredi 27 avril qu'ils feraient appel du jugement. Et le gouvernement conservateur espagnol de Mariano Rajoy s'était empressé d'annoncer qu'il étudierait l'éventualité d'une révision du Code pénal.

De nombreux Espagnols s'indignant qu'un des trois juges se soit prononcé pour la relaxe des cinq hommes. Fait rare : plus d'1,2 million de personnes ont déjà signé une pétition adressée au Tribunal suprême pour réclamer la révocation des juges ayant pris la décision. Puisque le tribunal de Navarre "conclut qu'il n'existe ni violence ni intimidation, je demande la révocation des magistrats le composant", est-il écrit dans la pétition, lancée par une Espagnole de 38 ans. Le texte déplore qu'"il y ait des juges et magistrats qui considèrent que pour qu'il existe une agression sexuelle ou viol, il n'est pas suffisant que cinq hommes agressent une jeune sans défense et en état d'ébriété puis l'abandonnent après lui avoir volé son téléphone".
Même des carmélites cloîtrées, appartenant à l'ordre des Moniales déchaussées, ont fait sensation en postant un texte sur Facebook, se concluant par le slogan "ma sœur, moi je te crois", lancé dans le pays à l'attention de la victime de Pampelune. "Nous l'avons écrit parce que nous voulions qu'il y ait une voix dans l'Église qui critique ce jugement", a dit à l'AFP une porte-parole des 16 religieuses de cette communauté.
La rédaction vous recommande

http://www.rtl.fr/girls/societe/espagne-protestation-contre-le-jugement-disculpant-la-meute-de-viol-7793201552

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Festival de Cannes 2018 : un plan contre le harcèlement sexuel dévoilé,femmes,violences,

30 Avril 2018, 07:33am

Publié par hugo

 Festival de Cannes 2018 : un plan contre le harcèlement sexuel dévoilé
La secrétaire d'État en charge de l'égalité hommes-femmes, Marlène Schiappa, a annoncé jeudi 26 avril la mise en place d'un numéro à composer en cas d'abus sexuel pendant les onze jours du festival de Cannes.
La photo de famille des 70 ans du Festival de Cannes
Crédit : Alberto PIZZOLI / AFP
publié le 27/04/2018 à 06:54
"Un des viols dont Harvey Weinstein est accusé s'est passé à Cannes, donc l'idée est de dire que Cannes n'est pas immobile." Marlène Schiappa, secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé jeudi 26 avril que le Festival de Cannes allait s'engager contre le harcèlement sexuel avec la mise en place pendant la manifestation, du 8 au 19 mai, d'un numéro de téléphone pour signaler d'éventuelles agressions.
Ce numéro de téléphone local (04.92.99.80.09) est destiné aux victimes ou témoins de violences sexuelles. Il est doublé d'un site internet de prévention. Des documents avec la mention "comportement correct exigé", rappelant les dispositions pénales pour les faits de harcèlement sexuel seront également distribués dans le cadre du festival, le premier depuis l'éclatement de l'affaire Weinstein à l'automne dernier.
La mobilisation ne concerne pas seulement les actrices, mais aussi les festivalières et les intermittentes, a précisé Marlène Schiappa. Son entourage invite les organisateurs de festivals d'été à "se rapprocher pour mettre en place" des mesures similaires. Avant le lever de rideau du 71e Festival de Cannes le 8 mai, le président Emmanuel Macron conviait aussi jeudi soir plus d'une centaine de personnalités du cinéma (acteurs, réalisateurs, producteurs, distributeurs...) à un dîner à l'Élysée "en l'honneur du cinéma".

 
Lors du festival, outre les questions de harcèlement sexuel, la place des femmes dans le 7e art sera évoquée. Une intervention de la ministre de la Culture Françoise Nyssen, aux côtés de son homologue suédoise, est prévue le 13 mai avec l'idée notamment de créer un fonds pour aider de jeunes réalisatrices du monde entier à développer leurs films.
La rédaction vous recommande

http://www.rtl.fr/girls/societe/festival-de-cannes-2018-un-plan-contre-le-harcelement-sexuel-devoile-7793179503

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Les violences faites aux femmes « une barbarie » qui touche toutes les femmes 1/2,femmes,violences,

30 Avril 2018, 07:30am

Publié par hugo

 27 avril 2018
Île de France
Les violences faites aux femmes « une barbarie » qui touche toutes les femmes 1/2
 
Les femmes sont des citoyennes, des actrices à part entière de la vie sociale et politique de notre pays, il faut le rappeler et l’encourager, c’est ce que les Archives Nationales ont décidé de faire en appelant : Aux Archives Citoyennes ! La table ronde « Lutter contre les violences faites aux femmes » a conclu cette série de réflexions sur les discriminations. Laurence Fischer, triple championne du monde de karaté et fondatrice de  #fightfordignity, Ghada Hatem, gynécologue et fondatrice de la Maisons des femmes de St Denis, Mimouna Hadjam, fondatrice et présidente d’Africa 93 ont partagé  leurs réflexions et leurs actions.
Pour que les femmes soient des citoyennes au sens large et des actrices de la vie sociale et politique du pays dans lequel elles vivent il ne faut pas qu’elles vivent dans la crainte de violences. 
Il y a 22 ans la conférence de Pékin a réuni 30 000 activistes pour la première conférence internationale demandant des droits égaux entre femmes et hommes et aborder la question des violences contre les femmes.  Dans le monde, les violences ne sont pas nécessairement plus nombreuses parmi les femmes issues de l’immigration, mais elles connaissent des situations plus compliquées pour sortir de la violence et s’en protéger. Que faire pour changer les mentalités alors que les femmes issues de l’immigration sont marquées par le stigmatisation de l’autre venue d’ailleurs et donc présumées responsables des violences qu’elles subissent.
 
Face à ces situations difficiles des femmes se sont engagées pour les femmes.
Laurence Fischer, triple championne du monde de karaté a développé des ateliers pour permettre aux femmes victimes de violences de reprendre le contrôle de leur corps et de leur confiance. Après avoir travaillé avec des femmes de zones sensibles en Afghanistan et en république démocratique du Congo avec les femmes victimes de viol de guerre, avec son association #fightfordignity elle a commencé des ateliers à la Maison des femmes de Saint Denis. Déjà, après quelques séances Laurence Fischer a vu les participantes s’ouvrir, et relever la tête. « C’est une expérience extraordinaire de voir ces femmes se réapproprier leur corps et être en mouvement, elles veulent revenir » précise Laurence Fischer.
Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne à l’hôpital Delafontaine de St Denis. C’est en Seine Saint Denis que l’on observe la mortalité néo-natale la plus élevée de France en dehors des DOM-TOM. La pauvreté n’explique pas tout, la violence joue aussi un grand rôle.
Dans sa pratique au quotidien elle a rencontré des femmes dans des situations de vulnérabilité aggravée. «Ce sont notamment des femmes qui ont eu des parcours migratoires assez atroces, en particulier celles venues d’Afrique subsaharienne».
Cela l’a amenée à s’interroger sur la façon dont elle pourrait exercer la gynécologie différemment, en prenant en charge les maladies des femmes en lien avec la reproduction, tout en ajoutant cette dimension vulnérabilité et violence.
Mimouna Hadjam, fondatrice et présidente de l’association Africa 93, créée il y a plus de 30 ans à la Courneuve, se bat au quotidien contre le racisme, pour le droit des femmes et le respect de la laïcité.
L’association Solidaire Femmes, le relais 77 vient en aide aux femmes victimes de violences en milieu rural. Au-delà de ces aides, l’association est engagée dans la prévention et la formation avec la justice, les forces de l’ordre, l’éducation, la santé, l’emploi et l’entreprise.
En croisant leurs expériences avec les juges en charge des dossiers de violences, elles se sont aperçues que les femmes ne livraient dans leur plainte que 15% de ce qu’il leur était arrivé. Dans ces conditions la/le juge, même de bonne volonté, a donc du mal à saisir la réalité des violences subies par la femme qui porte plainte. Ces interactions sont indispensables pour faire bouger les lignes.
 
La maison des femmes de Saint Denis : une prise en charge complète dans un lieu unique
C’est l’idée de Ghada Hatem. Les histoires de vie des patientes du département se mélangent bien souvent avec les histoires de migrations dont le viol fait partie.
«Cela devenait un métier un peu différent, et là j’ai trouvé la nécessité à créer un lieu pour accueillir ces femmes, en marge de l’hôpital», précise Ghada Hatem. Ce besoin était d’autant plus nécessaire qu’en Seine St Denis, 14% des patientes sont excisées.
C’est pourquoi Ghada Hatem a fondé la Maison des Femmes de Saint Denis parce qu’il fallait une approche plus holistique pour intégrer la dimension de vulnérabilité des femmes et apporter un parcours de soin moins hospitalo-centrée et plus cohérent.
C’est au cours de l’entretien avec un médecin pour un test de grossesse, une demande de contraception ou d’avortement que la question des violences va être abordée. Le récit se fait petit à petit, en toute confiance et la femme se verra proposer de revenir pour parler à un professionnel de ces violences et les prendre en charge. Ces femmes n’auraient jamais osé en parler d’elles-mêmes et ne se considèrent parfois même pas victimes de violences.
«Malheureusement, on ne manque pas de patientes, elles viennent assez facilement à la maison des Femmes. Le bouche à oreille joue beaucoup, surtout pour le planning et l’excision. Avoir un service aussi complet que celui qu’on propose avec un sexologue, une psychologue, des groupes de parole, des ateliers, c’est assez unique», ajoute Violette Perrotte, chargée de projet à la Maison des Femmes. Ce lieu propose en effet une prise en charge complète avec une unité du planning familial, une autre pour les femmes victimes de violence et une troisième pour les mutilations sexuelles.
Revenir dans un lieu qu’elles connaissent est beaucoup plus rassurant pour elles; les soignants vont se transmettre son dossier et elles n’auront pas à répéter leur histoire plusieurs fois. «C’est vraiment extrêmement apaisant et sécurisant pour ces femmes», conclut Violette.
 
Brigitte Marti 50-50 magazine, modératrice de l’atelier et Anne Christine Frerejacque 50-50 magazine
 
50-50 magazine était partenaire d’Aux Archives Citoyennes
 http://www.50-50magazine.fr/2018/04/27/les-violences-faites-aux-femmes-une-barbarie-qui-touche-toutes-les-femmes/

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Un "Petit manuel de rébellion à l'usage des femmes journalistes" concocté par "Prenons la une",femmes,egalite,

30 Avril 2018, 07:28am

Publié par hugo

Un "Petit manuel de rébellion à l'usage des femmes journalistes" concocté par "Prenons la une"
 
Le collectif Prenons la Une a conçu ce manuel de la rébellion pour aider les femmes journalistes en poste dans des rédactions à s'organiser et négocier auprès de leur patrons à réduire les inégalités salariales. Sur demande via leur site > https://prenons-la-une.tumblr.com/
Capture d'écran
L’association Prenons la une, fondée en 2014 lutte pour une meilleure égalité femmes - hommes dans le monde de la presse. Elle vient de rédiger un Petit manuel de rébellion à usage des femmes dans les rédactions, afin de les aider dans leur mobilisation  à obtenir l’égalité salariale et professionnelle au sein de leurs rédactions.
28 avr 2018
Mise à jour 28.04.2018 à 17:17 par
Nadia Bouchenni
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensiveLe sexisme ordinaire
L’écart salarial moyen entre femmes et hommes s’élève en France, au détriment des premières, à 25,7 %, tous temps de travail confondus, et à 9 % à poste équivalent, selon le ministère du Travail. Le monde des médias ne fait pas exception. A l’heure où l’observatoire des métiers de la presse annonce une féminisation de la profession de journaliste mais aussi sa précarisation, la question de l’inégalité salariale ou de carrière dans les médias prend tout son sens.
 
Prenons la Une a suivi avec attention et satisfaction les actions menées, dans le sillage de la révolte de #MeToo par les femmes journalistes dans les rédactions du Parisien, de l’Obs ou encore de Ouest France, à l'hiver 2017/2018. Entre candidatures collectives et symboliques à des postes de rédaction en chef, ou des tribunes pour dénoncer une direction exclusivement masculine, les actions se sont multipliées pour mettre en lumière les inégalités salariales, et d’évolution professionnelle dans ce milieu. Léa Lejeune, présidente de Prenons la Une explique la démarche : « Après ce qu’on a appelé "la rébellion" du Parisien, de Ouest France, de la Provence, on s’est dit que ce serait intéressant de s’intéresser à nouveau aux inégalités de salaires et aux négociations à mener. »
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes : > Médias en France et égalité entre les sexes : les journalistes femmes passent à l'offensive
Transformer l'effet du buzz
Une fois les inégalités constatées, comment s’organiser pour que la lutte soit efficace ? C’est le but de ce manuel de rébellion que propose Prenons la une, pour inspirer d’autres femmes, dans d’autres rédactions. Après avoir réalisé une longue enquête, en contactant celles ayant déjà mené ce genre d’actions, ou encore des spécialistes du droit du travail et des représentants syndicaux, le collectif propose ce petit document au format numérique, destiné uniquement aux femmes journalistes intégrées dans une rédaction.
En plus de ces premières rebellions, la présidente du collectif explique s’être inspirée de la CGT et de leur site lancé en mars 2018, mais aussi de ses propres travaux journalistiques : « Je venais de finir une enquête sur l’égalité professionnelle dans les entreprises du CAC 40. J’ai pu constater que dans certains cas, les accords égalité n’étaient pas efficaces, car vides, ou mal chiffrés. Ce sont des problèmes récurrents dont on peut s’inspirer pour le milieu du journalisme. »
 
Ce manuel de la rébellion indique précisément, étape par étape, comment s’organiser en collectif, coordonner ses revendications et interpeller les directions. Mais ça ne s’arrête pas là. Le collectif met l’accent sur l’importance des négociations avec les directions en vue de la mise en place d'accords pour une réelle égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.  « Quand on a commencé à s’entretenir avec ces rédactions en rébellion, on s’est rendu compte que certaines avaient une vraie culture syndicale du rapport de force et d’autres pas du tout, et ne savaient pas comment transformer l’essai du " buzz " en vrai négociation afin d'aboutir à un accord et à de vrais changements sociaux dans leur quotidien professionnel », commente Léa Lejeune.
« Ce manuel de négociation pour l’égalité professionnelle est un outil pratique pour obtenir l’égalité des rémunérations entre les femmes et les hommes, et l’égalité des chances dans les attributions de postes et de promotions. Car même si le gouvernement prépare un intéressant projet de loi sur le sujet qui repose sur un logiciel, il ne sera efficace que sur une partie des inégalités. »
Extrait du Petit manuel de rébellion à l’usage des femmes dans les rédactions.
Ce bréviaire a également pour ambition de s’assurer que l’accord soit pertinent. Il ne suffit pas d’aboutir à un convention signée pour que les choses changent. Léa Lejeune raconte : « Parfois, l’accord est en place, mais vide. On l’a déjà constaté dans une rédaction. Dans l’accord il y avait une copie du texte de loi sur l’égalité professionnelle, mais sans objectif, ni échéance, comme définir un pourcentage de femmes à la direction d’ici trois ans. Il n’y avait pas non plus d’enveloppe de rattrapage salarial. Il n’y avait rien de concret ni chiffré, juste une promesse et c’est ce qu’on veut éviter. »  Le collectif, au travers de ce type d’outils veut aider les femmes journalistes à apprendre les méthodes de négociation, pas toujours connues par les représentant.es du personnel précise la présidente. Le ton du manuel est exhaustif, technique, « mais c’est nécessaire », se justifie Léa Lejeune.
Mobiliser les syndicats
Le collectif veut aussi former les syndicats professionnels des médias sur la question, sans doute parce qu'ils ne sont pas toujours sensibilisés à ces questions d'inégalités entre les sexes : « On propose aux syndicats de journalistes qui le souhaitent de les conseiller, les former. Nous sommes disponibles pour rencontrer les centrales de syndicats et leur expliquer le manuel, s’ils le souhaitent. On est un peu comme un bonus à leurs actions », commente Léa Lejeune.
Si tous les postes de pouvoir restent aux mains des hommes, ça leur donnera un ascendant sur des jeunes femmes qui rentrent en masse dans le métier de journaliste aujourd’hui
Lea Lejeune - Prenons la Une
De là à penser qu’une augmentation de femmes à des postes à responsabilité pourrait faire diminuer le nombre de cas de harcèlements ? La présidente de Prenons la une tempère : « Je pense que promouvoir des femmes aux postes de direction peut aider à lutter contre le harcèlement sexuel dans les rédactions. Pas parce que les femmes seraient de fait sensibilisées à ces questions, certaines ne le sont pas. Mais surtout parce que si tous les postes de pouvoir restent aux mains des hommes, ça leur donnera un ascendant sur des jeunes femmes qui rentrent en masse dans le métier de journaliste aujourd’hui, et qui travaillent plutôt en position de précarité, notamment les pigistes, ou en CDD. »
En effet selon la CCIJP (Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels), 53, 5% des pigistes sont des femmes, tandisque 66% (deux tiers) des titulaires de postes de direction de rédactions sont des hommes.
Alors une meilleure rémunération des femmes dans les médias, une meilleure représentation des femmes à la direction de l'Information pourraient-elle amener un changement dans la société ?
Suite à sa nomination au poste de directrice de l'Information à l'AFP (agence France presse), Michèle Léridon a lancé une série d’initiatives et d'idées pour améliorer la représentation des femmes dans les contenus proposés par l'agence.
A retrouver dans Terriennes sur ce sujet > Plus de visibilité des femmes dans les médias francophones, l'AFP en figure de proue
Un rapport a été publié, qu'elle était venue présenter et commenter dans les locaux de TV5 Monde, à la fin du mois de mars 2018. Comment parler des féminicides ? Comment décrire une femme ? La représenter en photos ? Donner la parole à des experts ou expertes ? Quelle est la place des femmes dans la hérarchie de l'Agence ?
Autant de questions soulevées par le rapport pour tenter de modifier le comportement des journalistes, ainsi que l'image des femmes dans les dépêches, les vidéos, les infographies ou les photos...
 
 
#yaduboulot
Nadia Bouchenni
Mise à jour 28.04.2018 à 17:17
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