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Le blog de hugo,

Eric Dupond-Moretti : son fils Raphaël accusé de violences conjugales

31 Janvier 2023, 03:02am

Publié par hugo

 eric dupond moretti loi protection mineurs crimes sexuels
ACTU EN FRANCE
Eric Dupond-Moretti : son fils Raphaël accusé de violences conjugales
Marie-Stéphanie Servos 27 jan 2023  8
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Raphaël Dupond-Moretti, fils du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a été placé en garde à vue jeudi 26 janvier. Il est soupçonné de violences sur une ex-compagne.
Raphaël Dupond-Moretti, le fils du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a été placé en garde à vue jeudi 26 janvier, à Courchevel (Savoie), suite à une plainte déposée par une ex-compagne qui l’accuse de violences conjugales, rapporte France Info, selon des informations de France Télévisions.

Eric Dupond-Moretti « dévasté » par la nouvelle
Au micro de TF1, le Garde des sceaux a déclaré : « en tant que père, je suis dévasté. J’ai une pensée pour la victime. Chaque violence, quelle qu’elle soit, est intolérable (…) En tant que ministre, je n’ai cessé de lutter contre les violences faites aux femmes et pour que leur parole soit prise en compte. »

« Ne rien laisser passer ! »
Aux côtés de Marlène Schiappa, Eric Dupond-Moretti avait signé une tribune publiée dans le Journal du dimanche en juin 2021 pour rappeler leur engagement et leurs actions dans la lutte contre les féminicides. Ils avaient affirmé d’une même voix : « Chaque féminicide est un féminicide de trop. Mais nous avons pris ce sujet à bras-le-corps et nous entendons bien qu’il reste et demeure une priorité nationale jusqu’à ce que nous ayons réussi ensemble à sauver les vies de ces femmes qui ne demandent rien d’autre que de vivre sereinement et libres. Notre mot d’ordre est simple : ne rien laisser passer! »

À lire aussi : Isabelle Rome : des objectifs ambitieux, mais toujours plus de violences faites aux femmes en 2022

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Publié le 27 janvier 2023 à 14h57


https://www.madmoizelle.com/eric-dupond-moretti-son-fils-raphael-accuse-de-violences-conjugales-1488735

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Portrait – Rosa Luxemburg, la Révolution pour toujours

31 Janvier 2023, 02:14am

Publié par hugo

 Rosa Luxemburg
Portrait – Rosa Luxemburg, la Révolution pour toujours
27 janvier 2023
Rosa Luxemburg voit le jour la même année où la Commune de Paris soulève les espoirs des révolutionnaires européens, avant d’être réprimée dans un bain de sang sans précédent par les troupes versaillaises aux ordres du libéral conservateur Adolphe Thiers. Le 19 janvier 1919, avec sa mort s’achève la révolution spartakiste qui visait à établir un régime socialiste en Allemagne. Entre temps, elle aura fondé quatre partis révolutionnaires, débattu théorie politique avec Marx et Lénine, milité contre la guerre avec Jaurès, élevé par ses écrits et ses discours la conscience de classe du prolétariat allemand jusqu’au bord de la révolution. Premier épisode d’une série de portraits de femmes révolutionnaires par l’insoumission.fr : Rosa Luxembourg.

Rosa Luxemburg ouvre les yeux le 5 mars 1871, au carrefour de l’Europe de l’Est (actuelle Pologne) de la fin du XIXème siècle, dans une famille juive polonaise de nationalité russe et de culture allemande, mais elle n’adhèrera jamais à ces assignations. Au lycée, elle découvre le fait national polonais mais elle le refuse immédiatement. Elle milite dès son adolescence au groupe prolétariat, un collectif internationaliste et marxiste qui s’oppose au très nationaliste Parti Socialiste Polonais lors des premières grèves ouvrières polonaises. 

Rosa Luxemburg fonde son premier parti politique à 18 ans
En 1889, à tout juste 18 ans, elle est déjà poursuivie par la police et se réfugie à Zurich où elle poursuit ses études et écrit ses premiers articles. Elle rejoint la IIème internationale socialiste et fonde le Parti Polonais Marxiste.

A 20 ans, elle abandonne ses études de sciences naturelles pour se consacrer à l’économie politique. Elle rencontre Leo Jogiches avec qui elle forme un duo révolutionnaire jusqu’à la fin de sa vie. Lui est un organisateur, un agitateur, un spécialiste de l’action directe. Elle sera l’idéologue, la théoricienne. 

En 1893, Rosa Luxemburg fonde, de concert avec Leo Jogiches et Julian Marchlewski, la Social-Démocratie du Royaume de Pologne (SDKP) un parti marxiste dont l’internationalisme tranche non seulement avec le Parti socialiste polonais mais également avec la vision de Karl Marx. Elle rejette l’idée d’une révolution nationale polonaise menée par la bourgeoisie comme préalable à la révolution prolétarienne. Au contraire, elle affirme que cela ralentirait l’effondrement du tsarisme en Russie. La souveraineté du peuple polonais ne saurait advenir que par une prise de pouvoir du mouvement ouvrier en Russie, en Allemagne et en Autriche-Hongrie. 

En août 1893, Rosa Luxemburg prend la parole pour la première fois lors du congrès de la deuxième Internationale. Mais il lui faudra 3 années pour parvenir à convaincre les autres partis socialistes d’accueillir le SDKP dans l’Internationale. La même année 1896 voit l’interdiction du parti et du journal de la militante socialiste.

Berlin et le SPD
1898, elle obtient la nationalité allemande grâce à un mariage blanc et rejoint Berlin, ville où Karl Marx a étudié et écrit ses premiers textes au sein du cercle des “jeunes hégéliens”. 

En 1898, Berlin est la capitale de l’empire allemande dirigé par Guillaume II.  Elle est soumise à une pression démographique exceptionnelle, puisque sa population triple entre 1860 et 1913. Dans le même temps, la production industrielle allemande est multipliée par 10. La production croît trois fois plus vite que le nombre d’entreprises entraînant une très forte concentration du capital et du travail dans d’immenses complexes industrielles.

Cette situation mène à la fois à une exploitation totalement déshumanisante des travailleurs et des travailleuses mais c’est également un terreau propice à la formation d’une classe ouvrière consciente de sa force lorsqu’elle s’unit dans la grève.  Très rapidement, le mouvement ouvrier allemand unifié au sein du Parti social démocrate (SPD) va constituer l’avant-garde de la IIème internationale. 

A partir de 1898, l’essentiel de l’activité de Rosa Luxemburg se déroule dans cette ville. Bien plus qu’un tropisme historique, le choix de l’activiste se porte sur la capitale allemande car le socialisme y est autorisé, contrairement à la Pologne sous domination de la Russie tsariste. 

Publiciste, polémiste
Dès son arrivée à Berlin, Rosa Luxemburg, précédée par sa réputation, se met au travail dans les journaux socialistes sous le haut patronage de Friedrich Engels. Elle devient publiciste, journaliste engagée, un métier qu’elle ne quittera plus jusqu’à la fin de sa vie. 

La même année elle est envoyée en Silésie pour militer auprès des minorités polonaises et se retrouve face à face avec son vieil ennemi : le Parti Socialiste Polonais. C’est lors de cette mission que son talent d’oratrice se révèle. Ses discours enflammés subjuguent les foules. Elle dit d’elle même qu’elle “brûle” quand elle parle. Sa capacité à lier raisonnement idéologique implacable à l’expression passionnée pour la défense des opprimées force l’admiration d’un monde peu habitué à laisser la parole aux femmes. 

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Rosa Luxemburg en 1898
Rosa Luxemburg en 1899 à son retour de Silésie, elle entame un combat politique qui durera jusqu’à la fin de sa vie : s’opposer à la pente réformiste du SPD et pousser pour le respect d’une ligne socialiste-révolutionnaire. Elle écrit une série d’articles qui deviendront un livre “Réforme sociale ou Révolution” en avril 1899. Elle y pointe les dangers du marxisme au sein d’une démocratie bourgeoise. Elle craint la parlementarisation du mouvement ouvrier. 

A cette époque, le SPD est un parti de masse qui compte jusqu’à un million de membres fortement imbriqué à 2,5 millions de travailleurs et travailleuses syndiqués. C’est le plus grand parti marxiste qui n’ait jamais existé à l’intérieur d’un pays capitaliste. Au sein de ce parti immense, comme dans pratiquement tous les partis socialistes de la fin du XIXème siècle, deux pôles s’affrontent et tentent d’imposer leur ligne. Rosa Luxemburg ne nie pas la nécessité d’objectif intermédiaire : lutte syndicale, lutte pour des conquêtes au profit des prolétaires et pour la démocratisation de l’Etat. Cependant, ces avancées réformatrices ne doivent pas faire oublier le but final : la révolution socialiste. 

Débats théoriques au sein de l’Internationale Ouvrière
A partir de 1900, c’est au niveau de la IIème Internationale que Rosa porte son combat. 

Elle pousse les partis socialistes français à s’unir, ce qui sera chose faîte à partir de 1905 au sein de la SFIO. Elle met en garde Jaurès contre la parlementarisation du mouvement socialiste déjà bien avancée en France. 

En 1902, suite à la parution de “Que faire, Questions brûlantes de notre mouvement”, elle s’oppose au centralisme prôné par Lénine. Cette discussion n’est cependant loin d’être une rupture. En effet, les deux dirigeants révolutionnaires échangeront toute leur vie restante qui verra une révolution au destin opposé dans chacun de leur pays. Et si ils ont vivement critiqué les positions de l’autre, il semble que cela ait souvent abouti à un rapprochement de leur conception de la forme d’organisation propice à mener la lutte entérinée dans la création de la IIIème internationale communiste. Celle-ci est dirigée par Lénine et l’on n’y trouve de nombreux partisans de Rosa Luxemburg qui ont rompu définitivement avec le SPD. 

1905, les enseignements de la révolution russe réprimées dans le sang
A partir de 1905, tout s’accélère quand éclate la première tentative de révolution en Russie. La dirigeante du SDKP part en Pologne pour défendre sa vision internationaliste contre les accents nationalistes de l’insurrection polonaise. Au bout de trois mois d’activisme acharnée, elle est arrêtée par la police et jetée en prison. Elle est libérée car citoyenne allemande et retrouve Lénine en Finlande pour faire le point sur la puissance extraordinaire de la grève politique démontrée par le soulèvement qui vient de se produire et aussi sur l’échec cuisant et coûteux en espoir et en vie humaine après la répression sanglante orchestrée par le pouvoir tsariste. 

Elle rentre en 1906 pour défendre la ligne révolutionnaire au congrès du SPD contre un centre et une droite du parti qui cède de plus en plus au sirène du réformisme. Elle y défend la symbiose entre le parti, les syndicats et les masses. Les masses sont l’énergie révolutionnaire. Le parti est l’expression des masses, il doit traduire en mot d’ordre politique leur élan, leur conscience de classe, trouver les mots d’ordre juste à chaque instant. Les syndicats doivent être subordonnés au parti. Ils sont l’outil qui permet d’organiser des grèves politiques, revendicatives. 

En 1907, le SPD perd de nombreux sièges aux élections. Les leaders centristes, notamment Kautsky, poussent à l’alliance avec les partis bourgeois. Pour Rosa Luxemburg, c’est une trahison qu’elle ne pardonnera jamais à son ancien ami. A partir de 1910, la rupture est définitivement consommée avec la majorité d’un SPD qui s’éloigne définitivement du marxisme pour se rapprocher des libéraux, qui s’éloigne du pacifisme et marche de plus en plus résolument vers la guerre. Elle obtient cependant une place de professeur à l’école du parti ce qui va lui permettre d’approfondir encore sa réflexion théorique et leur formalisation. 

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Rosa Luxemburg en 1910
Lutte contre l’impérialisme
C’est à cette époque que la publiciste se penche en profondeur sur le problème de l’impérialisme. Elle condamne bien sûr la colonisation mais va plus loin. L’impérialisme est pour elle un stade nouveau du capitalisme qui s’oriente vers un militarisme de plus en plus poussé. Elle analyse que cette montée en puissance de l’armée permet d’une part de conquérir des nouveaux comptoirs, donc d’étendre les débouchés des productions industrielles capitalistes mais ces armes peuvent également être retournées contre le prolétariat lors de grèves ou de manifestations. 

Ces réflexions aboutissent en 1913 à la parution de son second ouvrage majeur : “L’Accumulation du capital, Contribution à l’explication économique de l’impérialisme” 

Marx avait bien montré la baisse tendancielle du taux de profit qui menace à terme le capitalisme. Rosa Luxemburg explique que l’impérialisme est une réponse à cette pression. Pour survivre, le capital a toujours besoin d’envahir, de soumettre à ses lois iniques des nouveaux espaces, de conquérir de nouveaux marchés. 

Une des limites de cet ouvrage est l’absence de vision sur la capacité du capitalisme à remployer la plus value à l’intérieur des économies déjà capitalistes. Ce phénomène aboutira à la société de consommation où les prolétaires eux-mêmes favorisent la machine capitaliste en devenant des débouchés à l’intérieur même du système. 

Tout bascule le 28 juin 1914, l’attentat de Sarajevo.

La guerre
Au sein de la IIème internationale, cette fois-ci de concert avec Jaurès, par ses écrits et discours, Rosa Luxemburg jette toutes ses forces en faveur de la paix. Aucun ouvrier ne doit verser le sang d’autres ouvriers pour répondre aux délires impérialistes des bourgeoisies européennes. En vain. Le 31 juillet, Jaurès est assassiné. La guerre est déclarée. ²Le patriotisme et le nationalisme qu’elle a combattu toute sa vie l’emporte. Jusque dans les rangs des partis socialistes qui votent les crédits de guerre. La boucherie des prolétaires peut commencer. 

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Tous les parlementaires d’Europe votent en faveur de la guerre
Rosa Luxemburg forme avec plusieurs militants, dont Karl Liebknecht, Leo Jogiches, Franz Mehring, Julian Marchlewski, Paul Levi et Clara Zetkin, le noyau de ce qui devient le Gruppe Internationale, puis par la suite le Spartakusbund (la Ligue Spartacus, ou Ligue spartakiste). En décembre 1914, malgré un million de morts en quelques semaines, ils sont seuls à s’opposer à la guerre. 

En février 1915, Rosa Luxemburg est mise en prison. A peine libérée en 1916, elle est à nouveau incarcérée pour les slogans martelés par son nouveau parti spartakiste, un slogan qui résonnera jusqu’à la révolution russe : “à bas la guerre.”  Elle y écrit “Ses lettres de prison.” une correspondance avec l’épouse de Karl Liebknecht. On peut y lire son horreur de la guerre. Elle pointe les responsables : les dirigeants sociaux-démocrates qui ont trahi leur parole, leur cause faisant alliance avec la bourgeoisie. Ces écrits sont également marquants car pleins de joie, d’admiration pour la nature. 

1917 : A bas la guerre
A partir de 1917, tous les efforts des dirigeants pour envoyer les pauvres mourir pour très peu d’idées semblent de plus en plus vain. En Russie, deux révolutions. En Allemagne,  en France, de grandes grèves contre la guerre. Partout, les mutineries. 

Rosa applaudit la Révolution d’octobre. Elle acclame la clairvoyance des bolcheviks qui ont misé sur la radicalité en accord avec les revendications des masses. Cependant, elle critique également l’autoritarisme des chefs. 

Elle admire les mesures coercitives contre la propriété privée mais assume son désaccord sur la question des libertés publiques. Sans élections générales, sans liberté de la presse et de réunions, pèse le risque du règne de la bureaucratie qui étouffe l’élan révolutionnaire des masses. “La démocratie doit commencer au moment de la prise du pouvoir par le parti socialiste, elle (la démocratie) n’est pas autre chose que la dictature du prolétariat”. Elle craint que le parti se sclérose s’il se coupe des masses, de ses revendications, de ses idées, de son action. 

Il est important de préciser que ces critiques se forment dans un fond d’approbation enthousiaste. C’est aux bolcheviks qu’elle s’adresse. Ce sont eux qui représentent ses idées en Russie. Cependant, elle les met en garde contre les effets délétères de leur choix en matière de liberté mais aussi sur le règlement de la question agraire et bien sûr sur le nationalisme, son ennemi de toujours. 

Sur la question agraire elle écrit dans “La révolution russe” :

“La prise de possession des terres par les paysans, conformément au mot d’ordre bref et lapidaire de Lénine et de ses amis : « Allez et prenez la terre ! » conduisait au passage subit et chaotique de la grande propriété foncière non à la propriété sociale, mais une nouvelle propriété privée, et cela par l’émiettement de la grande propriété en une foule de petites et moyennes propriétés. La réforme agraire de Lénine a créé pour le socialisme dans les campagnes une nouvelle et puissante couche d’ennemis, dont la résistance sera beaucoup plus dangereuse et plus opiniâtre que l’était celle de l’aristocratie foncière.”

Sur la question nationale, elle reproche aux bolcheviks d’avoir, par leur mot d’ordre du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, abandonné les partis révolutionnaires de Finlande, de Pologne et d’Ukraine. Elle aurait préféré que ces territoires restassent dans l’URSS afin de bénéficier des avancées socialistes permises par la prise de pouvoir soviétique. 

1918, révolution en Allemagne
Liebknecht est libéré le 21 octobre en Allemagne. Partout, c’est l’effervescence, des manifestations contre la guerre et bientôt la révolution. Le 3 novembre, les marins se soulèvent et forment des conseils sur le modèle des soviets russes. Le drapeau rouge est hissé dans les rues. A leur suite, partout en Allemagne, des conseils d’ouvriers et de soldats se réunissent. 

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Le 8 novembre, Rosa Luxemburg est libérée. Le 9, on parle de révolution à Berlin. Les conseils occupent la ville et de fait, exercent le pouvoir. Et le journal des spartakistes, Die Rote Fahne (Le Drapeau rouge) commence à se diffuser dans les masses en action. 

Liebknecht proclame la république des conseils d’ouvriers et de soldats devant le palais déserté par l’empereur Guillaume II. 2 heures plus tard, le Reichstag proclame la République allemande. La lutte des légitimités est lancée. Elle s’achèvera 40 jours plus tard par l’assassinat des deux leaders spartakistes et la victoire de la bourgeoisie parlementaire. 

Le 10 un conseil exécutif des conseils est élu à Berlin, cependant, Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et les spartakistes ne sont pas nommés par des soldats épuisés qui n’ont plus de volonté que pour une chose : la fin des affrontements. Il semble que dès ce moment-là, la grande théoricienne a compris. Les masses ne sont pas prêtes. Elles n’ont pas atteint un niveau suffisant de conscience de leurs intérêts partagés. Cela restera des supputations car dans ces actes, elle poursuit le combat politique avec acharnement. 

Dans le même temps, au Parlement, on prépare la répression. Lors de la signature de l’armistice, les généraux allemands réclament et obtiennent qu’on leur laisse 5000 mitrailleuses avec un objectif : rétablir l’ordre à Berlin. Comme un écho funeste des troupes rendues par Bismarck à Adolphe Thiers pour écraser la Commune de Paris. 

Les écrits de Rosa Luxemburg agitent les masses ouvrières dans toutes les grandes villes allemandes mais ne parviennent pas à atteindre les campagnes. Dans le même temps, les soldats rentrent du front, la propagande révolutionnaire ne les touche pas. La défaite leur apporte quand même la paix, ils n’aspirent qu’au repos. 

Le 6 décembre, premier affrontement entre les prolétaires révoltés de Berlin et la police : 14 morts chez les spartakistes. Le 8 décembre, la foule répond par d’immense manifestation. Face au risque d’embrasement, le patronat accorde 25% d’augmentation de salaire et la journée de 8 heures. Les élections pour l’Assemblée constituante sont convoquées. Le 10, le première troupe contre-révolutionnaire entre dans Berlin. Dès lors, Berlin est le théâtre d’affrontements sanglants entre troupes révolutionnaires et contre-révolutionnaires, entre la division de marine et les corps francs. 

Le 31 décembre 1918, Rosa Luxemburg participe à la fondation du parti communiste allemand. Le parti est tiraillé par la question de la participation aux élections générales. Rosa milite en faveur de la participation comme point d’appui pour la conscientisation des masses. Le parti opte pour l’insurrection dans la nuit du 5 au 6 janvier. La théoricienne n’y croit pas car elle juge le mouvement totalement prématuré mais choisit de le soutenir par loyauté. Elle met toute son énergie dans ses articles du Drapeau Rouge. Le soulèvement insurrectionnel échoue. 

La Semaine spartakiste
La violence de la répression monte encore d’un cran. Des affiches appellent au meurtre des spartakistes. Les corps francs, milices réactionnaires, attaquent les quartiers de Berlin tenus par les socialistes révolutionnaires. C’est une nouvelle Semaine Sanglante. 

Le 14 janvier Liebknecht et Luxemburg sont arrêtés. Dans la nuit, ils sont assassinés. Leur corps cachés pour éviter qu’ils ne deviennent des martyrs. Celui de Rosa Luxemburg ne sera retrouvé que bien des mois plus tard, dans un canal du Tiergarten, ce parc où elle allait chaque jour se promener pour soupeser ses idées avant de les coucher sur papier, au premier temps de son travail de publiciste. 

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Le 14 janvier 1919 le jour même de son assassinat sur ordre du gouvernement allemand paraissait ce qui restera le dernier article de la grande socialiste. 

L’ordre règne à Berlin
« L’ordre règne à Varsovie », « l’ordre règne à Paris », « l’ordre règne à Berlin ». Tous les demi-siècles, les gardiens de « l’ordre » lancent ainsi dans un des foyers de la lutte mondiale leurs bulletins de victoire. Et ces « vainqueurs » qui exultent ne s’aperçoivent pas qu’un « ordre », qui a besoin d’être maintenu périodiquement par de sanglantes hécatombes, va inéluctablement à sa perte.

Elle achève par ces mots : « L’ordre règne à Berlin ! » sbires stupides ! Votre « ordre » est bâti sur le sable. Dès demain la révolution « se dressera de nouveau avec fracas » proclamant à son de trompe pour votre plus grand effroi

J’étais, je suis, je serai !

Rosa Luxemburg

Par Ulysse

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https://linsoumission.fr/2023/01/27/rosa-luxemburg-revolution-vie-mort/

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Garantir une retraite digne

31 Janvier 2023, 02:12am

Publié par hugo

 PLEIN EMPLOI
Garantir une retraite digne
  

 Index du chapitre
Au hasard !
 PLAN DU LIVRE
SECTION SUIVANTE
45 . Mettre fin au pillage économique de la Nation
SECTION PRÉCÉDENTE
43 . Reconnaître la citoyenneté dans l'entreprise et des droits nouveaux aux salariés
PRÉFACE DE LA PARTIE
PLEIN EMPLOI Unir pour bien vivre
En décembre 2019, notre pays a connu une des grèves les plus longues de son histoire contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Pour l’affronter, le gouvernement a même choisi de détourner le Conseil des ministres dédié au Covid-19 pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 et l’adoption de la réforme sans vote. Malgré les mensonges proférés dans les médias, les Français ont compris que la retraite à points signifie « travailler toujours plus longtemps et subir une baisse des pensions ». Rien ne justifie de renoncer au système actuel, de solidarité intergénérationnelle avec garantie du niveau des pensions. Pour vivre plus longtemps, dans des conditions dignes et en bonne santé, il faut pouvoir s’arrêter de travailler suffisamment tôt.

 MESURE CLÉ :
RESTAURER LE DROIT À LA RETRAITE À 60 ANS À TAUX PLEIN POUR 40 ANNUITÉS DE COTISATIONS
Porter a minima au niveau du SMIC revalorisé toutes les pensions pour une carrière complète, et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté
Prendre en compte le revenu de solidarité active (RSA) pour valider des trimestres en vue de la retraite
Augmenter de 0,25 point par an durant le quinquennat le taux de cotisation vieillesse et soumettre à cotisation les revenus d’intéressement, de participation, d’épargne salariale, ainsi que les revenus financiers des entreprises
Indexer le montant des retraites sur les salaires
Interdire au Fonds de réserve pour les retraites d’investir dans des secteurs polluants
 A SAVOIR
83% des Français sont pour que chaque retraité touche au minimum une pension égale au SMIC (Harris Interactive, juillet 2021)

68% des Français sont pour la retraite à 60 ans ou moins (Harris Interactive, mars 2019)


https://www.laec.fr/section/44/garantir-une-retraite-digne?q=retraites,retraite

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La bourde d’un ministre de Macron qui révèle enfin la vérité sur la retraite à 64 ans

31 Janvier 2023, 02:07am

Publié par hugo

 retraite ministre macron
La bourde d’un ministre de Macron qui révèle enfin la vérité sur la retraite à 64 ans
25 janvier 2023
La retraite à 64 ans désavantage les femmes. Hier sur LCP, le ministre des relations avec le Parlement, Franck Riester, assumait complètement : « si vous reportez l’âge légal, les femmes sont évidemment un peu pénalisées ». Par la suite, BFMTV a enfoncé le clou en montrant une infographique sur les impacts de la retraite à 64 ans voulue par le gouvernement : les femmes travailleront en moyenne 7 mois de plus contre 5 mois de plus pour les hommes. Le projet de retraite Macron est anti-femmes. Il doit être retiré. Notre article.

Un ministre de Macron assume : « si vous reportez l’âge légal, les femmes sont évidemment un peu pénalisées »

Les femmes sont aujourd’hui 19% à partir à la retraite à 67 ans contre 10% pour les hommes. En cause : des carrières incomplètes qui les empêchent d’avoir tous leurs trimestres pour partir à la retraite. L’accélération de la réforme Touraine de 2014 portant la durée de cotisation à 43 années d’ici 2030 va encore aggraver cette inégalité. 

Le report de l’âge légal à 64 ans voulu par le camp présidentiel pèsera également plus fortement sur les femmes. Conséquence de leur situation professionnelle plus précaire, 37 % des femmes de la génération née en 1950 et 28 % des hommes n’étaient plus en emploi l’année précédant leur retraite. Toutes ces personnes devront survivre deux ans de plus entre chômage, arrêts maladie et RSA avant de pouvoir toucher leur retraite. 

BFMTV ne peut que constater les dégâts. La chaine d’info en continu a publié une infographique montrant l’impact de la retraite à 64 ans en fonction des genres. Ce sera en moyenne 7 mois de plus pour les femmes et 5 mois de plus pour les hommes. La retraite à 64 ans est anti-femmes. Même les ministres de Macron le savent et l’affirment. Ce projet doit être retiré et remplacé par une autre réforme des retraites.

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Infographie BFMTV
Une réforme féministe est possible : la retraite à 60 ans avec 40 annuités, au niveau du SMIC,
Une autre réforme des retraites est possible : la retraite à 60 ans avec 40 annuités, au niveau du SMIC pour une carrière complète et supérieure au seuil de pauvreté. Cette réforme serait une vraie réforme féministe.

Cette proposition, défendue par Jean-Luc Mélenchon à toutes les élections présidentielles depuis 2012 et par la NUPES aujourd’hui, permettrait une vraie amélioration pour les petites retraites. En premier lieu, donc, pour les femmes. Financièrement, c’est possible. Exemple : une augmentation de 0,25 point par an durant le quinquennat permettrait de financer cette réforme. Autre piste possible : soumettre à cotisation les revenus d’intéressement, de participation, d’épargne salariale, ainsi que les revenus financiers des entreprises. La retraite à 60 ans, c‘est aussi la volonté de 68% des Françaises et des Français. 

Pour en savoir plus : Retraites : there is no alternative ?

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https://linsoumission.fr/2023/01/25/ministre-macron-verite-retraite/

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Garantir une retraite digne

31 Janvier 2023, 02:06am

Publié par hugo

Garantir une retraite digne
  

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45 . Mettre fin au pillage économique de la Nation
SECTION PRÉCÉDENTE
43 . Reconnaître la citoyenneté dans l'entreprise et des droits nouveaux aux salariés
PRÉFACE DE LA PARTIE
PLEIN EMPLOI Unir pour bien vivre
En décembre 2019, notre pays a connu une des grèves les plus longues de son histoire contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Pour l’affronter, le gouvernement a même choisi de détourner le Conseil des ministres dédié au Covid-19 pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 et l’adoption de la réforme sans vote. Malgré les mensonges proférés dans les médias, les Français ont compris que la retraite à points signifie « travailler toujours plus longtemps et subir une baisse des pensions ». Rien ne justifie de renoncer au système actuel, de solidarité intergénérationnelle avec garantie du niveau des pensions. Pour vivre plus longtemps, dans des conditions dignes et en bonne santé, il faut pouvoir s’arrêter de travailler suffisamment tôt.

 MESURE CLÉ :
RESTAURER LE DROIT À LA RETRAITE À 60 ANS À TAUX PLEIN POUR 40 ANNUITÉS DE COTISATIONS
Porter a minima au niveau du SMIC revalorisé toutes les pensions pour une carrière complète, et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté
Prendre en compte le revenu de solidarité active (RSA) pour valider des trimestres en vue de la retraite
Augmenter de 0,25 point par an durant le quinquennat le taux de cotisation vieillesse et soumettre à cotisation les revenus d’intéressement, de participation, d’épargne salariale, ainsi que les revenus financiers des entreprises
Indexer le montant des retraites sur les salaires
Interdire au Fonds de réserve pour les retraites d’investir dans des secteurs polluants
 A SAVOIR
83% des Français sont pour que chaque retraité touche au minimum une pension égale au SMIC (Harris Interactive, juillet 2021)

68% des Français sont pour la retraite à 60 ans ou moins (Harris Interactive, mars 2019)


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La réforme des retraites pénalisera les femmes (et même les ministres l'admettent)

29 Janvier 2023, 05:03am

Publié par hugo

La réforme des retraites pénalisera les femmes (et même les ministres l'admettent)
Publié le Mardi 24 Janvier 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

La réforme des retraites pénalisera les femmes (et même les ministres l'admettent)
Les femmes devraient être les grandes sacrifiées de la réforme des retraites. C'est ce qu'ont reconnu à demi-mort plusieurs ministres.
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Le projet de réforme des retraites souhaité par le gouvernement, reculant l'âge de départ à la retraite à 64 ou 65 ans à partir de 2030, soulève la question de l'égalité femmes-hommes en France. Cette réforme nous confronte à des disparités déjà très visibles, comme les inégalités salariales : les salaires des femmes sont inférieurs en moyenne de 22% à ceux des hommes, d'après les chiffres de l'Insee. Et comme le démontre l'étude d'impact transmise au gouvernement ce lundi 23 janvier, le recul de l'âge légal de départ à la retraite concernera davantage les femmes que les hommes.

Ainsi, le recul de l'âge de départ à 64 ans obligera effectivement les femmes nées en 1972 à travailler en moyenne sept mois de plus, et, les hommes du même âge... cinq mois. Comme le précise le Huffington Post, cet écart déjà net serait beaucoup plus considérable pour la génération née en 1980. Les femmes correspondant à cette tranche d'âge devront effectivement travailler huit mois de plus. Et les hommes ? Quatre.

À l'issue du Conseil des ministres où la réforme des retraites a été présentée, le ministre du Travail Olivier Dussopt a ainsi reconnu à demi-mot le caractère inégalitaire de ce projet de réforme, qui pourrait davantage pénaliser les femmes. "Les inégalités de retraite que l'on constate entre les hommes et les femmes ne sont pas liées au système des retraites en lui-même, mais aux différences de carrières professionnelles entre les hommes et les femmes", a ainsi déclaré Olivier Dussopt.

"Elles sont un peu pénalisées"

Cet écart de quelques mois prend également en compte l'allongement de la durée de cotisation du côté des femmes. Le ministre du Travail, qui a considéré cette différence comme "une conséquence" du projet de réforme en cours, a cependant ajouté à ce sujet : "Aujourd'hui, un certain nombre d'assurées femmes partent à la retraite de manière un peu anticipée par rapport aux hommes - en âge effectif et pas en âge légal de départ - du fait du bénéfice des majorations de durée de cotisation au titre de la maternité".

Toujours est-il de cet écart entre les genres suscite la perplexité alors que la Première ministre Elisabeth Borne avait vanté les vertus de ce projet, assurant notamment que cette réforme valoriserait les carrières "hachées et incomplètes" (un phénomène majoritairement féminin), notamment par le prise en compte du congé parental dans le dispositif carrières longues.

Mais les voix discordantes se multiplient, même au sein de la majorité. Ainsi, le ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester, y est allé lui aussi de son petit commentaire sur le plateau de Public Sénat ce 23 janvier : "Les femmes, pour atteindre leur durée de cotisation, utilisent notamment des trimestres validés par enfant. Évidemment si vous reportez l'âge légal (à 64 ans), elles sont un peu pénalisées. On n'en disconvient absolument pas". Franck Riester admet que cette réforme n'est pas tout à fait "juste".

Des inégalités soulignées par de nombreux économistes. "Les femmes ont des durées de carrière plus courtes parce qu'elles se retirent de l'emploi pour prendre en charge les enfants. Pour réduire les inégalités au niveau des retraites, il faut surtout s'attaquer à tout ce qui vient avant, pendant l'activité professionnelle mais aussi dans la société", expliquait ainsi auprès de TV5 Monde la chercheuse Christiane Marty.

Après une journée de mobilisation très suivie le 19 janvier dernier, une nouvelle journée contre la réforme des retraites se tiendra le 31 janvier à l'appel de huit principaux syndicats français.


https://www.terrafemina.com/article/reforme-des-retraites-oui-la-reforme-penalisera-les-femmes-et-meme-les-ministres-le-reconnaissent_a368006/1

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Garantir une retraite digne

27 Janvier 2023, 06:37am

Publié par hugo

PLEIN EMPLOI
Garantir une retraite digne
  

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 PLAN DU LIVRE
SECTION SUIVANTE
45 . Mettre fin au pillage économique de la Nation
SECTION PRÉCÉDENTE
43 . Reconnaître la citoyenneté dans l'entreprise et des droits nouveaux aux salariés
PRÉFACE DE LA PARTIE
PLEIN EMPLOI Unir pour bien vivre
En décembre 2019, notre pays a connu une des grèves les plus longues de son histoire contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Pour l’affronter, le gouvernement a même choisi de détourner le Conseil des ministres dédié au Covid-19 pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 et l’adoption de la réforme sans vote. Malgré les mensonges proférés dans les médias, les Français ont compris que la retraite à points signifie « travailler toujours plus longtemps et subir une baisse des pensions ». Rien ne justifie de renoncer au système actuel, de solidarité intergénérationnelle avec garantie du niveau des pensions. Pour vivre plus longtemps, dans des conditions dignes et en bonne santé, il faut pouvoir s’arrêter de travailler suffisamment tôt.

 MESURE CLÉ :
RESTAURER LE DROIT À LA RETRAITE À 60 ANS À TAUX PLEIN POUR 40 ANNUITÉS DE COTISATIONS
Porter a minima au niveau du SMIC revalorisé toutes les pensions pour une carrière complète, et le minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté
Prendre en compte le revenu de solidarité active (RSA) pour valider des trimestres en vue de la retraite
Augmenter de 0,25 point par an durant le quinquennat le taux de cotisation vieillesse et soumettre à cotisation les revenus d’intéressement, de participation, d’épargne salariale, ainsi que les revenus financiers des entreprises
Indexer le montant des retraites sur les salaires
Interdire au Fonds de réserve pour les retraites d’investir dans des secteurs polluants
 A SAVOIR
83% des Français sont pour que chaque retraité touche au minimum une pension égale au SMIC (Harris Interactive, juillet 2021)

68% des Français sont pour la retraite à 60 ans ou moins (Harris Interactive, mars 2019)


https://www.laec.fr/section/44/garantir-une-retraite-digne?q=retraites,retraite

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Chloé, en soins intensifs après des violences conjugales, avait tenté deux fois d'alerter la police

27 Janvier 2023, 06:23am

Publié par hugo

 Chloé, en soins intensifs après des violences conjugales, avait tenté deux fois d'alerter la police
Par Maëlys Peiteado Publié le 26/01/2023 à 19:10
police commissariat france
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À Blois (Loir-et-Cher), Chloé a été victime d'une tentative de féminicide violente qui aurait pu être évitée. Plusieurs fois, les forces de l'ordre étaient présentes ou alertées alors qu'elle était menacée par son ex-compagnon. Pourtant, la jeune femme n'a pas été mise à l'abri, sa plainte n'a pas été enregistrée. Quelques heures après, elle était laissée pour morte par son bourreau.
"Personne n’a entendu ni protégé Chloé", assène l'avocate spécialisée dans les violences faites aux femmes, Isabelle Steyer. Au Parisien, qui déroule la chronologie du drame dans un article, celle qui représente aujourd'hui la mère de Chloé, victime d'une tentative de féminicide le 13 décembre 2022, dénonce des manquements des forces de l'ordre dans cette affaire.

À Blois (Loir-et-Cher), la jeune femme de 24 ans a été rouée de coups à son domicile après avoir été refoulé du commissariat de la ville le jour-même lorsqu'elle avait voulu porter plainte contre son ex-compagnon violent. Laissée pour morte, Chloé est toujours en soins intensifs dans un état grave, souligne Le Parisien. Son ancien compagnon Marvin J., 27 ans, a été mis en examen pour tentative de meurtre et incarcéré. Il avait déjà été condamné pour violences conjugales.

Lire aussi :
Nord : Une femme qui venait de porter plainte pour violences conjugales retrouvée morte
Altercation devant des agents de la police municipale
Le quotidien revient sur la série "d'occasions manquées" des forces de l'ordre, sans lesquelles l'agression de Chloé aurait pu être évitée. D'abord, à 17h, lorsqu'une dispute éclate devant chez Chloé. Son ex était venu depuis Paris pour lui demander des "explications" sur leur rupture, écrit Le Parisien, et se serait montré menaçant. Une voiture de police passait par-là, et la jeune femme en aurait profité pour interpellers les agents à l'intérieur, en criant à Marvin J. de s'éloigner.

Vidéo du jour :

Quand elle expose la situation de danger, les policiers municipaux lui aurait suggéré de porter plainte, mais auraient refusé de la mettre à l'abri, malgré les supplications de sa mère qu'elle contacte au téléphone et transmets aux agents. "Ce n’est pas la procédure, appelez le 17", lui aurait-ils répondu. "Aucune de ces deux femmes n’a été prise au sérieux par la police municipale alors qu’elles évoquaient un danger et qu’ils ont été témoins d’une altercation !", fustige Isabelle Steyer auprès du Parisien.

Chloé empêchée de porter plainte
C'est ainsi que Chloé se rend au commissariat de Blois 24 minutes plus tard. Trois minutes chrono après son entrée, elle ressort bredouille. Toujours selon Le Parisien, le major de police lui assure qu'il y a trop d'affluence pour la recevoir et prendre sa déposition, ce qui est faux, il le reconnaîtra plus tard lors de l'enquête de l’Inspection générale de la police nationale lancée le 16 décembre 2022. Il a été mis à pied à titre conservatoire.

En l'absence de plainte, et conseillée de revenir le lendemain, la jeune femme est rentrée chez elle. Pendant ce temps-là, son ex-compagnon qu'elle venait de quitter aurait descendu une bouteille de vodka écrit le média parisien. Puis, il se serait rendu au domicile de Chloé et aurait tambouriné à sa fenêtre.

Lire aussi :
Chloé, victime de violences conjugales empêchée de porter plainte : un témoin contredit la version du policier
Violences sexistes et sexuelles : comment porter plainte ?
Une équipe de la BAC garée près de la scène
Là encore, des forces de l'ordre étaient dans la zone. Jusqu'à 18h10, quelques minutes avant que la victime n'ouvre à son ancien petit-ami, une voiture de la BAC était garée à proximité. L'équipe signalera la scène après l'attaque de Chloé, rouée de coups et retrouvée dans une mare de sang par sa mère qui s'est rendue chez elle inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles.

De son côté, la mairie de Blois défend qu'après "la dispute verbale" de Chloé et Marvin J. "le calme était revenu". En l'absence de "flagrant délit", ses agents "déjà engagés sur une intervention d’aide à une personne vulnérable dans ce même quartier", n'auraient ainsi fait que mesurer "la gravité de la situation au regard des éléments en leur possession au moment de l’intervention et non des événements qui allaient se produire".

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/chloe-en-soins-intensifs-apres-des-violences-conjugales-avait-tente-deux-fois-d-alerter-la-police,1441765.asp

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Réforme des retraites : les femmes sont-elles plus pénalisées que les hommes ?

27 Janvier 2023, 06:23am

Publié par hugo

Réforme des retraites : les femmes sont-elles plus pénalisées que les hommes ?
Publié le 24/01/2023 10:40
 Durée de la vidéo : 2 min.
Réforme des retraites : les femmes sont-elles plus pénalisées que les hommes ?
Article rédigé par

M. Damoy, A-C. Le Sann, L. Bazizin, E. Delevoye, S. Lisnyj, D. Chevalier - franceinfo
France Télévisions

franceinfo soir
Édition du lundi 23 janvier 2023
Avec la réforme des retraites, les femmes devraient travailler en moyenne sept mois supplémentaires, contre cinq mois de plus pour les hommes.
Selon un rapport, après la réforme des retraites, les femmes devraient travailler sept mois de plus en moyenne, contre cinq mois supplémentaires pour les hommes. Une assistante de direction, qui travaille depuis ses 20 ans, devra travailler plus longtemps, malgré les trimestres cumulés grâce à ses deux enfants. Les syndicats dénoncent cette inégalité. "La réforme, c'est deux ans ferme pour tout le monde et c'est encore pire pour les femmes", s'insurge Béatrice Clicq, secrétaire confédérale FO.

La pension moyenne des femmes sera revalorisée
Les femmes nées en 1972, qui partent à 63,6 ans, devraient travailler jusqu’à 64,3 ans, soit neuf mois de plus, contre cinq mois pour un homme. Selon le ministre du Travail, du plein-emploi et de l'insertion, Olivier Dussopt, la pension moyenne des femmes sera revalorisée, d'ici à 2030, de 2,2 %, alors que celle des hommes le sera de 0,9 %. Les femmes seront également plus nombreuses à bénéficier de la hausse de la pension minimale.


 https://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-les-femmes-sont-elles-plus-penalisees-que-les-hommes_5620241.html

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Réaliser l'égalité entre les femmes et les hommes

27 Janvier 2023, 06:18am

Publié par hugo

 ÉGALITÉ
Réaliser l'égalité entre les
femmes et les hommes
  

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 PLAN DU LIVRE
SECTION SUIVANTE
56 . Une nouvelle étape des libertés et de l'émancipation individuelle
SECTION PRÉCÉDENTE
54 . Garantir le droit au logement
PRÉFACE DE LA PARTIE
ÉGALITÉ Humaniser les personnes et la société
La plus ancienne et cruelle inégalité remonte à l'aube de l'humanité, lorsque notre espèce a développé des croyances concernant le rôle des femmes et des hommes. Le plus souvent, ce partage s'est fait au détriment des femmes. Partout, des autorités autoproclamées ont voulu les obliger à s'y conformer par la violence, dans l'espace public comme au domicile. Ce système patriarcal est un obstacle au développement de l'humanité, qui brime les rêves, les aspirations et les activités de la moitié de la population, et ses bienfaits pour tous.

 MESURE CLÉ :
ADOPTER UNE LOI DE LUTTE CONTRE LE SEXISME ET LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES, ET ALLOUER LE MILLIARD DE BUDGET DEMANDÉ PAR LES ASSOCIATIONS, NOTAMMENT EN MATIÈRE DE FORMATION ET DE PLACES D’HÉBERGEMENT
Imposer la parité entre les femmes et les hommes dans les institutions politiques, administratives, économiques, syndicales et associatives
Augmenter les sanctions financières et pénales à l’encontre des entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale femmes/hommes (amendes et refus d’attribution de marchés publics)
Créer dans l’entreprise une commission de contrôle salarié sur l’égalité entre les femmes et les hommes
Renforcer le planning familial
Ouvrir l’adoption plénière à tous les couples, mariés ou pacsés
Lutter contre le temps partiel contraint qui à 80 % touche des femmes
Allonger la durée des congés parentaux, et les rendre identiques pour les deux parents
Rembourser le traitement hormonal de la ménopause
Mettre en oeuvre un plan de lutte contre le harcèlement sexiste et les agressions sexuelles dans les transports collectifs
Allonger à quatorze semaines le délai légal pour pratiquer une interruption volontaire de grossesse (IVG) et supprimer la double clause de conscience des médecins
Abolir la prostitution et garantir la dignité de la personne
 A SAVOIR
77% des Français sont favorables à un plan d’un milliard d’euros afin d’en finir avec les violences sexuelles et sexistes (Harris Interactive, juillet 2021)


https://laec.fr/section/55/realiser-legalite-entre-les-femmes-et-les-hommes

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