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Le blog de hugo,

#BDR42 : LA POUTRE DE L'ARABIE SAOUDITE, LES MARCEL ET LA RÉPUBLIQUE, LES POÈTES ET L'INTÉGRITÉ

31 Janvier 2019, 08:49am

Publié par hugo

 #BDR42 : LA POUTRE DE L'ARABIE SAOUDITE, LES MARCEL ET LA RÉPUBLIQUE, LES POÈTES ET L'INTÉGRITÉ
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François Ruffin
Première diffusée il y a 15 heures

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"Ôte d'abord la poutre dans ton oeil avant de regarder la paille dans l'oeil de ton voisin." Je suis nul en affaires étrangères mais Macron, "Monsieur Démocratie," qui vend des armes à l'Arabie Saoudite, fait la leçon au Vénézuela et réprime les Gilets jaunes chez lui, il aurait mieux fait de réviser son catéchèse !
Au menu également de ce BDR également :  l'appel du 5 février, les Marcels intimidés par la République, et l'intégrité des poètes de la Grand Guerre à mes likes sur Facebook.
Bon visionnage !
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#40 DES TENDANCES #RDLS84 : DÉRIVE AUTORITAIRE, RÉPRESSION DES GILETS JAUNES, 5 FÉVRIER, CONSTITUANTE,politiques,

31 Janvier 2019, 08:40am

Publié par hugo

 #RDLS84 : DÉRIVE AUTORITAIRE, RÉPRESSION DES GILETS JAUNES, 5 FÉVRIER, CONSTITUANTE
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JEAN-LUC MÉLENCHON
 
Ajoutée le 30 janv. 2019

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Dans ce 84e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon explique comment fonctionne la dérive autoritaire du gouvernement d'Emmanuel Macron. Il détaille en particulier les moyens utilisés par la macronie pour détourner l'attention des sujets de fond portés par les Gilets jaunes. Il rappelle aussi pourquoi la France insoumise demande la démission de Christophe Castaner.
***LES LIENS***
- Discours à l'Assemblée nationale pour demander la démission de Christophe Castaner : https://youtu.be/HCtTN1zArMQ
- Centrists Are the Most Hostile to Democracy, Not Extremists : https://www.nytimes.com/interactive/2...
- Juncker a-t-il vraiment déclaré un jour qu'il ne pouvait y "avoir de choix démocratique face aux traités européens" ? : https://www.liberation.fr/checknews/2...
- Christophe Castaner estime que "ceux qui viennent manifester là où de la casse est annoncée seront complices" : https://www.bfmtv.com/mediaplayer/vid...
- Réunir une Assemblée constituante : https://laec.fr/section/1/reunir-une-...
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Grèves ouvrières et « commissions de femmes » : des laboratoires de l’émancipation,femmes,feminisme,politiques,

31 Janvier 2019, 08:25am

Publié par hugo

 Outils de lutte
Grèves ouvrières et « commissions de femmes » : des laboratoires de l’émancipation
La mise en place de « commissions de femmes » dans les conflits ouvriers est intrinsèquement liée à l’histoire du mouvement ouvrier lui-même, et permet une analyse croisée des questions de classe et de genre. Cet article revient sur leur histoire, et l’expérience récente de ce type de commissions en Argentine, où des organisations d’extrême-gauche ont permis d’ancrer cette pratique.
Celeste Murillo
mardi 29 janvier
 
 
 
Ideas de Izquierda, septembre 2016
Les commissions de femmes parcourent l’histoire de la classe ouvrière. En lien avec les tâches vitales « d’arrière-garde » dans les grèves, et identifiées aux domaines traditionnellement féminins (cuisine, soin des enfants, des blessés et des malades), les commissions rassemblent les femmes qui ont des liens familiaux avec les travailleurs d’une usine ou d’un atelier. Elles ont pris du poids à une époque où la classe ouvrière était majoritairement masculine et où la relation de la plupart des femmes avec la population active était indirecte, c’est-à-dire « de l’extérieur », et passait par les hommes (leurs pères, frères, fils, époux…).
Avec l’entrée massive des femmes sur le marché du travail, les commissions ont acquis des caractéristiques et des objectifs différents. Si les premières fonctionnaient comme un « pôle d’attraction » pour les femmes qui étaient pour la plupart à l’extérieur de l’usine, elles jouent désormais un rôle fédérateur autour de questions qui deviennent stratégiques dans une classe ouvrière féminisée. Dans les deux cas, l’organisation offre aux femmes la possibilité d’entrer rapidement dans la vie politique et, en même temps, elle ouvre des réflexions sur la lutte spécifique des femmes mais aussi sur leur place dans la société.
Le sens commun indiquerait que l’organisation des femmes dans leurs propres espaces n’intéresse que les organisations féministes. Cependant, à la fin du XIXe siècle déjà, aux États-Unis, des courants ouvriers militants tels que les Chevaliers du travail ou la Industrial Workers of the World (IWW) les organisaient en syndicats. D’autre part, encourager à l’organisation des femmes, même lorsqu’elles ne font pas partie du lieu de travail, fait partie de la pratique politique des organisations qui revendiquent l’émancipation des femmes [1].
Qu’est-ce qui résulte de la combinaison de la rupture de l’isolement domestique et de la politique des organisations ouvrières militantes ? Bien avant que les différents courants féministes ne s’intéressent aux femmes travailleuses, certaines organisations de gauche (en particulier les organisations d’orientation trotskyste) ont encouragé cette politique. La majorité des études féministes ne traitent pas de la complexité de la relation entre le sexe et la classe sociale, et les études sur les travailleuses ont tendance à se centrer principalement sur les aspects économiques et historiques. Seule une vision qui inclut les deux catégories et leur imbrication permet d’étudier l’expérience transformatrice de ce type d’organismes sur les travailleuses.
Des traces historiques : quand les femmes n’étaient pas dans l’usine
Nous nous référons aux commissions des femmes en particulier, et non à l’organisation en général, car les femmes n’ont pas besoin d’une quelconque impulsion pour participer aux grands événements historiques.
Mais les obstacles à la participation politique des femmes aux luttes, même dans les branches féminines comme le textile, ont été identifiés par des organisations comme l’IWW aux États-Unis dans la grève de Lawrence (connue sous le nom de grève du pain et des roses) [2], qui s’est distinguée par sa politique de création de crèches, de cantines, y compris de réunions politiques d’enfants. Toutes ces initiatives visaient à faire sortir du foyer les tâches assignées aux femmes et qui entravaient leur participation active à la grève :
« La vieille attitude des hommes de « maître et seigneur » était forte et à la fin de la journée de travail – ou maintenant de la journée de grève – l’homme rentrait à la maison et s’asseyait, pendant que sa femme faisait tout le travail, préparait la nourriture, nettoyait la maison. Les hommes s’opposaient fortement à ce que les femmes se rendent aux réunions et marchent sur les piquets de grève. Nous combattons résolument ces notions. Les femmes voulaient se battre »[3].
Cette possibilité de socialiser les tâches ménagères donnait aux femmes une autre image des grèves, qui, pour elles, jusque-là, se réduisaient à la solitude et à la misère du foyer, cible de pressions et de démoralisation. Deux commissions liées aux grèves industrielles des années 1930 aux États-Unis offrent des exemples significatifs de participation féminine « extérieure » : la grève de Minneapolis en 1934 et celle de Flint en 1936-1937. Dans les deux cas, les commissions étaient impulsées par des courants de gauche [4].
Il y avait déjà eu quelques expériences antérieures, y compris des liens de solidarité unissant par exemple les suffragettes avec les travailleurs du textile en 1909 ou leur soutien à la revendication des huit heures de travail par jour. Mais la politique des organisations comme la Ligue communiste de James P. Cannon dans les années 1930 se distingue par son objectif conscient d’ajouter les femmes, en principe, pour « palier » les effets négatifs qu’elles pouvaient avoir dans un paysage politique et économique complexe [5] :
« Si les femmes sont si efficaces pour briser la grève, elles pourraient aussi bien être efficaces pour la gagner. Nous avons donc organisé la brigade auxiliaire des femmes, ce qui a été très efficace pour les engager dans la lutte » [6].
Il s’agit d’un moyen pour convaincre les femmes qu’elles pouvaient trouver des alliés pour vaincre le système qui causait des pénuries et des souffrances aux masses, et dont elles étaient les témoins privilégiées. La proposition d’un militant homme dans une assemblée 100 % masculine est basée sur cette idée :
« l’objectif était d’impliquer les épouses, les petites amies, les sœurs et les mères des membres du syndicat. Au lieu de laisser les difficultés économiques auxquelles elles feraient face pendant la grève nuire à leur moral, Skoglund a déclaré qu’elles devraient être intégrées dans la bataille, durant laquelle elles pourraient apprendre le syndicalisme par leur propre participation directe [7]. »
C’est ainsi que la Ladies Auxiliary Brigade de Minneapolis est créée. La proposition n’a pas été automatiquement approuvée, elle a exigé une discussion et a finalement été votée. La première discussion que ces travailleurs influencés par une petite organisation de gauche ont eu sur la place des femmes a été impulsée par un militant trotskyste. Le développement montrera que l’objectif « palliatif » finirait par donner lieu à une expérience plus large, mais non sans contradictions. La principale limite était le manque d’autonomie de la commission, qui fonctionnait sous la tutelle du syndicat. Bien que seule une fraction des femmes issue de cette commission ait maintenu son militantisme, cette expérience se traduira par des conclusions et une pratique politique qui s’étendra à d’autres grèves.
Ce fut le cas de la Women’s Auxiliary de la grève contre General Motors à la fin de 1936 et au début de 1937. Dans le cadre de l’occupation des usines, les femmes ont formé une commission au sein du syndicat. Profitant de l’absence d’un cadre statutaire pour le jeune syndicat automobile UAW, la commission s’est déclarée autonome. Leur premier vote indépendant n’a pas été de s’appeler « dames » (ladies en anglais) mais « femmes ». Cette décision, encouragée par leur dirigeante, a renforcé le caractère indépendant et a permis d’élargir la gamme des activités, y compris l’autodéfense, qui est devenue une caractéristique distinctive de la commission, organisée par la Brigade d’urgence.
Sur cette base, plusieurs grèves menées une majorité de femmes, comme celle de la chaîne J.C. Penney, sont allées directement à la Brigade et à la commission des femmes, plutôt qu’au syndicat, pour demander un soutien [8].
Sans critique féministe, il existait une "transformation" de la place des femmes comme produit de leur participation à l’action ouvrière. Comme Genora elle-même le reconnaîtra plus tard, le mouvement des femmes était immature [9]. Et même s’il n’y a pas eu de discussions sur les rôles genrés au sein des luttes, il y a eu dans l’action une rupture avec le rôle domestique assigné traditionnellement aux femmes, surtout pour les travailleuses qui étaient encore loin des premières réflexions féministes. Comment ? En prenant part à l’action de déclenchement de la grève, en particulier lorsque les conflits les opposaient non seulement l’entreprise mais aussi à l’ensemble des forces étatiques.
Les femmes ont appris à parler en public, à recruter d’autres femmes, à argumenter, et à affronter physiquement la répression. Le pouvoir émancipateur du militantisme dans la grève était considérable, encore plus après la victoire, qui a consolidé le syndicalisme combatif et de classe :
« Les femmes qui, hier, étaient horrifiées par l’activité syndicale, qui se sentaient inférieures pour organiser, parler en public, diriger, s’étaient transformées, apparemment du jour au lendemain, et étaient à la tête de la lutte pour la syndicalisation [10]. »
Cela n’a pas éliminé l’inégalité, mais cela a confirmé aux femmes que leur intégration dans la lutte ouvrière renforçait non seulement la lutte elle-même et la classe ouvrière dans son ensemble, mais changeait aussi leurs vies :
« Donner aux femmes le droit de participer aux discussions avec leurs maris, d’autres membres du syndicat, d’autres femmes, d’exprimer leurs points de vue… c’était un changement radical pour les femmes de l’époque [11]. »
Le féminisme, la gauche et les femmes travailleuses
Au cours des années 1970 et en pleine deuxième vague du féminisme, la présence des femmes travailleuses était un fait. Les expériences intéressantes ne manquaient pas, mais la tendance majoritaire du féminisme n’a pas développé ses conclusions vers une convergence avec la lutte de la classe ouvrière.
En Argentine [pays d’origine de l’auteure de cet article, NDLT], où les cercles féministes étaient petits, la participation des femmes à la grève des métallos d’Acindar à Villa Constitución dans les années 70 a été une expérience précieuse. Bien que la commission ait concentré les rôles traditionnels (domestiques) des femmes, sa participation a permis une relation directe entre les épouses des travailleurs, les travailleurs d’autres branches et un travail politique commun avec des organisations de gauche comme le Partido Socialista de los Trabajadores (PST) :
« Oui, il y avait de l’organisation au sein des femmes, c’est mon souvenir […] Oui, à un moment donné l’accent a été mis sur des tâches qui semblent plus spécifiques aux femmes, je ne le nie pas mais pour moi c’était dans le cadre de la lutte. Je vous le dis parce qu’il y avait des opinions distinctes [12]. »
Ce souvenir d’une de ses participantes, Adela Manzana, montre l’impact de la critique féministe et de la gauche. Mais ces contradictions ne nient pas pour autant le rôle qu’elles ont joué à des moments clés :
« Lorsque les dirigeants du syndicat et que nombre des meilleurs grévistes sont réprimés, ce sont les femmes – leurs épouses, leurs sœurs, leurs belles-mères, leurs mères – qui se mettent en première ligne pour soutenir la grève [13]. »
Quand la classe ouvrière est féminine
Aujourd’hui, près de la moitié des travailleurs sont des femmes [d’après notre dernière actualisation les femmes représentent même désormais la majorité de la classe ouvrière, NDLT] et la classe ouvrière, en tant que sujet de transformation sociale, ne peut se permettre de les ignorer. Dans ce contexte, les commissions de femmes, loin d’être obsolètes, conservent un potentiel « émancipateur ».
Si, dans la première moitié du XXe siècle, l’idée était de convaincre les femmes que la lutte contre leurs souffrances et leur désir d’émancipation n’avaient qu’un seul allié – la classe ouvrière – aujourd’hui ce conflit s’est transformé. D’une part, la classe ouvrière et son organisation politique doivent répondre au phénomène de féminisation du prolétariat, dans lequel le « problème des femmes » cesse d’être une préoccupation sectorielle et devient la clé de tout secteur qui aspire à s’allier et à conduire les secteurs opprimés vers leur émancipation. Et d’autre part, elle doit aujourd’hui (plus que jamais) rivaliser dans le domaine des idées, surtout avec l’idée que l’extension des droits formels conduit à la libération. Parallèlement à cette transformation, surgissent de nouveaux problèmes et de nouvelles organisations.
Sur le terrain du syndicalisme combatif qui a émergé en Argentine en 2003 dans un contexte de croissance économique relative, l’expérience de Kraft Foods en 2009 montre un exemple de ce potentiel. Comme résultante du conflit de 2009 autour de la grippe A [14], une commission non corporative de femmes a vu le jour. Elle a réuni des ouvrières de l’usine et les femmes des familles de travailleurs. La commission, impulsée par des secteurs de la commission interne et du collectif féministe et lutte de classes Pan y Rosas, a créé un précédent : il n’est plus obligatoire d’être affiliée au syndicat (contournement de la division effective/contractuelle) ou de faire partie de la commission interne pour défendre ses droits, et les femmes liées aux travailleurs comme les mères, les filles et les partenaires peuvent y participer. La commission a joué un rôle clé dans le conflit et, en même temps, s’est unie face au préjugé selon lequel l’organisation indépendante des femmes divise les travailleurs.
Les femmes qui ont formé la commission en 2009 ne se sont pas limitées à un « agenda » sectoriel, comme en témoigne leur participation massive à la grève de 38 jours [15]. Le leg de ces expériences s’est manifesté en 2011, lorsqu’une travailleuse a été harcelée par un superviseur. Face à la plainte de la travailleuse, l’équipe de nuit a paralysé la production :
« Les camarades masculins ont fait preuve d’une grande sensibilité, étant les promoteurs, avec la Commission interne, de ce moyen d’amplifier le rapport de forces, avec les camarades qui ont exprimé leur indignation et leur colère, mais aussi la décision de dire haut et fort que cela n’arriverait plus ici [16]. »
L’action n’a pas seulement montré des traits de classe (défendre ceux de notre classe), mais au-delà, le pouvoir de la mobilisation unifiée des hommes et des femmes pour la défense des femmes.
En 2011, la commission des femmes de l’imprimerie Donnelley (usine aujourd’hui sous contrôle ouvrier et connue sous le nom de Madygraf), avec le soutien des militantes de Pan et Rosas, a également été créée. Cette commission, semblable dans sa forme aux commissions où les femmes sont « extérieures » à l’usine parce qu’elle est une entreprise qui n’emploie que des hommes, conjugue en son sein les demandes et les problèmes propres à la classe ouvrière du XXIe siècle.
De plus, la commission interne de l’imprimerie a dans son « ADN » politique l’expérience du soutien actif à la lutte pour l’identité de genre d’un travailleur trans [17] dans une usine 100% masculine. De la part des délégués syndicaux (plusieurs d’entre eux militants ou influencés par des organisations de gauche comme le Partido de Trabajadores Socialistas (PTS)), accepter comme la leur cette lutte contre l’oppression, n’était pas seulement un motif de lutte contre l’entreprise, mais aussi un débat autour de leurs propres préjugés :
« Ceux qui souffrent le plus de ce problème [de trouver un emploi, NDLT] sont les trans. Combien de fois avons-nous vu des personnes trans travailler dans des usines ou des bureaux ? Ou dans les magasins de vêtements, où les femmes travaillent principalement ? […] sûrement très peu de fois. Étant donné le manque d’opportunités, ils sont forcés de pratiquer la prostitution […] Ironiquement, ce sont ceux qui sont victimes de discrimination parce qu’ils sont pauvres, étrangers ou handicapés qui sont souvent victimes de discrimination en raison de leur sexualité. »
Cette affirmation, qui pourrait bien être entendue dans les milieux féministes, vient d’un travailleur de Donnelley [18] qui, du fait de son activité syndicalo-politique, est devenu militant. Sa conclusion n’est pas seulement la preuve de l’oppression, mais aussi la critique de sa propre collectivité (travailleurs masculins) et incorpore dans la pratique le « programme » de lutte des personnes LGBTI. Cette lutte et d’autres permettent de tirer de nombreux bilans et donnent forme à la pratique de l’organisation collective, ce qui contribue de façon décisive à souder les rangs et renforcer l’unité des travailleurs, malgré les multiples difficultés et discussions.
Les commissions encouragent l’organisation des femmes lorsqu’elles sont en dehors du conflit (dans les branches majoritairement masculines) et l’inclusion du « programme des femmes » lorsqu’il s’agit de lieux de travail partagés avec les hommes. Il en résulte surtout un renforcement de la « localisation hégémonique » de la classe ouvrière.
Au niveau des usines ou des ateliers, la réponse collective par des méthodes de classe telles que les grèves ou la paralysie de la production, à des problèmes sociaux tels que la santé, le harcèlement sexuel ou la discrimination, qui touchent surtout les femmes et la communauté LGBT, est un exemple de cette politique. Loin de l’idée que les droits des femmes sont une question sectorielle, l’organisation démocratique et la promotion de la participation des femmes favorisent cette « intention hégémonique ».
Traduction : Flo Balletti
[1] Voir par exemple la section « Place à la jeunesse ! Place aux femmes travailleuses ! », dans le programme de transition rédigé par Léon Trotsky en 1938
[2] “A 103 años de la huelga de Pan y Rosas”, La Izquierda Diario, 13/01/2015.
[3] “Elizabeth Gurley Flynn : rebelde con causa”, La Izquierda Diario, 13/01/2015.
[4] Lire C. Murillo, “Marvel Scholl y Clara Dunne” y “Genora Johnson Dollinger”, Luchadoras. Historias de mujeres que hicieron historia, Buenos Aires, Editions IPS, 2005.
[5] Voir sur ces processus Rebelión Teamster, de Farrell Dobbs, et Not Automatic. Women and the Left in the Forging of the Auto Workers’ Union, de Genora Jonshon Dollinger et Sol Dollinger.
[6] Voir “Marvel Scholl y Clara Dunne”, ob. cit.
[7] Farrell Dobbs, Rebelión Teamster, Chicago, Pathfinder, 2004.
[8] Not Automatic…, ob. cit.
[9] Entretien avec G. Johnson, citée in J. Hassett, “Never Again Just A Woman”, disponible sur marxist.org.
[10] In S. Fine, Sit-down : the General Motors Strike of 1936-1937, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1969.
[11] J. Hassett, ob. cit.
[12] A. Sánchez y L. Feijoo, “Feminismo y socialismo en los ‘70 : La experiencia de la izquierda socialista en el movimiento de mujeres”, XI Jornadas Interescuelas de Historia, 2007, disponible sur cdsa. aacademica.org.
[13] Idem.
[14] Approfondir in D. Lotito y J. Ros, “La lucha de Kraft Foods”, Estrategia Internacional 26, marzo 2010.
[15] Idem.
[16] “Paro histórico en Kraft”, www.pts.org.ar, 29/09/2011.
[17] “Entré disfrazada de hombre para poder conseguir este trabajo”, www.payrosas.org.ar.
[18] J. Medina, “No es solo por el orgullo, es por la igualdad real”, La Izquierda Diario, 15/11/2014.
 
Mots-clés PTS   /    Féminisme    /    Histoires de femmes   /    Pan Y Rosas   /    Droits des femmes   /    Argentine   /    Genres et Sexualités

http://www.revolutionpermanente.fr/Greves-ouvrieres-et-commissions-de-femmes-des-laboratoires-de-l-emancipation
 

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VIDEO. Pour mettre en valeur l'égalité de genre, Dubaï prime... quatre hommes,egalite,societe

31 Janvier 2019, 08:15am

Publié par hugo

 VIDEO. Pour mettre en valeur l'égalité de genre, Dubaï prime... quatre hommes
Lors de sa cérémonie en faveur de l'égalité des genres au travail, le cheick des Emirats arabes unis a choisi quatre hommes et aucune femme.
 
 
 
Mathilde Hérard
Mis à jour le 30/01/2019 | 18:56
publié le 30/01/2019 | 18:56
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Nous la préparons pour vous chaque matin
Les Emirats arabes unis ont été catalogués comme "hypocrites" et "ridicules", après leur cérémonie annuelle en faveur de l'égalité de genre. Cette remise de prix s'est tenue le 27 janvier, et vise à gratifier l’équilibre femmes-hommes au travail. Le cheikh a félicité les femmes du pays dans son discours.
Les réussites actuelles des femmes émiraties réaffirment la sage vision du feu cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyan, qui croyait à l'importance du rôle des femmes.
cheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum
vice-président des Emirats arabes unis
Cet effort en faveur de l'égalité a néanmoins été épinglé lors de la remise des prix. En effet, les quatre vainqueurs des différents prix sont tous des hommes. Au Moyen-Orient, les Emirats arabes unis se classent tout de même deuxièmes au classement de l'égalité de genre des Nations unies, derrière Israël. Au niveau mondial, le pays est 34e, derrière la Pologne.
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VIDEO. Pour lutter contre l'objectification de la femme, Alexandra Rubinstein peint des hommes nus,articles femmes hommes,sexes,

31 Janvier 2019, 08:09am

Publié par hugo

 VIDEO. Pour lutter contre l'objectification de la femme, Alexandra Rubinstein peint des hommes nus
L'artiste engagée passe par la peinture pour pointer la sexualisation de la femme dans la société. Rencontre.
 
 

BRUT
Brut.
France Télévisions
Mis à jour le 30/01/2019 | 17:01
publié le 30/01/2019 | 15:46
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Nous la préparons pour vous chaque matin
"Mon travail consiste en quelque sorte à placer la femme dans le rôle de consommatrice", explique Alexandra Rubinstein. Lassée de voir la femme représentée comme un "objet de consommation", la peintre a décidé d'inverser les rôles. Dans son œuvre, c'est au tour de l'homme d'être peint nu et d'être objectifié.
Pour sa série A Dream Comme True, l'artiste peint des portraits de célébrités faisant des cunilingus à des femmes. L'objectif est de "rejeter l'idée de la passivité féminine" et de représenter "le point de vue des femmes et leurs fantasmes."
Aussi, elle a travaillé sur le projet Thirsty pour lequel elle a décoré des objets avec des peintures d'hommes nus. On peut y voir entre autres un corps d'homme dont les parties génitales ont été remplacées par un décapsuleur.
L'art pour lutter contre les inégalités
Influencée par les cultures russe et américaine, elle a toujours ressenti que la femme était sexualisée par la société, jusqu'à en perdre son autonomie. Et c'est par son talent artistique qu'Alexandra Rubinstein a pu se battre contre cette image infligée à la gente féminine.
Par ses créations, l'artiste aimerait que les femmes puissent s'affirmer et qu'elles ne soient pas les seules à être représentées dans les médias et dans la pornographie.
En évoquant le sexe masculin, la peintre féministe estime que "si on le voyait plus souvent, il perdrait en quelque sorte son pouvoir sur nous."

A lire aussi

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VIDEO. Pour la Youtubeuse Charlie Danger, l'histoire des femmes, c'est aussi l'histoire de leurs règles,femmes,sante

31 Janvier 2019, 08:00am

Publié par hugo

leurs règles
Pour la youtubeuse Charlie Danger, la perception des règles dans la société est symptomatique des inégalités femmes-hommes. Brut l'a rencontrée.
 
 

BRUT
Brut.
France Télévisions
Mis à jour le 28/01/2019 | 18:06
publié le 28/01/2019 | 18:06
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LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
"Les règles, elles ont été un gros marqueur du sexisme que l'on pouvait voir dans une société." C'est ce que constate la youtubeuse Charlie Danger. Cette passionnée d'histoire fait une analogie entre l'histoire des règles et l'histoire des femmes. Selon elle, l'évolution des méthodes de protection hygiénique au cours du temps est révélatrice du sexisme infligé à la gente féminine. Cette évolution n'est pas linéaire puisque des techniques de protection très évoluées existaient au temps de l'Égypte antique alors qu'elles étaient quasi inexistantes au Moyen Âge. Charlie Danger explique qu'"on laissait tout simplement le sang couler le long des jambes." Certaines femmes n'avaient tout simplement pas les moyens de se procurer un jupon pour cacher le sang.
La youtubeuse rappelle également que dans l'Europe médiévale, les règles étaient perçues comme quelque chose de tabou et "d'impur", le plus souvent pour des raisons religieuses. "C'était en fait le symbole du péché initial, celui de Ève", explique-t-elle. Ce n'était donc pas évident, de prime abord, qu'il faille mettre à disposition des femmes des protections hygiéniques pratiques et à bas coût.
Un sujet toujours tabou
Le 20ème siècle a connu l'émancipation des femmes et une amélioration dans le domaine de la protection des menstruations : les premières serviettes lavables et tampons jetables sont apparus.Aujourd'hui, les systèmes de protection sont plus pratiques qu'autrefois mais il reste un inconvénient majeur : le coût. Une femme achète en moyenne 2000 serviettes dans sa vie et paie environ 2000 euros. Pour Charlie Danger c'est un "impôt sur le fait de posséder un utérus" qui incommode les plus démunis. "Ce serait peut-être intéressant de commencer à réfléchir et à ouvrir un peu nos mœurs sur le sujet", propose la Youtubeuse.
A lire aussi
https://www.francetvinfo.fr/internet/youtube/video-pour-la-youtubeuse-charlie-danger-l-histoire-des-femmes-c-est-aussi-l-histoire-de-leurs-regles_3165257.html
 

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Eurovision et homophobie - Le Moment Meurice

30 Janvier 2019, 09:00am

Publié par hugo


Eurovision et homophobie - Le Moment Meurice
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France Inter
Ajoutée le 29 janv. 2019

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Le Moment Meurice - (29 Janvier 2019 - Jean-Pierre Kalfon)
Bilal Hassani a remporté a finale de "Destination Eurovision" sur France 2, avec sa chanson "Roi". Il représentera la France au concours Eurovision en mai prochain à Tel-Aviv.
Retrouvez « Le Moment Meurice » dans Par Jupiter ! sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/...
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https://www.youtube.com/watch?v=JJidGUeegnI
 

JE  TROUVE  que la chanson n  EST pas  terrible , QUAND  TU ECOUTE  AU PREMIER  DEGRE c ets  egocentrique , APRES  SI CE  CHANTEUR ESPERE que  on l accepte tel  qu il est moi je l accepte , 

JE M EN FOU  QU IL  EST  gay  !!!!!!

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DE LA TRIBUNE DE L'ASSEMBLÉE : «CASTANER DÉMISSION !»,politiques,

30 Janvier 2019, 08:50am

Publié par hugo

 DE LA TRIBUNE DE L'ASSEMBLÉE : «CASTANER DÉMISSION !»
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JEAN-LUC MÉLENCHON
 
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 29 janvier 2019. Le président du groupe « La France insoumise » a rappelé le nombre des policiers blessés et le nombre de gilets jaunes blessés, mutilés ou décédés depuis le début de la mobilisation. Il a décrit une situation sans précédent, même en 1968. Il a donc mis le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner face à ses responsabilités et l'a appelé à démissionner. Jean-Luc Mélenchon a également expliqué pourquoi il demandait l'interdiction des flash-ball et des grenades GLI-F4, responsable de nombreuses mutilations.
***RETROUVEZ JEAN-LUC MÉLENCHON SUR***
- Le site de la France insoumise : https://lafranceinsoumise.fr/
- Le blog : http://melenchon.fr
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"Tous égaux, tous alliés" : la timide campagne contre les lgbtphobies à l’école,racisme,respect

30 Janvier 2019, 08:48am

Publié par hugo

 "Tous égaux, tous alliés" : la timide campagne contre les lgbtphobies à l’école
Par Anne-Marie Kraus Publié le 28/01/2019 à 15:53
 

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Le gouvernement a lancé lundi 28 janvier une campagne de communication et de sensibilisation en milieu scolaire contre l’homophobie et la transphobie. La première depuis 2015.
Agressions, moqueries, insultes, discriminations… Ces mots défilent sur fond noir puis sont barrés par le slogan “Ça suffit !”, aux couleurs arc-en-ciel. Ce lundi, le ministère de l’Éducation nationale lance la campagne “Tous égaux, tous alliés”, composée de ce spot ainsi que d’affiches et prospectus destinés à être largement distribués dans les collèges et lycées. Par ailleurs, un guide d'accompagnement à l'usage de l'ensemble des personnels est proposé, afin d’offrir des pistes éducatives et pédagogiques ainsi qu’un service d’écoute et d’aide à distance, par téléphone, mail et chat.
 
 
Une campagne tardive et insuffisante
Cette campagne de sensibilisation à l’homophobie et la transphobie se fait sur fond de recrudescence d’actes homophobes à l’école. Dans son rapport sur l’homophobie 2018, SOS homophobie a constaté une augmentation de 38% des signalements d’actes LGBTphobes en milieu scolaire.
Le mot “pédé” est la première insulte prononcée dans les cours de récréation
Le mot “pédé” est la première insulte prononcée dans les cours de récréation, constate leur rapport. Des actes et propos haineux banalisés qui ont des répercussions dramatiques sur ces jeunes victimes : le risque de tentative de suicide reste quatre fois plus élevé chez les jeunes LGBT+ que chez les hétérosexuels*.
Lire aussi :
Bilal Hassani : "La haine homophobe est née dès mon premier 'Bonsoir Paris !'"
#LeurHistoireMonHistoire : les stars s'engagent dans une campagne contre les violences homophobes
La dernière campagne contre l’homophobie à l’école avait été menée en décembre 2015. "Tous égaux, tous alliés" a le mérite d’inclure pour la première fois la transphobie aux discriminations pointée du doigt. Toutefois, elle ne semble pas tout à fait à la hauteur des enjeux. Les moments d’échanges auprès des élèves et les solutions d’écoutes au sein des établissements ne sont pas pensés dans le cadre de cette campagne.
Dans un communiqué, SOS Homophobie rappelle que “la campagne de sensibilisation lancée par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ne pourra remplacer ces instants de dialogue” que sont les interventions en milieu scolaire, permettant d'établir un échange “libre avec les élèves pour leur permettre d’exprimer leurs points de vue vis-à-vis des LGBT+ et ainsi de déconstruire un tabou et des clichés qui fondent toutes les manifestations de rejet, de haine, de discriminations qu’on retrouve ensuite dans la société”.
Lire aussi : Violences homophobes : Anne Hidalgo propose des travaux d'intérêt généraux
* INPES, 2014.

https://www.marieclaire.fr/tous-egaux-tous-allies-la-timide-campagne-contre-les-lgbtphobies-a-l-ecole,1293258.asp
 

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Diaryatou Bah se bat pour que les femmes ne soient plus excisées,femmes,violences,sexes,sante

30 Janvier 2019, 08:40am

Publié par hugo

 •société
En partenariat avec la Région Île-de-France
Diaryatou Bah se bat pour que les femmes ne soient plus excisées
Publié le 28 janvier 2019 à 13:26
Elles sont médecins, ingénieures, réalisatrices ou militantes. Pour la première fois cette année, la Région Île-de-France a voulu célébrer ces Franciliennes qui s’engagent et font bouger les lignes. Les trophées ellesdeFrance les ont récompensées pour leur courage, ou pour leurs actions menées dans le domaine de l’innovation, de la création, de la solidarité. Nous avons rencontré ces femmes extraordinaires: cette semaine, on vous présente Diaryatou Bah, prix du courage et présidente de l’association Excision Parlons-en!.  
 
 
© Cheek Magazine
Née en Guinée, Diaryatou Bah a été excisée à l’âge de 8 ans. Une douleur qu’elle ne pourra jamais oublier, mais dont elle a fait au fil des années une force. Aujourd’hui, la trentenaire est présidente de l’association Excision parlons-en!, créée en 2013, qui oeuvre à la disparition des mutilations sexuelles féminines par le biais de campagnes de sensibilisation et de l’éducation. Cette militante féministe a trouvé dans son engagement le chemin vers sa reconstruction. Récompensée par les trophées ellesdeFrance dans la catégorie courage, Diaryatou Bah a répondu à nos questions.
Peux-tu te présenter?
Je suis Diaryatou Bah, j’ai 33 ans et je suis la présidente de l’association Excision Parlons-en!.
Quel est le but de l’association?
On travaille sur des campagnes de sensibilisation, on a déjà mené deux campagnes, et la troisième va démarrer en 2019. Elle s’intitule “Alerte à l’excision” et l’objectif est de préparer les adolescentes qui partent en vacances dans leur pays d’origine pour qu’elles ne soient pas excisées.
Qu’est-ce qui a motivé ton engagement dans ce domaine?
Ma prise de conscience des violences faites aux femmes, mais aussi de celles que j’ai subies. Il y a des milliers de femmes qui sont confrontées à l’excision, aux mariages forcés.
 
 
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce que tu fais?
Ce qui me rend fière, c’est toutes les femmes que j’ai pu aider à vivre librement, mais aussi le rassemblement que j’ai organisé l’année dernière en Belgique, à Liège, pour rendre hommage à Oumou, qui a été tuée sous les coups de son mari et qui laisse deux enfants derrière elle.
Ta dernière grande victoire?
La naissance de ma petite fille évidemment, mais aussi les femmes que j’accompagne, notamment l’une d’elles, qui dormait dans un restaurant et qui, aujourd’hui, a un lieu d’hébergement et va être réparée suite à l’excision qu’elle a subie.
Comment pourrait-on en finir avec l’excision?
Il faut continuer les campagnes de sensibilisation, mais aussi s’appliquer sur l’éducation, car c’est la seule arme contre l’excision. Les personnes qui pratiquent l’excision sont ignorantes, elles répètent ce qu’elles ont acquis depuis des générations.
Que dirais-tu aux femmes qui veulent se lancer?
“Engagez-vous, regardez où j’en suis aujourd’hui!” Quand je me suis engagée, je ne pensais pas que j’allais vivre tout ça parce qu’avant tout, je me suis engagée pour vivre ma liberté. Aujourd’hui, je porte la voix de plusieurs femmes qui ne pourront jamais témoigner, qui ne pourront jamais parler. Donc engagez-vous, ça permettrait de libérer les autres.
Propos recueillis par Faustine Kopiejwski et Julia Tissier

http://cheekmagazine.fr/societe/elles-de-france-diaryatou-bah-excision-parlons-en/
 

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