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Le blog de hugo,

Féminicides. De bonnes intentions, mais pas d’action,femmes,violences,

31 Octobre 2019, 08:46am

Publié par hugo

 

Marlène Schiappa voudrait des mesures « à moyens constants ». Gilles Rolle/REA
Féminicides. De bonnes intentions, mais pas d’action
Mercredi, 30 Octobre, 2019
Camille Bauer et Laurent Mouloud
Soixante propositions ont été remises, hier, au gouvernement par les groupes de travail du Grenelle sur les violences conjugales. Arbitrage final dans un mois…
C’est un catalogue de bonnes intentions qui a été remis, hier, à la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Après deux mois de réflexion, les onze groupes de travail du Grenelle contre les violences faites aux femmes ont présenté soixante pistes pour mieux protéger les victimes et punir les auteurs de violences, dans un pays où une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint et où 270 000 sont recensées comme victimes de violences conjugales. Ces propositions ne sont qu’un premier rapport d’étape, avant la restitution, le 5 novembre, des groupes locaux et la présentation en grande pompe, le 25, des mesures gouvernementales.
Sans surprise, l’accueil dans les commissariats, cité comme un obstacle par les victimes et les associations, a fait l’objet d’une attention particulière. Les experts proposent la mise au point d’« un protocole clair d’accueil » et d’« une grille d’évaluation des dangers », pour guider les forces de police dans leurs interventions à domicile. Des mesures évoquées alors que le premier ­ministre a déjà lancé un audit de 400 commissariats pour comprendre les dysfonctionnements dans l’accueil des victimes. Autre idée : faire fonctionner 24 heures sur 24 le numéro d’urgence, le 3919, et plus uniquement le jour comme actuellement.
Quelles mesures seront retenues ?
Il s’agit aussi de mieux définir les violences. Les auteurs souhaitent une définition juridique de l’emprise et des violences psychologiques comme économiques, souvent préludes aux agressions physiques, afin de mieux pouvoir les sanctionner. L’idée est de faciliter les poursuites et d’améliorer l’indemnisation, en alignant le statut des victimes de violences conjugales sur celles du terrorisme. Pour mieux repérer les situations, une évolution du secret médical est jugée souhaitable, afin de « porter à la connaissance des autorités, sans l’accord de la victime, des faits de violences conjugales en cas de risque sérieux de renouvellement de celles-ci ».
Une attention a également été portée aux enfants, notamment en cas de séparation. Les experts souhaitent « éviter les contacts auteurs/victimes à l’occasion de l’exercice du droit de visite et d’hébergement des enfants ». Ils invoquent également la nécessité de modifier la loi pour permettre au juge des affaires familiales de retirer le droit de garde au parent violent. Les enfants devaient aussi être exemptés de leur obligation d’assistance financière envers un père qui aurait tué leur mère. Enfin, le rapport prône la mise en place d’un volet de formations auprès des professionnels et du grand public. À commencer par les jeunes, avec la création d’un « brevet contre la violence ».
Reste à savoir maintenant quelles mesures seront retenues par le gouvernement et quels moyens seront débloqués pour les mettre en œuvre. « Ce que l’on sait, c’est qu’il a été demandé à plusieurs groupes de travailler “à moyens constants”, c’est-à-dire de faire des propositions qui ne coûtent rien à l’État, s’inquiète la militante féministe Caroline de Haas. Cela signifie que les mesures retenues vont être principalement des mesures législatives, destinées à traiter les violences mais pas à les prévenir. » Les pistes évoquées par Marlène Schiappa dans une interview à la Croix semblent, malheureusement, confirmer cette option. La balle est désormais dans le camp du chef de l’État, qui tranchera d’ici un mois. Une longue attente, insupportable pour les associations féministes, qui soulignent que les féminicides, eux, continuent entre-temps.
Camille Bauer et Laurent Mouloud
Déjà 124 féminicides en 2019
Tous les trois jours, une femme est tuée par son compagnon ou ex-compagnon, et chaque année près de 270 000 femmes sont victimes de violences. Depuis le début de l’année, 124 féminicides ont eu lieu en France, selon le collectif féministe #NousToutes, soit plus que durant toute l’année 2018.

 https://www.humanite.fr/feminicides-de-bonnes-intentions-mais-pas-daction-679512

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Les perturbateurs endocriniens peuvent se stocker dans nos graisses,femmes,sante

31 Octobre 2019, 08:24am

Publié par hugo

 Les perturbateurs endocriniens peuvent se stocker dans nos graisses
Le tissu adipeux peut se comporter comme une véritable éponge, et devenir un réservoir à polluants. Des substances potentiellement toxiques qu’il pourrait libérer en petites quantités tout au long de la vie.
22 octobre 2019
     
Dans les plastiques des biberons, les emballages alimentaires… Les perturbateurs endocriniens sont partout. Ces polluants capables de mimer les effets des hormones, bloquer leurs effets ou limiter leur production, contaminent les nappes phréatiques, les sols mais aussi notre organisme. Pire, ce dernier les stocke. « Le tissu adipeux pourrait être un réservoir de perturbateurs endocriniens », révèle le Pr Nicolas Chevalier, responsable du service d’Endocrinologie-Diabétologie et Reproduction du CHU de Nice qui étudie la toxicité des perturbateurs endocriniens.
En effet, la littérature scientifique démontre que les polluants organiques persistants, les POPs, (substances difficilement dégradées et qui ont une longue durée de vie), comme certains pesticides ou les retardateurs de flamme ont une affinité particulière pour les graisses. Ces substances s’attachent aux lipides et s’accumulent dans le tissu adipeux. Ces polluants sont ainsi retrouvés dans les graisses animales (bœuf ou poissons gras notamment) et contaminent toute la chaîne alimentaire, et in fine l’homme. En raison de ce phénomène de bioaccumulation, notre organisme stocke ces molécules à des taux non négligeables, même si elles sont présentes à de faibles doses dans l’environnement ou l’alimentation. Ce phénomène explique également pourquoi des traces de pesticides interdits depuis plus de 30 ans sont encore retrouvées chez l’être humain.
Libération continue
On pourrait imaginer que cette accumulation dans les graisses joue un rôle protecteur pour les organes et le système hormonal en empêchant les polluants de circuler dans l’ensemble de notre organisme. Mais en réalité ces POPs ne restent pas piégés éternellement. « Le tissu adipeux n’est pas seulement une éponge qui permet de stoker, et éviter ainsi une exposition aiguë aux polluants. Il n’est pas inerte : il peut les relarguer dans la circulation sanguine, comme il relargue des hormones », explique le Pr Chevalier. La libération de ces substances pourrait, notamment, avoir lieu lors d’une perte de poids importante. Des études réalisées chez des patients obèses révèlent une augmentation de leur concentration dans le sang au cours de l’amaigrissement. Conséquence : l’organisme humain pourrait être imprégné tout au long de la vie par ces POPs.
Lorsqu’elles sont libérées dans le sang, ces substances circulent librement dans les organes et peuvent bouleverser le fonctionnement du système hormonal. Une perturbation qui peut favoriser l’apparition de troubles métaboliques, tels que le diabète ou l’obésité. Une toxicité surtout démontrée chez le rongeur, mais les résultats chez l’homme convergent. Des travaux réalisés auprès d’infirmières américaines ont en effet montré un lien entre le diabète de type 21 et la présence dans le sang et les urines de PCB2, des agents chimiques utilisés dans les peintures ou en tant que lubrifiants dans les turbines. Des molécules dérivées du DDT, un insecticide classé cancérogène interdit dans les années 1970, ou encore les dioxines sont également associées à un risque accru d’obésité et de diabète, à en croire ces travaux. Néanmoins, association ne signifie pas lien de causalité. « Le rôle des perturbateurs endocriniens dans l’émergence de ces maladies est très difficile à mettre en évidence car elles sont multifactorielles. Reste que la génétique, la malbouffe ou la sédentarité ne permettent pas d’expliquer toute l’épidémie de diabète et d’obésité qui a lieu partout dans le monde », soulève le Pr Nicolas Chevalier.
Un lien avec le cancer qui reste à confirmer
Le lien entre POPs et cancer commence également à être étudié. Une équipe française de l’Inserm et de l’Université de Paris appartenant au laboratoire « Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire et biomarqueurs » vient ainsi de publier une étude portant sur 91 femmes atteintes d’un cancer du sein. Les chercheurs ont relevé que la concentration de dioxine et de 2 autres PCB dans le tissu adipeux mammaire était associée à « la taille de la tumeur ainsi qu’au niveau d’invasion et au stade métastatique des ganglions lymphatiques » peut-on lire dans le communiqué de presse. Les femmes avec de plus grandes concentrations de PCB présentaient un risque plus élevé de récidives. Enfin, chez les femmes en surpoids, on observait « une association entre la présence de métastases distantes et la concentration en dioxine. »
Des résultats préliminaires à prendre toutefois avec des pincettes. Encore une fois : corrélation n’est pas causalité. Un point sur lequel insiste Xavier Coumoul, coordinateur de l’étude : « Si elle ne permet donc pas de tirer des conclusions fermes sur le lien entre POPs et agressivité du cancer du sein, elle propose en revanche une piste inédite, en particulier chez les patientes en surpoids. Cette piste devrait être explorée par de futures études impliquant un plus grand nombre de patientes pour offrir des résultats statistiques plus représentatifs »
Les fœtus et les enfants sont les plus vulnérables
Notre vulnérabilité aux perturbateurs endocriniens évolue au cours de notre vie : les fœtus et les nourrissons sont particulièrement sensibles. Si la libération des POPs intervient pendant la grossesse ou l’allaitement, les répercussions pourraient donc être d’autant plus graves. Or, les polluants persistants sont retrouvés dans le lait maternel des femmes allaitantes, et sont même détectés dans le placenta. La perturbation du système hormonal au cours de ces périodes critiques peut altérer la fonction sexuelle et la reproduction (altération de la qualité du sperme par exemple), favoriser l’apparition de troubles métaboliques plus tard dans la vie, mais aussi contribuer au développement de cancers hormono-dépendants (sein, ovaire, testicule) à l’âge adulte. « Il a par exemple été démontré qu’à l’âge adulte, les femmes exposées in utero à des taux élevés de DDT ont 4 fois plus de risque de cancer du sein que les autres », indique le Pr Patrick Fénichel, ancien chef de service d’Endocrinologie-Diabétologie et Reproduction du CHU de Nice, ajoutant qu’un surrisque de cancer du sein est également observé chez les femmes exposées au PCB dans le ventre de leur mère (lire notre article « On sous-estime la part des perturbateurs endocriniens ») .
L’endocrinologue s’apprête d’ailleurs à étudier plus en détail le lien entre la survenue du cancer et les POP. « Nous allons doser les taux d’une quinzaine de pesticides, les dérivés polybromés, les retardateurs de flammes ou encore certains PCB dans le sang de femmes enceintes prélevées il y a plus de 20 ans. Ces résultats seront ensuite croisés avec les registres du cancer de la région afin d’évaluer leur risque de cancer du sein », décrit-il.
Et les autres perturbateurs ?
Toutefois, ces POP ne sont pas les seules menaces. Des molécules dégradées facilement par le corps humain ou dans l’environnement représentent, elles aussi, un danger. Le Bisphénol A (BPA), est l’exemple le plus connu. Utilisé massivement dans le plastique, le BPA est soupçonné d’entraîner des troubles de la reproduction, le diabète et l’obésité. L’implication de ce composé chimique dans le développement du cancer du sein ou de la prostate est également soupçonnée. Pour ces raisons, la France a décidé de l’interdire dans tous les emballages alimentaires depuis 2015. Mais cela n’a pas résolu le problème : les substituts mis au point par l’industrie du plastique (BPS ou BPF) seraient encore plus toxiques, à en croire les dernières études scientifiques.
Enfin, les scientifiques rappellent que nous ne sommes pas exposés qu’à un seul type de perturbateurs endocriniens. Chaque jour, tout au long de notre vie, nous inhalons ou ingérons un mélange de perturbateurs endocriniens. Un cocktail de molécules dont les méfaits peuvent parfois surpasser la toxicité individuelle de chaque agent chimique. Prévoir les interactions entre les centaines de perturbateurs endocriniens présents dans notre environnement représente un véritable défi pour les scientifiques.
Anne-Laure Lebrun
1. Le diabète de type 2, aussi appelé « diabète non insulinodépendant », touche principalement les personnes obèses et de plus de 40 ans.
2. Polychlorobiphényles

https://www.rose-up.fr/magazine/perturbateurs-endocriniens-graisses/

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Dr Kpote : «Je ne me définirais pas comme féministe… je préfère utiliser le terme d’allié»,femmes,feminisme,

31 Octobre 2019, 08:21am

Publié par hugo

 DÉBATS \ Témoignages
Dr Kpote : «Je ne me définirais pas comme féministe… je préfère utiliser le terme d’allié»
 
J’ai commencé à travailler dans la pub en province.  Ensuite, dans les années 90, je suis venu sur Paris pour devenir journaliste, mais c’était trop compliqué.
Nous étions alors en pleine période du SIDA, l’épidémie frappait fort. Autour de moi, plusieurs personnes ont été touchées et sont mortes de ce virus. Cela m’a beaucoup interpellé. Et ceux qui, comme moi, n’avaient pas été contaminés, avaient un peu l’impression de n’être pas passés très loin du couperet. Car durant ces années rock&roll, beaucoup d’entre nous ont eu des rapports non-protégés avec un grand nombre de personnes.
Et puis un jour j’ai vu une émission qui parlait du SIDA, et j’ai commencé à militer aux côtés d’Act-Up. Je me retrouvais dans les positons politiques d’Act-Up pour les droits des malades, mais pas toujours dans les débats internes parfois très homocentrés où l’on oubliait les femmes et les enfants concernés. On ne parlait pas des lesbiennes ni des femmes en général. Cela montrait aussi la réalité de l’épidémie. Les homos ont plus subi.
Et puis j’ai entendu parler de Sol en si qui cherchait des bénévoles. Cela tombait bien car deux rues à coté de chez moi, il y avait une halte garderie qui accueillait des enfants séropositifs . Lieu rare car le traitement donné était dur et créait parfois une peur d’une contamination du virus. À l’époque, beaucoup de structures collectives rechignaient à accueillir des enfants séropositifs par peur de contamination et à cause de la difficulté d’observance des traitements. De plus de nombreuses familles ne souhaitaient pas officialiser leur statut sérologique par peur d’être rejetées. La mère et le père, quand il était là, étaient réticent.es à dévoiler leur séropositivité. Il arrivait aussi que dans une famille il n’y ait pas qu’un enfant séropositif. J’ai donc travaillé dans cette halte garderie.
J’ai aussi accompagné pendant presque 10 ans une femme en situation de prostitution. Elle avait perdu la charge de ses enfants et ensuite avait été contaminée par un homme qui était en prison et y est mort du SIDA. Cela m’a mis parfois dans des situations étonnantes car c’était une période où j’étais très disponible et elle m’appelait à des horaires improbables quand elle n’allait vraiment pas bien.
J’ai suivi plusieurs familles qui avaient des histoires toutes aussi compliquées, des familles sans-papiers, des parents qui ne parlaient pas forcément français et cumulaient les soucis. Il y avait tout aussi bien des femmes seules avec des enfants que des hommes seuls. J’ai aussi animé des ateliers de groupes de paroles qui au départ étaient une aide à la recherche d’emploi. C’était des groupes à majorité féminine. Ces femmes venaient pour la plupart d’Afrique Subsaharienne, les relations ont pas mal évolué au fur et à mesure du temps, les barrières devenaient de plus en plus fines. Les discussions prenaient des tournures plus intimes, devenaient plus intéressantes.
Puis, en 1999, à la mort d’Alain Damand, le président, j’ai posé ma démission.
J’ai énormément appris sur l’égalité, le féminisme…
Par ailleurs, j’ai toujours travaillé en presse, car le social ne paye pas beaucoup ! J’ai travaillé notamment à Charlie Hebdo et Siné Hebdo pour lesquels j’ai réalisé les maquettes durant un grand nombre d’années. J’ai aussi collaboré à Causette, je leur avais proposé une chronique sur mon travail, qui a été accepté quasiment immédiatement. Et cette chronique m’a notamment fait rencontrer des blogueuses, des journalistes féministes. J’ai énormément appris sur l’égalité, le féminisme grâce à ces rencontres.
Depuis 2000, je suis animateur de prévention en Île de France. J’interviens auprès des jeunes qui ont, pour la plupart, entre 15 et 18 ans. La grande majorité vient de lycées/centres de formation d’apprenti.es, mais également de la Protection judiciaire de la Jeunesse, des foyers de l’Aide sociale à l’enfance etc.
Chaque lycée a le choix entre plusieurs thématiques : vie affective/ éducation sexuelle et consommation des produits psychoactifs. Je fais beaucoup le lien entre les deux.  Je travaille aussi sur l’égalité filles/ garçons. Le fait d’avoir travaillé avec des femmes à Sol en si m’a beaucoup sensibilisé aux problématiques et aux nombreuses discriminations que subissent les femmes. J’ai aussi vu arriver dans l’association où je travaille, des jeunes intervenantes très engagées sur les questions de féminisme.
J’ai découvert que prendre un moyen contraceptif n’est pas si facile. En tant qu’homme, je n’étais pas vraiment concerné à part pour les préservatifs, bien évidemment, mais je ne dois pas prendre une pilule tous les jours. En ce qui concerne le préservatif, les jeunes filles avec qui j’ai échangé me racontaient qu’au moment de la négociation, elles avaient dû parfois céder, sous la pression de leur partenaire, de ne pas en utiliser. Je me suis donc posé la question de comment se fait-il qu’elles cèdent ? D’où vient cette vulnérabilité ? Et je me suis rendu compte qu’elles étaient victimes de discriminations et que pour régler cela, il fallait faire un travail énorme en amont concernant l’éducation. Il en va de même pour les homosexuels, les lesbiennes et les bisexuelles et toutes les minorités de genre.
Il m’est donc apparu comme une évidence qu’il fallait travailler sur toutes ces questions. Et j’ai compris que l’image du patriarcat est présente qu’on le veuille ou non et qu’il faut l’imprimer pour bien la gérer. J’ai donc laissé la parole aux jeunes filles et aux femmes autour de moi et j’ai halluciné sur le chantier que cela représente. Entre le sexisme, le harcèlement, les discriminations au travail… le travail est immense.
Une solidarité de mecs
Et puis un jour j’ai eu un flash, lorsqu’à Vitry-Sur-Seine, une jeune femme, nommée Sohane Benziane, a été assassinée par son compagnon parce qu’il l’avait trouvée trop libre, qu’elle faisait «trop la meuf.» Il l’avait brûlée vive, une histoire d’une violence extrême. 15 jours après son assassinat , je suis allé dans le lycée où elle avait enseigné et où plusieurs élèves avaient défendu l’acte, bec et ongles. Ils avaient une espèce de solidarité de mecs, avec une posture d’ados et en même temps une masculinité super forte. A ce moment là je me suis dit que c’était impossible de continuer comme ça, d’aller dans ce sens là, jusqu’à défendre l’inacceptable.
Je ne me définirais pas comme féministe car je ne suis pas directement concerné par la lutte. Je préfère utiliser le terme d’allié. J’aime bien ce terme car je peux également me dire allié de la lutte contre le racisme, car je n’ai jamais vécu le racisme.
Étant un mec, blanc, hétéro, je fais partie des gens qui ne sont pas discriminés.
Le terme d’allié me correspond bien. Je peux être allié d’un grand nombre de causes et cela me permet de ne pas déborder quand le sujet ne me concerne pas trop.
J’essaie de faire attention à un grand nombre d’attitudes, comme par exemple le «manterrupting». Quand j’observe les réunions avec les collègues, je vois bien que c’est encore très présent. Étant un grand bavard, cela me demande beaucoup d’efforts de ne pas faire moi-même du «manterrupting.» Ce sont des réflexions qui m’amènent à décaler mon point de vue et à sortir de cette toute puissance qu’on nous a octroyée.
Lorsque j’en parle avec des amis, je me rends bien compte qu’ils ne sont pas prêts à bouger. Ils me répondent qu’ils ne sont ni des violeurs, ni des oppresseurs. Mais ils ne comprennent pas que l’oppression se cache de nombreuses manières différentes.
Finalement, je trouve ce combat passionnant. Cela nous amène à revisiter nos postures, à interroger nos positions.
Témoignage recueilli par Caroline Flepp 50-50 magazine
Dr Kpote : Génération Q Chroniques  Ed. 2018
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https://www.50-50magazine.fr/2019/10/23/dr-kpote-je-ne-me-definirais-pas-comme-feministe-je-prefere-utiliser-le-terme-dallie/

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La Maison des Femmes de Saint Denis: une approche holistique des femmes,femmes,sante

31 Octobre 2019, 08:19am

Publié par hugo

 Articles récents \ Île de France \ Société Île de France \ Santé
La Maison des Femmes de Saint Denis: une approche holistique des femmes
 
En face de l’hôpital Delafontaine de Saint Denis se dresse un modeste bâtiment aux murs colorés, la Maison des Femmes. C’est un lieu unique où la santé des femmes, qu’elle soit physique ou psychologique, est la priorité de toutes/tous. Créée en 2016 par Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne, la Maison des Femmes de Saint Denis accueille, soigne et écoute.
La Maison des Femmes de Saint Denis est divisée en trois sections: le planning familial, l’unité mutilations sexuelles féminines et l’unité d’accueil violences. Jessica, chargée de projet à la Maison des Femme explique : «pour la section planning familial, on a surtout des femmes du quartier qui viennent pour leur contraception et des avortements. À l’unité violences, nous pouvons recevoir des femmes de toute l’Ile de France, qui viennent pour un suivi juridique, psychologique et sanitaire. Pour la section mutilations, comme nous proposons un parcours global avec suivi psychologique et juridique qu’il n’y a pas ailleurs, les femmes viennent de partout, on a déjà eu une patiente arrivée d’Angleterre.»
Soutenue pour la première fois cette année par l’Agence Régionale de Santé, la Maison des Femmes de Saint Denis obtiendra 260 000 € par an pour couvrir les coûts liés aux salaires des professionnel.les. Elle reçoit également l’aide de plusieurs fondations fidèles au projet, comme Sanofi Espoir et Kering Foundation, «elles sont très présentes et nous soutiennent depuis le début» déclare Jessica.
Les autres financements viennent, du conseil départemental pour la partie planning familiale, mais aussi de grandes collectes et directement de l’hôpital Delafontaine, qui salarie plusieurs des médecins de la Maison. Ces divers financeurs sont nécessaires au bon fonctionnement de la structure si particulière de la Maison des Femmes. La force de ce concept réside en partie dans les services avant-gardistes qu’elle propose, on peut par exemple y trouver une sage-femme travaillant sur les psycho-traumatismes. Mais ce genre de projet rencontre parfois des difficultés de financement, d’où l’importance de la diversité des donations, «nous nous appuyons beaucoup sur les dons des fondations privés pour tout ce qui est novateur, les structures publiques ont du mal à financer ce genre de poste, ce qui fait aussi que nous sommes les seul.es à avoir ce type de service» déclare Jessica.
Un lieu de soins atypiques et d’écoute
«Pour comprendre ce qu’est la Maison des Femmes, il vaux mieux que tu vois par toi-même», sont les premiers mots prononcés par Jessica, à Laure, durant son premier jour de stage. Une scène marquante pour la jeune étudiante de Sciences Po : «j’ai vu les femmes du groupe de parole descendre les escaliers en chantant, celles qui attendaient les ont rejointes, certaines se connaissent bien, elles se voient chaque semaine ici depuis trois ans, mais même les plus timides ont fini par se lever et danser. Ce genre de scène n’arrive pas souvent, mais cela reflète complètement l’ambiance.» Une expérience totalement à l’encontre de l’image que nous pourrions avoir de ce lieu, «j’avais beaucoup d’appréhension avant de débuter, j’allais être face à des femmes qui ont vécu des choses difficiles, j’avais peur qu’il y ai une ambiance un peu pesante mais pas du tout, c’est un lieu très accueillant où les femmes se sentent écouter» confie Laure.
Très différent du cadre habituel des hôpitaux plus conventionnels, la Maison des Femmes privilégie le contact avec les patientes. Rosalia, infirmière fraîchement arrivée de l’hôpital Delafontaine, décrit le contraste entre son ancien lieu de travail et la Maison des Femmes: «à l’hôpital nous sommes beaucoup plus plongé.es dans les soins que dans le relationnel, l’aspect psychologique ou encore l’échange avec les patientes. Je viens des urgences où tout est à la chaîne, ici nous pouvons passer 5 minutes comme 45 minutes avec une patiente, elle décide si elle veut parler ou se confier. Je pense que ce sont des patientes qui ont envie qu’on les écoute, alors nous prenons le temps.»
Une équipe dévouée
Être à l’écoute demande une grande implication, les professionnel.les au service des femmes de cette maison, sont totalement voué.es à leur métier. Une aptitude qui prend parfois le dessus sur leur propre situation, Morgan, stagiaire depuis plusieurs semaines, en témoigne «je ne pense pas que ce métier soit viable sur plusieurs années, mais l’équipe se soutient énormément, dès que nous voyons que quelqu’un n’a pas mangé depuis longtemps parce qu’il/elle s’est consacré.e avant tout aux patientes, nous le lui rappelons.»
Rosalia, explique l’importance de dissocier son métier de sa vie privée, «nous sommes amené.es à entendre des choses qui sont particulièrement difficiles, il faut être compatissant.e mais se dire que ce n’est pas nous, que ce n’est pas notre vie. Si nous nous laissons déborder par les émotions, nous ne nous en sortons pas. J’essaye de me dire que quand je sors d’ici je reprends ma vie, mais cela ne m’empêche pas de penser aux entretiens fait dans la journée, en espérant que je les ai aidées.»
Cet esprit d’implication est porté par la fondatrice elle même,  «Gadha Hatem est très accueillante et extrêmement gentille alors qu’elle est débordée tout le temps. Je l’ai vu répéter mille fois la même chose à des gens différents pour expliquer le projet de la Maison des Femmes, pourtant, elle n’est jamais las» décrit Morgan, stagiaire.
«nous voulons nous implanter là où c’est nécessaire, c’est à dire partout»
La Maison des Femmes compte bien répondre aux besoins du plus de femmes possible, pour cela, la construction d’un deuxième bâtiment est prévu, avec à disposition, une salle blanche pour pratiquer des IVG, des bureaux de consultation et une salle polyvalente pour les ateliers. Jessica précise que l’extension aura également un endroit dédié aux enfants «pour qu’elles.ils ne soient pas obligé.es de participer aux consultations ou aux groupes de paroles, car ce n’est pas le genre de choses qu’on partage avec son enfant.»
La structure souhaite dupliquer son modèles ailleurs en France, «nous voulons nous implanter là où c’est nécessaire, c’est à dire partout, nous avons déjà des petites sœurs à Bordeaux, Tournus en Bourgogne et Bruxelles» annonce Jessica.
La Maison des Femmes est un lieu indispensable, où de nombreuses problématiques actuelles sont évoquées chaque jour, Jessica explique être confrontées à des questions très stimulantes intellectuellement au sujet de la sexualité, l’avortement, les rapports femmes/hommes, la place des femmes dans la société ou encore les violences faîtes aux femmes.
Un endroit bienveillant qui ne serait pas aussi efficace sans le personnel derrière ce projet, «l’équipe se donne à 100% aux patientes, elle a toujours la volonté de faire du bien» atteste Jessica, pour qui être à la Maison des Femmes «donne du sens» à sa vie.
Louna Galtier, 50-50 magazine
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https://www.50-50magazine.fr/2019/10/15/la-maison-des-femmes-de-saint-denis-une-approche-holistique-des-femmes/

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Quand la pub se veut libre et audacieuse !,

31 Octobre 2019, 08:12am

Publié par hugo

 22 octobre 2019
France \ Société
Quand la pub se veut libre et audacieuse !
 
L’omniprésence des outils numériques permet à la publicité de s’immiscer dans tous les moments de nos vies. Elle fait souvent écran au visionnage d’une vidéo, elle s’associe aux articles des journaux en ligne (sur le site de Libé on peut lire le récit d’une fratrie jihadiste encadré par une pub pour des chaussures). Elle se rend incontournable pour l’accès à d’autres contenus. Malheureusement, la plupart des consommateurs et consommatrices s’habituent à être quotidiennement la cible de milliers d’annonces publicitaires (affiches, tv, magazine, internet, enseignes etc), pensant souvent n’y être pas sensibles !
Selon Habilomedias, les Nord-Américains seraient soumis à environ 3000 annonces par jour ! En Europe, l’invasion des espaces publics, voire privés, par la propagande publicitaire est également très alarmante. Nerf de la guerre de la société de consommation, elle s’adresse le plus souvent aux femmes en leur proposant des modèles stéréotypés, inaccessibles et complexants, tout en abusant de celui de «la ménagère de moins de 50 ans», reine du foyer et grande ordonnatrice de la consommation familiale !
La réclame pollue nos imaginaires, tend à normaliser nos comportements et gaspille une immense quantité de matières premières et d’énergie.On estime qu’environ 20% des achats résultent d’impulsions liées à la propagande publicitaire qui joue en permanence avec notre libido et nos frustrations. Sans compter qu’il n’est pas toujours nécessaire d’avoir vu ou regardé consciemment une annonce pour être touché.es. «L’effet de simple exposition» suffit ! Si une annonce entre dans votre champ visuel plusieurs dizaines de fois de suite, vous allez l’enregistrer et la mémoriser. Dans le métro par exemple où la même annonce en 3 x 4 m va vous accompagner sur tous vos trajets pendant plusieurs jours.
On nous prend toujours pour des quiches
Parfois, elle va vous faire réagir comme ce fut le cas avec la récente pub à caractère sexiste d’un magasin qui se veut proche de la nature et qui prend ses clientes pour des quiches !
Vous êtes plusieurs à avoir alerté votre magazine 50-50, et nous avons donc examiné l’annonce en question qui a été qualifiée de «manière d’aborder ce sujet encore tabou de façon décomplexée et connivente, en phase avec les valeurs de liberté et d’audace chères à la marque» (1) ou considérée «dans l’air du temps» par Bibamagazine.
Dans l’air du temps, probablement, décomplexé, rien n’est moins sûr… Quand à la liberté et l’audace, on aimerait qu’elles soient moins galvaudées et ne soient pas situées dans nos culottes !
On voit qu’il reste difficile de montrer un tampon ou une serviette hygiénique vus comme repoussants, surtout pour les hommes. Il est plus «audacieux» d’évoquer le sexe des femmes, ces être «fendus» comme nous le suggèrent l’abricot ou la prune, et toujours accueillant à celui des hommes comme le suggère la figue. Une rhétorique qui masque les règles, le sang et toutes les «impuretés» que sont les secrétions féminines qui ont valu maints tourments et interdits aux femmes au cours des siècles.
Une fois de plus cette publicité qui se veut humoristique semble faite pour le regard des hommes. Les femmes y sont montrées de façon ridicule, infantilisées et anonymes, des corps sans tête et interchangeables. Quelle femme nomme son sexe avec les termes d’amande, d’abricot, de figue ou de prune ? Si l’usage de la métaphore est déjà délicat quand il est littéraire, elle est encore plus difficile à manier avec des images et sans doute trop subtile pour la plupart des publicitaires.
Nous invitons nos lectrices et lecteurs à nous transmettre les publicités qu’elles/ils considèrent sexistes et qui nous empoisonnent la vie un peu plus chaque jour en nous profilant, puis nous ciblant afin d’influencer toujours davantage notre consommation.
Les neurosciences et les technologies numériques sont malheureusement des alliées de poids dans cette volonté de réduire nos existences «aux joies de la consommation.» Au train où vont les choses, bientôt notre quart d’heure de cerveau disponible sera le reliquat de notre espace quotidien sans pub !
Pour terminer sur une image, nous nous sommes demandées avec «liberté et audace» ce que cette annonce aurait donné au masculin. Nous vous laissons juger de l’élégance de la métaphore et de sa dimension sexiste !
50 – 50 Magazine
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Des chiens pour détecter le cancer du sein : le programme qui a toutou bon de l’Institut Curie,femmes,sante

31 Octobre 2019, 08:06am

Publié par hugo

 Des chiens pour détecter le cancer du sein : le programme qui a toutou bon de l’Institut Curie
L’Institut Curie a du flair. Depuis plusieurs années, il développe un projet permettant de détecter le cancer du sein de façon précoce grâce à l’odorat exceptionnel du chien. Son nom : KDOG.
 C.B
iStock
 
C’est un pari un peu fou qui, s’il voyait le jour, permettrait de sauver la vie de milliers de personnes. Depuis plusieurs années, l’Institut Curie, spécialiste de la recherche en cancérologie, développe un programme médical innovant, baptisé KDOG. Initié par Isabelle Fromantin, infirmière-chercheure, ce projet vise à détecter le cancer du sein à un stade précoce grâce à l’odorat exceptionnel du chien. Nos amis à poils possèdent ainsi 60 à 250 millions de cellules olfactives, contre seulement 10 millions chez l’homme. Une compétence hors du commun déjà utilisée dans la recherche de drogues ou d’armes.
Le principe de KDOG est simple : après une douche sans savon, la femme dépose une lingette sur chaque sein durant une nuit entière. Le lendemain, elle envoie ses échantillons à un laboratoire. Ceux-ci sont ensuite reniflés et analysés par des chiens formés à la détection. L’intérêt de cette méthode ? Elle est peu coûteuse, non invasive et est ouverte à ceux qui, par exemple, ne souhaitent pas se soumettre à la mammographie ou n’y ont pas accès.
Nykios, berger malinois, l'un des chiens détecteurs de la maladie
Thor, berger malinois, premier chien à avoir participé au programme
Il y a deux ans, une étude préliminaire, menée par l’Institut Curie, sur 130 patientes et volontaires saines a offert des résultats très prometteurs avec un taux de 90,3 % de réussite dans la détection des échantillons porteurs du cancer. Suite à ce succès, une étude clinique sur trois ans, permettant de prouver la validité et la fiabilité de KDOG, va voir le jour cet automne.
En attendant que le projet aboutisse, il est possible de le soutenir soit en faisant un don sur kdog.curie.fr soit en s’offrant le tee-shirt solidaire créé par Royal Canin. Pour chaque achat de « TITSUP! by Royal Canin® », vendu 25 €, 5 € seront reversés au programme KDOG.
Tee-shirt « TITSUP! by Royal Canin® », disponible à compter du 14 octobre sur royalcanin.fr et sur titsup.co
Plus d'infos sur ce programme dans cette vidéo :

 le 10/10/2019

https://www.femina.fr/article/des-chiens-pour-detecter-le-cancer-du-sein-le-programme-qui-a-toutou-bon-de-l-institut-curie

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Violences conjugales : comment faire évoluer le rôle des médecins ?,femmes,sante,

31 Octobre 2019, 08:01am

Publié par hugo

 Violences conjugales : comment faire évoluer le rôle des médecins ?
Le 29 octobre, le Grenelle des violences conjugales a été marqué par la remise de soixante propositions à Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes. Parmi elles, l'évolution du secret médical qui pourrait faciliter le signalement de violences.  
Par la rédaction d'Allodocteurs.fr
Rédigé le 30/10/2019
 
 

Violences conjugales : comment faire évoluer le rôle des médecins ?

Une proposition du Grenelle contre les violences faites aux femmes pourrait bien bousculer les habitudes à l’hôpital : l'évolution du secret médical. Les médecins auraient la possibilité de lever ce secret sans l’accord de la victime pour signaler une situation de violence, notamment aux urgences. Selon le docteur Emmanuelle Piet, membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes et présidente du Collectif féministe contre le viol, cette idée n’est pas encore assez aboutie « Faire un signalement sans l’accord de la patiente alors qu’elle subit déjà des violences, c’est délicat. Mais surtout, il faudrait être sûr de la suite. Car si la femme décide de mentir et de dire qu’elle est tombée dans l’escalier, comment la justice peut-elle travailler ensuite ? »
Des questions systématiques en consultation
Les violences conjugales menacent la vie des femmes. Ainsi, les médecins ont un rôle-clef à jouer : « Il faut systématiquement poser la question des violences conjugales en consultation. On sait que dans 25% des cas, les femmes victimes de violences conjugales se sont confiées à leur médecin. Quand on leur pose la question, elles répondent ! » explique le docteur Piet. Elle estime que cette question des violences conjugales devrait faire partie d’un interrogatoire systématique.

https://www.allodocteurs.fr/se-soigner/violences/violence-conjugale/violences-conjugales-comment-faire-evoluer-le-role-des-medecins_28137.html

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Clémentine Célarié confie avoir été victime de violences conjugales,femmes,violences,

31 Octobre 2019, 07:59am

Publié par hugo

 Clémentine Célarié confie avoir été victime de violences conjugales
Par Juliette Hochberg Mis à jour le 29/10/2019 à 16:43
 

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Au micro d'"Europe 1" ce mardi 28 octobre, Clémentine Célarié a révélé avoir été victime de violences conjugales. La comédienne explique n'avoir jamais osé porter plainte contre son compagnon de l'époque.
"J'ai été victime de violences conjugales", lâche Clémentine Célarié, ce lundi 28 octobre, au micro de Nathalie Lévy sur Europe 1. "Je n'ai pas été en danger de mort, mais ça a été quand même loin."
Elle n'a pas osé porter plainte
Elle n'en a jamais parlé publiquement auparavant. Et "jamais", à l'époque, elle n'aurait porté plainte, reconnaît la comédienne. "Pourquoi ?", fouille Nathalie Lévy. "Parce que c'est lié à un rapport amoureux... Parce que, quelques temps après, l'homme que vous aimez pleure dans vos bras en vous disant qu'il ne le le fera plus jamais..."
Et ajoute : "Je dis cela exprès parce que je pense qu'on est extrêmement nombreuses à vivre ça"
Lire aussi :
Sandrine Bonnaire confie avoir été battue par son ex-compagnon
Ce que Louise, femme battue pendant dix ans, veut que vous sachiez sur les violences conjugales
Victime aujourd'hui, Clémentine Célarié agirait autrement. "Si ça avait été en 2019, avec tout le dialogue et tout ce qu'on fait autour" de la question des violences conjugales, elle pense qu'elle aurait été suffisamment armée pour aller porter plainte. "Naturellement, je me serais dit, 'Ce n'est pas parce que tu vas aller voir les flics, qu'on va mal te regarder, comme une machin...'."
L'urgence de protéger les victimes
Alors que la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa plaide pour l'instauration d'un "protocole clair" avec une "méthodologie précise" pour les policiers et gendarmes amenés à accueillir des victimes, Clémentine Célarié soutient la nécessité de nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes.
Parce que l'étape du dépôt de plainte a été impossible à franchir pour elle, comme il reste difficile à passer pour de nombreuses victimes.
Lire aussi :
Accueil des victimes de violences conjugales : les limites des forces de l'ordre
Et d'ajouter, clairement : "Il faut que ça devienne normal de pouvoir être protégée quand on se fait taper dessus."

https://www.marieclaire.fr/clementine-celarie-confie-avoir-ete-victime-de-violences-conjugales,1327778.asp

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CQFD : Faut-il dépister massivement le cancer du sein ?,femmes,sante

31 Octobre 2019, 07:57am

Publié par hugo

CQFD : Faut-il dépister massivement le cancer du sein ?
 

 
Débat très contradictoire ce soir dans CQFD. En ce mois de sensibilisation pour le dépistage du cancer du sein, le débat ressurgit : le dépistage généralisé et organisé par les autorités publiques permet-il vraiment de faire diminuer le taux de mortalité ? Présente-t-il plus de bénéfices que de risques ? Atour de la table deux médecins : Cécile Bour, radiologue et présidente de Cancer Rose en France et Veronica Mendez, sénologue à la Clinique du sein du Chirec.
Cécile Bour est résolument contre le dépistage tel qu’il est organisé et recommandé aujourd’hui : "On n’a pas réglé le problème du cancer depuis qu’on dépiste. Le taux des cancers graves reste désespérément le même. […] On ne voit pas non plus d’impact sur le taux de mortalité. Il y a bien une diminution de la mortalité mais qui n’est pas attribuable au dépistage". Pour Cécile Bour, la diminution de la mortalité spécifique au cancer du sein est plutôt imputable à l’amélioration des traitements et la diminution du tabagisme qui est un gros facteur de risque.
On n’a pas réglé le problème du cancer depuis qu’on dépiste. Le taux des cancers graves reste désespérément le même.
En face, Veronica Mendez, ne partage pas du tout cet avis. "Le dépistage présente de gros avantages : oui, il y a une réduction de la mortalité de 20%, oui, les traitements sont moins lourds, oui il y a un impact sur la survie". Elle lui reconnaît quand même un inconvénient pointé aussi par Cécile Bour : le sur diagnostic. "Dans certains cas, explique la Dr. Mendez, on va trouver à l’examen des lésions éventuellement cancéreuses et pour lesquelles, on n’est pas sûrs qu’elles vont avoir un impact pour la patiente. Elle pourrait très bien les avoir toute sa vie sans jamais en développer les symptômes. Mais on les identifie de mieux en mieux, on sait quel genre d’images prédispose au sur diagnostic. On ne se rue plus sur une minuscule lésion qui pourrait peut-être mener au sur diagnostic". Le principal inconvénient du dépistage massif tendrait donc à disparaître pour le Veronica Mendez.
Ce n’est absolument pas le cas pour la Dr Bour : "Chez les femmes qui se font régulièrement dépister, on constate une inflation du nombre de petites tumeurs qu’on pourrait ignorer. Ce sont des diagnostics inutiles pour les femmes qui vont être soignées avec des traitements aussi agressifs que les autres tumeurs plus graves. En fait quand on constate un cancer lors d’une mammographie, le cancer il est là ! La mammographie n’est ni préventive, ni prédictive, ni protectrice". Objection du Dr. Mendez : les sur diagnostics ne sont plus aussi nombreux qu’avant "et dans la balance bénéfices-risques, je continue de croire que dépister un cancer du sein sauve des vies".
Sur la question du taux de mortalité, Cécile Bour remet la diminution en perspective. Elle ne conteste pas les 20% de diminution mais rappelle qu’e ça une femme sur cinq dans une population de 1000 "Ça fait bien une diminution de 20% mais ça veut dire qu’il faut dépister d’immenses cohortes de femmes pour éviter un décès. Et pour ce décès évité, en contrepartie, on a les effets délétères des traitements et des sur traitements, on a 200 fausses alertes et on a 20 à 30 sur diagnostics".
Que faire ? Pistes d’amélioration
A défaut de pouvoir demander l’arrêt pur et simple du dépistage généralisé, Cécile Bour voudrait au moins que les femmes bénéficient d’une information claire, loyale, complète avant de subir une mammographie pour choisir en connaissance de cause : "Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Ces femmes ne savent pas qu’elles encourent un sur risque en se faisant dépister. Il faut redonner aux femmes l’autonomie pour pouvoir prendre une décision éclairée et d’avoir le droit de dire non. Au lieu de ça, aujourd’hui, elles sont encouragées continuellement par des campagnes roses infantilisantes, coercitives, incitatives qui n’expliquent rien du tout. On incite les femmes à aller se faire dépister alors que le dépistage n’a pas prouvé son efficacité et qui en plus est délétère parce qu’il peut renvoyer ces femmes dans le drame d’une maladie qu’elles n’auraient pas eue sans le dépistage".
Dans la balance bénéfices-risques, je continue de croire que dépister un cancer du sein sauve des vies
De son côté la Dr. Mendez insiste dur les avantages plutôt que les risques : "on pense toujours aux femmes sur diagnostiquées. Pensons plutôt à celles chez qui on a trouvé un cancer agressif duquel elle aurait pu mourir, pour lequel elles vont bénéficier d’un meilleur traitement qui leur sauvera la vie.
CQFD, Ce Qui Fait Débat, un face à face sur une question d’actualité chaque jour à 18h20 sur La Première et à 20h en télé sur La Trois.

https://www.rtbf.be/info/societe/detail_cqfd-faut-il-depister-massivement-le-cancer-du-sein?id=10354739

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Violences conjugales : les premières propositions du Grenelle,femmes,violences,

31 Octobre 2019, 01:15am

Publié par hugo

 Violences conjugales : les premières propositions du Grenelle
Les groupes de travail du Grenelle des violences conjugales ont livré, mardi 29 octobre, de premières pistes afin de mieux détecter les cas critiques.
France 3
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

France 3
France Télévisions
Mis à jour le 29/10/2019 | 18:03
publié le 29/10/2019 | 18:03
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Nous la préparons pour vous chaque matin
C'est un premier pas pour lutte contre les violences conjugales. Après un mois de travail, les groupes participant au Grenelle consacré à ces violences ont livré mardi 29 octobre une première série de mesures, alors que les débats vont se poursuivre jusqu'à la fin du mois de novembre. Si ce ne sont que des pistes de travail, le gouvernement a indiqué vouloir s'en inspirer. Ainsi, gendarmes et policiers devraient s'accorder sur une même évaluation du danger.
Partager le secret médical
Lors de l'accueil des victimes, il y aurait un même protocole, une méthode commune pour ne pas passer à côté d'un cas critique. Les forces de l'ordre pourraient aussi réquisitionner une arme à feu dès la première plainte. L'autre piste de travail consiste à partager le secret médical entre les urgences, les avocats et la police, ce qui pourrait faciliter les signalements, même sans l'accord de la victime.

https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/violences-conjugales-les-premieres-propositions-du-grenelle_3680485.html

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