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La bataille pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis : "avorter m'a sauvée la vie"

18 Avril 2023, 15:37pm

Publié par hugo

 La bataille pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis : "avorter m'a sauvée la vie"
Samedi 15 avril, devant la Cour suprême des Etats-Unis à Washington, des défenseur.e.s du droit à l'avortement se rassemblent pour protester contre les menaces pesant sur l'accès à la pilule abortive et sur l'interdiction de l'IVG. 
Samedi 15 avril, devant la Cour suprême des Etats-Unis à Washington, des défenseur.e.s du droit à l'avortement se rassemblent pour protester contre les menaces pesant sur l'accès à la pilule abortive et sur l'interdiction de l'IVG. 
©AP Photo/Nathan Howard
18 AVR 2023
 Mise à jour 18.04.2023 à 13:07 par 
Terriennes
 
avec afp
Des femmes, et des hommes, continuent de se mobiliser aux Etats-Unis pour défendre le droit à l'avortement, désormais interdit dans une quinzaine d'Etats. Un combat devenu d'autant plus rude à l'aune des dernières restrictions imposées à la vente de la pilule abortive, en voie d'interdiction, elle aussi.
"Les juges ne sont pas médecins", "l'avortement doit rester légal !": plusieurs rassemblements ont eu lieu durant le week-end à Washington, Los Angeles et à New York pour le droit à l'avortement, encore une fois remis en cause cette semaine aux Etats-Unis.

Le pays se retrouve plongé dans une complexe bataille judiciaire autour de la pilule abortive. Le temple du droit américain, à majorité conservatrice, avait été saisi en urgence par le gouvernement Biden, qui lui demandait d'agir avant que des restrictions sur l'accès à cette pilule, ordonnées par une cour d'appel, ne prennent effet. Son accès a finalement été temporairement maintenu par la Cour suprême mais reste menacé. En combinaison avec un autre médicament, cette pilule est utilisée pour plus de la moitié des interruptions volontaires de grossesse aux Etats-Unis. Plus de cinq millions d'Américaines l'ont déjà prise depuis son autorisation par l'Agence américaine des médicaments (FDA), il y a plus de 20 ans.

La même semaine, le parlement de Floride, l'un des Etats américains les plus peuplés, a adopté une loi interdisant les avortements au-delà de six semaines de grossesse, soit avant que la plupart des femmes ne sachent être enceintes.

"L'avortement est un soin de santé", "Pas d'interdit à nos corps", lit-on sur les pancartes brandies par des manifestantes lors d'un rassemblement pour la planification familiale en faveur de l'accès à l'avortement devant la Cour suprême le samedi 15 avril 2023, à Washington.
"L'avortement est un soin de santé", "Pas d'interdit à nos corps", lit-on sur les pancartes brandies par des manifestantes lors d'un rassemblement pour la planification familiale en faveur de l'accès à l'avortement devant la Cour suprême le samedi 15 avril 2023, à Washington.
©AP Photo/Nathan Howard
Droit à l'IVG, droit à la liberté
"Quand est-ce que ça s'arrête?", se lamente Carol Bouchard, devant le bâtiment de marbre blanc qui abrite le temple américain du droit. Pancarte à la main, cette ancienne avocate de 61 ans se dit "très en colère" de voir l'accès à ce cachet menacé près d'un an après que la Cour suprême a annulé la protection constitutionnelle à avorter dans le pays. Cette décision avait conduit à l'interdiction de l'IVG dans une quinzaine d'Etats.

Je suis vraiment persuadée que les femmes doivent avoir le droit de prendre cette décision elle-même.

Barbara Kraft, manifestante pro-IVG
Brittany House, une résidente de Washington, monte à la tribune et évoque l'avortement auquel elle a eu recours en 2012, alors qu'elle sortait à peine de l'université. "Avorter m'a rendue libre", confie la jeune femme, assurant qu'à 21 ans, elle "n'aurait pas été en mesure de s'occuper de cet enfant".

Devant la Cour suprême marchent également de nombreuses septuagénaires, outrées de voir les restrictions s'enchaîner dans le pays, cinquante ans après s'être battues pour le droit à avorter. L'IVG "m'a sauvé la vie", confie Barbara Kraft, qui a avorté à la fin des années 70 après de fortes complications durant sa grossesse. "Je suis vraiment persuadée que les femmes doivent avoir le droit de prendre cette décision elle-même."

Illustration des tensions qui traversent la société américaine, le rassemblement a été brièvement interrompu par un petit groupe de manifestantes anti-IVG proclamant, à l'aide d'un mégaphone, que "les avortements sont des meurtres".

Pilule abortive : faire du stock 
Plusieurs Etats démocrates américains, dont la Californie, ont annoncé constituer des stocks de pilules abortives, après la remise en question par un juge fédéral de l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone, agréée depuis plus de 20 ans.

L'avortement médicamenteux reste légal en Californie.

Gavin Newsom, gouverneur de Californie
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a expliqué que son Etat était en train de faire un stock d'urgence de deux millions de pilules de misoprostol, l'autre pilule utilisée pour les avortements médicamenteux. "Nous ne céderons pas aux extrémistes qui tentent d'interdire ces services d'avortement essentiels", a martelé dans un communiqué le dirigeant californien, en expliquant que son Etat avait déjà reçu 250.000 de ces pilules, qui peuvent être utilisées seules comme alternative à la mifépristone. "L'avortement médicamenteux reste légal en Californie", a-t-il insisté.

La gouverneure démocrate Maura Healey, à l'avant droite, fait face aux journalistes aux côtés de la procureure générale du Massachusetts, Andrea Campbell, à gauche, le lundi 10 avril 2023, lors d'une conférence de presse devant le Statehouse, à Boston. Le Massachusetts stocke suffisamment de doses de mifépristone pour durer plus d'un an.
La gouverneure démocrate Maura Healey, à l'avant droite, fait face aux journalistes aux côtés de la procureure générale du Massachusetts, Andrea Campbell, à gauche, le lundi 10 avril 2023, lors d'une conférence de presse devant le Statehouse, à Boston. Le Massachusetts stocke suffisamment de doses de mifépristone pour durer plus d'un an.
©AP Photo/Steven Senne
Même combat du côté du Massachusetts qui annonce avoir acheté plus de 15.000 pilules de mifépristone, soit l'équivalent d'un an de stock habituellement utilisé par cet Etat. Il va également débloquer un million de dollars pour permettre aux professionnels de santé de faire des stocks de cette pilule, avant que la justice se prononce définitivement sur son devenir. "Nous n'allons pas laisser un juge extrémiste du Texas revenir en arrière sur ce médicament qui a fait ses preuves et restreindre l'accès aux soins dans notre État", a expliqué devant la presse la gouverneure démocrate Maura Healey.

La semaine dernière, l'Etat de Washington a annoncé l'achat de 30.000 pilules de mifépristone, soit trois ans de stock, pour se préparer à toute éventualité.

Un coup fatal pour le droit à l'avortement ?
Dans une quinzaine d'Etats américains ayant récemment interdit l'avortement, la pilule abortive n'est déjà plus disponible officiellement, même si des voies détournées se sont développées. L'impact de restrictions ou d'une interdiction de cette pilule concernerait donc en premier lieu les Etats où l'avortement reste légal -pour beaucoup démocrates.

Bouteilles de pilules abortives mifépristone, à gauche, et misoprostol, à droite. Une cour d'appel fédérale a préservé l'accès à ce médicament abortif pour l'instant, mais en vertu de règles plus strictes qui autoriseraient le médicament uniquement pour être distribué jusqu'à sept semaines, pas 10, et non par la poste.
Bouteilles de pilules abortives mifépristone, à gauche, et misoprostol, à droite. Une cour d'appel fédérale a préservé l'accès à ce médicament abortif pour l'instant, mais en vertu de règles plus strictes qui autoriseraient le médicament uniquement pour être distribué jusqu'à sept semaines, pas 10, et non par la poste.
©AP Photo/Charlie Neibergall
Là où l'avortement reste légal, si l'accès à la mifépristone est restreint, les femmes auraient encore l'option d'un avortement par aspiration, une procédure plus lourde, nécessitant de se rendre dans une clinique.

Certains médecins envisagent ainsi de continuer à proposer des avortements médicamenteux en utilisant seulement le deuxième cachet, le misoprostol. Mais ce protocole est un peu moins efficace et a davantage d'effets secondaires (fortes crampes...) que celui combinant misoprostol et mifépristone. 
 

À lire aussi dans Terriennes :
►Droit à l'avortement aux Etats-Unis : la pilule abortive, l'ultime bataille
►États-Unis : la Caroline du Sud sanctuarise le droit à l'avortement
►"Mon corps, mon choix" : colère et mobilisation pour défendre le droit à l'avortement aux Etats-Unis
►Droit à l'avortement aux Etats-Unis : "se préparer au pire"
►La Cour suprême contre "Roe vs Wade" : un coup fatal au droit à l'avortement aux Etats-Unis
Terriennes
 
avec afp
 Mise à jour 18.04.2023 à 13:07
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/la-bataille-pour-le-droit-l-avortement-aux-etats-unis-avorter-m-sauvee-la-vie-495542

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Pilule abortive, mode d'emploi

18 Avril 2023, 15:36pm

Publié par hugo

 Pilule abortive, mode d'emploi
La pilule abortive est une méthode qui permet d'interrompre médicalement une grossesse en cours, elle est au coeur aujourd'hui d'une nouvelle attaque lancée par les anti-avortement aux Etats-Unis. 
La pilule abortive est une méthode qui permet d'interrompre médicalement une grossesse en cours, elle est au coeur aujourd'hui d'une nouvelle attaque lancée par les anti-avortement aux Etats-Unis. 
©AP Photo/Charlie Riedel
17 AVR 2023
 Mise à jour 17.04.2023 à 11:44 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
Elle est devenue le nouveau terrain de bataille entre défenseurs et opposants au droit à l'avortement, ces derniers tentant d'obtenir son interdiction aux Etats-Unis : la pilule abortive, en cinq questions. 
Comment fonctionne la pilule abortive ?
La pilule abortive est différente de la "pilule du lendemain". Alors que la pilule du lendemain est prise après un rapport à risque pour éviter de tomber enceinte, la pilule abortive est prise une fois qu'une grossesse est confirmée, dans le but d'avorter. La  contraception d'urgence elle a vocation à bloquer l'ovulation ainsi qu'à modifier la glaire cervicale pour freiner le passage des spermatozoïdes. Sa prise, jusqu'à 72h après le rapport sexuel à risque, vise à prévenir la grossesse (pas d'ovulation, pas de grossesse).

Ce qu'on désigne comme la pilule abortive est en fait une méthode qui combine deux médicaments. Le premier est la mifépristone (ou RU 486), qui permet de stopper le développement de la grossesse en agissant sur une hormone appelée progestérone. Cette pilule bloque l’action de l'hormone progestérone. Sans la progestérone, la paroi de l’utérus se désagrège et la grossesse est interrompue. Le deuxième, le misoprostol, est pris entre un et deux jours plus tard, et déclenche les contractions et saignements.

Les comprimés de misoprostol sont soit ingérés par voie orale soit placés dans le vagin immédiatement après la prise du premier comprimé ou un autre jour. Il est possible de placer soi-même les comprimés ou ils peuvent être placés par un professionnel de la santé. Au moment de l'avortement, les femmes sont chez elles ou dans le lieu de leur choix, et non dans un établissement médicalisé.

En cas de rhésus négatif, le médecin pourra recommander un traitement à base d'immunogloblines anti-D pour éviter toute incompatibilité rhésus. Cette injection (en intra-veineuse ou intramusculaire) doit se faire dans les 72h suivant l'IVG médicamenteuse.

La prise de pilule abortive s'intègre dans un protocole de suivi en plusieurs étapes. La patiente doit avoir une première consultation avec un professionnel de santé (sage-femme ou gynécologue, suivie d'une deuxième consultation pour obtenir le consentement écrit. En France, il n'y a plus de délais de réflexion légal entre ces deux consultations depuis la loi de modernisation du système de santé en janvier 2016.


Quelle efficacité et quels risques ? 
Les avortements utilisant mifépristone et misoprostol dans le délai autorisé sont très sûrs et efficaces, martèlent tous les experts.

Les grossesses sont effectivement arrêtées dans plus de 95% des cas, ont montré des études. Les complications (flux de sang trop important, fièvre, infection, réaction allergique) nécessitant de consulter sont rares.

Les comprimés de misoprostol provoqueront des crampes et d’importants saignements (métrorragies, ndlr). Ils débutent généralement environ 2 heures après l'utilisation du misoprostol mais ils peuvent également débuter plus tôt. Les saignements et les crampes durent généralement quelques heures et il est souvent nécessaire à ce stade, de prendre des médicaments pour soulager la douleur. Parfois impressionnantes, ces pertes de sang sont normales. Les douleurs abdomino-pelviennes sont similaires à des douleurs de règles, parfois plus fortes. Selon la Haute autorité de santé française, "La fréquence des complications de l'IVG à domicile (hémorragies sévères) est comparable à celle des IVG réalisées en milieu hospitalier".

Si la prise de la pilule abortive intervient pendant l'allaitement, la mifépristone passera dans le lait maternel. Les études menées jusqu’à présent ne montrent aucune incidence sur le développement de l’enfant. Cela peut provoquer, dans de rares cas, des diarrhées chez le bébé. Par précaution, on peut préférer interrompre l'allaitement les 2 jours qui suivent la prise du médicament.

Point important: les pilules ne fonctionnent pas en cas de grossesse ectopique (en-dehors de l'utérus, 2% des grossesses). Une grossesse ectopique peut être détectée grâce à une échographie et doit être traitée, puisqu'elle entraîne un risque mortel pour la femme concernée.

 "La pilule abortive n'est pas efficace à 100% puisqu'il y a 2 à 5% d'échec or la femme ne se dit pas que ça peut échouer. Il faut entendre cet échec car en cas d'échec, ça rallonge le délai de la finalité de l'avortement puisque la grossesse continue d'évoluer.", précise Marie-Laure Brival, gynécologue, sur le site du Journal des femmes. 

En France, la prescription de la RU 486 est possible jusqu'à neuf semaines d'aménorrhée, soit 9 semaines après les le début des dernières règles, ou 7 semaines de grossesse. 
En France, la prescription de la RU 486 est possible jusqu'à neuf semaines d'aménorrhée, soit 9 semaines après les le début des dernières règles, ou 7 semaines de grossesse. 
©HAS
Depuis quand existe-t-elle ?
C'est le professeur français Etienne-Emile Baulieu qui a mis au point la pilule abortive en 1982. Il conçoit une anti-hormone, qui permet de s'opposer à l'action de la progestérone, essentielle à l'implantation de l’œuf dans l'utérus. Médecin, biochimiste, endocrinologue mondialement connu, il est à l'origine de la découverte de l'hormone anti-âge DHEA dans les années 1990 et de la protéine FKBP52 capable de bloquer la protéine Tau, active dans la maladie d'Alzheimer et dans d'autres pathologies neurodégénératives.

La molécule RU-846, mise au point en 1982 avec le laboratoire Roussel-Uclaf avec qui il s'est associé, est une alternative médicamenteuse à l'avortement chirurgical, sûre et peu onéreuse. Mais déjà à l'époque, la bataille pour sa commercialisation va être rude, les puissantes ligues américaines anti-avortement l'accusant notamment d'avoir inventé une "pilule de la mort".


(Re)lire ►​Interdiction de la pilule abortive : "un scandale" selon son inventeur Etienne-Emile Baulieu

Dans quelle proportion la pilule abortive est-elle utilisée ? 
Dans certains pays européens, comme la France, où cette méthode est autorisée depuis 1988 et où les avortements médicamenteux représentaient environ 70% des interruptions volontaires de grossesse (IVG) en 2020.

C'est plus qu'aux Etats-Unis, où plus de la moitié des avortements (53%) étaient médicamenteux, selon l'institut Guttmacher. ​Un certain nombre d'entre eux ont pu se faire suite à une consultation à distance. Après un échange en visio, il était possible de se faire envoyer les médicaments nécessaires à son domicile, sous pli confidentiel. Mais depuis l'annulation de l'arrêt Roe Vs. Wade en juin 2022, certains États ont instauré l'obligation d'une consultation en présentiel. Exemple au Texas, où la téléconsultation est d'ores et déjà prohibée si elle traite de ce sujet.

Mais, comme le raconte le documentaire Plan C de Tracy Droz Tragos, les Américaines s'organisent en réseau et parviennent à faire livrer la pilule abortive chez une personne de confiance habitant dans un État autorisant l'avortement. Celle-ci n'a alors plus qu'à réexpédier le médicament à celle qui le demande. Il est aussi possible de se la faire livrer dans un point relais situé juste de l'autre côté de la frontière la plus proche –si l'État voisin ne fait pas partie de ceux interdisant l'IVG. De nombreuses commandes sont également passées à l'étranger, même si cette pratique est illégale.


Quel cadre aux Etats-Unis ?
Aux Etats-Unis, la méthode utilisant mifépristone et misoprostol est autorisée par l'Agence américaine des médicaments (FDA) depuis 2000. Elle l'était au départ jusqu'à sept semaines de grossesse, ce qui a été étendu à 10 semaines après les dernières règles. Au-delà, les femmes voulant avorter doivent avoir recours à un avortement par aspiration.

Depuis l'été 2022, une dizaine d'Etats américains ont rendu l'avortement illégal, après une décision de la Cour suprême les autorisant à légiférer eux-mêmes sur le sujet. Dans ces Etats, les avortements médicamenteux sont donc également interdits. Des groupes anti-avortement cherchent à suspendre l'autorisation de la mifépristone par la FDA sur tout le territoire, y compris les Etats où l'avortement est resté légal. Cette bataille judiciaire est en cours, et il s'agit peut-être de l'ultime bataille pour que les femmes puissent conserver un "minimum" de droit à l'avortement dans ce pays. 

Lire la vidéo
À lire aussi dans Terriennes :
►Droit à l'avortement aux Etats-Unis : la pilule abortive, l'ultime bataille
►De plus en plus d'entreprises américaines s'engagent pour défendre le droit à l'avortement, un choix à double tranchant
►Au Canada, la pilule abortive finalement autorisée
►Faut-il se méfier de la pilule du lendemain ? [à vrai dire]
►La pilule contraceptive, symbole de la libération des femmes, rejetée par les plus jeunes
►50 ans après, la France rend hommage à "Mr Pilule", Lucien Neuwirth
►États-Unis : la Caroline du Sud sanctuarise le droit à l'avortement
►Avortement : un droit fondamental bientôt inscrit dans la Charte de l'Union européenne ?
TerriennesIsabelle Mourgere
 
avec AFP
 Mise à jour 17.04.2023 à 11:44
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/pilule-abortive-mode-d-emploi-495543

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Pilule abortive : des pénuries font craindre une limitation de l’accès à l’avortement en France

18 Avril 2023, 15:26pm

Publié par hugo

DROITS DES FEMMES
Pilule abortive : des pénuries font craindre une limitation de l’accès à l’avortement en France
Par Victor Dhollande
Publié le mardi 18 avril 2023 à 06h07

2 min

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La France connaît actuellement des pénuries de misoprostolLa France connaît actuellement des pénuries de misoprostol © AFP - ANNA MONEYMAKER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA
Depuis plusieurs semaines, la France connaît des pénuries de misoprostol, une molécule utilisée pour les avortements médicamenteux. Ce médicament intervient dans 76% des IVG, selon les derniers chiffres de la Drees. Ces pénuries font craindre une limitation de l’accès à l’avortement.
Le Gymiso et le MisoOne, des médicaments à base de misoprostol, manquent à l’appel dans les pharmacies lilloises et dans certaines officines parisiennes. "Si j’essaie de m’en procurer auprès de mon grossiste répartiteur, il n’y en a pas", déplore Christine Bihr, pharmacienne dans le XIIIe arrondissement de la capitale.
L’alerte a été donnée par l'Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament (OTMeds) il y a déjà plusieurs semaines. Le misoprostol est une pilule abortive qui permet de provoquer l'expulsion de l'embryon. Elle doit être prise 36 à 48 heures après une autre pilule, qui, elle, interrompt la grossesse. "C’est gravissime que la sécurité sanitaire ne soit pas garantie par l’État", estime Pauline Londeix, cofondatrice de l’OTMeds.
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Un accès à l’avortement empêché ?
"À chaque pénurie de médicament, c’est toujours la même chose", poursuit-elle. "Il y a une minimisation de la part du gouvernement, de la part de François Braun qui est très imprécis sur les dates de remise à disposition. Et pour le moment, la difficulté d’accès à ce produit empêche concrètement l’accès à l’avortement à de nombreuses femmes."
Selon les informations renseignées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les "tensions d’approvisionnement" sur le misoprostol datent du début de l’année. Si les grossistes répartiteurs (les fournisseurs des pharmacies) et les hôpitaux peuvent puiser dans des stocks de précaution de quatre mois, la situation demeure tendue.
"Il faut protéger ce droit à l’avortement"
"Le fait que la production de ces médicaments soit concentrée entre très peu de laboratoires pharmaceutiques fait que, dès qu’il y a un grain de sable dans la production, toute la chaîne d’approvisionnement est touchée", explique Pauline Londeix qui réclame des actions concrètes de la part des pouvoirs publics pour en finir avec ces pénuries de médicaments. "Il doit y avoir une réponse immédiate de la part du gouvernement", abonde Sarah Durocher, présidente du Planning familial. "Il faut absolument protéger ce droit à l’avortement. Les femmes qui sont en demande d’avortement ne doivent pas attendre pour trouver ces médicaments".
Contacté par France Inter, le ministère de la Santé assure que ces tensions sont suivies de très près par l’Agence nationale de sécurité du médicament. Cette dernière promet d’ailleurs un retour à la normale d’ici la fin du mois d’avril.
Vous trouvez cet article intéressant ?

Faites-le savoir et partagez-le.


Références

Société
Santé
Égalité femmes-hommes
Droits des femmes
Avortement – IVG


https://www.radiofrance.fr/franceinter/pilule-abortive-des-penuries-font-craindre-une-limitation-de-l-acces-a-l-avortement-en-france-3714028

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L’IVG médicamenteuse est-elle menacée en France ?

18 Avril 2023, 00:18am

Publié par hugo

 La pilule abortive interdite dans le Wyoming // Source : Unsplash
SOCIÉTÉ
L’IVG médicamenteuse est-elle menacée en France ?
Elisa Covo
 17 avril 2023 à 18h58
  1

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTU EN FRANCE
Les stocks de misoprostol, la composante à l’origine de 76% des avortements médicamenteux en France, sont sous tension dans les régions lilloise et parisienne. Faut-il s’inquiéter d’une pénurie ?
Vous l’ignoriez peut-être : les États-Unis sont le seul producteur de pilule abortive au monde. Alors que la mifépristone, l’autre composante utilisée pour les avortements chimiques aux US, est en passe d’être suspendue, les stocks de misoprostol sont plus que jamais cruciaux. Pourtant, vendredi, l’association de veille pharmaceutique @OTMeds alertait sur l’épuisement du médicament dans certaines régions françaises. L’accès à l’IVG dans l’hexagone pourrait-il être compromis ?

Une filière fragile
Peu de temps après, la situation à Lille était rétablie. Mais, ce ne serait pas la première fois que la pilule se fait rare. En cause, des délais d’acheminement de plus en plus long, qui mettraient les stocks sous tensions. Au point que le Planning Familial a interpelé le ministre de la Santé sur Twitter, craignant que l’accès à l’avortement ne soit directement affecté par une pénurie potentielle :


Le 9 mars dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament soulignait déjà cette situation, indiquant que celle-ci serait récurrente depuis début janvier. Comme le relaient nos confrères de L’Express, l’unique fabricant de la molécule, Nordic Pharma, reconnaît de son côté des « difficultés au niveau des sites de fabrication des produits finis ». Si un retour à la normale est prévu pour fin avril 2023, la filière reste particulièrement fragile.


En 2020, le Haut Conseil à l’égalité tirait déjà la sonnette d’alarme : « La production des médicaments utilisés pour les IVG médicamenteuses est dans les mains d’un seul producteur, le groupe Nordic Pharma, avec des risques de rupture de production et d’approvisionnement et de pression sur les prix ».

De plus, les États-Unis étant le seul producteur, il ne serait pas impossible que la misoprostol se retrouve, elle aussi, au cœur d’une bataille légale sous la pression des militants anti-IVG, comme la mifépristone. En découleraient des ralentissements certains qui pourraient mettre en péril ce droit fondamental pour le reste du monde, dont la France.

Crédit photo de la une : Unsplash


https://www.madmoizelle.com/france-livg-medicamenteuse-est-elle-menacee-1519717

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"Mes trompes, mon choix" de Laurène Lévy : "Un enfant quand je veux, si je veux"

16 Avril 2023, 22:04pm

Publié par hugo

"Mes trompes, mon choix" de Laurène Lévy : "Un enfant quand je veux, si je veux"

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il y a 11 heures

Temps de lecture4 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
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Si on vous demande de nommer des moyens de contraception, nul doute que vous évoquerez la pilule contraceptive, le préservatif ou encore l’implant. Il est d’ailleurs à noter qu’en Belgique, le moyen de contraception le plus utilisé reste la pilule.

A l’échelle du monde, selon les chiffres donnés par l’Institut national des études démographiques, on découvre que la stérilisation féminine atteint près de 30% d’utilisation.

Et si on se fie à ces résultats, on pourrait dès lors penser que ce moyen de contraception s’inscrit toujours plus dans les mœurs. Et pourtant… il suffit de demander à une personne stérilisée de raconter son parcours pour comprendre que rien n’est encore gagné.

Le livre Mes trompes, mon choix de Laurène Lévy nous plonge dans l’historique de la stérilisation contraceptive, de ses dérives comme objet d’oppression au choix éclairé en tant que moyen de contraception.

À lire aussi
Ligature des trompes : le parcours d’une combattante

D’une histoire sombre et violente à la libération
Le ton est donné dès la couverture par son sous-titre épinglé "Stérilisation contraceptive : de l’oppression à la libération". Dans cet ouvrage, Laurène Levy nous donne une vision éclairée de l’histoire de la stérilisation. Grâce à l’utilisation de l’écriture inclusive, Laurène Levy cherche à cet essai est rédigé de manière à impliquer "un maximum de personnes" pour "donner de la visibilité à celles qui sortent des situations longtemps considérées comme étant la norme".

Si en France, depuis 2001, ce moyen de contraception est légal pour toute personne majeure, les faits et les témoignages prouvent que son recours reste un vrai parcours de la combattante. Pour comprendre pourquoi ce sujet cristallise l’opinion publique et le corps médical, l’autrice est remontée aux sources de la stérilisation dans ce qu’elle a de plus sombre, elle retrace son histoire tant française que mondial pour pointer les violences et les abus de ce moyen contraceptif.

Elle y évoque l’Allemagne nazie et son désir d’eugénisme, les stérilisations forcées sur des personnes porteuses de handicap mental, les stérilisations en Chine, au Canada sur les personnes originaires des premières nations ou encore récemment sur les personnes transgenres. Partout dans le monde, à chaque époque, la stérilisation forcée (les femmes le savent) ou imposée (les femmes l’ignorent) est une pratique orchestrée par les autorités publiques et utilisée comme outil de contrôle du corps des femmes. Toutes ces violences ont pour la plupart été menées à l’encontre des femmes, comme le fait remarquer Laurène Levy.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Ces abus ont laissé dans l’imaginaire collectif une image complexe amenant sciemment ou non à des situations où des médecins refusent cette opération au nom d’une sacro-sainte clause de conscience laissant ainsi les femmes dépossédées de leur libre arbitre. Leurs choix ne sont soit pas pris en compte ou sont tout bonnement relégués à des enfantillages.

Cet essai se montre tout à fait passionnant car il montre le caractère parfois hypocrite de l’État français dans les années 70 quand celui-ci stérilisait de force les femmes réunionnaises sous prétexte d’endiguer la surpopulation, alors que la stérilisation volontaire était strictement interdite dans la métropole.

Entre celles sont soumises à une stérilisation forcée et celles à qui on la refuse, il y a souvent une question de racisme sous-jacent et de supériorité.

À lire aussi
À l'écoute des victimes de violences gynécologiques et obstétricales

Focus sur les opposants
Dans le camp des opposants à la stérilisation, on retrouve certains médecins mais aussi tout un pan de la religion (qu’elle soit chrétienne, juive ou musulmane). Chacune de ces religions proscrit l’usage d’une contraception définitive. Cependant, les chiffres montrent qu’une partie des couples croyants utilise effectivement un moyen pour réguler les grossesses.

Laurène Levy met aussi le point sur la politique nataliste qui centralise à elle toute seule une grande majorité des réfractaires à la stérilisation.

Ne pas être mère, un choix remis en question
Si cet essai est un exposé sur la stérilisation d’un point de vue historique, il est surtout un manifeste féministe dans lequel on retrouve toutes les avancées du féminisme et les différents combats menés pour qu’enfin les femmes puissent disposer de leur corps et décider quel chemin prendre, celui de la maternité ou non.

Religion, médecin, société, tout le monde se met d’accord pour ne pas accorder aux femmes qui ne veulent pas d’enfants la légitimité de leurs choix.

À lire aussi
"L’Impensé de l’IVG" de Dominique Costermans : quand un tabou se lève

Pour aller plus loin
Pour terminer, un guide pratique de la stérilisation reprend les informations utiles à toutes personnes qui se penchent sur cette question.

Une biographie en fin d’ouvrage permettra aux lecteurs·rices de se plonger dans une littérature abondante et riche. L’autrice a regroupé ses sources, nombreuses, sous des thèmes en distinguant essai et témoignages.

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De l’importance cet essai
En 2023, il est toujours impérieux que ce genre d’ouvrage soit écrit et partagé. Le corps des femmes est encore soumis à des diktats et des contrôles qui musèlent les choix de toutes. "Un enfant quand je veux, si je veux", est une phrase à scander, à crier et à s’approprier.

Mes trompes, mon choix de Laurène Levy, Editions Le Passager Clandestin, 208 pages, février 2023, 18€.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

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Ce vendredi 14 avril 2023, la Cour suprême américaine a temporairement suspendu la décision d'un juge fédéral texan, interdisant l'accès à la pilule abortive aux États-Unis. Un sursis de courte durée.

16 Avril 2023, 21:52pm

Publié par hugo

 États-Unis : la pilule abortive reste temporairement autorisée, grâce à la Cour suprême
Par LR Médias pour marieclaire.fr Publié le 15/04/2023 à 09:40
Cour suprême jugement


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Ce vendredi 14 avril 2023, la Cour suprême américaine a temporairement suspendu la décision d'un juge fédéral texan, interdisant l'accès à la pilule abortive aux États-Unis. Un sursis de courte durée.

La Cour suprême américaine a offert un petit sursis aux États qui refusent l'interdiction de la pilule abortive sur leur territoire. Ce 14 avril 2023, l'instance a suspendu la décision prise par un juge fédéral, le 7 avril 2023, de restreindre l'accès à la pilule abortive Mifépristone (RU 486) sur l'ensemble du territoire américain. Les deux camps ont désormais jusqu'au mercredi 19 avril 2023 à minuit – heure locale – pour présenter leurs différents arguments.

Un jugement qui vient contrarier celui de la cour d'appel
Ce mercredi 12 avril 2023, une cour d'appel américaine avait d'ores et déjà rétabli l'accès à la pilule abortive, mais dans des conditions nettement plus restrictives. Saisie par le gouvernement Biden, la cour d'appel fédérale située en Louisiane avait autorisé l'accès à la pilule RU 486 dans les États où les avortements restent légaux, mais sous certaines conditions, comme sa limitation aux sept premières semaines de grossesse - contre dix jusqu'alors - ou l'obligation de consulter à trois reprises un médecin.

A la suite de cette décision, l'administration Biden avait décidé de saisir en urgence la Cour suprême, avant que les restrictions décidées ne soient mises en place, dans la nuit de vendredi 14 à samedi 15 avril. La haute instance a donc pris une décision de dernière minute en suspendant toutes les restrictions jusqu'au mercredi suivant, date à laquelle elle se penchera à nouveau sur l'épineux dossier.

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Une interdiction qui met des millions de personnes en danger
Le 7 avril 2023, le magistrat ultraconservateur texan Matthew Kacsmaryk, a retiré l'autorisation de mise sur le marché de la Mifépristone, aussi appelée RU 486, pilule abortive agréée depuis plus de 20 ans et utilisée chaque année par un demi-million d'Américaines dans le cadre d'IVG médicamenteuses. Une décision qui concerne l'ensemble des États-Unis, et qui avait entraîné une levée de boucliers.

Le procureur général Merrick Garland avait affirmé son "profond désaccord" face à cette décision, et sa volonté de "faire appel et de demander un sursis". Une ligne de conduite suivie par de nombreux membres du gouvernement, et par le président américain Joe Biden lui-même. Depuis l'annonce, plusieurs États américains ont effectué des stocks de Mifépristone au cas où les restrictions seraient définitivement adoptées.

Dans les États où l’avortement reste légal, si l’accès à la Mifépristone venait à être restreint, les femmes auraient encore l’option d’un avortement par aspiration : une procédure plus lourde, nécessitant de se rendre dans une clinique. Certains médecins envisagent toutefois de continuer à proposer des avortements médicamenteux en utilisant seulement le deuxième cachet, le Misoprostol. Un protocole ayant toutefois un taux d’efficacité plus faible et davantage d’effets secondaires. Prochaine décision à suivre dans la nuit du 19 au 20 avril 2023.

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Floride : le gouverneur Ron DeSantis approuve l'interdiction de l'avortement après six semaines

16 Avril 2023, 21:51pm

Publié par hugo

Floride : le gouverneur Ron DeSantis approuve l'interdiction de l'avortement après six semaines
Par Maëlys Peiteado Publié le 14/04/2023 à 14:05
Ron DeSantis Floride
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L'État américain du Sud-est devient l'un des plus restrictifs du pays en matière d'accès à l'avortement. Lorsque la Cour suprême de Floride entérinera le projet de loi, les femmes victimes de viol devront fournir des preuves de leur agression dans l'espoir d'obtenir une interruption volontaire de grossesse.
En quelques jours, les régressions conservatrices ont gagne du terrain en Floride. Dans la foulée de plusieurs de ces voisins anti-IVG, l’Etat vient de donner son feu vert à l’interdiction de la plupart des avortements après six semaines de grossesse, soit avant que de nombreuses femmes n'apprennent qu'elles sont enceintes.

Le gouverneur local Ron DeSantis a signé le projet de loi jeudi 13 avril 2023, a annoncé son bureau par le biais d'un communiqué de presse relayé par CNN.

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Les femmes violées devront fournir des preuves pour avorter
La mesure avait été adoptée par le Sénat de Floride le 3 avril dernier, puis par la Chambre des représentants de l'État jeudi. Ces derniers ont voté en faveur du projet de loi à 70 voix contre 40, malgré les amendements des démocrates soucieux de préserver ce droit.

Cette décision s'inscrit dans la lignée des restrictions graves contre l'accès à l'IVG mises en place dans le pays depuis la révocation de l'arrêt Roe v. Wade en juin 2022 par Cour suprême des États-Unis.

Dès lors que la Cour suprême de Floride annulera la précédente législation sur l'avortement sur le territoire, seules les femmes victimes de viol, d'inceste ou de traite d'êtres humains pourront avorter jusqu'à 15 semaines de grossesse. Cependant, celles-ci devront fournir des preuves, comme une ordonnance restrictive à l'encontre de leur agresseur, un rapport de police relatant leur affaire ou bien un dossier médical...

Le projet de loi interdirait également aux médecins de prescrire un avortement en téléconsultation et exigerait que les pilules abortives soient délivrées par un médecin en main propre, et non par courrier. D'après CNN, des dizaines de milliers d'avortements légaux sont pratiqués chaque année dans l'État.

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En 2022 déjà, le gouverneur DeSantis avait signé une loi interdisant l'avortement après 15 semaines. Celle-ci ne prévoyait même pas d'exceptions en cas de viol ou d'inceste, seulement si la mère était en danger grave ou si le foetus avait une anomalie mortelle. Dans ces cas-là, au moins deux médecins devaient confirmer le diagnostic par écrit.

Le projet de loi a été gelé après une plainte du Planning familial local, dont le procès est toujours en cours. L'affaire est actuellement devant la Cour suprême de Floride, qui a refusé de bloquer la loi à ce jour.

Dans un autre projet de loi discriminatoire, les représentants de l'État envisagent de permettre aux médecins de refuser d'apporter des soins à des patients issus de la communauté LGBTQIA+ en plaidant des objections religieuses, morales ou éthiques, rapporte le média britannique spécialisé dans les actualités liées aux lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, Pink News. Cela ne s'appliquerait pas aux soins "d'urgence".

Menaces sur la pilule abortive
Au niveau national, un bras de fer se joue actuellement entre le gouvernement de Joe Biden et les élus conservateurs du pays. Alors que vendredi 7 avril 2023, Matthew Kacsmaryk, un juge texan, a ordonné la suspension de l'approbation par l'Agence américaine des médicaments (FDA) de vente de la pilule abortive Mifépristone (RU 486) dans tous les États-Unis, le président a fait appel trois jours plus tard.

L'ordonnance a été gelée par la justice, dans l'attente d'une décision de la Cour Suprême.

L'administration Biden a également proposé une loi visant à empêcher la délation de femmes ayant eu recours à une IVG par elles-mêmes.

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https://www.marieclaire.fr/floride-le-gouverneur-ron-desantis-approuve-l-interdiction-de-l-avortement-apres-six-semaines,1450991.asp

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En France, la majorité des centenaires sont des femmes

15 Avril 2023, 01:24am

Publié par hugo

 En France, la majorité des centenaires sont des femmes
Publié le Mercredi 05 Avril 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

En France, la majorité des centenaires sont des femmes
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Sur les 30 000 centenaires qui vivent actuellement en France, 86% sont des femmes. Et c'est un véritable record démographique auquel nous assistons. Cela, c'est ce que nous apprend une nouvelle étude très détaillée de l'Insee publiée ce 5 avril et relayée par La Dépêche.

Une majorité féminine donc, qui rappelle notamment "qu'à tout âge, la mortalité des femmes est plus faible que celle des hommes", comme l'indique l'Institut national de statistique à travers son panorama chiffré.


Un état des lieux du vieillissement qui nous apprend également que le taux de centenaires est en hausse en France depuis les années 1960 puisqu'il a été multiplié... par près de 30 ! Et cela pourrait se poursuivre sur cette lancée, puisque le pays pourrait compter jusqu'à 76.000 centenaires en 2040.

Mais comment expliquer au juste cet indéniable "écart des genres" ?

Un vrai "gender gap"
Bien sûr, plusieurs facteurs doivent tout d'abord être pris en compte face à ce record démographique, comme le rappelle encore Libé, et ils concernent les deux hommes et les femmes : "l'amélioration des conditions de vie et de la prise en charge médicale" notamment, "qui ont permis aux Français de vivre plus longtemps".


Mais cela n'explique pas forcément pourquoi 6% des femmes nées en 1940 pourraient attendre l'âge de cent ans, contre seulement 2% des hommes. Cet "écart des genres", ou "gender gap", s'éclaire également par tout un éventail de choix de vie, de comportements et d'attitudes, autant que d'habitudes.

La crise du Covid nous l'a rappelé (les chiffres de mortalité oscillant là encore d'un genre à l'autre) : les hommes sont bien plus nombreux à adopter une consommation "excessive" de la boisson comme des cigarettes... Entre autres "comportements à risques", malmenant la santé et réduisant la longévité.

La professeure de santé publique mondiale à l'University College de Londres Sarah Hawkes l'a volontiers détaillé : "Les hommes ont davantage tendance à entretenir des comportements susceptibles de conduire à des problèmes de santé sur le long terme. Par exemple, nous constatons que les hommes fument et boivent à des taux beaucoup plus élevés que les femmes".

L'une des raisons parmi d'autres d'un sévère contraste.


https://www.terrafemina.com/article/vieillesse-la-majorite-des-centenaires-sont-des-femmes_a369119/1

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La pilule abortive menacée d'interdiction aux États-Unis : tout ce qu'il faut comprendre

13 Avril 2023, 20:36pm

Publié par hugo

 


 La pilule abortive menacée d'interdiction aux États-Unis : tout ce qu'il faut comprendre
Par Juliette Hochberg Publié le 13/04/2023 à 15:53
pilule abortive USA


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L'accès à l'une des deux pilules abortives autorisées aux Américaines depuis plus de deux décennies est désormais menacé. Une bataille judiciaire entre un juge fédéral texan proche des mouvements anti-avortement et le gouvernement de Joe Biden se joue depuis quelques jours. Une situation complexe et inquiétante, sur laquelle nous éclaire Marie-Cécile Naves, politologue spécialiste des États-Unis.

Un demi-million. C'est le nombre d'Américaines, qui, chaque année, utilisent la Mifépristone (RU 486), autorisée à la vente par l'Agence américaine des médicaments (FDA) depuis plus de vingt ans. Elle est utilisée, en combinaison avec le Misoprostol, un autre cachet, pour plus de la moitié des avortements aux États-Unis.

Mais depuis le Texas, un juge fédéral ultra-conservateur a remis en cause vendredi 7 avril 2023 son autorisation de mise sur le marché, et ce, sur l'ensemble du territoire américain, donnant aux autorités une semaine pour faire appel. Ce que le gouvernement de Joe Biden a fait, dès lundi 10 avril, auprès d'une cour d'appel de la Nouvelle-Orléans. Composée de trois juges, celle-ci a décidé, mercredi 12 avril, que la pilule abortive demeurerait accessible, mais sous de lourdes conditions, comme sa limitation aux sept premières semaines de grossesse - contre dix jusqu'alors - ou l'obligation de consulter à trois reprises un médecin, relate le New York Times.

Alors que cette décision doit entrer en vigueur dès ce vendredi 14 avril, l'administration Biden a annoncé saisir en urgence et en contestation aux restrictions annoncées par cette cour d'appel, la Cour suprême. Celle-là même qui annulait, il y a moins d'un an, le droit constitutionnel à l'avortement dont bénéficiait depuis 1973 toutes les Américaines.

Éclairage sur la complexe bataille judiciaire en cours outre-Atlantique, et ses potentielles dramatiques conséquences pour les femmes, avec Marie-Cécile Naves, sociologue et politologue spécialiste des États-Unis, aussi autrice de Calmez-vous, Madame, ça va bien se passer (Calmann-Lévy, 2023), Géopolitique des féminismes (Eyrolles, 2023), La démocratie féministe (Calmann-Lévy, 2020), et Trump, la revanche de l’homme blanc (Textuel, 2018).

L'avortement médicamenteux, dans le viseur des ultraconservateurs  
Marie Claire : Qui est Matthew Kacsmaryk, le juge fédéral qui entend suspendre la commercialisation de la Mifépristone ? 

Vidéo du jour :

Marie-Cécile Naves : Il souhaite l'interdire, mais n'a pas le pouvoir de le faire. Contrairement à ce qu'on peut lire dans la presse ces derniers jours, la mise en vente de cette pilule abortive n'est actuellement pas suspendue.

Ce juge - parmi ceux nommés à vie par l'ancien Président Donald Trump - est connu pour ses positions anti-LGBT. Il est aussi proche des milieux militants anti-avortement, de groupes ultra-religieux, fanatiques. C'est dans sa juridiction que la plainte a été déposée, ce qui n'est pas un hasard. Ils répètent que la Mifépristone ne serait pas sûre pour la santé des femmes. On connaît ces arguments par cœur : "les femmes n'ont pas de libre-arbitre", "interdisons-les d'avorter, c'est pour leur bien"...

Un groupe de fanatiques et un juge s'estiment plus compétents que la haute administration du médicament des États-Unis, qui a un mandat, par la loi fédérale, d'autoriser la commercialisation des médicaments sur le territoire américain. 


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Concrètement, quel est son pouvoir ?

C'est assez technique. Il a le pouvoir de demander à cette Agence américaine des médicaments (FDA) de revoir ses procédures d'autorisation de la Mifépristone. Donc, de revoir la manière dont elle a fait des auditions, a rencontré des scientifiques, fait des tests...

Mais le juge Kacsmaryk n'a pas la possibilité de revenir sur l'autorisation en tant que telle, d'interdire la mise sur le marché de cette pilule. Il ne peut pas non plus interdire à l'industrie pharmaceutique de la fabriquer. 

Et puis, lorsqu'il demande à la FDA de revoir ses procédures d'autorisation, elle n'est même pas obligée de l'écouter. Elle peut tout à fait refuser de le faire. S'il l'obligeait à revoir ses procédures, cela constituerait une violation de la loi nationale. Néanmoins, on ne sait pas ce que l'Agence américaine des médicaments fera, même si pour elle, cela serait assez risqué de suivre les recommandations de ce juge. Cela créerait un précédent : n'importe quel médicament pourrait alors être remis en cause par un juge. Ce qui la décrédibiliserait.

Lire aussi :
Ruth Bader Ginsburg, juge regrettée de la Cour suprême américaine et dernier rempart aux anti-IVG
Annulation du droit à l'IVG aux États-Unis : les états qui interdisent l'avortement
L'intention de "créer le doute"


https://www.marieclaire.fr/pilule-abortive-avortement-ivg-etats-unis-usa-marie-cecile-naves,1450935.asp

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États-Unis : la prescription d'une pilule abortive interdite par un juge fédéral dans l'ensemble du pays

12 Avril 2023, 14:26pm

Publié par hugo

 Marie Claire Société Actu société
États-Unis : la prescription d'une pilule abortive interdite par un juge fédéral dans l'ensemble du pays
Par LR Médias pour marieclaire.fr Publié le 08/04/2023 à 08:51
Pilule abortive


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Ce vendredi 7 avril 2023, un juge fédéral du Texas a suspendu l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone, l'une des deux pilules nécessaires à l'IVG médicamenteuse. Une décision qui concerne l'ensemble des États-Unis, et contre laquelle le président américain Joe Biden a promis de se battre.

Un pas en arrière de plus pour le droit à l'avortement aux États-Unis. Ce vendredi 7 avril 2023, le magistrat ultraconservateur texan Matthew Kacsmaryk, a retiré l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone, aussi appelée RU 486, pilule abortive agréée depuis plus de 20 ans et utilisée chaque année par un demi-million d'Américaines dans le cadre d'IVG médicamenteuses. Une décision qui concerne l'ensemble des États-Unis. Cette pilule abortive s'utilise en combinaison avec un autre cachet, le misoprostol.

Une décision encore incertaine
Dix mois après l'arrêt historique de la Cour suprême qui laisse chaque État américain choisir d'autoriser ou non les interruptions volontaires de grossesse sur leur sol, c'est une nouvelle victoire pour les opposants à l'avortement, mais un coup dur pour le droit des personnes à disposer de leur corps. La décision du juge Matthew Kacsmaryk devrait entrer en application dans une semaine, le 14 avril 2023. Mais elle pourrait encore être annulée.

En effet, ce vendredi 7 avril 2023, un juge fédéral de l’État de Washington a jugé que l'autorisation de mise sur le marché de la mifépristone (RU 486) ne pouvait être retirée dans les 17 États démocrates qui l'avaient saisi. La Cour suprême devra donc trancher. Dans un communiqué, le ministre Merrick Garland a en effet affirmé que "le ministère de la Justice est en profond désaccord" avec cette décision, et qu'il compte "faire appel et demander un sursis en attendant".

Lire aussi :
Droit à l'avortement dans la Constitution : "Il est de notre devoir de ne pas attendre qu'il soit menacé pour le protéger"
Vidéo du jour :

Le planning familial dénonce une décision "profondément préjudiciable"
Le président des États-Unis a rapidement réagi à cette décision venue du Texas, connu pour être l'un des états les plus conservateurs et les plus opposés au droit à l'avortement. Joe Biden s'est dit déterminé à "combattre" ce qu'il qualifie de "tentative sans précédent de priver les femmes de libertés fondamentales". Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis, a quant à elle dénoncé "une décision sans précédent qui menace les droits des femmes dans tous le pays."

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Pour justifier sa décision, le juge Kacsmaryk reprend la plupart des arguments figurant dans la plainte déposée en novembre 2022 par une coalition de médecins et d'organisations hostiles à l'avortement contre l'Agence américaine du médicament (FDA). Il cite notamment des études sur les risques imputés à la RU 486, même si ces derniers sont qualifiés de "négligeables" par la majorité de la communauté scientifique mondiale. Le juge s'en prend également à la FDA, affirmant : "Il y a des preuves indiquant que la FDA a fait face à d'intenses pressions politiques pour renoncer à ses précautions de sécurité afin de promouvoir l'objectif politique d'élargir l'accès à l'avortement."

Dans un communiqué, la présidente de l'organisation de planning familial Planned Parenthood Alexis McGill Johnson affirme : "C'est du jamais-vu et c'est profondément préjudiciable. Nous devrions tous être révoltés qu'un juge puisse unilatéralement rejeter les preuves médicales." Elle souligne par ailleurs que cette décision a des conséquences qui vont "bien au-delà de l'avortement". En effet, aux États-Unis, la mifépristone est également approuvée pour traiter le syndrome de Cushing, une maladie endocrinienne caractérisée par un excès de sécrétion de cortisol par les glandes surrénales. Mais également pour le traitement de la dépression psychotique.

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/etats-unis-la-prescription-d-une-pilule-abortive-interdite-par-un-juge-federal-dans-l-ensemble-du-pays,1449531.asp

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