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economie

Un français sur quatre envisage de revendre ses cadeaux pour arrondir les fins de mois

31 Décembre 2023, 17:53pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Un français sur quatre envisage de revendre ses cadeaux pour arrondir les fins de mois
Elisa Covo
 Publié le 26 décembre 2023 à 13h13
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
C’est le constat du dernier baromètre Kantar, réalisé pour ebay. La pratique est particulièrement répandue chez les 25-44 ans, dans les régions où le pouvoir d’achat est au plus bas.
L’inflation ne prend pas de vacances. Selon un baromètre réalisé par le site d’achat ebay, près d’un quart des Français envisagent de revendre leurs cadeaux de Noël. Si la pratique n’est pas nouvelle, elle prend, cette année, une tournure toute autre. Comme le précise l’étude, « pour la première fois, les Français revendent davantage pour payer les factures de Noël (30% l’envisagent) que pour s’offrir un cadeau qui leur plaît (29% des Français) ».

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Selon le 13e baromètre Kantar réalisé pour eBay, ce sont donc 23% de Français (plus de 9,5 millions de personnes), qui prévoient de revendre leurs cadeaux, contre 17% en 2021 et 11% en 2011.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Une tendance « particulièrement marqué[e] chez les 25-44 ans avec enfants dans les régions où le pouvoir d’achat est le plus bas » souligne le sondage. Parmi les objets les plus revendus, « les dernières consoles et sorties jeux vidéo sont particulièrement attendues à la revente », précise l’étude. « Les sorties Barbie, Pokémon ou encore Mario de cette année placent les jouets de ces franchises dans les produits les plus revendus, ainsi que les derniers prix littéraires (prix Médicis, prix Goncourt, etc.), souvent offerts en double ». 

Si autrefois, les cadeaux revendus servaient surtout à en financer d’autres, l’étude révèle qu’aujourd’hui, « 42 % comptent épargner cette somme (plus particulièrement les Bretons à 57 %), 30 % envisagent de payer une partie des factures de Noël et 29 % remplaceront le cadeau en question par un autre qu’ils préfèrent ». 

La fin d’un tabou ?
Revendre les cadeaux reçus ne serait plus source de tension avec ceux qui offrent, affirme l’étude. « En 2023, 42 % d’entre eux sont heureux de voir leurs proches s’acheter le cadeau qu’ils convoitaient avec l’argent de la revente (contre 34 % l’année dernière) et 41 % sont heureux de les voir revendre leur cadeau pour ensuite faire un don de l’argent gagné (contre 37 % en 2022) ».

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De nouveaux chiffres de l’Insee et l’Observatoire des inégalités déterminent les classes sociales des foyers

8 Décembre 2023, 04:46am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 De nouveaux chiffres de l’Insee et l’Observatoire des inégalités déterminent les classes sociales des foyers
Christelle Murhula
 Publié le 04 décembre 2023 à 18h17

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Pauvre, riche et classe moyenne… Pour aider des individus à définir leur classe sociale, l’Observatoire des inégalités et l’Insee ont défini les seuils de revenus qui les déterminent.
Précaire, riche, entre les deux ? Pour de nombreux Français·es, savoir se situer dans leur classe sociale adéquate est loin d’être une chose aisée. Si certain·es minimisent leurs conditions sociales et leurs richesses, d’autres, eux, n’ont pas forcément conscience de la précarité dans laquelle ils vivent. En clair, la perception que chacun peut avoir de sa propre fortune est parfois loin de la réalité.


Alors pour y remédier, l’Insee et l’Observatoire des inégalités se sont penchés sur la question. En octobre dernier, ils ont publié un document afin de différencier les catégories sociales.

Une distinction selon les revenus des individus
Des critères distinguant les classes servent à « éviter d’appeler ‘moyennes’ des personnes dont les revenus sont parmi les 10 % les plus élevés et qui n’ont donc rien à voir avec la ‘moyenne’. », peut-on lire dans le document.

Ainsi, pour être considérée comme pauvre, une personne doit avoir un revenu disponible mensuel inférieur au seuil de pauvreté, soit 941 euros par mois. Ensuite, les classes populaires regrouperait toute personne seule dont les revenus font partie des 30 % les plus bas, soit ceux qui gagnent moins de 1 495 euros par mois.

Juste au-dessus, vient alors la catégorie des classes moyennes, comprises entre les classes populaires et les classes aisées. Ces dernières sont composées des personnes seules dont les revenus font partie des 20 % les plus hauts, soit qui gagnent plus de 3 762 euros par mois, le double du revenu médian.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Des chiffres qui varient selon la composition du foyer
Une distinction qui, selon les deux organismes, porte quand même un inconvénient : celui d’utiliser uniquement les revenus. Selon eux, « cela ne dit pas grand-chose du statut social des personnes. Par exemple, un jeune cadre supérieur peut avoir un salaire qui ne le situe pas parmi les mieux rémunérés, mais dispose d’une position particulière dans la hiérarchie sociale », peut-on lire.


Ainsi, les chercheurs préconisent de prendre en considération, en plus du revenu, les professions de chacun·e. Mais aussi selon la composition du foyer, selon les chiffres d’un tableau effectué par les deux organismes, publié sur Le Journal du Net. Ainsi, un couple sans enfant qui gagne moins de 1 411 euros est considéré comme précaire, tout comme un couple qui gagne moins de 3 738 euros par mois avec plus de deux enfants de plus de 14 ans.

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Déconjugalisation de l’allocation de soutien familial : Macron et Le Pen refusent l’indépendance financière des femmes

29 Novembre 2023, 04:42am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Déconjugalisation de l’allocation de soutien familial : Macron et Le Pen refusent l’indépendance financière des femmes
22 novembre 2023
Déconjugalisation et justice sociale. Aujourd’hui, se poursuit l’examen en commission des propositions de loi de la « niche parlementaire » des insoumis, cette unique journée où les 75 députés peuvent décider des lois qui peuvent être votées à l’Assemblée nationale. Alors que plus de 60% des Français sont favorables à ce que l’allocation de soutien familial (ASF) soit garantie au parent isolé même lorsque sa situation conjugale évolue, la minorité présidentielle a rejeté la proposition de loi présentée par le député insoumis Hadrien Clouet en commission des affaires sociales.

Députés macronistes, RN et républicains se sont donc pris par la main pour maintenir de nombreux enfants de parents isolés dans la précarité (41% d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté). C’est aussi le refus d’une avancée pour garantir l’indépendance financière des femmes. 82% de ces familles monoparentales sont des mères isolées, qui souffrent de difficultés d’accès à l’emploi comme au logement. Leur niveau de vie moyen est inférieur de 20 % à celui des pères isolés.

Il reste encore un espoir pour l’adoption du texte : la proposition sera examinée le jeudi 30 novembre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Notre brève.

Déconjugalisation de l’allocation de soutien familial : une mesure de justice, supprimer l’amende sur l’amour
Ce texte proposait pourtant de réparer une injustice, conditionnant l’ASF à l’isolement total d’un parent, alors même que l’arrivée d’un nouveau partenaire dans le foyer n’est pas sine qua none de sa responsabilité vis-à-vis de l’enfant. Quand 87% des parents isolés sont en réalité des mères isolées, menacer leur équilibre financier et social est bien loin de la « grande cause du quinquennat », érigée par le Président de la République lors de son premier mandat.

Alors que cette proposition marque un progrès évident, tant en termes de droits des femmes que de droits de l’enfant, les débats ont ont heurté les préoccupations philosophiques de la macronie, quant à une certaine idée de la famille et des « valeurs familiales ».

La conjugalisation assujetti les femmes au revenu d’un partenaire
L’argument d’une rupture d’égalité entre parents isolés et parents anciennement isolés n’est pas acceptable. D’abord, parce qu’un nouveau conjoint n’est pas nécessairement la promesse d’un ajout financier et éducatif au développement de l’enfant. Par ailleurs, cette conjugalisation achève d’assujettir les femmes au revenu d’un partenaire. À de multiples reprises, les insoumis ont cherché à faire entendre que l’ASF n’est pas une allocation destinée aux parents isolés à proprement parler, mais bien une allocation à destination d’un enfant privé de l’un de ses deux parents. C’est pourquoi cette proposition est majoritairement soutenue par les collectifs et associations du secteur.

En dépit des 39 000 familles monoparentales qui sont pourtant concernées par la cessation de versement de l’ASF sur ce motif, la macronie, les LR et le RN sont restés hermétiques à ce plaidoyer.

Si le constat des enjeux autour des familles monoparentales apparaissait partagé, la commission des affaires sociales n’a cependant pas eu a voté le texte, l’ayant vidé de son contenu. Le rejet de ses deux articles permet néanmoins de discuter à nouveau la proposition de loi, dans sa forme initiale, en séance le jeudi 30 novembre prochain.


https://linsoumission.fr/2023/11/22/deconjugalisation-independance-femmes/

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Les femmes restent sous-représentées dans les métiers les mieux payés

27 Novembre 2023, 04:09am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 EMPLOI

Les femmes restent sous-représentées dans les métiers les mieux payés
Les femmes restent sous-représentées dans les métiers les mieux payés.
© Hyejin Kang

24 nov. 2023 à 10:30

Temps de lecture2 min
Par RTBF avec ETX
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Écouter l'article
Année après année, le constat reste le même : bien que plus diplômées que les hommes, les femmes accèdent moins à des postes à responsabilité hiérarchique. Et donc à ceux les mieux rémunérés, comme le révèle un nouveau rapport américain.

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Dans les faits, les Américaines ne constituent que 35% des actifs qui exercent l’une des dix professions les mieux payées des États-Unis. Si ce chiffre peut paraître peu élevé, il l’est beaucoup plus que celui enregistré en 1980 (13%). Cela montre que les femmes ont davantage accès aux positions les mieux rémunérées qu’auparavant, quel que soit leur secteur d’activité. Mais elles restent minoritaires dans neuf des dix emplois avec les meilleurs salaires, à l’exception du métier de pharmacien.

Le "plafond de verre" résiste encore
Les Américaines représentent 61% de la masse salariale des pharmaciens, rémunérés en moyenne à hauteur de 117.000 dollars par an (environ 107.000 euros). "Cela pourrait s'expliquer par le fait que ce secteur offre des horaires de travail flexibles, un environnement propice à la collaboration et des politiques axées sur la famille", expliquent les auteurs de l'étude du Pew Research Center.

Ces dernières décennies, les instances de gouvernance ont mis l’accent sur la nécessité de féminiser les entreprises pour favoriser la diversité dans le secteur professionnel. Mais il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l’égalité hommes-femmes dans les corps de métier offrant les plus hauts salaires.

Ainsi, la proportion de femmes dentistes a considérablement augmenté depuis 1980, date à laquelle elles constituaient 7% des salariés du secteur. Aujourd’hui, elles représentent un tiers. De la même façon, la proportion de femmes médecins a approximativement triplé en quatre décennies, passant de 13% à 38%. 

À lire aussi
40% de femmes dans les conseils d'administration du Bel 20, seulement 16,7% dans les "Comex"

Une évolution à géométrie variable
Toutefois, l’ampleur de l’écart entre femmes et hommes pour l’accès aux positions les mieux rémunérées ne se réduit pas à la même vitesse dans tous les domaines d’activité. La part d’ingénieures dans les industries du pétrole, des mines et de la géologie n’est passée que de 5 à 8% depuis 1980. Or cette profession offre une rémunération annuelle de 112.000 dollars (environ 103.000 euros), ce qui en fait le dixième métier le mieux payé aux États-Unis.

On observe la même évolution chez les ingénieurs commerciaux et les physiciens/astronomes. Les femmes ne composent respectivement que 7% et 24% de la masse salariale de ces deux emplois, qui rapportent, en moyenne, 120.000 dollars (environ 110.000 euros) par an. Elles sont encore moins nombreuses dans les rangs des pilotes d’avion (7%).

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L'université, clé de la parité
Si plusieurs facteurs expliquent la rareté des femmes à des postes très bien rémunérés, les auteurs du rapport soulignent le rôle primordial que joue l’enseignement supérieur dans ce phénomène.

La grande majorité des métiers les mieux payés aux États-Unis nécessitent des titres universitaires.

Une condition sine qua non qui n’a pas échappé aux femmes. Elles sont de plus en plus nombreuses à être titulaires d’un diplôme permettant d’accéder à des postes plus rémunérateurs, sauf dans les mathématiques et les statistiques. Elles ne représentent que 42% des diplômés dans ces deux domaines, soit autant qu’en 1980.


https://www.rtbf.be/article/les-femmes-restent-sous-representees-dans-les-metiers-les-mieux-payes-11290868

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42 % des femmes en couple occupent une position sociale inférieure à leur conjoint

25 Novembre 2023, 07:18am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 42 % des femmes en couple occupent une position sociale inférieure à leur conjoint
Elisa Covo
 Publié le 24 novembre 2023 à 14h35

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Selon l’institut de statistique, qui s’est penché sur la différence entre les catégories socioprofessionnelles au sein des couples entre 2021 et 2022, la maternité constituerait un frein à la position sociale des femmes.
Selon une étude sur le nouveau visage de la France, publiée jeudi 23 novembre par l’INSEE, 42 % des femmes hétérosexuelles en couple occupent une position sociale moins élevée que leur conjoint. À l’inverse, seul 20 % des hommes ont un statut social inférieur à celui de leur partenaire. Dans le milieu professionnel, cela se traduit par le fait d’avoir un poste à moindres responsabilités, moins reconnu, et moins bien payé.


Qui se ressemble s’assemble
Pourtant, en France, dans quatre couples sur dix, les deux conjoints appartiennent au même groupe social. Cet entre-soi porte un nom : « l’homogamie ».

« L’homogamie est globalement stable depuis le début des années 2000 » en France, résume pour Ouest-France Erwan Pouliquen, chef d’unité à la division emploi de l’Insee et co-auteur du rapport.

Dans les catégories socioprofessionnelles élevées, l’homogamie est quasiment la norme, retrace l’étude :

« Les chances des salariés relevant de la classe des emplois de niveau supérieur d’être en couple avec une personne salariée de la même classe plutôt qu’avec une autre personne sont cinq fois plus élevées que les chances des personnes relevant des autres classes. Autrement dit, une personne appartenant à la classe d’emploi salarié de niveau supérieur a plus tendance à choisir de s’unir avec une autre personne de cette même classe, reflétant un phénomène d’homogamie comportementale. »

À cela s’ajoute la tendance à s’unir avec des personnes de même niveau de diplôme ou de formation similaire.

Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Au sein d’un couple, les positions sociales ne sont pas figées, abonde l’INSEE. Un des facteurs est notamment celui de la première maternité, qui à tendance ralentir la progression professionnelle des femmes par rapport à leur conjoint, souligne l’Insee. « Ces derniers sont susceptibles de grimper dans la hiérarchie sociale alors que leur conjointe reste au même niveau, ce qui explique une partie des différences entre sexes », résume Libération.


Au total, 38 % des Français sont dans un couple homogame.

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Les femmes, premières touchées par la hausse de la pauvreté en France, selon le Secours catholique

23 Novembre 2023, 04:31am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Femme à la rue // Source : Canva
SOCIÉTÉ
Les femmes, premières touchées par la hausse de la pauvreté en France, selon le Secours catholique
Elisa Covo
 Publié le 15 novembre 2023 à 11h14
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS
La précarité féminine est en nette hausse, alerte l’association qui a publié son rapport annuel mardi 14 novembre.
La pauvreté s’aggrave en France et ce sont les femmes et les enfants qui paient le prix fort, alerte le Secours catholique dans son rapport annuel publié mardi 14 novembre. Le revenu médian des personnes accueillies par l’association s’est établi à 538 euros par mois en 2022, après analyse des données de 49 250 fiches renseignées par ses bénéficiaires.


18 euros par jour pour subvenir aux besoins du foyer
Comme le précise le rapport, cela représente donc un budget journalier de 18 euros pour subvenir à l’ensemble des besoins du ménage. Ce montant correspond à moins de la moitié du seuil de pauvreté, estimé par l’association à 1 211 euros cette année-là. Quand on tient compte de l’inflation, qui affecte particulièrement les prix des produits alimentaires et de l’énergie, cela représente un recul de 7,6% de revenus.

« Les plus pauvres sont frappés par l’inflation, l’étau se resserre, les privations sont plus importantes sur des choses pas forcément visibles, comme le chauffage ou l’alimentation », décrypte Adelaïde Bertrand, déléguée générale du Secours catholique, pour nos confrères de l’AFP. Pour lutter contre la pauvreté, l’association recommande notamment d’indexer les minimas sociaux sur le smic, d’étendre le RSA et de lutter contre le non-recours aux prestations sociales en rendant les services sociaux plus accessibles.


57,5 % des personnes accueillies par l’association sont des femmes
Dans son rapport, le Secours catholique explique avoir accueilli l’an dernier en France un million de personnes, qui ont bénéficié de différents services, comme une aide alimentaire ou un accompagnement social. Parmi ces personnes, les ménages composés d’un seul adulte sont surreprésentés (75%). Il s’agit surtout de mères isolées (25,7%) et de femmes seules (20,9%).

Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

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Nombre d’entre elles se sont tournées vers l’association suite à une séparation ou un divorce. Selon le rapport, les femmes « subissent davantage le poids des ruptures conjugales » et « assument, trop souvent seules, la charge des enfants ». La précarité féminine a régulièrement augmenté ces dernières décennies, alors que la pauvreté touchait autant les hommes que les femmes jusqu’au début des années 2000, constate l’association. Les femmes représentent désormais 57,5% des personnes rencontrées par le Secours Catholique, contre 52,6% en 1999.

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Selon une étude, 41 % des femmes connaîtront des violences économiques conjugales

8 Novembre 2023, 23:19pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Selon une étude, 41 % des femmes connaîtront des violences économiques conjugales
Christelle Murhula
 Publié le 02 novembre 2023 à 11h31
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Une étude Ifop pour la newsletter « Les Glorieuses » a analysé l’impact des violences économiques sur les femmes en couple, qui selon l’enquête, sous souvent corrélées à des violences conjugales.
Souvent méconnues ou sous-estimées, les violences conjugales économiques existent bel et bien. En atteste une étude de l’Ifop publiée mardi 31 octobre, pour la newsletter Les Glorieuses, relayée par franceinfo.


Celles-ci sont décrites comme « un contrôle, un appauvrissement ou un manque à gagner qui peuvent aller jusqu’à la dépossession totale des moyens d’autonomie financière des femmes ». Les chiffres sont alarmants : 41 % des femmes en subiront au moins une fois, soit 4 sur 10.

Blocage de cartes bancaires, opposition à l’ouverture d’un compte
Ces violences englobent plusieurs actes. Comme par exemple, le contrôle des dépenses, le vol d’argent, un blocage des cartes bancaires, ou encore l’opposition du conjoint au fait que la femme ait un compte bancaire personnel.

Parmi les 1 101 femmes interrogées, 16 % des répondantes, ayant déjà été en couple au moins une fois, ont annoncé avoir subi une de ces formes de violences par leur partenaire.

L’épargne et l’endettement peuvent aussi être source de violences économiques. Selon l’étude, 17 % des femmes ont subi une situation où le partenaire contracte des dettes en commun sans le mentionner, où il insiste pour que les biens et investissements du couple soient faits en son nom.

Violences économiques et violences conjugales sont corrélées
Ces violences seraient d’autant plus soutenues dans le cas de figure où la femme gagne moins que son compagnon : si 14 % des femmes qui gagnent un revenu équivalent à celui de leur conjoint ont subi au moins une violence économique, ce chiffre bondit à 27 % pour celles qui gagnent moins.


L’étude souligne d’ailleurs que violences économiques et violences conjugales sont corrélées : 99 % des femmes victimes de violences économiques conjugales ont subi aussi d’autres formes de violences conjugales simultanément.

Pour lutter contre, une plateforme de sensibilisation dédiée a été créée. Elle met à disposition un test pour mesurer les violences économiques, ainsi qu’un baromètre qui permet d’analyser sa situation.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
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#6Novembre11h25 travail gratuit des femmes

8 Novembre 2023, 14:35pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 #6Novembre11h25
La newsletter féministe Les Glorieuses se mobilise à nouveau contre les inégalités salariales, en 2023 c’est le 6 novembre à 11h25 que les Françaises commencent à travailler gratuitement.
Les liens utiles sur le mouvement 2023
– Communiqué de presse du 2 novembre 2023 « J-4 pour le #6Novembre11h25 » https://gloriamedia.createsend1.com/t/d-e-vdhiyht-l-yk/
– La plateforme des Glorieuses sur les violences économiques https://violences-economiques.lesglorieuses.fr/
– Communiqué de presse de lancement à retrouver ici – Pour toute demande presse – Leslie Toledano, tel : 06 10 20 79 60 Mail : contact@leslietoledano-pressoffice.com
– Communiqué de presse « Lancement de la plateforme de sensibilisation aux violences économiques » https://lesglorieuses.fr/violences-economiques-cp-2023/
– Joie ! Un prix Nobel pour l’égalité salariale ! https://lesglorieuses.fr/un-prix-nobel/
– Le « long vendredi » des Islandaises https://lesglorieuses.fr/le-long-vendredi/

La pétition
Au travers du mouvement annuel en faveur de l’égalité salariale #6Novembre11h25, cette pétition composée de trois propositions de politiques publiques, est destinée à nos élu·e·s.

Merci pour votre soutien !
1. Appliquer le principe d’éga-conditionnalité
Conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure. Les entreprises doivent prouver qu’elles respectent l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes. Pour cela, on peut s’inspirer de l’Index et ouvrir les marchés et l’accès aux avantages fiscaux aux entreprises qui ont plus de 95 pt à l’Index. Cette mesure à zero euro permet de s’assurer que le budget alloué par les fonds publics n’accentue pas les inégalités. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes recommande d’ailleurs d’appliquer ce principe.

2. Revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses
Une réévaluation économique de toutes les professions à prédominance féminine est indispensable. À titre d’exemple parmi tant d’autres, les femmes représentent en France 90,4% des infirmières, 87,7% des sage-femmes et 65,7% du corps enseignant. Ces emplois de soin et d’éducation, très féminisés, ont été cruciaux ces dernières années pour la France (crise Covid) et ces emplois sont essentiels pour le maintien de notre cohésion sociale.

3. Soutenir un congé parental équivalent pour les deux parents
Ce congé, à l’image de celui mis en place en Suède, permettrait aux hommes et aux femmes de jouir d’un congé maternité (post naissance) et d’un congé paternité de même durée. Ainsi, le temps imparti peut être partagé équitablement entre les deux parents. Il est essentiel de permettre aux couples de vivre leur parentalité de façon égale dès aujourd’hui. Par ailleurs, la nouvelle Prix Nobel d’économie, Claudia Goldin l’a démontré dans ses travaux : l’écart de salaire se creuse au moment du premier enfant en partie à cause des managers qui estiment qu’une femme se désengage de son travail après avoir eu un enfant. Cet écart salarial se creuse également selon l’économiste à cause du « travail cupide » (lire la newsletter à ce sujet ici : https://lesglorieuses.fr/un-prix-nobel/).

Le calcul
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La statistique. L’écart de rémunération entre les femmes est de 15,4%. La moyenne européenne est de 12,7% (source Eurostat – les dernières données disponibles datant de 2021). Comme le précise Eurostat, il s’agit d’un écart de rémunération non ajusté entre les sexes, à savoir la différence entre les gains horaires bruts moyens des hommes et des femmes exprimés en pourcentage des gains horaires bruts moyens des hommes. Cette statistique est calculée pour les entreprises de 10 salariés ou plus, secteurs publics et privés confondus.

Le nombre de jours ouvrés En France, en 2023, nous avons 251 jours ouvrés. Voici un site qui permet d’identifier ce nombre : https://www.joursouvres.fr/joursouvres_joursferies_2023.htm

Le jour Avec ces deux éléments, nous pouvons calculer à quoi correspond cet écart de salaire en nombre de jours ouvrés. Ainsi, 15,4% de 251 correspond à 38,654 jours ouvrés.
Grâce à ce chiffre, nous calculons la date théorique à laquelle les femmes pourraient s’arrêter de travailler si elles gagnent un taux horaire brut similaire à celui des hommes tout en gagnant ce qu’elles gagnent aujourd’hui (c’est une moyenne, bien évidemment et c’est un symbole, bien sûr). 
Dans un premier temps, nous trouvons la date : on soustrait 39 jours au calendrier au commençant au dernier jour ouvré de l’année, le vendredi 29 décembre.
Nous nous basons sur une semaine ouvrée qui commence le lundi et qui se termine le vendredi, en ôtant les jours fériés.

Il y a 20 jours ouvrés en décembre 2022. Nous ôtons donc 18 jours ouvrés à partir du dernier jour ouvré de novembre, soit le jeudi 30 novembre. Le 19ème jour ouvré est la date du hashtag. En 2023, c’est le lundi 6 novembre.

L’horaire Nous devons maintenant ôter 0,654 de la journée de travailler afin d’arriver à l’horaire. 1 correspondant à 1 journée ouvrée, 0,654 correspond à 65,4% de cette journée. Nous fondons notre calcul sur la base d’une journée ouvrée de 7h, démarrant à 9h et se terminant à 17h, avec une heure de pause déjeuner entre 13h et 14h.
Nous cherchons désormais à matérialiser 65,4% en temps. A quel nombre de minutes / d’heures cette statistique correspond-elle ? 7h = 420 minutes. 65,4% d’une journée ouvrée de 7h correspond à 274,68 minutes, soit 4h et 34,68 minutes. Ces 0,68 pt correspondent à des secondes. On reprend donc la même méthode de calcul et nous arrivons à 40,8 secondes, que nous arrondissons à 41 secondes. Ainsi, en soustrayant 4h et 34 minutes et 41 secondes à la journée de travail, nous arrivons à 11h25 et 19 secondes.

Le hashtag #6Novembre11h25 Ce calcul nous permet donc de dire qu’en 2023, les femmes pourraient s’arrêter de travailler le 6 novembre à 11h25 si elles étaient payées avec un taux horaire moyen similaire aux hommes tout en gagnant ce qu’elles gagnent aujourd’hui (toujours en moyenne) à l’année.

La plateforme sur les violences économiques


Les porte-paroles
Cette année, quatre expertes se joignent à Rebecca Amsellem pour porter les couleurs de la mobilisation. 

Ancienne journaliste économique, Héloïse Bolle est la fondatrice d’Oseille & compagnie, une société de conseil en patrimoine et d’éducation financière. Elle est aussi l’autrice de Les bons comptes font les bons amants (Cherche-midi éditeur, 2019) et de Aux thunes, citoyennes ! co-écrit avec Insaff el Hassini (Alisio, 2023).
 
Insaff El Hassini est à la tête d’une entreprise de formation et de coaching créée dans le prolongement du podcast qui vise à accompagner les femmes déterminées à obtenir des rémunérations et des carrières à leur juste valeur. Elle est la créatrice de MA JUSTE VALEUR®, premier podcast au monde sur la négociation de rémunération, classé n°1 en France, et co-autrice du manuel d’éducation financière à succès « Aux Thunes, Citoyennes ! »
 
Marie Eloy est Présidente de Bouge ta Boite, Bouge ton Groupe et Femmes des Territoires.  Elle est également animatrice du Podcast des Echos « Elles ont Osé » et auteure d’une chronique mensuelle dans Les Echos.  Membre du comité Gouvernance du Medef, du conseil d’administration du Mouvement Impact France, elle a été sélectionnée par Forbes parmi les 40 femmes inspirantes en France.
 
Emilie Friedli est entrepreneuse. Elle a créé en 2022 l’agence Maison Mère, qui propose du conseil ainsi que des programmes collectifs dans le but d’aider les femmes à faire croître leur business. Elle a été, de 2015 à 2021, directrice générale de CREATIS, le premier réseau d’incubateurs dans la culture et les médias.
L’inspiration… les Islandaises
Découvrez l’histoire des Islandaises qui ont lancé le premier mouvement pour l’égalité salariale en… 1975.

Presse


Pour toute demande presse, contacter Leslie Toledano (06 10 20 79 60) leslietoledano.rp@gmail.com
– Communiqué de presse de lancement à retrouver ici
– Communiqué de presse « Lancement de la plateforme de sensibilisation aux violences économiques » https://lesglorieuses.fr/violences-economiques-cp-2023/
https://lesglorieuses.fr/6novembre11h25/?utm_medium=email&utm_campaign=Les+Glorieuses+-+Saison+IX+-+Episode+8&utm_content=Les+Glorieuses+-+Saison+IX+-+Episode+8+CID_a2f13df482245de4195fc5c59624dc5c&utm_source=Email+marketing+software&utm_term=ptition

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Depuis le 1er octobre, l’AAH est (enfin) déconjugalisée : voici ce qui change

3 Octobre 2023, 04:41am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source : Unsplash / Matt Artz
SOCIÉTÉ
Depuis le 1er octobre, l’AAH est (enfin) déconjugalisée : voici ce qui change
Christelle Murhula
 Publié le 02 octobre 2023 à 14h16

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Après une longue bataille de la part de personnes en situation de handicap, la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés a été votée en août 2022. Entrée en vigueur le 1er octobre, elle pourra être accordée à 80 000 nouveaux allocataires.
C’était une réforme attendue depuis très longtemps par les personnes en situation de handicap. Votée en août 2022, après un long bras de fer avec le gouvernement, ainsi qu’une longue campagne de sensibilisation menée par militants et associations, ce dimanche 1er octobre, la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) est entrée en vigueur.


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Désormais, les revenus des conjoints des personnes en situation de handicap ne seront plus pris en compte dans le calcul de cette allocation versée chaque mois. Cela pouvait amener à ce que ce montant baisse, voire soit supprimé, selon le salaire du conjoint, et donc, contribuait à créer une sorte de dépendance financière.

80 000 bénéficiaires en plus
Grâce à cette réforme, ce sont 40 000 personnes qui devraient voir leur allocation augmenter. Tandis que 80 000 personnes en plus peuvent désormais en bénéficier. Elles toucheront environ 370 euros par mois en moyenne, selon les chiffres du gouvernement.

Autre mesure réclamée par les personnes en situation de handicap : aucun bénéficiaire actuel, qu’il soit en couple ou célibataire, ne verra son allocation baisser : « Soit son allocation reste inchangée, soit elle augmente », a assuré le ministère chargé des Personnes handicapées auprès de l’Agence France Presse.

À lire aussi : Déconjugalisation de l’AAH : « Le gouvernement préfère regarder ailleurs et s’enfoncer dans ses mensonges »

Néanmoins, cette déconjugalisation de l’AHH pourrait entraîner une baisse de revenus pour environ 30 000 personnes. Mais le ministère prévoit pour celles-ci un le maintien d’un calcul conjugalisé, assure le ministère chargé des Personnes handicapées : « tant que celui-ci est favorable ».

La plupart des nouveaux calculs aura un effet sur les versements à partir de novembre. Aucune démarche n’est à effectuer par les bénéficiaires.

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Crédit photo de la une : Unsplash / Matt Artz


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IL  POURRAIT  AUSSI  AUGMENTER  LAAH RSA ET  RETRAITE   A  1500   EU PAR MOIS  CAR ON FAIT  FONCTIONNER LE PAYS  EN  ACHETANT c ets la  theorie de   KEYNES  !!! 

SI  ONT  AUGMENTE  LE  SALAIRE LES  GENS  , les gens DEPENSE DONC  SIL  DEPENSE   LES  ENTREPRISES EMBAUCHENT ,   

il  faut  indexe  les  salaires  sur la monte des prix ce qu il font  en belgique !!!  

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Le pseudo "modèle méditerranéen" : "Que l’on travaille ou pas, ce sera toujours de notre faute !"

22 Avril 2023, 02:15am

Publié par hugo

Le pseudo "modèle méditerranéen" : "Que l’on travaille ou pas, ce sera toujours de notre faute !"

© Tous droits réservés

19 avr. 2023 à 13:13

Temps de lecture5 min
Par Camille Wernaers pour Les Grenades
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Interrogé par LN24, le ministre bruxellois de l’Emploi Bernard Clerfayt (Défi) expliquait le 14 avril qu’"il y a 10 points de pourcentage d’écart entre les hommes et les femmes. Il y a encore beaucoup de femmes en Région bruxelloise qui sont dans un modèle méditerranéen, modèle familial où c’est Monsieur qui travaille et Madame qui reste à la maison".

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Selon la RTBF qui a fait les calculs, on constate bien une différence de taux d’activité entre hommes et femmes plus importante à Bruxelles que dans les deux autres Régions du pays. Il faut cependant faire preuve de prudence face à ces chiffres : le faible taux d’emploi des femmes bruxelloises (47,5%) s’explique par une tendance générale dans la société : quelle que soit la nationalité ou l’origine, les femmes, y compris belges, sont moins à l’emploi que les hommes. Nombreux sont les obstacles qui entravent le travail des femmes, sur lesquelles pèse encore majoritairement le travail gratuit des tâches domestiques.

À lire aussi
Les femmes bruxelloises du "modèle méditerranéen" travaillent-elles moins comme l’indique Bernard Clerfayt ?

Dans la foulée de cette déclaration, différents partis ont d’ailleurs réagi. "C’est inacceptable et infamant. Je suis révoltée. Je pense à toutes ces femmes qui cherchent du travail et qui sont discriminées, ces mamans solos qui se battent au quotidien et qui sont renvoyées par le ministre à leurs origines. M. Clerfayt est en charge de l’emploi et c’est à lui d’actionner toutes les mesures possibles pour faire en sorte qu’il n’y ait plus de freins à l’emploi pour ces femmes plutôt que de leur opposer un déterminisme culturel", a par exemple déclaré la députée Fadila Laanan (PS).

La ministre fédérale Zakia Khattabi a également exprimé son indignation. "Sérieusement, par quel cliché commencer ? C’est quoi le modèle méditerranéen ? Et surtout fermer les yeux sur des raisons objectives structurelles est hallucinant #shame", a-t-elle lancé sur Twitter.

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Des obstacles et des stéréotypes
Du côté des associations, cette déclaration passe mal également. "C’est incroyable d’entendre ce genre de choses, s’insurge Paola Guillén Crespo, spécialiste de l’interculturalité et animatrice au sein l’association féministe Vie Féminine (Huy-Liège). "Je suis moi-même une travailleuse migrante, cela fait 11 ans que je suis en Belgique. Quand je suis arrivée, j’ai découvert les obstacles et les stéréotypes qui jouent contre le travail des femmes immigrées. On m’a même dit que je travaillerai plus…", se souvient-elle.

Les femmes que j’ai rencontrées veulent travailler. J’ai voulu décortiquer le système qui les empêche d’y arriver

Elle se rend alors à l’association Dora Dorës, un Centre de formation, de ressources et de solidarités pour les personnes issues de l’immigration, situé à Huy. Une aide aux devoirs est également organisée pour les enfants. "Là, on s’est intéressé à moi en tant que Paola, et non en tant que femme bolivienne migrante. J’ai pu développer des projets autour de l’interculturalité. J’ai eu de la chance car on m’a donné la parole. En même temps, cela me met en colère, parce que cela manque à beaucoup d’autres femmes."

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"Je veux travailler"
Forte de cette expérience, Paola Guillén Crespo se lance dans une étude sur la question, intitulée "Je veux travailler ! ", Barrières à l’insertion professionnelle des femmes immigrées. "Le titre est important car, contrairement aux stéréotypes, les femmes que j’ai rencontrées veulent travailler. J’ai voulu décortiquer le système qui les empêche d’y arriver. Je les ai interrogées lors d’échanges informels, d’interviews personnelles et également lors de moments collectifs."

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Elle découvre notamment que la plupart d’entre elles possèdent des diplômes universitaires. "Mais il est compliqué de faire reconnaitre ces diplômes, d’autant plus si on ne parle pas la langue. Il y a beaucoup de documents administratifs à remplir, surtout en Belgique avec la complexité institutionnelle. Leurs compétences ne sont pas valorisées, et elles travaillent dans le secteur du nettoyage. On sait qu’il s’agit d’un secteur essentiel, mais peu valorisé et aux emplois précaires. Elles sont poussées vers ces emplois-là. Doit-on les obliger à travailler dans ce secteur, même si elles ne le souhaitent pas ?", questionne Paola Guillén Crespo.

La barrière de la langue est citée par les femmes interrogées dans son analyse. "C’est lié à l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes. Elles ont très peur de commettre des fautes de français et d’être jugées. Je ne parlais pas non plus le français quand je suis arrivée en Belgique. Il y a des attitudes infantilisantes, on te traite comme une analphabète. Il y a des regards qui blessent. C’est une grande impuissance de ne pas pouvoir s’exprimer. J’ai commencé à parler en essayant de ne pas faire attention aux erreurs. Aujourd’hui, je suis fière de mon accent ! Cependant, même celles qui parlent bien le français rencontrent des difficultés sur le marché du travail, ce n’est pas la seule explication."

Également mis en avant : les problèmes de garde d’enfants qui font obstacle à leur travail ou les maris qui leur interdisent de travailler.

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Au croisement de différentes inégalités
"Il y a aussi un système raciste ici en Europe, avec les entraves à l’accueil des personnes migrantes. Les femmes immigrées se trouvent au croisement de toutes ces inégalités : patriarcale, raciste, institutionnelle, etc. Je pense notamment à des femmes qui portent le voile et qui me disaient qu’on ne les voyait pas, elles. On ne voyait que leur voile. A cause de l’islamophobie, elles vivent un autre type de discrimination que celui que je peux subir, par exemple. Il y a des contextes différents, des réalités différentes. Cela n’a pas de sens de parler d’un seul ‘modèle’. C’est une analyse trop basique, qui semble en plus faire porter la seule responsabilité aux femmes. Que l’on travaille ou pas, ce sera toujours de notre faute ! Ce n’est pas en nous stigmatisant que cette situation-là va changer", poursuit Paola Guillén Crespo.

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Parmi les solutions qu’elle a identifiées, "il faut multiplier les espaces de parole qui leur sont ouverts. Il faut qu’elles puissent faire passer leur message, et prendre confiance. C’est important de nous inviter à parler, de nous écouter… et de ne pas parler en notre nom." Elle a d’ailleurs créé un texte de slam qui évoque les difficultés d’être une femme migrante qui ne parle pas la langue de son pays d’accueil.

Une démarche dans laquelle s’inscrit également le collectif L-Slam : fondé par Lisette Lombé, il s’agit d’un collectif de poétesses qui organise des ateliers et des podiums de slam, selon le principe du marrainage.

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Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/le-pseudo-modele-mediterraneen-que-lon-travaille-ou-pas-ce-sera-toujours-de-notre-faute-11185241

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