Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

Coller pour se réapproprier l’espace public , femmes, feminisme,

30 Mars 2021, 14:36pm

Publié par hugo

 30 MARS 2021
Île de France \ Société
Coller pour se réapproprier l’espace public

A l’origine du mouvement des colleuses contre les violences sexistes et sexuelles, il y a Marguerite Stern, une ancienne FEMEN, qui fait son premier collage à Marseille en 2019. Depuis le mouvement s’est répandu dans le monde entier. A Paris, Typhaine D, artiste et formatrice féministe et Juliette Mercier, militante féministe, illustratrice, psychologue organisent ces actions qui permettent aux femmes de se réapproprier l’espace public. Leur dernier collage dénonçait deux hommes accusés de violences : Dominique Boutonnat, toujours président du Centre National du Cinéma et Gérard Depardiable ! toujours sur les écrans.
Propos recueillis par Caroline Flepp 50-50 Magazine


https://www.50-50magazine.fr/2021/03/30/coller-pour-se-reapproprier-lespace-public/

Voir les commentaires

Le Forum Génération Egalité débute aujourd’hui au Mexique , femmes, feminisme, egalite

30 Mars 2021, 14:34pm

Publié par hugo

 29 MARS 2021
Monde
Le Forum Génération Egalité débute aujourd’hui au Mexique

La première étape du Forum Génération Egalité (FGE) a démarré ce lundi 29 mars au Mexique. Au programme : des conférences et des interventions de responsables politiques, organisations privées et associations féministes pour présenter leur feuille de route sur l’égalité entre les femmes et les hommes et détailler les enjeux des six Coalitions d’action.

« Nous avons fait des progrès sur l’égalité entre les femmes et hommes, mais les inégalités de genre ont progressé et les droits des femmes et des filles sont menacés par la pandémie » rappelle en introduction António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies. « Nous devons protéger les droits, s’assurer de la parité, imposer l’égalité salariale et faire de la place aux générations futures », a-t-il ensuite ajouté.

Plusieurs personnalités se sont succédées à la tribune, comme Olga Sánchez Cordero, ministre de l’Intérieur du gouvernement mexicain, Elvira Pablo, de la Task Force de la jeunesse du FGE, Sharon Bhagwan Rolls du groupe de la société civile du Forum ou encore Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive des Nations Unies. Une majorité de femmes donc pour parler des enjeux de l’égalité de genre, et une première que nous pouvons saluer pour un événement d’une telle envergure.

« Nous devons construire un monde où les femmes auront accès aux mêmes opportunités », a déclaré Olga Sánchez Cordero.

La pandémie et la jeunesse

Au cœur des interventions : les conséquences désastreuses de la pandémie sur l’égalité de genre, « le recul des droits, l’augmentation des violences sexuelles et des féminicides » comme le souligne Elvira Pablo ; mais aussi la place importante accordée aux jeunes générations. « Nous devons travailler ensemble, entre les générations, pour aller vite », estime Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Toutes ces notions ont d’ailleurs été rappelées par Andrés Manuel López Obrador, le président mexicain et son homologue français Emmanuel Macron. « Je veux réaffirmer haut et fort que les doits des femmes sont des droits humains et universels, et qu’aucune institution, qu’elle soit religieuse ou autre, ne doit les faire reculer », a insisté Emmanuel Macron. « 25 ans après Pékin, aucun pays dans le monde n’a atteint la pleine égalité entre les femmes et les hommes, les droits reculent même dans certains pays. La pandémie nous a rappelé les inégalités que subissent les femmes, et nous constatons que les avancée demeurent fragiles et peuvent être remises en cause. Les femmes sont en première ligne de cette crise mais elles n’ont pas reçu la reconnaissance nécessaire », a déclaré le Président français avant de donner rendez-vous aux intervenant·es du 30 juin au 2 juillet lors de la deuxième étape du FGE à Paris.

Le Secrétaire général de l’ONU a d’ailleurs rappelé qu’à Paris, en juin, « nous aurons besoin d’engagements financiers ambitieux pour la moitié de la population mondiale ». En espérant que les gouvernements et les personnalités politiques soient à la hauteur de ces enjeux.

Chloé Cohen 50-50 magazine

 print
Étiquettes : Monde Pékin+25


https://www.50-50magazine.fr/2021/03/29/le-forum-generation-egalite-debute-aujourdhui-au-mexique/

Voir les commentaires

Les femmes de la haute fonction publique : à la croisée entre inégalités de genre et de classe , femmes, egalite ,

30 Mars 2021, 14:23pm

Publié par hugo

 29 MARS 2021
France \ Politique
Les femmes de la haute fonction publique : à la croisée entre inégalités de genre et de classe
femmes haute fonction publique
Ces dernières années, le nombre de femmes dans la haute fonction publique a augmenté, signe que les revendications féministes ont trouvé un écho au sommet de l’État. Cette conquête féminine des hauts postes de décision est un sujet d’intérêt général lié au partage du pouvoir et marque un renversement des normes genrées. Cependant, il ne faut pas oublier que l’émancipation de ces femmes, issues en majorité des classes supérieures de la société, se fait au détriment de femmes précaires, à travers l’externalisation des tâches domestiques. Comment s’assurer que la lutte contre les inégalités de genre n’accroisse pas les inégalités de classe ?

Le 12 mars, à la Cité Audacieuse, avait lieu la troisième conférence de l’Association des Administrateurs Territoriaux de France (AATF) sur le thème de l’égalité professionnelle dans la fonction publique. Cette conférence s’est faite en partenariat avec le Laboratoire de l’Egalité et l’association 2GAP qui lutte pour une gouvernance mondiale partagée. Le thème de cette troisième conférence : “Femmes dirigeantes dans la Haute fonction Publique, enfin l’Egalité ?”.

Les intervenant·es ont souligné le fait que les revendications féministes ont trouvé un écho au sommet de l’État puisque la haute fonction publique est beaucoup plus féminisée qu’il y a 15 ans. Cette progressive montée en puissance s’explique par la promulgation de la loi du 12 mars 2012, dite “loi Sauvadet”, qui fixe un objectif minimum de 40% de primo-nominations. Malgré ces avancées, les intervenant·es notent une disparition des femmes à mesure qu’on avance vers les postes les plus élevés de la fonction publique, signe qu’il reste difficile de briser le plafond de verre. Par exemple, on comptait six femmes préfètes exerçant sur le territoire en 2004 et 25 en 2017 sur un total de 160. Et pour ces quatre dernières années, les chiffres n’existent pas !

La lente féminisation de la haute fonction publique, une question de pouvoir

Nathalie Pilhes, présidente de l’association 2GAP, a rappelé que les résistances à la féminisation des postes de la haute fonction publique ne sont pas anodines. Dans le secteur public, les quotas de parité se basent sur le nombre de femmes nommées et non sur le nombre de femmes en poste comme dans le secteur privé. De plus, il n’y a pas d’index d’égalité professionnelle dans le secteur public comme cela existe dans le secteur privé. Pour Nathalie Pilhes, ce tabou autour des chiffres de l’égalité professionnelle dans la haute fonction publique est problématique. “Pourquoi ? Parce que le secteur public, c’est le cœur même du pouvoir”.

Elle souhaite que se démocratise l’idée que l’égalité est une question de qualité de la décision publique. C’est un sujet d’intérêt général, lié à des questions de partage du pouvoir. Une des solutions, à ses yeux, est de renforcer les réseaux féminins internes d’entraide et de mentorat.

Des femmes immobiles socialement mais mobiles au regard du genre

Elsa Favier, sociologue à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), s’est intéressée pendant huit ans au bouleversement majeur de ces dernières années que représente la féminisation de la haute fonction publique.

En étudiant les rapports de classe et de genre, la sociologue a mis en évidence que la féminisation de la haute fonction publique n’a pas mis fin au recrutement élitiste et classiste du concours de l’ENA. Contrairement aux hommes qui intègrent l’ENA, les femmes énarques sont plutôt immobiles socialement: elles viennent des classes supérieures de la société. Elsa Favier note toutefois une mobilité de genre. Pour ces femmes, intégrer l’ENA revient à s’écarter du modèle de rôles sexués qui a existé dans le couple de leurs parents (père dans la haute fonction publique, mère au foyer) et/ou dans leur couple (elles occupent un poste supérieur à leur mari).

Rapports de classe et de genre au temps : conjuguer vie personnelle et professionnelle en tant que femme dans la haute fonction publique

Pourquoi les femmes des classes supérieures valorisent-elles les postes de la haute fonction publique alors que ce modèle de carrière joue en leur défaveur avec un temps travail démesuré ? La sociologue Elsa Favier note un rapport ambigu des femmes et des mères vis-à-vis de ce modèle d’excellence temporelle : elles le critiquent tout en le valorisant.

Tout d’abord, Elsa Favier explique que, pour les classes supérieures, le rapport au temps est un enjeu de distinction sociale : la mesure du pouvoir est proportionnelle au temps passé à travailler chaque jour. L’apprentissage de ce type de rapport au temps fait partie de la socialisation des familles des classes supérieures. Cette socialisation se retrouve ensuite dans les classes prépa qui valorisent l’urgence et la disponibilité 24h/24. L’ENA contribue aussi à cela, avec des stages en ambassades par exemple. Les ambassades sont des lieux particuliers puisqu’il y a une absence totale de séparation entre vie professionnelle et personnelle : on vit sur son lieu de travail, on travaille même le weekend, etc.

Ensuite, la sociologue rappelle que les personnes qui sont en mesure de se plier à de tels impératifs temporels sont celles/ceux qui peuvent se permettre de déléguer une partie du travail domestique. D’un côté, dans les couples hétérosexuels, les hommes travaillant dans la haute fonction publique ne s’occupent pas des tâches domestiques au sein du foyer, celles-ci reviennent à leur conjointe (création d’inégalités femmes/hommes). De l’autre côté, les femmes de la haute fonction publique ont économiquement la possibilité de déléguer ces impératifs domestiques, socialement assignés à leur genre. Ces tâches sont alors effectuées par des femmes issues de classes sociales moins aisées (création d’inégalités de classe sociale). La conquête des postes de la haute fonction publique par les femmes des classes supérieures renforce donc en parallèle les discriminations de classe.

Se plier aux codes de la virilité pour être légitime dans la haute fonction publique

Elsa Favier rappelle qu’il y a des conditions pour que les femmes énarques soient reconnues comme légitimes dans la haute fonction publique. Elle donne l’exemple des stages en préfecture et ambassade qui constituent un moment clé, différent pour les femmes et les hommes. Les hommes apprennent par imitation de leurs supérieurs masculins. Les femmes sont confrontées au fait que les seuls modèles féminins disponibles occupent des postes inférieurs ou des rôles d’épouse. 

Dans des fonctions très masculines, comme celles de préfet·e, il est rare que les femmes échappent aux suppositions d’illégitimité qui pèsent sur elles. Il s’agit, par exemple, d’idées selon lesquelles elles seraient arrivées à ce poste grâce aux quotas ou à un mari/amant. Pour montrer leur légitimité, elles doivent s’ajuster aux normes viriles de la profession, tout en donnant des signes de féminité. Elles doivent alors apprendre à gérer leur corps, un corps qui renvoie à une altérité.

La légitimité est un sujet primordial pour les femmes de la haute fonction publique. Delphine Cervelle, directrice générale des services à la ville de Saint-Ouen, explique qu’elle trouvait son parcours légitime et ne comprenait pas l’importance des quotas. Mais c’était avant de voir sa candidature refusée au motif qu’elle était mère de trois jeunes enfants : “personne ne se pose la question de la légitimité pour un homme, alors qu’on se la pose pour une femme, surtout quand on est une femme. Il y a un sentiment d’imposture dès lors qu’on s’approche du pouvoir”. Pourtant, elle reste optimiste. Elle est convaincue que les changements se verront sur le long terme : “on pourra se dire que l’égalité est là quand on pourra se retourner sur notre carrière et se dire qu’elle aurait été la même si on avait été un homme”.

Maud Charpentier, 50-50 Magazine

Illustration de Une par Tommy.

Lire plus : Énarques et femmes : le genre dans la haute fonction publique (thèse de Elsa Favier)

Lire aussi : La parité, pseudo « grande cause du quinquennat » Macron !

 print
Étiquettes : Parité Politique France Egalité pro Sexisme


https://www.50-50magazine.fr/2021/03/29/les-femmes-de-la-haute-fonction-publique-a-la-croisee-entre-inegalites-de-genre-et-de-classe/

Voir les commentaires

Le combat acharné et quotidien de Mimouna Hadjam, porte-parole d’Africa 93, contre les discriminations racistes et sexistes , femmes, racisme, sexisme,

30 Mars 2021, 14:18pm

Publié par hugo

 
Matrimoine
26 MARS 2021
Île de France \ Société
Le combat acharné et quotidien de Mimouna Hadjam, porte-parole d’Africa 93, contre les discriminations racistes et sexistes

Située à la Courneuve, Africa 93 a vu le jour il y a plus de 30 ans. Cette association anti raciste, féministe, laïque lutte contre les discriminations racistes et sexistes. A travers différents accompagnements favorisant un accès aux droits en matière d’éducation, de santé, d’habitat, de consommation, de tourisme social et de loisirs, d’information et de culture, Africa 93 met en place des actions solidaires pour les populations les plus démunies. Mimouna Hadjam en est l’une des fondatrices et se bat depuis 30 ans pour soutenir les femmes et les jeunes de la Courneuve.

La mise en place de repas solidaires, d’activités culturelles, de permanences d’aide aux démarches administratives, d’espaces de discussion pour venir en aide aux personnes victimes de violences, la création d’ateliers d’écriture pour les enfants autour des thématiques du féminisme et du racisme : Africa 93 propose un large panel d’actions.

« Le Covid a des conséquences très sexistes, ce sont les femmes qui en payent les frais. »

Depuis le début de la pandémie, Africa 93 a dû faire face aux retombées et conséquences des dégâts causés par la crise sanitaire. L’association a su s’adapter et mettre en place d’autres moyens d’action, venant en aide aux plus démuni·es. Les difficultés éprouvées par les populations en situation de grande précarité n’étaient pas inédites pour certaines, mais se sont accentuées depuis un an. Les permanences d’aide aux démarches administratives ont été consacrées à la formation de dossiers de surendettement et de demandes d’aide au Fond Social Logement (FSL). « Pour certaines personnes, il est de plus en plus difficile de payer leur loyer, leur facture d’électricité, de gaz… Ces problèmes ont toujours existé, mais on voit bien là une amplification » constate Mimouna Hadjam, présidente de l’association Africa 93.

Sans grande surprise, cette dernière fait également part de l’augmentation des violences faites aux femmes. Mettre en place un accompagnement sécurisant pour elles à l’heure où les phases de confinement et déconfinement rythment leur quotidien n’est pas sans difficultés. Depuis un an, les différentes mesures gouvernementales ont accentué l’anxiété, l’isolement et l’incertitude de ces populations déjà fragiles. Les climats de tension s’amplifient causant une hausse significative des appels au 3919. Entre le 16 mars et le 11 mai 2020, 44 235 appels ont été reçus. Selon le rapport du gouvernement sur les violences faites aux femmes pendant le confinement, « le 3919 a dû faire face à une vague d’appels très importante. Malgré les moyens déployés, certaines victimes n’ont pu recevoir de réponse. Sur 43 000 appels reçus, 15 000 sont pris en charge. »

La difficulté d’une prise en charge sûre et gratuite pour les femmes victimes de violences, est tout aussi visible dans le milieu associatif : « il n’y a pas beaucoup de possibilités pour ces femmes victimes de violences. » La pandémie complique l’accès aux structures qui pourraient leur venir en aide. « Les échanges se sont beaucoup faits par téléphone et ont forcément été drastiquement réduits » poursuit Mimouna Hadjam.

L’annonce du confinement a aussi mis à mal la prise en charge des femmes en rupture d’hébergement : « Parmi les SDF que nous accompagnons, il y avait sept femmes, qui malheureusement étaient sans-papiers. On a dû agir rapidement. »  Compte tenu des aides gouvernementales limitées pour les sans-abris et inaccessibles aux sans-papiers, Africa 93 fait partie des associations qui ont dû répondre dans l’urgence aux besoins de ces personnes. « A l’annonce des mesures de confinement, le gouvernement ne s’est pas soucié des sans-abris » affirme Mimouna Hadjam. Un grand nombre de coups de fil ont été passés par l’association pour essayer de trouver des structures d’hébergement pour que ces femmes soient accueillies. « Parmi les sept femmes, trois ont été accueillies dans notre réseau. Les autres ont été prises en charge au foyer La main tendue d’Aubervilliers ».

Ensuite, des actions de lutte contre la précarité hygiénique et alimentaire ont été menées par Africa 93. Des appels aux dons pour la confection de kits d’hygiène ont été lancés. L’association Mobile Douche qui réalise des maraudes à Paris leur a livré des produits hygiéniques. Africa 93 a également signé une convention avec Banlieue Santé. Cette association s’est chargée de leur livrer des colis alimentaires d’une valeur d’environ 30€. Elle leur a également fourni environ 200 kits d’hygiènes par mois (serviettes hygiéniques, brosses à dents, masques, gels hydroalcooliques, shampoings, gels douche…)

Africa 93 vient aussi en aide aux femmes dont l’activité professionnelle a été stoppée, ou au mieux réduite, par le confinement. « Nous soutenons des femmes de ménage mais également les femmes qui travaillent dans les aéroports de Paris et qui n’ont travaillé que ponctuellement depuis un an. » Selon le rapport d’Oxfam publié en janvier 2020, dans le monde, les deux tiers des postes dans le secteur du soin sont occupés par des femmes. Ces inégalités femmes/hommes, nous les retrouvons aussi en France. Les femmes y occupent 95 % des emplois d’assistant·es maternelles, d’employé·es de maison, d’aides à domicile, d’aide-ménagères et de secrétaires. Tous les emplois de service et de soins à domicile ont été durablement impactés.

Mener différents combats sans hiérarchiser leur importance

Mimouna Hadjam se dit être influencée par certains combats féministes, comme celui d’Angela Davis. Le combat féministe et anti-raciste d’Angela Davis est d’affronter le sexisme subit au sein des mouvements de lutte anti-raciste aux Etats-Unis. Il n’est pas contradictoire qu’un mouvement de libération reproduise des logiques de domination en son sein ; dans ce cas, des logiques non pas racistes mais misogynes et sexistes. Davis façonne alors en réponse le Black Feminism et met en évidence l’importance de considérer le féminisme au prisme de l’intersectionnalité. « L’intersectionnalité n’est pas un concept idéologique et politique. C’est un outil pour les chercheuses/chercheurs qui travaillent sur les discriminations. Par exemple, aujourd’hui, une femme cumulant les attributs noire, lesbienne, handicapée, peut être plus facilement discriminée » affirme la présidente de l’association d’Africa 93. D’après elle, mener différents combats sans hiérarchiser leur importance est une clé militante :  « j’aimerais trouver une articulation à tous ces attributs sans les hiérarchiser, sans dire par exemple que la question de la « race » est plus importante que la question du féminisme ».

Mimouna Hadjam se positionne sans ambiguïté : « on est 4 milliards de femmes dans le monde et tous·tes celles et ceux qui sont contre l’universalité oublient que la chose la plus universelle c’est bien le patriarcat et les violences faites aux femmes. » Elle insiste sur le fait qu’elle souhaite également considérer les particularités sociales et culturelles de chaque pays. Selon elle, certains courants de pensée féministes doivent en inspirer d’autres, sans pour autant qu’un modèle quelconque de pensée féministe en domine un autre. « Je défends l’idée que le féminisme est un mais à chaque pays d’adapter son féminisme selon ses spécificités » conclut-elle.

L’inégale occupation de l’espace public, l’effacement progressif des femmes

Elle constate enfin, que les inégalités femmes/hommes se poursuivent dans l’occupation de l’espace public. Les choix d’aménagement de l’environnement relayent et construisent les codes de la masculinité. Les travaux de recherche de Yves Raibaud mettent en lumière une enquête française de genderbudgeting réalisée pour la Communauté urbaine de Bordeaux en 2009 :  « 75% des budgets publics destinés aux loisirs des jeunes profitent aux garçons. »

La présidente de l’association d’Africa 93 fait le constat de l’invisibilisation des filles et des femmes dans l’espace public. « Lorsqu’un espace sportif est créé, on va y retrouver un terrain de foot qui ne sera occupé que par des hommes. » Les skate-parks et les aires sportives urbaines sont par exemple des espaces très masculinisés. Spectatrices passives ou – au mieux – supportrices, les filles ne sont pas explicitement exclues de ces endroits. « Je suis pour que les femmes fassent du football mais j’aimerais aussi qu’on réfléchisse à des pratiques sportives qui vont spontanément les amener à occuper ces espaces » poursuit-elle. Si la masculinisation de ces microcosmes relève de normes tacites, les politiques publiques les consolident largement en ne considérant pas la dimension genrée de la construction des espaces publics, inégalement occupés.

En se basant sur sa propre expérience en banlieue parisienne, elle constate les effets de l’insécurité qu’éprouvent les femmes au sein de certains quartiers. Ce sentiment d’insécurité explique pour beaucoup leur abandon de certains lieux publics dits peu fréquentables . « Peu à peu les femmes se sont empêchées d’occuper l’espace public, moi la première. J’habite à Saint-Ouen et j’évite d’être seule la nuit, je prends un taxi lorsque je rentre tard. » Les femmes ont progressivement déserté l’espace public au profit d’une présence essentiellement masculine.

Mimouna Hadjam prend l’exemple des cafés en Seine-Saint-Denis. Elle considère, qu’à quelques exceptions près, les cafés et bars de ces quartiers ne sont absolument pas accueillants pour les femmes, voire même hostiles à leur présence. « Ça n’est pas écrit interdit aux femmes mais il y a un tel regard masculiniste au sein de ces cafés que les femmes n’osent même pas y entrer. »

Pour pallier ce phénomène, Africa 93, a créé son propre espace dédié à un salon de thé gratuit. A la sortie du confinement, l’association envisage de l’ouvrir tous les jours en essayant de mettre en place une participation financière mensuelle pour celles et ceux qui le souhaitent. Une telle initiative est très certainement un moyen pour les femmes de se réapproprier une partie de l’espace public. Pour autant, Mimouna Hadjam met l’accent sur sa volonté de construire un lieu mixte et pourquoi pas paritaire, afin d’éviter de reproduire des logiques d’exclusion. « S’il y a des hommes, on les accueillera également, c’est mixte et on ne les met pas dehors comme ça a été implicitement fait pour les femmes » conclut Minouna Hadjam.

Chloé Vaysse 50-50 Magazine

Photo de Une : Mimouna Hadjam devant les locaux d’Africa 93
Lire plus : Africa 93 : une association féministe, laïque et antiraciste  
Africa 93 : La sororité locale continue de résister à la précarité

https://www.50-50magazine.fr/2021/03/26/africa-93-le-combat-acharne-et-quotidien-de-mimouna-hadjam-contre-les-discriminations-racistes-et-sexistes/

Voir les commentaires

DEUX FEMMES DISCUTENT DE FEMINISME ET DE SON HISTOIRE

30 Mars 2021, 11:52am

Publié par hugo

DEUX  FEMMES   DISCUTENT  DE  FEMINISME  ET DE  SON HISTOIRE  

DEUX  FEMMES   DISCUTENT  DE  FEMINISME  ET DE  SON HISTOIRE

Voir les commentaires

On a suivi HK & Les Saltimbanks, le groupe de "Danser encore", l'hymne anti-confinement , COVID , resistance

30 Mars 2021, 11:47am

Publié par hugo

 On a suivi HK & Les Saltimbanks, le groupe de "Danser encore", l'hymne anti-confinement
Depuis plusieurs semaines, des flashmobs interprétant cette chanson anti-confinement ont eu lieu dans plusieurs communes pour protester contre les contraintes sanitaires liées au Covid-19.
Par Pierre Tremblay

CULTURE - Ils disent avoir été “dépassés” par l’engouement. Alors que plane un nouveau tour de vis en matière de mesures sanitaires, le groupe nordiste HK & Les Saltimbanks est devenu l’un des symboles d’un ras-le-bol de plus en plus difficile à ignorer après un an de pandémie de coronavirus.

Ces dernières semaines, leur titre “Danser encore”, un hymne anti-confinement dénonçant “l’absurdité sur ordonnance” de la crise sanitaire, a fait l’objet de nombreux flashmobs un peu partout en France. Des reprises improvisées sur des places publiques par des musiciens locaux ou des interprétations du groupe lui-même, invité petites et grandes communes.

Aux Vans (Ardèche), samedi 20 mars, ce sont pas moins de 2000 personnes qui se sont regroupées plus ou moins spontanément autour du groupe, provoquant l’ire des autorités locales en raison du peu de respect de la distanciation sociale et de l’absence de port du masque.

Comme vous pouvez le voir dans  notre reportage vidéo en tête d’article, nous avons assisté à l’un de ces rassemblements, à Lille, vendredi 26 mars. L’occasion de rencontrer le chanteur Kaddour Hadadi et de filmer la déroutante liesse autour du groupe, des scènes qui inquiètent les autorités en pleine hausse des contaminations en France.

On n'y peut rien. Les gens ressentent cela au fond d'eux.
Kaddour Hadadi
Pour Maxime Sechaud, délégué régional du Syndicat des artistes-interprètes CGT Hauts de France et co-organisateur de cette manifestation, ce rassemblement n’est pas tant une contestation des mesures de confinement en général qu’un appel à “refaire culture” tant pour les artistes que la population. “À nos yeux, l’hymne ‘Danser encore’ s’inscrit surtout dans le cadre d’une manifestation revendicative. Je n’y vois pas d’injonction anti-gestes barrière ni anti-confinement. C’est surtout l’expression poétique d’un besoin pour les artistes de continuer à travailler.”  

Devant le Théâtre du Nord occupé par les intermittents du spectacle, les appels de Kaddour Hadadi et des organisateurs à respecter les gestes barrière avaient néanmoins bien du mal à se faire entendre vendredi.

“Dire que ce sont nous les responsables, c’est fort de café”, rétorque le chanteur, relativisant avec les métros et trains bondés. “C’est complètement disproportionné comparé à 2000 personnes qui, pendant 30 minutes, en plein air, sont heureux de se retrouver. Et on vient nous pointer du doigt pour ça?”, ajoute-t-il au micro du HuffPost.

Le groupe assure que ces rassemblements en plein air “ne sont la cause d’aucun cluster”. Une affirmation confirmée jusqu’à présent par les études scientifiques, qui se sont notamment penchées sur des manifestations publiques, ne relevant aucune preuve de contamination massive dans le cas de rassemblements en plein air. Il n’en reste pas moins que les contacts aussi rapprochés, surtout sans masque, augmentent le risque de contamination, même en extérieur.

Mais Kaddour Hadadi n’en démord pas. Le besoin irrépressible de se retrouver à travers le spectacle et les arts doit aussi être entendu. “Nos décideurs se sont trompés lourdement d’avoir sous-estimé ça, d’avoir négligé la santé psychologique des gens. Il faut venir dans les rassemblements pour le voir.”

À voir également sur Le HuffPost : On a rencontré les occupants du théâtre de l’Odéon


LIRE AUSSI :
En Espagne, les images de touristes français "venus se saouler" ne passent pas
La fermeture des théâtres n'empêche pas cette compagnie de se produire
 Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost

 Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici

 Retrouvez-nous sur notre page Facebook

 Abonnez-vous à notre chaîne YouTube


https://www.huffingtonpost.fr/entry/hk-les-saltimbanks-groupe-danser-encore-hymne-anti-confinement_fr_605f4b5ac5b67ad387202663?fbclid=IwAR2v3SZhEj5tnSC1CILfKvjCE--W7TOX2jp3wH4XNsuxhZcvqtAaN_KUfdo

Voir les commentaires

BIENVENUE EN DEMOCRATURE

29 Mars 2021, 22:22pm

Publié par hugo

EN  FRANCE   ON  ES  EN DEMOCRATURE  

ON PEUT  CONSOMMER , ON PEUT TRAVAILLER  , ON PEUT LAISSER LES  LES ECOLES  OUVERTES  ALORS QUE   LE COVID CIRCULE  DANS CES LIEUX  !!!!  MAIS  CELA SERAIT PLUS DANGEREUX    DE  VOIR UN FILM  BOIRE UN CAFE  MANGER  UN BOUT  DANS UN LIEU  QUE ON APPEL  UN RESTAUARANT !!!! LE  GOUVERNEMENT  NOUS PREND POUR  DES  ......................................................................

(  moutons  ,  cons  ,  abrutis  ) 

CASTEX  ET  TOUT LE RESTE  DEMISSION  !!!!!!  

 A CE JOUR  PAS DE VACCIN   , PAS   50  DE LA PO¨PULATION VACCINE  PAR REGIONS  ET  MEME  PAS SUR  QUE  LES   CHIFFRE  DE  FRANCE INFO SUR LE TAUX DE VACCINATION EN ILE  DE FRANCE  SOIT  DE  10  %  

LE  GOUVERNEMENT JOUE  AVEC LA VIE DU PEUPLE  ET C ETS LAMENTABLE  !!!!  

lastra  zeneca pas  fiable   !!!!!! 

 

BIENVENUE    EN DEMOCRATURE

Voir les commentaires

Lois des 6% d handicapé en entreprise et son amende dérisoire pour les grosses entreprises. , HANDICAP , LOIS , EMPLOIS,

27 Mars 2021, 03:51am

Publié par hugo

Lois des 6% d handicapé en entreprise et son amende dérisoire pour les grosses entreprises.  

Les grosses entreprises doivent embaucher 6% d handicapé en entreprise mais le ne font pas car 15000 euros d amende ccest rien pour l Oreal Bouygues Monoprix Franprix carrefour Auchan Lidl Aldi. 
Je trouve cela lamentable car la loi c est la loi et que tout le monde doit respecter la loi . Le plus fort mais aussi le plus faible.  Si chacun ne respecte plus les lois c est une république bananière.  Ce n n'est plus une république. Comment l état peut laisser faire cela ???

LES  HANDICAPE ( e ) s  sont  ils des  gens que l on peut  ignorer  ???  QUE L ON PEUT  METTRE  AU REBUT  ???  

JE SUIS MOI  MEME  HANDICAPE  D UNE   OREILLE  DE NAISSANCE  !!!! 

https://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/recrutement/handicap-57-des-entreprises-respectent-le-quota-des-6_1521565.html

https://www.cadremploi.fr/editorial/conseils/droit-du-travail/detail/article/recrutement-de-salaries-handicapes-quelles-obligations-pour-les-entreprises.html

COPYRIGHT@BERTRAND STEFANINK 

Les établissements n'ayant pas respecté leur OETH pendant une période supérieure à 3 ans sont soumis à une contribution majorée de 15 225 € quel que soit l'effectif de l'entreprise.

 

Voir les commentaires

Violences contre les femmes : Istanbul quitte la Convention... d'Istanbul et provoque une vague de colère en Turquie , femmes, feminisme,

26 Mars 2021, 04:40am

Publié par hugo

 Violences contre les femmes : Istanbul quitte la Convention... d'Istanbul et provoque une vague de colère en Turquie
22 MAR 2021
 Mise à jour 22.03.2021 à 09:17 par 
TerriennesLiliane Charrier
Recep Tayyip Erdogan l'évoquait depuis plusieurs mois, il vient de le faire : la Turquie se retire de la Convention d'Istanbul, un traité international qui engage les signataires à prendre des mesures contre les violences faites aux femmes, et qu'elle avait été la première à ratifier. Prise dans le sens des conservateurs et islamistes, cette décision inquiète et indigne, en Turquie et au-delà.
D'Istanbul à Izmir, en passant par Ankara, des milliers de Turques ont manifesté samedi 20 mars, pour demander au président Recep Tayyip Erdogan de de revenir sur sa décision d'abandonner la Convention d'Istanbul. Elles veulent défendre ce traité international qui protège les femmes contre toutes formes de violence sexiste et sexuelle, de la violence conjugale à la mutilation génitale en passant par le viol, que la Turquie avait pourtant été la première à ratifier.

"Nuit gravement aux valeurs traditionnelles"
En août 2020, déjà, elles étaient des milliers à descendre dans la rue dans plusieurs villes de Turquie, dès qu'un responsable du parti islamo-conservateur au pouvoir, l'AKP, avait évoqué l'éventualité de se retirer de la Convention d'Istanbul dans une tentative de rallier l'électorat conservateur face aux difficultés économiques croissantes. Des groupes conservateurs et islamistes appelaient en effet à quitter ce traité qui, selon eux, nuit aux valeurs familiales "traditionnelles" en défendant l'égalité des sexes et "favorise" la communauté LGBT en interdisant de discriminer en fonction de l'orientation sexuelle. 

Le président turc a concrétisé sa décision dans un décret publié dans la nuit du 19 au 20 mars 2021, décret paru dans la foulée au Journal officiel. 


Premier cadre légal international pour les femmes
Adopté en 2011 par le Conseil de l'Europe et signé à Istanbul, ce traité international est le premier outil supranational à fixer des normes contraignantes et un cadre juridique complet au niveau pan-européen en vue de prévenir la violence sexiste, de protéger les victimes et de punir les auteurs de violences. Selon la Secrétaire générale du Conseil de l'Europe, Marija Pejcinovic Buric, "la Convention d'Istanbul, qui couvre 34 pays européens, est largement considérée comme l'étalon-or des efforts internationaux visant à protéger les femmes et les filles de la violence à laquelle elles sont confrontées chaque jour dans nos sociétés". La Turquie était le premier pays à ratifier cette convention, en mars 2012, qui l'a menée au vote de la loi n° 6284 sur la prévention des violences faites aux femmes.

Colère des Turc.que.s
Les femmes turques, appuyées par de nombreux hommes, redoutent que l'abandon de ce texte ouvre les vannes d'une violence déjà endémique : "Annule ta décision, applique le traité !", scandaient des milliers de femmes et d'hommes réunis dans le district de Kadiköy, à Istanbul. Les manifestants brandissaient des portraits de femmes assassinées et des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : "Ce sont les femmes qui gagneront cette guerre".

"Je ne veux pas mourir. En 2017, j'ai perdu une amie d'enfance (...) tuée par son ex-petit ami. Il y a cinq mois, la mère d'une amie a été tuée par son ex", confie l'une des manifestantes à Istanbul, Okyanus Curebal. "Je suis autant en colère maintenant que je l'étais à ces époques. Vive la Convention d'Istanbul !", lance-t-elle.

"J'en ai marre de cet Etat patriarcal. J'en ai marre de ne pas me sentir en sécurité. Ca suffit !", confie Banu, l'une des manifestantes. D'autres rassemblements et manifestations ont eu lieu à Ankara et à Izmir (ouest), selon les médias.


L'opposition consternée 
Le retrait du traité a aussi semé la consternation dans l'opposition politique. Le principal parti d'opposition, le CHP (Parti républicain du peuple) a vivement dénoncé cette décision. Quant au maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu (CHP), l'un des principaux rivaux de Recep Tayykp Erdogan, il accuse le président de "piétiner la lutte que mènent les femmes depuis des années".

Face à l'avalanche de critiques, le gouvernement tente de rassurer : "Nos institutions et nos forces de l'ordre continueront de lutter contre les violences domestiques et les violences contre les femmes", assure le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu.

La France "solidaire" des Turques
"La France regrette profondément la décision des autorités turques de se retirer de la Convention d’Istanbul du Conseil de l'Europe, alors que la Turquie avait été le premier pays à la ratifier", déclare Agnès von der Mühll, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Cette décision va en premier lieu affecter les femmes turques, auxquelles "la France exprime toute sa solidarité".

"Cette décision marque plus généralement une nouvelle régression en matière de respect des droits humains, dont les droits des femmes sont partie intégrante", souligne Agnès von der Mühll, en écho à beaucoup d'autres réactions.


Un mauvais signal à l'Europe
Le retrait de la Turquie de la Convention d'Istanbul sur la protection des femmes est "une nouvelle dévastatrice, affirme la Secrétaire générale du Conseil de l'Europe Marija Pejcinovic Buric. Cette décision compromet la protection des femmes en Turquie, dans toute l'Europe et au-delà... Elle est un énorme revers pour les efforts" faits pour lutter contre la violence faite aux femmes.

Pour le ministère allemand des Affaires étrangères, "le retrait de la Turquie de la Convention d'Istanbul envoie un mauvais signal à l'Europe, mais surtout aux femmes turques". Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, pour sa part, déplore un "recul des droits préoccupant".

Féminicides en hausse en Turquie
Les féminicides et les violences domestiques restent un problème grave, endémique, en Turquie, et les meurtres de femmes ne cessent d'augmenter depuis une décennie.


L'association turque "Nous mettrons fin aux féminicides" a recensé 300 féminicides avérés en 2020 - auxquels s'ajoutent 171 féminicides présumés - et 77 depuis le début de l'année 2021.

Début mars 2021, le pays était secoué par la publication d'une vidéo montrant un homme frappant son ex-femme au sol en pleine rue, sous les yeux de leur fillette. L'agresseur a été arrêté et le président Erdogan a annoncé la création d'une commission parlementaire pour faire un état des lieux de la législation afin de mieux lutter contre les violences. En dépit de ces déclarations, les associations de défense des droits des femmes accusent le gouvernement de ne pas appliquer avec assez de fermeté les lois qui existent déjà, encourageant selon elles le sentiment d'impunité.
 

A lire aussi dans Terriennes :

► Les Turques défendent la Convention d'Istanbul contre les violences faites aux femmes
► La Pologne veut quitter le traité sur les violences faites aux femmes : inquiétudes
► Convention d'Istanbul contre les violences domestiques : la Bulgarie plie face aux conservateurs
► "Féminicides" : le documentaire qui démonte les mécanismes du crime
► Féminicide, funeste mot de l'année 2019 et en 2020 ? 

TerriennesLiliane Charrier
 Mise à jour 22.03.2021 à 09:17
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/violences-contre-les-femmes-istanbul-quitte-la-convention-d-istanbul-et-provoque-une

Voir les commentaires

Et si on jouait à "Où sont les femmes dans les arts" ? , femmes, feminisme,

26 Mars 2021, 03:35am

Publié par hugo

 Et si on jouait à "Où sont les femmes dans les arts" ?
 
L’Art & ma carrière est un jeu a été créé par une artiste belge, Olivia Hernaïz, qui a détourné le principe de jeux comme Destins ou La Bonne Paye pour montrer les obstacles que les femmes rencontrent dans le monde des arts. 
©Olivia Hernaïz/via Le Temps
20 MAR 2021
 Mise à jour 20.03.2021 à 09:05 par 
Terriennes
 
Avec Le Temps (Katarzyna Gornik)
En ces temps de pandémie, de confinement et de couvre-feu, où l'on se retrouve réuni.e.s en famille, rien de tel qu'un jeu de société ! Encore mieux s'il questionne la place des femmes dans le monde des arts. C'est ce que propose l'artiste belge Olivia Hernaïz, qui a créé un jeu de plateau inspiré d’histoires vécues.
Des personnages à placer sur le plateau, des dés à lancer, et des cartes… L’Art & ma carrière est un jeu comme un autre. A quelques détails près. Tout d’abord, il a été créé par une artiste belge, Olivia Hernaïz, qui a détourné le principe de jeux comme Destins ou La Bonne Paye. De plus, l’artiste s’est inspirée pour le contenu d’un sociologue et écrivain américain, James Cook Brown. Plutôt de gauche, ce dernier avait tenté dans les années 1950 de faire entrer dans les familles un contrepoids au Monopoly et autres apologies de la réussite financière. Le jeu d’Olivia Hernaïz met en scène les carrières des femmes et les obstacles qu’elles doivent surmonter pour gagner leur place au soleil.

Le jeu d'Olivia Hernaïz met en scène les carrières des femmes et les obstacles qu'elles doivent surmonter pour gagner leur place dans le monde de l'art. 
Le jeu d'Olivia Hernaïz met en scène les carrières des femmes et les obstacles qu'elles doivent surmonter pour gagner leur place dans le monde de l'art. 
©Olivia Hernaïz
Chaque joueuse ou joueur choisit son personnage : artiste, curatrice, galeriste, conservatrice de musée, médiatrice culturelle et, enfin, professeure, historienne de l’art ou étudiante. L’objectif est bien sûr de gagner, selon trois critères : argent, bonheur ou gloire…

Déjouer les stéréotypes
"Pendant dix ans, j’ai fait de l’art comme un homme", explique Olivia Hernaïz. En parallèle de sa pratique habituelle, couronnée par de nombreux prix, elle réfléchit à des situations vécues ou entendues. En découle une prise de conscience qui l’incite à prendre position. Voulant éviter de renforcer les stéréotypes, elle décide d’envoyer un formulaire anonyme et confidentiel à des centaines de personnes actives dans le monde de l’art, de professions diverses et à différents stades de leur carrière. Les questions portent sur des sujets parfois tabous, tels que la stabilité financière, le sexisme ou le harcèlement sexuel, le rapport à la maternité, etc. Elle reçoit des centaines de témoignages poignants de France, de Belgique et du Royaume-Uni.

Ouvrir le dialogue. C’est cela qui est intéressant.

Olivia Hernaïz

"Mes principaux publics sont les institutions et les écoles d’art, même si j’ai eu de nombreuses commandes de particuliers", précise l’artiste. Et comme dans un jeu de société, la chance n’a pas toujours été de la partie. Covid oblige, plusieurs expositions et ateliers, prévus en France et au Royaume-Uni, ont été repoussés. "La solution trouvée par certaines institutions a été d’acheter quatre ou cinq exemplaires et de les proposer en prêt à leur public, puis d’organiser une rencontre par visioconférence avec moi. Car pour que la discussion soit intéressante, il faut que les gens aient pu en faire l’expérience."

C’est d’ailleurs le but premier d’Olivia Hernaïz : inciter les joueuses et les joueurs à confronter leurs opinions. "Idéalement, je viens le premier jour de l’exposition pour former les médiatrices et médiateurs, et je demande au groupe de tester le jeu en formant deux équipes. Cela ouvre le dialogue. C’est cela qui est intéressant."

A lire aussi dans Terriennes :

► Atout femmes : jeux de cartes 100 % féminins à mettre entre toutes les mains
► Mortelle Adèle et Lou, deux jeunes héroïnes de BD, émancipatrices
► Noël : à quand une révolution féministe des jouets ?
► "Tu seras un homme mon fils" : une campagne pour éduquer les garçons contre le sexisme
► Eduquer les petits garçons - et les filles - pour lutter contre le sexisme
► Des poupées à l’effigie de femmes « puissantes »
► A Noël, on peut lutter contre les jouets sexistes
► Quand les féministes ne veulent plus de Noël en rose

► Retrouvez l'article original de Katarzyna Gornik sur le site de nos partenaires suisses Le Temps

Terriennes
 
Avec Le Temps (Katarzyna Gornik)
 Mise à jour 20.03.2021 à 09:05
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/et-si-jouait-ou-sont-les-femmes-dans-les-arts-399831

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>