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Une trentaine de femmes et enfants sans papiers occupent un hôtel à Woluwe-Saint-Lambert

31 Janvier 2024, 23:57pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 BRUXELLES

Une trentaine de femmes et enfants sans papiers occupent un hôtel à Woluwe-Saint-Lambert

Woluwe-St-Lambert : Des femmes sans papiers occupent un hôtel
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21 janv. 2024 à 22:01

Temps de lecture2 min
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Par La rédaction avec Belga
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Une trentaine de femmes sans papiers, dont plusieurs avec enfants, se sont installées samedi matin dans un bâtiment vide situé dans la commune bruxelloise de Woluwe-Saint-Lambert.

Membres du Comité des femmes sans-papiers, les occupantes – dont la majorité se trouve en situation de grande précarité – sont venues s’abriter des températures glaciales. L’endroit où elles ont élu domicile est un ancien hôtel, établi au 101 boulevard Brand Whitlock. Selon le comité, le bâtiment avait déjà servi à héberger des demandeurs d’asile ukrainiens l’année dernière, et était ensuite resté vide plusieurs mois, jusqu’à ce jour.

Laeticia, porte-parole du Comité des femmes sans-papiers de Bruxelles et résidente du bâtiment occupé, informe que l’endroit est approvisionné en eau et électricité.

Le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert Olivier Maingain ne compte pour l’instant pas prendre de mesures visant à mettre fin à l’occupation. Vu les conditions météorologiques actuelles, il n’est pas question de demander l’expulsion des femmes et enfants sans papiers qui occupent l’hôtel, vide depuis plusieurs mois, estime le bourgmestre. M. Maingain a toutefois précisé à l’Agence Belga qu’il contactera le service fédéral Fedasil pour prendre les mesures d’accompagnement qui s’imposent. Il dit ainsi veiller à ce que le gouvernement fédéral assume ses responsabilités.

 

Sans adresse, impossible d’entamer quelconque procédure de séjour
Cette ouverture s’inscrit dans une longue série d’actions lancées par le collectif "La voix des sans-papiers de Bruxelles", dont fait partie le Comité des femmes ainsi que des militants. "Ces actions ont pour but de visibiliser la situation précaire dans laquelle vivent les sans-papiers d’une part, et d’offrir des solutions concrètes d’autre part", explique le collectif de femmes.

Il ajoute que cette nouvelle occupation se pose en réaction à "l’inaction des autorités politiques quant à des solutions de logement pour les personnes sans papiers à Bruxelles, particulièrement vulnérables à cet égard, en raison de leur situation administrative".

"À défaut d’avoir un logement, et donc une adresse, plusieurs femmes sans papiers n’arrivent pas à entamer une quelconque procédure de séjour. Il faut rappeler ici que la régularisation des personnes sans papiers est aussi une solution pour les sortir de la rue", insiste Laeticia. Le Comité des femmes sans-papiers rappelle sa disponibilité à travailler "en collaboration avec les associations et les autorités publiques, signer des baux d’occupation temporaire et gérer avec soin et sécurité tout bâtiment mis à disposition".


https://www.rtbf.be/article/une-trentaine-de-femmes-et-enfants-sans-papiers-occupent-un-hotel-a-woluwe-saint-lambert-11316696

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Cindy se sert de son vécu traumatique pour aider les victimes de violences sexuelles

31 Janvier 2024, 23:55pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Cindy se sert de son vécu traumatique pour aider les victimes de violences sexuelles

Victime d'inceste, Cindy aide les victimes de violences sexuelles
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21 janv. 2024 à 07:59 - mise à jour 21 janv. 2024 à 11:50

Temps de lecture20 min
INFO
Par Gilles Monnat et Adrian Platon

Tipik
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"Aujourd’hui, mon rôle c’est de dire : 'Si, on peut se relever'." 

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, les violences sexuelles concernent 20 à 24% des filles et 5 à 11% des garçons de moins de 18 ans dans les pays occidentaux. Cindy fait partie de ces victimes, son récit est difficile à entendre, mais nécessaire. Agressée sexuellement durant son enfance par un membre de sa famille, puis par un professeur de sport, Cindy a traversé une adolescence compliquée. Arrivée à l’âge adulte, elle poursuit sa vie sans soigner les traumatismes qu’elle porte en elle et devient maman. "A 35 ans, j’avais vécu une vie plus ou moins normale (...) et là je craque du jour au lendemain."

Cindy s’effondre au point de devoir séjourner cinq semaines dans un service hospitalier de neuropsychiatrie. Au moment de sa sortie, le personnel soignant lui conseille de trouver une association pour l’aider, pour l’écouter. Mais elle constate que, dans sa ville, ce type d’association n’existe pas. Elle reprend alors des études et devient pair-aidante : "C’est quand même une petite ville où on dit toujours 'y’en pas tant que ça'. Je suis pas du tout d’accord avec le principe."

En 2019, elle fonde son ASBL De Maux à Mots à Mouscron. Sa force, se servir de son vécu douloureux pour venir en aide aux victimes d’inceste et de tout type de violences physiques, sexuelles et psychiques. Pour nombre de ces victimes, il est plus facile de parler et d’accorder sa confiance et de s’identifier à quelqu’un qui a traversé des épisodes traumatiques similaires ou comparables aux leurs. 

Chaque mercredi, Cindy organise un de groupe de parole et des entretiens individuels. Vews a pu rencontrer les participantes et les participants, et recueillir leurs témoignages. "C'est quelque chose qu’on remarque chez les victimes de violences sexuelles, c’est d’une puissance incroyable, la force de combativité."


https://www.rtbf.be/article/cindy-se-sert-de-son-vecu-traumatique-pour-aider-les-victimes-de-violences-sexuelles-11315148

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"Vieille fille" de Marie Kock : (se) construire en dehors des cases

31 Janvier 2024, 23:51pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Vieille fille" de Marie Kock : (se) construire en dehors des cases

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21 janv. 2024 à 10:52

Temps de lecture4 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
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"Vieille fille", "vielle à chat", sont des termes généralement utilisés pour désigner des femmes qui se sont écartées du chemin attendu par la société, afin de se réaliser autrement, en dehors de cases trop étriquées.

L'une d’entre elles, Marie Kock, propose avec la parution de son livre une réinterprétation du mythe de la vieille fille visant à dépoussiérer les préjugés, à analyser ce qui dérange tant dans cette figure qui s’écarte des normes et à comprendre pourquoi, à notre époque, ces femmes sont encore pointées du doigt en raison de leurs choix de vie.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

D’un cas personnel à une proposition
Journaliste de profession, Marie Kock est l’autrice de deux ouvrages. Le premier était intitulé Yoga, une histoire-monde. Dans ce second livre, Vieille fille, l’autrice prend son cas personnel comme point de départ pour brosser le portrait de ces femmes qui, au fil des siècles, ont semé le trouble.

En mêlant des éléments de sa vie personnelle (qui, au demeurant, n’est pas particulièrement exceptionnelle mais est rendue singulière par une société qui voudrait que chacun·e se mette en couple et procrée), Marie Kock accroche son lectorat par une familiarité et un humour qui font mouche, en évitant autant que possible de culpabiliser les personnes qui ont fait ce choix.

Quand l’autrice se penche sur ces femmes qui, dans l’histoire, ont refusé de se marier et de s’engager dans une vie maritale, elle met en lumière qu’elles ont toujours existé à n’importe quelle époque, et ce malgré la honte qui pouvait s’abattre sur elles.

Que ce soient les recluses ou les béguines, ces femmes ont souvent exprimé leur volonté de vivre comme elles le désiraient. À ce sujet, Marie Kock propose quelques références littéraires où ces personnages sont mis au premier plan, tel que le livre de Carol Martinez, Du domaine des murmures.

À lire aussi
De la Méduse à Britney Spears : quand les "mauvaises femmes" deviennent les personnages centraux de nos histoires

Dans la (pop) culture
Si Marie Kock aborde l’Histoire et les liens qu’elle a entretenus avec les "vieilles filles", l’autrice propose aussi de se pencher sur la pop culture qui perpétue malgré elle l’image écornée d’une femme seule, égoïste, laide et sans relation.

On ne compte plus les films et séries où cette image est galvaudée. Dans l’imaginaire collectif se crée alors une crainte de devenir cette femme, de ne jamais trouver un mari et avoir des enfants. Peu nombreuses sont les histoires qui mettent en avant des héroïnes fières de leur décision et qui la revendiquent sans craindre un évincement de la société.

Ce qui est sous-entendu dans ces fictions, c’est que la solitude ferait souffrir et qu’il faudrait absolument être en couple pour toucher du bout des doigts un bonheur transcendant. Les héroïnes de Disney, les films de Noël, les comédies romantiques, tout concorde à nous prouver que l’amour (hétérosexuel, la plupart du temps) est la clé pour une vie réussie. Le choix de ces femmes dérange par l’autonomie qu’elles revendiquent et par le fait qu’elles ne placent pas les relations amoureuses et sexuelles au centre de leur vie, et que la recherche de séduction n’est plus une priorité.

À ce propos, Marie Kock prend l’exemple d’Ovidie qui, dans son livre La chair est triste hélas, remet en question la sexualité et évoque ses périodes d’abstinence pour se libérer d’une pression à une sexualité forcée. En abandonnant, partiellement, temporairement ou définitivement, la vie de couple, en se retirant du monde de l’amour, ces femmes sont prêtes à se (re) posséder.

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"La chair est triste hélas" d’Ovidie : grève du sexe et solidarité féminine

Vivre sa solitude
Dans un monde où la connexion aux autres semble primordiale, les "vieilles filles" empruntent le chemin de la solitude. Ce choix exprime une volonté de liberté de mouvement et de ne pas être cadenassée dans un schéma étriqué.

La société est prompte à ramener ces femmes sur le bon chemin en les culpabilisant et en les effrayant sur la fatalité de finir seule et pauvre.

La vieille fille révèle la précarité financière des femmes, qu’elle ait ou non une palanquée de domestiques à son service, parce qu’elle montre aussi ce qui arrive lorsqu’on ne se résout pas à forger des alliances profitables. Elle est la vérité de la condition des femmes dès lors qu’elles ne sont pas noyées dans le récit de l’amour ou de la famille.


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La proposition
Si l’envie de devenir une vieille fille à chat ou non, de mettre de côté, de la vie amoureuse, que ce soit pour un moment ou pour toujours, de vous retirer de ce qui est attendu par les autres, vous découvrirez dans ce livre, non pas des astuces mais un soutien inconditionnel et une liberté de ton qu’il fait bon de lire et de partager avec son entourage.

Mais une hypothèse quand même : il est possible, quand cela n’est pas souhaitable, de vivre une vie sans cocher les cases auxquelles on se prédestine dès l’enfance, sans vivre avec quelqu’un ni faire un compagnonnage – quelles que soient les formes qu’il puisse prendre –, et qu’il est possible de se passer de cet amour que l’on décrit comme le plus grand, le plus indestructible, l’amour maternel. Il est possible de se construire en dehors de cases, de trouver d’autres façons de créer des structures, pour soi et pour les autres, de trouver l’amour ailleurs, autrement. D’avoir, simplement, envie d’autre chose.

Vieille fille de Marie Kock, Editions Pocket, septembre 2023, 208 pages, 7,70€.

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/vieille-fille-de-marie-kock-se-construire-en-dehors-des-cases-11315907

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La virologue belge Lise Thiry, célèbre pour ses recherches sur le sida et son engagement politique, est décédée à l’âge de 102 ans

31 Janvier 2024, 23:42pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La virologue belge Lise Thiry, célèbre pour ses recherches sur le sida et son engagement politique, est décédée à l’âge de 102 ans

Le décès de Lise Thiry : figure scientifique et politique
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20 janv. 2024 à 16:00 - mise à jour 20 janv. 2024 à 17:30

Temps de lecture1 min
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Par Marine Lambrecht
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La virologue belge Lise Thiry est décédée le 16 janvier dernier à l’âge de 102 ans, a appris la RTBF ce samedi. Née en 1921 à Liège, elle s’est notamment distinguée pour ses recherches sur le sida au sein de l’institut Pasteur. En 1985, Lise Thiry identifie le virus du VIH dans des échantillons de lait maternel provenant de Kigali, expliquant ainsi la transmission mère-enfant du Sida.

Figure scientifique et politique belge, elle s’est engagée sur différentes listes électorales de gauche. Dans les années quatre-vingt, elle siège au Sénat, comme sénatrice cooptée. C’est dans ce cadre qu’elle contribue à la rédaction de la Loi relative à l’interruption volontaire de grossesse. Tout au long de sa vie, Lise Thiry défend les plus démunis, prônant la médecine sociale et militant pour les droits des personnes en situation irrégulière. En 2019, l’Université Libre de Bruxelles donne son nom à un bâtiment de son Campus Erasme.


https://www.rtbf.be/article/la-virologue-belge-lise-thiry-celebre-pour-ses-recherches-sur-le-sida-et-son-engagement-politique-est-decedee-a-lage-de-102-ans-11316202

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In Pamela Morinière We Trust, redonner espoir après une séparation

31 Janvier 2024, 23:40pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 In Pamela Morinière We Trust, redonner espoir après une séparation

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20 janv. 2024 à 12:34

Temps de lecture5 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Dans la série In… We Trust (en français : "Nous croyons en"), Les Grenades vont à la rencontre de femmes arrivées là où personne ne les attendait. Aujourd’hui, nous brossons le portrait de Pamela Morinière, juriste et hôte du podcast Quelque chose à vous dire dédié aux questions de parentalité et de rupture.

Nous retrouvons Pamela Morinière, 48 ans, dans un café de Boisfort. Entre lutte contre les inégalités hommes-femmes, et connaissance de soi, pour Les Grenades, elle revient sur son parcours et les éléments qui l’ont menée à créer un podcast consacré aux parents séparés.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Pour une meilleure représentation des femmes dans les médias
Après ses études de droit entre la France et l’Irlande et une spécialisation en droit d’auteur, cette Bretonne d’origine arrive à Bruxelles pour effectuer un stage à la Commission. "Après cette expérience, j’ai vu passer une offre d’emploi à la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) pour gérer les droits d’auteur des journalistes, et je me suis dit ‘c’est pour moi’."

En 2002, elle entre au sein de cette organisation qui représente 600.000 professionnel·les des médias à travers le monde. Très vite elle se retrouve notamment en charge des questions de genre. "J’ai par exemple coordonné le projet Portraying in politics qui se concentrait sur l’image des politiciennes dans les médias. Cette initiative était assez novatrice à l’époque, et pour moi ça a été une grande prise de conscience des inégalités hommes-femmes."

Les années passent, sa fonction au sein de la FIJ évolue, et Pamela Morinière ne cesse de défendre la place des femmes dans l’information. "C’est vraiment très important pour moi ! Il faut continuer de sensibiliser les journalistes, mais aussi changer les mentalités au sein des rédactions. Il est clair que les pratiques s’améliorent en matière de représentations, mais oui, parfois, il faut lancer un coup de pied dans la botte de foin !"

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Les inégalités de genre persistent dans les médias audiovisuels

L’effondrement et le retour à soi
À côté de son travail, en 2022, elle lance sa série de podcasts Quelque chose à vous dire né de son histoire intime… "En 2020, après 13 ans de relation, je me suis séparée du père de mes deux enfants. Je n’avais pas d’exemple de familles séparées autour de moi, je dirais même que c’était un peu tabou dans mon entourage. Je me suis retrouvée assez démunie."

Elle poursuit : "Notre séparation ne s’est pas du tout déroulée dans la violence, mais se quitter c’est toujours douloureux, il faut tirer un trait sur une espèce d’idéal. Au début, tout s’écroule, il y a de nombreux ajustements à réaliser."

Après cette période cataclysmique suit alors pour elle un retour à la sérénité, du fait de se retrouver elle-même. "Si tu te sépares, souvent, c’est que tu ne te sens plus épanoui·e dans ta relation alors ça peut faire beaucoup de bien aussi."

La séparation appauvrit, et elle appauvrit d’autant plus les femmes

Des propos qui font écho à l’essai Rupture(s) de la philosophe Claire Marin qui y parle de la séparation comme d’une possible révélation à soi-même, un moyen de reconstruire son identité, de se réapproprier son existence…

À lire aussi
"Fragments, rassembler les cœurs brisés" d’Anaïs Schenké : illustrer les différentes étapes d’une rupture amoureuse

Une nouvelle vie à inventer
Pour mieux se saisir de ce nouveau quotidien de mère célibataire, Pamela Morinière ressent à ce moment-là le besoin d’entendre des histoires auxquelles s’identifier. "Malgré le fait que je sois très entourée, je me sentais vraiment seule face à tout ça. Je pense que les personnes qui ne se sont pas séparées ne peuvent pas comprendre le gouffre qu’il faut affronter. J’avais besoin d’entendre d’autres parents, d’être rassurée."

Notre séparation ne s’est pas du tout déroulée dans la violence, mais se quitter c’est toujours douloureux, il faut tirer un trait sur une espèce d’idéal

Amatrice de podcasts, c’est vers ce format qu’elle se tourne pour trouver des récits. À sa grande surprise, alors que plus de quatre parents sur dix à Bruxelles et en Wallonie sont séparés, elle ne trouve pas de programme audio spécialisé sur ces questions. "Faute d’avoir accès à un programme qui correspondait à mes attentes, j’ai décidé de créer mon propre média !"


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Donner la parole pour faire résonner l’espoir
En octobre 2022, elle lance son projet Quelque chose à vous dire, ainsi que des pages dédiées sur les réseaux sociaux. Depuis un an et demi maintenant, toutes les deux semaines, elle tend le micro à des invité·es qui partagent avec les auditeur·rices des conseils liés à leur vécu.

La juriste-journalsite interroge aussi des expert·es qui apportent des éclairages professionnels. Les thématiques abordées sont multiples : la charge mentale, les aspects juridiques, le bien-être des enfants, les vacances solo, mais aussi les violences conjugales. "Mon moteur, c’est vraiment de porter ces questions publiquement pour tenter d’aider d’autres personnes, j’ai envie de diffuser un message positif en soulignant qu’il y a des clés pour s’en sortir, et ce, même dans les situations très compliquées."

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Une publication partagée par Quelque chose à vous dire (@quelquechoseavousdirepodcast)

Ruptures et inégalités de genre
Si en Belgique depuis 2006, la loi encourage la garde alternée des enfants pour une durée égale chez les deux parents, il demeure de grandes inégalités. Dans les couples hétéros, ce sont les mères qui réduisent davantage leur temps de travail, car ce sont elles qui restent majoritairement en charge des tâches liées au ménage et aux soins. "La séparation appauvrit, et elle appauvrit d’autant plus les femmes en raison notamment des écarts salariaux", souligne notre interlocutrice.

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Aussi, comme l’indique le Baromètre des parents de la Ligue des familles, à la tête des familles monoparentales, on retrouve 69% de femmes et 31% d’hommes. Et, toujours selon ce baromètre, 25% des familles monoparentales ont des revenus mensuels inférieurs à 1500 euros.

Ces différences peuvent créer de grosses inégalités économiques au moment de la rupture en défaveur des femmes, qui sont dès lors plus exposées à des risques de précarité. "Ces aspects font partie de ma grille de lecture, et si besoin pendant mes interviews, je recadre les discussions dans ce sens."

À lire aussi
Violences économiques : quand l’argent est utilisé comme un moyen de contrôle

Repenser les modèles
Outre son envie de libérer la parole sur les séparations, Pamela Morinière pointe la nécessité de repenser les modèles.

"Je crois que c’est important de diffuser d’autres représentations. Les femmes sont encore soumises à beaucoup trop de pression. Nous ne sommes pas obligées d’être en couple ou d’avoir des enfants pour être accomplies. J’observe justement de plus en plus de journalistes qui se prononcent sur ces questions, mais en fait ça ne devrait même pas être un sujet. Il est temps de remettre en cause cette espèce d’idéal de la famille nucléaire et de pouvoir revendiquer ses choix sans être jugée", conclut-elle.

Dans le reste de la série In We Trust
In Audrey Adam We Trust, la défense des journalistes contre le cyberharcèlement
In Marie-Claire Desmette We Trust, les récits pour affirmer sa place
In Lola Clavreul We Trust, les vécus intimes comme moteurs de lutte
In Anne Francotte We Trust, briser les tabous autour des problèmes de grossesse
In Selma Benkhelifa We Trust, défendre les droits des opprimé·es
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/in-pamela-moriniere-we-trust-redonner-espoir-apres-une-separation-11315888

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"Un vote historique" : les députés adoptent l'inscription de l'IVG dans la Constitution

31 Janvier 2024, 23:36pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Un vote historique" : les députés adoptent l'inscription de l'IVG dans la Constitution
Mis à jour le 31 Janvier 2024 - 15h31
|
Publié le 31 Janvier 2024 - 15h31
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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A raison de 493 voix pour, et 30 voix contre, le texte en faveur de l'inscription de l'IVG de la Constitution vient d'être validé à l'Assemblée nationale. C'est une étape majeure de franchie.
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Ca y est ! A la grande question, 'Le droit à l'avortement doit-il figurer dans la Constitution ?', l'Assemblée nationale a rétorqué : OUI. A raison de 493 voix pour, et 30 voix contre, le texte en faveur de l'inscription de l'IVG de la Constitution vient d'être validé par les députés.

C'est une étape majeure de franchie. Le 1er février 2023, le Sénat votait pour l'inscription dans la Constitution de la "liberté de la femme" de recourir à l'IVG, vote positif avec 166 voix contre 152. Depuis, le texte a fait l'objet d'une présentation auprès du Conseil des ministres. Pour que le passage de texte soit effectif, il exige une approbation majoritaire de l'assemblée... et du Sénat.


Pour les élus de l'Assemblée nationale, c'est fait. Le texte qui "détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à l'avortement" a semble-t-il fait l'unanimité, notamment au sein des élus de gauche qui ont approuvé la chose avec un grand consensus.

Et maintenant ?

Le Sénat : un obstacle ?
A l'aube de février, tous les regards se tournent désormais vers le Sénat. Sachant que l'on connaît l'opinion de son président : Gérard Larcher. Ce dernier s'était ouvertement opposé au projet de loi constitutionnelle, assurant par ailleurs : "je ne pense pas que l'interruption volontaire de grossesse soit menacée dans notre pays".


Une prise de parole largement commentée par les militantes féministes. Comme la présidente nationale du Planning Familial, Sarah Durocher. "J'invite monsieur Larcher à écouter les femmes sur leurs parcours concernant l'avortement !", avait-elle soutenu à Télématin. "C'est un parcours très compliqué pour toutes ces femmes, et qui ne va pas en s'arrangeant. Monsieur Larcher doit écouter ces femmes car il y a des inquiétudes !"

"En tant qu'association féministe, depuis des années sur le terrain, on se dit que ce serait historique de voir le droit à l'avortement figurer dans la Constitution. Le droit à l'avortement est toujours une bataille !"

"Quand l'extrême droite arrive au pouvoir, en Italie, en Hongrie, en Pologne, l'une des attaques concerne toujours le droit à l'avortement. C'est pour cela qu'il faut l'inscrire en tant que droit fondamental"

Gérard Larcher cependant n'est pas le seul à s'opposer à ce texte. Tel que le rappelle Madmoizelle, c'est le 28 février que le texte sera examiné à la chambre haute du Parlement français, "dominée par la droite et le centre, où la formulation de " liberté garantie " fait bien moins consensus auprès des sénateurs". En outre, il faut également préciser qu'un examen supplémentaire du texte est attendu au Congrès.

La bataille n'est donc pas encore achevée... Et le Planning Familial de commenter : "L'IVG dans la constitution vient d'être adoptée à l'Assemblée nationale. Un vote historique, une bataille historique des féministes ! Sénatrices, sénateurs, on compte sur vous maintenant !"
https://www.terrafemina.com/article/ivg-les-deputes-adoptent-largement-l-inscription-de-l-ivg-dans-la-constitution_a370519/1

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"Les porcs !" : pour Adeline Blondieau, il faut "faire le ménage" à la télé

31 Janvier 2024, 23:26pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Les porcs !" : pour Adeline Blondieau, il faut "faire le ménage" à la télé
Publié le Mercredi 31 Janvier 2024
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
"Les porcs !" : pour Adeline Blondieau, il faut "faire le ménage" à la télé
Les actrices de la série "Sous le soleil", Tonya Kinzinger et Adeline Blondieau lors de l'inauguration de l'exposition "Sous le soleil" au musée de la gendarmerie à Saint-Tropez, Côte d'Azur, France, le 1er avril 2023. © Philipe Arnassan/Nice Matin/Bestimage 13 PHOTOS


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Balance ton quoi ? Adeline Blondieau, la star de "Sous le soleil", n'hésite jamais à dire les termes. En plein #MeTooMedias, elle affirme son souhait de "faire le ménage" pour virer les "porcs" du monde de la télé. Et elle n'est pas la seule !
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On connaît Adeline Blondieau pour son rôle de Caroline Drancourt dans Sous le soleil, mais aussi pour toute une flopée d'autres séries - Les filles d'à côté, Femmes de loi, Section de recherches... Mais c'est aussi sa franchise et les convictions qui vont avec qui rendent la comédienne si singulière. La preuve ?

L'actrice quinqua s'est encore exprimée au Parisien pour mettre les points sur les i. Le motif de la discute ? #MeToo, et plus précisément #MeTooMédias, ce mouvement de libération de la parole dans l'industrie audiovisuelle (la télé notamment) aussi bien évoqué par Marie Portolano que par Faustine Bollaert.


"MeToo est derrière nous et c'était très bien mais tant que je verrai ceux que j'appelle les " porcs " pérorer à la télé, je me dis que ce ménage-là n'a pas été suffisamment fait !", a taclé la comédienne... Qui dénonce également un milieu "très violent", désignant le monde du spectacle en général.

#MeTooMédias : une prise de parole collective
On ne peut pas dire que la prise de parole d'Adeline Blondieau manque de punch. Un témoignage très cash qui fait écho à d'autres, notamment au sein du PAF - le Paysage Audiovisuel Français. On pense évidemment au documentaire de Marie Portolano diffusé sur Canal : Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, convoquant une vingtaine de consoeurs journalistes. Qui, n'en déplaise à ce qu'a suggéré dernièrement Michel Drucker, démontrent la banalisation du sexisme dans le journalisme sportif.


Mais nous reviennent également à l'esprit récents mots d'une autre grande personnalité télé,Faustine Bollaert, énoncés sur le plateau de "Quelle époque !", l'émission de Léa Salamé. Rappelez-vous : "J'ai subi le sexisme, ordinaire, quotidien. Des propositions canapé, des 'remarques de décolletés', des mains déplacées. Je manque peut être un peu de courage. J'ai peur des conséquences".

"Je me sens fragile... Mais aujourd'hui j'ai envie d'encourager la libération de la parole des femmes, des victimes de violences. Ca fait partie des causes que je soutiens". Et elle n'est apparemment pas la seule... Les enquêtes qui constituent "l'affaire PPDA", relayées au sein de "Médiapart" donnent également une idée de l'étendue d'un phénomène qui fait système.


https://www.terrafemina.com/article/metoomedias-adeline-blondieau-souhaite-faire-le-menage-a-la-tele-pour-virer-les-porcs_a370518/1

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"Il touchait mes seins" : Gérard Miller est accusé d'agressions sexuelles et de viol

31 Janvier 2024, 23:24pm

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 "Il touchait mes seins" : Gérard Miller est accusé d'agressions sexuelles et de viol
Publié le Mercredi 31 Janvier 2024
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Le psy le plus connu de France est aujourd'hui accusé d'agression sexuelle et de viol. Le magazine ELLE dédie une large enquête à cette affaire, constituée de plusieurs témoignages.
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Plusieurs femmes, dont la journaliste Muriel Cousin, accusent le célèbre psychanalyste Gérard Miller d'agressions sexuelles et de viols. Viols qui auraient pris place lors de séances d'hypnose. Cela, c'est ce que relate une longue enquête du magazine ELLE ce mercredi 31 janvier.

Agressions sexuelles lors de séances d'hypnose, qu'est-ce à dire ? Cela signifie que le psychanalyste se serait exercé à hypnotiser de jeunes femmes avant de passer ses mains sous leurs vêtements. Chez lui, au sein d'un cabinet... Parmi les voix qui témoignent, l'une d'entre elles est familière au grand public : Muriel Cousin, donc. L'autrice relate auprès de ELLE une séance d'hypnose qui aurait pris place en 1990. Elle avait 23 ans et Gérard Miller 42. Gérard Miller, dit-elle, aurait passé "sa main sur [s]on sexe" durant cette séance.


"Soudain, un truc dans mon cerveau m'a sortie de la torpeur. Je me suis dit qu'il se passait quelque chose d'anormal. Il touchait mes seins sous mon pull. J'ai senti aussi sa main passer sur mon sexe, par-dessus le pantalon", témoigne-t-elle. "La scène lui revient souvent, par flashs", précise le magazine.

Autre voix connue ? Anna Mouglalis. L'actrice de Baron Noir aurait été invitée par le psy à la fin des années 90, à l'âge de 19 ans, pour un rôle dans un film : "Il me parle immédiatement de visiter son home cinéma au sous-sol, je refuse. Il me suggère ensuite une séance d'hypnose, que je décline également. Il m'annonce qu'il va donner mes répliques à une autre actrice. Les jours suivants, sur le tournage, des filles parlaient de son comportement problématique. L'une d'elles nous a dit s'être laissée hypnotiser et avoir eu un rapport sexuel"


Et d'autres voix se font entendre.

Gérard Miller dément : "Je n'ai jamais abusé quiconque"
"Il nous a dit de fermer les yeux, de nous imaginer dans un désert avec un cheval, tout en nous précisant que ce cheval représentait notre amant", détaille une autre femme, Camille, qui fait référence à une séance d'hypnose qui aurait pris place avec l'une de ses amies au sein même de l'appartement du psy. Profitant de l'état de ses invitées, ce dernier aurait passé la main sur le corps de celle qui aujourd'hui témoigne. Elle avait 19 ans à l'époque.

Camille et son amie auraient fait la rencontre de Gérard Miller lors d'un spectacle au Palais des Glaces : "Il s'adressait à nous devant tout le monde, nous faisait nous sentir importantes. A la fin du spectacle, il nous a demandé notre âge et a paru satisfait". A propos de la séance d'hypnose, elle développe encore : "Je ne pouvais plus bouger. Je suis devenue une poupée qu'on déshabille et à qui l'on peut faire ce que l'on veut".

"Il est remonté très progressivement jusqu'à ma poitrine. Je devais être dans un état second, car je n'ai pas réagi. Je le trouvais vieux et moche, mais quelque chose en moi me laissait croire que je pouvais avoir confiance. Il avait l'âge de mon père, c'était un psychanalyste. J'étais sidérée, c'était comme un piège qui se refermait sur moi. J'étais un corps mort qui tremble"

Gérard Miller dément les faits. "Je n'ai jamais abusé sexuellement quiconque, et ce en aucune circonstance". Sur Twitter, ce dernier avait également détaillé au préalable : "Deux journalistes, du magazine Elle m'informent, sans me donner de précisions, qu'elles vont publier un article me mettant gravement en cause. Dès que j'aurai eu connaissance de l'article, je réagirai dans les meilleurs délais".

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES #METOO VIOLENCES SEXUELLES AGRESSION SEXUELLE VIOL TELEVISION MÉDIAS


https://www.terrafemina.com/article/gerard-miller-le-psy-accuse-d-agression-sexuelle-et-de-viol_a370517/1

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Les filles seraient plus féministes qu'avant... et les mecs plus "tradis" ?

31 Janvier 2024, 23:09pm

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 Les filles seraient plus féministes qu'avant... et les mecs plus "tradis" ?
Publié le Mardi 30 Janvier 2024
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Les filles seraient elles plus féministes qu'avant... et les garçons plus "conservateurs" ?
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Une étude du Financial Times met en lumière un gros "gender gap" : un écart entre les genres qui toucherait directement la Génération Z. Entre féminisme et "conservatisme"...
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La génération Z est elle forcément plus progressiste que ses aînées ? Peut être pas totalement. Cela, une intéressante étude du Financial Times le démontre chiffres à la clef. En nous dévoilant une réalité : oui, les filles seraient de plus en plus progressistes, mais les garçons... non.

Plus précisément, l'étude mise en avant par le journal économique s'étend sur des décennies - on remonte même aux années 80 - et concerne bien des pays : Royaume Uni, Etats-Unis, Allemagne. Constat ? A partir de 2010 s'opère un net clivage entre les opinions politiques des filles et celles des garçons de moins de 30 ans (et de 18 ans minimum) : les premières sont de plus en plus progressistes au fil des années, là où leurs homologues masculins témoignent d'une certaine constante dans... Le conservatisme. L'exact inverse donc.


C'est ce que l'on appelle un "gender gap" : un écart de genre.

Mais qu'en déduire ?

La génération Z, contradictoire ?
Pour l'auteur John Burn-Murdoch, c'est simple : cet écart entre progressisme et conservatisme témoigne d'un véritable "fossé idéologique" entre les genres. Et elle nous incite surtout à grandement nuancer cette pensée toute faite selon laquelle TOUTE la génération Z serait forcément "hyper progressiste".

C'est bon à savoir. Comme l'énonce encore cette étude, qui prend notamment appui sur les réflexions de la chercheuse Alice Evans (à l'Université de Stanford), le mouvement #MeToo a été un gros facteur d'exacerbation des pensées politiques et donc des "écarts" idéologiques qui en découlent logiquement. Notamment dans l'un des pays pris en compte, à savoir la Corée du Sud, coeur d'une révolte féminine, et féministe.


Cela ne concerne pas "simplement" d'énormes enjeux comme la lutte contre les violences sexistes, l'égalité salariale, le harcèlement, non, il est question des inégalités sociales en général : John Burn-Murdoch a ainsi observé qu'aux Etats-Unis et en Allemagne par exemple, le combat contre les discriminations raciales était bien plus prisé par les voix féminines que par les voix masculines. Très instructif !

Evidemment, ce besoin de ne pas essentialiser une génération entière coule de source. Alors que les fictions chouchous de la "gen Z" sont essentiellement "progressistes" (woke, dirait un éditorialiste de CNews), comme Sex Education pour ne citer que cela, les violences sexistes se déploient quant à elles dès la cour de récré, et le harcèlement scolaire fait encore rage.

Toute une génération ne peut être "déconstruite".

Et alors qu'une parole générationnelle retentit de plus en plus contre les violences de genre, s'insinue un effet "backlash", un retour de bâton face aux dernières avancées féministes. Récemment, l'on a ainsi appris via le Haut conseil à l'égalité femmes/hommes que 37 % des hommes considèrent le féminisme comme "une menace". Et ce alors que 9 femmes sur 10 ont déjà renoncé à des actions pour ne pas être victimes de sexisme !

En outre, développe ce rapport, alors que 50% des femmes de 25-34 ans déclarent avoir déjà vécu une situation de non-consentement, un quart des hommes du même âge pense "qu'il faut parfois être violent pour se faire respecter". Ca fait frémir quelque part. On devine mieux l'étendue vertigineuse d'un "gender gap" qui ne se limite pas aux opinions politiques...

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES SEXISME JEUNES ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES


https://www.terrafemina.com/article/gender-gap-les-filles-seraient-plus-feministes-et-les-garcons-plus-sexistes_a370515/1

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Pour parler de l'IVG, il faut d'abord "écouter les femmes", insiste le Planning Familial

31 Janvier 2024, 23:06pm

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 Pour parler de l'IVG, il faut d'abord "écouter les femmes", insiste le Planning Familial
Publié le Vendredi 26 Janvier 2024
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

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Le droit à l'avortement doit-il figurer dans la Constitution ? Cela ne fait aucun doute, insiste la présidente du Planning Familial Sarah Durocher, qui incite le président du Sénat Gérard Larcher à "écouter les femmes".
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Ce sont des mots qui ont beaucoup fait réagir. Lesquels ? Ceux de Gérard Larcher, le président du Sénat. Ce dernier s'est opposé au projet de loi constitutionnelle dédié à la liberté de recourir à l'IVG en France, détaillant : "je ne pense pas que l'interruption volontaire de grossesse soit menacée dans notre pays".

Les propos de Gérard Larcher ont notamment suscité la parole vive de Sophie Marceau, qui s'est indignée : "Bien sûr que l'IVG est menacée ! Comme le sort des femmes qui ne peuvent y avoir recours et que vous mettez en danger de mort... Tant qu'il y aura des hommes comme vous, nous serons toutes en danger". Des mots sur lesquels s'accorde aujourd'hui une figure militante : la présidente nationale du Planning Familial, Sarah Durocher.


"J'invite monsieur Larcher à écouter les femmes sur leurs parcours concernant l'avortement !", a rétorqué la présidente à Télématin. "C'est un parcours très compliqué pour toutes ces femmes, et qui ne va pas en s'arrangeant. Monsieur Larcher doit écouter ces femmes car il y a des inquiétudes !"

L'IVG dans la Constitution : "ce serait historique"


La présidente poursuit : "En tant qu'association féministe, depuis des années sur le terrain, on se dit que ce serait historique de voir le droit à l'avortement figurer dans la Constitution. Le droit à l'avortement est toujours une bataille ! Quand l'extrême droite arrive au pouvoir, en Italie, en Hongrie, en Pologne, l'une des attaques concerne toujours le droit à l'avortement. C'est pour cela qu'il faut l'inscrire en tant que droit fondamental"

Le 1er février 2023, le Sénat votait pour l'inscription dans la Constitution de la "liberté de la femme" de recourir à l'IVG, vote positif avec 166 voix contre 152. Depuis, le texte a notamment fait l'objet d'une présentation auprès du Conseil des ministres. Dans l'attente, dans les mois à venir, d'une réunion du Parlement. C'est toujours la notion de "liberté" et non de "droit fondamental" qui pose question. La révision de cette proposition est l'affaire de mois. L'assemblée et le Sénat doivent l'approuver en majorité afin que son vote soit effectif.

"Les militantes féministes nous regardent du monde entier. On a besoin de victoires pour les féministes. Le recours à l'IVG est encore inégal en France. Là où il y a des déserts médicaux par exemple, le droit à l'IVG n'est jamais une priorité. Et ca c'est impossible à entendre !", s'exclame encore la présidente du Planning Familial. Un enjeu qui en cristallise beaucoup d'autres.

Et Sarah Durocher de conclure : "On fait confiance aux parlementaires, sénateurs, sénatrices, députés, qui, on l'espère, feront en sorte que le droit à l'avortement figure dans la Constitution"
https://www.terrafemina.com/article/avortement-la-presidente-du-planning-familial-repond-a-gerard-larcher-au-sujet-de-l-ivg_a370507/1

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