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Le matériel médical se recycle enfin en Lorraine,handicap,economie,

31 Août 2018, 14:05pm

Publié par hugo

 Le matériel médical se recycle enfin en Lorraine
 
Des fauteuils moitié prix dans le magasin d'Envie autonomie à Toul / © Valérie Odile-Stiliana Peev
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C'est une petite révolution dans le milieu médical : pouvoir acheter un lit médicalisé, ou un fauteuil roulant d'occasion, voire même à moitié prix ! C'est ce que propose Envie, le réseau d'entreprises sociales et solidaires dans son tout nouveau magasin de Toul.
Par Valérie Odile
Publié le 29/06/2018 à 14:48 Mis à jour le 29/06/2018 à 15:01
Pouvoir acheter un lit médicalisé, ou un fauteuil roulant d'occasion, ça change la vie des malades !
Voilà pourquoi Envie, le réseau d'entreprises sociales et solidaires s'est lancé dans cette aventure il y a 2 ans.
Aujourd'hui, les malades et les personnes âgées peuvent enfin s'équiper à moitié prix dans leur tout nouveau magasin de Toul. Une petite révolution dans le milieu.
 
 
Il faut dire que pendant des années, l'entreprise Envie à Toul qui recycle les matériaux de nos déchets, voyait passer des fauteuils, des lits, et des béquilles cassés, la plupart totalement réparables !
Lysiane  Serret, la responsable d'Envie autonomie Toul a évalué le montant d'équipements médicaux qui pourraient retrouver une deuxième vie à plus de 2000 par an dans la région !
Une vraie avancée pour ceux qui sont exclus du remboursement de la CPAM ou qui ont besoin de changer leur matériel.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/materiel-medical-se-recycle-enfin-lorraine-1503561.html

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Le pouvoir d’achat des pensionnés d’invalidité va augmenter moins vite que les prix,handicap,economie,

31 Août 2018, 14:01pm

Publié par hugo

Accueil > Emploi > Ressources > Le pouvoir d’achat des pensionnés d’invalidité va augmenter moins vite que les prix
 
Si l'inflation se maintient au même niveau qu'aujourd'hui, les bénéficiaires d'une pension ou d'une rente AT-MP vont perdre 2 % de pouvoir d'achat.
Le pouvoir d’achat des pensionnés d’invalidité va augmenter moins vite que les prix
Franck Seuret il y a 4 heures Ressources Laisser un commentaire 675 Vues
Lire aussi
La prime d’activité rétablie pour les pensionnés d’invalidité
Les pensions d’invalidité et les rentes accidents du travail – maladies professionnelles n’augmenteront que de 0,3 % en 2019 et 2020. Bien moins vite que la hausse des prix : 2,3 %.
Pouvoir d’achat en berne à l’horizon pour de nombreux pensionnés d’invalidité. Depuis 2016, cette prestation sociale était indexée sur l’inflation. Son montant devait donc augmenter aussi vite que la hausse des prix, lors de la traditionnelle revalorisation d’avril. À partir de 2019, ce ne sera plus le cas, selon les informations du Journal du Dimanche (JDD).
Plusieurs prestations et aides concernées
Certaines « prestations progresseront de façon plus modérée, de 0,3 % par an en 2019 et en 2020 », a annoncé Édouard Philippe dans une longue interview accordée à l’hebdomadaire. Et dans l’article qui accompagne cet entretien, Le JDD en précise la liste. Sont concernées toutes les prestations familiales (allocations familiales, allocation de rentrée scolaire, prime de naissance, complément de libre choix du mode de garde…). Mais aussi les aides au logement et les pensions de retraite. Sans oublier les pensions d’invalidité et les rentes accidents du travail – maladies professionnelles.
L’inflation à son plus haut niveau
Or, l’inflation se trouve à son plus haut niveau depuis 2012. Sur les douze derniers mois, les prix à la consommation ont augmenté de 2,3 %. Si elle se maintient à un tel niveau en 2019, les quelque 600 000 bénéficiaires d’une pension ou d’une rente versée par le régime général ou la MSA vont donc perdre 2 % de pouvoir d’achat (= 2,3 % d’inflation – 0,3 % de revalorisation). Une mauvaise nouvelle de plus pour eux. Elle arrive en effet après la hausse de la CSG qui en a pénalisé certains comme faire-face.fr l’avait expliqué.
Bien sûr, beaucoup de pensionnés devraient bénéficier, à partir de cette année, de la baisse progressive et généralisée de la taxe d’habitation. Mais pas ceux qui en étaient déjà exonérés au titre de leur invalidité.
Le gouvernement « privilégie la rémunération de l’activité »
« Nous assumons une politique de transformation et de maîtrise des dépenses qui privilégie la rémunération de l’activité et qui rompt avec l’augmentation indifférenciée des allocations, justifie Édouard Philippe. C’est par le retour à l’activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère. » Les titulaires de revenus de substitution apprécieront.
« Avant d’être des bénéficiaires de rentes accidents du travail – maladies professionnelles, ces personnes étaient des travailleurs. Ils ont cotisé, payé des impôts et contribué à la richesse nationale, lui répond d’ailleurs la Fnath, l’association des accidentés de la vie, dans un récent communiqué. (…) Il ne sert à rien de valoriser la valeur travail si on dévalorise ceux qui ont perdu leur santé par leur travail. »
Les allocataires de l’AAH et du minimum vieillesse s’en tirent mieux
« Les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus fragiles, comme le RSA, seront augmentées conformément à la loi, a déclaré Édouard Philippe dans Le JDD. Certaines le seront même très significativement : la prime d’activité, le minimum vieillesse, l’allocation pour les adultes handicapés. »
Le JDD détaille le montant de ces revalorisations. + 40 € en novembre 2018 pour l’AAH, comme prévu. Et + 35 € pour l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Les allocataires de l’AAH ayant un taux d’incapacité compris entre 50 et 79 % basculent vers l’Aspa lorsqu’ils atteignent l’âge légal de la retraite (62 ans).

https://www.faire-face.fr/2018/08/31/pensions-invalidite-augmenter-moins-vite-que-inflation/

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Logement et handicap, l’accessibilité coupée dans l’ELAN,handicap,lois

31 Août 2018, 11:47am

Publié par hugo

 Logement et handicap, l’accessibilité coupée dans l’ELAN
Vendredi, 31 Août, 2018
Daniel Roucous
Une des raisons de l’appel à la manifestation, samedi 1er septembre, 15 heures, métro Saint-Jacques par le Collectif Ambition Logement est la baisse programmée par la loi ELAN du quota de logements accessibles aux handicapés.
 
 Sur le site du ministère de la cohésion des territoires et du logement on peut lire : « Parce que le logement doit être au service des besoins d’aujourd’hui, le projet de loi Elan (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) poursuit deux objectifs fondamentaux : libérer la construction et protéger les plus fragiles »
Alors pourquoi il est prévu à l'article 18 du projet de loi ELAN  un quota de 10 % seulement de logements accessibles ? En effet, ce texte prévoit de passer du « 100% de logements neufs accessibles », prévu par les articles 41 à 47 de la loi handicap du 11 février 2005 à la notion de « 100% de logements évolutifs », autrement dit susceptibles d'être adaptés pour accueillir une personne handicapée, en abattant, par exemple, des cloisons amovibles. Le texte prévoit toutefois le maintien d'un quota de 10% de logements neufs accessibles d'emblée.
Pour Eddie Jacquemart, président de la CNL, tous les logements « doivent rester 100% accessibles » car la famille ou les amis d'une personne handicapée « doivent aussi pouvoir la recevoir ». C'est précisément le constat d'échec des politiques de quotas de logements « adaptés » développées tout au long des années 60 qui avait conduit les auteurs de la loi du 30 juin 1975 à retenir le concept d'une « unité de vie » accessible dans tous les appartements nouveaux situés en rez-de-chaussée ou desservis par ascenseur.
Le principe étant d'assurer à un occupant ou un visiteur en fauteuil roulant, l'accès au séjour, à la cuisine, aux toilettes, à la salle de bains et, à minima, à une chambre indépendante. Et, ce, sans travaux !
Lors de sa navette parlementaire entre l'Assemblée nationale et le Sénat, le quota de 10% serait rehaussé à 30%  suite à la nouvelle mouture du projet de loi ELAN
Question : les handicapés ont-ils gagné 20% grâce au Sénat ? Pas vraiment à la lecture du communiqué du Collectif Action Logement. Ce d’autant que c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot (le vote de la fin).
En lien
- suivre l'évolution du projet de loi Elan au Parlement
- intervention de Stéphane Peu député PCF
- prime-activite-retablie-pensions-invalidite
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https://www.humanite.fr/logement-et-handicap-laccessibilite-coupee-dans-lelan-660062

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Logement. L’été n’a pas éteint la colère contre loi Elan,handicap,

31 Août 2018, 11:45am

Publié par hugo

 ont/Photononstop
Logement. L’été n’a pas éteint la colère contre loi Elan
Vendredi, 31 Août, 2018
Cécile Ensargueix
Le collectif Ambition Logement appelle à manifester samedi, à Paris, contre ce vaste projet du gouvernement qui prétend relancer la construction et contrer la crise du logement. Trois responsables associatifs nous détaillent leurs griefs.
Adoptée en première lecture par l’Assemblée le 12 juin, puis par le Sénat le 26 juillet, la loi Elan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) est qualifiée de « régression » par de nombreux acteurs. Dernier grief en date ? Les nouvelles facilités d’expulsion qui vont frapper encore plus durement les familles modestes. Tour d’horizon des principaux reproches qui ont conduit le collectif Ambition Logement à appeler à manifester contre ce texte, samedi, à Paris (15 heures, métro Saint-Jacques).
« On rogne sur les APL et on fait la chasse aux pauvres »
Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement
« Cette loi s’oppose au progrès social car elle met en péril une de nos plus grandes institutions, l’un des meilleurs amortisseurs de la crise du logement : le logement social. La vente des HLM à des méga-organismes gérés par ces nouvelles sociétés anonymes de coopération (SAC) prévues par la loi va tuer la démocratie locative. Les conseils d’administration vont devenir des coquilles vides. Pourtant, il y a des élus qui se battent pour le quotidien des locataires. Mais, en choisissant le gigantisme, la relation de proximité entre bailleur et locataire va finir par se perdre. Le locataire ne sera plus qu’un chiffre parmi les 20 000 logements dont la SAC aura la charge. Alors que le droit de logement devrait être un droit régalien, comme la sécurité, il est sans cesse remis en question et soumis à des économies. La crise du logement inquiète tout le monde et, pourtant, le budget qui est alloué au secteur baisse de 9 %. C’est aberrant ! Résultat : on rogne sur les APL. Or, les pauvres n’ont pas choisi d’être pauvres pour avoir le bonheur de toucher les APL ! »
« Une discrimination, dans le privé comme dans le public »
Nicolas Mérille, conseiller national pour l’accessibilité à l’APF
« Cette loi est catastrophique. Le quota de logements neufs accessibles passe de 100 % à 10 %, complétés par des logements dits évolutifs, susceptibles d’être adaptés pour accueillir une personne handicapée. Cette mesure concerne tous les immeubles de quatre étages et plus, soit 40 % des nouvelles constructions. Le reste des immeubles peut se contenter d’un simple rez-de-chaussée accessible… C’est une sorte de discrimination indirecte que vont subir les personnes en situation de handicap, dans le privé comme dans le parc public. Dans le privé, parce qu’elles devront supporter des coûts d’accessibilité supplémentaires pour des logements pas configurés pour cela. Dans le public, parce que les bailleurs sociaux, qui supportent, eux, la charge de ces travaux, rechigneront sans doute à accueillir ce type de locataires. Par ailleurs, même si certains peuvent être d’accord pour payer, les sociétés qui officient pour ce genre de travaux donnent un délai de six à dix-huit mois d’attente… Cette loi constitue donc un grave recul, dénoncé par les défenseurs des droits des handicapés. Il est contraire à la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par la France en 2007. »
« Une loi pour faire du business et s’attaquer au “bien construire” »
Denis Dessus, président du Conseil national de l’ordre des architectes
« Avec ce texte, on revient cinquante ans en arrière pour l’architecture. Il ne contient aucun objectif qualitatif, que ce soit sur l’environnement, l’écologie, le social ou l’économie. Cela devrait pourtant être au cœur de cette loi. Pour nous, un des plus gros problèmes est l’article sur la financiarisation du logement social. Le parc social, c’est 4,2 millions de logements et, pour le gouvernement, il s’agit d’un capital dormant. Ils sont construits avec l’argent public, mais le seul flux financier qui en résulte, c’est le loyer. Le gouvernement préfère les vendre pour faire du business. Il s’attaque aussi au “bien construire” et au principe de maîtrise de l’ouvrage public, considérés comme trop “contraignants”. Pourtant, ces soi-disant freins n’ont pas empêché la construction de logements de battre des records, en 2016 et 2017… »
 
Propos recueillis par Cécile Ensargueix
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https://www.humanite.fr/logement-lete-na-pas-eteint-la-colere-contre-loi-elan-660038

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Féministes du monde francophone, unissez vous ! 1500 chercheuses et militantes au 8ème CIRFF à Nanterre,femmes,feminisme,

31 Août 2018, 11:30am

Publié par hugo

 Féministes du monde francophone, unissez vous ! 1500 chercheuses et militantes au 8ème CIRFF à Nanterre
 
L'université de Nanterre - Paris Ouest accueillait la 8ème édition du Congrès International de Recherches Féministes dans la Francophonie (CirFF) du 27 au 31 août 2018 .
© Nadia Bouchenni
Le 8ème Congrès international de recherches féministes dans la Francophonie (CIRFF) avait choisi l'université de Nanterre (Paris Ouest), du 27 au 31 août 2018, autour du thème « Espaces et enjeux des savoirs féministes : réalités, luttes, utopies». Conférences, tables rondes, ateliers, expositions photos et projection de films, ces rencontres sont d'une édition à l'autre une véritable usine à réflexions féministes.
30 aoû 2018
Mise à jour 30.08.2018 à 17:45 par
Nadia Bouchenni
dansAccueilTerriennesFéminismesFemmes, artistes, défricheusesFemmes photographes, un autre regard
Cette été 2018, la pré-rentrée universitaire est féministe ! Le campus de Nanterre (autrefois Paris X, aujourd’hui Paris Ouest), terrain de jeu des étudiant.es révolutionnaires, s'est transformé le temps d’une semaine en temple de la recherche féministe. Plus de 1500 personnes, dont moi-même se pressaient toute la semaine du 27 au 31 août pour participer, ou assister à ce congrès, le CIRFF 2018.
L'événement a pour moi des airs de voyage dans le temps et me renvoie à mes années fac. Dans le grand hall du bâtiment principal du campus se tiennent les stands d’inscription au congrès, ainsi que les diverses maisons d’édition spécialisées. Il y a comme une ambiance de rentrée à Nanterre, où spécialistes du féminisme francophone côtoient des étudiants venus faire leur pré-inscription.
 
Durant une semaine des dizaines de bénévoles accompagnent les participants au congrès pour les aider à retrouver les salles de conférence, leur donner des informations sur les plannings, et les conseiller.
© Nadia Bouchenni
Comme pour les cours, une fois l'étape inscription et frais d'inscription réussie, il s’agit de faire le choix le plus judicieux possible, parmi toutes les conférences données au même moment (plus de quinze à la fois, en fonction des sessions), tout comme c'était le cas au moment de choisir les cours auxquels on doit s'inscrire. Tote bag (sac en toile souple à deux anses) offert par le congrès à l’épaule, contenant le lourd programme de plus de 300 pages de la semaine, direction les différentes salles de cours.
 
 
Plus que jamais les souvenirs des années estudiantines sur ce même campus refont surface, et rendent service pour se repérer. De nombreux bénévoles sont là, uniquement pour guider les participants égarés dans les couloirs de l'université.
 
Trois sessions de plusieurs conférences en parallèle pour une seule journée de congrès, avec en plus ateliers pratiques, expositions, et projection de film.
© Nadia Bouchenni
Féminisme en Afrique Subsaharienne, Féminismes et croyances, Violences faites aux femmes dans la région Euro-Méditerranéenne, L'art du portrait comme arme militante, autant d'exemples de thèmes de conférences ou d'ateliers abordés durant ces quelques jours. Le féminisme dans toute sa diversité envahit l'Université de Nanterre.
Comme ces Catalanes enthouiastes : "Les Dones pel Futur (Femmes et présents pour le futur, Barcelone) participent à la huitième édition du CIRFF, espace privilégié d'échanges et de débats entre chercheurs de toutes sortes, étudiantes, militantes et acteurs sociaux impliqué.es dans la production de connaissances féministes en français, dans le contexte des études féministes, de genre et des femmes."
 
Initialement créé pour un public essentiellement universitaire et associatif, ce congrès reste assez scientifique dans sa démarche, mais est ouvert au grand public. Étudiantes, chercheuses, journalistes, mais aussi militantes, activistes et artistes de tous âges, de tous horizons et d’origines diverses sont présentes pour échanger, s’informer, et apprendre.
Les Québécoises et les Sénégalaises à l'origine des premières éditions du CIRF : de 100 à 1500 inscrites
Delphine Naudier, directrice de recherche au CNRS (Cultures et genres), et travaillant au Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) fait partie du comité scientifique en charge de l’organisation de ce congrès, à l’université de Nanterre. Elle nous rappelle l’historique de ce projet : “ La toute première édition du congrès a eu lieu en 1996 (à l'Université Laval à Québec, ndlr), après une rencontre en 1995 au Brésil qui réunissait des féministes francophones. Les collègues du Québec étant exposées au monde anglophone se sont alors demandées si la pensée féministe pouvait aussi être discutée entre femmes francophones. Regroupant des universitaires venant de disciplines très diverses, un premier colloque était alors organisé en 1996, intitulé : “La recherche féministe dans la francophonie ”. Ensuite s’est posée la question de la date et du lieu de l'édition suivante. Fatou Saw, une chercheuse du CNRS en poste au Sénégal, a suggéré que le deuxième colloque se passe à Dakar, car finalement l’Afrique était le continent où l’on trouvait le plus de personnes francophones. Le deuxième colloque eut bien lieu en 1999 à Dakar, avec l’idée de continuer à organiser le congrès dans des pays francophones, mais en changeant de continent à chaque fois."
Après Québec et Dakar, le congrès vient en Europe, à Toulouse plus particulièrement, en 2002. Puis Ottawa, Rabat, Lausanne, et à nouveau Québec, en 2015. La 8ème édition a donc choisi Paris, ou plutôt la banlieue parisienne, et pas en Afrique, comme on aurait pu s’y attendre : “On aurait aimé que ça revienne en Afrique mais il était difficile pour nos collègues d'organiser cela pour des raisons économiques, politiques. Elles n'étaient pas en mesure de proposer une telle organisation pour cette édition. C’est vrai qu’on est passé d’une centaine de  personnes lors du premier colloque à Québec à près de 1500 personnes inscrites cette année à Paris.”
La durée de chaque congrès peut être variable tout comme les sujets proposés. “Certaines éditions ont des thématiques très ciblées et parfois comme cette année à Nanterre, les thèmes abordés sont bien plus vastes”.
Il y a toujours cette opposition entre d’un côté les militantes, et d’un autre côté les scientifiques, qui est en fait une fausse opposition dans la mesure où les scientifiques sont aussi des militantes.
Delphine Naudier, directrice de recherches au CNRS
"Autant que possible on essaye de créer des liens avec les associations présentes. Elles peuvent faire des conférences, proposer des choses. La sélection est très ouverte, surtout quand la thématique générale est large, comme cette année." Delphine Naudier, membre du Comité scientifique du CIRFF pour cette édition.
© Nadia Bouchenni
Le public est composé en majorité de chercheuses-enseignantes mais pour Delphine Naudier, l’essentiel est de varier les intervenantes : “C’est à dominante universitaire, avec énormément de jeunes. Il y a une vocation scientifique mais aussi une vocation militante, pour se socialiser au(x) féminisme(s), ils sont divers et variés et parfois conflictuels. Il y a toujours cette opposition entre d’un côté les militantes, et d’un autre côté les scientifiques, qui est en fait une fausse opposition dans la mesure où les scientifiques sont aussi des militantes. C’est vrai qu’il demeure difficile de faire en sorte que les militantes de terrain aient la même place que celle occupée par les universitaires. Autant que possible on essaye de créer des liens avec les associations présentes. Elles peuvent faire des conférences, proposer des choses. La sélection est très ouverte, surtout quand la thématique générale est large, comme cette année. De façon générale on essaye d’ouvrir à un plus grand nombre.”
Aujourd’hui je me demande si effectivement il ne faudrait pas décoloniser la recherche et le monde académique français.
Malika Hamidi, sociologue, spécialiste du féminisme musulman
La sociologue Malika Hamidi, auteure d’une thèse et d’un ouvrage sur le féminisme musulman (Un féminisme musulman, et pourquoi pas ? aux éditions de l'Aube) est très souvent confrontée à cette opposition.
Le livre Un féminisme musulman, et pourquoi pas ? de Malika Hamidi est paru en aout 2017. Elle y revient sur les méthodes de relecture des textes sacrés de l'Islam sous un prisme féministe.
© Éditions de l'aube
Il est fréquent qu’on tente de décrédibiliser ses recherches, et que certain.e.s taxent ses travaux d’idéologie.
Lors de son intervention pendant ce congrès elle est revenue sur ce point : “Parler d'idéologie alors que je viens avec des références scientifiques, académiques, alors que j’ai fait une thèse sur le sujet, je trouve cela vraiment déplacé. Si ma casquette de militante pose problème, moi, je l’assume. Aux États-Unis, ce genre d’intellectuel.le.s militants sont appelé.es "Scholar activists", et ne posent aucun problème. Dans un contexte français, celles-ci, surtout quand il s’agit de musulmanes ont encore une fois énormément de mal à faire leur place. Aujourd’hui je me demande si effectivement il ne faudrait pas décoloniser la recherche et le monde académique français.”
Une source d'inspiration transcontinentale
Ce congrès est justement également l’occasion de découvrir d’autres points de vue, et pourquoi pas de créer des vocations ou inspirations. Ines et Sharie ont la vingtaine et sont de jeunes étudiantes originaires d’Amérique du sud. Elles tiennent le stand des cahiers du CEDREF, revue annuelle pluridisciplinaire féministe, qui traite des questions intersectionnelles et décoloniales, pendant ce congrès.
Naturellement intéressées par ces questions elles profitent de l’événement pour en apprendre plus sur ces thèmes avec ce congrès.  Sharie nous raconte les différentes questions qu'elle se pose sur le féminisme : “On alterne pour essayer d’aller aux conférences à tour de rôle et continuer à tenir notre stand. Il faut toujours se poser des questions sur les courants dominants dans le monde académique, comme l’universalisme. Il existe différentes façons de se poser des questions sur les oppressions et parfois on peut tomber dans de l’essentialisme."
 
"Je me dis qu’en Amérique latine, on pourrait faire la même chose sur tout le continent." Ines, étudiante mexicaine en recherches sur le genre.
© Nadia Bouchenni
Je suis vraiment étonnée que ça soit si grand et qu’il y ait autant de conférences et de participantes, alors bien entendu c’est aussi grâce à la francophonie, mais je me dis qu’en Amérique latine, on pourrait faire la même chose. C’est impressionnant et passionnant.
Ines, étudiante mexicaine
Pour Ines, sa camarade, c'est surtout l'envie d'avoir ce type d'événement dans son pays d'origine qui l'anime : "Moi je suis Mexicaine et mon amie est du Pérou, et on se demandait justement s’il y avait de tels événements dans nos pays. Il y en a peut être dans quelques universités mais pas de cette taille là. Là, je suis vraiment étonnée que ça soit si grand et qu’il y ait autant de conférences et de participantes, alors bien entendu c’est aussi grâce à la francophonie, mais je me dis qu’en Amérique latine, on pourrait faire la même chose sur tout le continent. C’est impressionnant et passionnant. Nous sommes dans un master de recherches sur le genre et c’est très important dans les recherches qu’on fait. Je suis vraiment ravie d’être venue ici."
"Dans mon domaine, celui des femmes immigrantes, je veux faire en sorte qu’il y ait plus de recherches en collaborant avec nous, afin de soulever les vraies questions. Ça peut faire avancer la question des femmes en général."
Régine Alende Tshombokongo, directrice générale du centre d’encadrement pour jeunes femmes immigrantes (CEJFI) à Montréal au Canada.
© Capture d'écran
Les femmes Africaines ou originaires d’Afrique sont présentes en nombre à cette 8ème édition. Parmi elle, Régine Alende Tshombokongo, directrice générale du centre d’encadrement pour jeunes femmes immigrantes (CEJFI) à Montréal au Canada.
Les femmes immigrantes sont toujours laissées en arrière par les femmes issues de la majorité. Nous voulons occuper des places, nous voulons l'égalité des chances, et pour cela il faut que les femmes avancent ensemble.
Régine Alende Tshombokongo, directrice générale du centre d’encadrement pour jeunes femmes immigrantes, Montréal
Cette activiste de terrain est venue créer des liens avec le monde de la recherche universitaire pour faire avancer sa cause : “Le meilleur moyen pour changer les choses, c’est la recherche. Par mon association je travaille avec le milieu universitaire, et je souhaite qu’il y ait un pont entre les communautés et les universités. Le terrain n’a pas toujours accès aux recherches qui se font et qui ne prennent pas souvent en compte ces femmes (actrices de terrain, nldr). Il y a un manque d’information là-dessus. Il n’y a déjà pas beaucoup de recherches qui se font dans ce sens. S’il y a collaboration entre universitaires et organismes communautaires c’est bénéfique pour toutes. Par exemple dans mon domaine, celui des femmes immigrantes, je veux faire en sorte qu’il y ait plus de recherches en collaborant avec nous, afin de soulever les vraies questions. Ça peut faire avancer la question des femmes en général. Les femmes immigrantes sont toujours laissées en arrière par les femmes issues de la majorité. Nous voulons occuper des places, nous voulons l'égalité des chances, et pour cela il faut que les femmes avancent ensemble. Je trouve que des événements comme celui là sont importants. Nous sommes en contact avec le savoir, et nous réfléchissons ensemble pour améliorer nos démarches.”
Nous manquons de statistiques, nous ne savons pas quels sont les problèmes auxquels les femmes scientifiques font face, et pourquoi elles n’émergent pas beaucoup.
Joséphine Guidy Wandja, agrégée en mathématiques
La professeure Joséphine Guidy Wandja, agrégée en mathématiques en Côte d’Ivoire, est invitée à ce congrès pour la première fois. Malgré la fatigue après une journée éreintante, elle profite d’une pause café pour se confier sur ses impressions : “C’est mon premier CIRFF, et je suis agréablement surprise de voir la diversité des champs d’interrogations du monde féminin.
Joséphine Guidy Wandja, première femme africaine ayant obtenu un Doctorat de 3e cycle en mathématiques, accumule les diplômes, les disctinctions et les fonctions
(c) First Facebook
Quand on est un peu fermé dans notre monde scientifique, on ne voit pas le reste, et j’en suis ravie. J’ai participé à des tables rondes sur le sujet de la démocratie du Nord au Sud, et de telles recherches peuvent avoir aussi des répercussions dans nos pays. Je viens d’assister à une table ronde sur les femmes scientifiques dans l’Afrique francophone. Il y a beaucoup de choses que nous n’avons pas évaluées, nous les Francophones. Je trouve que nous ne sommes pas aussi avancées que les Anglophones. Nous manquons de statistiques, nous ne savons pas quels sont les problèmes auxquels les femmes scientifiques font face, et pourquoi elles n’émergent pas beaucoup. C’est déjà une très bonne chose de se rencontrer. Chacune peut faire le point sur son pays. Finalement nous avons les mêmes résultats. Pays Africain ou Européen, le pourcentage des femmes dans les domaines scientifiques est très faible. Quelles actions devons-nous mener ? Nous faisons face à de nombreux stéréotypes qui sont autant d’obstacles. La femme est brillante partout. Mais quand il s’agit des études supérieures, les femmes s’orientent plutôt vers le social, et pas vers l’informatique, ou la science. Or, ce sont des métiers porteurs pour l’avenir en Afrique. Tous les défis du monde actuels (changements climatiques par exemple) ne peuvent trouver une solution que dans la science. Il faut que nous encouragions les femmes à aller vers les sciences, et que nous puissions mobiliser des fonds pour les aider. Le probleme du financement est majeur. Il y a une évolution quand même, elles sont plus nombreuses. J’ai vu qu’en Afrique du Nord elles sont plus nombreuses à se diriger vers des carrières scientifiques, en particulier les mathématiques, qu’en Afrique subsaharienne. Elles auraient pu faire plus avec de meilleurs moyens.”
L'art au service du féminisme
Fouzia Assouli (au centre, en rouge), présidente de la Fondation Euro-Méditerranée pour les femmes, entourée des lauréates du concours photo "Briser les stéréotypes" : Nora Noor, Nassima Baziz, Fatima Essabar, et de Maria Angel Roque Alonso et Zohra Sahdik.
© Nadia Bouchenni
Un peu à l’écart du tumulte, dans un autre bâtiment du campus, se tient l’exposition photo des dix finalistes du concours de la Fondation des femmes de l'euro-méditerranée lancé à l’hiver 2017/2018. L’occasion pour Fouzia Assouli, juriste et activiste marocaine, présidente de la Fondation de revenir sur les liens entre art et militantisme féministe : “Il est primordial de donner de la visibilité à l’art dans le féminisme. Que ce soit par le biais de photos, comme ici avec l’exposition des oeuvres des lauréates de notre concours, ou que ce soit par la danse, le théâtre, les films, comme on peut le voir pendant ce congrès.” Elle ajoute que “le monde universitaire et le milieu associatif devraient créer plus de passerelles avec les artistes pour amener le féminisme par l’art”.
Message entendu par les participantes qui se sont ruées en fin de journée, ce mardi 28 août 2018, pour aller profiter de la projection du documentaire à succès “Ouvrir la voix” d’Amandine Gay dans un des amphithéâtres rénovés du campus de Nanterre, complet pour la projection.
 
A retrouver sur tous ces sujets dans Terriennes :
> Un concours photo pour casser les stéréotypes liés au genre, le pari de la Fondation des femmes de l'Euro-méditerranée
> "Ouvrir la voix" un film d'Amandine Gay : mots et maux de femmes noires francophones
> Angela Davis en France pour évoquer son "héritage" de Mai 68
> Afro-féminisme : par et pour les femmes noires
> Femmes, artistes, défricheuses
Nadia Bouchenni
Mise à jour 30.08.2018 à 17:45
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/feministes-du-monde-francophone-unissez-vous-1500-chercheuses-et-militantes-au-8eme-cirff

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TÉMOIGNAGE - Harcèlement de rue à Strasbourg : “j'en avais marre de me sentir rabaissée, déshumanisée, salie”,femmes,violences,

31 Août 2018, 11:27am

Publié par hugo

 TÉMOIGNAGE - Harcèlement de rue à Strasbourg : “j'en avais marre de me sentir rabaissée, déshumanisée, salie”
Module Harcèlement de Rue
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Nous avons rencontré Caroline, la jeune étudiante de 24 ans qui a dénoncé dans une vidéo le harcèlement de rue dont elle est victime quotidiennement. Elle nous explique pourquoi elle a filmé et diffusé cette vidéo.
Par Vincent Ballester
Publié le 29/08/2018 à 20:41 Mis à jour le 30/08/2018 à 00:37
Le 22 août, à 20h30, Caroline sort de chez elle pour faire une rapide course. Nous sommes à Strasbourg, dans le quartier de l'Esplanade. Sur le trajet aller, l'étudiante de 24 ans est agressée verbalement par un groupe de jeunes hommes. Elle sait déjà que ce sera pareil sur le trajet retour. Excédée, elle sort son téléphone, décidée à capturer l'instant où la scène se produira à nouveau. Ce sera le cas. Un énième cas de harcèlement de rue. Caroline décide alors de publier la vidéo sur les réseaux sociaux. Cet extrait, d'une durée de 45 secondes, devient viral.
 
 
VIDEO - A Strasbourg, elle filme le harcèlement de rue dont elle est victime
Un projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes a été adopté par le Parlement le 1er août. Parmi ses mesures, il pénalise le harcèlement de rue caractérisé d'"outrage sexiste". D'après la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, les premières amendes pouvant aller de 90 à 750 euros devraient tomber à l'automne.
France 3 Alsace est allé à la rencontre de Caroline qui a accepté de livrer son témoignage.
 
Que s'est-il passé ce soir là?
"Je suis simplement sortie de chez moi pour faire quelques courses et j’ai une énième fois été interpellée par des hommes en y allant. Je n’ai pas répondu et je me suis dépêchée d’arriver au magasin, mais j’étais en colère et je tremblais. J’étais en colère d'avoir été une énième fois interpellée de façon irrespectueuse. Cela arrive presque tous les jours et j’en avais assez. Assez de me sentir rabaissée, déshumanisée, salie à longueur de temps. Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase."
 
Pourquoi avoir fait cette vidéo? Quel était votre état d'esprit en la tournant?
"En sortant du magasin, je sentais que ça allait se reproduire. J’ai spontanément sorti mon téléphone pour capturer ce quotidien qui est le mien, et celui de milliers de femmes. Dans mon entourage, je ne connais pas une seule femme à qui ça ne soit pas arrivé. J’avais cette vidéo, cette "preuve" de ce qu’il se passe. Et j’ai voulu, aussi impulsivement, la partager sur mon Facebook pour montrer ce que c’est, pour donner matière à ceux qui n’entendent pas. Je voulais dénoncer ce phénomène sociétal qui existe de manière forte en France. J’ai joint à cette vidéo un texte dans lequel j’exprimais mon ressenti par rapport à toutes ces expériences malheureuses, que nous sommes beaucoup trop à partager. J’avais besoin de les sortir et de les partager à ce moment-là."
 
Quand et où survient ce harcèlement de rue?
"Le harcèlement de rue est systématique en France, dans n'importe quel endroit. Que ce soit sur le campus, au centre-ville, dans des lieux touristiques, dans les petites villes, dans les transports en communs: partout. Que nous soyons en été avec une jupe/robe, comme en hiver avec un jean/pull.  Des gens ont commenté ma vidéo en mettant en cause certains quartiers ou l’immigration, mais ce n'est pas vrai! Ceux qui harcèlent sont de toutes origines sociales ou culturelles.
Je souhaite aussi préciser que je ne mets pas tous les hommes dans le même sac, bien au contraire. Pour moi, il y a bien plus d’hommes bons et respectueux que ce genre d’individus. Cela a été prouvé par un très grand nombre de messages que j’ai reçu de la part d’hommes indignés, de toutes ethnies, cultures, et religions, qui venaient me montrer tout leur soutien."
 
Cela n'arrive pas qu'en France, si?
"Dans le texte que j’ai joint à la vidéo, je parle de mon expérience de vie à l’étranger. Je pensais que le harcèlement de rue était le même dans le monde entier. Mais en réalité, en séjournant en Nouvelle-Zélande ou au Canada par exemple, j’ai découvert ce qu’était la liberté dans l’espace public, même en étant une femme. Je pense que ma colère est encore plus grande maintenant que je suis revenue. Parce que j’ai appris que ce n’était pas une fatalité et que, dans d’autres endroits du monde, je n’avais pas à avoir peur d’aller acheter du pain en plein jour, ou de sortir rejoindre mes amis le soir, en hiver comme en été. Jamais, en 8 mois en Nouvelle-Zélande, il ne m’est arrivé de me faire harceler dans la rue ou de me sentir en insécurité, même après avoir traversé tout le pays en stop."
 
Qu'espérez-vous provoquer avec cette vidéo?
"Je n’avais pas du tout prévu que cette vidéo prenne autant d’ampleur. À la base, ce que je voulais, c’était simplement montrer à mon entourage ce qu’était le quotidien de beaucoup de femmes. Ce que j’espère, c’est que cela permette de faire réaliser que le harcèlement de rue existe bel et bien, que nous n’exagérons pas et que c’est quelque chose de grave. J’aimerais que les gens écoutent et croient leurs proches lorsqu’elles s’en plaindront, qu’ils agissent lorsqu’ils voient quelque chose de la sorte se dérouler, et qu’ils éduquent les générations futures et actuelles - et eux-mêmes - à ne plus reproduire ces comportements.
J’aimerais aussi que les femmes sachent qu’elles ne sont pas toutes seules à vivre cela. Car aujourd’hui, le harcèlement de rue est devenu tellement banal que nous finissons par devoir nous adapter à cela alors que ça devrait être l’inverse. Si les choses peuvent changer grâce à cette vidéo et ce témoignage, je me dirai que cette énième agression verbale n’aura pas été vaine."

 https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/temoignage-harcelement-rue-strasbourg-nous-n-exagerons-pas-c-est-quelque-chose-grave-1532596.html

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Agressions sexuelles dans le cinéma : Il faut que "les pouvoirs publics se positionnent aux côtés des femmes",femmes,violences,viol

31 Août 2018, 11:24am

Publié par hugo

 Agressions sexuelles dans le cinéma : Il faut que "les pouvoirs publics se positionnent aux côtés des femmes"
"On se rend compte que cela ne se passe pas qu'aux États-Unis", constate Mikaël Gluschankof, secrétaire général d'une association qui agit pour l'égalité homme-femme dans le cinéma. Il demande des "outils" aux pouvoirs publics pour que les victimes puissent agir.
Les victimes d'agressions et de harcèlement sexuels doivent avoir "des outils" pour agir, réclame l’association Le Deuxième Regard. (LIONEL VADAM / MAXPPP)
franceinfo
Radio France
Mis à jour le 30/08/2018 | 23:44
publié le 30/08/2018 | 23:44
 
il y a 1 heure
Rentrée 2018 : élèves, parents, professeurs... Ce qui change pour vous en cette nouvelle année scolaire
Il faut que "les pouvoirs publics se positionnent aux côtés des femmes pour que les victimes de harcèlement puissent être en mesure d'agir sur leur situation", a réagi jeudi 30 août sur franceinfo, Mikaël Gluschankof, secrétaire général de l’association Le Deuxième Regard, après la plainte déposée lundi dernier pour viols et agressions sexuelles par une comédienne française de 22 ans à l'encontre de Gérard Depardieu. L'association Le Deuxième Regard agit pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'industrie du cinéma et de l'audiovisuel. Mikaël Gluschankof souligne que "la parole se libère" depuis l'affaire Harvey Weinstein aux États-Unis et le mouvement MeeToo en France, et que "ces prises de paroles sont de plus en plus écoutées".
franceinfo : Que souhaitez-vous ?
Mikaël Gluschankof : Ce qui nous intéresse, c'est de prendre de la hauteur quand une affaire comme cela sort. Il y a bien sûr une résonnance avec l'affaire Weinstein.
Nous, on se rend compte que cela ne se passe pas qu'aux États-Unis. C'est aussi un moment pour questionner les rapports de domination, en particulier dans l'industrie du cinéma. Il y a eu des enquêtes qui ont été menées. C'est aussi positif que les médias se saisissent de ces questions pour donner la parole aux femmes qui ont été victimes de ces violences, mais aussi pour leur donner une place où elles peuvent prendre la parole.
Est-ce que cela reste difficile d'exprimer ces agressions dans le cinéma français ?
Dans n'importe quel milieu, c'est difficile de faire ressortir une affaire d'agression. Il faut des faits avérés, un avocat, être solide psychologiquement. Notre travail, c'est de travailler avec les institutions qui soutiennent l'industrie pour permettre que les affaires existantes puissent arriver devant le tribunal et que les personnes puissent être reconnues en tant que victimes. Et faire en sorte qu'il y en ait de moins en moins qui se produisent. En France, les pouvoirs publics sont très présents dans la structuration de l'économie du secteur. [On souhaite que] les pouvoirs publics se positionnent aux côtés des femmes et des victimes de harcèlement pour mettre en place des outils pour que les victimes de harcèlement puissent être en mesure d'agir sur leur situation.
Est-ce que la parole se libère plus ?
La parole se libère à partir du moment où l'on crée la possibilité de la libération de la parole. On travaille avec les professionnels du cinéma. Ce qui change, ce sont les contextes dans lesquels la parole se libère. Ce sont des choses qui étaient sues mais qui étaient dites de manière informelle ou dans des cercles privés, qui étaient évidemment généralement délégitimées ou dédramatisées. Le milieu du cinéma est un milieu où la réputation compte beaucoup. Les choses étaient dites, mais il n'y avait pas de suite. L'affaire Weinstein et le mouvement MeeToo en France font que ces prises de paroles sont de plus en plus écoutées.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/agressions-sexuelles-dans-le-cinema-il-faut-que-les-pouvoirs-publics-se-positionnent-aux-cotes-des-femmes_2918273.html

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Dinan : L'habit ne fait pas le viol,femmes,viol

31 Août 2018, 11:19am

Publié par hugo

 Dinan : L'habit ne fait pas le viol
 
Les habit qu'elles portaient ce jour-là / © France 3 Rennes / Marc-André Mouchère
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L' Espace femmes, au sein de l'association Steredenn à Dinan accueille toute l'année celles qui ont besoin d'aide. Ces femmes ont eu l'idée d'une exposition originale : de simples vêtements accompagnés de textes courts, témoignages de victimes de violences.
Par Marc-André Mouchère Publié le 08/03/2018 à 20:30 Mis à jour le 08/03/2018 à 20:43
L'association Steredenn à Dinan, dispose de locaux sur 3 niveaux pour offrir à tous de l'aide sociale. Hommes et femmes, y trouvent une bibliothèque, des animateurs et des bénévoles pour du conseil en logement, orientation, formation professionnelle et aussi un peu de chaleur humaine à travers des activités en salle.
Ouverture d'esprit et solidarité
Le Pôle Femmes occupe le premier étage. On y trouve de l'aide administrative et des services dont un dressing, une boutique solidaire et un atelier couture. Ici, les femmes peuvent venir partager un temps de sympathie en faisant des activités, sophrologie, yoga ou tricot.  Elles peuvent aussi trouver de l'écoute et du soutien quand elles se trouvent confrontées à des situations de violences, parfois très graves.
Le standard de l'association reçoit beaucoup d'appels à l'aide. En 2017, 3000 personnes ont pris contact (80% de femmes et 15 % d'hommes ), 2500 sont venues sur place en premier accueil. Sur l'année environ 500 femmes sont suivies, victimes de violences conjugales et/ou sexuelles. Les personnes peuvent aussi être orientées en externe et disposer de conseils juridiques.
Une expo qui sort de l'ordinaire
Ce 8 mars, l'Espace-femmes s'est déplacé en proximité du milieu rural à La Vicomté-sur-Rance avec l'association Steredenn pour présenter une exposition : " L'habit ne fait pas le viol". Il s'agit de simples vêtements accompagnés de textes courts, des témoignages de victimes de violences sexuelles qui expliquent la tenue qu'elles portaient au moment des faits.
" Le but c'est de lutter contre tous les préjugés et stéréotypes liés à la culture du viol. Une culture qui dé-responsabilise l'agresseur et culpabilise la victime" nous explique Emilie Osternaud, l'animatrice du pôle Espace Femmes
 
Témoignage d'un viol dans l'enfance / © Marc-André Mouchère France 3 Bretagne

Changer les comportements par une prise de conscience
Viol conjugal, harcèlement de rue et autres violences sexistes, tous les milieux peuvent être concernés. Annie Ollagnier, la responsable du pôle Espace Femmes travaille elle aussi à faire prendre conscience de la réalité du harcèlement dans notre société : " L'idée c'est de faire mesurer à chacun et chacune que le harcèlement ça ne se passe pas que dans les grandes villes. De voir comment les habitants en zone rurale se positionne, c'est quoi le harcèlement pour eux ?!"
En ce jour dédié aux droits des femmes, ces questions sont abordées notamment lors d'un ciné-débat dans la salle municipale. Une soirée pour échanger et agir sur les mentalités. Ensuite l'exposition sera encore visible jusque fin mars à Dinan.

L'habit ne fait pas le viol
intervenants : Tania Denguy - Agente d'accueil et de secrétariat à l'Espace Femmes à Dinan / Emilie Osternaud - Animatrice du pôle Espace Femmes à Dinan / Annie Ollagnier - Responsable du pôle Espace Femmes - France 3 Bretagne - Ivan Frohberg / Marc-André Mouchère

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https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/dinan-habit-ne-fait-pas-viol-1437177.html

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De plus en plus de familles monoparentales en Bretagne,societe

31 Août 2018, 11:16am

Publié par hugo

 De plus en plus de familles monoparentales en Bretagne
 
Dans huit cas sur dix, les familles monoparentales bretonnes sont composées d’une mère avec son ou ses enfant(s). / © PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP
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En l'espace de 15 ans, entre 1999 et 2014, le nombre de familles monoparentales en Bretagne a augmenté de 55% selon l'étude publiée ce jeudi par l'Insee.
Par Lucas Hobé Publié le 26/04/2018 à 15:55 Mis à jour le 26/04/2018 à 16:12
Les chiffres publiés dans l'étude de l'Insee montrent l'accroissement assez fulgurant de la monoparentalité en Bretagne ces dernières années. Sur les 428 000 ménages bretons qui avaient un enfant de moins de 25 ans en 2014, 83 500 étaient des familles monoparentales. Soit 30 000 de plus qu'en 1999 !
Dans son étude, l'Insee révèle que l'augmentation de la monoparentalité dans la région (+55%) est plus importante que la moyenne nationale (+46%).
Ce phénomène s'explique notamment par la séparation des couples (82% des cas), la naissance d’un enfant chez une personne vivant seule (13%) et enfin le décès (5%).
Des familles avec une mère et ses enfants dans 8 cas sur 10
Dans la grande majorité des cas en Bretagne, les familles monoparentales suivent le modèle d'une mère qui s'occupe de ses enfants (81% des cas).
Mais la tendance est à la hausse concernant les pères vivant seuls avec un ou des enfants. En 15 ans, ce nombre de cas de figure a plus que doublé dans la région, en passant de 7 300 en 1999 à 15 800 en 2014. Selon l'Insee, l'évolution du cadre législatif est le principal facteur expliquant ce changement.
Les cadres de plus en plus concernés
Le niveau de diplômes des parents isolés a, lui aussi, clairement évolué entre 1999 et 2014 en Bretagne. Si la part d'employés (-3,6%) et d'inactifs (-2,6%) a significativement diminué en l'espace de 15 ans, ce n'est pas le cas des cadres et professions intermédiaires.
Ces derniers représentent désormais près d'un tiers des parents isolés de la région (30%), alors qu'ils constituaient moins d'un quart des cas en 1999.

Infogram
L’âge moyen des parents à la tête d’une famille monoparentale en Bretagne a également progressé de deux ans entre 1999 et 2014, pour atteindre 43,8 ans. Le vieillissement de la population, le recul de l’âge au premier enfant et de l’âge des premières séparations vont dans le sens d’une survenue plus tardive de la monoparentalité dans le cycle de vie.
D'après l'étude de l'Insee, les familles monoparentales bretonnes peuvent être regroupées en trois grands groupes qui s'éloignent de la représentation commune :
32 000 familles correspondent plutôt à l'image d'une mère avec ses enfants, qui travaille comme employée.
20 400 familles pour lesquelles le parent est davantage à l'écart de l'emploi, plus jeune et moins diplômé.
31 100 familles ont des conditions de vie se rapprochant de celles des couples avec des enfants.
 
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/plus-plus-familles-monoparentales-bretagne-1465681.html

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“Sexclus”. Handicap, sexualité et accessibilité,handicap,sexes,

31 Août 2018, 11:13am

Publié par hugo

 “Sexclus”. Handicap, sexualité et accessibilité
 
© Philippine Boutin (LISAA Rennes)
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L’accès à la sexualité est parfois difficile pour les personnes en situation de handicap. Il faut s’adapter et surtout réussir à communiquer. Certains se battent pour que l’accompagnement sexuel soit reconnu. D’autres prônent des formations pour que la parole se libère.
Par Thierry Peigné Publié le 03/04/2018 à 19:38 Mis à jour le 05/04/2018 à 16:17
Bruno a cinquante-neuf ans, cela fait maintenant huit ans qu'il est en fauteuil roulant. Un groupe électrogène lui est tombé sur le dos. Alors il connaît "l’avant et l’après fauteuil". Quand il a compris qu’il ne pourrait plus marcher, il ne s’est pas posé la question du sexe, "parce qu’handicap est égal à célibat dans la tête de tous les gens".
Trop souvent pensé comme asexué, le corps handicapé obéit pourtant aux mêmes besoins, envies, et rêves que celui des personnes valides. En revanche, il est soumis à plus de douleurs, une sensibilité différente. Chaque vécu est unique. Dans son fauteuil, Yvon se sent seul. Il a connu l’amour, et aujourd’hui, il rêve de sentir à nouveau un corps contre le sien.
 
"En fait, il y a une négation de la sexualité des personnes en situation de handicap", explique Michaël Jérémiasz, ancien joueur de tennis paralympique. Même quand le corps défaille, quand l'esprit est fragile, le désir est toujours présent. Difficile pour les personnes dites "valides" ou "ordinaires" de l'accepter. Alors, la sexualité pose des questions.
Lisez la suite de notre enquête sur sexclus.fr, le weddocumentaire des étudiants du Master journalisme de Sciences Po Rennes. Trois mois d'enquête auprès de personnes handicapées, de patients d'hôpital psychiatrique, de résidents d'Ehpad, de prisonniers et de sans-abri pour lesquels la sexualité est empêchée.
Rentrez dans le quotidien des exclus du sexe. Cliquez sur la photo ci-dessus. (Navigation optimale sous Google chrome).
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https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sexclus-handicap-sexualite-accessibilite-1452367.html

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