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Congé menstruel : le Sénat s’oppose aux arrêts de travail en cas de règles douloureuses

18 Février 2024, 10:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Une femme souffrant de crampes menstruelles se masse le bas-ventre.
SOCIÉTÉ
Congé menstruel : le Sénat s’oppose aux arrêts de travail en cas de règles douloureuses
Christelle Murhula
 Publié le 16 février 2024 à 12h10
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
La proposition de loi socialiste, qui prévoyait la création d’un congé menstruel permettant aux femmes de prendre jusqu’à 13 jours de congé menstruel par an, a été retoquée par les sénateurs.
Elle était un espoir pour de nombreuses personnes. Ce jeudi 15 février, le Sénat examinait une proposition de loi de la sénatrice socialiste Hélène Conway-Mouret, pour instaurer un congé menstruel pour les femmes souffrant de dysménorrhées, des douleurs liées aux règles.

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Cette loi prévoyait la création d’un arrêt de travail spécifique permettant aux femmes de s’arrêter deux jours par mois et treize jours par an maximum. Le texte prévoyait aussi de supprimer le délai de carence, garantissant une indemnisation par la Sécurité sociale dès le premier jour, mais aussi a possibilité pour les salariées de mettre en place un système adapté de télétravail.

Rejeté par 206 voix contre 117
Mais le texte a été rejeté par 206 voix contre 117 au Sénat, dominé par la droite. En cause, plusieurs craintes de la part des sénateurs comme Béatrice Gosselin, qui évoque « des effets secondaires non désirés » de cette proposition de loi, évoquant l’atteinte à « l’intimité de la personne » ou encore son coût pour la Sécurité sociale.

Des craintes partagées par Frédéric Valletoux, nouveau ministre délégué à la Santé, notamment sur la « préservation de la confidentialité » et sur les « risques de discrimination à l’embauche », a-t-il rapporté à l’Agence France Presse.

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Pour Hélène Conway-Mouret cette loi allait plutôt permettre « lever cette discrimination » : « Tous les patrons avec qui j’ai pu échanger me disent qu’au contraire, cet arrêt de travail est attractif pour les femmes. »

Une autre proposition de loi déposée à l’Assemblée Nationale
À l’issue du vote, Hélène Conway-Mouret a salué la tenue d’un débat qui « a pu mettre sur la place publique un sujet resté invisible ». Pour elle, la proposition de loi aurait pu « améliorer l’égalité des chances », les douleurs liées aux règles étant « handicapantes » dans le milieu professionnel. « Les femmes sont pénalisées, on les invite à invisibiliser leurs douleurs », déplore la sénatrice.

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Mais le combat législatif est loin d’être terminé. Plusieurs députés sociales et de la Nupes ont déposé un autre texte à l’Assemblée Nationale. « À eux maintenant de travailler pour qu’il arrive au Sénat », a déclaré Hélène Conway-Mouret.

En réalité, le congé menstruel s’installe doucement en France, via des entreprises et administrations qui l’ont déjà mis en place sous certaines conditions, comme la municipalité de Saint-Ouen, ou encore plus récemment le département de Seine-Saint-Denis.

Selon un sondage Ifop, 66 % des Françaises sont favorables à l’instauration d’un congé menstruel.

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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https://www.madmoizelle.com/conge-menstruel-le-senat-soppose-aux-arrets-de-travail-en-cas-de-regles-douloureuses-1623179

JE NE  COMPREND PAS  POURQUOI L ASSEMBLEE NATIONALE  A REFUSE   CELA  ?????   donner  des droits  a des femmes  qui ont des regles  douleureuse et donc leur donner  24 H  48 H   DE PLUS  C EST  GRAVE  ????? 

JE NE COMPREND   PAS ????????

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Gérard Depardieu : ce que l’on sait de la nouvelle plainte qui vise l’acteur

18 Février 2024, 10:21am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 
SOCIÉTÉ
Gérard Depardieu : ce que l’on sait de la nouvelle plainte qui vise l’acteur
Christelle Murhula
 Publié le 16 février 2024 à 09h41
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Une quatrième femme a déposé plainte contre l’acteur français qu’elle accuse d’agressions sexuelles lors d’un tournage en 2014 dans le Maine-et-Loire. 
Une nouvelle accusation contre Gérard Depardieu. Le 9 janvier dernier, une femme a dépensé plainte contre l’acteur pour « agression sexuelle sur une personne vulnérable par personne abusant de l’autorité de sa fonction », a révélé l’Agence France Presse jeudi 15 février.

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« Hurle ! Ça va les faire jouir en bas »
Les faits se seraient déroulés en mars 2014, lors du tournage de Le Magicien et les Siamois, à Doué-en-Anjou, dans le Maine-et-Loire, ainsi qu’à Paris, au domicile de l’acteur, selon la plainte lue par le journal Le Courrier de l’Ouest. La victime présumée, qui souhaite rester anonyme, âgée de 24 ans à l’époque, était assistante. Elle dénonce notamment des « paluches partout sur (son) corps » et les « mots indécents » de l’acteur sur le plateau.

Ce dernier lui aurait touché les fesses et adressé des propos obscènes dès leur première rencontre, chez lui, dans son hôtel particulier à Paris, dans le cadre de la préparation du tournage : « Je l’entends derrière moi, en train de me suivre dans l’escalier tout en grognant une nouvelle fois. Arrivée en haut, je lui ai demandé des informations. J’ouvre un placard et il me pousse dedans en me prenant les fesses et en criant : Hurle ! Hurle ! Ça va les faire jouir en bas », raconte-t-elle au journal.

Lors du premier jour du tournage, le 29 mars 2014 à Doué-la-Fontaine, il aurait renouvelé ces agressions sur les parties intimes de la jeune femme et aurait formulé des propositions sexuelles à maintes reprises.Plusieurs témoins ont confirmé sa version des faits auprès du Courrier de l’Ouest. Le producteur du film, Jean-Maurice Belayche, nie avoir observé tout comportement déplacé.

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

À lire aussi : « Ma signature était un autre viol » : soutien de Gérard Depardieu, l’acteur et réalisateur Jacques Weber se rétracte

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Une plainte déposée après la publication de la tribune de soutien
Elle a beau avoir gardé le silence pendant dix ans, plusieurs événements l’ont poussée à porter plainte. D’abord,  l’enquête de Mediapart, publiée en avril 2023, dans laquelle treize femmes accusent l’acteur de violences sexuelles et sexistes, dans laquelle elle s’est reconnue dans certains témoignages. Ensuite, la diffusion de « Complément d’enquête » en décembre 2023, sur France 2, devant lequel la victime présumée a senti une « rage » l’envahir.

C’est la tribune de soutien « N’effacez pas Gérard Depardieu », parue dans le Figaro le 25 décembre qui l’a poussée définitivement à franchir la porte d’un commissariat du XIXe arrondissement à Paris le 9 janvier dernier.  « J’ai dit stop ! Ça suffit », rapporte-t-elle au Courrier de l’Ouest.

Gérard Depardieu nie ces nouvelles accusations. Mis en cause pour des faits de violences sexuelles et sexistes par seize femmes dans Mediapart, l’acteur de 75 ans est mis en examen depuis 2020 pour viols, suite à une plainte déposée par la comédienne Charlotte Arnould. La plainte de la comédienne Hélène Darras, qui l’accusait de l’avoir agressée sexuellement lors d’un tournage de film en 2007, a été classée sans suite en décembre dernier pour prescription. Le même mois, la journaliste et écrivaine espagnole Ruth Baza a elle aussi déposé plainte en Espagne contre l’acteur pour viol pour des faits remontant à 1995 à Paris.

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.


https://www.madmoizelle.com/gerard-depardieu-vise-par-une-nouvelle-plainte-pour-agression-sexuelle-1623153

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En Russie, l’Église orthodoxe veut interdire la Saint-Valentin

17 Février 2024, 05:20am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 En Russie, l’Église orthodoxe veut interdire la Saint-Valentin
Christelle Murhula
 Publié le 14 février 2024 à 13h13
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS MONDIALES
Jugée « trop occidentale », la Saint-Valentin est désormais dans le collimateur de l’église et du pouvoir russes, qui demandent son interdiction.
Trop « décadente » la Saint-Valentin ? C’est en tout cas l’avis de l’Église orthodoxe russe. Puisqu’elle a officiellement réprouvé la fête des amoureux, qui a été introduite récemment en Russie, après la fin de l’URSS, au début des années 2000 rapporte franceinfo.

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À lire aussi : Hailey Baldwin & Justin Bieber, Zoë Kravitz & Channing Tatum… Pourquoi les couples « mal assortis » en apparence peuvent fasciner

Selon l’Église, la Saint-Valentin est une « propagande » de « l’idéologie LGBT »
En effet, la Saint-Valentin est jugée trop occidentale, et porterait trop des valeurs de l’amour libre. À tel point que la Russie a créé sa propre fête, la journée de la famille de l’amour et de la fidélité, qui a lieu le 8 juillet.

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

À lire aussi : Le mari de Simone Biles estime être le vrai « trophée » du couple, ce qui est une sacrée blague en soi…

Mais alors que le pays est de plus en plus conservateur, le 16e patriarche de l’Église orthodoxe russe Kirill demande maintenant son interdiction. « Dieu merci, la propagande et l’idéologie LGBT ont été interdites par la loi dans notre pays, se félicite-t-il. Cependant, il est important d’aller plus loin », a-t-il déclaré.

À lire aussi : Le créateur de Jacquemus envoie les homophobes se rhabiller ailleurs que chez lui

Mais il n’y a pas que l’Église qui demande son interdiction. Un député de la Douma a également demandé que l’évocation de la Saint-Valentin soit interdite dans les écoles et les administrations. Résultat, si la Saint-Valentin est toujours fêtée en Russie, elle l’est assez discrètement, les restaurants ou encore magasins évitant d’écrire « Saint-Valentin » sur leurs vitrines, rapporte encore franceinfo.

Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.


https://www.madmoizelle.com/en-russie-leglise-orthodoxe-veut-interdire-la-saint-valentin-1622461

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« Les vendeuses dans l’habillement sont déshumanisées » : interview d’une syndicaliste sur l’effondrement de la mode milieu de gamme

17 Février 2024, 04:28am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 « Les vendeuses dans l’habillement sont déshumanisées » : interview d’une syndicaliste sur l’effondrement de la mode milieu de gamme
Anthony Vincent
 Publié le 13 février 2024 à 15h15
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MADMOIZELLE  LIFESTYLE  MODE  ACTUALITÉ MODE
La faillite de la mode milieu de gamme qui s’accélère en France affecte le travail de beaucoup de femmes, parfois peu qualifiées, dans une indifférence teintée de sexisme, de mépris de classe, et de procès en superficialité, comme nous l’explique Véronique Revillod, secrétaire générale de la fédération des services de la CFDT.
L’effondrement de la mode milieu de gamme s’accélère en France : on observe 37 000 suppressions d’emploi ces dix dernières années, dont 4000 rien qu’en 2023. Pour mieux comprendre cette faillite qui ampute surtout la carrière de femmes, Madmoizelle a posé quelques questions à Véronique Revillod, secrétaire générale de la fédération des services de la CFDT (Confédération française démocratique du travail, le premier syndicat français), qui s’occupe donc du secteur de l’habillement, mais aussi de la grande distribution, dont alimentaire, de l’hôtellerie, de la restauration ou encore des services à la personne.

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Interview de Véronique Revillod, secrétaire générale à la fédération des services CFDT
Interview de Véronique Revillod, secrétaire générale à la fédération des services CFDT // Source : DR
Avez-vous vu venir l’effondrement du secteur de l’habillement milieu de gamme en France ?
Oui, hélas, c’est une filière qui soufre depuis très longtemps. Depuis des années, on voit parfois des marques qui enchaînent plus d’une dizaine de PSE (NDLR : Plan de sauvegarde de l’emploi : Licenciement économique), comme Pimkie, par exemple. Beaucoup d’enseignes ont disparu après avoir connu une agonie longue et douloureuse, comme Camaïeu.

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Le pire, c’est lorsque le grand public entend aux informations qu’une enseigne subit un redressement judiciaire, voire une liquidation : certaines personnes foncent alors en boutique demander aux vendeuses quand les prix seront cassés avant la fermeture définitive, sans égard pour ces personnes qui vont peut-être bientôt se retrouver sans emploi. Cela montre bien que l’expérience magasin n’a pas disparu, on continue de se rendre en boutique, mais on a de moins en moins d’argent pour cela, et les personnes qui occupent ces emplois sont parfois déshumanisées, quand elles ne sont pas déjà remplacées par des machines.

Comment expliquez-vous cet effondrement du secteur de l’habillement en France ?
C’est multifactoriel. À commencer par le fait que beaucoup d’enseignes ont poussés sur le même segment du milieu de gamme. Or, on assiste à une grande polarisation, entre les vêtements très peu cher (le low cost) et l’ultra luxe. Et comme la pauvreté et les inégalités s’accentuent en France, beaucoup de Français·e·s se replient sur les vêtements vendus en grande surface. Si bien que les économistes estiment qu’il y a encore 30 % de boutiques en trop. Dans l’offre existante, beaucoup de collections veulent vendre des rêves qui ne correspondent pas à la réalité des Français·e·s : on trouve pléthore de chaussures à talons que de moins en moins de personnes portent, par exemple, mais très peu de vêtements grande taille alors que la population grossit, globalement. Il y a un trop grand écart entre ce qu’on veut/peut acheter et ce qu’on trouve vraiment en boutique.


Pourquoi l’effondrement de la mode milieu de gamme s’accélère en France ?
Cet effondrement va même encore s’accélérer car l’État ne fournit plus les aides comme durant le Covid. Or, les prix de l’immobilier et de l’énergie explosent. Beaucoup d’enseignes ont accumulé des difficulté de trésorerie, même avant le Covid. Mais les prêts garantis par l’État (PGE) au début de la pandémie ont suspendu artificiellement ces difficultés qui reprennent donc de plus bel aujourd’hui.

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Que deviennent les vendeurs et surtout les vendeuses qui se retrouvent ainsi sur le carreau ?
C’est un secteur qui n’investit pas assez dans la reconversion de ses vendeurs. Quand Jennyfer ferme, les vendeuses ne peuvent pas aller se reconvertir chez Dior par exemple. On se retrouve tout·e seul·e dans sa recherche d’emploi, sans possibilité de se reconvertir à moins de mobiliser son compte personnel de formation ou à ses frais. Beaucoup de personnes enchaînent les petits boulots de dépannage sans trouver de situation stable. On a plusieurs militant·e·s qui ont fait des tentatives de suicide par exemple.

Le dispositif Transco censé permettre de prendre en charge le temps que les personnes vont prendre pour se former à un nouveau métier, n’est pas mobilisé par le secteur textile [« Créé en janvier 2021, co-construit avec les partenaires sociaux, composé de deux volets (d’une part Transitions collectives – Transco et d’autre part Transco – Congé de mobilité), il permet aux employeurs d’anticiper les mutations économiques de leur secteur et d’accompagner leurs salariés dans une reconversion sereine, préparée et assumée vers un métier porteur dans leur bassin de vie », résume le ministère de l’Économie]. Transco permettrait de flécher les parcours, et se reconvertir de façon collective. 

La mode dite « premium » type Sandro, Maje, Claudie Pierlot, est-elle plus épargnée ?
Si elle semble épargnée, elle n’en est pas moins fragilisée. Par exemple, d’après un plan de sauvegarde de l’emploi présenté le 5 février 2024, IKKS envisage de fermer 77 boutiques et de supprimer 200 emplois prochainement. Ces enseignes dites « premium » sont des structures beaucoup plus petites : elles ont moins de boutiques, moins de masse salariales, donc quand elles réduisent la voilure, c’est moins impressionnant. Elles sont aussi plus digitalisées, et parfois même plus internationales, ce qui peut les aider à mieux se porter pour le moment.

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C’est un secteur où travaille beaucoup de femmes (si l’on prend Camaïeu par exemple, 93 % des personnes qui ont été licenciées sont des femmes). Pensez-vous que cela affete de manière sexiste le fait que son effondrement ne semble pas intéresser les politiques et le grand public ?
En effet, c’est une main d’œuvre en majorité féminine, très spécialisée et donc peut transposable, ou alors peu qualifiée. Le public et le politique on tendance à imaginer qu’elle pourait se repositionner sur d’autres métiers réputés féminin comme du service à la personne (garde d’enfant, EPHAD). Or, quand on aime vraiment son métier, on n’a pas forcément envie de faire totalement autre chose.

Ce qui limite aussi la prise en considération par les politiques, c’est le fait qu’il s’agisse certes de grands effectifs, mais éclatés sur le territoire. Et puis les politiques investissent beaucoup sur l’industrie, mais ne se préoccupent pas du secteur des services.

Enfin, trop de petits malins aiment racheter des enseignes en faillite dans l’espoir de bénéficier d’aides de l’État pour leur relance, ou de revendre plus cher que ce qu’ils ont acheté en ayant écrémé la masse salariale entre-temps. Cela donne la fausse impression que ces enseignes s’en sortent à chaque fois, qu’elles ressuscitent, alors qu’en réalité, elles ne sont presque plus du tout les mêmes.

Pensez-vous également que le fait qu’il s’agisse de mode, souvent perçu comme un sujet superficiel, affecte négativement la perception du problème, pourtant un enjeu de travail et de société ? 
À part le made in France et l’hyper luxe, ce secteur soufre d’une mauvaise image de superficialité, de frivolité, et de pollution. Alors qu’on ne peut le résumer qu’à ça. Il s’agit aussi d’un secteur créatif et qui touche à l’image des gens et leur estime d’eux-mêmes.

En vidéo Le JT Mode avec la créatrice Miss Boo & la cofondatrice de Yallä Store, Regina Daghman

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Par ailleurs, nn ne voit pas beaucoup de seniors travailler dans ces boutiques milieux de gamme car il s’agit de métiers beaucoup plus physiques qu’ils en ont l’air, avec beaucoup de pénibilité.

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Si beaucoup de femmes y travaillent, elles aussi ont le droit d’évoluer dans leur carrière. Au lieu d’exploiter une main d’œuvre peu qualifiée, on pourrait former ces personnes pour qu’elles acquièrent plus de compétences, comme du conseil en image, en matière, afin de proposer une expérience client plus riche et valorisante.

C’est l’occasion de réfléchir à ce qu’on veut faire du monde de la vente de demain. À ne pas vouloir investir sur ces métiers-là comme étant de véritables leviers de chiffre d’affaire, tout peut s’effondrer.

Qu’est-ce qui pourrait changer la donne pour faciliter les reconversions, à défaut de pouvoir arrêter cet effondrement qui s’accélère ?
Le dispositif Transco pourrait être davantage mobilisé. Il y a une mauvaise maîtrise de la part des managers du dispositif Transco. Ce sont plutôt les organisations syndicales qui sont motrices de ce genre de démarche. Donc c’est très important de se rapprocher des organisations syndicales avant que ce ne soit trop tard. Mobiliser le dispositif Transco peut être très vertueux car cela empêche les gens de passer par la case chômage.

Et bien avant cela, il faudrait plus d’accompagnements tout au long de la carrière, parce qu’il ne faut pas attendre un PSE pour s’en soucier.

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Sans être un exemple sur le plan écologique du tout, Zara recrute à tour de bras, en se positionnant sur le bon segment en terme de style et de prix, et en renouvelant constamment leurs collections sur des volumes importants. Ils travaillent beaucoup sur l’expérience client, et cela passe par rendre les conditions de travail de leurs vendeurs beaucoup plus confortables. Le sentiment d’appartenance et d’implication des équipes sur les résultats changent complètement la valeur. Les salarié·e·s y sont beaucoup plus fidèles. Résultat : Zara agrandit ses surfaces de vente.

Longtemps, les patrons d’enseignes en péril ont dit à leurs salarié·e·s qu’ils parviendraient à redresser la barre, entretenant le déni, jusqu’à ce que ça soit trop tard, laissant tout le monde dans une telle sidération que ça complique la reconversion. Quand une entreprise essaye de réussir son plan de sauvegarde, elle ne se préoccupe pas des transferts du personnel vers d’autres enseignes. C’est pour cela qu’il faut largement anticiper.

Quel est le message principal que vous souhaitez adresser au grand public au sujet de cet effondrement ?
Ayez des actes d’achat responsable. Acheter dans des marques françaises quand elles ne vont pas bien, c’est un acte militant. S’acheter trois fois moins de vêtements, et ce dans des enseignes qui ont pignon sur rue, cela sauve des emplois. Et cela fait tourner l’économie de toute la ville, plutôt que d’acheter en ligne auprès de sites qui ne paient même pas leurs impots ici. Il importe de mieux considérer les métiers de la vente qui comptent dans la cohésion sociale, dans l’estime de soi, qui n’a rien de superficiel.

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Et quel serait votre message principal pour les politiques ?
Aux politiques, je dirais qu’il faut qu’on discute encore plus. Et je les inviterai à rencontrer tout le secteur, pas juste les patrons. Il ne faut pas cantonner le dialogue syndical au dialogue social

Quant aux salarié·e·s sur la sellette ?
Je les invite à se renseigner au maximum auprès des organisations syndicales car elles ont plein d’infos sur les secteurs. Mais je comprends que ça puisse paraître difficile : c’est compliqué de se syndiquer puisque c’est éclaté sur le territoire, et comme c’est peu syndiqué, ça fait aussi des enseignes plus faciles à démanteler. 

Il ne faut pas venir nous chercher que quand ça ne va pas.

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« Les vendeuses dans l’habillement sont déshumanisées » : interview d’une syndicaliste sur l’effondrement de la mode milieu de gamme
Anthony Vincent
 Une vendeuse en train de vendre un haut blanc en dentelle à une cliente dans une boutique de vêtements // Source : filadendron de Getty Images Signature
ACTUALITÉ MODE
« Les vendeuses dans l’habillement sont déshumanisées » : interview d’une syndicaliste sur l’effondrement de la mode milieu de gamme
Anthony Vincent
 Publié le 13 février 2024 à 15h15
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MADMOIZELLE  LIFESTYLE  MODE  ACTUALITÉ MODE
La faillite de la mode milieu de gamme qui s’accélère en France affecte le travail de beaucoup de femmes, parfois peu qualifiées, dans une indifférence teintée de sexisme, de mépris de classe, et de procès en superficialité, comme nous l’explique Véronique Revillod, secrétaire générale de la fédération des services de la CFDT.
L’effondrement de la mode milieu de gamme s’accélère en France : on observe 37 000 suppressions d’emploi ces dix dernières années, dont 4000 rien qu’en 2023. Pour mieux comprendre cette faillite qui ampute surtout la carrière de femmes, Madmoizelle a posé quelques questions à Véronique Revillod, secrétaire générale de la fédération des services de la CFDT (Confédération française démocratique du travail, le premier syndicat français), qui s’occupe donc du secteur de l’habillement, mais aussi de la grande distribution, dont alimentaire, de l’hôtellerie, de la restauration ou encore des services à la personne.

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Interview de Véronique Revillod, secrétaire générale à la fédération des services CFDT
Interview de Véronique Revillod, secrétaire générale à la fédération des services CFDT // Source : DR
Avez-vous vu venir l’effondrement du secteur de l’habillement milieu de gamme en France ?
Oui, hélas, c’est une filière qui soufre depuis très longtemps. Depuis des années, on voit parfois des marques qui enchaînent plus d’une dizaine de PSE (NDLR : Plan de sauvegarde de l’emploi : Licenciement économique), comme Pimkie, par exemple. Beaucoup d’enseignes ont disparu après avoir connu une agonie longue et douloureuse, comme Camaïeu.

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Le pire, c’est lorsque le grand public entend aux informations qu’une enseigne subit un redressement judiciaire, voire une liquidation : certaines personnes foncent alors en boutique demander aux vendeuses quand les prix seront cassés avant la fermeture définitive, sans égard pour ces personnes qui vont peut-être bientôt se retrouver sans emploi. Cela montre bien que l’expérience magasin n’a pas disparu, on continue de se rendre en boutique, mais on a de moins en moins d’argent pour cela, et les personnes qui occupent ces emplois sont parfois déshumanisées, quand elles ne sont pas déjà remplacées par des machines.

Comment expliquez-vous cet effondrement du secteur de l’habillement en France ?
C’est multifactoriel. À commencer par le fait que beaucoup d’enseignes ont poussés sur le même segment du milieu de gamme. Or, on assiste à une grande polarisation, entre les vêtements très peu cher (le low cost) et l’ultra luxe. Et comme la pauvreté et les inégalités s’accentuent en France, beaucoup de Français·e·s se replient sur les vêtements vendus en grande surface. Si bien que les économistes estiment qu’il y a encore 30 % de boutiques en trop. Dans l’offre existante, beaucoup de collections veulent vendre des rêves qui ne correspondent pas à la réalité des Français·e·s : on trouve pléthore de chaussures à talons que de moins en moins de personnes portent, par exemple, mais très peu de vêtements grande taille alors que la population grossit, globalement. Il y a un trop grand écart entre ce qu’on veut/peut acheter et ce qu’on trouve vraiment en boutique.


Pourquoi l’effondrement de la mode milieu de gamme s’accélère en France ?
Cet effondrement va même encore s’accélérer car l’État ne fournit plus les aides comme durant le Covid. Or, les prix de l’immobilier et de l’énergie explosent. Beaucoup d’enseignes ont accumulé des difficulté de trésorerie, même avant le Covid. Mais les prêts garantis par l’État (PGE) au début de la pandémie ont suspendu artificiellement ces difficultés qui reprennent donc de plus bel aujourd’hui.

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Que deviennent les vendeurs et surtout les vendeuses qui se retrouvent ainsi sur le carreau ?
C’est un secteur qui n’investit pas assez dans la reconversion de ses vendeurs. Quand Jennyfer ferme, les vendeuses ne peuvent pas aller se reconvertir chez Dior par exemple. On se retrouve tout·e seul·e dans sa recherche d’emploi, sans possibilité de se reconvertir à moins de mobiliser son compte personnel de formation ou à ses frais. Beaucoup de personnes enchaînent les petits boulots de dépannage sans trouver de situation stable. On a plusieurs militant·e·s qui ont fait des tentatives de suicide par exemple.

Le dispositif Transco censé permettre de prendre en charge le temps que les personnes vont prendre pour se former à un nouveau métier, n’est pas mobilisé par le secteur textile [« Créé en janvier 2021, co-construit avec les partenaires sociaux, composé de deux volets (d’une part Transitions collectives – Transco et d’autre part Transco – Congé de mobilité), il permet aux employeurs d’anticiper les mutations économiques de leur secteur et d’accompagner leurs salariés dans une reconversion sereine, préparée et assumée vers un métier porteur dans leur bassin de vie », résume le ministère de l’Économie]. Transco permettrait de flécher les parcours, et se reconvertir de façon collective. 

La mode dite « premium » type Sandro, Maje, Claudie Pierlot, est-elle plus épargnée ?
Si elle semble épargnée, elle n’en est pas moins fragilisée. Par exemple, d’après un plan de sauvegarde de l’emploi présenté le 5 février 2024, IKKS envisage de fermer 77 boutiques et de supprimer 200 emplois prochainement. Ces enseignes dites « premium » sont des structures beaucoup plus petites : elles ont moins de boutiques, moins de masse salariales, donc quand elles réduisent la voilure, c’est moins impressionnant. Elles sont aussi plus digitalisées, et parfois même plus internationales, ce qui peut les aider à mieux se porter pour le moment.

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C’est un secteur où travaille beaucoup de femmes (si l’on prend Camaïeu par exemple, 93 % des personnes qui ont été licenciées sont des femmes). Pensez-vous que cela affete de manière sexiste le fait que son effondrement ne semble pas intéresser les politiques et le grand public ?
En effet, c’est une main d’œuvre en majorité féminine, très spécialisée et donc peut transposable, ou alors peu qualifiée. Le public et le politique on tendance à imaginer qu’elle pourait se repositionner sur d’autres métiers réputés féminin comme du service à la personne (garde d’enfant, EPHAD). Or, quand on aime vraiment son métier, on n’a pas forcément envie de faire totalement autre chose.

Ce qui limite aussi la prise en considération par les politiques, c’est le fait qu’il s’agisse certes de grands effectifs, mais éclatés sur le territoire. Et puis les politiques investissent beaucoup sur l’industrie, mais ne se préoccupent pas du secteur des services.

Enfin, trop de petits malins aiment racheter des enseignes en faillite dans l’espoir de bénéficier d’aides de l’État pour leur relance, ou de revendre plus cher que ce qu’ils ont acheté en ayant écrémé la masse salariale entre-temps. Cela donne la fausse impression que ces enseignes s’en sortent à chaque fois, qu’elles ressuscitent, alors qu’en réalité, elles ne sont presque plus du tout les mêmes.

Pensez-vous également que le fait qu’il s’agisse de mode, souvent perçu comme un sujet superficiel, affecte négativement la perception du problème, pourtant un enjeu de travail et de société ? 
À part le made in France et l’hyper luxe, ce secteur soufre d’une mauvaise image de superficialité, de frivolité, et de pollution. Alors qu’on ne peut le résumer qu’à ça. Il s’agit aussi d’un secteur créatif et qui touche à l’image des gens et leur estime d’eux-mêmes.

En vidéo Le JT Mode avec la créatrice Miss Boo & la cofondatrice de Yallä Store, Regina Daghman

Par ailleurs, nn ne voit pas beaucoup de seniors travailler dans ces boutiques milieux de gamme car il s’agit de métiers beaucoup plus physiques qu’ils en ont l’air, avec beaucoup de pénibilité.

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Si beaucoup de femmes y travaillent, elles aussi ont le droit d’évoluer dans leur carrière. Au lieu d’exploiter une main d’œuvre peu qualifiée, on pourrait former ces personnes pour qu’elles acquièrent plus de compétences, comme du conseil en image, en matière, afin de proposer une expérience client plus riche et valorisante.

C’est l’occasion de réfléchir à ce qu’on veut faire du monde de la vente de demain. À ne pas vouloir investir sur ces métiers-là comme étant de véritables leviers de chiffre d’affaire, tout peut s’effondrer.

Qu’est-ce qui pourrait changer la donne pour faciliter les reconversions, à défaut de pouvoir arrêter cet effondrement qui s’accélère ?
Le dispositif Transco pourrait être davantage mobilisé. Il y a une mauvaise maîtrise de la part des managers du dispositif Transco. Ce sont plutôt les organisations syndicales qui sont motrices de ce genre de démarche. Donc c’est très important de se rapprocher des organisations syndicales avant que ce ne soit trop tard. Mobiliser le dispositif Transco peut être très vertueux car cela empêche les gens de passer par la case chômage.

Et bien avant cela, il faudrait plus d’accompagnements tout au long de la carrière, parce qu’il ne faut pas attendre un PSE pour s’en soucier.

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Sans être un exemple sur le plan écologique du tout, Zara recrute à tour de bras, en se positionnant sur le bon segment en terme de style et de prix, et en renouvelant constamment leurs collections sur des volumes importants. Ils travaillent beaucoup sur l’expérience client, et cela passe par rendre les conditions de travail de leurs vendeurs beaucoup plus confortables. Le sentiment d’appartenance et d’implication des équipes sur les résultats changent complètement la valeur. Les salarié·e·s y sont beaucoup plus fidèles. Résultat : Zara agrandit ses surfaces de vente.

Longtemps, les patrons d’enseignes en péril ont dit à leurs salarié·e·s qu’ils parviendraient à redresser la barre, entretenant le déni, jusqu’à ce que ça soit trop tard, laissant tout le monde dans une telle sidération que ça complique la reconversion. Quand une entreprise essaye de réussir son plan de sauvegarde, elle ne se préoccupe pas des transferts du personnel vers d’autres enseignes. C’est pour cela qu’il faut largement anticiper.

Quel est le message principal que vous souhaitez adresser au grand public au sujet de cet effondrement ?
Ayez des actes d’achat responsable. Acheter dans des marques françaises quand elles ne vont pas bien, c’est un acte militant. S’acheter trois fois moins de vêtements, et ce dans des enseignes qui ont pignon sur rue, cela sauve des emplois. Et cela fait tourner l’économie de toute la ville, plutôt que d’acheter en ligne auprès de sites qui ne paient même pas leurs impots ici. Il importe de mieux considérer les métiers de la vente qui comptent dans la cohésion sociale, dans l’estime de soi, qui n’a rien de superficiel.

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Et quel serait votre message principal pour les politiques ?
Aux politiques, je dirais qu’il faut qu’on discute encore plus. Et je les inviterai à rencontrer tout le secteur, pas juste les patrons. Il ne faut pas cantonner le dialogue syndical au dialogue social

Quant aux salarié·e·s sur la sellette ?
Je les invite à se renseigner au maximum auprès des organisations syndicales car elles ont plein d’infos sur les secteurs. Mais je comprends que ça puisse paraître difficile : c’est compliqué de se syndiquer puisque c’est éclaté sur le territoire, et comme c’est peu syndiqué, ça fait aussi des enseignes plus faciles à démanteler. 

Il ne faut pas venir nous chercher que quand ça ne va pas.


https://www.madmoizelle.com/les-vendeuses-dans-lhabillement-sont-deshumanisees-interview-dune-syndicaliste-sur-leffondrement-de-la-mode-milieu-de-gamme-1622027

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3 bonnes raisons de découvrir les Vulves Assassines

8 Février 2024, 03:45am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 3 bonnes raisons de découvrir les Vulves Assassines
Elisa Covo
 Mis à jour le 07 février 2024 à 07h48
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MADMOIZELLE  CULTURE  MUSIQUE
Le groupe de punk féministe est devenu, en 10 ans, une référence incontournable des luttes sociales. Si vous ne connaissez pas encore leur travail jouissif et (très) vitaminé, voici quelques arguments pour vous convaincre.
Comment définir ces électrons libres ? Trio « electro ponk féministe, en français, avec du rap de l’espace », pour reprendre leurs mots, les Vulves Assassines sont nées en 2013 et comptent deux albums à leur actif : Godzilla 3000 (2019) et Das Kapital (2022). Si vous aimez la fête, la musique et l’insurrection, vous allez adorer les Vulves Assassines. La preuve par trois.

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Parce qu’elles envoient bouler le patriarcat (et toutes les injustices qui nous mettent en colère !)
« Les Vulves assassines, ça hurle, ça rappe, ça pue et ça laisse Booba sur le bord de la route comme un enfant de chœur paumé. Les Vulves assassines, c’est aussi l’espoir d’un monde meilleur, plus juste, un monde où Pierre Gattaz élèverait tranquillement des chèvres dans le Larzac au lieu de nous pourrir la vie » peut-on lire sur leur site. Le projet est clair.

Avec des chansons festives et révoltées comme « La Bagarre », « Das Kapital » ou « La retraite », les Vulves Assassines envoient valser les injonctions et les injustices dans leurs textes tantôt percutants tantôt succincts, toujours remplis d’humour incisif et d’engagement sincère.


Parce que l’ambiance de leurs concerts est électrique
Si elles ne seront peut-être pas la première chose que vous écoutez le matin en allant bosser (encore que, chacun•e fait ce qu’iel veut !), les Vulves Assassines sont, sur scène, un moment à vivre au moins une fois dans sa vie. Chaque concert est une expérience en soi, un moment de cohésion puissant, de pogos endiablés et de lâcher prise libérateur. La danse est un outil de résistance salvateur, et le groupe l’a bien compris : sur scène, rien ne les arrête, et la foule les suit sans hésiter.

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En vidéo Les memes préférés de Clara et Djebril #shorts #madmoizelle #staracademy #starac

Des lives cathartiques pour se défouler, pour se retrouver, pour lutter ensemble.


Parce que chacune de leurs chansons est un hymne à part entière
Grandes habituées des manifestations, les Vulves Assassines ont joué dans les plus grands rassemblements sociaux de ces dernières années comme à Nuit Debout ou à la ZAD de Notre-Dame des Landes…

C’est donc tout naturellement que leurs morceaux deviennent de véritables hymnes. Si vous avez récemment entonné « La retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder » (réécriture punk du slogan scandé contre le Plan Juppé en 1995), alors vous connaissez déjà leur travail, devenu viral.


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Crédit photo de la une : Selbymay

3 bonnes raisons de découvrir les Vulves Assassines - Madmoizelle

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Soupçonné de tentative de viol, le champion de handball Benoît Kounkoud placé en garde à vue

8 Février 2024, 02:00am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Benoit Kounkoud // Source : Capture écran YouTube
ACTUALITÉS FRANCE
Soupçonné de tentative de viol, le champion de handball Benoît Kounkoud placé en garde à vue
Christelle Murhula
 Publié le 31 janvier 2024 à 15h00
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Le handballeur français Benoît Kounkoud, tout juste sacré champion d’Europe, est soupçonné d’avoir tenté de violer une jeune femme dans une boîte parisienne mardi 30 janvier.
Dans la nuit de lundi 29 au mardi 30 janvier, le handballeur français Benoît Kounkoud a été arrêté. Il est soupçonné de tentative de viol sur une jeune femme dans une boîte de nuit près des Champs-Élysées à Paris, a révélé RMC. Une enquête a été ouverte.

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La Fédération Française de Handball réaffirme son « son soutien à toutes les victimes de violences »
Les faits auraient eu lieu ce mardi, vers 4h30 du matin. Alors qu’avec son équipe, sacrée championne d’Europe dimanche 28 janvier, Benoît Kounkoud célèbre encore son titre, le joueur de 26 ans aurait baissé son pantalon et tenté de violer une jeune femme. Averti, un vigile de l’établissement l’a maintenu sur place, jusqu’à l’arrivée des policiers de la BAC de nuit. Il a ensuite été interpellé.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Benoît Kounkoud, qui était ivre, a d’abord été placé en dégrisement, puis en garde à vue pour être interrogé. Selon des informations de l’AFP, confirmées par le parquet de Paris, la présumée victime est « née en 2003 ».

De son côté, la Fédération Française de Handball n’a pas souhaité commenté l’affaire et « reste attentive aux suites qui seront données par les autorités judiciaires », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle « réaffirme sa détermination à lutter contre toute forme de violence, (…) condamne sévèrement de tels faits, lorsqu’ils sont établis et quelle que soit la personne mise en cause (…) », tout en renouvelant « son soutien à toutes les victimes de violences ».

Découvrez le BookClub, l’émission de Madmoizelle qui questionne la société à travers les livres, en compagnie de ceux et celles qui les font.

Crédit photo de la une : Capture écran YouTube


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Source : Scopio Images / Canva SANTÉ « Réarmement démographique » : 3,3 millions de Français sont concernés par l’infertilité

29 Janvier 2024, 06:42am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source : Scopio Images / Canva
SANTÉ
« Réarmement démographique » : 3,3 millions de Français sont concernés par l’infertilité
Christelle Murhula
 Publié le 25 janvier 2024 à 14h14
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ
Si Emmanuel Macron préconise un « réarmement démographique » afin de palier la baisse de la natalité en France, la réalité est plus complexe. De nombreux Français·e·s sont touché·e·s par l’infertilité, notamment à cause de la mauvaise prise en charge de certaines maladies, dites « féminines ».
« La natalité baisse parce que l’infertilité progresse. [… ] Les mœurs changent, on fait des enfants de plus en plus tard, l’infertilité masculine comme féminine a beaucoup progressé ces dernières années et fait souffrir beaucoup de couples » C’est avec ce discours que le 14 janvier dernier, Emmanuel Macron a enclenché sa campagne de « réarmement démographique ». Un discours nataliste, dont les fondements cachent une vraie réalité médicale.

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À lire aussi : Réarmement démographique : « Ce discours nataliste fait écho à un imaginaire très ancré à l’extrême droite »

Alors que le nombre de naissances est à son niveau le plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale, si les Français·e·s ont de moins en moins d’enfants, les causes médicales sont bien nombreuses. Et pour cause, selon une étude commandée par le gouvernement, et publiée en février 2022, 3,3 millions de Français·e·s sont stériles.

De nombreuses causes médicales à l’infertilité
Un chiffre colossal qui s’explique pour plusieurs raisons. Chez les femmes, cela est notamment dû aux maladies dites « féminines », encore trop peu, voire mal, prises en charge. Comme l’endométriose, dont les chiffres sont sous-évalués, ou encore le syndrome des ovaires polykystiques, dont il n’est plus à prouver que sa prise en charge médicale peut s’avérer sexiste.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Chez les hommes, aussi, l’infertilité est présente, bien qu’elle soit bien moins représentée. Il faut noter une baisse de la qualité du sperme, qui peut être partiellement liée à des facteurs environnementaux.

Et pour cause, dans une interview accordée à Ouest-France en mars 2022, le co-auteur de l’étude et chef du service biologie de la reproduction au CHU de Montpellier, Samir Hamamah, déclarait : « On est exposé sans le savoir à une centaine de molécules par jour. Les perturbateurs endocriniens sont responsables d’une baisse de notre fertilité. » Ainsi, de nombreux spécialistes préconisent une grande campagne de prévention sur l’infertilité et ses causes, comme le rapporte Le Parisien.

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Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.


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Selon le HCE, les hommes se sentiraient menacés par le féminisme (rien que ça)

25 Janvier 2024, 02:43am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-01-22T105711.943
SOCIÉTÉ
Selon le HCE, les hommes se sentiraient menacés par le féminisme (rien que ça)
Christelle Murhula
 Publié le 22 janvier 2024 à 10h57
  3
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
Ce lundi 22 janvier, le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a publié son sixième état des lieux du sexisme en France. Selon lui, il « reste prégnant » dans la société française.
Le sexisme est bel et bien toujours (très) présent dans la société française, comme le démontre le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) paru ce lundi 22 janvier. Selon ce sixième rapport, les idées machistes ne cessent de grimper, notamment chez les jeunes de moins de 35 ans, hommes comme femmes.

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Des hommes convaincus d’être victimes de sexisme
Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon de 3 500 personnes, un homme sur cinq de moins de 35 ans considère normal de gagner mieux sa vie qu’une femme à poste égal. Un sur trois estime qu’il est normal qu’une femme s’arrête de travailler pour s’occuper des enfants, alors qu’ils n’étaient qu’un sur quatre en 2023.

Les hommes se sentiraient menacés par le féminisme : plus de la moitié des 24-35 ans sont convaincus d’en être des victimes, puisque 59% sont persuadés qu’il n’est plus possible de séduire une femme sans être perçu comme sexiste. D’après 40% des 15-25 ans, il serait même de plus en plus difficile d’être un homme aujourd’hui. Globalement, les hommes de moins de 35 ans ont le sentiment d’être « moins bien traités dans la société actuelle en raison de leur sexe ». Rien que ça.

Le retour d’idées réactionnaires chez les femmes
Mais les idées réactionnaires sont également présentes chez les femmes de moins 35 ans. D’après le HCE, près de 60% d’entre elles pensent qu’une femme doit privilégier sa vie de famille à sa carrière.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Le rapport démontre aussi que l’assignation des femmes à la sphère domestique et au rôle maternel est en nette augmentation. Car 34% des jeunes femmes pensent « qu’il est normal qu’elles arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants ». Un chiffre en hausse de 7% par rapport à l’an dernier.

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Des stéréotypes de genre transmis par l’environnement familial
Selon le HCE, la persistance de ces idées sexistes, y compris chez les jeunes adultes, vient du fait que les stéréotypes de genre sont toujours très présents dans la famille et l’éducation donnée aux petites filles et aux petits garçons. Des stéréotypes alimentés par l’école, dans le monde du travail, mais également en ligne.

Les réseaux sociaux caisses de résonance des stéréotypes de genre
Le rapport décrit les réseaux sociaux comme YouTube, Instagram ou encore TikTok comme de « véritables caisses de résonance des stéréotypes de genre », le HCE ayant analysé « les 100 contenus les plus vus des principales plateformes ».

Sur Instagram, 68% d’entre eux « diffusent des stéréotypes de genre », un chiffre qui bondit à 88% sur YouTube. « Le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne » résume le HCE dans son rapport.

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MOI JE N AI PAS  PEUR DES FEMMES  ET  DU FEMINISME   j en fait partie  et  je suis  a  fond  dedans 

vive  @NOUSTOUTES  @OLF  osez le  feminisme   les  efrrontees  

#NOUSTOUTES   #OLF   #LESEFFRONTEES    

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Sébastien Garcin : « J’ai chaussé les lunettes du genre, et c’est impossible de les ôter » 1/2

31 Décembre 2023, 15:41pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

26 DÉCEMBRE 2023
France \ Société
Sébastien Garcin : « J’ai chaussé les lunettes du genre, et c’est impossible de les ôter » 1/2

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Ex-Chief Marketing and Data Officer de L’Oréal, Sébastien Garcin est cofondateur de l’entreprise digitale, YZR mais surtout un ardeur défenseur de l’égalité. Après un parcours dans la communication et le marketing, il prend conscience des revendications des femmes et publie, en 2017, Le sommet de la pyramide, déconstruction d’un homme blanc où il raconte le cheminement qui l’a amené à comprendre qu’il pouvait prendre une part active dans la construction d’une société plus inclusive. Aujourd’hui, Sébastien Garcin propose des conférences et des ateliers pour inciter les hommes à réfléchir sur leur conditionnement et leur manière d’appréhender leur genre.

Comment êtes-vous devenu féministe ?

J’ai découvert le féminisme grâce à un groupe féministe intersectionnel sur Facebook. J’y voyais les publications de femmes militantes très érudites qui témoignaient aussi des oppressions qu’elles pouvaient subir. C’était en 2013. Je me suis passionné pour cette “matière”. J’étais à la fois choqué de découvrir l’ampleur du problème et son côté systémique. Et puis en tant qu’homme blanc, cis, hétéro et bourgeois, je me suis vite rendu compte que j’étais au sommet de la pyramide des oppressions et donc au cœur du problème. J’ai découvert ces vérités qui étaient sous mes yeux et que je n’avais pas vues et j’ai éprouvé de la honte.

Cela m’a mené à une profonde introspection au cours de laquelle j’ai beaucoup interrogé mon identité, mon passé, mes comportements, mes automatismes, mes préjugés. Dans le même temps, j’ai lu de plus en plus, je suis allé à des conférences, j’ai écouté des podcasts. J’ai découvert une quantité impressionnante d’études et de chiffres. Le féminisme en tant que science sociale m’a passionné. J’ai aussi croisé des femmes, militantes, activistes, et je me suis rendu compte de la profondeur de leur introspection, de leur capacité à se remettre en cause dans tous les pans de leur vie et de leur perception du monde.

Je me suis aussi rendu compte que j’étais seul : dans les conférences, les rencontres les hommes étaient rares ou absents. Les seuls hommes qui intervenaient dans le débat étaient les masculinistes qui organisaient des raids sur des comptes ou des personnalités féministes.

C’est à ce moment qu’a déferlé la vague #metoo. Fort de ma culture féministe naissante, je n’ai pas été surpris. En revanche, la réaction des hommes a été une cruelle déception. A part « les classiques“, on ne peut plus draguer” et autres “pas tous les hommes” mes pairs faisaient la consternante démonstration de leur manque d’empathie et de leur incapacité à comprendre la réalité et la profondeur du problème.

Alors le 19 octobre 2017, j’ai publié sur Twitter et Facebook mon premier écrit “féministe” : “#balancetonporc et moi.

Ma première réaction de mec hétéro de base, c’est de me dire « moi cela ne me concerne pas parce que je suis gentil et je n’ai jamais harcelé quiconque« . Et d’ailleurs, ces derniers jours, les réseaux sociaux se retrouvent peuplés de mecs hyper cools et gentils qui n’ont jamais fait de mal à une meuf. Mais il y’a un truc qui ne tourne pas rond quand même. Il n’y a pas des centaines de milliers de porcs et tous les autres gentils.

Il y a un ventre mou.

Un ventre de mecs qui ont été un peu lourdauds, un peu égrillards, avec des regards un peu lourds, des commentaires un peu salaces. Un ventre mou de mecs qui se sont tus, qui ont ricané parce qu’ils étaient gênés, qui ont regardé ailleurs. Un ventre mou de collabos. Est-ce que chacun d’entre nous, nous qui ne faisons l’objet d’aucun de ces tweets courageux, nous les gentils, les bien élevés. Est-ce que nous sommes blancs comme neige ? Est-ce que nous sommes certains de n’avoir pas fait partie un jour de ce ventre mou ? Est-ce que nous sommes certains de n’avoir jamais été un collabo ?

Moi, non.”

Les réactions de mon entourage m’ont fait comprendre qu’il y avait un décalage immense entre les militantes féministes et les gars comme moi, fondé avant tout sur l’ignorance de ce que le féminisme pouvait nous apporter, en tant qu’humains. Il fallait faire un vrai travail de vulgarisation du féminisme et du genre à destination des hommes.

C’est pour cette raison que j’ai écrit Le Sommet de la pyramide, Déconstruction d’un homme blanc. Un petit livre qui se lit en moins d’une heure dans lequel je raconte mes prises de conscience dans les champs du sexisme, du racisme et de la transphobie.

Aujourd’hui, je continue mon éducation. Je lis Camille Froidevaux Metterie, Olivia Gazalé, Virginie Despentes, Léane Alestra, Lucile Peytavin. J’écoute Christelle Taraud, Juliette Roguet, Victoire Tuaillon, Rokhaya Diallo, Paul B Preciado, Francis Dupuis Deri. Je lis et je regarde plus d’oeuvres de femmes. Je suis devenu allergique au sexisme dans toutes ses expressions médiatiques ou culturelles.

J’ai chaussé les lunettes du genre, et c’est impossible de les ôter.

Propos recueillis par Laurence Dionigi  50-50 Magazine


https://www.50-50magazine.fr/2023/12/26/sebastien-garcin-jai-chausse-les-lunettes-du-genre-et-cest-impossible-de-les-oter-1-2/

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Le Vatican autorise la bénédiction hors liturgie des couples de même sexe

20 Décembre 2023, 03:49am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le Vatican autorise la bénédiction hors liturgie des couples de même sexe
Elisa Covo
 Publié le 19 décembre 2023 à 13h34

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS MONDIALES
Une bénédiction dont la forme ne sera pas « fixée rituellement par les autorités ecclésiales » précise le document publié par le Vatican.
C’est un changement de forme, mais pas de fond. Lundi 18 décembre, le Vatican a publié un document qui autorise la bénédiction des couples homosexuels et des couples « en situation irrégulière », une première pour l’Église Catholique. Cependant, il reste fermement opposé au mariage homosexuel

« Une forme qui ne doit pas être fixée rituellement »
Cette bénédiction « ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux », précise le document du dicastère pour la Doctrine de la foi, approuvé par le pape François. Comme le détaille Le Monde, « elle pourra avoir lieu lors de la visite d’un sanctuaire, d’une prière récitée en groupe ou lors d’un pèlerinage, mais pas lors d’une messe ».


En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Cette bénédiction spécifique prendra donc « une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage », abonde le document publié en plusieurs langues par le Vatican. Une rhétorique similaire à celle d’un avis rendu en octobre et validé par le Pape François, qui ne s’opposait pas au baptême des fidèles transgenres ou nés par GPA, tant que cela ne provoquait pas de « scandale » ou de « confusion ».

Malgré la non-reconnaissance du Saint-Siège, la bénédiction des couples de même sexe était toutefois déjà pratiquée jusqu’ici par certains prêtres, par exemple en Belgique et en Allemagne.

Comme le retrace l’AFP, c’est la première fois que l’Église ouvre la voie aussi clairement à la bénédiction des couples de même sexe, un sujet qui divise l’Église en raison d’une vive opposition de ses rangs conservateurs, notamment aux États-Unis. Même sans la reconnaissance du Pape, la bénédiction des couples de même sexe était toutefois déjà pratiquée par certains prêtres, notamment en Belgique et en Allemagne.

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