Intolérance au gluten (Maladie coeliaque)
L’intolérance au gluten, qu’est-ce que c’est?
Lamaladie coeliaqueest une maladie chronique de l’intestindéclenchée par la consommation de
gluten, un mélange de protéines contenues dans certainescéréales(blé, orge, seigle…). La maladie se manifeste principalement par
dessymptômes digestifs(diarrhée, douleurs,
ballonnements…).
Le nom de la maladie provient du greckoeliakos, « qui appartient aux intestins ». Elle est aussi appelée – le plus souvent -intolérance
au gluten, ou encoreentéropathie au gluten.
Chez les personnes atteintes, l’ingestion de gluten entraîne uneréaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle, qui crée uneinflammationet endommage la paroi intestinale. Plus précisément, ce sont les villosités intestinales qui
sont détruites. Ce sont de petites structures en forme de vague qui constituent les « replis » de l’intestin et qui permettent l’absorption de la majeure partie des nutriments, des
vitamines et des minéraux (voir le schéma ci-dessus).
Si l’inflammation persiste, l’intestinabîmé devient incapable d’absorber certains nutriments, vitamines et minéraux. Il peut s'ensuivre
unemalnutritionmalgré une alimentation normale.
D’autres symptômes d’intensité variable peuvent se manifester, comme unefatigue, unedépressionet desdouleurs aux articulations. Avec le temps,
des problèmes de santé plus graves peuvent apparaître.
Les personnes atteintes peuvent toutefois retrouver la santé en éliminant le gluten de leuralimentation.
Intolérance ou allergie?
Bien qu’on utilise souvent l’expression « intolérance au gluten », lamaladie
coeliaquen’est pas réellement une intolérance alimentaire puisqu’une réaction immunitaire est en cause. Ainsi, il s’agit plutôt d’une forme d’allergie au gluten.
Néanmoins, contrairement aux allergies classiques, la réaction anormale dusystème
immunitairese retourne également contre l’organisme en attaquant la paroi de l’intestin grêle. La maladie coeliaque est donc unemaladie
auto-immuneinduite par l’ingestion de gluten.
Causes
Les causes précises de l’intolérance au gluten sont inconnues, mais des facteurs environnementaux et génétiques sont impliqués. Ainsi,
l’intolérance au gluten a une composantehéréditaire. Lorsqu’un membre de la famille proche est atteint, la probabilité qu’on le soit aussi est
d’environ 10 %. Les chercheurs connaissent aujourd’hui les principaux gènes en cause, appelés gènes HLA de type DQ2 et DQ8. Ces gènes sont présents chez plus de 95 % des
malades.
Pour des raisons qu’on ignore encore, il y aurait une plus grandeperméabilité intestinalechez les personnes prédisposées à cette maladie. Cela
permettrait à une partie duglutende pénétrer dans la paroi de l’intestin grêle, déclenchant alors une réaction immunitaire.
Toutefois, la maladie n’apparaît pas chez toutes les personnes génétiquement prédisposées et d’autres éléments entrent en jeu, mais ils n’ont pas encore été cernés avec précision. Il semble que
desfacteurs environnementaux(infections intestinales, traumatisme, le stress engendré par une opération ou une grossesse...) puissent parfois
être responsables du déclenchement de la maladie.
Complications possibles
Si ladiète sans glutenn’est pas adoptée, l’intolérance au gluten, dans ses formes les plus graves, peut avoir plusieurs conséquences sur la
santé. Les complications les plus fréquentes sont liées à la mauvaise absorption des nutriments dans l’intestin :
-
Malnutrition, en raison de la malabsorption des nutriments dans l’intestin. La malnutrition entraîne une fatigue, un amaigrissement, une
faiblesse musculaire et de nombreuses carences.
-
Intolérance au lactose. En raison des dommages à la paroi intestinale, une intolérance au lactose peut survenir. Habituellement, elle
disparaît quelque temps après l’adoption d’une diète sans gluten.
-
Anémie. En raison de la mauvaise absorption dufer, les réserves en fer de l’organisme viennent à s’épuiser, causant uneanémie.
-
Ostéoporose. La mauvaise absorption ducalciumet de lavitamine Dentraîne une perte de densité osseuse pouvant mener à l’ostéoporose.
-
Calculs rénaux. Dans certains cas, la mauvaise absorption des nutriments dans l’intestin entraîne la présence anormale de certains déchets
dans le sang, dont l’oxalate. Tandis que celui-ci est normalement éliminé dans les selles, il se retrouve en quantité excessive dans le sang et dans les reins. Cela peut causer descalculs rénaux.
D’autres complications, qui ne sont pas liées à l’atteinte intestinale, peuvent survenir en cas d’intolérance au gluten, sans que le lien soit toujours bien compris :
-
Neuropathie (atteinte des nerfs). L’intolérance au gluten est parfois associée à une atteinte des nerfs, provoquant le plus souvent des
engourdissements dans les membres, voire des douleurs. Des migraines, des crises d’épilepsie ou d’autres troubles neurologiques sont parfois observés.
-
Infertilité. L’infertilité est plus fréquente parmi les personnes atteintes d’intolérance au gluten. Le risque serait accru d’environ
12 %. Lesfausses couchessont également plus fréquentes.
-
Arthrite. Une inflammation des articulations, responsable de douleurs, survient chez certaines personnes atteintes.
-
Dermatite herpétiforme. C’est une affection de la peau qui est associée à l’intolérance au gluten dans 15 % à 25 % des
cas11. Elle est caractérisée par des démangeaisons, une sensation de brûlure et
l’apparition de cloques rouges, surtout sur les coudes, les genoux et les fesses.
-
Certains types de cancer. La maladie est associée à un risque augmenté delymphomeintestinal, de cancer de l’intestin et d’autres types decancers, à long terme.
Prévalence
Les données concernant laprévalencefluctuent beaucoup, car le diagnostic de l’intolérance au glutenn’est pas simple. Les experts et les associations de malades estiment que de nombreuses personnes en sont atteintes sans le savoir, et
que la maladie est plus courante qu’on le croit1.
La fréquence de la maladie dépend des régions du globe et de l’origine ethnique. Les populations caucasiennes (Europe, Blancs d’Amérique du Nord, Australie) sont les plus touchées, la prévalence
oscillant entre 1 personne sur 100 et 1 personne sur 300 environ1,11. La maladie semble plus rare chez les personnes d’origine asiatique ou africaine.
Selon Santé Canada, 300 000 Canadiens pourraient être atteints d’intolérance au gluten, et de nombreux cas demeurent non diagnostiqués.
Diagnostic
Le diagnostic est souvent difficile et long à établir (12 ans en moyenne au Canada10), en raison de la grande variété desymptômeset du fait qu’ils ne soient pas du tout propres à cette maladie. Le médecin doit d’abord éliminer la possibilité qu’il s’agisse d’un problème
digestif plus fréquent (par exemple, unsyndrome de l’intestin irritable, une
intolérance alimentaire ou une maladie inflammatoire de l’intestin).
Le diagnostic plus spécifique se fait généralement en 3 étapes.
- La première est untest sanguinqui permet de détecter le taux de certains anticorps (anti-endomysium ou anti-transglutaminase tissulaire).
Leur présence en quantité élevée indique que le corps réagit de manière anormale au gluten. Ce test permet de connaître les personnes les plus susceptibles d’avoir la maladie, en particulier dans
les familles à risque.
- On procède ensuite à unprélèvement de tissus (biopsie) dans l’intestin grêle. Un mince tube flexible (un endoscope) est inséré par la
bouche jusqu’à l’intestin grêle. En cas d’intolérance au gluten, les villosités de l’intestin ne sont plus visibles, puisqu’elles ont été détruites totalement ou en partie par lesystème immunitaire.
- L’effet de ladiète sans glutenconfirme ou infirme le diagnostic.
Symptômes de l’intolérance au gluten
Lessymptômeset leurintensitévarient beaucoup d’une personne à l’autre. Chez certaines
personnes ayant un diagnostic positif pour cette maladie, aucun symptôme n’est perceptible. On parle alors demaladie coeliaque silencieuse.
De manière générale, les problèmes digestifs sont les plus fréquents, mais il arrive qu’ils soient absents. Voici quelques-uns des symptômes possibles.
Enfants
- Unediarrhéechronique alternant parfois avec uneconstipation.
- Des douleurs abdominales récurrentes.
- Des vomissements.
- Un retard de croissance ou une petite taille.
- Un retard de puberté.
- Uneanémie.
- Un manque d’appétit.
- Des changements d’humeur et une irritabilité.
- Une fatigue.
- Des anomalies de l’émail dentaire.
Adultes
- Une diarrhée chronique ou une constipation.
- Des douleurs abdominales, des gaz et des ballonnements.
- Une perte de poids.
- De la fatigue et une irritabilité.
- Une pâleur, en cas d’anémie.
- Un état dépressif.
- Des douleurs aux os et aux articulations
- Des crampes musculaires.
- Une infertilité ou une absence de menstruations.
- Des engourdissements ou desdouleurs neuropathiquesdans les membres.
- Des éruptions cutanées.
- Desaphtesou ulcères dans la bouche.
Personnes à risque d’intolérance au gluten
L’intolérance au glutenpeut survenir à tout âge. Elle peut apparaître chez lesjeunes
enfantsdès l’âge de 6 mois, après l’introduction des céréales dans leur diète, comme elle peut se déclarer à l’âgeadulte.
Lesfemmessont de 2 à 3 fois plus touchées que les hommes.
- Les personnes dont un proche parent est atteint d’intolérance au gluten sont plus susceptibles de souffrir de la maladie.
- La maladie semble être plus commune chez les personnes ayant une maladie auto-immune, comme lelupus,
lediabète de type 1, l’arthrite rhumatoïdeet lathyroïdite de Hashimoto. Elle est aussi plus fréquente chez les personnes atteintes de trisomie 21
(syndrome de Down).
Facteurs de risque
Les principaux facteurs de risque sont desfacteurs génétiques(présence des gènes HLA DQ2 et DQ8). Par ailleurs, il semble que
leshabitudes alimentairesdu bébé pourraient influencer l’apparition de la maladie. Voir la section Prévention.
Prévention de l’intolérance au gluten
Traitements médicaux de l’intolérance au gluten
Il n’existe pas de traitement définitif contre l’intolérance au gluten. En revanche, l’adoption à vie
d’unediète sans glutenpermet le plus souvent de faire disparaître complètement les symptômes, de traiter les carences et de prévenir
d’éventuelles complications. Dans la grande majorité des cas, les tissus de la paroi intestinale reviennent à la normale. Les symptômes cutanés (dermatite herpétiforme) disparaissent également
lorsque la diète est entreprise. Cetteguérisons’opère généralement en quelques semaines, mais peut prendre de 2 à 3 ans. Il est
exceptionnel que les symptômes persistent malgré plusieurs mois de diète sans gluten.
Diète sans gluten
Pour suivre une diète sans gluten, plusieurs aliments couramment consommés, comme lespains, lesbiscuitset lespâtes au blé, doivent
êtrebannis. Mais le gluten ne se trouve pas seulement dans lescéréales. Il se cache aussi
dans une foule d’aliments préparés. Puisqu’une infime quantité de gluten peut endommager l’intestin et faire réapparaître les symptômes, une grande vigilance est nécessaire.
Voici quelques éléments de base d’unediète sans gluten. Ces renseignements ne remplacent pas les conseils du médecin et du nutritionniste. Ces
professionnels de la santé pourront aussi évaluer les besoins nutritionnels supplémentaires, s’il y a lieu, envitamineset enminéraux. Les fondations et les associations dédiées à
l’intolérance au gluten (maladie coeliaque) sont d’autres sources d’information très précieuses (voir les Sites d’intérêt). Consulter également notreDiète spéciale Intolérance au gluten.
Éliminer les aliments contenant du gluten
-
Produits céréaliers qui contiennent du gluten : le blé, le boulgour (du blé dur concassé), l’orge, le seigle, l’épeautre (une variété de
blé), le kamut (une variété de blé) et le triticale (un hybride du seigle et du blé). Il semble que l’avoine pure soit tolérée, mais selon les chercheurs, d'autres études sont nécessaires pour
confirmer son innocuité. En outre, l'avoine du commerce est souvent contaminée par d’autres céréales. En règle générale, il est préférable de discuter avec son médecin ou un spécialiste en
nutrition avant de consommer une nouvelle céréale. Les produits contenant du gluten se trouvent sous diverses formes (farine, semoule, flocons, etc.) dans les céréales, les produits de
boulangerie, les pâtisseries, les pâtes, les barres de céréales, les craquelins, les biscuits, etc.
-
Plusieurs aliments préparés : étonnamment, on peut trouver du gluten dans les yogourts aux fruits, la crème glacée, des mélanges à
chocolat chaud, des cubes de bouillon, des sauces au fromage, les fromages cottage faibles en gras, la crème sure, les viandes en conserve, les saucisses, les sauces tomates, le beurre
d’arachide, etc. Dans ces aliments, le gluten des céréales sert de liant. Il se cache sous plusieurs noms dans les listes d’ingrédients. À surveiller : malt, amidon (de blé, d’orge, de
seigle, etc.), protéines végétales hydrolysées et protéines végétales texturées. Notons que le seitan est un aliment essentiellement fait de gluten de blé.
- Les bières (sauf celles étiquetées sans gluten).
- Certains médicaments et vitamines, dont l’enrobage peut contenir du gluten (amidon). Choisir des vitamines hypoallergéniques, sans blé et sans levure.
Note
- Les boissons alcoolisées obtenues à partir de malt (ou dérivées du blé, de l’orge ou du seigle) comme le gin, la vodka, le whisky et le scotch sont potentiellement nocives. Bien que la
distillation semble éliminer en grande partie le gluten, les médecins recommandent d’éviter ces boissons par mesure de précaution.
- Attention à certains rouges à lèvres, qui peuvent contenir des traces de gluten.
Se méfier de la contamination croisée
Dans la cuisine, une attention particulière doit être apportée afin de ne pas contaminer les aliments sans gluten. La contamination peut survenir lorsque des produits sans gluten sont préparés
dans une vaisselle non lavée qui a été mise en contact avec des aliments contenant du gluten. Attention également aux échanges d’ustensiles avec des personnes qui ne suivent pas la diète sans
gluten.
Il arrive malheureusement que des céréales qui ne contiennent pas de gluten soient contaminées au cours du processus de production, de transformation ou d’emballage. Ainsi pour plus de sécurité,
il est conseillé de privilégier le millet et le quinoa étiquetés sans gluten, par exemple.
Privilégier les aliments frais
L’alimentation d’une personne atteinte d’intolérance au gluten comporte beaucoup d’aliments frais, le moins transformé possible.
- Les fruits et les légumes.
- Les viandes, poissons et volaille, non panés ou marinés.
- Les légumineuses et le soya.
- Certaines céréales : le riz, le millet et le quinoa.
- Certaines farines : de riz, de maïs, de pommes de terre, de pois chiches, de soya.
- La plupart des produits laitiers peuvent être consommés, mais les personnes qui les tolèrent mal auront avantage à les éliminer de leur diète pendant quelques mois.
Groupes de soutien
Pour briser l’isolement, obtenir du soutien et des conseils alimentaires, les associations de malades sont d’un grand secours. La section Groupes de soutien en regroupe quelques-unes.
Médicaments
Dans de rares cas (moins de 5 %), la diète sans gluten est insuffisante pour contrôler les symptômes. On parle demaladie coeliaque
réfractaire. Le médecin peut alors proposer des médicaments pour prévenir les complications possibles de la maladie. Il s’agit le plus souvent decorticostéroïdes (desstéroïdesanti-inflammatoires, comme le prednisone ou l’hydrocortisone). Ceux-ci peuvent parfois être utilisés en plus de la
diète sans gluten pour accélérer la rémission dans les cas graves.
Les éruptions cutanées peuvent parfois nécessiter la prise de dapsone, un médicament antibactérien.
L’opinion de notre médecin
Approches complémentaires
D’après nos recherches dans la littérature scientifique, il n’existe pas d’autre traitement que ladiète sans gluten.
Sites d’intérêt
Canada
Association canadienne de la maladie coeliaque
www.celiac.ca
Fondation québécoise de la maladie coeliaque
www.fqmc.org
Guide Santé du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus sur les médicaments : comment les prendre, quelles sont les contre-indications et les interactions possibles, etc. www.guidesante.gouv.qc.ca
France
Association française des intolérants au gluten
www.afdiag.org
Groupe d’Étude et de Recherche sur la Maladie Coeliaque
www.maladiecoeliaque.com
États-Unis
Celiac Disease Foundation
www.celiac.org
Celiac Sprue Association
www.csaceliacs.org
Groupes de soutien
Consulter la liste desgroupes de soutien Intolérance au gluten (Maladie coeliaque).
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Le gluten
Le gluten, du latinglu (colle), est une masse protéique élastique et visqueuse qui se trouve dans les grains de plusieurs céréales, dont leblé, l’orgeet leseigle. On trouve ainsi du gluten dans de nombreux aliments (pain, biscuits, pâtes...).
Donnant une texture moelleuse aux pains et aux autres produits de boulangerie, le gluten permet aux ingrédients de bien se lier ensemble et il est souvent utilisé dans des sauces, des
plats préparés, etc.
Dans le cas dublé, la réaction immunitaire est dirigée contre la gliadine (une fraction de protéine présente dans le gluten du blé).
Pour l’orge, c’est l’hordéine qui est en cause, et pour leseigle, la sécaline.
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Attention.Il est conseillé de consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten. Sinon, le diagnostic peut être plus ardu
à poser.
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Peut-on prévenir?
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Par manque de connaissances sur les causes de l’intolérance au gluten, on ne dispose pas à ce jour de moyens pour la prévenir.
Recherches en cours
En se basant sur des données épidémiologiques3-6qui proviennent
essentiellement d’une période de recrudescence de l’intolérance au gluten en Suède, au début des années 1980, des chercheurs pensent que les parents peuvent minimiser le risque que
leur enfant soit atteint de la maladie en adoptant des mesures simples de nutrition :
- Pratiquer l’allaitement maternel.
- Continuer l’allaitement pendant l’introduction d’aliments contenant du gluten.
- Introduire les céréales à l’âge recommandé (pas avant l’âge de 3 mois ni après 7 mois2,6).
- Introduire des quantités modérées de céréales (de grandes quantités augmenteraient le risque).
Ces mesures seraient particulièrement intéressantes dans le cas où l’enfant est à risque, par ses prédispositions génétiques (un des parents ou un autre membre de la famille proche est
atteint de la maladie).
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Important. Si l’on pense être atteint d’intolérance au gluten, on doit consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten.
Plusieurs maladies ont des symptômes qui peuvent se confondre avec ceux de l’intolérance au gluten. Et l’adoption de cette diète sans avis médical peut rendre le diagnostic plus difficile
à établir.
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Le coût des produits sans gluten est élevé. Au Canada, les personnes atteintes d’intolérance au gluten peuvent obtenir un crédit d’impôt pour frais médicaux8.
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Certains aliments préparés sontétiquetés sans gluten, avec un logo représentant un épi de blé barré. D’après les normes de
l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces aliments ne doivent pas contenir plus de 200 parties par million (ppm) de fractions de protéines de gluten7. On en trouve surtout dans les épiceries de produits naturels, mais aussi dans les
supermarchés. Selon la Fondation québécoise de la maladie coeliaque, il faut toutefois être prudent : contrairement à d’autres pays, comme la France, il n’existe actuellement au
Canada aucun programme de certification accrédité, qui permettrait de certifier que les méthodes de fabrication des aliments sans gluten suivent un processus rigoureux et standardisé. Des
projets de loi sont cependant en cours pour normaliser l’étiquetage « sans gluten ».
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Quelques conseils
- Bien mâcher les aliments avant d’avaler, cela améliore l’absorption des nutriments.
- Les bactéries présentes dans le yogourt (sans gluten) pourraient aider la flore intestinale à se reformer9.
- Appeler au restaurant avant de s’y rendre afin de s’informer de la possibilité d’avoir des plats sans gluten.
- Cuisiner des mets d’avance pour les lunchs.
- Informer les proches des ingrédients qu’on ne peut pas manger. Et pourquoi ne pas leur fournir quelques recettes sans gluten?
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Le plus grand problème avec la maladie coeliaque, c’est d’y penser! En effet, cette maladie est un caméléon imitant bien d’autres affections avec des symptômes variés, non spécifiques et
souvent multisystémiques. Si, comme adulte, vous souffrez de diarrhée ou de constipation chronique, de douleurs abdominales, de perte de poids ou de fatigue, consultez votre médecin de
famille. S’il s’agit de votre enfant, consultez s’il est pâle, irritable et qu’il présente un retard de croissance ou une petite taille.
Le diagnostic de maladie coeliaque est quand même plus facile à poser maintenant qu’il l’était auparavant. Une simple prise de sang peut détecter des taux élevés d’anticorps reliés à
cette maladie, et une biopsie viendra confirmer le diagnostic. Il est certes important de ne pas commencer une diète sans gluten avant que le diagnostic ne soit bien établi, car cela
pourrait grandement fausser les résultats des tests. Cependant, il est tout aussi important de bien suivre une diète sans gluten de façon stricte lorsque le diagnostic est confirmé.
Dr Jacques Allard M.D.
FCMFC
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Révision médicale (avril 2010) :Dr Jacques Allard M.D. FCMFC, Chaire Lucie et André Chagnon pour l'enseignement d'une
approche intégrée en prévention, Université de Sherbrooke.
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Recherche et rédaction :Équipe PasseportSanté.net
Mise à jour :juin 2010
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Références
Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils
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Bibliographie
Association canadienne de la maladie coeliaque. [Consulté le 26 avril 2010]. www.celiac.ca
Association médicale canadienne (Ed). Grand public, Maladies - Maladie coeliaque, Amc.ca. [Consulté le 26 avril 2010]. www.cma.ca
Balch PA et Balch JF. Prescription for Nutritional Healing, Avery, États-Unis, 2000.
Cellier C et Grosdidier E. Maladie coeliaque de l’adulte. La Revue du Praticien, vol. 51, 2001, p. 959-963.
Côté J. Une allergie nommée intolérance, La Presse, 20 mars 2005.
Fondation québécoise de la maladie coeliaque. La maladie coeliaque: facteurs de risque génétiques et sociaux, diagnostic, prévention et nouvelles thérapies. Info Coeliaque, vol 27 no 1,
Printemps 2010
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Rostom A, Dubé C, Cranney A, et al. Celiac Disease. Summary, Evidence Report/Technology Assessment : Number 104. AHRQ Publication Number 04-E029-1, June
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Santé Canada, La maladie coeliaque - le lien au gluten, 2008
Schuppan D, Dennis MD, Kelly CP. Celiac disease: epidemiology, pathogenesis, diagnosis, and nutritional management. Nutr Clin Care. 2005 Apr-Jun;8(2):54-69. Review.
Notes
1. Rostom A, Dubé C, et al. Celiac Disease. Summary, Evidence Report/Technology Assessment : Number 104. AHRQ Publication Number 04-E029-1, June 2004. Agency
for Healthcare Research and Quality, Rockville, MD. www.ahrq.gov. Texte intégral :www.ncbi.nlm.nih.gov
2. Institut National de Santé Publique du Québec. Mieux vivre avec notre enfant de la naissance à deux ans, 2003-2004, p. 249.
3. Ivarsson A. The Swedish
epidemic of coeliac disease explored using an epidemiological approach - some lessons to be learnt. Best Pract Res Clin Gastroenterol. 2005 Jun;19(3):425-40.
4. Green PH, Jabri B. Celiac
Disease. Annu Rev Med. 2005 Sep 7.
5. Ivarsson A, Hernell O, et al. Breast-feeding protects against celiac
disease. Am J Clin Nutr. 2002 May;75(5):914-21. Texte intégral : www.ajcn.org
6. Nestle Nutr Workshop Ser Pediatr Program. 2007;60:139-51; discussion 151-5. The influence of gluten: weaning
recommendations for healthy children and children at risk for celiac disease. Guandalini S.
7. Food and agriculture organization of the United Nations. Proposed Draft Standard for Gluten Free-Foods [6]. [Consulté le 31 mai 2007]. www.fao.org
8. Gouvernement du Canada. Trousse d’information 2005 - Frais médicaux, Agence du revenu du Canada. [Consulté le 31 mai 2007]. www.cra-arc.gc.ca
9. Balch PA et Balch JF. Prescription for Nutritional Healing, Avery, États-Unis, 2000, p. 279-281.
10. Dig Dis Sci. 2007 Apr;52(4):1087-95. Epub 2007 Feb 22. The Canadian Celiac Health Survey. Cranney
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