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Le blog de hugo,

Intolérance au gluten : halte aux céréales ?

25 Février 2012, 21:14pm

Publié par hugo

Intolérance au gluten : halte aux céréales ?

Fini le pain, les pâtisseries, les pâtes et la semoule ! Vous auriez du mal à vous en passer ? C'est pourtant le quotidien de milliers de personnes : les intolérants au gluten. Cette substance se cache dans le blé, l'orge, l'avoine et le seigle. Le point sur cette maladie proche de l'allergie.

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Vous avez dit intolérance au gluten ?

Intolérance au glutenL'intolérance au gluten est également appelée maladie coeliaque. Son origine est méconnue, mais il s'agit certainement d'une réaction immunitaire plutôt que d'une réelle intolérance. Le point sur la maladie, ses causes et son traitement.
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Le régime sans gluten

Intolérance au gluten : un traitement en vue ?

Un traitement en vue ?L'intolérance au gluten touche environ une personne sur 200. Les malades passent leur vie à surveiller leur alimentation pour ne pas risquer d'avaler les céréales "maudites" : blé, seigle, orge… Mais de nouveaux travaux laissent espérer la mise au point d'un traitement. Les intolérants vont-ils pouvoir manger sans se priver ?
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Quelques recettes sans gluten

Intolérance au gluten : contacts et sites utiles

Canadian Celiac AssociationPour améliorer le quotidien des intolérants au gluten, de nombreuses associations proposent des conseils et des services répondant aux attentes des malades. Vous trouverez ci-après des adresses, des sites et des numéros de téléphone indispensables.
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Le quotidien s'améliore pour les intolérants au gluten

Quotidien intolérants au glutenTrop souvent confondue avec une allergie, l'intolérance au gluten est une vraie pathologie. La maladie coeliaque nécessite le suivi à vie d'un régime strict, sous peine de complications. Une restriction qui n'est pas toujours facile à vivre au quotidien… Heureusement, des améliorations récentes permettent d'offrir plus de produits, de meilleure qualité et à des prix abordables.
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Maladie coeliaque de l'adulte

Forum Allergies alimentaires
Forum Diététique et régimes
Forum Alimentation et santé

Voir aussi notre espace : En finir avec les allergies

Le régime sans glutenAujourd'hui, le seul traitement contre la maladie coeliaque est le régime sans gluten. Mais difficile d'éviter toute trace de blé, d'orge, de seigle… Car ces céréales se cachent dans quasiment tous les aliments, de la bière aux charcuteries en passant par les pâtisseries. Quelques explications et conseils pour manger sans risque…
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Quelques recettes sans glutenIl faut savoir que les plats habituellement préparés avec de la farine de blé normale sont réalisables avec de la farine sans gluten. Cependant, si l'on ne peut obtenir ces farines, voici quelques recettes à exécuter avec des farines de riz, de maïs (maïzena), de la fécule de pommes de terre ou de tapioca.
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GLUTEN

25 Février 2012, 21:09pm

Publié par hugo

  1. fr.wikipedia.org/wiki/Gluten
    Le gluten est un mélange de protéines qui, combiné avec l'amidon, forme l'albumen de la plupart des céréales. Il constitue environ 80 % des protéines ...
  2. Intolérance au gluten (Maladie coeliaque) : description médicale, symptômes, personnes à risque, facteurs de risque, prévention, traitements médicaux, ...
  3. www.doctissimo.fr/html/nutrition/mag.../nu_regime_sans_gluten.htm
    Voir aussi nos dossiers : Intolérance au gluten : halte aux céréales ? ... Aujourd'hui, le seul traitement contre la maladie coeliaque est le régime sans gluten.
  4. www.doctissimo.fr/html/nutrition/mag.../intolerance_gluten_niv2.ht...
    4 nov. 2009 – C'est pourtant le quotidien de milliers de personnes : les intolérants augluten. Cette substance se cache dans le blé, l'orge, l'avoine et le ...
  5. www.cfaitmaison.com/sansgluten/sansgluten.html
    Se nourrir sans gluten, conseils et recettes pour les allergiques et les intolérants, pour confectionner pains, pizza, galettes, cakes salés, crêpes, plats, desserts ...
  6. www.afdiag.org/
    AFDIAG Association Francaise Des Intolerants Au Gluten, Information, Aide, Defense des malades coeliques. Conseils pratiques, recettes et formation.
  7. www.valpiform.com/intolerance-gluten
    Valpiform vous informe sur l'intolérance au gluten (maladie cœliaque). Diagnostic, symptômes, traitement et prise en charge de l'intolérance au gluten.
  8. www.sansgluten.info/
    Philippe Barraqué traite du régime sans gluten, de la maladie coeliaque, des allergies et intolérances alimentaires. Propose des recettes sans gluten et ...
  9. www.integrascol.fr › aspects médicaux
    Cette maladie s'appelle aussi « intolérance au gluten ». C'est une forme d'allergie, c'est-à-dire une réaction inappropriée du système immunitaire, au niveau ...
  10. macuisinesansgluten.mabulle.com/
    25 juil. 2010 – Un blog pour partager mon goût pour la cuisine, le bien manger...sansgluten! Pour montrer que c'est simple de cuisiner sans gluten!

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Intolérance au gluten (Maladie coeliaque)

25 Février 2012, 21:08pm

Publié par hugo

Intolérance au gluten (Maladie coeliaque)

L’intolérance au gluten, qu’est-ce que c’est?

Lamaladie coeliaqueest une maladie chronique de l’intestindéclenchée par la consommation de gluten, un mélange de protéines contenues dans certainescéréales(blé, orge, seigle…). La maladie se manifeste principalement par dessymptômes digestifs(diarrhée, douleurs, ballonnements…).

Le nom de la maladie provient du greckoeliakos, « qui appartient aux intestins ». Elle est aussi appelée – le plus souvent -intolérance au gluten, ou encoreentéropathie au gluten.

Chez les personnes atteintes, l’ingestion de gluten entraîne uneréaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle, qui crée uneinflammationet endommage la paroi intestinale. Plus précisément, ce sont les villosités intestinales qui sont détruites. Ce sont de petites structures en forme de vague qui constituent les « replis » de l’intestin et qui permettent l’absorption de la majeure partie des nutriments, des vitamines et des minéraux (voir le schéma ci-dessus).

Si l’inflammation persiste, l’intestinabîmé devient incapable d’absorber certains nutriments, vitamines et minéraux. Il peut s'ensuivre unemalnutritionmalgré une alimentation normale.

D’autres symptômes d’intensité variable peuvent se manifester, comme unefatigue, unedépressionet desdouleurs aux articulations. Avec le temps, des problèmes de santé plus graves peuvent apparaître.

Les personnes atteintes peuvent toutefois retrouver la santé en éliminant le gluten de leuralimentation.

Intolérance ou allergie?

Bien qu’on utilise souvent l’expression « intolérance au gluten », lamaladie coeliaquen’est pas réellement une intolérance alimentaire puisqu’une réaction immunitaire est en cause. Ainsi, il s’agit plutôt d’une forme d’allergie au gluten.

Néanmoins, contrairement aux allergies classiques, la réaction anormale dusystème immunitairese retourne également contre l’organisme en attaquant la paroi de l’intestin grêle. La maladie coeliaque est donc unemaladie auto-immuneinduite par l’ingestion de gluten.

Causes

Les causes précises de l’intolérance au gluten sont inconnues, mais des facteurs environnementaux et génétiques sont impliqués. Ainsi, l’intolérance au gluten a une composantehéréditaire. Lorsqu’un membre de la famille proche est atteint, la probabilité qu’on le soit aussi est d’environ 10 %. Les chercheurs connaissent aujourd’hui les principaux gènes en cause, appelés gènes HLA de type DQ2 et DQ8. Ces gènes sont présents chez plus de 95 % des malades.

Pour des raisons qu’on ignore encore, il y aurait une plus grandeperméabilité intestinalechez les personnes prédisposées à cette maladie. Cela permettrait à une partie duglutende pénétrer dans la paroi de l’intestin grêle, déclenchant alors une réaction immunitaire.

Toutefois, la maladie n’apparaît pas chez toutes les personnes génétiquement prédisposées et d’autres éléments entrent en jeu, mais ils n’ont pas encore été cernés avec précision. Il semble que desfacteurs environnementaux(infections intestinales, traumatisme, le stress engendré par une opération ou une grossesse...) puissent parfois être responsables du déclenchement de la maladie.

Complications possibles

Si ladiète sans glutenn’est pas adoptée, l’intolérance au gluten, dans ses formes les plus graves, peut avoir plusieurs conséquences sur la santé. Les complications les plus fréquentes sont liées à la mauvaise absorption des nutriments dans l’intestin :

  • Malnutrition, en raison de la malabsorption des nutriments dans l’intestin. La malnutrition entraîne une fatigue, un amaigrissement, une faiblesse musculaire et de nombreuses carences.
  • Intolérance au lactose. En raison des dommages à la paroi intestinale, une intolérance au lactose peut survenir. Habituellement, elle disparaît quelque temps après l’adoption d’une diète sans gluten.
  • Anémie. En raison de la mauvaise absorption dufer, les réserves en fer de l’organisme viennent à s’épuiser, causant uneanémie.
  • Ostéoporose. La mauvaise absorption ducalciumet de lavitamine Dentraîne une perte de densité osseuse pouvant mener à l’ostéoporose.
  • Calculs rénaux. Dans certains cas, la mauvaise absorption des nutriments dans l’intestin entraîne la présence anormale de certains déchets dans le sang, dont l’oxalate. Tandis que celui-ci est normalement éliminé dans les selles, il se retrouve en quantité excessive dans le sang et dans les reins. Cela peut causer descalculs rénaux.

D’autres complications, qui ne sont pas liées à l’atteinte intestinale, peuvent survenir en cas d’intolérance au gluten, sans que le lien soit toujours bien compris :

  • Neuropathie (atteinte des nerfs). L’intolérance au gluten est parfois associée à une atteinte des nerfs, provoquant le plus souvent des engourdissements dans les membres, voire des douleurs. Des migraines, des crises d’épilepsie ou d’autres troubles neurologiques sont parfois observés.
  • Infertilité. L’infertilité est plus fréquente parmi les personnes atteintes d’intolérance au gluten. Le risque serait accru d’environ 12 %. Lesfausses couchessont également plus fréquentes.
  • Arthrite. Une inflammation des articulations, responsable de douleurs, survient chez certaines personnes atteintes.
  • Dermatite herpétiforme. C’est une affection de la peau qui est associée à l’intolérance au gluten dans 15 % à 25 % des cas11. Elle est caractérisée par des démangeaisons, une sensation de brûlure et l’apparition de cloques rouges, surtout sur les coudes, les genoux et les fesses.
  • Certains types de cancer. La maladie est associée à un risque augmenté delymphomeintestinal, de cancer de l’intestin et d’autres types decancers, à long terme.
Prévalence

Les données concernant laprévalencefluctuent beaucoup, car le diagnostic de l’intolérance au glutenn’est pas simple. Les experts et les associations de malades estiment que de nombreuses personnes en sont atteintes sans le savoir, et que la maladie est plus courante qu’on le croit1.

La fréquence de la maladie dépend des régions du globe et de l’origine ethnique. Les populations caucasiennes (Europe, Blancs d’Amérique du Nord, Australie) sont les plus touchées, la prévalence oscillant entre 1 personne sur 100 et 1 personne sur 300 environ1,11. La maladie semble plus rare chez les personnes d’origine asiatique ou africaine.

Selon Santé Canada, 300 000 Canadiens pourraient être atteints d’intolérance au gluten, et de nombreux cas demeurent non diagnostiqués.

Diagnostic

Le diagnostic est souvent difficile et long à établir (12 ans en moyenne au Canada10), en raison de la grande variété desymptômeset du fait qu’ils ne soient pas du tout propres à cette maladie. Le médecin doit d’abord éliminer la possibilité qu’il s’agisse d’un problème digestif plus fréquent (par exemple, unsyndrome de l’intestin irritable, une intolérance alimentaire ou une maladie inflammatoire de l’intestin).

Le diagnostic plus spécifique se fait généralement en 3 étapes.

- La première est untest sanguinqui permet de détecter le taux de certains anticorps (anti-endomysium ou anti-transglutaminase tissulaire). Leur présence en quantité élevée indique que le corps réagit de manière anormale au gluten. Ce test permet de connaître les personnes les plus susceptibles d’avoir la maladie, en particulier dans les familles à risque.

- On procède ensuite à unprélèvement de tissus (biopsie) dans l’intestin grêle. Un mince tube flexible (un endoscope) est inséré par la bouche jusqu’à l’intestin grêle. En cas d’intolérance au gluten, les villosités de l’intestin ne sont plus visibles, puisqu’elles ont été détruites totalement ou en partie par lesystème immunitaire.

- L’effet de ladiète sans glutenconfirme ou infirme le diagnostic.

Symptômes de l’intolérance au gluten

Lessymptômeset leurintensitévarient beaucoup d’une personne à l’autre. Chez certaines personnes ayant un diagnostic positif pour cette maladie, aucun symptôme n’est perceptible. On parle alors demaladie coeliaque silencieuse.

De manière générale, les problèmes digestifs sont les plus fréquents, mais il arrive qu’ils soient absents. Voici quelques-uns des symptômes possibles.

Enfants
  • Unediarrhéechronique alternant parfois avec uneconstipation.
  • Des douleurs abdominales récurrentes.
  • Des vomissements.
  • Un retard de croissance ou une petite taille.
  • Un retard de puberté.
  • Uneanémie.
  • Un manque d’appétit.
  • Des changements d’humeur et une irritabilité.
  • Une fatigue.
  • Des anomalies de l’émail dentaire.
Adultes
  • Une diarrhée chronique ou une constipation.
  • Des douleurs abdominales, des gaz et des ballonnements.
  • Une perte de poids.
  • De la fatigue et une irritabilité.
  • Une pâleur, en cas d’anémie.
  • Un état dépressif.
  • Des douleurs aux os et aux articulations
  • Des crampes musculaires.
  • Une infertilité ou une absence de menstruations.
  • Des engourdissements ou desdouleurs neuropathiquesdans les membres.
  • Des éruptions cutanées.
  • Desaphtesou ulcères dans la bouche.

Personnes à risque d’intolérance au gluten

L’intolérance au glutenpeut survenir à tout âge. Elle peut apparaître chez lesjeunes enfantsdès l’âge de 6 mois, après l’introduction des céréales dans leur diète, comme elle peut se déclarer à l’âgeadulte. Lesfemmessont de 2 à 3 fois plus touchées que les hommes.

  • Les personnes dont un proche parent est atteint d’intolérance au gluten sont plus susceptibles de souffrir de la maladie.
  • La maladie semble être plus commune chez les personnes ayant une maladie auto-immune, comme lelupus, lediabète de type 1, l’arthrite rhumatoïdeet lathyroïdite de Hashimoto. Elle est aussi plus fréquente chez les personnes atteintes de trisomie 21 (syndrome de Down).

Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque sont desfacteurs génétiques(présence des gènes HLA DQ2 et DQ8). Par ailleurs, il semble que leshabitudes alimentairesdu bébé pourraient influencer l’apparition de la maladie. Voir la section Prévention.

Prévention de l’intolérance au gluten

Traitements médicaux de l’intolérance au gluten

Il n’existe pas de traitement définitif contre l’intolérance au gluten. En revanche, l’adoption à vie d’unediète sans glutenpermet le plus souvent de faire disparaître complètement les symptômes, de traiter les carences et de prévenir d’éventuelles complications. Dans la grande majorité des cas, les tissus de la paroi intestinale reviennent à la normale. Les symptômes cutanés (dermatite herpétiforme) disparaissent également lorsque la diète est entreprise. Cetteguérisons’opère généralement en quelques semaines, mais peut prendre de 2 à 3 ans. Il est exceptionnel que les symptômes persistent malgré plusieurs mois de diète sans gluten.

Diète sans gluten

Intolérance au gluten (Maladie coeliaque)Pour suivre une diète sans gluten, plusieurs aliments couramment consommés, comme lespains, lesbiscuitset lespâtes au blé, doivent êtrebannis. Mais le gluten ne se trouve pas seulement dans lescéréales. Il se cache aussi dans une foule d’aliments préparés. Puisqu’une infime quantité de gluten peut endommager l’intestin et faire réapparaître les symptômes, une grande vigilance est nécessaire.

Voici quelques éléments de base d’unediète sans gluten. Ces renseignements ne remplacent pas les conseils du médecin et du nutritionniste. Ces professionnels de la santé pourront aussi évaluer les besoins nutritionnels supplémentaires, s’il y a lieu, envitamineset enminéraux. Les fondations et les associations dédiées à l’intolérance au gluten (maladie coeliaque) sont d’autres sources d’information très précieuses (voir les Sites d’intérêt). Consulter également notreDiète spéciale Intolérance au gluten.

Éliminer les aliments contenant du gluten

  • Produits céréaliers qui contiennent du gluten : le blé, le boulgour (du blé dur concassé), l’orge, le seigle, l’épeautre (une variété de blé), le kamut (une variété de blé) et le triticale (un hybride du seigle et du blé). Il semble que l’avoine pure soit tolérée, mais selon les chercheurs, d'autres études sont nécessaires pour confirmer son innocuité. En outre, l'avoine du commerce est souvent contaminée par d’autres céréales. En règle générale, il est préférable de discuter avec son médecin ou un spécialiste en nutrition avant de consommer une nouvelle céréale. Les produits contenant du gluten se trouvent sous diverses formes (farine, semoule, flocons, etc.) dans les céréales, les produits de boulangerie, les pâtisseries, les pâtes, les barres de céréales, les craquelins, les biscuits, etc.
  • Plusieurs aliments préparés : étonnamment, on peut trouver du gluten dans les yogourts aux fruits, la crème glacée, des mélanges à chocolat chaud, des cubes de bouillon, des sauces au fromage, les fromages cottage faibles en gras, la crème sure, les viandes en conserve, les saucisses, les sauces tomates, le beurre d’arachide, etc. Dans ces aliments, le gluten des céréales sert de liant. Il se cache sous plusieurs noms dans les listes d’ingrédients. À surveiller : malt, amidon (de blé, d’orge, de seigle, etc.), protéines végétales hydrolysées et protéines végétales texturées. Notons que le seitan est un aliment essentiellement fait de gluten de blé.
  • Les bières (sauf celles étiquetées sans gluten).
  • Certains médicaments et vitamines, dont l’enrobage peut contenir du gluten (amidon). Choisir des vitamines hypoallergéniques, sans blé et sans levure.

Note
- Les boissons alcoolisées obtenues à partir de malt (ou dérivées du blé, de l’orge ou du seigle) comme le gin, la vodka, le whisky et le scotch sont potentiellement nocives. Bien que la distillation semble éliminer en grande partie le gluten, les médecins recommandent d’éviter ces boissons par mesure de précaution.
- Attention à certains rouges à lèvres, qui peuvent contenir des traces de gluten.

Se méfier de la contamination croisée

Dans la cuisine, une attention particulière doit être apportée afin de ne pas contaminer les aliments sans gluten. La contamination peut survenir lorsque des produits sans gluten sont préparés dans une vaisselle non lavée qui a été mise en contact avec des aliments contenant du gluten. Attention également aux échanges d’ustensiles avec des personnes qui ne suivent pas la diète sans gluten.

Il arrive malheureusement que des céréales qui ne contiennent pas de gluten soient contaminées au cours du processus de production, de transformation ou d’emballage. Ainsi pour plus de sécurité, il est conseillé de privilégier le millet et le quinoa étiquetés sans gluten, par exemple.

Privilégier les aliments frais

L’alimentation d’une personne atteinte d’intolérance au gluten comporte beaucoup d’aliments frais, le moins transformé possible.

  • Les fruits et les légumes.
  • Les viandes, poissons et volaille, non panés ou marinés.
  • Les légumineuses et le soya.
  • Certaines céréales : le riz, le millet et le quinoa.
  • Certaines farines : de riz, de maïs, de pommes de terre, de pois chiches, de soya.
  • La plupart des produits laitiers peuvent être consommés, mais les personnes qui les tolèrent mal auront avantage à les éliminer de leur diète pendant quelques mois.
Groupes de soutien

Pour briser l’isolement, obtenir du soutien et des conseils alimentaires, les associations de malades sont d’un grand secours. La section Groupes de soutien en regroupe quelques-unes.

Médicaments

Dans de rares cas (moins de 5 %), la diète sans gluten est insuffisante pour contrôler les symptômes. On parle demaladie coeliaque réfractaire. Le médecin peut alors proposer des médicaments pour prévenir les complications possibles de la maladie. Il s’agit le plus souvent decorticostéroïdes (desstéroïdesanti-inflammatoires, comme le prednisone ou l’hydrocortisone). Ceux-ci peuvent parfois être utilisés en plus de la diète sans gluten pour accélérer la rémission dans les cas graves.

Les éruptions cutanées peuvent parfois nécessiter la prise de dapsone, un médicament antibactérien.

L’opinion de notre médecin

Approches complémentaires

D’après nos recherches dans la littérature scientifique, il n’existe pas d’autre traitement que ladiète sans gluten.

Sites d’intérêt

Canada

Association canadienne de la maladie coeliaque
www.celiac.ca

Fondation québécoise de la maladie coeliaque
www.fqmc.org

Guide Santé du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus sur les médicaments : comment les prendre, quelles sont les contre-indications et les interactions possibles, etc. www.guidesante.gouv.qc.ca

France

Association française des intolérants au gluten
www.afdiag.org

Groupe d’Étude et de Recherche sur la Maladie Coeliaque
www.maladiecoeliaque.com

États-Unis

Celiac Disease Foundation
www.celiac.org

Celiac Sprue Association
www.csaceliacs.org

Groupes de soutien

Consulter la liste desgroupes de soutien Intolérance au gluten (Maladie coeliaque).

Intolérance au gluten (Maladie coeliaque)



Le gluten

Le gluten, du latinglu (colle), est une masse protéique élastique et visqueuse qui se trouve dans les grains de plusieurs céréales, dont leblé, l’orgeet leseigle. On trouve ainsi du gluten dans de nombreux aliments (pain, biscuits, pâtes...). Donnant une texture moelleuse aux pains et aux autres produits de boulangerie, le gluten permet aux ingrédients de bien se lier ensemble et il est souvent utilisé dans des sauces, des plats préparés, etc.

Dans le cas dublé, la réaction immunitaire est dirigée contre la gliadine (une fraction de protéine présente dans le gluten du blé). Pour l’orge, c’est l’hordéine qui est en cause, et pour leseigle, la sécaline.

Attention.Il est conseillé de consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten. Sinon, le diagnostic peut être plus ardu à poser.

Peut-on prévenir?

Par manque de connaissances sur les causes de l’intolérance au gluten, on ne dispose pas à ce jour de moyens pour la prévenir.

Recherches en cours

En se basant sur des données épidémiologiques3-6qui proviennent essentiellement d’une période de recrudescence de l’intolérance au gluten en Suède, au début des années 1980, des chercheurs pensent que les parents peuvent minimiser le risque que leur enfant soit atteint de la maladie en adoptant des mesures simples de nutrition :

  • Pratiquer l’allaitement maternel.
  • Continuer l’allaitement pendant l’introduction d’aliments contenant du gluten.
  • Introduire les céréales à l’âge recommandé (pas avant l’âge de 3 mois ni après 7 mois2,6).
  • Introduire des quantités modérées de céréales (de grandes quantités augmenteraient le risque).

Ces mesures seraient particulièrement intéressantes dans le cas où l’enfant est à risque, par ses prédispositions génétiques (un des parents ou un autre membre de la famille proche est atteint de la maladie).

Important. Si l’on pense être atteint d’intolérance au gluten, on doit consulter un médecin avant d’entreprendre une diète sans gluten. Plusieurs maladies ont des symptômes qui peuvent se confondre avec ceux de l’intolérance au gluten. Et l’adoption de cette diète sans avis médical peut rendre le diagnostic plus difficile à établir.

Le coût des produits sans gluten est élevé. Au Canada, les personnes atteintes d’intolérance au gluten peuvent obtenir un crédit d’impôt pour frais médicaux8.

Certains aliments préparés sontétiquetés sans gluten, avec un logo représentant un épi de blé barré. D’après les normes de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces aliments ne doivent pas contenir plus de 200 parties par million (ppm) de fractions de protéines de gluten7. On en trouve surtout dans les épiceries de produits naturels, mais aussi dans les supermarchés. Selon la Fondation québécoise de la maladie coeliaque, il faut toutefois être prudent : contrairement à d’autres pays, comme la France, il n’existe actuellement au Canada aucun programme de certification accrédité, qui permettrait de certifier que les méthodes de fabrication des aliments sans gluten suivent un processus rigoureux et standardisé. Des projets de loi sont cependant en cours pour normaliser l’étiquetage « sans gluten ».

Quelques conseils

  • Bien mâcher les aliments avant d’avaler, cela améliore l’absorption des nutriments.
  • Les bactéries présentes dans le yogourt (sans gluten) pourraient aider la flore intestinale à se reformer9.
  • Appeler au restaurant avant de s’y rendre afin de s’informer de la possibilité d’avoir des plats sans gluten.
  • Cuisiner des mets d’avance pour les lunchs.
  • Informer les proches des ingrédients qu’on ne peut pas manger. Et pourquoi ne pas leur fournir quelques recettes sans gluten?

Le plus grand problème avec la maladie coeliaque, c’est d’y penser! En effet, cette maladie est un caméléon imitant bien d’autres affections avec des symptômes variés, non spécifiques et souvent multisystémiques. Si, comme adulte, vous souffrez de diarrhée ou de constipation chronique, de douleurs abdominales, de perte de poids ou de fatigue, consultez votre médecin de famille. S’il s’agit de votre enfant, consultez s’il est pâle, irritable et qu’il présente un retard de croissance ou une petite taille.

Le diagnostic de maladie coeliaque est quand même plus facile à poser maintenant qu’il l’était auparavant. Une simple prise de sang peut détecter des taux élevés d’anticorps reliés à cette maladie, et une biopsie viendra confirmer le diagnostic. Il est certes important de ne pas commencer une diète sans gluten avant que le diagnostic ne soit bien établi, car cela pourrait grandement fausser les résultats des tests. Cependant, il est tout aussi important de bien suivre une diète sans gluten de façon stricte lorsque le diagnostic est confirmé.

Dr Jacques Allard M.D. FCMFC

Révision médicale (avril 2010) :Dr Jacques Allard M.D. FCMFC, Chaire Lucie et André Chagnon pour l'enseignement d'une approche intégrée en prévention, Université de Sherbrooke.

Recherche et rédaction :Équipe PasseportSanté.net
Mise à jour :
juin 2010

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

Association canadienne de la maladie coeliaque. [Consulté le 26 avril 2010]. www.celiac.ca
Association médicale canadienne (Ed). Grand public, Maladies - Maladie coeliaque, Amc.ca. [Consulté le 26 avril 2010]. www.cma.ca
Balch PA et Balch JF. Prescription for Nutritional Healing, Avery, États-Unis, 2000.
Cellier C et Grosdidier E. Maladie coeliaque de l’adulte. La Revue du Praticien, vol. 51, 2001, p. 959-963.
Côté J. Une allergie nommée intolérance, La Presse, 20 mars 2005.
Fondation québécoise de la maladie coeliaque. La maladie coeliaque: facteurs de risque génétiques et sociaux, diagnostic, prévention et nouvelles thérapies. Info Coeliaque, vol 27 no 1, Printemps 2010
Green PH, Jabri B. Celiac DiseaseAnnu Rev Med. 2005 Sep 7.
Ivarsson A. The Swedish epidemic of coeliac disease explored using an epidemiological approach - some lessons to be learntBest Pract Res Clin Gastroenterol. 2005 Jun;19(3):425-40.
Mayo Foundation for Medical Education and Research (Ed). Diseases & Conditions - Celiac Disease, MayoClinic.com. [Consulté le 26 avril 2010]. www.mayoclinic.com
National Library of Medicine (Ed). Medline Plus Health Information, Health topics - Celiac Disease, Medline plus. [Consulté le 26 avril 2010]. www.nlm.nih.gov
National Library of Medicine (Ed). PubMed, NCBI. [Consulté le 26 avril 2010].www.ncbi.nlm.nih.gov
Pizzorno JE Jr, Murray Michael T (Ed). Textbook of Natural Medicine, Churchill Livingstone, États-Unis, 1999.
Rostom A, Dubé C, Cranney A, et al. Celiac Disease. Summary, Evidence Report/Technology Assessment : Number 104. AHRQ Publication Number 04-E029-1, June 2004. Agency for Healthcare Research and Quality, Rockville, MD. www.ahrq.gov. Texte intégral :www.ncbi.nlm.nih.gov
Santé Canada, La maladie coeliaque - le lien au gluten, 2008
Schuppan D, Dennis MD, Kelly CP. Celiac disease: epidemiology, pathogenesis, diagnosis, and nutritional managementNutr Clin Care. 2005 Apr-Jun;8(2):54-69. Review.

Notes

1. Rostom A, Dubé C, et al. Celiac Disease. Summary, Evidence Report/Technology Assessment : Number 104. AHRQ Publication Number 04-E029-1, June 2004. Agency for Healthcare Research and Quality, Rockville, MD. www.ahrq.gov. Texte intégral :www.ncbi.nlm.nih.gov
2. Institut National de Santé Publique du Québec. Mieux vivre avec notre enfant de la naissance à deux ans, 2003-2004, p. 249.
3. Ivarsson A. The Swedish epidemic of coeliac disease explored using an epidemiological approach - some lessons to be learntBest Pract Res Clin Gastroenterol. 2005 Jun;19(3):425-40.
4. Green PH, Jabri B. Celiac DiseaseAnnu Rev Med. 2005 Sep 7.
5. Ivarsson A, Hernell O, et alBreast-feeding protects against celiac diseaseAm J Clin Nutr. 2002 May;75(5):914-21. Texte intégral : www.ajcn.org
6. Nestle Nutr Workshop Ser Pediatr Program. 2007;60:139-51; discussion 151-5. The influence of gluten: weaning recommendations for healthy children and children at risk for celiac disease. Guandalini S.
7. Food and agriculture organization of the United Nations. Proposed Draft Standard for Gluten Free-Foods [6]. [Consulté le 31 mai 2007]. www.fao.org
8. Gouvernement du Canada. Trousse d’information 2005 - Frais médicaux, Agence du revenu du Canada. [Consulté le 31 mai 2007]. www.cra-arc.gc.ca
9. Balch PA et Balch JF. Prescription for Nutritional Healing, Avery, États-Unis, 2000, p. 279-281.
10. Dig Dis Sci. 2007 Apr;52(4):1087-95. Epub 2007 Feb 22. The Canadian Celiac Health Survey. Cranney A, et al.
11. World J Gastroenterol. 2006 Nov 7;12(41):6585-93. Celiac disease. Rodrigo L.

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Le régime sans gluten

25 Février 2012, 21:07pm

Publié par hugo


Le régime sans gluten

Aujourd'hui, le seul traitement contre la maladie coeliaque est le régime sans gluten. Mais difficile d'éviter toute trace de blé, d'orge, de seigle. Car ces céréales se cachent dans quasiment tous les aliments, de la bière aux charcuteries en passant par les pâtisseries. Quelques explications et conseils pour manger sans risque.

Le régime sans glutenCe régime excluant le blé, l'orge, l'avoine et le seigle n'est pas très simple à mettre en place car il implique souvent de modifier des habitudes alimentaires bien ancrées. Il faut cuisiner simplement avec des aliments naturels ( non préparés industriellement) et mettre en valeur ce qui est autorisé au lieu de raisonner en terme d'aliments interdits. La farine de blé entre non seulement dans la composition de tous les pains et pâtisseries mais aussi dans celle de nombreux plats préparés (comme liant pour les sauces). Il n'existe pas aujourd'hui d'obligation légale à mentionner l'apport en gluten sur les aliments et la composition même des aliments préparés varie avec le temps, certains pouvant à un moment donné ne pas contenir de gluten puis, plus tard, se trouver en contenir. La liste des aliments autorisés varie donc avec le temps et une remise à jour régulière est indispensable. Elle est disponible dans les services hospitaliers spécialisés et à l'Association Française des Intolérants au Gluten.

Aliments interdits

De manière générale, les pains, les pâtisseries, les pâtes, la semoule sont interdits. Les produits laitiers ne posent pas de problème, sauf les fromages à tartiner et certaines crèmes gélifiées; la prudence est de rigueur avec les yaourts parfumés au chocolat. Les charcuteries sont à proscrire à l'exception du jambon. Les fruits peuvent être consommés sans problème (sauf les figues sèches souvent farinées). Les viandes et les poissons frais sont autorisés mais les plats cuisinés (frais, en conserves ou surgelés) sont à exclure car ils contiennent de la farine comme liant. Tous les légumes frais, en conserve ou surgelés sont possibles, mais les conserves dites "à l'étuvée" peuvent contenir de la farine. De nombreuses friandises contiennent du gluten et seules les sucreries "pur sucre" ou "pur fruit" ainsi que les bonbons acidulés n'en contiennent jamais et peuvent être consommés.

Produits sans gluten

Si le principe du régime est simple, il n'est pas très évident à mettre en pratique surtout après 1 an. Les céréales, on le sait, constituent en Europe la base de l'alimentation et l'exclusion du pain, des pâtes, des semoules, des pâtisseries et des friandises n'est pas facile surtout dans les cantines scolaires et les collectivités.

A côté des aliments courants, des produits garantis sans gluten existent (farines sans gluten Apoglut, Rice-diet, Riésal etc) mais leur coût peut être difficile à supporter dans des milieux modestes. Les produits asiatiques qui sont souvent à base de riz sont relativement économiques et peuvent être conseillés. D'autre part, la farine peut être remplacée dans la confection des plats cuisinés par de la maïzena ou de la fécule de pomme de terre, comme le montrent les exemples ci-dessous. Il est souvent nécessaire, au début du régime, d'exclure également le lactose de l'alimentation. En effet, les lésions de la muqueuse intestinale (atrophie villositaire) sont responsables d'une baisse de l'activité de la lactase, enzyme indispensable à la digestion du lactose et qui se trouve localisé à la superficie de la muqueuse. La durée de ce régime est théoriquement à vie.

Dr Lyonel Rossant, Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso.

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Comment naît le désir de paternité ?

25 Février 2012, 02:47am

Publié par hugo


Comment naît le désir de paternité ?

Certains hommes ont toujours eu envie d’avoir des enfants. D’autres affirment, sans hésitation, qu’ils n’en auront jamais. Enfin, certains voient leur désir de paternité s’éveiller au moment de la première échographie. D'où vient l’envie de devenir père ?

Intime, le désir d’avoir un enfant peut survenir à différents moments dans la vie d’un homme : lorsqu’il pense avoir trouvé la bonne personne, quand il se sent stable professionnellement ou encore lorsque le tic-tac de son horloge biologique s’accélère.
Cependant, certains éléments peuvent expliquer comment naît le désir de paternité et pourquoi il peut apparaitre à un moment plutôt qu’à un autre.

La stabilité avant bébé

Désir paternitéOn ne vous apprendra rien : les hommes et les femmes ne fonctionnent pas de la même manière. Et ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit d’enfants !
Alors que les femmes font intervenir, dès le projet de grossesse, la dimension affective, les hommes, eux, sont beaucoup plus cérébraux. En effet, si les prémices de ce désir commencent pour les femmes, dans leur corps, ils débutent, pour les hommes, dans leur tête.
Il leur faut réfléchir, parfois pendant plusieurs années, avant de s’estimer prêts à entrer dans la paternité. Pourquoi ? Tout simplement parce l’une de leurs priorités est d’être parvenus à une stabilité amoureuse, familiale, professionnelle et, surtout, financière avant de penser à avoir un enfant. Le principal souci - et donc angoisse - d’une grande majorité des hommes étant de pouvoir subvenir aux besoins de leur famille.

La première échographie

Parfois, même après avoir atteint la stabilité financière, il existe des hommes chez qui le désir de paternité ne se révèle que lors de la grossesse de leur compagne, souvent même au moment de la première échographie.
Car même si l’envie est déjà présente lors de la conception, l’idée d’un bébé est toujours plus abstraite pour un homme que pour une femme. Cette dernière porte l’enfant et le sent grandir en elle. L’homme, lui, malgré toute l’implication dont il peut faire preuve, est extérieur à cela. 
L’échographie intervient alors comme un révélateur puisqu’elle lui permet de mettre une image sur l’idée qu’il a de son bébé. Cela l’aide à ancrer son existence dans le réel, et par là même, souvent, à sentir naître le profond désir de paternité.

Le poids de sa propre histoire

Importante est également la place qu’occupe l’histoire personnelle. Et plus précisément, l’image que l’homme a de son propre géniteur, en tant que fils. Car le comportement du père, qu’il ait été bon ou mauvais, a une influence sur l’envie de devenir père à son tour. 
Par exemple, un fils ayant eu un géniteur absent et indifférent pourra réagir de deux façons différentes : soit il ne verra jamais naître en lui un désir de paternité de peur de reproduire ce qu’il a vécu, soit, au contraire, il éprouvera une envie irrépressible d’avoir un enfant afin de donner ce qu’il n’a pas reçu. Dans les deux cas, le désir sera conditionné par l’expérience vécue.

Capucine Junguenet - Mis à jour le 31 août 2011

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Psychologie de l'homme 
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A quoi ça sert un père ?Hommes et grossesse

25 Février 2012, 02:45am

Publié par hugo


A quoi ça sert un père ?

On a souvent enfermé le père dans l’image de l’autorité et négligé son importance dans l’épanouissement des enfants. Si tous les pères ne sont pas au square dès 16 h 30, leur rôle a considérablement évolué depuis plusieurs années et on parle même des "nouveaux pères"… Le point sur leur place dans la famille et leurs nouvelles fonctions…

On a longtemps pensé que seule la mère était indispensable au bon développement de l’enfant. On sait maintenant que le rôle du père est loin d’être secondaire... au-delà de la figure d’autorité traditionnelle, il exerce une influence positive sur l’ensemble de la personnalité de l’enfant, et ceci dès son plus jeune âge.

Le père fouettard…

A quoi ça sert un père ?La psychologie du XXe siècle s’est accordée à attribuer essentiellement au père la fonction de représentant de la Loi : c’est lui qui, par le fait son existence (au moins dans l’esprit de la mère), empêche symboliquement que la relation fusionnelle mère-nourrisson ne se prolonge plus que nécessaire. Cela permet ainsi à l’enfant de s’ouvrir au monde des autres. Le père incarne et transmet à l’enfant les règles qui lui permettront d’acquérir force de caractère, pouvoir de contrôle, sens moral et désir d’affirmation positive de soi. La figure traditionnelle du père se situe donc du côté de l’autorité et il joue un rôle dans la socialisation.

Modèle d’identification…

Il est également établi que le père joue un rôle important dans la construction de l’identité sexuelle de l’enfant. Pour le garçon, il est un modèle d’identification : celui à qui il va chercher à ressembler. Pour la fille, il est une sorte de modèle idéal de l’autre sexe : celui qu’elle cherchera à retrouver après la puberté.

Dans cette perspective classique, c’est à la mère d’apporter à l’enfant en bas âge affection et présence active; le père n’a pas de rôle à jouer avant la fin de « l’âge tendre ». La fonction qui lui est attribuée est symbolique et sa présence effective n’est pas considérée comme indispensable au tout jeune enfant. Ce qui importe, c’est que le père existe dans la pensée et la parole de la mère, indiquant ainsi au petit qu’il n’est pas l’unique objet de son désir. Si ce schéma reste valable pour la plupart des psychologues, il n’explique pas l’influence éventuelle du père en tant que présence affective et effective. Or les temps changent et les pères aussi...

Les temps ont changé

Le rôle traditionnel accordé au père est lié à une conception schématique et dépassée du couple : à l’homme, le monde extérieur et la fonction économique ; à la femme le foyer et la fonction affective. Il est également lié à un modèle de structure familiale construite pour durer.

Or le couple a évolué. Les femmes ont investi le monde du travail et les pères ont tendance à s’impliquer davantage auprès du jeune enfant, dans les jeux, mais aussi dans la vie quotidienne, les repas, les bains… La structure familiale a éclaté pour faire place à une mosaïque de structures différentes (monoparentale, familles recomposées…). Enfin, la vision des rapports au sein de la famille a changé ! La femme n’accepte plus d’être réduite à la maternité. Les hommes sont de plus en plus enclin à renoncer au principe de la puissance paternelle. Ils sont prêts à se reconnaître sensibles, affectueux envers leurs tout jeunes enfants, sans que cela porte atteinte à leur identité masculine. Un nouveau modèle de père s’ébauche aujourd’hui… Quel est l’impact sur le développement de l’enfant ?

Qu’apportent les "nouveaux pères" à leurs enfants ?

Plusieurs études récentes ont été menées sur l'influence de la présence physique et active des pères auprès des tout-petits. Elles ont montré que cette présence les prépare plus efficacement et plus rapidement que ne le ferait la mère à s’aventurer dans le monde extérieur. Ils seraient plus vite à même de se débrouiller tout seul, de se faire reconnaître et accepter dans un groupe d’enfants et d’intégrer les règles de la vie collective. Par ses taquineries, ses tentatives de déstabilisation, le père incite l’enfant à s’adapter à la nouveauté. Par sa tendance à encourager l’exploration, il le prépare à affronter l’inconnu. Par son inclination pour les jeux physiques (chatouilles, luttes simulées…), il contribue à le sensibiliser au respect des règles et de l’adversaire. Les « nouveaux pères » exercent donc une action dynamisante dès les premières années de la vie de l’enfant, en l’aidant à faire le pont entre l’affirmation de soi dans la famille et l’affirmation de soi à l’extérieur.

Un rôle affectif aussi fort que celui de la mère ?

Un domaine des relations père-enfant que les études n’ont pas encore exploré reste celui de la forme que peut prendre leur attachement affectif, domaine traditionnellement réservé à la mère. Il a toutefois été prouvé (assez récemment) que l’enfant de moins de 1 an était susceptible de s’attacher à plusieurs personnes, et donc à son père. Toutefois, si l’enfant est en situation de détresse, la mère reste la plus à même de le réconforter.

Aujourd’hui, peu de données tangibles nous renseignent sur le mode d’attachement affectif que l’enfant peut nouer avec son père. Mais rares sont ceux qui doutent encore des bienfaits d’une paternité assurée pleinement au côté de la mère et dès le commencement…

Dominique Pir

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Le papa nouveau arrive… bientôt !

25 Février 2012, 02:42am

Publié par hugo

Le papa nouveau arrive… bientôt !

Tout le monde l’annonce depuis le milieu des 1990, le nouveau père est soi-disant là ! Plus présent, plus attentionné, il est pour la parité dans les tâches parentales. Mais ce mâle idéal existe-t-il vraiment ou n’est-il qu’une invention des médias ? Car la maman semble bien rester le coeur de la famille. Découvrez la vérité sur les super papas…

Les nouveaux pères sont parmi nous ! Ils s’investissent tellement dans l’éducation de leur bambin qu’il a fallu leur allonger le congé paternité (lire à ce propos notre article Le congé paternité nouveau est arrivé). Pourtant, vous n’avez pas l’impression de les croiser à tous les coins de squares. Alors mythe ou réalité ?

Les mentalités ont évolué

Nouveaux pèresApparemment, les pères sont effectivement plus présents dans le couple. C’est ce que souligne par exemple un sondage1 mené par l’institut Ipsos. Selon la majorité des couples, les pères d’aujourd’hui sont plus affectueux et moins autoritaires que ceux de la génération précédente. Autre avancée, ces nouveaux pères sont beaucoup plus disponibles, et n’hésitent pas à s’investir dans les tâches ménagères. A noter toutefois : il semble y avoir un décalage entre les dires de ces Messieurs et le ressenti de leurs compagnes. Si celles-ci confirment la tendance, elles sont tout de même beaucoup moins affirmatives quant à ce renouveau. Alors légère évolution ou petite révolution ?

Dans les faits, rien ne change…

Si les perceptions, surtout paternelles, plaident pour une véritable évolution des rôles, dans les faits, cela semble beaucoup moins vrai ! C’est du moins ce que constate une étude2 menée par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Les chercheurs ont mesuré le temps passé par chaque parent auprès des enfants. Résultat : les femmes sont deux fois plus présentes que les hommes : 12 h 40 par semaine pour les papas, contre 25 h 37 pour les mamans. Dans le détail, les tâches restent réparties de manière différente selon les sexes : la toilette et les repas restent par exemple l’apanage des mères, alors que les pères s’investissent dans les sorties au parc, au musée, et dans les "activités de socialisation" en général. Au final, les hommes consacrent moins d’un quart de leur temps à leur vie de parents…

Un équilibre à trouver

Il est également important de distinguer les type de familles. Ainsi, on se rend compte que lorsque la femme ne travaille pas, les maris ont tendance à délaisser les tâches parentales ou domestiques3. Dans les couples où les deux travaillent, un plus "juste" équilibre se met en place : l’homme s’occupe de 30 % des charges domestiques et de 40 % des charges parentales. A noter : l’arrivée des 35 heures n’a malheureusement pas changé la donne, les femmes ayant transformé une partie du temps gagné en travail domestique… La répartition reste donc sensiblement la même.

Tout n’est pas si noir, et l’homme nouveau est bien là, même s’il n’est pas encore devenu le père idéal. En clair, il y a donc une évolution des mentalités, les couples accordent de plus en plus d’importance à la famille. L’épanouissement ne passe plus uniquement par la carrière. Néanmoins, il faut un peu de temps pour l’évolution des mentalités masculines se traduisent en actes… L’homme d’aujourd’hui possède en lui le père idéal, mais il a du mal à lui faire voir le jour.

Alain Sousa

1 - Sondage Ipsos/Enfants magazine juin 2004
2 - Temps de travail, temps parental - La charge parentale : un travail à mi-temps, Marie-Agnès Barrère-Maurisson, Sabine Rivier Olivier Marchand,. (2000), Premières Synthèses, DARES, n° 20.1
Le rapport complet est disponible dans l’ouvrage Le partage des tâches et des temps dans les ménages, La Documentation Française, Cahier Travail et Emploi.
3 - Le partage du temps pour les hommes et les femmes, Marie-Agnès Barrère-Maurisson, Sabine Rivier. (2001), Premières Synthèses, DARES, n° 11.1.

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Le papa nouveau est arrivé !

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La Place du Père

25 Février 2012, 02:34am

Publié par hugo

 

 
La Place du Père
(2007-03-06)

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Articles relatifs

 

Etre père, c’est être un homme ayant eu au moins un descendant. Inconsciemment, on associe « père » et « pérennité », alors qu’on pourrait associer « père » à « repère ».

Histoire

Le droit maternel a précédé le droit paternel. Le système patrilinéaire n’apparaît qu’entre -2500 et – 1200, et le père devient le chef de famille, donnant son nom à ses enfants. Ce système crée des tensions dans les relations homme-femme. L’ascendant des hommes est tel qu’ils finissent par occulter l’importance des femmes dans le processus de création pour les transformer en simple réceptacle… A Rome, être père représente le pouvoir absolu (les esclaves n’ont pas le droit d’être pères). La Révolution Française de 1789 avait précipité la remise en cause de la toute puissance paternelle. En 1792, les majeurs ne seront plus soumis à la puissance paternelle, et il faudra attendre 1935 pour voir supprimée officiellement la correction paternelle.
La fin de la puissance paternelle a été votée en 1970, pour laisser place à l’autorité parentale. Dans les années 1980-1990, on passe de l’exclusion du père à son « utilité ». La nouvelle loi sur la refonte de l’autorité parentale du 4 mars 2002 reflète la nouvelle réalité de la famille : accroissement des naissances hors mariage, augmentation des divorces, familles recomposées…
Depuis ces dernières années, la fonction paternelle a été marquée par la participation du père à la grossesse, à l’accouchement de sa femme…trouver sa place complémentaire dans le duo mère-enfant.

On ne naît plus père, on le devient

Le père, en tant que « chef de famille », rapportait l’argent au foyer, tandis que la mère avait en charge d’élever les enfants. Ainsi, avant les années 1970, les pères vivaient la grossesse de leur compagne dans une grande solitude, sans montrer leurs émotions de peur de perdre leur virilité. Dans les années 1970, les pères sont invités à couper le cordon et à donner le bain au nouveau-né. Dans les années 1980, la communication affective débute dès la grossesse entre le père et la mère, et entre eux et leur bébé. Aujourd’hui, on dit que le père et la mère « l’ont eu ensemble, le bébé ». Des groupes de parole de pères existent, permettant de reconnaître la différence des sexes homme / femme, la différence des émotions, afin de mieux trouver leurs places complémentaires.

L’absence du père

L’éloignement : des pères sont séparés de leurs enfants par des milliers de km, ils ne se voient que pour les vacances. Grands-parents, oncles, frères ou cousins sont de possibles substituts. Les relations père-enfant sont, de fait, superficielles ; positives mais parfois douloureuses, frustrantes ou décalées.
Dans les familles, notamment maghrébines, lorsque le père s’est exilé pour travailler, la paternité est forcément difficile à vivre. D’autant qu’au Maghreb, le père est considéré comme le représentant de Dieu dans la famille… En France, il n’est pas déifié, il n’est qu’un individu parmi d’autres, alors certains pères immigrés se terrent dans le silence et tiennent leur histoire secrète. Pourtant, chacun s’appuie sur ce que lui lèguent ses parents… En grandissant, les enfants se retrouvent dans un entre-deux culturel, suseptible de brouiller leur propre paternité. Etre père suppose aussi d’assumer son histoire et de s’en nourrir.

L’absence : elle se retrouve sous 3 formes : absence de filiation paternelle, absence d’autorité parentale pour le père et absence du père dans la vie quotidienne de l’enfant (divorce, séparation) où le pilier institutionnel a volé en éclats.
Par ailleurs, l’évolution des sciences bio-médicales change les critères de désignation des pères. Ce changement va s’accentuer aussi du fait du développement des familles recomposées. La question se pose alors de qui est le père : le géniteur, l’éducateur au quotidien ou le père légal ?
Le droit a conféré un statut au père dans les couples non mariés, mais il ne parvient pas à éviter l’extinction des liens père / enfant(s) lors des divorces et séparations. Or, la filiation paternelle a une grande importance dans la construction subjective de l’enfant. Cette absence peut aussi perturber la construction de l’identité sexuée des enfants.

Père et mère face aux émotions

Les femmes sont majoritaires à se préoccuper du relationnel et de l’émotionnel. Les pères n’ont pas l’habitude de ce langage, ils doivent se « rééduquer » pour parvenir à nommer les émotions tout simplement : identifier l’émotion et surtout, oser la formuler à autrui en dépassant la pudeur, la gêne, le sentiment d’être ridicule. Les femmes ont besoin de partager leurs sentiments, leurs idées, et sont portées sur le verbal et la communication. Les hommes sont plus émotifs mais n’expriment pas ou peu ce qu’ils ressentent, confondant la sensibilité avec la sensiblerie.
Avec l’enfant, le père reconnaît à la mère des « compétences maternelles spontanées ». Quand l’enfant grandit, le père est appelé à la rescousse pour user d’autorité.
Quand les parents consultent, les mamans viennent chercher de l’aide pour assurer avec les petits et sortir du stress, alors que les papas recherchent un mode d’emploi pour adolescents afin de renforcer leur autorité. Ces attentes diffèrent ou se cumulent quand les personnes élèvent seules leurs enfants.
Les hommes dans les emplois auprès des enfants sont peu nombreux : une carence en hommes existe dans les structures éducatives. On essaye aujourd’hui d’intégrer davantage les hommes au sein des structures d’accueil telles que les crèches, pour qu’ils s’y sentent davantage valorisés. Si les parents s’y sentent plus sécurisés, l’enfant le sera aussi.

Le père selon l’âge de l’enfant

A la naissance, le congé de paternité est rentré rapidement dans les mœurs, très apprécié des familles qui en ont bénéficié. La présence du père est rassurante pour la mère qui apprécie son aide. Cependant, des enjeux masqués apparaissent : le congé de paternité amplifie réactive les douloureux conflits en rapport avec l’égalité des sexes et la spécificité des rôles de chacun, notamment du fait de l’allaitement maternel…
Pour la mère, se retrouver seule, c’est gagner aussi la certitude d’être vraiment la mère.

Les pères ont pour leur enfant adolescent des rêves qu’il faut confronter, un jour, à une réalité moins prestigieuse. La fonction du père envers sa fille adolescente est différente de celle qu’il entretient avec son fils. Ceci dit, fils ou fille, l’adolescent a surtout besoin d’un père qui s’inscrit dans sa généalogie, qui lui transmette des valeurs, lui pose des limites et des interdits tout en renonçant à sa toute puissance.

Grâce à son grand-père, l’enfant vérifie que le fil de la vie se déroule dans la durée ; la durée organisant le sentiment d’exister. La transmission culturelle est importante, on parle souvent des « racines ». Lorsque les couples sont séparés, la référence grand-paternelle peut maintenir le lien avec le parent qui n’a pas la garde de l’enfant. Si le petit enfant admire le grand-père, la réciproque est vraie, dans une aspiration narcissique. L’allongement de la durée de vie ne doit donc pas être considéré comme un fardeau social.


Père ou mère bis ?

Si être mère consiste à donner la vie, être père consiste à donner le sens, c'est-à-dire à montrer la direction tout en apportant la signification. C’est peut-être une image d’Epinal, mais ce rôle de transmission est essentiel. Dans les séparations, les pères qui n’ont pas la garde refusent d’assumer le rôle de « père-sévère », pour éviter le rejet de leur enfant, vu que leur temps ensemble est compté.
Le père actuel serait-il un clone raté de la mère ? Il est plus courant aujourd’hui de zapper le père que la mère (la garde étant plus fréquemment confiée à la mère). Où est le centre de gravité de la famille ?
Autrefois, le père était le principal initiateur socio-culturel de l’enfant. C’était avec lui que l’enfant apprenait les bases de la vie en société. Aujourd’hui, les enfants ont d’autres sources d’initiation en cas d’absence du père.

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Plus d'infos : un film documentaire d'Olivier Borderie de 52 minutes sur le rôle et la place du pere avec les interventions des spécialistes de la question du père


(merci à hana pour sa participation collaborative à ce dossier, et au Journal des Professionnels de l’Enfance à partir duquel ce dossier a été réalisé)

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La Place du Père

25 Février 2012, 02:30am

Publié par hugo

La Place du Père
(2007-03-06)

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Articles relatifs

Etre père, c’est être un homme ayant eu au moins un descendant. Inconsciemment, on associe « père » et « pérennité », alors qu’on pourrait associer « père » à « repère ».

Histoire

Le droit maternel a précédé le droit paternel. Le système patrilinéaire n’apparaît qu’entre -2500 et – 1200, et le père devient le chef de famille, donnant son nom à ses enfants. Ce système crée des tensions dans les relations homme-femme. L’ascendant des hommes est tel qu’ils finissent par occulter l’importance des femmes dans le processus de création pour les transformer en simple réceptacle… A Rome, être père représente le pouvoir absolu (les esclaves n’ont pas le droit d’être pères). La Révolution Française de 1789 avait précipité la remise en cause de la toute puissance paternelle. En 1792, les majeurs ne seront plus soumis à la puissance paternelle, et il faudra attendre 1935 pour voir supprimée officiellement la correction paternelle.
La fin de la puissance paternelle a été votée en 1970, pour laisser place à l’autorité parentale. Dans les années 1980-1990, on passe de l’exclusion du père à son « utilité ». La nouvelle loi sur la refonte de l’autorité parentale du 4 mars 2002 reflète la nouvelle réalité de la famille : accroissement des naissances hors mariage, augmentation des divorces, familles recomposées…
Depuis ces dernières années, la fonction paternelle a été marquée par la participation du père à la grossesse, à l’accouchement de sa femme…trouver sa place complémentaire dans le duo mère-enfant.

On ne naît plus père, on le devient

Le père, en tant que « chef de famille », rapportait l’argent au foyer, tandis que la mère avait en charge d’élever les enfants. Ainsi, avant les années 1970, les pères vivaient la grossesse de leur compagne dans une grande solitude, sans montrer leurs émotions de peur de perdre leur virilité. Dans les années 1970, les pères sont invités à couper le cordon et à donner le bain au nouveau-né. Dans les années 1980, la communication affective débute dès la grossesse entre le père et la mère, et entre eux et leur bébé. Aujourd’hui, on dit que le père et la mère « l’ont eu ensemble, le bébé ». Des groupes de parole de pères existent, permettant de reconnaître la différence des sexes homme / femme, la différence des émotions, afin de mieux trouver leurs places complémentaires.

L’absence du père

L’éloignement : des pères sont séparés de leurs enfants par des milliers de km, ils ne se voient que pour les vacances. Grands-parents, oncles, frères ou cousins sont de possibles substituts. Les relations père-enfant sont, de fait, superficielles ; positives mais parfois douloureuses, frustrantes ou décalées.
Dans les familles, notamment maghrébines, lorsque le père s’est exilé pour travailler, la paternité est forcément difficile à vivre. D’autant qu’au Maghreb, le père est considéré comme le représentant de Dieu dans la famille… En France, il n’est pas déifié, il n’est qu’un individu parmi d’autres, alors certains pères immigrés se terrent dans le silence et tiennent leur histoire secrète. Pourtant, chacun s’appuie sur ce que lui lèguent ses parents… En grandissant, les enfants se retrouvent dans un entre-deux culturel, suseptible de brouiller leur propre paternité. Etre père suppose aussi d’assumer son histoire et de s’en nourrir.

L’absence : elle se retrouve sous 3 formes : absence de filiation paternelle, absence d’autorité parentale pour le père et absence du père dans la vie quotidienne de l’enfant (divorce, séparation) où le pilier institutionnel a volé en éclats.
Par ailleurs, l’évolution des sciences bio-médicales change les critères de désignation des pères. Ce changement va s’accentuer aussi du fait du développement des familles recomposées. La question se pose alors de qui est le père : le géniteur, l’éducateur au quotidien ou le père légal ?
Le droit a conféré un statut au père dans les couples non mariés, mais il ne parvient pas à éviter l’extinction des liens père / enfant(s) lors des divorces et séparations. Or, la filiation paternelle a une grande importance dans la construction subjective de l’enfant. Cette absence peut aussi perturber la construction de l’identité sexuée des enfants.

Père et mère face aux émotions

Les femmes sont majoritaires à se préoccuper du relationnel et de l’émotionnel. Les pères n’ont pas l’habitude de ce langage, ils doivent se « rééduquer » pour parvenir à nommer les émotions tout simplement : identifier l’émotion et surtout, oser la formuler à autrui en dépassant la pudeur, la gêne, le sentiment d’être ridicule. Les femmes ont besoin de partager leurs sentiments, leurs idées, et sont portées sur le verbal et la communication. Les hommes sont plus émotifs mais n’expriment pas ou peu ce qu’ils ressentent, confondant la sensibilité avec la sensiblerie.
Avec l’enfant, le père reconnaît à la mère des « compétences maternelles spontanées ». Quand l’enfant grandit, le père est appelé à la rescousse pour user d’autorité.
Quand les parents consultent, les mamans viennent chercher de l’aide pour assurer avec les petits et sortir du stress, alors que les papas recherchent un mode d’emploi pour adolescents afin de renforcer leur autorité. Ces attentes diffèrent ou se cumulent quand les personnes élèvent seules leurs enfants.
Les hommes dans les emplois auprès des enfants sont peu nombreux : une carence en hommes existe dans les structures éducatives. On essaye aujourd’hui d’intégrer davantage les hommes au sein des structures d’accueil telles que les crèches, pour qu’ils s’y sentent davantage valorisés. Si les parents s’y sentent plus sécurisés, l’enfant le sera aussi.

Le père selon l’âge de l’enfant

A la naissance, le congé de paternité est rentré rapidement dans les mœurs, très apprécié des familles qui en ont bénéficié. La présence du père est rassurante pour la mère qui apprécie son aide. Cependant, des enjeux masqués apparaissent : le congé de paternité amplifie réactive les douloureux conflits en rapport avec l’égalité des sexes et la spécificité des rôles de chacun, notamment du fait de l’allaitement maternel…
Pour la mère, se retrouver seule, c’est gagner aussi la certitude d’être vraiment la mère.

Les pères ont pour leur enfant adolescent des rêves qu’il faut confronter, un jour, à une réalité moins prestigieuse. La fonction du père envers sa fille adolescente est différente de celle qu’il entretient avec son fils. Ceci dit, fils ou fille, l’adolescent a surtout besoin d’un père qui s’inscrit dans sa généalogie, qui lui transmette des valeurs, lui pose des limites et des interdits tout en renonçant à sa toute puissance.

Grâce à son grand-père, l’enfant vérifie que le fil de la vie se déroule dans la durée ; la durée organisant le sentiment d’exister. La transmission culturelle est importante, on parle souvent des « racines ». Lorsque les couples sont séparés, la référence grand-paternelle peut maintenir le lien avec le parent qui n’a pas la garde de l’enfant. Si le petit enfant admire le grand-père, la réciproque est vraie, dans une aspiration narcissique. L’allongement de la durée de vie ne doit donc pas être considéré comme un fardeau social.


Père ou mère bis ?

Si être mère consiste à donner la vie, être père consiste à donner le sens, c'est-à-dire à montrer la direction tout en apportant la signification. C’est peut-être une image d’Epinal, mais ce rôle de transmission est essentiel. Dans les séparations, les pères qui n’ont pas la garde refusent d’assumer le rôle de « père-sévère », pour éviter le rejet de leur enfant, vu que leur temps ensemble est compté.
Le père actuel serait-il un clone raté de la mère ? Il est plus courant aujourd’hui de zapper le père que la mère (la garde étant plus fréquemment confiée à la mère). Où est le centre de gravité de la famille ?
Autrefois, le père était le principal initiateur socio-culturel de l’enfant. C’était avec lui que l’enfant apprenait les bases de la vie en société. Aujourd’hui, les enfants ont d’autres sources d’initiation en cas d’absence du père.

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Plus d'infos : un film documentaire d'Olivier Borderie de 52 minutes sur le rôle et la place du pere avec les interventions des spécialistes de la question du père


(merci à hana pour sa participation collaborative à ce dossier, et au Journal des Professionnels de l’Enfance à partir duquel ce dossier a été réalisé)

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La place du père dans la petite enfance

25 Février 2012, 02:29am

Publié par hugo

La place du père dans la petite enfance
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La place du père dans la petite enfance

La petite enfance apparaît traditionnellement comme le domaine réservé des femmes. Mais si la mère y occupe une place prépondérante, le rôle du père est indéniable.

Devenir père, cela suppose de faire sa place. Père de trois jeunes enfants, Thomas évoque volontiers le sujet : "Je m'imaginais bien en père de famille, mais avec des enfants d'âge scolaire ! Discuter avec eux, les aider pour leurs devoirs, les initier à mon sport favori ou au bricolage, c'était simple. Mais pour ce qui est de la petite enfance, je n'avais élaboré aucun scénario."

Il n'est en effet pas facile de se positionner, quand la mère répond si parfaitement aux besoins de l'enfant. En mettant au monde, la femme devient "naturellement " mère, et la rencontre est immédiate. "C'est une réalité physiologique, à la naissance la femme est imprégnée d'hormones qui la font se tourner presque naturellement vers son enfant. Et l'allaitement tisse encore davantage le lien."

S’impliquer d’emblée dans la relation

Le Dr Jean Girard, obstétricien, connaît bien les interrogations de ces jeunes pères pour lesquels il anime des groupes de parole, en maternité : "Pour eux, il s'agit d'un apprentissage plus volontaire, je leur recommande d'être présents très tôt auprès de leur enfant pour apprendre à le connaître, s'investir dans la relation et trouver leurs marques dans cette nouvelle constellation familiale." Aujourd’hui, le père est présent dès la naissance, sans que pour autant les rôles se confondent.

"Au sortir de la maternité, Claire était fragilisée par tous les bouleversements liés à la naissance de Jules. Elle avait besoin que je sois auprès d'elle. En partageant ces premiers moments à la maison, je me suis tout de suite impliqué dans les soins et dans la relation avec notre bébé", témoigne Fabrice. Comme deux tiers des nouveaux pères, Fabrice a bénéficié de ses onze jours de congé paternité, pour faire connaissance avec son bébé. "Moi qui avais peur de ne pas savoir m'y prendre avec un nouveau-né, j'ai été immédiatement en première ligne", confie-t-il.

Des apports différents

Selon Jean Le Camus, psychologue, le dialogue entre le bébé et son père s'instaure très précocement, avec un mode de communication spécifique : "La mère échange davantage sur un mode visuel, alors que le père développe une relation qui fait intervenir le toucher et le mouvement." Une diversité enrichissante pour l'enfant, sachant que dès la fin de la première année le jeu s'invite dans leurs tête-à-tête. "Par ses taquineries, le père incite l'enfant à s'adapter, à inventer des solutions. Il l'encourage aussi à l'exploration et à la persévérance", constate Jean Le Camus.

 

Cette façon d'échanger par le biais de jeux physiques, de chatouilles ou de bagarres simulées, renforcerait la confiance en soi, tout en favorisant la socialisation par l'apprentissage du respect des règles du jeu. Une ouverture au monde que la psychanalyse a depuis longtemps attribuée au père, le désignant comme celui qui vient "troubler" le face-à-face fusionnel entre la mère et le nourrisson.

 

Un père structurant mais aussi un père éducateur, proche de son enfant dès le premier âge, voilà l'image de la paternité aujourd'hui. "Pierre peut tout aussi bien donner le biberon ou le bain, pour autant il n'a rien d'un papa poule ou d'une maman bis. Nous assumons tous les deux notre part dans le foyer", précise Mathilde, qui souligne que ce partage des tâches est inévitable quand les femmes ont une activité professionnelle.

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