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Le blog de hugo,

134 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2023

31 Décembre 2023, 18:52pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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Quand la grande historienne Michelle Perrot raconte comment elle est devenue féministe

31 Décembre 2023, 18:40pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Quand la grande historienne Michelle Perrot raconte comment elle est devenue féministe
Anthony Vincent
 Publié le 29 décembre 2023 à 18h18
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
Née en 1928 et toujours bien vivante, Michelle Perrot est une historienne féministe, pionnière de l’histoire des femmes en France, qui se raconte dans un épisode passionnant de l’émission Le Cours de l’histoire de France Culture. Un podcast qui sonne comme un bilan, parfait à (ré)écouter en cette période de fêtes de fin d’année.
La période de fêtes de fin d’année peut parfois rimer avec ennui mortel. Pour passer le temps, Madmoizelle vous recommande chaudement le récent épisode dédié à Michelle Perrot, de l’émission « Le Cours de l’histoire » de France Culture, présentée par Xavier Mauduit et issue de la série « Souvenirs d’historiennes et d’historiens ».


Qui est Michelle Perrot, historienne spécialiste de l’histoire des femmes ?
Née en 1928 et toujours bien vivante, Michelle Perrot est historienne, spécialiste de l’histoire des femmes, professeure émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris Cité. Fille d’un père marqué par la Première Guerre Mondiale, elle connaît de première main la Seconde. Elle se rapproche du parti communiste durant ses études d’histoire à la Sorbonne et effectue une thèse de doctorat sur les grèves ouvrières du XIXe siècle. Dans le sillage de Mai 1968, elle co-fonde un groupe d’études féministes et co-crée même un cours d’histoire des femmes à l’université en 1973, articulant les questions de genres et de classes sociales. Depuis, elle a écrit et dirigé de nombreux ouvrages sur l’histoire des femmes en Occident. Alors qu’est paru en janvier 2023 Le temps des féminismes qu’elle a co-écrit avec Eduardo Castillo sous forme d’essai intime et théorique, autobiographique et historique, Michelle Perrot a clairement beaucoup de choses à raconter, et c’est un délice de l’écouter parler directement.


En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

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De quoi vous occuper en cette période de fêtes de fin d’année, parfaite pour faire le bilan du chemin parcouru et ce qu’il reste à accomplir.

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Crédit photo de la une : © JF ROBERT

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https://www.madmoizelle.com/quand-la-grande-historienne-michelle-perrot-raconte-comment-elle-est-devenue-feministe-1609779

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Qu’est-ce que le stress minoritaire, conséquence méconnue des discriminations ?

31 Décembre 2023, 18:31pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Qu’est-ce que le stress minoritaire, conséquence méconnue des discriminations ?
Christelle Murhula
 Publié le 29 décembre 2023 à 15h28

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Théorisé en 2003 par un chercheur américain, le concept de stress minoritaire analyse les conséquences des discriminations sur les minorités, en particulier LGBTQI+. Elles provoqueraient un stress spécifique chez les personnes issues de ces communautés, dont découleraient des problèmes de santé.
Peut-on vivre sereinement lorsqu’on est issu d’une minorité ? Pas vraiment, à en croire le concept du stress minoritaire, théorisé en 2003 par l’épidémiologiste et chercheur en droit de l’orientation sexuelle américain Ilan H. Meyer.


Celui-ci décrit un niveau de stress supplémentaire subi par les personnes issues des minorités de race, de genre, ou encore sexuelle. Il se traduit par un niveau plus élevé que la normale de stress chronique causé par des préjugés, des discriminations ou encore des violences. Un stress que les groupes dominants, eux, n’ont pas l’habitude d’expérimenter.

Aux origines de l’analyse : le stress vécu par les personnes LGBTQI+
Le stress minoritaire est alors bien différent du stress quotidien. Le chercheur a analysé ce concept en prenant pour objet d’étude les personnes LGBTQI+. Pour se faire, il a distingué deux types de stress.

À lire aussi : Pourquoi l’expo « Over the Rainbow » va vous mettre des arcs-en-ciel plein la vue et le cœur

Il distingue d’abord ce qu’il a nommé le stress « distal ». Celui-ci est causé par des éléments extérieurs. À savoir le poids des préjugés, des discriminations ou encore des violences LGBTphobes dans l’espace public, dans le monde professionnel ou encore de la part des proches. Ainsi, les personnes LGBTQI+ s’attendent et se préparent à subir des discriminations très tôt dans leur vie, et de manière quasi quotidienne. Et pour cause, en France, les violences LGBTphobes sont en « inquiétante hausse », selon un rapport de SOS Homophobie publié en mai 2023.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Le second type de stress analysé est appelé « proximal » : celui-ci serait auto-infligé par les personnes issues de la communauté LGBTQI+, en raison du stress « distal ». Ainsi, ces individus s’isoleraient, et souhaiteraient à tout prix se distinguer de leur communauté, pour éviter de subir discriminations et préjugés.


Les conséquences du stress minoritaire
Deux types de stress qui ont alors un énorme coût sur la santé physique comme psychique des personnes LGBTQI+. Car selon Ilan H. Meyer, les personnes issues de minorités souffrent de plus de problèmes de santé que la normale en raison de ces deux facteurs de stress.

Les conséquences physiques s’illustrent par une hypertension artérielle, une hausse de l’anxiété, des insomnies, des prises ou pertes de poids habituelles ou encore des maux de tête.

Les conséquences psychiques, elles, s’illustrent par l’isolement, la dépression, ou encore les tentatives de suicide. Les personnes homosexuelles, lesbiennes, et bi ont deux fois plus de risque d’avoir des pensées suicidaires ou des comportements d’automutilation, selon une étude de l’University College de Londres (UCL) publiée en juin 2023.

De plus, l’ensemble de ces phénomènes, et la peur des discriminations et préjugés de la part du personnel médical, conduisent les individus à renoncer aux soins, notait Santé Publique France dans une étude publiée en 2021.

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https://www.madmoizelle.com/quest-ce-que-le-stress-minoritaire-consequence-meconnue-des-discriminations-1609737

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Soupçons de violences sexuelles déguisées en bizutage : le chef étoilé Aurélien Largeau débarqué

31 Décembre 2023, 18:30pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source :  Nathalie Foucard / Wikimédia Commons
SOCIÉTÉ
Soupçons de violences sexuelles déguisées en bizutage : le chef étoilé Aurélien Largeau débarqué
Elisa Covo
 Publié le 29 décembre 2023 à 12h27
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Dans un hôtel de luxe de Biarritz, un jeune commis aurait été soumis à un bizutage intolérable, impliquant des violences sexuelles, sous les yeux du chef étoilé Aurélien Largeau. Une affaire qui remet sur le devant de la scène le climat toxique, sexiste et violent qui persiste dans l’univers très fermé de la gastronomie.
« Un bizutage humiliant », filmé et partagé sur les réseaux sociaux. C’est par ces mots qu’a été décrit à nos consœurs de Sud-Ouest le calvaire qu’aurait subi un jeune commis, ligoté à une chaise nu, une pomme dans la bouche et « une carotte dans les fesses », dans les cuisines du luxueux Hôtel du Palais à Biarritz, début décembre. Son chef étoilé, Aurélien Largeau a quitté ses fonctions mardi 26 novembre.

Ce n’est pas un bizutage, ce sont des violences sexuelles
Interrogé par l’AFP, le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, a confirmé que le parquet avait ouvert, de son propre chef, une enquête préliminaire pour agression sexuelle et violences. À l’heure actuelle, aucune plainte n’a été déposée.


La qualification pourrait encore évoluer, selon Libé, qui a également pu échanger avec le procureur : « À la question de savoir si pénétration il y a eu, le parquet répond ne disposer que « des éléments fournis par Sud-Ouest ». Le cas échéant, l’affaire pourrait être requalifiée en viol, affirme le parquet ».

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Sans venir corroborer explicitement les témoignages récoltés par Sud-Ouest, un responsable du groupe a indiqué à l’AFP que le départ précipité du chef était lié à un « incident préoccupant » qui «  ne reflète pas les valeurs que nous défendons, une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises. La sécurité, la santé et le bien-être de nos collègues, de nos clients et de nos partenaires sont nos priorités absolues ».

Ce climat sexiste et violent doit cesser
Aurélien Largeau, recruté en 2020 pour diriger le restaurant gastronomique de l’hôtel cinq étoiles et auréolé d’une étoile au guide Michelin l’an dernier, nie « formellement les allégations » dont il fait l’objet, dénonçant auprès de France Bleu Pays Basque des faits « mensongers et diffamatoires ». « Je condamne toute forme de maltraitance, bizutage ou humiliation au sein des brigades et plus largement, et jamais je ne m’associerai à de tels comportements », a abondé le chef de 31 ans qui dit préparer sa défense avec ses avocats.

Ces histoires glaçantes ne sont pas rares. Depuis plusieurs années, des témoignages font état du climat sexiste et violent qui subsiste dans le milieu très hierarchisé – et mascuin – de la restauration. En 2021, les journalistes Nora Bouazzouni et Lénaïg Bredoux publiaient notamment une grande enquête pour Mediapart, révélant les « violences physiques, psychologiques, sexuelles, [les] propos racistes et homophobes [et les] conditions de travail éprouvantes » qui gangrénaient la gastronomie. Deux ans plus tard, rien n’a changé ?

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Crédit photo de la une : Nathalie Foucard / Wikimédia Commons


https://www.madmoizelle.com/soupcons-de-violences-sexuelles-deguisees-en-bizutage-le-chef-etoile-aurelien-largeau-debarque-1609701

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« Pour sortir l’intersexuation du seul champ de l’intime, j’ai écrit la pièce de théâtre Rocky 6 » : Alice Etienne

31 Décembre 2023, 18:26pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 « Pour sortir l’intersexuation du seul champ de l’intime, j’ai écrit la pièce de théâtre Rocky 6 » : Alice Etienne
Anthony Vincent
 Publié le 29 décembre 2023 à 09h09

MADMOIZELLE  CULTURE  ARTS & EXPOS
Comédienne et metteuse en scène, Alice Etienne a co-écrit la pièce de théâtre en partie autobiographique Rocky 6. Elle y évoque avec rage, humour, tendresse et pédagogie son intersexuation, dans une mise en scène minimaliste et créative. Alors que Rocky 6 sera rejouée du 31 janvier au 4 février 2024 à Paris, Madmoizelle l’a interviewée.
Comme beaucoup d’enfants, elle s’est d’abord rêvée chanteuse, danseuse, patineuse artistique, styliste, championne d’équitation ou encore Hannah Montana. Aujourd’hui, alors qu’elle vient d’avoir 23 ans, elle se pince encore pour vérifier qu’elle n’est pas en train de rêver qu’elle est bel et bien devenue comédienne et metteuse en scène. Avec sa compagne Lilas Roy, Alice Etienne a co-écrit la pièce de théâtre coup de poing Rocky 6. Elle y raconte, de façon romancée, son syndrome de Rokitansky, caractérisé par une absence d’utérus et de vagin, ou plutôt son intersexuation. Mais c’est aussi une histoire d’amour de soi et d’amour lesbien.

Sa protagoniste s’appelle Jo, pleine de colère et de doutes depuis le divorce de ses parents, en pleine errance médicale pour tenter de comprendre pourquoi elle n’a jamais eu ses règles. Les scènes s’enchaînent avec des médecins sibyllins et des psys intrusifs, avec des dialogues toujours plus percutants et/ou hilarants, quand il ne s’agit pas carrément d’assauts de boxe. Dans une mise en scène minimaliste, la poignée de comédiennes émeuvent, amusent, insurgent, et donnent à réfléchir à comment s’aimer et faire famille autrement, en dehors du modèle cishétéronormatif. Sur le ring de la vie de Jo, c’est finalement la binarité qu’elle met KO.

Après sa création en 2022 et quelques représentations en 2023, voilà que Rocky 6 revient du 31 janvier au 4 février 2024, au Lavoir Moderne Parisien. L’occasion pour Madmoizelle de s’entretenir avec sa co-autrice et metteuse en scène, la prometteuse Alice Etienne.

Interview d’Alice Etienne, co-autrice de la pièce Rocky 6
Alice Etienne photographiée par India Lange
La comédienne et metteuse en scène Alice Etienne, photographiée par India Lange.
Madmoizelle. Comment as-tu découvert le théâtre ?
Alice Etienne. Grâce à ma professeure de CP qui m’avait confié un rôle dans le conte Le Petit Chaperon Rouge. Sans me faire passer de casting à l’époque, et ça c’est classe ! Et aussi sûrement grâce à mon père, qui faisait (et fait toujours) du théâtre dans son temps libre avec une passion qui n’a rien d’amatrice. En ce moment par exemple, il se fait pousser la barbe pour un rôle, quitte à piquer comme un hérisson. Donc j’ai compris jeune que le théâtre méritait que l’on y donne un petit bout de soi.

À partir de quand et comment tu t’es dit que tu pouvais en faire une activité professionnelle ?
J’ai un souvenir très précis d’une représentation de fin d’année, j’avais à peine dix ans. Ma professeure de théâtre, exaspérée que l’on ne m’entende pas suffisamment, m’a tendu un bouchon en liège : « Tu diras ton texte avec ça entre les dents, ça te forcera à parler fort et à articuler pour qu’on te comprenne ». Le Jour J, j’ai débarqué sur scène flanquée de mon accessoire. J’étais seule, guindée, terrifiée, minuscule au milieu de la grande scène. Mais comme le théâtre fait toujours bien les choses, les gens ont ri. Du contraste des formes – un gros bouchon, une petite fille – a surgi une force comique et d’un coup, les proportions se sont inversées : je me suis sentie exister avec force. Je crois que c’est à ce moment-là que j’ai compris que la scène, en m’étirant, en me déformant, incarnait l’espace des possibles, l’endroit où je voulais vivre. Et petit à petit, l’envie a grandi avec moi. Là, je le dis avec beaucoup de lyrisme, mais il a quand même fallu convaincre ma mère ! Et avec des arguments plus concrets ! Heureusement, mes parents savent que le jeu en vaut la chandelle… 

Pourquoi as-tu commencé à écrire ta propre pièce de théâtre, Rocky 6 ?
C’est effectivement mon premier projet. J’ai commencé à penser à Rocky 6 dans le cadre de mon diplôme de fin de formation au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. Nous avions carte blanche pour présenter un projet d’une trentaine de minutes. J’avais envie de parler d’intersexuation de façon non pathologisante, dans la joie et l’humour, parce que j’étais en colère que le sujet soit aussi méconnu et qu’il ne soit évoqué que sous le prisme de l’anormal et de la « maladie ».


À quel point est-ce autobiographique ?
L’inspiration est autobiographique bien sûr, car je ne voulais pas m’approprier le récit de quelqu’un d’autre. Je ne peux parler que de ce que je connais : mon point de vue de personne intersexe n’ayant jamais été mutilé. Mais le tout est évidemment romancé : je n’ai jamais vécu dans le Larzac !

Est-ce que, comme Jo, tu as vraiment fait de la boxe toute ton adolescence ?
Non, j’ai essayé, et j’ai tenu deux semaines (rires) !

Madeleine Delaunay dans le rôle de Jo au sein de la pièce Rocky 6
Madeleine Delaunay dans le rôle de Jo, au sein de la pièce de théâtre Rocky 6, d’Alice Etienne et Lilas Roy. © Thibaud Deschamps.
Quand et comment as-tu compris que tu es toi-même une personne intersexe ?
On peut découvrir que l’on est intersexe à tout moment de la vie. On dit qu’une personne intersexe l’apprend en deux fois : d’abord une première fois par le corps médical qui vous annonce votre variation (qui portent toutes des noms extrêmement pathologisants et invalidants), et dans un second temps lorsque l’on apprend l’existence de la communauté intersexe. 

Pour ma part, j’avais 19 ans. Avant l’annonce « officielle », j’ai eu tout un parcours d’errance médical, souvent commun dans les récits des personnes intersexes. De mes 14 à mes 16 ans, j’ai passé des tas et des tas d’examens, pris des traitements hormonaux pour essayer de déclencher mes règles et comprendre pourquoi elles ne venaient pas. Un médecin (grand ponte de l’endocrinologie au sein d’un hôpital parisien) m’a même dit que c’était psychologique, et qu’il fallait que j’aille en parler à « quelqu’un » ! S’en est suivi ce qu’on appelle dans les cercles intersexes militants une « rupture de soins » de trois ans (encore une fois très fréquentes dans les parcours de personnes intersexes), induite par une perte de confiance dans le corps médical. C’est à 19 ans que je suis retournée consulter des médecins, motivée par un pressentiment un peu flou et par l’envie d’avoir le fin mot de cette histoire d’absence de règles. C’est là qu’on m’a annoncé que j’étais « atteinte du syndrome de Rokitansky », caractérisé par une absence d’utérus et de vagin. À la minute où le « diagnostic » fut posé, les médecins m’ont assailli de commentaires sur la maternité et m’ont exposé les différentes méthodes de vaginoplastie. Méthodes douloureuses et invasives. Mon corps n’était pas « normal » et il fallait le modifier. Or, je n’éprouvais aucun besoin ni envie de le modifier. Peu de temps après, c’est par hasard que je suis tombée sur le mot « intersexe ». Je ne l’avais jamais vu, ni lu, ni entendu.

Comment as-tu vécu la découverte de ton intersexuation ?
Ça a eu l’effet d’un choc. Je me reconnaissais dans sa définition et j’étais indignée qu’aucun médecin n’ait jugé bon de m’en parler. Je me suis alors rapprochée du Collectif Intersexe Activiste – OII France et j’ai découvert que les mutilations et la pathologisation des corps intersexués sont systémiques au sein du corps médical.

J’ai paradoxalement eu beaucoup de chance de l’apprendre à 19 ans, parce que j’étais déjà une féministe convaincue, par ailleurs sensible au lesbianisme politique. 

En vidéo Lorie : Sur un air Latino, Drag Race et des fans un peu trop proches

La communauté intersexe dont j’ai appris l’existence remet en question l’organisation de nos sociétés et de la biologie autour d’un système sexuel binaire. C’est cela la véritable information, l’annonce la plus importante finalement. 

Jeanne Ros et Madeleine Delaunay dans la pièce de théâtre Rocky 6
Jeanne Ros et Madeleine Delaunay dans la pièce de théâtre Rocky 6. © Thibaud Deschamps.
Dans quelle mesure raconter l’intersexuation sur scène est-il thérapeutique pour toi ?
Quand j’ai découvert mon intersexuation, j’étais constamment en colère, je bouillonnais non-stop. J’avais envie de crier sur tous les toits « stop arrêtez tout, la binarité sexuelle est une vaste mascarade ». Et puis ne pas pouvoir porter d’enfant quand on a été socialisée comme une fille, c’est un peu la double peine. Mais j’ai glissé cette information sur le terrain d’une colère plus politique. Donc mes frustrations intimes existent bien sûr, mais il y a un combat collectif qui me permet de me déplacer, de dépasser mon nombril, de mettre à profit ma colère. Qu’elle serve à d’autres. Rocky 6 m’a offert un espace d’expression inouï, de donner corps à ma colère politique. Depuis qu’on joue la pièce, j’ai le sentiment d’être plus apaisée qu’avant, il existe dorénavant un endroit où ma parole est entendue. Apaisée oui, pas apathique en revanche.

En quoi ta pièce Rocky 6 la pièce contribue-t-elle aussi à faire de la pédagogie auprès du grand public sur l’intersexuation ?
C’est ce qui me ravit le plus : que des gens à l’issue d’une représentation viennent me dire qu’ils ont appris quelque chose, et, qui plus est, en riant, en pleurant. À côté de la pédagogie par les émotions, il y a aussi l’esprit critique et la diversité du public ! Toustes ne sont pas queer et toustes ne sont pas raccord avec l’entièreté des convictions qui sont exprimées sur scène. En revanche, j’ai le sentiment qu’il y a une indignation partagée. Que les gens sortent de là en ne pouvant ignorer qu’en France, les mutilations et la pathologisation des personnes intersexes se poursuivent. 

De manière générale, et très heureusement, les récits s’ouvrent de plus en plus aux représentations intersexes en France : la série Chair Tendre de Yaël Langmann (première fiction française avec un personnage intersexe) ou la pièce de théâtre Libre Arbitre de Léa Girardet et Julie Bertin. Pour des ressources plus sociologiques, il existe l’ouvrage Intersexes – du pouvoir médical à l’autodétermination de Michal Raz, en collaboration avec Loé Petit, ainsi que toutes les ressources mises en avant par le Collectif Intersexe Activiste – OII France.

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Intersexes – du pouvoir médical à l’autodétermination de Michal Raz, avec la collaboration de Loé Petit — Le Cavalieu Bleu édition
Porter sur scène une partie de sa vie aussi intime, et même génitale, peut paraître impudique. Craignais-tu la réaction de tes proches et d’inconnus ?
Le plus dur pour moi aurait été de ne pas raconter cette histoire du tout. C’est précisément pour sortir l’intersexuation du champ de l’intime que j’ai voulu écrire Rocky 6 et pour participer, toutes proportions gardées, à briser un tabou. Trois condamnations de la France par l’ONU pour son traitement des enfants intersexes et toujours un silence assourdissant. Et même dans nos familles, même quand il y a beaucoup d’amour, il y a du silence. On ne dit pas « lesbienne », on ne dit pas « intersexe »… Que de fausses pudeurs justement, que de honte ! La dignité nous impose au contraire de hurler ces mots.

Dirais-tu que c’est aussi une pièce de théâtre sur l’amour de soi, de sa famille, et romantique ?
Absolument ! L’enjeu de Rocky 6 était avant tout d’écrire une fiction qui puisse être joyeuse, jouissive. Parler d’intersexuation c’est super important, mais inscrire un personnage intersexe dans une trajectoire de vie cabossée mais lumineuse, ça m’était absolument nécessaire. Jo est traversée par la question de la gestion de sa colère depuis le divorce de ses parents et de sa capacité à imaginer « faire couple » et  « faire famille » différemment. Elle rejette en bloc un modèle hétéronormatif mais elle peine à désamorcer les conflits avec sa propre amoureuse. En fait, ce que la pièce raconte en filigrane, c’est que c’est vachement dur d’être tendre, avec soi-même et avec les autres.

Jeanne Ros, Amélie Husson et Madeleine Delaunay dans la pièce Rocky 6
De gauche à droite : Jeanne Ros, Amélie Husson et Madeleine Delaunay dans la pièce Rocky 6. © Thibaud Deschamps.
Quelle est ta relation avec la co-autrice Lilas Roy, et comment vous êtes-vous partagé le travail d’écriture ?
Comme elle partage ma vie, je dirais qu’on se connait bien. On a écrit la pièce entre le bar de la cuisine et le canapé ! Disons qu’elle est la plume, et que je suis la boussole. Elle a un rapport à l’écriture très instinctif et porte une langue accessible, exigeante, parfois drôlissime. Sur Rocky 6 en particulier, je suis arrivée avec l’envie d’une construction à la manière d’un match de boxe, avec six rounds définis et avec un personnage principal à la répartie percutante, à l’humour contagieux. Plus tard, j’ai voulu élargir la fiction avec une histoire d’amour lesbienne.

D’où vient la Compagnie Lesoeurs, quelle est ta relation avec elle, et comment s’est passé le travail de distribution et de mise en scène avec elle ?
J’ai fondé la Compagnie Lesoeurs en mai 2022 pour créer des spectacles résolument inclusifs et s’inscrivant dans des dynamiques de travail collaboratives et sororales. Chaque spectacle est guidé par une question : est-ce que cette image, ce mot, ce son, cette sensation, manquent à nos imaginaires ? Nous aimons partir de sujets sensibles, tabous, marginaux, brûlants et les ramener vers la joie. Par l’humour et une approche jouissive des corps sur scène, l’idée est toujours de créer des pièces universellement touchantes. Nous cernons les contours précis de situations existantes, pour les mettre en fiction, les mettre en scène, se détachant, en toute liberté, d’impératifs d’exhaustivité ou de réalisme politique, et d’investir pleinement cette mise en lumière. Pour nous, l’intime est politique mais le meilleur moyen de déstigmatiser, dégenrer, dé-ranger, c’est de faire rire et pleurer.


Bon et à part ce laïus romantique que j’aime à partager, j’ai réuni dans la compagnie des personnes qui me sont chères et avec qui je rêvais de travailler : nous nous sommes presque toustes rencontré·e·s au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. Je dois dire qu’on rigole beaucoup ! Et c’est précieux. Une partie de l’équipe travaillera sur le prochain spectacle de la compagnie, que nous sommes en train d’écrire avec Lilas : une comédie, grande fresque romanesque et politique, sur l’arrivée des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence en France, au début des années 1990. La création est prévue pour l’automne 2025. [NDLR : Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence sont un mouvement militant LGBT mixte et international fondé à San Francisco en 1979 pour lutter contre les LGBTIphobies et le VIH/sida.]

Pourquoi tu ne joues pas ton propre rôle dans la pièce, et dans quelle mesure est-ce un soulagement de ne pas avoir à le faire justement ?
J’aime bien qu’une expérience personnelle soit transcendée par la fiction et par la force des comédiennes. Et, honnêtement, j’avais trop peur que le spectacle se transforme en égotrip.


Qu’aurais-tu aimé savoir avant de porter sur scène Rocky 6 que tu as appris durement au fil des représentations ?
Que rien ne se passe jamais comme prévu et que le théâtre a toujours plus d’imagination que nous. Lâcher prise dans le travail, c’est dur quand on n’arrive déjà pas à rester deux minutes en chien tête en bas (rires) !

Quel est le conseil que tu aimerais donner à d’autres jeunes qui veulent porter sur scène un premier texte dramaturgique ?
De très bien s’entourer et de connaître ses limites ! Tendre la main tout simplement.

Rocky 6 sera joué du 31 janvier au 4 février 2024 au Lavoir Moderne Parisien (35 Rue Léon, 75018 Paris), du mercredi au samedi à 21h, le dimanche à 17h.

Texte : Lilas Roy et Alice Etienne 
Mise en scène : Alice Etienne
Assistanat à la mise en scène et dramaturgie : Elsa Provansal 
Jeu : Valentine Soutif, Amélie Husson, Jeanne Ros, Alice Etienne 
Lumières : Mona Marzaq 
Son : Anna Rohmer
Production : Compagnie Lesoeurs
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Rocky 6 sera joué du 31 janvier au 4 février 2024 au Lavoir Moderne Parisien // Source : Madeleine Delaunay
Rocky 6 sera joué du 31 janvier au 4 février 2024 au Lavoir Moderne Parisien // Source : Madeleine Delaunay
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.


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Affaire Depardieu : Isabelle Carré apporte son soutien aux victimes de violences sexuelles dans ELLE

31 Décembre 2023, 18:24pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Affaire Depardieu : Isabelle Carré apporte son soutien aux victimes de violences sexuelles dans ELLE
Elisa Covo
 Publié le 28 décembre 2023 à 12h12
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
L’actrice et comédienne livre une tribune poignante pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles qui perdurent, et briser la solitude des victimes.
« J’avais 11 ans et un homme m’a arrêtée dans la rue, pour un renseignement, pensais-je. À ma grande surprise, il s’agissait de toucher et commenter ma poitrine naissante : Ça pousse, hein fillette, ça pousse ! Sidérée, je n’ai pas bougé, alors il a continué… ». Très jeune, l’actrice et écrivaine Isabelle Carré a été confrontée à la réalité des violences faites aux femmes. En pleine affaire Depardieu, elle publie une tribune dans ELLE, où elle s’ouvre sur l’agression sexuelle qu’elle a subie enfant, et dénonce le déni sociétal qui subsiste autour des violences sexistes et sexuelles.


« Lorsque j’ai vu pour la première fois que deux référents harcèlement avaient été choisis sur le tournage, j’ai pleuré de soulagement »
S’appuyant sur l’autrice Lola Lafon, Isabelle Carré rappelle qu’une « femme sur dix est ou sera victime de violences sexuelles ». Dans ce contexte, comment expliquer « qu’il faille attendre cinquante ans pour signifier à un acteur que son comportement avec les assistantes, les habilleuses, ses partenaires n’est pas acceptable, même sous prétexte de gauloiseries ? » s’interroge la comédienne.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Dans cette tribune, l’actrice note quelques avancées, lentes mais encourageantes : « Lorsque j’ai vu pour la première fois, sur une feuille de service, que deux référents harcèlement avaient été choisis sur le tournage, lorsque j’ai compris qu’il en serait ainsi désormais, j’ai pleuré de soulagement. S’il arrivait qu’elles choisissent ce métier, mes filles ou d’autres débutantes, les autres, toutes les autres, sauront au moins vers qui se tourner ». Mais, malgré ces progrès, la solitude des victimes demeure, déplore-t-elle.

Comme le rappelle le Huffpost, Isabelle Carré fait partie des « rares personnalités du cinéma français à parler ouvertement des violences sexuelles depuis plusieurs années, dans le milieu ou dans la société ». Sans cacher son pessimisme, elle appelle à l’action dans cette nouvelle tribune : « Le sexisme, on sait très bien comment ça commence, et il est grand temps que ça se termine ! »

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Crédit photo de la une : Georges Biard / Wikimedia Commons


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Le maire André Santini visé par une nouvelle plainte pour « outrage sexiste »

31 Décembre 2023, 18:23pm

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 Le maire André Santini visé par une nouvelle plainte pour « outrage sexiste »
Elisa Covo
 Publié le 28 décembre 2023 à 10h40

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
La conseillère municipale Dina Deffairi Saissac est à l’origine de cette plainte, qui s’ajoute à celle de deux anciens collaborateurs pour « agression sexuelle » et « harcèlement sexuel et moral ».
Tolérance zéro. Dans un communiqué publié mercredi 27 décembre sur X, la branche Ile-de-France d’Europe-Écologie-les-Verts a affirmé son « soutien sans réserve » à Dina Deffairi Saissac, conseillère municipale de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), après sa plainte pour « outrage sexiste par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction » à l’encontre du maire d’Issy-les-Moulineaux, André Santini. 


Déjà accusé d’agression sexuelle et de harcèlement moral et sexuel
Selon le communiqué, les faits se seraient produits jeudi 21 décembre, « en plein comité du Syndicat des eaux d’Île-de-France (SEDIF) ». Le maire centriste aurait taxé deux élues de « pin-up », et aurait remis en question leur place à cette réunion. Il aurait déclaré : « Je vous méprise, moi, je me pose la question de l’intérêt de votre présence ». Des propos inacceptables, condamnés par Les Écologistes qui rappellent par ailleurs que l’exécutif du SEDIF manque cruellement de parité, avec seulement trois femmes pour treize hommes.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

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Comme le retrace franceinfo, deux ex-collaborateurs du maire d’Issy-les-Moulineaux ont déjà porté plainte contre lui en 2022 pour « agression sexuelle » et « harcèlement sexuel et moral ». En réaction, André Santini avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » et « tentative d’extorsion » contre ces deux agents municipaux.

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« Un prédateur » : Sophie Marceau dénonçait les violences physiques et sexuelles de Depardieu depuis des années

31 Décembre 2023, 18:20pm

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 « Un prédateur » : Sophie Marceau dénonçait les violences physiques et sexuelles de Depardieu depuis des années
Maya Boukella
 Publié le 27 décembre 2023 à 16h16
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MADMOIZELLE  CULTURE  CINÉMA
Des gifles, des humiliations et des attouchements sexuels. Au moment de la sortie du film, puis de nouveau en juillet dernier, Sophie Marceau dénonçait les violences sexistes et sexuelles que Gérard Depardieu lui a imposées sur le tournage de Police en 1985. Un témoignage qui a d’abord été ignoré et lui a valu d’être traitée de « grosse conne » par le réalisateur Maurice Pialat.
Les langues semblent désormais déliées à propos des violences sexistes et sexuelles de Gérard Depardieu. Mais quand la fin de cette omerta était encore loin d’être acquise, l’actrice Sophie Marceau avait déjà dénoncé la domination, les humiliations, les violences physiques et sexuelles que l’acteur lui avait fait subir en 1985 sur le tournage de Police de Maurice Pialat.


Des gifles devant la caméra et des attouchements sexuels lorsqu’elle était éteinte
Étoile montante révélée dans La Boum à 14 ans, Sophie Marceau était tout juste majeure, quand Gérard Depardieu était quant à lui « le monstre sacré » du cinéma français que l’on connait. Ses dénonciations prennent aujourd’hui une nouvelle résonance face à la mise en examen de Depardieu en 2020 pour viols et les multiples accusations de viols et d’agressions sexuelles. Comme l’a relayé Néon, Sophie Marceau avait expliqué au Monde :

« C’était une époque où le réalisateur et l’acteur principal peuvent se permettre, sans que personne ne dise rien […] des comportements considérés ailleurs comme inadmissibles. »

Elle s’était remémorée de multiples actes d’humiliations et de dominations, notamment lorsque Gérard Depardieu avait mangé des escargots au persil avant une scène de proximité avec Sophie Marceau, simplement pour lui imposer une haleine fétide. L’actrice a aussi rapporté des violences physiques. Pour ce film dans lequel une jeune femme (Sophie Marceau) s’éprend d’un policier violent et misogyne (Gérard Depardieu), l’acteur et le réalisateur ont convenu que le policier giflerait la suspecte, sans simuler, dans une scène d’interrogatoire. Au fil des prises, Sophie Marceau a terminé en pleurs.


Marceau et Depardieu dans Police // Source : capture d'écran Youtube
Marceau et Depardieu dans Police // Source : capture d’écran Youtube
Ces violences sexistes étaient doublées d’agressions sexuelles : Sophie Marceau avait rapporté qu’entre deux prises, Gérard Depardieu l’aurait touchée sous les draps, des gestes non demandés par le scénario et invisibles à la caméra. « Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. » Rappelons que ces propos résonnent avec d’autres témoignages, notamment ceux des femmes présentes sur le plateau de Fabien Onteniente, qui rapportent des violences sexistes et sexuelles commises quand la caméra ne tournait pas.

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Sophie Marceau traitée de « grosse conne » au lieu d’être écoutée
Comme le rappelle Néon, Sophie Marceau avait dénoncé ces agissements dès l’époque de la sortie du film, mais « personne ne l’avait écoutée ». Maurice Pialat avait soutenu que la comédienne était une « grosse conne » mais aussi « la personne la plus détestable qu'[il a] rencontré depuis qu'[il a fait] du cinéma ».


Les insultes subies par Sophie Marceau, le silence et l’impunité de Depardieu face à son témoignage est emblématique de la culture du viol. À l’heure actuelle, l’acteur est mis en examen pour viol depuis 2020, après une plainte de la comédienne Charlotte Arnould. Deux autres plaintes ont été déposées contre lui depuis, tandis que qu’en mai dernier treize femmes ont pris la parole dans Mediapart pour dénoncer les comportements de l’acteur, qui continue de nier en bloc.

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Muriel Robin et son épouse Anne Le Nen reviennent sur leur long combat pour avoir un enfant

31 Décembre 2023, 18:17pm

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 Muriel Robin et son épouse Anne Le Nen reviennent sur leur long combat pour avoir un enfant
Christelle Murhula
 Publié le 27 décembre 2023 à 15h15
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Ensemble depuis 20 ans, les deux comédiennes se sont confiées dans l’émission « Sept à Huit » sur leur parcours d’insémination artificielle afin d’avoir un enfant.
« Les choses n’étaient apparemment pas écrites comme ça pour nous » Dans l’émission Sept à Huit diffusée dimanche 24 décembre, Muriel Robin et son épouse Anne Le Nen sont revenues sur leur parcours de combattantes afin d’avoir un enfant par insémination artificielle, la PMA n’étant pas légale pour les couples lesbiens à l’époque.


« J’allais peut-être avoir un enfant, mais j’avais un peu perdu Anne »
Elles expliquent alors avoir « commandé un donneur » mais que le paquet s’était perdu. « Il y avait six doses dedans, ça se perd, donc on va chez DHL et qu’est-ce qu’il y a dans le paquet madame ? Bon on ne peut pas vous dire trop mais on ouvre la boîte en bois, on dévisse une bonbonne, il y a de la fumée qui sort et là-dedans on sait qu’il y a le père de notre enfant », confie Muriel Robin avec humour. Elle et son épouse se rejoignaient sur les tournages pour effectuer le traitement, car « les fenêtres pour les inséminations sont très précises ».

À lire aussi : PMA : les demandes explosent, mais les délais s’allongent

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Des précisions qui ont amené Anne Le Nen, qui devait porter l’enfant, à faire une fixation sur les calendriers d’insémination et le traitement hormonal qui en a découlé : « J’étais en plein tournage et pourtant, je ne faisais que regarder l’horloge », a-t-elle révélé.

Pour Muriel Robin : « Elle était devenue folle. Il n’y a que les femmes qui peuvent savoir ce que c’est. J’allais peut-être avoir un enfant, mais j’avais un peu perdu Anne », a-t-elle expliqué. Pour Anne Le Nen, il s’agit d’un souvenir très douloureux : « C’était affreux », a-t-elle assuré.

Finalement, les deux comédiennes ont fait le choix de ne pas poursuivre leur parcours, l’insémination n’ayant pas fonctionné. « Nous voilà toutes les deux. Et tout l’amour que l’on a à donner, on se le donne à nous. On fait des enfants autrement ». Aujourd’hui, Muriel Robin s’est par ailleurs maintes fois positionnée pour la PMA pour toutes, avant qu’elle ne soit légalisée en août 2021.


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Depardieu : Cette asso de protection de l’enfance ne veut plus de Pierre Richard, signataire de la « tribune indécente »

31 Décembre 2023, 18:16pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source : Capture d'écran Youtube
SOCIÉTÉ
Depardieu : Cette asso de protection de l’enfance ne veut plus de Pierre Richard, signataire de la « tribune indécente »
Elisa Covo
 Publié le 27 décembre 2023 à 14h14
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Laurent Boyet, Président-fondateur des Papillons, a déclaré sur X que l’acteur Pierre Richard, signataire d’une tribune de soutien à Gérard Depardieu, ne serait plus ambassadeur de l’association.
Lundi 25 décembre, une cinquantaine de personnalités du monde de la culture ont, dans une tribune, affirmé leur soutien à Gérard Depardieu, dénonçant un « lynchage » du « dernier monstre sacré du cinéma ». Parmi les signataires de ce « crachat au visage des victimes de violences », comme l’a qualifié le collectif Nous Toutes, l’acteur Pierre Richard.

Peu de temps après la publication, Laurent Boyet, ex-membre démissionnaire de la Ciivise et président-fondateur de l’association Les Papillons, qui a pour mission de « libérer le plus tôt possible, la parole des enfants victimes de violences, quelles qu’elles soient », a annoncé sur X que Pierre Richard ne serait désormais plus ambassadeur de l’association.


« Nous serons toujours du côté des victimes »
Gérard Depardieu est mis en examen pour viol depuis 2020, après une plainte de la comédienne Charlotte Arnould. Deux autres plaintes ont été déposées contre lui depuis, tandis que qu’en avril dernier, treize femmes ont pris la parole dans Mediapart pour dénoncer les comportements de l’acteur, qui continue de nier en bloc. Dernier fait d’armes en date, un numéro édifiant de Complément d’Enquête diffusé début décembre, dans lequel on le voit multiplier fièrement les allusions obscènes face caméra et sexualiser une fillette sans honte.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

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« Parce que nous sommes et serons toujours du côté des victimes et parce que la tribune de soutien à Gérard Depardieu qu’il a signée est indécente, Pierre Richard n’est plus un des ambassadeurs de l’association Les Papillons » a donc déclaré Laurent Boyet sur X. Interrogé par franceinfo, le président a expliqué avoir envoyé un message à Pierre Richard pour lui faire savoir que « son soutien à Gérard Depardieu n’était pas compatible avec son engagement au sein d’une association de protection de l’enfance ». Ce dernier était ambassadeur de l’association depuis trois ans.

Laurent Boyet s’est ensuite exprimé dans Libé, pour réprouver cette tribune et expliquer son choix de se séparer de Pierre Richard, malgré « les messages de haine reçus ».

Nous nous rangerons toujours du côté des victimes. Nous ferons toujours le choix des enfants. Car Gérard Depardieu a bien tenu ses propos envers cette petite fille. Un huissier l’a constaté. Ça n’a rien à voir avec une quelconque présomption d’innocence, celle derrière laquelle la bête essaie toujours de se cacher, comme si elle était une espèce de cape d’invincibilité.

Laurent Boyet, Président Fondateur de l’association les Papillons dans Libé : « Ils défendent Depardieu, nous, nous nous rangerons toujours du côté des victimes »

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