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Tariq Ramadan : la justice suisse ouvre une enquête pour viol,femmes,viol

18 Septembre 2018, 07:55am

Publié par hugo

 Tariq Ramadan : la justice suisse ouvre une enquête pour viol
L'intellectuel musulman Tariq Ramadan fait l'objet d'une nouvelle enquête criminelle pour viol, cette fois-ci en Suisse. Le prédicateur incarcéré en France depuis sept mois pour des accusations de viols qu'il conteste va être confronté mardi 18 septembre 2018 à sa deuxième accusatrice en France.
17 sep 2018
Mise à jour 17.09.2018 à 08:43 par
TV5MONDE WebTerriennes
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensive
Le théologien musulman suisse Tariq Ramadan est visé par une enquête criminelle pour viol et contrainte sexuelle ouverte par le parquet de Genève, selon une information rapportée par La Tribune de Genève.
Selon le quotidien helvétique, la décision fait suite à une plainte déposée le 13 avril dernier. La plaignante accuse Tariq Ramadan de l’avoir violée et séquestrée en 2008, dans un hôtel de Genève, une rencontre organisée suite à plusieurs échanges virtuels. Musulmane convertie âgée à l’époque d’une quarantaine d’années, elle dit avoir traversé alors une période de “difficultés familiales”.
L'islamologue déjà face à la justice française
Tariq Ramadan n'a pas encore été interrogé sur ce dossier. Il est déjà mis en examen pour deux autres affaires similaires en France. Ce mardi 18 septembre, Tariq Ramadan va être confronté à la deuxième plaignante française. dont le pseudonyme “Christelle” est utilisé dans les médias. Âgée de 42 ans, convertie à l’islam et souffrant d’un handicap aux jambes, elle avait dénoncé une agression sexuelle d’une extrême violence. Des accusations que réfute l'islamologue. Sa défense compte déposer une nouvelle demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire.
L'intellectuel, âgé de 56 ans est incarcéré en France depuis février 2018. Atteint d'une sclérose en plaque, il est détenu à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes, en banlieue parisienne.
A (re)lire dans Terriennes :
>L'islamologue suisse Tariq Ramadan, mis en examen pour viols et incarcéré
>Violences sexuelles, harcèlement : dépasser la dénonciation
> Comment cette affaire est-elle perçue depuis la Suisse ? La réponse de notre correspondant à Genève, Michel Cerruti  :
©TV5MONDE
TV5MONDE WebTerriennes
Mise à jour 17.09.2018 à 08:43
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/tariq-ramadan-la-justice-suisse-ouvre-une-enquete-pour-viol-260519

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En France, les pionnières du cinéma muet enfin honorées ,femmes,feminisme,histoire,

18 Septembre 2018, 07:50am

Publié par hugo

En France, les pionnières du cinéma muet enfin honorées
 
Salomé (1923) réalisé par Charles Bryant et Alla Nazimova. Bien que productrice et interprête du film, son nom ne fut pas crédité en qualité de co-réalisatrice au générique.
(Fondation Jérôme Seydoux-Pathé)
Jusqu'au 25 septembre 2018, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé propose un cycle de films muets réalisés par des femmes. Elles étaient scénaristes, réalisatrices, productrices, actrices. Ces pionnières audacieuses du 7ème art sont (enfin) réhabilitées. A découvrir.
15 sep 2018
Mise à jour 15.09.2018 à 09:27 par
Frantz Vaillant
dansAccueilTerriennesFemmes de cinéma
Il faut, toute affaire cessante, se rendre à la fondation Jérôme Seydoux-Pathé à Paris où a lieu un hommage inédit consacré aux Pionnières du cinéma muet.
(FV)
Le programme est une source de surprises et d'émotions. Et les choses, disons-le, ont été bien faites. A noter que cet hommage cinéphilique se double d'une exposition "Muses : portraits d’actrices (1930-1939)" où abondent affiches, photos et documents inédits sur les actrices françaises. Muses souvent amusées qui enflammèrent l'imagination des metteurs en scène, des affichistes et des journalistes.
Dans la salle de cinéma, le voyage se fait en classe confort.
Vous reposez dans un fauteuil  moelleux. La lumière décline.
En route pour déguster ces films muets, forcément inédits.
Muets, certes, mais pas sans musique. Chacune des séances  est accompagnée au piano par un élève-musicien  de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel.
 

L'Avant-garde naît à la fois de la critique du présent et de la prescience de l'avenir
Germaine Dulac
 
 
Nazivoma et Valentino dans "Camille"
Fondazione Cineteca Italiana
Une poésie cinématographique primitive
Ces notes de musique nous donnent  une idée de ce que pouvaient (peut-être) ressentir nos arrières arrières grands-parents. La communion image-musique fonctionne à merveille comme, sans doute, au début du siècle dernier. Appuyant un effet ici, arpégeant l'éclosion d'un sentiment là, nous voici transportés dans une poésie cinématographique primitive et délicieuse.
 
"Girl in tails" de Karin Swanström (1926)
 
Lobster film
"Plusieurs femmes, qui sont dans ce cycle, précise Elvira Shahmiri, chargée de programmation et d’exploitation,
avaient monté leur propre structure. Ainsi, Mary Pickford,  avait monté sa maison de production comme Alla Nazimova et Lois Weber. Alice Guy, c'était le studio Gaumont qui finançait ses premières oeuvres."
Y a t-il une thématique féministe dans ces films ? "Pas forcément. Mais Lois Weber parle dans certains de ses films de la question de l'avortement, du mariage. Alice Guy parle de la condition de la femme à plusieurs reprises dans des courts-métrages, de sa place dans la société mais cela ne revient pas forcément à chaque fois et cela n'est pas forcément revendicateur."
Aurélie Dubery, de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, complète : "Même le sujet de la femme abandonnée, qui est récurrent au début du siècle, ce n'est pas un sujet féminin. C'est un sujet en rapport avec la société et qui s'adresse à un public populaire".
 
"La cigarette" de Germaine Dulas (1919)
Lobster film
Renée Delio écrivait les films que son mari réalisait ensuite.  Dans les mansardes de Paris de (Mario Ausonia, 1926), un film
"Dans les mansardes de Paris" de Mario Ausonia (1h)
Lobster film
 visible dans ce cycle, évolue un personnage masqué qui vient en aide aux femmes dans la peine et la maladie. Le bienfaiteur, musclé et agile, passe par les toits pour secourir ses protégées.
On reste charmé par ce super-héros, lointain ancêtre des X-men. La poésie en plus.
Autre curiosité, on peut découvrir deux films de Mabel Normand. L'actrice-réalisatrice y dirige Charlie Chaplin dans Mabel’s Strange Predicament, 1914 (12min) et Mabel’s Busy Day, 1914 (12min) !
Germaine Dulac,la concision lumineuse
Rappellons en effet que la notion de film d'auteur (e) n'avait pas cours au début du cinéma. En France, les organisateurs de projections de films étaient d'abord des forains. Le cinéma relevait alors d'une curiosité, d'un divertissement, à l'égal d'un nouveau manège. Les femmes ont dû se battre pour devenir des pionnières de la pellicule.
Germaine Dulac
(DR)
 
Germaine Dulac fut l'une d'elles. A la fois réalisatrice, critique de cinéma, théoricienne, productrice,  elle a pressenti très tôt le formidable essor et pouvoir de ces images animées. En 1927, elle écrit : "L'Avant-garde naît à la fois de la critique du présent et de la prescience de l'avenir".
Formule d'une concision lumineuse. Elle veut "exprimer l'invisible, l'âme des êtres et des choses" et n'hésite pas à se servir du cinéma pour réaliser des expériences inédites comme, par exemple, nourrir son "sens visuel". Elle écrit encore : "La vérité cinématographique sera plus forte que nous et bon gré mal gré s'imposera par la révélation du sens visuel".  Dans "La souriante Madame Beudet"  (1923), elle augmente les structures narratives en y injectant des associations visuelles pour mieux dénoncer la prison du mariage et ses effets nocifs  sur la liberté des femmes.
Citons  encore Olga Preobrazhenskaya qui signa Le village du péché en 1927 et qui est considéré comme le premier film féministe de l'ère soviétique.
 
Alice Guy tourne une phonoscene en 1907
Lobster film
Alice Guy la conquérante
Enfin, la Fondation Jérôme Seydoux ne pouvait faire l'impasse sur les oeuvres de Alice Guy Blaché. D'abord assistante de Léon Gaumont, elle réalise dès 1902 son premier film La fée aux choux ou Sage Femme de Première. Plus de 200 court-métrages suivront. Elle quitte la France en 1907 pour
Alice Guy en 1896.
(Wikipédia)
s'installer aux Etats-Unis. Ce sera l'aventure de La Solax Film, son propre studio,  parmi les plus importants de cette époque. Alice Guy Blaché a compris que ce cinéma naissant allait devenir une industrie lourde. Au sein de la Solax film , elle investit avec son mari plus de 100 000 dollars dans une usine de production moderne à Fort Lee, au New Jersey. Dans ses bâtiments, il y a tout :  le propre laboratoire de traitement de films, des studios sous une verrière mais aussi un atelier de fabrication de décors et un département de conception de costumes avec une salle de couture. A cette époque, Hollywood était encore une terre agricole.
 
En 1912, elle réalise un court métrage intitulé Un imbécile et son argent ,  le premier film jamais produit avec une distribution composée uniquement d'acteurs africains-américains.
La Fondation propose 3 films de Alice Guy, dont "Falling Leaves", 1912 (10 min). Le sujet est d'un romantisme irrésistible. Le programme annonce : "une jeune fille, Winifred, est atteinte de tuberculose. Le docteur annonce qu’elle sera morte avant que la dernière feuille ne soit tombée. Pour sauver sa sœur, la toute jeune Trixie va dans le jardin pour rattacher les feuilles aux arbres."
A retrouver dans Terriennes, le portrait d'Alice Guy :
> Alice Guy, pionnière oubliée du cinéma mondial
 
La Gourdette
Gaumont-Pathé Archives
Ces merveilles cinématographiques retourneront dans les caves de la fondation Jérôme Seydoux-Pathé dès le 26 septembre. La société Lobster, spécialisée dans la restauration des premières bobines du 7ème art, partie prenante dans ce panorama-découverte, a eu la très bonne idée de remettre à neuf les films qui sont projetés. Elle propose un coffret de 4 DVD "Les pionnières du cinéma" (35 euros) soit 9 h de films accompagné d'un livret très complet de 28 pages.
Mais il est permis d'être désolé quand on sait qu'il n'existe, à ce jour, aucun ouvrage complet, aucune encyclopédie sur ces femmes artistes qui ont fait le cinéma elles aussi. Un éditeur (trice)audacieux (se), s'il ou elle se lançait dans une telle aventure, réparerait cette terrible injustice.
Bientôt ?
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> Cinéma : derrière la caméra, la place des femmes à réinventer
Découvrir ces pionnières du cinéma muet  :
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 Avenue des Gobelins, 75013 Paris
01 83 79 18 96
Frantz Vaillant
Mise à jour 15.09.2018 à 09:27
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/en-france-les-pionnieres-du-cinema-muet-enfin-honorees-258651

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En Colombie, Eileen Moreno devient le symbole des violences conjugale,femmes,violences

18 Septembre 2018, 07:38am

Publié par hugo

 Droit des femmes
En Colombie, Eileen Moreno devient le symbole des violences conjugales
Par Lysiane Larbani — 17 septembre 2018 à 19:09
 
 
Une marche organisée par le mouvement «Ni una menos», contre les violences conjugales, en Argentine, le 4 juin. Photo Eitan Abramovich. AFP
 
La comédienne de 29 ans a publié une vidéo dans laquelle elle montre son œil au beurre noir, après qu'elle aurait été frappée par son ex-compagnon, l'acteur Alejandro Garcia.
   En Colombie, Eileen Moreno devient le symbole des violences conjugales
«Il m’a frappée, je ne sais pas quoi faire, aidez-moi s’il vous plaît.» Devant la caméra de son téléphone, l’actrice colombienne de 29 ans Eileen Moreno est en larmes, le nez en sang, le visage tuméfié. Dans cette vidéo, elle accuse son ex-compagnon, l’acteur Alejandro Garcia, de l’avoir agressée pendant un voyage à Mexico. La raison ? Elle aurait refusé de lui montrer les messages reçus sur son portable. Il lui aurait alors pris son passeport et tenté de la séquestrer, avant de la rouer de coups.
Réfugiée chez son manager, Eileen Moreno filme ce témoignage juste après l’agression présumée de son ex-conjoint. Les faits se sont déroulés en juillet, l’actrice a ensuite subi plusieurs opérations chirurgicales. La semaine dernière, elle a décidé de diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux, dans le but d’inciter les femmes à dénoncer les violences dont elles peuvent être victimes de la part d’un homme.
Alejandro Garcia nie les faits en bloc. Mais en quelques jours, la vidéo de l’actrice est devenue virale en Colombie et dans toute l’Amérique latine. A 29 ans, Eileen Moreno est devenue le visage des violences conjugales dans un pays où la violence patriarcale est très présente. Le féminicide y est reconnu depuis 2015, à l’instar d’autres pays du continent. Selon les Nations unies, plus de 37% des Colombiennes seraient victimes de violences conjugales.
Eileen Moreno a également publié une photo sur son compte Instagram, où elle cache un œil avec l’une de ses mains. Un geste symbolique, censé dissimuler un œil au beurre noir. «C’est une invitation pour que les femmes victimes de maltraitances osent les dénoncer devant la justice, et que la justice soit de notre côté», écrit l’actrice sous cette photo. Le geste a été repris en quelques heures par des anonymes, mais aussi des acteurs, des artistes et des personnalités politiques du pays. Des centaines de photos accompagnées des hashtags #NiUnaMas («pas une de plus») et #YoSiDenucio («je dénonce»).
La vice-présidente colombienne, Marta Lucia Ramirez, a également réagi sur Twitter : «Il ne peut pas y avoir en Colombie une seule femme victime de violences. Nous appelons Eileen Moreno et toutes les autres femmes victimes de violences à les dénoncer et à les rejeter […] et nous au gouvernement, allons tout faire contre ces agresseurs.»
 Lysiane Larbani


https://www.liberation.fr/france/2018/09/17/en-colombie-eileen-moreno-devient-le-symbole-des-violences-conjugales_1679358

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"Au moins cinq semaines pour obtenir un rendez-vous" : des femmes racontent leurs galères pour avorter en été,femmes,sante,ivg,

18 Septembre 2018, 07:30am

Publié par hugo

"Au moins cinq semaines pour obtenir un rendez-vous" : des femmes racontent leurs galères pour avorter en été
Entre juillet et septembre, les vacances des personnels médicaux forcent certains centres à fermer, allongeant les délais pour recourir à un avortement. Conséquence pour ces femmes : des distances plus longues à parcourir pour exercer leur droit, sans avoir toujours le choix de la méthode. Franceinfo a recueilli leurs témoignages.
Une brochure d'information sur l'Interruption volontaire de grossesse, dans la salle d'attente du Centre d'orthogénie de la materité des Lilas (Seine-Saint-Denis), le 18 janvier 2013. (DURAND FLORENCE/SIPA)
Mathilde Goupil
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 16/09/2018 | 18:47
publié le 28/08/2017 | 06:05
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Nous la préparons pour vous chaque matin
"Je suis en plein dedans, je n'arrête pas d'enchaîner les péripéties." Au téléphone, Sarah*, Bordelaise de 24 ans, confie sa détresse à franceinfo. Début août, la jeune femme, "en couple depuis peu", se découvre enceinte de trois semaines. Immédiatement, elle et son compagnon décident d'interrompre la grossesse. "Ce n'était pas le moment, nous n'étions pas prêts", explique cette ostéopathe tout juste diplômée.
Pourtant, rien ne se passe comme prévu. Sarah égrène ses difficultés à accéder à une interruption volontaire de grossesse (IVG) en plein milieu de l'été : médecin généraliste en vacances, cabinets fermés, plannings bouclés jusqu'en septembre... Résultat : quand elle obtient enfin un rendez-vous, le 14 août, avec une gynécologue pour procéder à une IVG médicamenteuse, sa grossesse est trop avancée pour que l'avortement soit réalisé en cabinet.
Après de nouvelles difficultés, Sarah obtient finalement un rendez-vous en prévision d'une IVG chirurgicale au CHU de Bordeaux (Gironde), le 31 août. Dans le meilleur des cas, son IVG interviendra à la 9e semaine de sa grossesse, un mois après ses premières démarches, et deux semaines après avoir contacté pour la première fois un centre IVG. La Haute autorité de santé recommande pourtant que "toute patiente demandant une IVG [puisse] obtenir un rendez-vous de consultation dans les cinq jours suivant son appel".

Un passant s'arrête devant une œuvre du street-artist Emmanuel Mahn indiquant "L'IVG, c'est sacré", à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 8 mars 2017. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

"Une priorisation selon les urgences"
En France, la loi Veil du 17 janvier 1975, modifiée par la loi du 4 juillet 2001, a légalisé l'IVG jusqu'à la douzième semaine de grossesse (ou 14 semaines d'aménorrhée, c'est-à-dire depuis la date depuis les dernières règles). En 2016, 211 900 IVG ont été réalisées en France, un nombre en légère baisse pour la troisième année consécutive. Pourtant, quarante-deux ans après l'adoption de la loi Veil, l'accès au droit à l'avortement reste entravé dans la pratique, avec "plus de 130" fermetures d'établissements de santé pratiquant l’IVG "entre 2001 et 2011", soulignait en 2013 le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE). Un problème renforcé "en période estivale".
"De nombreux centres doivent momentanément fermer durant l'été, à cause des congés des personnels. Ça accentue la pression sur les centres qui restent ouverts", explique à franceinfo Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne à la tête de la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis). Ces dernières années, le nombre d'IVG y a augmenté de 20% en août et en septembre, affirme cette dernière.
Au CHU de Bordeaux, où Sarah a mis plusieurs semaines pour obtenir un rendez-vous, on affirme aussi que les demandes affluent et nécessitent d'effectuer "une priorisation selon les urgences". Si "le terme le permet", la femme enceinte demandant à avorter durant l'été devra donc patienter jusqu'à "dix jours" supplémentaires par rapport au reste de l'année, reconnaît l'établissement.
Pourquoi ne pas embaucher plus de personnels ? "Les hôpitaux rencontrent des difficultés de remplacements durant l'été", souligne auprès de franceinfo Léa Martinez, assistante sociale au Mouvement français du planning familial (MFPF), à Villeurbanne (Rhône). "Et les vacataires ne pratiquent pas toujours l'IVG au-delà de douze semaines d'aménorrhée." Outre la clause de conscience qui concerne l'ensemble des médecins, l'article L2212-8 du Code de la santé publique dispose en effet qu'"un médecin n'est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse".
Certains médecins sont moins à l'aise pour pratiquer une IVG quand la femme approche du terme légal des douze semaines de grossesse.
Marie-Laure Brival, gynécologue-obstétricienne,
à franceinfo
Chaque année, 5 000 à 6 000 femmes ont recours à l'IVG à l'étranger
En conséquence, certaines femmes qui avaient pourtant demandé une intervention en France dans les délais légaux "sont réorientées à l’étranger", faute d'obtenir une place à temps, explique Valérie Séhier, du Planning familial. Selon l'association, "5 000 à 6 000 femmes" quittent l'Hexagone chaque année pour se faire avorter à l'étranger, dont celles qui avaient fait une demande dans les temps.
Aux Lilas, ce cas s'est produit courant août, note Marie-Laure Brival. "On a adressé au Planning familial une femme qui était à 14 semaines et demie d'aménorrhée car elle avait eu du mal à trouver un centre ouvert." L'association informe alors la femme enceinte des délais autorisés pour avorter dans les pays limitrophes, comme la Hollande (22 semaines d'aménorrhée), ou l'Angleterre (24 semaines). Une procédure que toutes ne peuvent pas se permettre. "Pour se faire avorter à l'étranger, il faut dépenser des sommes astronomiques pour le déplacement et l'acte en lui-même. Ce sont plusieurs centaines d'euros qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale", alerte Léa Martinez, du Planning familial de Villeurbanne.

Des manifestants pro-avortement brandissent une banderole "Avorter c'est un droit, c'est un choix" à Paris, le 30 mai 2015. (MICHAEL BUNEL / NURPHOTO)
Sans devoir partir à l'étranger, il est courant que des femmes doivent changer de département pour bénéficier d'une IVG rapidement. "Avec parfois de longues distances", assure Léa Martinez. Et si l'IVG est intégralement remboursée depuis 2013, les frais de transport restent à la charge des femmes. "Ça nous arrive d'orienter des femmes vers le Crédit municipal pour qu'elles mettent en gage des objets de valeur afin de payer leur trajet", se désole la militante associative.
On m'a proposé un hôpital à 110 kilomètres de chez moi pour avoir de la place rapidement.
Sarah,
à franceinfo
Autre désagrément dû au manque de places, les femmes ne peuvent pas toujours choisir leur méthode d'avortement, comme dans le cas de Sarah. Ce fut également celui d'Alice, qui raconte à franceinfo avoir dû patienter "cinq semaines pour obtenir un rendez-vous" à l'été 2016 puis se résigner à une méthode d'avortement qui n'avait pas sa préférence. Après neuf semaines d'aménorrhée, il est en effet obligatoire de recourir à l'IVG chirurgicale, et non à la solution médicamenteuse, moins invasive.
J'aurais dû avorter par voie médicamenteuse, mais du fait des délais j'ai été contrainte de subir une opération.
Alice,
à franceinfo
Une situation en voie d'amélioration
Le problème est pris au sérieux par le ministère de la Santé, qui, depuis 2012, rappelle chaque année aux Agences régionales de santé (ARS) l'obligation de maintenir la possibilité d'avorter durant l'été. Depuis cette même année, plusieurs mesures ont permis d'améliorer l'accès à l'IVG : suppression du délai de réflexion d'une semaine avant l'avortement, possibilité pour les sages-femmes de pratiquer l'IVG médicamenteuse, lancement d'un numéro vert national (0800 08 11 11) permettant de guider les appelantes vers les centres disposant encore de places...
Le Planning familial reconnaît volontiers que la situation s'est "nettement améliorée" depuis un an, grâce à la mobilisation des ARS et des centres IVG qui s'organisent entre eux pour maintenir un service minimum durant l'été. Et ce, y compris dans les zones de tension que constituent l'Ile-de-France ou la Provence-Alpes-Côte d'Azur. Dans la première, aucune Francilienne n'a ainsi été redirigée à l'étranger à l'été 2015 puis 2016, assure l'ARS d'Ile-de-France. "On reste prudents pour le bilan de cette année. Le mois d'août n'est pas fini, et il reste encore septembre", prévient toutefois Véronique Séhier, du Planning familial.
Dans un bilan paru en janvier 2017, le HCE soulignait de réelles avancées dans l'accès à l'IVG. Mais réclamait toutefois "un moratoire sur les fermetures des centres IVG", encore trop nombreuses, ou la mise en place de "testings" dans les établissements publics afin de s'assurer que les IVG y soient bien possibles jusqu'à la 12e semaine de grossesse. Le Conseil souhaitait enfin que la formation des professionnels de santé en orthogénie [les méthodes médicales destinées à planifier et contrôler les naissances] soit renforcée. Mais pour Sarah, il sera déjà trop tard. "Je comprends que ce qui m'arrive est dû à un manque de places, mais je ne trouve pas ça normal. Pendant des semaines, j'attends et je panique."
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franceinfo junior. Qu'est-ce que le féminisme ?,femmes,feminisme,egalite

15 Septembre 2018, 08:29am

Publié par hugo


franceinfo junior. Qu'est-ce que le féminisme ?
À l'occasion de l'université d'été du féminisme qui se tient jeudi 13 et vendredi 14 septembre à la Maison de la radio, des écoliers parlent des différences entre les femmes et les hommes, et du féminisme. Pour leur répondre, Françoise Picq, sociologue, spécialiste du sujet.

00'00
-05'10
 
franceinfo
Céline Asselot
Estelle Faure
Radio France
Mis à jour le 13/09/2018 | 16:05
publié le 13/09/2018 | 16:02
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Nous la préparons pour vous chaque matin

Manifestation pour la journée internationale des droits des femmes, à Paris, le 8 mars 2014. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
L’université d’été du féminisme s'ouvre jeudi 13 septembre à la Maison de la radio, le gouvernement souhaite réfléchir aux enjeux de l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais justement, cela veut dire quoi, le féminisme ? C'est le sujet du jour dans franceinfo junior. Pour répondre aux questions de trois élèves de CM2 : Françoise Picq, sociologue, historienne spécialiste de l’histoire du féminisme.
Le féminisme, c'est "la liberté"
Au micro, les élèves donnent d'abord leur définition du féminisme : "les filles se maquillent et pas les garçons", "elles se battent pour leurs droits", peut-on notamment entendre. Françoise Picq répond à leurs propos : "Le féminisme est pour que les différenciations sociales imposées [entre filles et garçons] ne le soient plus (...), pour que cela soit la liberté." La spécialiste précise et nuance en expliquant que parfois, "ce ne sont pas toutes les filles qui sont féministes ou tous les garçons qui sont contre le féminisme." Au fond, "c’est la volonté de transformer les relations entre les hommes et les filles pour construire ensemble les choses qui sont bonnes pour les deux", y compris d'avoir les mêmes droits.
Deux journées spéciales chaque année
Mathéo choisit lui de parler des manifestations dans la rue contre le féminisme, mais finalement "il n'y en a pas beaucoup", enchaîne Françoise Picq. Marwa revient sur la journée des droits des femmes et se demande pourquoi il y a un jour dans l'année consacré à ce sujet. Françoise Picq lui explique qu'il y en a deux : "il y a le 25 novembre qui est moins connu peut-être que le 8 mars. C'est la journée de lutte contre les violences faites aux femmes. C’est utile car tous les ans, au moins à cette date-là, on parle de la question des femmes, dans les journaux. On fait le point de l’avancée de la situation ou pas. Tout le monde y pense d’une certaine façon, c'est très utile."
Répartition des tâches entre les filles et les garçons, domaines réservés à l'un ou à l'autre des sexes : les enfants ont d'autres questions et remarques sur le sujet. Pour écouter leurs interrogations et les réponses de l'historienne Françoise Picq, vous pouvez réécouter notre émission du jour en entier sur cette page.
 
franceinfo junior, une émission en partenariat avec le magazine d'actualités pour enfants 1jour1actu et 1jour1actu.com. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Cette semaine sur franceinfo junior
► Lundi, des enfants ont posé des questions sur la nouvelle vie des footballeurs français, depuis leur titre de champion du monde.
► Mardi, des écoliers ont posé des questions sur la natalité en France.
► Mercredi, ils ont parlé des actions contre le réchauffement climatique.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/france-info-junior/franceinfo-junior-qu-est-ce-que-le-feminisme_2916659.html

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Sexualité: en 2018, les Français plus libres que jamais ,articles femmes hommes,couples,

15 Septembre 2018, 08:20am

Publié par hugo

  Sexualité: en 2018, les Français plus libres que jamais
 14/09/2018 à 08h05
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Selon une étude, les pratiques sexuelles des Français n'ont pas fondamentalement changé depuis le début du millénaire mais la parole s'est libérée. Et notamment en ce qui concerne des sujets jadis tabous, comme la sexualité des seniors, le plaisir féminin ou la bisexualité.
Les Français seraient plus libres que jamais dans leur vie sexuelle. Ou du moins dans la façon dont ils assument leur sexualité. C'est ce que constate la sociologue Janine Mossuz-Lavau dans son essai La Vie sexuelle des Français.
Pour cette seconde partie de son enquête débutée au tournant du millénaire, la chercheuse a interrogé 65 Français, des hommes et des femmes issus de tous les milieux socio-professionnels. Et, d'après les conclusions de son étude, les pratiques sexuelles des Français ne sont pas nécessairement plus étendues qu'avant mais elles sont aujourd'hui mieux acceptées.
La parole s'est libérée et les tabous ont été levés à de nombreux niveaux, et notamment en ce qui concerne la bisexualité ou encore les amours multiples.
"Ils en parlent plus facilement qu'ils n'en parlaient avant, la libération sexuelle fait son petit bonhomme de chemin et ils ont des pratiques qu'ils assument très bien, comme des doubles vies", raconte la sociologue.
Et de citer, dans un entretien à l'AFP, l'exemple d'un "homme bisexuel qui vit avec une compagne: certaines nuits, quand il a envie de garçons, il appelle des jeunes gens et le lui raconte le lendemain".
"On sait aujourd'hui que le plaisir féminin existe"
Les femmes ne seraient pas en reste de cette petite révolution sexuelle, puisque selon la sociologue, le plaisir féminin est de plus en plus pris en compte.
"On sait aujourd'hui que le plaisir féminin existe, qu'il ne vient pas comme ça, qu'il ne suffit pas que le mec fasse des allées et venues rapidos. On sait qu'il y a un truc qui s'appelle le clitoris et que la pénétration ne donne pas le même plaisir, même si elle permet une fusion car les corps sont imbriqués."
La sexualité du troisième âge serait également davantage acceptée qu'à l'orée des années 2000. "Il y a un vrai réveil de la sexualité des seniors, qu'on trouve d'ailleurs très touchant parce qu'on a des personnes de plus de 70 ans qui veulent réémoustiller leur couple", abonde Patrick Pruvot, fondateur des boutiques Passage du désir, qui proposent en vrac lingerie fine, sex toys et jeux de société coquins. En 2017, un sondage Ifop indiquait que 7% des 60 ans et plus confessaient avoir recours à un sextoy au moins une fois par mois.
L'absence de sexualité, dernier tabou
Pour Janine Mossuz-Lavau, un tabou demeure toutefois: celui de l'absence de sexualité dans le couple. Ce serait selon elle un quart des couples français qui n'auraient plus du tout de relation sexuelle. "Même dans un dîner de copains très cool, personne ne dira 'Ca fait deux ans qu'on ne baise plus'. C'est l'aveu d'un échec affectif, dans une société où il existe une injonction au plaisir, voire au bonheur".
C.R. avec Marine Scherrer
A lire aussi

https://www.bfmtv.com/societe/sexualite-les-francais-plus-libres-que-jamais-en-2018-1523243.html

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Féminisme. Schiappa débat, les associations se débattent,femmes,feminisme,sante

15 Septembre 2018, 08:09am

Publié par hugo

Photo : Mehdi Fedouach/AFP
Féminisme. Schiappa débat, les associations se débattent
Jeudi, 13 Septembre, 2018
Olivier Chartrain
Organisée par le gouvernement, l’université d’été du féminisme s’ouvre aujourd’hui sur fond de pénurie budgétaire.
Voulue par le gouvernement et organisée sous l’égide de Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, la première université du féminisme réunit, aujourd’hui et demain, de nombreux intervenants à la Maison de la radio, à Paris. L’objectif proclamé est de « mettre les projecteurs sur les femmes et les hommes qui sont engagés pour l’égalité » et d’« inviter à la réflexion », expliquait la secrétaire d’État, fin août, sur France Info.
Outre des personnalités reconnues du combat féministe, comme la sociologue Irène Théry, la présidente de Femmes solidaires, Sabine Salmon, la coprésidente du Planning familial, Véronique Séhier, ou Emmanuelle Piet, du Collectif féministe contre le viol, d’autres invités ont créé la polémique, tels Élisabeth Lévy, directrice du très droitier magazine Causeur, Lunise Marquis, du Printemps républicain, ou le très médiatique philosophe Raphaël Enthoven.
Cette initiative, qui coûte la bagatelle de 300 000 euros, s’inscrit aussi dans un contexte lourd pour les associations féministes : étranglées par la réduction des subventions, surtout celles provenant de collectivités locales soumises à une extrême rigueur budgétaire, nombre d’entre elles réduisent leur activité, voire ferment, alors qu’après #Metoo les besoins n’ont jamais été aussi forts. Ainsi, comme l’ont rappelé l’Humanité et le Canard enchaîné, le CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles) de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) est en cessation de paiements, celui de Lorient (Morbihan) a fermé, l’Association contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) a dû cesser sa permanence téléphonique… Et si, par-delà les polémiques, cette université d’été n’était qu’un paravent pour une politique qui dessert les droits des femmes ?
Olivier Chartrain
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Avortement. La sortie scandaleuse de Rochambeau,femmes,ivg,sante

15 Septembre 2018, 08:00am

Publié par hugo

 
 
Les propos de Bertrand de Rochambeau, mardi sur TMC, ont suscité une prise de distance de son syndicat. Miguel Medina/AFP
Avortement. La sortie scandaleuse de Rochambeau
Jeudi, 13 Septembre, 2018
Vincent Hercy
Voyant dans l’IVG « un homicide », le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens crée la polémique.
Pour Bertrand de Rochambeau, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est « un homicide ». D’ailleurs, précisait-il, « je ne les fais plus, nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Précision : celui qui s’exprime ainsi n’est autre que le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), dans l’émission Quotidien, mardi dernier, sur TMC. Alors que, selon la loi française, l’IVG est un droit acquis que peut exercer librement toute femme enceinte jusqu’à douze semaines de grossesse, le médecin ajoutait : « La loi me protège et ma conscience aussi », en référence à la clause de conscience prévue par le Code de la santé publique. L’article L.2212-8 précise : « Un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse mais il doit informer, sans délai, l’intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention. »
Contacté par France Info, le Syngof a pris ses distances : « Bertrand de Rochambeau s’est exprimé en son nom personnel et non au nom du Syngof. » Coprésidente du Planning familial, Véronique Séhier n’a pas manqué d’exprimer sa colère face à ces propos « scandaleux » : « La clause de conscience est une entrave aux droits des femmes et à leur santé, et à terme un vrai danger pour ce droit fondamental. » La porte-parole de l’association Pour une Meuf (Médecine engagée unie et féministe) « condamne ce discours choquant qui fait culpabiliser les femmes ayant avorté, déjà victimes de remarques de la part de nombreux médecins, objecteurs de conscience ou non ». Quant à Clara de Bort, directrice d’hôpital et militante féministe, elle s’interroge sur le rôle d’un gynécologue pour qui, « s’ils sont les ennemis de la femme, ils ne servent plus à rien ».
Ces propos du président du Syngof ravivent le débat sur la clause de conscience. Alors que trois de ses cinq gynécologues s’en réclamaient, le service d’orthogénie de l’hôpital du Bailleul (Sarthe) avait dû fermer en janvier, après le départ en retraite d’un des deux autres praticiens, orientant ses patientes vers l’hôpital du Mans, 45 km plus loin. Il a finalement pu annoncer sa réouverture pour la fin du mois de septembre.
La situation est encore plus dramatique en Italie, où plus de 70 % des gynécologues se déclarent objecteurs de conscience, certaines régions ne disposant que d’un obstétricien pratiquant l’IVG. On voit qu’en France le combat pour faire pleinement appliquer ce droit, inscrit dans la loi depuis 1975, est loin d’être terminé.
Vincent Hercy
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«La Servante écarlate» bientôt sur les chaînes de TF1,femmes,feminisme

15 Septembre 2018, 07:50am

Publié par hugo

 
Hulu
«La Servante écarlate» bientôt sur les chaînes de TF1
Par P.P., 12 septembre 2018 | 17h26
La première chaîne annonce la diffusion gratuite de cette fameuse série dès le 29 septembre.
Les spectateurs français vont enfin pouvoir découvrir « The Handmaid’s Tale » gratuitement. Le groupe TF1 vient en effet d’annoncer la diffusion sur la TNT en clair de la série adaptée du roman « La Servante écarlate » écrit par Margaret Atwood en 1985.
 

Pour rappel, cette série portée par Elisabeth Moss (la formidable Peggy de « Mad Men ») est le chouchou de la critique. Elle a remporté pas moins de treize Emmy Awards pour sa première saison en 2017, ainsi que les Golden Globes de la meilleure série dramatique et de la meilleure actrice.
Diffusion dès le dimanche 30 septembre
Son histoire, très sombre, se déroule dans un futur proche aux États-Unis, alors que la majorité de femmes est devenue infertile. Un nouveau régime fondamentaliste arrive alors au pouvoir. Les rares femmes à avoir été épargnées par cette malédiction sont réduites en esclavage, séparées de leur famille, lobotomisées avant d’être envoyées dans de riches familles pour les servir. Là, elles doivent travailler comme servantes et comme génitrices de leurs enfants.
Depuis juin 2017, la série est diffusée en première exclusivité sur OCS Max, qui diffuse d’ailleurs actuellement la deuxième saison de la série. C’est sur la chaîne TF1 Séries Films, en clair donc, que les téléspectateurs pourront la regarder à compter du dimanche 30 septembre à 21h. Pour ce premier « prime », trois épisodes seront diffusés sur les 10 que compte la première saison.
LIRE AUSSI >Quatre raisons de mater « The Handmaid’s Tale »

laparisienne.com
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«La Vie sexuelle en France»: «Ne pas avoir de vie sexuelle est tabou, on n'en parle pas», explique Janine Mossuz-Lavau,articles femmes hommes,couples,amours,sexes,

15 Septembre 2018, 07:30am

Publié par hugo

AccueilSociété
«La Vie sexuelle en France»: «Ne pas avoir de vie sexuelle est tabou, on n'en parle pas», explique Janine Mossuz-Lavau
INTERVIEW La sociologue Janine Mossuz-Lavau a mené une enquête sur la sexualité des Français auprès de 65 personnes de tous âges, tous milieux sociaux et toutes orientations sexuelles…
Propos recueillis par Laure Cometti
Publié le 14/09/18 à 17h01 — Mis à jour le 14/09/18 à 17h01
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Illustration d'un couple au lit. — PULSE/SIPA
Elle s’est plongée dans l’intimité de 65 Français. De janvier à novembre 2017, la sociologue Janine Mossuz-Lavau a sillonné l’Hexagone pour discuter longuement de sexualité avec des hommes et des femmes, de 19 à 85 ans, de tous milieux sociaux et de diverses orientations sexuelles. La directrice de recherche émérite au CNRS et au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) en a tiré un livre paru jeudi, La Vie sexuelle en France (éditions de La Martinière), 17 ans après sa première enquête sur le sujet. « Il y a une envie et une pratique de la liberté plus importante qu’il y a 17 ans », constate-t-elle. Elle a aussi rencontré des couples qui n’ont plus de vie sexuelle, un sujet « tabou » dans notre société.
Vous avez rencontré des personnes en couple qui n’ont pas ou plus de vie sexuelle. Y a-t-il des profils particuliers ?
Les situations sont différentes. Certaines ont 50 ans d’autres 30. Ça n’arrive pas qu’au troisième âge. Toutes m’en ont parlé librement lors de nos entretiens au long cours. Parfois une seule personne dans le couple n’a plus de désir, l’homme ou la femme, parfois ce sont les deux. Dans le premier cas, l’autre s’en accommode parfois, parce qu’il n’est pas très demandeur non plus. Ou alors il va voir ailleurs. Parfois, les deux vont voir ailleurs. Cette situation ne mène pas toujours à une séparation car il reste des sentiments, car on élève ou on a élevé des enfants ensemble.
Comment vivent-elles cette fin du désir ?
Chaque cas est unique. J’ai rencontré un jeune couple qui n’a plus de vie sexuelle car l’homme n’a plus de désir. Mais ils ne veulent pas se séparer car ils veulent avoir des enfants. Ils ont essayé d’aller voir un sexologue, de se stimuler, en vain.
Certaines n’en souffrent pas, comme cette femme qui ne supportait plus la pénétration avec son mari. D’autres en souffrent, comme cet homme qui a cessé de désirer sa femme et cherche d’autres femmes pour satisfaire son désir. Mais il me disait que sa femme est beaucoup plus belle et désirable, mais qu’il n’a plus envie.
Comment expliquent-elles la fin du désir ?
Un homme m’a raconté avoir cessé de désirer sa femme quand il a assisté à l’accouchement, car il a vu son sexe sous un jour nouveau, il était devenu une fabrique à bébé. Beaucoup m’ont dit ne plus avoir la même admiration pour l’autre, et cela diminue la désirabilité. J’ai aussi le cas d’un couple de jeunes partis en van autour du monde, comme le van était petit ils se cognaient lorsqu’ils couchaient ensemble, ils ont donc cessé pendant un an. Mais à leur retour, cette situation a perduré.
J’ai constaté qu’il y a des raisons différentes à cette fin du désir, mais l’usure du quotidien joue beaucoup, la vie quotidienne répétitive où chacun n’étonne plus l’autre.
Pourquoi est-ce le dernier tabou dans notre société de plus en plus libérée selon vous ?
C’est tabou, les gens qui n’ont pas de vie sexuelle n’en parlent pas autour d’eux. D’ailleurs ils offrent parfois l’image d’un couple parfait. Dans notre société plus sexualisée, où l’on valorise le plaisir, le bonheur, cela peut être ressenti comme dévalorisant. Ce n’est pas glamour d’en parler.
>> A lire aussi : Du fantasme à la réalité, à quoi va ressembler la sexualité dans l'espace?
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Mots-clés : Société couple sexualité Tout sexplique

https://www.20minutes.fr/societe/2336811-20180914-vie-sexuelle-france-avoir-vie-sexuelle-tabou-parle-explique-janine-mossuz-lavau

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