Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

violence conjugales

Le contrôle coercitif : décryptage d'une nouvelle notion essentielle pour lutter contre les violences conjugales

19 Février 2024, 10:43am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le contrôle coercitif : décryptage d'une nouvelle notion essentielle pour lutter contre les violences conjugales
PAR NILS BUCHSBAUM PUBLIÉ LE 16/02/2024 À 17:50
controle coercitif
Le concept de contrôle coercitif commence à intéresser les institutions judiciaires et politiques. Il pourrait révolutionner la compréhension et la prise en charge des violences conjugales et intrafamiliales, selon plusieurs expert·es de ces fléaux de société. Mais de quoi s'agit-il, et d'où vient-il ? Explications.


Il lui dit qu'elle ne vaut rien, et veut contrôler la manière dont elle s’habille. Il chronomètre son temps sous la douche, lui demande tout le temps à qui elle envoie des messages. Il regarde dans son téléphone sans sa permission, l’empêche de voir sa famille, la menace devant ses enfants. Ces agissements, loin d’être anodins, s’inscrivent dans un continuum de violences appelé "contrôle coercitif", et se retrouvent dans presque la totalité des cas de féminicide.

À CE JOUR, "LA GRILLE DE LECTURE LA PLUS PERTINENTE"
Le contrôle coercitif désigne un système de domination qui peut s’étendre sur des années, et même des décennies après la séparation physique des couples. Les auteurs utilisent le harcèlement, le contrôle des relations sociales, les menaces, la captation des ressources financières, la surveillance, le stalking, et même les enfants pour contrôler le comportement des victimes, au travail, à l’école, sur les réseaux sociaux...

VIDÉO DU JOUR

Les victimes sont piégées, comme prise en otage dans la vie privée.

Les femmes victimes de ces violences et leurs enfants vivent dans "une terreur permanente", affirme à Marie Claire Andreea Gruev Vintula, maîtresse de conférence en psychologie sociale à l’Université Paris Nanterre et autrice du premier ouvrage de référence sur le sujet en France (Le contrôle coercitif : au coeur de la violence conjugale, 2023, Dunod). "De nombreux droits sont atteints, à commencer par le droit à l’autonomie, à la dignité et à l’autodétermination, parfois le droit à la santé. Les victimes sont piégées, comme prise en otage dans la vie privée."

Selon les données du Ministère de l’Intérieur, les chiffres des violences conjugales de 2022 affichaient une hausse de 15 % par rapport à 2021. Les 244 301 victimes sont en grande majorité des femmes (86%). Comme chaque année, il s'agit principalement de violences causées par des hommes (87%).

Face au constat d’échec des approches qui définissent la violence conjugale à partir d’actes épisodiques, des législateurs, des magistrats, des forces de l’ordre et des associations commencent à se saisir de la notion de contrôle coercitif. Pour Andreea Gruev-Vintila, cela pourrait "révolutionner la compréhension et la prise en charge des violences intra-familiales en France."

LIRE AUSSI
"Il me disait que c’était de ma faute s'il me frappait" : adolescentes, elles sont aussi victimes de violences conjugales
CHANGER REGARD, DÉCULPABILISER LA VICTIME
Depuis quelques années, la notion d’emprise a été saisie par les tribunaux et les esprits et a contribué à la prise de conscience des mécanises de domination exercés par une personne sur une autre.

Mais le contrôle coercitif permet de ne plus faire porter la charge de la dénonciation sur la victime, qui pourrait apparaitre comme gagnée à la cause de l’auteur des violences. "Le contrôle coercitif renverse tout cela", résume pour Marie Claire Sarah McGrath, fondatrice de Women for Women France, une association de soutien aux femmes non-françaises immigrées, victimes de violences conjugales. Il permet de se concentrer sur les agissements de la personne qui exerce le contrôle, de les rendre visible."

Au sein de la structure, qui a lancé en 2018 un site web d'information sur les droits des femmes victimes de violences conjugales disponible en seize langues, "on ne parle que du contrôle coercitif pour définir violences conjugales, parce que c'est la grille de lecture la plus pertinente qu'on a aujourd’hui." Il s’agit donc d’inverser la question trop souvent posée aux victimes : ne plus demander "pourquoi n’est-elle pas partie ?", mais "comment l’a-t-il empêchée de partir ?". 

C’est un soulagement les victimes, cela change la compréhension de leur vécu et les aide dans leur reconstruction.

Du côté des victimes aussi, remettre les violences subies dans le contexte du contrôle coercitif semble précieux. "C’est un soulagement pour elles, assure Sarah McGrath, cela change la compréhension de leur vécu et les aide dans leur reconstruction." 

Initialement, le cadre du contrôle coercitif n’a pas été développé pour comprendre les violences conjugales et intrafamiliales. Dans les années 1950, après le rapatriement d’aviateurs de l’armée états-unienne faits prisonniers pendant la guerre de Corée, la hiérarchie militaire ne comprend pas comment des soldats d’élite formés à résister au pire ont pu livrer des informations à l’ennemi. Pourquoi ont-ils collaboré, parfois même sans subir de violences physiques ? "Si on écoute bien, c'est exactement la question qu'on pose aujourd'hui aux femmes victimes de violences conjugales, aux mères victimes, pourquoi sont-elles restées ?", souligne la psychologue sociale Andreea Gruev-Vintila, interrogée par Marie Claire. Les chercheurs qui se penchent sur le sujet se mettent alors à étudier les méthodes des tortionnaires qui ont conduit à obtenir la soumission de soldats.


 https://www.marieclaire.fr/controle-coercitif-definition-explication-violences-conjugales-intrafamiliales,1471032.asp

Voir les commentaires

Jean-Michel Maulpoix, prix Goncourt de la poésie 2022, a été condamné pour violences conjugales

17 Février 2024, 05:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Jean-Michel Maulpoix, prix Goncourt de la poésie 2022, a été condamné pour violences conjugales
Christelle Murhula
 Publié le 14 février 2024 à 16h48
  1
Publicité

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné Jean-Michel Maulpoix à 18 mois de prison avec sursis pour violences sur son épouse. Cette dernière, également poursuivie, a été relaxée.
Jean-Michel Maulpoix, prix Goncourt de la poésie en 2022, a été condamné mardi 13 février à 18 mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur son épouse, a révélé l’Agence France Presse le lendemain.

Publicité

Son épouse était également poursuivie, mais a été relaxée. « Nous avons eu une attitude complètement différente, moi j’ai reconnu ma culpabilité, et mon épouse a refusé de reconnaître la sienne », a indiqué à l’AFP l’homme de 71 ans.

Son épouse a été relaxée au motif de « légitime défense »
Les faits portaient sur plusieurs épisodes de violence, qui ont eu lieu janvier 2020 à août 2023. Le poète les décrit comme des « rixes régulières », dont plusieurs enregistrements audios et vidéos ont été diffusés à l’audience. Néanmoins, plusieurs témoins proches du couple affirme que les violences ont débuté bien avant cette période.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Concernant la relaxe de son épouse, Jean-Michel Maulpoix estime qu’il « y avait pourtant plusieurs témoignages convergents, notamment de nos deux enfants, qui disaient sans ambiguïté que ces violences étaient réciproques », a-t-il déclaré à l’Agence France Presse.

Pour Annabelle Macé, l’avocate de de son épouse, cette dernière n’a infligé que des « blessures de défense » lors des violences. Elle a été relaxée au motif de la « légitime défense ». Le couple, qui a deux enfants de 14 et 17 ans, est actuellement en instance de divorce.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.


https://www.madmoizelle.com/jean-michel-maulpoix-prix-goncourt-de-la-poesie-2022-a-ete-condamne-pour-violences-conjugales-1622525

Voir les commentaires

« J’ai une cible dans le dos » : le combat de Khadija pour ne pas être une future victime de féminicide

17 Février 2024, 04:43am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 « J’ai une cible dans le dos » : le combat de Khadija pour ne pas être une future victime de féminicide
Charlotte Arce
 Publié le 13 février 2024 à 18h31
  2
Publicité

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Lundi 12 février au soir, un rassemblement avait lieu sur le parvis des droits de l’homme, face à la tour Eiffel, en soutien à Khadija, une jeune femme victime de violences conjugales dont le bourreau, encore menaçant à son égard, doit sortir de prison dans les prochains jours. Madmoizelle y était.
Au milieu des badauds, venus admirer la tour Eiffel illuminée sous le ciel clair d’hiver, ils étaient une petite cinquantaine, lundi 12 février, à tourner le dos à ce cadre majestueux, sur le parvis des droits de l’homme. Les visages dissimulés sous des masques chirurgicaux noirs, des pancartes à la main, ils sont là pour apporter leur soutien à Khadija – connue sur les réseaux sociaux sous son nom de militante, Khadija la Combattante – une jeune femme victime de violences conjugales dont le sort est aujourd’hui suspendu à une décision diplomatique qui les dépassent, elle et son avocate, maître Pauline Rongier. 

Publicité

Un déni de justice incompréhensible
Sur les pancartes tendues à bout de bras, les slogans demandent « justice pour Khadija » et interpellent le ministre de l’Intérieur. On peut aussi lire « pas une de plus », en référence au triste décompte des féminicides, tenu par les associations féministes. 

Car si rien n’est fait pour la protéger, Khadija pourrait bien venir alourdir ce chiffre, déjà porté à 16 depuis le début de l’année. Son cas, médiatisé à l’époque par la presse régionale ou encore Libération, est devenu le symbole des dysfonctionnements judiciaires auxquels se heurtent les victimes de violences conjugales.

Copie de [Image intérieure] Carré (24)
Rassemblement en soutien à Khadija. Crédit : C.A.
En 2017, alors qu’elle réside encore à Limoges, Khadija porte plainte contre son ancien compagnon pour violences répétées et viols conjugaux. Ce lundi soir, face à ses soutiens et à la tour Eiffel, Khadija énumère les supplices qu’il lui a infligés pendant des années : côtes fêlées, dents cassées, oreilles arrachées… La violence atteint son paroxysme lorsqu’il la suspend au-dessus d’un pont, la tête dans le vide.

Publicité

Mais en 2020, lorsque se tient enfin le procès de son bourreau aux assises de la Haute-Vienne, Khadija n’en est même pas informée. Sa convocation n’a pas été envoyée à la bonne adresse. C’est dans la presse qu’elle apprend qu’il a été condamné à huit ans de prison pour « violences habituelles ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours » mais pas pour les viols, la cour ayant jugé que cette accusation était insuffisamment caractérisée. 

Khadija n’a pas pu regarder son tortionnaire dans les yeux, parler de sa peur, de sa souffrance et des multiples séquelles qu’elle conservera toute sa vie. « On m’a volé ma possibilité d’obtenir réparation et justice pour ce que j’ai enduré. »

« J’espère pouvoir provoquer, malgré moi, un bouleversement du droit. »

Khadija la Combattante
Un profond déni de justice que la jeune femme, aujourd’hui âgée de 34 ans, espère un jour voir réparé. Pour le moment, en vain, puisque la loi ne l’autorise pas, en tant que partie civile, à faire appel lors d’un procès criminel – seuls le parquet et l’accusé le peuvent. 

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Avec son avocate, Khadija se bat depuis pour faire évoluer la loi, et espère que son affaire pourra faire jurisprudence. Elle a porté son cas auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et a entamé une action pour engager la responsabilité de l’État. « J’espère pouvoir provoquer, malgré moi, un bouleversement du droit. Car moi, je n’aurai pas droit à un nouveau procès », explique Khadija, qui a du mal à contenir son émotion. 

Publicité

Une vie en suspens depuis sept ans
À cette maltraitance institutionnelle s’ajoute désormais un risque imminent pour sa vie. Le 6 février dernier, Khadija a appris via une notification sur son téléphone que son ex-conjoint sera libéré samedi 17 février dans la matinée, après six années passées derrière les barreaux. 

Multirécidiviste, en situation irrégulière sur le territoire français, le bourreau de Khadija devrait être expulsé vers le Maroc, son pays d’origine, dès sa sortie de prison, comme en a fait la demande le juge d’application des peines. Mais le consulat du Maroc refuse pour l’heure de délivrer le laissez-passer, pourtant nécessaire à la tranquillité d’esprit de Khadija. Son ex-compagnon a menacé à plusieurs reprises de la traquer et de ne pas la laisser vivre en paix. Il y a donc urgence à agir.

« Je suis maghrébine, je suis musulmane, je dénonce un mec de cité, je suis d’origine marocaine, il est marocain. Est-ce que ma voix compte ? » 

Khadija la Combattante
Insupportable, pour la jeune femme. « Le Maroc ne veut pas de lui, on fait comment ? Sachant qu’il a dit qu’il voulait me tuer à sa sortie, je fais quoi ? On me met encore une cible dans le dos, je n’en peux plus », souffle Khadija, qui n’aspire qu’à reprendre aujourd’hui sa vie, laissée en suspens depuis sept ans. « J’ai été à la rue, je suis aujourd’hui expulsable de mon appartement parce que je n’ai plus les moyens de payer le loyer, je suis en errance médicale… ». Une cagnotte a été lancée pour l’aider à payer ses frais de justice.

Publicité

« Je suis maghrébine, je suis musulmane, je dénonce un mec de cité, je suis d’origine marocaine, il est marocain. Est-ce que ma voix compte ?, se demande Khadija. Je suis obligée d’interpeller Darmanin pour faire expulser un homme, comme la loi le prévoit. Tout ce que je voulais au départ, c’était juste porter plainte contre un mec qui m’a fait du mal, et voici où on en est aujourd’hui. J’ai juste besoin que de mon vivant, on sache qui je suis, que je sois sauvée. » La jeune femme, qui a demandé à être reçue par le ministre de l’Intérieur face à l’urgence de sa situation, attend désormais sa réponse.

Copie de [Image intérieure] Carré (23)
Rassemblement en soutien à Khadija. Crédit : C.A.
Jeudi 8 février, dans une allocution diffusée sur X, Gérald Darmanin appelait les « préfets, policiers et gendarmes à mettre sans délai en application les mesures de fermeté et de bon sens de la loi immigration », à commencer par celles concernant les étrangers délinquants condamnés à une peine d’au moins cinq ans de prison. 

Publicité

C’est le cas de l’ex-conjoint violent de Khadija. Cette dernière espère désormais que la demande du ministre de l’Intérieur sera suivie d’effet. « Ils peuvent dès samedi l’intercepter et le mettre au centre de rétention administrative le temps de trois mois, puis l’expulser. Ça m’écorche la bouche de demander à ce qu’on me sauve, mais je n’ai plus le choix. On m’a tout pris, même ma dignité. »

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.


https://www.madmoizelle.com/jai-une-cible-dans-le-dos-le-combat-de-khadija-pour-ne-pas-etre-une-future-victime-de-feminicide-1622237

SOUTIENT  A  TOI  khadija 

Voir les commentaires

femmes-medecin SOCIÉTÉ Le président de l’Ordre des médecins veut changer la loi pour renforcer la lutte contre les violences intrafamiliales

31 Décembre 2023, 16:31pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le président de l’Ordre des médecins veut changer la loi pour renforcer la lutte contre les violences intrafamiliales
Elisa Covo
 Publié le 21 décembre 2023 à 11h01

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Interrogé mercredi 20 décembre par Le Parisien, François Arnault s’est confié sur son ambition de faire de la lutte contre les violences intrafamiliales une priorité pour 2024.
Dans un entretien pour Le Parisien, repéré par nos consœurs du ELLE, le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, François Arnault, a partagé son souhait d’ériger la lutte contre les violences intrafamiliales en priorité pour 2024. « Mon ambition est de tout faire pour mieux détecter ces violences et accompagner ceux qui les subissent » a-t-il déclaré, promettant une meilleure formation des effectifs et un projet de loi pour faciliter les signalements par les médecins.


Un projet de loi pour protéger les médecins qui signalent
« Moins de 5 % des signalements concernant des mineurs en danger proviennent des médecins, dont 2 % des généralistes ». Comment expliquer un chiffre si bas ? Pour le président de l’Ordre des médecins, la crainte de s’exposer à de potentielles poursuites judiciaires y est pour beaucoup. « Le père de l’enfant maltraité, le mari de la victime peut porter plainte pour diffamation devant l’ordre […]. Même si le médecin en sort vainqueur au bout de quelques années, l’impact sur sa vie est immense ».

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Pour lever ce frein, mieux protéger les victimes et les praticiens qui signalent, François Arnault entend réviser la loi. « On ne peut admettre que des violences existent et que l’Ordre ne les signale pas » a-t-il martelé auprès du Parisien. Comme le retrace ELLE, le projet de loi qu’il portera vise à désautomatiser les poursuites judiciaires à l’encontre des praticiens : « Lorsqu’une plainte arrivera sur notre bureau, ce sera à nous de dire si elle est recevable ou non », détaille le président auprès du Parisien. « Il n’est pas entendable qu’un médecin se retrouve devant la chambre disciplinaire pour avoir essayé de sauver un enfant. »

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.


https://www.madmoizelle.com/le-president-de-lordre-des-medecins-veut-changer-la-loi-pour-renforcer-la-lutte-contre-les-violences-intrafamiliales-1607663

Voir les commentaires

Pourquoi les violences conjugales augmentent après Noël ?

18 Décembre 2023, 04:48am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Pourquoi les violences conjugales augmentent après Noël ?
Anthony Vincent
 Publié le 15 décembre 2023 à 08h08
  3

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS
Au Royaume-Uni, le centre national des violences domestiques observ une augmentation de 10 % des violences conjugales entre le mois de décembre 2021 et celui de janvier 2022. Un pic de signalements prévisibles selon plusieurs associations de luttes contre les violences conjugales, aux explications multifactorielles valables en France aussi.
Les fêtes de fin d’année riment souvent avec réunions de famille. Ce genre d’événement peut faire monter le niveau des décibels, mais aussi des tensions. Au point d’observer une augmentation des violences conjugales ? C’est une triste réalité mesurée au Royaume-Uni par le National Center for Domestic Violence. Le centre national des violences domestiques a en effet observé une augmentation de 10 % des signalements de violences conjugales entre décembre 2021 et janvier 2022, et c’est déjà 6 % de plus par rapport à l’année précédente, à la même période, rapporte The Independent. Et la bascule de 2022 vers 2023 pourrait bien être pire, vu l’explosion du coût de la vie.

ACTUALITÉ DES MARQUES

Luxury Collection Alta Expresión COVAP

La plus haute Sélection ibérique 100 % Bellota qui surprendra les amoureux de ce produit ibérique d'Espagne

Inspired by
Capture d’écran 2022-12-27 à 10.40.25
En France, une femme vient d’être retrouvée morte le jour de Noël 2022, selon ce qui ressemble à un féminicide, rapporte France Bleu.
Le pic de signalements de violences conjugales après Noël
Le média britannique stipule que ces signalements proviennent de la police, des services sociaux, des lignes d’assistance téléphonique pour abus domestique, de refuges, des professionnels de santé, ainsi que d’associations. Multifactoriel, ce pic post-Noël peut s’expliquer notamment parce que certaines victimes tenteraient de garder bonne figure en période de fêtes familiales, avant que tout n’explose de nouveau. Les conjoints violents se défouleraient d’autant plus qu’ils savent combien il est encore plus difficile de tenter d’obtenir de l’aide en période de fin d’année, où beaucoup d’employés ou bénévoles de services sociaux prennent congés.


Capture d’écran 2022-12-26 à 17.28.21
«Les violences domestiques ne prennent pas de congé / Pour les femmes et les enfants, la période des fêtes n’est pas le moment le plus merveilleux de l’année » : Ces publications Instagram de sensibilisation de l’association britannique Women’s Aid rappellent que les violences conjugales peuvent redoubler durant les fêtes de fin d’année.
Kat Wilson, travailleuse sociale pour l’association Women’s Aid, observe depuis plusieurs années ce boom de violences conjugales post-Noël et parle même d’effet cocotte-minute sous pression auprès de The Independent : on sort moins, reste davantage à la maison, en huit-clos, avec d’éventuelles tensions familiales, le tout souvent arrosé d’alcool.

Noël, terrible fenêtre d’opportunité pour que des pères violents se réimposent chez leur ex au nom des enfants
D’après Mandip Ghai, juriste senior chez Rights of Women, une association d’aide juridique de premier plan pour les droits des femmes au Royaume-Uni, Noël représente une terrible fenêtre d’opportunité pour que des hommes violents puissent se réimposer auprès de la mère de leurs enfants, même après une séparation. La progéniture sert alors à la fois de prétexte et de bouclier d’après la juriste experte de la question, interrogée par The Independent :


« Noël offre une opportunité d’affirmer le contrôle même si elle l’a quitté. Il y a aussi cette crainte que s’il y a violence, Noël sera gâché pour les enfants. C’est quelque chose que les survivantes veulent éviter. »

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

En d’autres termes, les femmes auraient davantage tendance à taire les violences qu’elles subissent en période de fêtes de fin d’année, généralement dans le but de préserver un semblant de quiétude au sein du foyer.

131 féminicides en France au 25 décembre 2022 d’après Nous Toutes
Capture d’écran 2022-12-26 à 17.23.12
Capture d’écran Instagram de l’association française Nous Toutes.
Ce qui est valable outre-Manche l’est sûrement aussi en France. Entre deux et trois femmes sont assassinées chaque semaine par leurs partenaires ou ex-partenaires en Angleterre. En France, les chiffres sont relativement équivalents, puisqu’en 2021, 122 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire, soit un uxoricide tous les 3 jours en moyenne. Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 35 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur. Au 25 décembre 2022, l’association Nous Toutes compte déjà 131 féminicides français. Et l’année n’est pas encore finie.


À lire aussi : Tory Lanez, reconnu coupable d’avoir tiré sur Megan Thee Stallion : une affaire représentative de la misogynoir ?

Crédit photo de Une : SeanShot de la part de Getty Images Signature via Canva.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.


https://www.madmoizelle.com/pourquoi-les-violences-conjugales-augmentent-apres-noel-1478149

Voir les commentaires

#25novembre : mobilisation contre les violences faites aux femmes

27 Novembre 2023, 04:54am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 #25novembre : mobilisation contre les violences faites aux femmes
LE 23 NOV. 2023 À 10H48 (TU)  Par Terriennes Isabelle Mourgere
Image
"Levons les yeux"
Image de la campagne de sensibilisation dans le métro parisien lancée en marge de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes.  ©Im/Terriennes
Partager2 minutes de lecture
1 femme sur 3 sera victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, selon l'OMS. Plusieurs campagnes de sensibilisation sont lancées en France, dans les médias, réseaux sociaux, et transports en commun. Des initiatives qui viennent s'ajouter aux marches organisées à Paris et partout dans le pays le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination des violences à l'encontre des femmes.

1 femme sur 3 dans le monde est victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie (source OMS, 2021). 26% des femmes de 15 ans et plus ont subi des violences de la part d'un partenaire, selon les chiffres d'ONU Femmes.

Afin de lutter contre ce fléau, l’ONU déploie, depuis 1991, la campagne mondiale Orange The World, 16 jours d’action contre les violences faites aux femmes. ONU Femmes France relaie cette campagne sur le territoire français depuis 2015. Cette opération constitue une campagne annuelle se déroulant du 25 novembre (Journée internationale de l’élimination des violences à l’encontre des femmes décrétée par l'ONU, ndlr) au 10 décembre (Journée des droits humains). La couleur officielle de cette campagne est la couleur orange, symbole d’un avenir meilleur, dépourvu de violence à l’encontre des femmes et des filles.

Tweet URL

Une journée pour mobiliser
Le 25 novembre est depuis 1999 l'occasion d'une mobilisation internationale pour faire reculer ces violences quelque soient leurs formes : comportements sexistes, harcèlement, violences sexuelles.

En France, une marche sera organisée dans les rues de la capitale et d’une trentaine d’autres villes. Le cortège parisien s’élancera de la place de la Nation à partir de 14h pour rejoindre République.

Tweet URL

“Cette année, la convergence des luttes sera au cœur de la manifestation ! Partout en France, la mobilisation sera portée par un ensemble de collectifs, associations, et organisations pour manifester ensemble contre les violences de genre, sociales, et d’État”, explique l’équipe d’organisation de la marche #NousToutes, un événement qui a rassemblé près de 50 000 personnes lors de ses précédentes éditions.

Tweet URL

Près de 240 000 femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint en France en 2022. On recense 121 féminicides depuis le début de l’année.

1 femme sur 10 sera victime de violences conjugales au cours de sa vie. "On devrait pouvoir quitter un conjoint violent sans abandonner sa vie derrière soi", explique la campagne lancée par la Fondation des femmes, qui lance un appel aux dons, via ce clip publié sur les réseaux sociaux, avec en voix off celle de la comédienne Muriel Robin.

Tweet URL

Dans les transports, face aux agressions "levons les yeux"
En 2022, la Sûreté régionale des Transports de la préfecture de police de Paris rapportait avoir enregistré 57.000 plaintes pour des faits de violences sexuelles dans les transports en commun pour l’année 2020, pourtant en pleine période de COVID.

Le gouvernement ainsi que la SNCF et la RATP ont lancé une campagne de sensibilisation avec pour slogan "Levons les yeux". Une campagne qui intervient alors que la justice "vient d’épingler la régie des transports parisiens dans plusieurs dossiers où des salariées avaient signalé des faits de harcèlement et de discrimination de la part de leurs collègues masculins", comme le relève le site linforme.com.

Lire aussi dans Terriennes :


https://information.tv5monde.com/terriennes/25novembre-mobilisation-contre-les-violences-faites-aux-femmes-2676876

Voir les commentaires

Journée de lutte contre les violences faites aux femmes : où se tiendront les marches ce 25 novembre ?

26 Novembre 2023, 05:44am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 

 
LIVE NOW
Masquer
nous toutes 2021
FÉMINISME
Journée de lutte contre les violences faites aux femmes : où se tiendront les marches ce 25 novembre ?
Elisa Covo
 Publié le 25 novembre 2023 à 09h30
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
En 2022, plus de 244 000 victimes de violences conjugales ont été recensées par les forces de l’ordre. 118 femmes sont par ailleurs décédées aux mains de leur conjoint ou ex-conjoint. Si ces chiffres vous révoltent autant que nous, voici comment rejoindre les manifestations qui se tiendront un peu partout en France ce samedi.
Ce 25 novembre, comme chaque année, se tient la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Comme le retracent nos consœurs de La Déferlante, qui ont compilé les principales marches et évènements sur une carte détaillée, cette date n’a rien d’anodin. Elle met à l’honneur les sœurs Mirabal, trois militantes dominicaines, tuées par le dictateur Rafael Turjillo le 25 novembre 1960.

La création de cette Journée internationale remonte quant à elle au 19 octobre 1999, lors de la 54ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies où « les représentants de la République dominicaine et 74 États membres ont présenté un projet de résolution visant à faire du 25 novembre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes », selon le ministère de la Culture.


Comment rejoindre les marches près de chez soi ?
Voici une liste, non-exhaustive, des points de départs des manifs féministes contre les violences de genre, sociales, et d’État qui se dérouleront ce samedi 25 novembre 2023.

Annecy – Départ devant l’Hôtel de ville à 14h

Bordeaux – Départ de la Place de la Victoire à 14h

Brest – Départ de la Place de la Liberté à 15h

La Rochelle – Départ du Quai du Carénage à 16h30

Lille – Départ de la Place de l’Opéra à 14h

Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Lyon – Départ de la Place Bellecour à 14h

Marseille – Départ du Vieux-Port à 16h

Nice – Départ de la Place de Gaulle à 14h

Paris – Départ de la Place de la Nation à 14h

Sur Twitter, #NousToutes appelle à joindre les forces : « Cette année, ce sera une mobilisation portée par plein de collectifs et associations pour une convergence des luttes solide ». Rendez-vous dans le cortège ?


Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

PARTAGER 
https://www.madmoizelle.com/journee-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-ou-se-tiendront-les-marches-ce-25-novembre-1599213


https://www.madmoizelle.com/journee-de-lutte-contre-les-violences-faites-aux-femmes-ou-se-tiendront-les-marches-ce-25-novembre-1599213

Voir les commentaires

Les ados aussi peuvent être victimes de violences conjugales, et c’est une réalité sous-estimée

18 Novembre 2023, 04:00am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source : Alex Green
SOCIÉTÉ
Les ados aussi peuvent être victimes de violences conjugales, et c’est une réalité sous-estimée
Hanneli Victoire
 Publié le 04 novembre 2023 à 15h30
  8

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Les adultes ne sont pas les seules personnes à pouvoir être victimes de violences conjugales. Cela peut aussi concerner des ado, donc des personnes mineures, à un âge où l’on est particulièrement vulnérable et pas toujours pris·e au sérieux. Sans compter le fait que ces violences conjugales peuvent aussi se dérouler dans le dos des parents. Témoignages et décryptage.
Dans l’imaginaire collectif, la victime de violence conjugale est une femme adulte battue avec des enfants, eux aussi, victimes. Néanmoins, les violences conjugales ne se résument pas qu’aux coups, et les victimes ne sont pas que des mères de famille. Mal informées, trop peu accompagnées et encore moins entendues que leurs aînées, les jeunes femmes ou adolescentes passent totalement sous le radar.

ACTUALITÉ DES MARQUES

Cité internationale de la langue française

Réservez
Découvrez un nouveau lieu culturel au château de Villers-Cotterêts dans l’Aisne

Inspired by
« J’étais avec un mec qui était un grand sportif, joueur de rugby en semi-pro, très musclé […]. Comme j’étais la petite meuf grosse du lycée, j’étais très surprise qu’il accepte de sortir avec moi », se souvient Laetitia, aujourd’hui trentenaire. Si cette première histoire semble démarrer de manière idyllique pour elle, la relation prend peu à peu un autre tournant : « Il contrôlait mon alimentation. Je devais lui envoyer des photos de tout ce que je mangeais. Quand on était au resto, c’est lui qui choisissait mes plats. » Ces comportements, que Laetitia qualifie aujourd’hui de grossophobes, s’apparentent aussi à des violences conjugales.

Pourquoi les violences conjugales entre ados sont-elles déconsidérées ?
Humiliations, chantages, violences sexuelles, physiques ou verbales, contrôle coercitif… Un sondage réalisé en 2021, sur un panel d’environ 3 000 jeunes femmes de 12 à 24 ans, faisait le constat édifiant de 9 victimes sur 10 de violences conjugales au cours de leur adolescence et vie de jeune adulte. Pour lutter contre cet inquiétant phénomène, Ynaée Benaben a cofondé l’association En avant toutes il y a dix ans. Elle explique pourquoi les violences vécues par les adolescentes sont autant déconsidérées : « Les premières amours sont perçues dans la société comme quelque chose de beau, de naïf, de pas très important à cet âge-là. En réalité, avoir moins de 25 ans, c’est être vulnérable, c’est un moment de rupture, de distanciation, où l’on peut être particulièrement isolé·e. On a un besoin de se prouver des trucs à soi, on va davantage résister à demander de l’aide. »


En mettant en place un tchat en ligne, accessible tous les jours sauf le dimanche, 13 salarié·e·s de l’association se relaient pour répondre à plus de 6 000 demandes chaque année : « On a très vite compris que si les jeunes filles n’allaient pas vers les structures en place, c’est que ça ne leur parlait pas, que ce soit dans les dispositifs ou dans les campagnes de pub. Téléphoner fait peur, alors qu’on écrit tout le temps, du coup, le tchat semblait plus adapté », analyse-t-elle.

Un problème qui touche aussi les jeunes LGBTQI+ 
Si la majorité des victimes sont des jeunes femmes dans des relations hétéros, la directrice de l’association constate une hausse de demandes de la part des jeunes LGBTQI+ : « C’est un public qui subit aussi d’autres types de violences, qui est parfois encore plus isolé avec un rejet de l’entourage et peu de personnes à qui se confier. » Sur le site Comment on s’aime de l’association, des articles explicatifs sur les relations sont disponibles en plus du tchat.

Des ressources plus que nécessaires qu’aurait aimé trouver Nora, à l’époque où elle sortait avec une fille, qui se disait pourtant féministe : « Ça a commencé par des remarques désobligeantes, puis un contrôle de mes sorties, de mes tenues. J’étais en hyper vigilance, j’avais tout le temps peur de dire ou faire un truc qui n’allait pas et de me faire engueuler par derrière. » La relation s’envenime vite, avant d’atteindre un point de non-retour après une énième dispute où Nora ose faire part de son désaccord : « Elle m’a alors projeté contre le mur, puis m’a rouée de coups, mordue, griffée, toute la nuit. » Elle décide ensuite de partir pour de bon, profondément traumatisée. Mais avant ce violent déclic : « J’étais totalement dans le déni, je lui trouvais des excuses, je me disais que ça ne pouvait pas m’arriver à moi, aux hétéros oui mais pas aux lesbiennes », explique-t-elle.


Cette honte de parler, c’est aussi ce qu’a vécu Gunter, jeune homme trans de 28 ans, qui, avant son coming-out, a vécu une relation avec un garçon cis-hétéro à la sortie du lycée. « On était dans une ville où il commençait à être un peu connu localement avec sa musique. Il était très dépensier, il me mettait une grosse pression pour que je lui achète des trucs, j’ai même pris un crédit pour lui. »  Alors que son ex l’isole, lui interdit peu à peu de voir d’autres personnes, contrôle sans arrêt son ordinateur et son téléphone, son entourage ne se rend compte de rien : « Ma famille l’adorait, ses potes le trouvaient génial, on était considéré comme un couple modèle. Mais de l’intérieur, c’était un enfer. Ce type reste une ordure et personne ne le sait. »

Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

S’en sortir 
Pour l’une, il s’agissait d’un rugbyman considéré prometteur, pour la deuxième une militante féministe, et pour le dernier un aspirant rappeur. Si Laetitia, Nora, et Gunter ont chacun·e vécu une histoire différente, tou·te·s relatent des mécanismes semblables : l’isolement, la dévalorisation, l’inversion de la culpabilité, des menaces pour créer la peur au sein du couple, et assurer son impunité en dehors aux yeux des autres, avant de se conclure par d’autres violences plus pressantes encore.

Pourtant, ce cycle peut être brisé, et les proches, ami·e·s, familles, personnels éducatifs, collègues ont un véritable rôle à jouer. Selon Ynaée Benaben : « Chaque année sur le chat, nous avons 5 à 10 % de questions venant de témoins qui veulent aider un.e proche. » Pour la responsable associative, en parler ne suffit pas, il faut également que les dispositifs – qui existent pourtant – soient mieux coordonnés : « On a un éparpillement de mesures qui existent pour le logement, la santé, l’emploi mais qui ne sont pas reliés, ce qui fait perdre un temps monstre. Il faut certes plus d’argent, mais aussi plus de cohésion entre tous les dispositifs, entre l’État et les associations. »


L’autre aspect primordial pour elle, c’est la prévention. « On ne peut pas faire que du palliatif, il faut s’attaquer à la racine du problème. Il faut développer des pédagogies, déployer des interventions massives auprès des jeunes. C’est du long terme. »

Si vous vous posez des questions, si vous sentez qu’une ou un proche a besoin d’aide, vous pouvez consulter le site Comment on s’aime, et dialoguer dans le tchat.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.


https://www.madmoizelle.com/les-ados-aussi-peuvent-etre-victimes-de-violences-conjugales-et-cest-une-realite-sous-estimee-1590521

Voir les commentaires

Violences conjugales : le dépôt de plainte aux urgences sera bientôt possible en Île-de-France

5 Octobre 2023, 18:58pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Violences conjugales : le dépôt de plainte aux urgences sera bientôt possible en Île-de-France
Christelle Murhula
 Publié le 05 octobre 2023 à 14h14
  1
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Expérimenté depuis octobre 2020 dans trois établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, ce dispositif est désormais étendu à plusieurs.
Un dispositif qui permettra de mieux lutter contre les violences conjugales ? Depuis ce jeudi 5 octobre, les victimes peuvent dorénavant déposer plainte dans tous les services d’urgences des hôpitaux de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, et du Val-de-Marne.


Ce dispositif, est déjà expérimenté depuis octobre 2020 dans trois établissements du groupe : Saint-Antoine dans le 12ᵉ arrondissement de Paris, Tenon dans le 20ᵉ, et Henri-Mondor à Créteil.

Comment ça marche ?
La convention prévoit qu’un médecin urgentiste qui prend en charge une victime de violences conjugales lui demande si elle veut porter plainte. Si elle accepte, l’urgentiste contacte les services de police par le biais d’une ligne spéciale.

L’audition se fait ainsi dans l’hôpital, en toute confidentialité. Néanmoins, si la victime ne souhaite pas déposer plainte, elle sera orientée vers un service d’accompagnement et l’urgentiste pourra éventuellement faire un signalement auprès du procureur de la République.

Selon l’AP-HP, déjà 46 victimes (trente à Paris, seize à Créteil) ont déposé plainte dans le cadre de cette expérimentation. Néanmoins, « une certaine proportion continue malgré tout de refuser le dépôt de plainte », a souligné auprès de l’Agence France Presse Hélène Goulet, cheffe des urgences de l’hôpital Tenon.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Le futur de Numerama arrive bientôt ! Mais avant ça, nos confrères ont besoin de vous. Vous avez 3 minutes ? Répondez à leur enquête 


https://www.madmoizelle.com/violences-conjugales-le-depot-de-plainte-aux-urgences-sera-bientot-possible-en-ile-de-france-1581403

Voir les commentaires

La Louvière : un groupe de parole pour les femmes victimes de violence

23 Septembre 2023, 02:14am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 REGIONS

La Louvière : un groupe de parole pour les femmes victimes de violence

La Louvière : un groupe de parole pour les femmes victimes de violence (Crédit image prétexte : Martin bureau AFP)
Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement


Connectez-vous
21 sept. 2023 à 10:01

1 min
Par Julien Malpas avec Pierre Buchkremer
PARTAGER

Écouter l'article
Parler et partager son vécu pour se reconstruire. Voilà la raison d'être du groupe de parole lancé par l'association Solidarité Femmes au début de l'année. Jusqu'ici, il n’y en avait aucun dans la région du centre, mais désormais, une fois par mois, les femmes qui sont ou qui ont été victimes de violence peuvent se retrouver à La Louvière pour raconter leurs parcours en présence d'une thérapeute spécialisée.

Laura, Stéphanie et Nora (noms d’emprunt) ont accepté de partager leur histoire, en présence de notre micro.


https://www.rtbf.be/article/la-louviere-un-groupe-de-parole-pour-les-femmes-victimes-de-violence-11259526
 

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>