Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

femmes

"On se bat pour que d’autres victimes de viol puissent parler avant qu’il ne soit trop tard" : un appel au combat collectif sur les réseaux sociaux, femmes,viol

24 Juin 2020, 03:29am

Publié par hugo

 "On se bat pour que d’autres victimes de viol puissent parler avant qu’il ne soit trop tard" : un appel au combat collectif sur les réseaux sociaux
Des militantes contre les violences sexuelles lancent une campagne sur les réseaux sociaux. Elles demandent que ces crimes commis contre des mineurs deviennent imprescriptibles.

Campagne contre les violences sexuelles menée sur les réseaux sociaux par des victimes de viol, 19 juin 2020.Campagne contre les violences sexuelles menée sur les réseaux sociaux par des victimes de viol, 19 juin 2020. (#AmnesieTraumatique"#StopPrescription)
avatar
Margaux Stive
franceinfo
Radio France
Mis à jour le 19/06/2020 | 09:06
publié le 19/06/2020 | 09:06

Partager
Twitter
Envoyer
LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Votre email
France Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. Pour exercer vos droits, contactez-nous. Pour en savoir plus, cliquez ici.
image
il y a 4 heures
Allemagne : plus de 600 000 personnes reconfinées après la découverte d'un foyer épidémique

La photo a été postée sur les réseaux sociaux. Sarah Abitbol porte, comme les autres victimes, un panneau dans les mains. Dessus, il est écrit : "Sarah, violée à 15 ans. 11 ans d'amnésie. Trente ans de silence". "Ça paraît inconcevable et on se dit mais comment c'est possible ? Mais j'ai tout oublié et je croisais mon agresseur. Je le voyais. Et à aucun moment, j'ai pensé ça. J'ai oublié", explique la patineuse.


Pendant des années, Sarah Abitbol ne s'est pas souvenue de ces agressions qu’elle raconte avoir subies de la part de son entraîneur, Gilles Beyer dans un livre sorti au début de l’année Un si long silence. "Je me suis enfermée dans ce silence pendant 30 ans. Je n’osais pas parler. J’avais peur, j’avais honte. Je ne pouvais pas prononcer ce mot viol", témoigne-t-elle. "On pense que ce silence va nous aider mais en fait on est des handicapées de la vie. On a toujours quelque chose qui ne va pas parce qu’on n’est pas sorties de ce silence. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui on se bat pour que d’autres victimes puissent parler avant qu’il ne soit trop tard".

L'amnésie traumatique, une "défense" à court terme
Un phénomène que l'on appelle l'amnésie traumatique, qui touche en particulier les enfants victimes de violences sexuelles. Résultat : la plainte de Sarah Abitbol n'est plus recevable aujourd'hui. Une injustice qu'il faut à tout prix réparer, estime la patineuse. Pour elle, il faut permettre aux victimes de porter plainte toute leur vie. "Je suis sûre qu'il ne faut aucune limite parce que ça prend beaucoup de temps. Parfois, ça peut prendre 30 ans".

On a trois cas de femmes qui ont vécu la même chose que moi, malheureusement, du même agresseur. Nous avons prescription. Cet homme est toujours dehors, donc il peut encore nuire. Et ça, ça n'est pas normal. Ça ne doit pas exister.
Sarah Abitbol
à franceinfo

Depuis 2018 la loi permet de porter plainte jusqu’à 30 ans après la majorité de la victime. C’est mieux qu’avant mais c’est toujours trop peu, disent ces militantes.


Mié Kohiyama
@MiKohiyama
Nous demandons au @gouvernementFR⤵️
➡️L'introduction de l'#AmnesieTraumatique dans la loi
➡️La levée de prescription pour les victimes d'un même #Pedocriminel 
➡️L'imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineur.e.s#Pedocriminalite #StopPrescription #Iwas #MemePasPeur #Handicap

Voir l'image sur Twitter
71
11:22 - 18 juin 2020
Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité
57 personnes parlent à ce sujet
"Il faut vraiment faire bouger les choses. Ce n’est pas important, c’est vital. Ce ne serait pas les Jeux olympiques qu’on gagne. Ce sont des vies et ça, ça n’a pas de prix", plaide Sarah Abitbol.

Une mission d'évaluation a été lancée sur cette question par Marlène Schiappa au début de l'année. Elle devrait rendre ses conclusions après l'été.

A LIRE AUSSI


https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/on-se-bat-pour-que-dautres-victimes-de-viol-puissent-parler-avant-quil-ne-soit-trop-tard-un-appel-au-combat-collectif-sur-les-reseaux-sociaux_4013963.html

Voir les commentaires

Violences conjugales : des femmes russes piégées durant le confinement,femmes,violences,

24 Mai 2020, 23:44pm

Publié par hugo

 Violences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
Violences conjugales : des femmes russes piégées durant le confinement
 
Des femmes portant des masques pour se protéger contre les coronavirus regardent leurs smartphones dans le centre-ville de Saint-Pétersbourg, en Russie, le lundi 11 mai 2020.
AP Photo/Dmitri Lovetsky
24 mai 2020
Mise à jour 24.05.2020 à 13:46 par
TV5MONDE
avec AFP
En Russie, plusieurs associations s'alarment de la recrudescence des violences faites aux femmes au cours du confinement. Des acteurs de la société civiles demandent à l'Etat d'agir mais pour les autorités il n'y a aucune hausse des violences conjugales. Elles auraient même baissé en avril 2020.
Un jour de fin avril, le compagnon d'Ineta Akhtiamova est entré dans une colère noire : après l'avoir insultée, il l'a frappée et lui a dit de quitter leur petit appartement de Moscou, où le couple vivait en confinement depuis un mois. "Je suis partie, je ne pouvais plus supporter tout cela", raconte à l'AFP Ineta Akhtiamova, 50 ans, chanteuse de profession, au chômage à cause des fermetures temporaires dues à l'épidémie de coronavirus.
Depuis le début des mesures de confinement pour endiguer la pandémie, des associations ont signalé à travers le monde une augmentation des cas de violences domestiques. En Russie, le phénomène est accentué par l'inaction des autorités et des vides juridiques dans la protection des femmes contre ce fléau. Ineta Akhtiamova raconte qu'elle était en train de cuisiner quand son compagnon s'est emporté, et ce n'était pas pour la première fois. "C'est pas bien si je me tais. C'est pas bien si je parle. C'est pas bien si je fais de la soupe. C'est pas bien si je fais des pommes de terre", énumère Ineta Akhtiamova, pour décrire les relations avec son partenaire pendant le confinement.
Quand cet homme, avec qui elle vit depuis un an et demi, la battait, elle pouvait aller chez des amis. Mais par crainte du virus, ces derniers sont désormais réticents. Deux foyers pour femmes ont également refusé de l'accueillir à cause des mesures de confinement mises en place fin mars à Moscou. L'association "Kitej" l'a finalement aidée à trouver refuge dans un hôtel dans l'est de la capitale russe, et paye ses repas.
Peu de lois pour protéger les victimes
"La situation est pire ici car il n'y a pas de loi", résume Marina Pisklakova-Parker, une militante des droits des femmes russes. En 2017, le président Vladimir Poutine a signé une loi dépénalisant certaines formes de violences domestiques. Soutenu par l'Eglise russe, le texte a réduit l’arsenal judiciaire dont disposaient les victimes. Les peines pour les violences commises au sein du cercle familial sont passées de deux ans de prison à de simples amendes, sauf en cas de violences graves ou de récidive.
Selon les associations, ces carences juridiques, notamment l'absence d'injonctions d'éloignement, laissent les femmes russes sans défense. Ces dernières souffrent également du faible nombre de refuges et de l'indifférence de la police. Chaque année, près de 16,5 millions de femmes sont victimes de violences domestiques en Russie, selon des chiffres établis par des militantes avant l'épidémie. Entre février et fin avril, Marina Pisklakova-Parker indique que son association, ANNA, a reçu 30% d'appels en plus via son numéro d'urgence.
Le mois dernier, plusieurs militantes ont appelé le gouvernement à adopter des mesures d'urgence, notamment ouvrir des refuges et lancer une campagne de sensibilisation contre les violences conjugales. Mais leur appel est resté lettre morte. Ces acteurs de la société civile sont suceptibles de subir des pressions comme les défenseurs des droits des LGBT. Le ministère russe de l’Intérieur a affirmé en mai qu'il n'y avait aucune preuve d'une augmentation des violences domestiques pendant le confinement. A l'inverse, il a soutenu qu'elles avaient chuté de 9% en avril, par rapport à l'année dernière.
"des répliques et des vagues de violences familiales"
Aliona Sadikova, responsable de l'association Kitej, affirme avoir reçu plus de 400 demandes d'aide depuis le début du confinement. La plupart des victimes disent que la police ne les a pas aidées. Avant la pandémie, les femmes pouvaient partir, trouver un travail et mettre leurs enfants à l'école. Mais aujourd'hui, elles sont obligées d'adopter une autre stratégie, selon Aliona Sadikova : attendre et souffrir en silence. "Les perspectives économiques du pays ne sont pas claires donc beaucoup ont décidé d'attendre jusqu'à la fin", regrette-t-elle.
Marina Pisklakova-Parker craint que le pire reste encore à venir. "Ce que nous voyons n'est que le début", affirme-t-elle, soulignant que de nombreuses victimes ne peuvent appeler à l'aide car elles sont sous la surveillance étroite de leurs partenaires. Beaucoup de femmes et leurs conjoints violents risquent de perdre leur travail à cause de la crise économique provoquée par le coronavirus, ce qui va renforcer les tensions, craint la militante. "Quand le confinement se sera terminé, nous allons voir des répliques et des vagues de violences familiales", prédit-elle. "Il est donc très important de s'occuper au maximum du problème dès maintenant".
TV5MONDE
avec AFP
Mise à jour 24.05.2020 à 13:46
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/violences-conjugales-des-femmes-russes-piegees-durant-le-confinement-360400

Voir les commentaires

Femmes-hommes : inégaux devant la crise du coronavirus ?,femmes, egalite

22 Mai 2020, 07:11am

Publié par hugo

 Coronavirus : une épidémie mondiale
Conditions des femmes au travail
Égalité femmes-hommes
Covid-19 : femmes en première ligne
L'actualité en France
Femmes-hommes : inégaux devant la crise du coronavirus ?
 
A Paris, une bannière remercie les professionnels en première ligne dans la crise du Covid-19, le 20 avril 2020.
©AP Photo/Francois Mori
20 mai 2020
Mise à jour 21.05.2020 à 11:22 par
Lucie Monier-Reyes
A la crise sanitaire du Covid-19, s'ajoutent des crises économique et sociale qui affectent tout particulièrement les femmes. Ces dernières sont souvent en première ligne que ce soit à la maison pour s'occuper des enfants et de la gestion du quotidien, ou dans les métiers de service et de soin. Quels enseignements en tirer et quelles pourraient être les réponses adaptées ?
 
 

Aux femmes, le ménage et les enfants d'abord !
"Ce matin, j'ai laissé mon fils de 8 ans recopier des phrases pendant que je nettoyais la salle de bains, tout en réfléchissant au rapport que je devais envoyer à ma cheffe... J'ai l'impression que l'Education Nationale nous a abandonnés et que les patrons ne comprennent pas que nous soyons moins productifs". Des témoignagnes comme celui d'Anne*, chargée de communication en télétravail et mère de deux enfants, ne sont pas rares.
Avec le confinement, voilà que les termes de "travail domestique" ou "travail ménager" reviennent sur le devant de la scène. L'homme, mais surtout la femme, enfermés dans leur foyer, sont confrontés aux vastes tâches qu'il faut accomplir au quotidien : de la lessive au ménage en passant par la vaisselle, la cuisine et, lorsqu'il y a des enfants, l'école à la maison.
L'écrivaine et philosophe Simone de Beauvoir en donnait déjà une définition, à la télévision française, en 1975 : "Le travail ménager c'est ce travail qu'on extorque à la femme, un travail non salarié dans lequel il n'y a pas de fabrication de plus-value".
 
45 ans plus tard, la révolution féministe est passée par là. Les femmes sont toujours plus nombreuses sur le marché du travail mais pour ce qui de la révolution dans les ménages : la répartition des tâches n'est pas acquise.
"En temps normal, les femmes assument 70% des travaux domestiques", rappelle Amandine Hancewicz, présidente de Parents & Féministes. Avec le confinement, cette association française a multiplié les groupes de soutien téléphonique car les demandes se sont accentuées. "Ce que nous avons observé c'est que la charge scolaire est directement imputée aux mères".
C'est ce que dit aussi l'étude conjointe de Sciences Po et du CNRS, "Confinement pour tous, épreuve pour certains", parue en avril 2020. "Les inégalités entre les sexes ont été renforcées pendant le confinement : les femmes consacrent encore plus de temps à nettoyer et à prendre soin des autres..." "Plus remarquable", note l'étude,  "70% des femmes déclarent diriger quotidiennement le travail scolaire de leurs enfants, contre 32% des hommes (28% des hommes déclarent ne jamais effectuer cette tâche, contre 12% des femmes)".
La charge mentale, Coline Charpentier, créatrice du compte Instagram T’as pensé à, en parle depuis des années sur les réseaux sociaux. Durant le confinement, elle continue à livrer ses pensées quotidiennes. Et dès le début, au mois de mars, elle constate que l'enfermement du couple et de leurs deux enfants n'y change rien : elle en fait toujours plus que son partenaire.
 
Capture d'écran du compte Instagram T'as pensé à
©Coline Charpentier mars 2020
"Hier, j'ai grondé ma fille alors que c'était clairement mon patron qui me mettait à fleur de peau", témoigne Julia*. Cette mère célibataire se dit "à bout". Elle aussi a le sentiment d'avoir été "sacrifiée par les pouvoirs publics". Et ainsi les exemples se multiplient sur les réseaux sociaux de Facebook à Twitter. Des blogs se sont créés durant le confinement pour relater ces quotidiens compliqués. Des groupes de partage et d'entraide se sont constitués sur Whastapp, souvent des mamans dont les enfants vont à la même école.
 
"Le confinement amplifie la charge émotionnelle. L’école à la maison a été décrétée sans penser que ce sont des femmes qui vont assurer alors qu’elles en font déjà beaucoup", pointe Amandine Hancewicz, consultante égalité hommes-femmes.
La chaire pour l’entrepreneuriat des femmes à Sciences Po a lancé début mai une étude auprès d'un échantillon de 1 000 personnes (conjointement avec l'institut de sondage Ipsos). Elle permettra de tirer des enseignements sur la façon dont le confinement a été vécu en France, selon que l'on soit une femme ou un homme.
"Dans les couples", commente Anne Boring responsable de cette chaire, "la répartition est assez inégale. Lorsque le conjoint ne travaillait plus (chômage partiel par exemple) la répartition des tâches domestiques se faisait mieux. En revanche, concernant le soin apporté aux enfants, les femmes ont été davantage sollicitées, surtout lorsqu'elles ont des enfants en bas âge".
Mais, selon l'économiste, ce qui joue le plus c'est la situation sociale et économique du couple. "Ces huit semaines n’ont pas été vécues de la même façon selon les circonstances du confinement. Le principal déterminant c’est la surface de l’habitat. Plus le logement est petit, moins le confinement a été bien vécu," précise-t-elle.
Les héroïnes du confinement
Caissières, femmes de ménages, infirmières, assistantes-maternelles... beaucoup de professions majoritairement féminisées ont été en première ligne durant le confinement. Nouvelles règles d'hygiène, gestion des flux, rythmes décalés : "c'est dur", avoue Nadine*, caissière d'un magasin de centre-ville, en banlieue parisienne. "Avant on arrivait à gérer les humeurs des clients. Aujourd'hui avec la fatigue, le stress et le masque obligatoire, c'est plus difficile d'être positive ». Alors Nadine, la prime des 1 000 euros promise aux personnels de la grande distribution, elle espère bien l'obtenir.
Car pour certain.e.s ladite prime sera proratisée (nombres d'heures ou de jours travaillés) ou reversée sous forme de bons d'achat, comme l'a révélé une enquête menée par nos confrères de Mediapart. Une injustice qui touche particulièrement les femmes.
 
Le personnel soignant d'une maison de retraite, à Bergheim, dans l'est de la France, le 14 avril 2020. Il s'agit essentiellement de femmes. ©AP Photo/Jean-Francois Badias
En 2019, 75 % des employés sont des femmes, rappelle l'Insee dans une étude parue début mai. Chez les employés de commerce, les femmes représentent 70% des effectifs, selon l'Institut national de la statistique."La catégorie socioprofessionnelle la plus féminisée est celle des personnels des services directs aux particuliers (84 % de femmes en 2019), suivie de celle des employés administratifs d'entreprise (81 %), puis de celle des employés civils et agents de la fonction publique (80 %). Certaines professions sont quasi-exclusivement féminines : les auxiliaires de puériculture (99 % de femmes), les agents de service des écoles (98 %), les assistantes maternelles (97 %) ainsi que les secrétaires (97 %) et les employées de maison et personnels de ménage chez des particuliers (95 %)". 
 
La crise du coronavirus nous rappelle toutes les inégalités au travail qui préexistaient.
Anne Brunner, Observatoire des inégalités
Or, rappelle l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les femmes sont au coeur de la lutte contre le coronavirus. Elles représentent les eeux tiers du personnel soignant dans le monde. En France, les infirmières sont payées 6% de moins que la moyenne des travailleurs français. Et au sein de l'OCDE, la France n'est qu'à la 28e position, sur 32 pays. Ainsi, une infirmière française est moins bien payée qu'une collègue espagnole, canadienne, belge ou allemande.
Egalement, les emplois de service - en particulier l'hôtellerie-restauration, la vente en magasin ou le tourisme - sont essentiellement occupés par des femmes, note l'organisation. Et ces secteurs sont particulièrement impactés par la crise actuelle. Enfin, pour l'OCDE, les femmes sont plus exposées à la crise surtout celles qui assument des responsabilités familiales, ce qui pourrait constituer un frein à la reprise d'activité.
Inégalités : quelles solutions ?
 
Revaloriser les emplois précaires :
"La crise nous révèle que les métiers dont on a essentiellement besoin - caissiers, éboueurs, soignants, livreurs etc. - sont assurés par les catégories qui sont les plus mal rémunérées et qui ont des conditions de travail pénibles, des horaires décalés… La crise du coronavirus nous rappelle toutes les inégalités au travail qui préexistaient", analyse Anne Brunner, directrice d’études à l’Observatoire des inégalités.
Dans une tribune parue dans Le Monde, chercheurs et représentants syndicaux appellent à "revaloriser les emplois et carrières à prédominance féminine". A titre de comparaison, les signataires rappellent que la province canadienne du Québec "a rendu obligatoire, depuis vingt ans, la comparaison d’emplois à prédominance féminine ou masculine, dans l’entreprise, en analysant le contenu du travail effectué, les responsabilités, la technicité, les compétences relationnelles et les exigences du travail." Ils demandent que la France en fasse autant. "Que nos applaudissements, chaque soir, donnent enfin lieu à une réelle reconnaissance salariale de toutes ces professions, et pas à de simples primes Covid-19 !", concluent-ils.
 
Les infirmières, elles, font partie des professions les plus féminisées, qui se ressemblent par leurs faibles rémunérations en dépit souvent de la dureté de leurs conditions de travail (horaires de nuit ou décalés, charges lourdes...).
 
Accélérer la parité
Selon l'Insee, l'écart entre les salaires des hommes et des femmes, est  persistant. Il s'établit en moyenne autour de 22,8%.  Et pourtant, une loi impose l'égalité de rémunération, à travail égal, depuis 1972 !
​"Dans un monde inégalitaire, une crise sanitaire telle que celle qui nous frappe aujourd’hui a des effets délétères démesurés sur les femmes". Dès le 9 avril, tel est le plaidoyer de Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive d’ONU Femmes, et de Gabriela Ilian Ramos, Directrice de cabinet et sherpa de l’OCDE au G20.
"La pandémie ébranle nos économies et nos sociétés et révèle au grand jour ce qui doit changer (...) Nous appelons nos dirigeants à tenir résolument compte de la problématique femmes-hommes afin de réduire les inégalités dans les mesures à court comme à moyen terme qu’ils mettent en œuvre pour atténuer les conséquences économiques et sociales du Covid-19", demandent les autrices de cette tribune.
En France, le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes appelle à plus de mixité dans l'économie. Pour le HCE "c’est le moment ou jamais de valoriser économiquement le soin et le service aux autres" et de réparer "une injustice". Il préconise également "une campagne nationale sur le partage des responsabilités familiales comme garant de l’égalité des sexes et d’un équilibre social entre production et interdépendance".
Le gouvernement communique beaucoup sur les femmes mais il est incapable d’intégrer les problématiques des femmes dans sa politique de crise.
Amandine Hancewicz, présidente de Parents et Féministes
Repenser les politiques publiques en incluant le facteur du genre
Amandine Hancewicz, présidente de Parents & Féministe, interpelle directement le gouvernement français. Selon elle, les femmes sont les grandes oubliées de la crise du coronavirus. La Secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes,  Marlène Schiappa, est "inexistante", regrette-t-elle. "On est face à des décideurs qui ne savent pas faire respecter les droits des femmes et mettre en oeuvre une égalité réelle. Et cela se constate d’autant plus en temps de crise car tout est exacerbé". Selon elle, cela témoigne de l’incapacité des politiques à représenter la population dans son entier. "Ils ne sont pas formés aux problématiques de genre. Ils considèrent que les politiques publiques ne peuvent pas être discriminatoires. Les problématiques des femmes et des hommes ne sont pas traitées à égalité dans les politiques publiques. Fonctionner avec des stéréotypes c’est normal mais à un haut niveau de responsabilités ne pas se former sur ce sujet, c’est refuser de représenter une partie de la population", commente la consultante égalité hommes-femmes.
A en croire nos confrères de L'Express, Marlène Schiappa  plancherait sur une série de mesures pour favoriser notamment l'égalité et l'émancipation économique des femmes. Un demi-siècle après, les mots de Simone  de Beauvoir résonnent encore à nos oreilles : "les droits (des femmes) ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant." En 2020, cette crise sanitaire majeure vient nous le rappeler.
*Les prénoms ont été modifiés
 
Violences domestiques en hausse
Promiscuité, isolement, contraintes pour sortir, tensions et huis clos familial.... les violences domestiques ont explosé durant les huit semaines de confinement, en France. Dans un entretien accordé à nos confrères de Libération, Marlène Schiappa explique que "tous les indicateurs révèlent une hausse des violences conjugales".
Ainsi, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr a enregistré cinq fois plus de signalements de violences conjugales. 2 000 victimes ou témoins ont alerté les forces de l'ordre par SMS via le 114 depuis le 1er avril.
 
Les dispositifs mis en place pour venir en aide aux victimes de violences pendant le confinement - comme l'accueil dans les pharmacies ou les permanences dans les centres commerciaux et les supermarchés - vont se poursuivre jusqu'à l'été.
 
©arretonslesviolences.gouv.fr

Aller plus loin : Violences conjugales en France : la crainte d'un effet décompensation post-confinement
https://information.tv5monde.com/info/femmes-hommes-inegaux-devant-la-crise-du-coronavirus-359036

Voir les commentaires

Au Québec, plusieurs femmes nommées à des postes prestigieux : une petite révolution ? ,femmes,emplois,salaires,

16 Mai 2020, 05:47am

Publié par hugo

 23 % : salaires et plafond de verre - les inégalités au travail
Égalité femmes-hommes
Entrepreneuriat au féminin
Au Québec, plusieurs femmes nommées à des postes prestigieux : une petite révolution ?
 
Détail d'une couverture de MReport Magazine.
13 mai 2020
Mise à jour 13.05.2020 à 16:52 par
TerriennesCatherine François
Hydro-Québec, Caisse de dépôt et placement du Québec, Fondaction de la CSN... Dans plusieurs sociétés québécoises, des femmes viennent d’accéder à de prestigieux postes de direction, si bien que certains parlent d’une "petite révolution" dans la Belle Province. Le plafond de verre serait-il en train de voler en éclats ? Précisions.
Le 1er avril 2020, Sophie Brochu est nommée présidente d’Hydro-Québec : elle devient la première femme à diriger cette société d’État qui gère et distribue l’électricité dans les foyers québécois, et qui emploie près de 20 000 employés – le Québec est une puissance mondiale dans le domaine hydro-électrique. Hydro-Québec vient par ailleurs de nommer deux femmes à des postes importants au sein du conseil d’administration de l’entreprise, également dirigé par une femme.
Du côté de la Caisse de dépôt et placement, une importante institution financière québécoise qui gère les caisses de retraite de millions de Québécois, on vient d’offrir à Kim Thomassin le poste de cheffe des placements au Québec – elle est la première femme à occuper ce poste au sein de l’institution - et à Helen Beck celui de cheffe des marchés boursiers. Toutes deux font aussi maintenant partie du comité de direction de l’entreprise, qui devient ainsi paritaire.
 
Kim Thomassin, Sophie Brochu et Geneviève Morin.
©Radio-Canada
Enfin le Fondaction du puissant syndicat CSN, la Confédération des syndicats nationaux du Québec, a depuis décembre dernier une femme à sa tête : Geneviève Morin. Ce fonds d’investissement gère un actif de 2,4 milliards de dollars. Toutes sont des femmes de talent, pour s'être hissées à ces postes aussi prestigieux et imposées comme les meilleur.e.s candidat.e.s.
Une petite révolution ?
Le 21 avril 2020, Francis Vailles, chroniqueur du quotidien montréalais La Presse, a écrit un article dans lequel il qualifiait ces nominations de "petite révolution" : "On ne s’en rend pas compte, mais le monde des affaires québécois vit une petite révolution. Et non, ce n’est pas lié au coronavirus. Je parle de l’éclatement du fameux plafond de verre pour de nombreuses femmes, c’est-à-dire leur ascension aux plus hautes sphères de décisions des organisations, qui leur ont longtemps été fermées par discrimination", écrit le journaliste.
Réactions des principales intéressées dans une entrevue à la radio de Radio-Canada le 29 avril : "J’aime mieux parler de grande évolution que de petite révolution, a déclaré Sophie Brochu. Je suis contente de compter un conseil d’administration paritaire et c’est vrai qu’on en parle plus. Maintenant il faut qu’on ait des femmes à tous les niveaux et dans tous les secteurs de l’entreprise".  Kim Thomassin de son côté, se réjouit de ces nominations : "Pour moi, c’est une bonne nouvelle, on en parle davantage, je ne sais pas si on peut parler de révolution mais c’est une bonne chose pour l’avenir". Quant à Geneviève Morin, elle prend soin de rappeler que "malheureusement, les statistiques ne montrent pas une si grande augmentation des femmes dans les postes de contrôle, mais il y a quand même des progrès".
Caroline Codsi, présidente de l’organisme "La gouvernance au Féminin", se félicite qu’Hydro-Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec montrent l’exemple avec ces nominations : "La Caisse s’est toujours bien positionnée en faveur de la parité, et je me réjouis de voir ces sociétés d’État nommer des femmes à des postes de direction. Il y a aussi Loto-Québec et la Société des Alcools du Québec qui ont plusieurs femmes dans des postes de direction importants."
Il y a encore beaucoup de progrès à faire pour parvenir à la parité dans le privé.

https://information.tv5monde.com/terriennes/au-quebec-plusieurs-femmes-nommees-des-postes-prestigieux-une-petite-revolution-358603
https://information.tv5monde.com/terriennes/au-quebec-plusieurs-femmes-nommees-des-postes-prestigieux-une-petite-revolution-358603

Voir les commentaires

Serviettes hygiéniques réutilisables,sante;femmes;

5 Mai 2020, 15:41pm

Publié par hugo

 Serviettes hygiéniques réutilisables
Réduisez votre consommation de déchets en adoptant un nouveau life-style !
Ces serviettes hygiéniques en fibres de bambou sont réutilisables et lavables en machines. En plus d'être confortables et pratiques elles sont idéals pour réduire votre impact sur l'environnement 🌱♻️

🎁 En ce moment nous avons une offre spéciale sur les serviettes hygiéniques réutilisables. Pour en profitez cliquez ici !  🎁
 
 
https://lamaisondubambou.com/collections/serviettes-hygieniques?
fbclid=IwAR3HBskvr5NRDqQYNUuBPjxUO71RowENpYsYpzJ-iNRjcKNnqaFqfPLBB9c

Voir les commentaires

Au Panama, des jours de sortie réservés aux femmes lors du confinement,femmes,

3 Avril 2020, 04:25am

Publié par hugo

 Au Panama, des jours de sortie réservés aux femmes lors du confinement
17Partages
Partager sur Facebook
 
 
 
Une femme sort seule dans les rues pendant le confinement à Panama City, le 1er avril 2020
 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 02 Avril 2020

Coronavirus oblige, chaque pays définit ses propres règles de confinement. Quitte à vriller vers l'insolite. C'est le cas au Panama, où les femmes ont "droit" à des "jours de sortie" qui leur sont spécialement dédiés.
A lire aussi
 
News essentielles
Le roi de Thaïlande se "confine" avec un harem de 20...
 
News essentielles
En Malaisie, les femmes priées de ne pas "embêter leur...
 
News essentielles
Prof, ménagère, télétravailleuse : les femmes au bord du...
"Les pays du monde entier prennent des mesures sans précédent pour empêcher la propagation du coronavirus, allant de l'extrême à la créativité". Difficile de mieux résumer le contexte global que nous vivons que ces quelques lignes de la BBC. Ainsi, l'une des mesures de confinement les plus "insolites" nous emmène au coeur du Panama. Dans le pays d'Amérique centrale, où plus d'un millier de cas de coronavirus ont déjà été confirmés, les règles de quarantaines séparent les personnes... par sexe. C'est-à-dire qu'hommes et femmes doivent sortir de leur domicile en des jours différents et jamais ensemble.
Plus précisément, vous pouvez quitter votre foyer le lundi, le mercredi et le vendredi si vous êtes une femme, le reste de la semaine si vous êtes un homme. Le dimanche, tout le monde reste chez soi. Et, dans tous les cas, votre permission n'implique que deux heures maximum par jour. De quoi faire d'une bonne moitié de la semaine une période "women only". Mais comment expliquer ce choix sanitaire et politique ?
 
Les personnes trans invisibilisées
 
"Cette quarantaine absolue ne sert qu'à vous sauver la vie", déclare d'emblée le ministre de la Sécurité Juan Pino. D'accord, mais cette "distanciation sociale" ouvertement genrée alors ? De la même manière, ces restrictions implacables auraient pour but de limiter l'affluence dans l'espace public, tout simplement. Ce qui semble logique lorsque l'on y pense : afin que les rares sorties ne soient pas massives et disproportionnées, des rayons des supermarchés aux allées des pharmacies, autant "diviser" pour mieux organiser.
 
Si Juan Puno voit là "un moyen simple" de mieux répartir les sorties "nécessaires" de la population panaméenne et ainsi d'éviter dans la mesure du possible les risques de contamination, on imagine également que la dimension un brin "choc" de cette règle citoyenne peut contribuer à sensibiliser l'opinion publique. La faire réfléchir au sujet des dangers encourus par celles et ceux qui ne souhaitent pas respecter l'adage du "Restez chez vous" et les fameux "gestes-barrières".
Néanmoins, comme le soulève Courrier International, cette décision gouvernementale est aussi exceptionnelle qu'elle est excluante, pour la bonne raison qu'elle invisibilise totalement les personnes transgenre, grandes oubliées de cette initiative ministérielle. "Quand peuvent circuler les trans ?", s'interroge à raison le quotidien panaméen La Prensa. Militant depuis près d'une décennie pour l'inclusion et la visibilité des genres et des minorités, l'ONG chilienne Fundación Iguales tire quant à elle la sonnette d'alarme : "Les personnes trans dont le genre attribué sur la carte d'identité ne coïncide pas avec leur réalité actuelle ont besoin de soutien".
Une nouvelle preuve des nombreuses et diverses discriminations induites par le confinement. Pas simplement au Panama d'ailleurs, mais aux quatre coins du globe.
Société News essentielles

https://www.terrafemina.com/article/coronavirus-au-panama-des-jours-de-sortie-reserves-aux-femmes-lors-du-confinement_a353152/1

Voir les commentaires

Comment le coronavirus affecte les avortements,femmes,IVG,belgique

3 Avril 2020, 03:22am

Publié par hugo

Comment le coronavirus affecte les avortements
Comment le coronavirus affecte les avortements - © Belga
Les plus populaires
 
 
La pandémie de coronavirus pourrait affecter les avortements. En France, le Sénat a demandé une augmentation de deux semaines du délai légal pour avorter. Le gouvernement français l’a refusé. Aux États-Unis, le Texas et l’Ohio ont interdit les IVG parce qu’il ne s’agirait "pas d’interventions essentielles".
En Belgique, l'avortement reste complètement accessible. Les centres de planning familiaux ont concentré toutes leurs activités sur les consultations gynécologiques urgentes et les avortements. "Mine de rien, c’est un exercice périlleux", explique Karim Majoros, directeur de la Fédération Laïque de Centres de Planning familiaux qui soutient 42 centres affiliés, dont 22 pratiquent des interruptions volontaires de grossesse en Fédération Wallonie-Bruxelles.
►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe.
Personnel réduit
"Notre personnel est touché par le coronavirus de la même manière que le reste de la société. Toute une série de personnes restent à la maison pour l’instant, soit parce qu’elles sont contaminées par le coronavirus ou n’importe quelle autre maladie, soit parce que c’est compliqué de faire garder les enfants. On commence aussi à rencontrer des problèmes au niveau des barrages de police, où il faut une attestation pour pouvoir venir travailler, c’est un gros défi logistique", continue-t-il. 
Selon lui, l’âge des médecins qui pratiquent les IVG a également son importance : "Ils sont assez âgés, environ un quart d’entre eux a plus de 55 ans. Ils sont donc dans la population à risque. Aujourd’hui, certains sont déjà malades ou restent chez eux par prudence. C’est tout l’enjeu de réussir à attirer des médecins plus jeunes pour pratiquer les avortements".
Notre personnel est touché par le coronavirus de la même manière que le reste de la société
"L’avortement est un droit"
Résultat sur le terrain : les médecins "plus vaillants" dédoublent leur plage de travail pour assurer les tâches des ceux et celles qui ne travaillent plus. Il est aussi question d’envoyer certains d’entre eux travailler dans les centres moins fournis en personnel pour garantir un accès le plus large possible géographiquement. "Nous arrivons, sur l’ensemble du territoire, à tenir le coup et à pratiquer tous les avortements prévus. Pour nous, c’est très clair, l’avortement est un droit et nous devons concentrer nos efforts pour continuer à les pratiquer", résume Karim Majoros.
Jusqu’il y a peu, le personnel déjà réduit des plannings familiaux travaillait sans protection et se débrouillait avec les moyens du bord, en faisant appel à la solidarité. Des couturières leur avait notamment confectionné des masques en tissu. Après plusieurs interpellations auprès des différents gouvernements régionaux, le matériel a commencé à arriver ces derniers jours dans les centres de la Fédération Laïque.
"Il faut trouver des solutions"
Frédéric Brichau, assistant social et coordinateur au centre de planning familial "Willy Peers", situé à Namur, attend quant à lui toujours les masques et les protections : "Nous avons peur de perdre des forces vives et de ne plus pouvoir recevoir les demandes des femmes. Nous devons adopter les bons gestes et comportements pour ne pas nous contaminer et ne pas contaminer les femmes. Nous devons rationner nos masques et notre gel hydroalcoolique. Avant, la mécanique roulait. Aujourd’hui, nous fonctionnons au jour le jour. Ce qui est sûr, c’est que dès l’annonce du confinement, toute l’équipe s’est dit qu’elle ne pouvait pas être mise au chômage technique. La question de toutes ces femmes qui ne voulaient pas poursuivre leur grossesse s’est tout de suite posée. Il faut maintenir l’accès à l’avortement. Il faut trouver des solutions".
►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici
Dans notre pays, environ 8000 avortements sont pratiqués chaque année pour la partie francophone, dont 1000 dans les hôpitaux. La plupart des hôpitaux ont fermé leurs cliniques de jour et ne pratiquent donc plus les avortements pour se concentrer sur le traitement des patient.e.s atteint.e.s par le Covid-19. "On le comprend mais cela nous rajoute une charge de travail du jour au lendemain qui est impressionnante. On sera en tout cas solidaires et nous allons bien sûr recevoir ces femmes qui ne peuvent plus avorter dans les hôpitaux", précise Karim Majoros de la Fédération Laïque.
Nous arrivons, sur l’ensemble du territoire, à tenir le coup et à pratiquer tous les avortements prévus
"Les limites de la loi"
Même s’il existe une volonté de changer la loi sur l’interruption de grossesse dans le chef de 8 partis, la nouvelle loi n’a pas encore été votée, qui allonge le délai pour avorter de 12 semaines de grossesse à 18 semaines. Dans la pratique, en ce moment de crise, c’est donc toujours l’ancienne loi qui prévaut. "Nous constatons les limites de cette loi. Par exemple, cette loi prévoit un délai de réflexion d’une semaine entre le moment où la femme fait la demande d’une IVG et le moment où on peut la pratiquer. Certaines femmes ont besoin de ce délai, d’autres pas du tout. En pleine crise du coronavirus, cela nous oblige à avoir deux fois plus de contacts, deux rendez-vous", explique-t-il.
Ce délai met aussi en péril les possibilités d’avortement pour les femmes : que faire, en effet, si une patiente déclare les symptômes entre les deux rendez-vous ? "Cela reporte l’échéance de l’avortement et la rapproche du délai maximum légal pour pouvoir avorter" fait remarquer Frédéric Brichau, du centre "Willy Peers".
Autre conséquence de la pandémie, les femmes qui décident d’avorter ne peuvent plus être accompagnées de la personne de leur choix, car les centres réduisent au maximum le nombre de personnes qui y circulent pour éviter les contaminations. Les femmes prennent aussi rendez-vous par téléphone et ne peuvent venir au centre qu’à un moment défini, pour ne pas rencontrer d’autres personnes dans la salle d’attente.
En pleine crise du coronavirus, la loi nous oblige à avoir deux fois plus de contacts, deux rendez-vous
Plus d’obstacles et des avortements plus tardifs
Pour Frédéric Brichau, l’interruption de grossesse est déjà souvent un moment stressant pour les femmes. Le contexte actuel leur rajoute des obstacles. "Nous recevons des femmes qui n’habitent pas à Namur. Comment vont-elles faire pour pouvoir se déplacer ? Il y a des questions par rapport aux trains et aux bus. Nous essayons aussi de délivrer des documents qui attestent du rendez-vous et qui précisent bien que la présence des femmes est nécessaire".
"Dans ce contexte anxiogène, on sait que les avortements risquent d’être plus tardifs que d’habitude. Les femmes s’y prennent assez tôt en temps normal. En ce moment, elles doivent d’abord vérifier que le centre près de chez elles est ouvert, sous quelles conditions etc. Puis vérifier comment s’y rendre. Et elles doivent venir seule, car les accompagnant.e.s restent dehors. On essaie au maximum de gérer ce stress avec elles", souligne-t-il.
Quelles méthodes ?
Les centres se posent des questions quant à la méthode d’avortement à privilégier. Deux méthodes existent : l’avortement médicamenteux ou l’avortement par aspiration, aussi appelé "avortement chirurgical".  "En général, nous pratiquons la méthode médicamenteuse jusqu’à 7 semaines dans les centres. La femme reçoit un médicament et peut le prendre à la maison. Nous avons reçu, notamment de l’hôpital d’Erasme, un nouveau protocole qui privilégierait cette méthode jusqu’à 10 semaines de grossesse, du fait de la crise actuelle. Chaque centre de planning va choisir son approche. Il faut savoir que plus on est avancée dans la grossesse, plus cette méthode est difficile psychologiquement pour les femmes. Certaines femmes, peu importe où elles en sont dans leur grossesse, vont de toute façon préférer la méthode par aspiration", précise Caroline Watillon, chargée de mission à la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial.
"C’est une vraie question, nous craignons que les femmes qui choisissent la méthode médicamenteuse paniquent et se rendent aux urgences, ce que nous devons à tout prix éviter. Il y a en effet des pertes de sang et des maux de ventre, complètement normaux, avec cette méthode", explique Frédéric Brichau. "C’est pour cela que des médecins se rendent disponibles pour répondre aux questions des femmes, en donnant par exemple leur numéro de téléphone personnel", réagit Caroline Watillon. La méthode par aspiration ne permet pas toujours de respecter les principes de distanciation sociale. Le manque de masques et de matériel de protection n’en est que plus criant.
Explosion des demandes d’avortement
Les équipes s’attendent par ailleurs à une explosion des demandes d’avortement dans plusieurs semaines. "Les femmes n’ont pas toujours de contraception à la maison ou bien elles n’ont pas de renouvellement de leur prescription. Il faut garantir l’accès à cette contraception, à la contraception d’urgence aussi : la pilule du lendemain est accessible en pharmacie, elle l’est aussi gratuitement dans les centres de plannings familiaux", indique Caroline Watillon.
"Cela s’est vu dans d’autres crises à travers le monde. On sait que le confinement donne plus d’occasion aux gens d’avoir des relations sexuelles. Mais ce contexte les déstabilise aussi. Il y aura des relations consenties sans contraception ou sans contraception efficiente. Il y aura aussi plus de viols, on s’attend à une augmentation des violences faites aux femmes. Et forcer une femme à continuer une grossesse qu’elle ne souhaite pas, c’est également une violence", indique encore Karim Majoros.
Informations pratiques
Pour trouver un centre de planning familial près de chez vous :  https://www.planningfamilial.net/, https://www.planningsfps.be/nos-centres/ ou http://www.loveattitude.be/
Appelez avant de vous y rendre.
Le numéro d’Ecoute Violences Conjugales est le 0800 30 030. Si vous ne pouvez pas téléphoner, un chat est accessible sur https://www.ecouteviolencesconjugales.be/
Il s’agit d’une ligne d’écoute, en cas d’urgence, contactez le 112.
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be
Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_comment-le-coronavirus-affecte-les-avortements?id=10468457

Voir les commentaires

Des femmes verbalisées pour avoir acheté un test de grossesse et des tampons,femmes,sante,

2 Avril 2020, 23:45pm

Publié par hugo

Des femmes verbalisées pour avoir acheté un test de grossesse et des tampons
Par Mélodie Capronnier
Mis à jour le 31/03/2020 à 12:31
 

Partager
 

Des femmes ont dû sortir acheter des tests de grossesse ou des protections périodiques. Certaines d'entre elles se sont vues verbalisées pour être sorties avec ce motif, des policiers estimant que ce n'était pas des produits de première nécessité...
Pendant le confinement, les sorties sont limitées à plusieurs motifs : rendez-vous médical qui ne peut pas être fait en téléconsultation, faire du sport, permettre aux enfants de se dégourdir les jambes, etc. Les contrevenants s'exposent à une amende de 135 euros (voire 200 euros en cas de récidive dans les 15 jours). Il est aussi autorisé de sortir pour acheter des produits de première nécessité, comme des médicaments ou des denrées alimentaires... Et manifestement, les tests de grossesse et les protections périodiques ne sont pas considérés comme des "produits de première nécessité" pour certains policiers. Des femmes témoignent du fait d'avoir été verbalisées pour non-respect des règles du confinement alors qu'elles ou leur partenaire étaient sortis en acheter.
Verbalisée pour avoir acheté un test de grossesse
Se rendre à la pharmacie doit être indiqué sur l'autorisation de sortie comme "achats de produits de première nécessité". Sur Twitter, une certaine Anlya explique avoir été verbalisée pour avoir acheté un test de grossesse. "Je suis tout à fait ok pour limiter au maximum nos circulations à l'extérieur et de nous contrôler pour qu'on les limite. Mais par contre, que la police estime que chercher un test de grossesse à la pharmacie n'est pas un motif de santé nécessaire, ça me pose question là", écrit-elle sur Twitter. Car oui, on a toujours le droit de savoir si on est enceinte ou pas. Et oui, c'est un produit nécessaire, car si la personne est vraiment enceinte, elle va devoir se lancer dans un parcours de suivi médical, qu'elle décide de poursuivre sa grossesse ou de l'interrompre.
 
Vidéo du jour :
Plusieurs personnes ont reçu une amende parce qu'elles achetaient des protections hygiéniques
Les protections périodiques sont également des produits de première nécessité. Pourtant, certains policiers ne semblent pas être d'accord avec cela. Sur le compte Instagram "Combat de femmes", plusieurs personnes témoignent du fait d'avoir reçu une amende pour non-respect des règles du confinement parce qu'elles étaient sorties en acheter. "Je suis sortie acheter des serviettes hygiéniques et là un flic m'arrête et veut me verbaliser parce que n'est pas "vital" ? Donc des gens qui font la queue sur 50 mètres pour des clopes, c'est ok, mais une nana qui veut acheter des tampons c'est un scandale ?", écrit l'une d'entre elles.
Une autre raconte que c'est son compagnon qui a été verbalisé pour le même motif : "J'ai demandé à mon chéri de me rapporter des serviettes hygiéniques lundi soir, il était en règle, attestation, carte d'identité, etc... Mais il a reçu 135 euros d'amende "parce que si Madame en a vraiment besoin elle n'a qu'à sortir les chercher elle-même"". Nous ne le répéterons jamais assez : oui, les protections périodiques sont des produits de première nécessité, et nos règles ne s'arrêtent pas parce que nous sommes confinées. Alors que des milliers de femmes dans le monde doivent s'en passer pour des raisons de précarité, pourquoi verbaliser celles qui en ont besoin et ont la chance de pourvoir en acheter pendant le confinement ? Enfin, OUI, un homme peut acheter des serviettes hygiéniques pour sa conjointe, ce n'est pas forcément à elle de le faire car les règles ne doivent pas être taboues, ou pour lui-même, dans le cas des hommes transgenres.

https://www.magicmaman.com/des-femmes-verbalisees-pour-avoir-achete-un-test-de-grossesse-et-des-tampons,3654516.asp?fbclid=IwAR0j_hfSKdz7-MtpPoqOpKxbDkIw518pXAWecCqGi7SB2vyCNatGt_49QTo

Voir les commentaires

Sexisme en France : le HCE publie un deuxième état des lieux,femmes,feminisme,

6 Mars 2020, 05:52am

Publié par hugo

 4 mars 2020
France \ Politique
Sexisme en France : le HCE publie un deuxième état des lieux
 
Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a publié, le 2 mars, son deuxième rapport annuel sur le sexisme en France, et en particulier dans le monde du travail, des médias et de la politique. Le document est désormais entre les mains de Marlène Schiappa, la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, qui a assuré que le  gouvernement poursuivra « les efforts engagés »
144 pages et 32 recommandations : voilà ce que contient le rapport édifiant du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) sur le sexisme en France, rendu public lundi 2 mars et remis à Marlène Schiappa. « Jamais autant qu’en 2019, le mot sexisme et, plus largement, l’expression violences sexistes et sexuelles n’ont été utilisées», constate le HCE, qui rappelle que « 99 % des femmes disent avoir été victimes d’un acte ou commentaire sexiste en 2019». Pour ce deuxième état des lieux, le HCE s’est penché sur trois domaines de la vie publique en particulier : le sexisme dans le milieu du travail, le sexisme dans les médias et le sexisme dans la vie politique. 
Le monde du travail : un « haut lieu de sexisme » 
Selon le HCE, la « prévalence du sexisme demeure très importante» dans le monde du travail : en 2016, 80 % des femmes considéraient qu’elles étaient régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes dans la sphère de l’entreprise. Plus largement, 60 % des Européennes ont déclaré en 2019 avoir déjà été victimes de violences sexistes ou sexuelles au moins une fois dans leur carrière. 
Le HCE cite également le milieu universitaire et les grandes écoles, un « bastion viriliste où règne une forme d’institutionnalisation du sexisme qui fonctionne comme rite intégrateur» : 63 % des femmes déclarent ainsi avoir déjà été victimes ou témoins de violences sexistes ou sexuelles sur leur campus et 10 % victimes d’agressions sexuelles, selon le rapport. 
Parmi les 32 recommandations émises par le HCE, 12 concernent le milieu professionnel. Le rapport préconise notamment de « favoriser une orientation scolaire et professionnelle sans stéréotypes de sexe», de « rendre obligatoire la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail » et d’« inciter les entreprises à faire connaître la nature et le nombre des sanctions en cas de violences sexistes et sexuelles». 
La télé-réalité pointée du doigt
Autre domaine jugé particulièrement sexiste par le HCE : les médias, qui laissent trop peu de place aux femmes. En 2019, leur part à la télévision n’a été que de 42 %, selon le rapport, et de seulement 29 % en heure de grande écoute. 
La télé-réalité est particulièrement pointée du doigt : considérée comme une « grande pourvoyeuse de sexisme», ces émissions de divertissement sont accusées de mettre en scène des «traits de caractère et assignation à des tâches et rôles stéréotypés», une «sexualisation très présente et guidée par la recherche du «male gaze»(1) » et des «procédés de dénigrement et de « clash » qui  tournent  à plein». Un constat partagé par Marlène  Schiappa : lors de la conférence de presse organisée à cette occasion le 2 mars, la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a mis l’accent sur la « rivalité entre les femmes» représentée dans ces programmes. « Alors que nous essayons de défendre un sentiment de sororité […] un certain nombre d’émissions mettent en scène cette rivalité et ce fameux «crêpage de chignon» », a-t-elle déploré. 
« L’urgence est donc de poursuivre les efforts vers la parité à tous les niveaux» estime le  HCE, qui invite notamment le CSA à renforcer sa lutte contre le sexisme dans les médias, et en particulier dans la télé-réalité.
Le milieu politique : « bastion  du sexisme »
Malgré des « avancées remarquables de la parité grâce aux contraintes légales», il y a encore du chemin à faire en matière d’égalité parfaite entre les femmes et les hommes dans la sphère politique, selon le HCE. Un milieu où les femmes sont souvent confrontées à des violences sexistes et sexuelles  : « les violences sexistes et sexuelles au sein d’un parti politique sont avant tout un moyen de s’assurer le pouvoir et de fragiliser les parcours politiques des femmes […] Il s’agit de remettre les femmes à leur place et leur place, c’est celle du corps à disposition des hommes », a expliqué Sandrine Rousseau, présidente de l’association Parler, lors de la conférence. «La haute autorité à la transparence pour la vie publique doit être en mesure d’enquêter sur les violences sexuelles et de saisir la justice », a-t-elle ajouté. 
Concernant les postes à responsabilité, là encore, ils sont majoritairement occupés par les hommes : en France, 84 % des maires et 92 % des président.es d’intercommunalité sont des hommes. Le HCE souhaite ainsi des que « règles  paritaires » soient mises en place dans les communes ainsi que dans les exécutifs locaux et intercommunaux.
Si Marlène Schiappa a assuré partager un grand nombre des constats et recommandations émises par le rapport, elle a par ailleurs fait savoir qu’elle avait observé un « tournant» ces dernières années – et notamment depuis le mouvement #Metoo.  « J’ai le sentiment que nous sommes au bord de quelque chose […] J’ai l’impression qu’il y a un réveil et que la parole des femmes est enfin entendue », a-t-elle expliqué à l’issue de la conférence. Le rapport sera ainsi présenté lors du prochain Conseil des ministres, afin de « poursuivre les efforts engagés ».
Priscillia Gaudan 50 – 50 magazine
1 : “Regard masculin” en anglais
 print


Étiquettes : France Médias Parité Politique Sexisme Stéréotypes Violences
https://www.50-50magazine.fr/2020/03/04/sexisme-en-france-le-hce-publie-un-deuxieme-etat-des-lieux/

Voir les commentaires

La honte. #Césars2020,femmes,feminisme,

6 Mars 2020, 05:50am

Publié par hugo

 3 mars 2020
DÉBATS \ Tribunes
La honte. #Césars2020
 
La honte
En récompensant le réalisateur de “J’accuse” vendredi soir, l’académie des César a littéralement craché aux visages des victimes de violences pédocriminelles, au visage des victimes de violences sexuelles et, plus largement, au visage de millions de femmes de ce pays.
Vendredi, l’Académie des César a confirmé que, comme l’a dit Adèle Haenel, il y a quelques jours dans le New York Times : la France a raté le coche de #MeToo. Cette soirée aurait pu être l’occasion d’impulser des changements au sein du cinéma français, et de poursuivre l’élan initié par l’affaire Weinstein. C’est raté. La soirée de vendredi a été celle de l’impunité, de la protection d’hommes mis en cause pour viol.
Ce vieux monde n’a pas pris conscience de l’ampleur des violences sexuelles en son sein. Ce vieux monde a préféré dérouler le tapis rouge à un homme mis en cause par 12 femmes pour des faits de viol, verrouillant ainsi un peu plus le secret et maintenant la chape de plomb.
Notre colère est immense. Notre détermination l’est plus encore.
Nous serons dans la rue dimanche 8 mars pour dire à toutes les victimes de pédocriminels ou de viol que nous les croyons et que nous sommes à leurs côtés.
Nous serons dans la rue dimanche 8 mars pour dire à quel point cette culture du viol qui persiste dans notre pays appartient au passé et doit disparaître.
Nous serons dans la rue dimanche 8 mars pour dire à nouveau que nous voulons en finir avec toutes les violences sexistes et sexuelles. Et que ni l’Académie des César ni ceux qui les soutiennent ne nous arrêteront.
RDV dimanche 8 mars, à 14h, Place d’Italie
#NousToutes
Polanski récompensé, on marche en masse le 8 mars
L’Académie des Césars a osé. Osé désavouer toutes les victimes qui se lèvent dans le cinéma et plus largement dans toute la société française pour dénoncer les violences subies depuis #MeToo et #Balancetonporc.
Adèle Haenel a bien raison dans le New York Times quand elle dit à propos de #MeToo « d’un point de vue politique et médiatique, la France a complètement raté le coche. »
Comment la société française peut-elle être à ce point incohérente  : applaudir Adèle Haenel dans sa dénonciation et dérouler un tapis rouge à un agresseur multi récidiviste qui fuit la justice de son pays et est protégé par la France .
C’est une insulte à toutes les victimes et cela nourrit le déni qui invisibilise et minimise de trop nombreux cas d’agressions sexuelles.
Le tremblement de terre Me Too n’a pas encore produit tous ses effets en France.
Nous préparons le 8 mars. Nous préparons cette journée internationale de luttes pour les droits des femmes. Par la grève féministe, nous montrerons en ce jour que si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête. La lutte pour nos droits fait partie de la grève féministe. La lutte pour la considération et le respect dûs aux victimes aussi. La journée du 8 mars montrera que le tremblement de terre porte en son sein de multiples répliques. Le 8 mars, On Arrête Toutes, on fait la grève féministe, on manifeste partout en France.
Le 8 mars, On Arrête Toutes, on fait la grève féministe, on manifeste à Paris à 14 h place d’Italie.
On Arrête Toutes
Polanski récompensé, manifestons notre colère !
Ils l’on fait quand même : ils ont récompensé Polanski, un violeur pédophile, comme meilleur réalisateur, justement ce prix là qui récompense l’homme !
Notre colère est forte et sans mesure. Qu’allons nous faire de plus pour qu’enfin la société française se regarde en face. Et reconnaisse le mal systémique fait aux femmes et aux enfants dans notre pays. Et se donne les moyens que cela cesse.
Nous allons continuer de lutter aux côtés de toutes nos sœurs féministes.
Nous n’avons pas peur, nous ferons ce qu’il faut Hommage à Adèle Haenel et à Florence Foresti.
Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, rejoignons en masse toutes les manifestations à travers la France.
Marche Mondiale des Femmes France
 print
Étiquettes : Cinéma Culture Sexisme Violences


https://www.50-50magazine.fr/2020/03/03/la-honte-cesars2020/

Voir les commentaires