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religion

Le pape revient à la charge contre la théorie du genre, « le plus affreux danger »

23 Mars 2024, 00:46am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le pape revient à la charge contre la théorie du genre, « le plus affreux danger »
Publié le 4 mars 2024 à 12 h 27 min
Le pape François a de nouveau fustigé le 1er mars la théorie du genre, y voyant « le plus affreux danger » qui « efface les différences ».
vatican prêtresLe pape accompagné de prêtres - haak78 / Shutterstock
« Il est très important qu’il y ait cette rencontre entre hommes et femmes, car aujourd’hui le plus affreux danger est l’idéologie du genre, qui efface les différences », a déclaré le pape lors d’une audience au Vatican avec les participants à une conférence internationale sur le mariage et la vie consacrée.

« J’ai demandé à réaliser des études sur cette vilaine idéologie de notre époque, qui efface les différences et rend tout identique. Effacer la différence, c’est effacer l’humanité », a ajouté le pape argentin de 87 ans.

« Je me souviens avoir lu un roman du début du XXe siècle, écrit par le fils de l’archevêque de Canterbury : Le Seigneur du Monde. Ce roman parle du futur et est prophétique, car il montre cette tendance à gommer toutes les différences », a-t-il ajouté.

Jorge Bergoglio a déjà critiqué à plusieurs reprises cette théorie selon laquelle l’identité sexuelle serait déterminée par l’éducation et l’environnement, et non par des différences génétiques.

En 2016, il avait notamment dénoncé le « sournois endoctrinement » des manuels scolaires français influencés par cette théorie, provoquant une avalanche de critiques en France.

En 2019, le Vatican avait publié un texte destiné à aider les enseignants dans les écoles catholiques à contrer « l’idéologie » du genre, qui « nie la différence naturelle entre un homme et une femme », tout en privilégiant dialogue et ouverture.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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https://www.komitid.fr/2024/03/04/le-pape-revient-a-la-charge-contre-la-theorie-du-genre-le-plus-affreux-danger/

LE PAPE NA PAS  A JUGER ,,,!!!!!! il n y connait  rien  !!!! il  entend  bien des voix lui 

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Bénédiction des couples de même sexe : les evêques de France pour un « accueil large et inconditionnel »

15 Janvier 2024, 07:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Bénédiction des couples de même sexe : les evêques de France pour un « accueil large et inconditionnel »
Publié le 11 janvier 2024 à 10 h 03 min
La Conférence des évêques de France (CEF) a défendu mercredi 10 janvier « un accueil large et inconditionnel » après la déclaration du Vatican sur la bénédiction des couples de même sexe, appelant à bénir « les personnes » concernées sans confusion avec le mariage.
La nef de l'église Saint-Sulpice, à ParisLa nef de l'église Saint-Sulpice, à Paris - Kiev.Victor / Shutterstock
La Conférence des évêques de France (CEF) a défendu mercredi 10 janvier « un accueil large et inconditionnel » après la déclaration du Vatican sur la bénédiction des couples de même sexe, appelant à bénir « les personnes » concernées sans confusion avec le mariage.

« Le Conseil permanent reçoit cette déclaration comme un encouragement aux pasteurs à bénir généreusement les personnes qui s’adressent à eux en demandant humblement l’aide de Dieu », affirme dans un communiqué l’instance de gouvernance de la CEF.

Le Conseil permanent de la CEF fait une nette distinction avec le mariage : ces bénédictions doivent se faire « hors de tout signe susceptible d’assimilation » à la célébration du mariage qui reste une « union exclusive (…) entre un homme et une femme ».

Mais les bénédictions permettront un « accueil large et inconditionnel » tel que prôné par l’Evangile, ajoute le communiqué.

Couples « irréguliers »
Dans un document publié le 18 décembre et approuvé par le pape François, le puissant dicastère (ministère) pour la Doctrine de la Foi avait autorisé la bénédiction des couples « irréguliers » aux yeux de l’Eglise, incluant les couples remariés et les couples de même sexe, à condition qu’elle soit effectuée en dehors des rituels liturgiques.

Intitulée Fiducia supplicans (“La confiance suppliante”), cette note considérée comme un changement doctrinal de premier plan a provoqué une levée de boucliers de nombreux évêques, notamment en Afrique.

En France les neuf évêques ayant autorité sur les régions Bretagne et Pays de Loire avaient appelé le 5 janvier à bénir « individuellement » chacune des personnes formant le couple, pour de « ne pas contribuer à créer de la confusion » avec le sacrement du mariage. Ils avaient en outre estimé que ces bénédictions étaient une possibilité et non une obligation.

Pour la CEF qui parle elle aussi de bénir « les personnes », Fiducia Supplicans « rappelle que ceux qui ne vivent pas dans une situation leur permettant de s’engager dans le sacrement de mariage ne sont exclus ni de l’amour de Dieu, ni de son Église ».

Car il s’agit « de l’accompagnement dans l’Église des personnes homosexuelles vivant en couple d’une part et celui des personnes divorcées engagées dans une vie de couple d’autre part », note le communiqué

L’évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, connu pour ses positions conservatrices, s’était lui aussi prononcé en faveur de bénédictions individuelles dans une note publiée le 23 décembre.

Mardi 9 janvier, la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones (CCBF, qui représente un réseau d’associations de catholiques réformateurs) avait raillé une « petite bronca épiscopale » qui selon elle place les évêques « en opposition frontale avec le contenu du texte romain ».

Depuis la publication de Fiducia supplicans, le Vatican s’est défendu de tout errement doctrinal. Mais « s’il existe des législations qui condamnent à l’emprisonnement et, dans certains cas, à la torture voire à la mort le simple fait de se déclarer homosexuel, on comprend qu’une bénédiction serait imprudente », a affirmé le 4 janvier le dicastère.

La contestation a été particulièrement vive au Malawi, au Nigeria, en Zambie et en République démocratique du Congo (RDC).


https://www.komitid.fr/2024/01/11/benediction-des-couples-de-meme-sexe-les-eveques-de-france-pour-un-accueil-large-et-inconditionnel/

 

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Le Vatican autorise la bénédiction hors liturgie des couples de même sexe

20 Décembre 2023, 03:49am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le Vatican autorise la bénédiction hors liturgie des couples de même sexe
Elisa Covo
 Publié le 19 décembre 2023 à 13h34

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS MONDIALES
Une bénédiction dont la forme ne sera pas « fixée rituellement par les autorités ecclésiales » précise le document publié par le Vatican.
C’est un changement de forme, mais pas de fond. Lundi 18 décembre, le Vatican a publié un document qui autorise la bénédiction des couples homosexuels et des couples « en situation irrégulière », une première pour l’Église Catholique. Cependant, il reste fermement opposé au mariage homosexuel

« Une forme qui ne doit pas être fixée rituellement »
Cette bénédiction « ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux », précise le document du dicastère pour la Doctrine de la foi, approuvé par le pape François. Comme le détaille Le Monde, « elle pourra avoir lieu lors de la visite d’un sanctuaire, d’une prière récitée en groupe ou lors d’un pèlerinage, mais pas lors d’une messe ».


En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Cette bénédiction spécifique prendra donc « une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage », abonde le document publié en plusieurs langues par le Vatican. Une rhétorique similaire à celle d’un avis rendu en octobre et validé par le Pape François, qui ne s’opposait pas au baptême des fidèles transgenres ou nés par GPA, tant que cela ne provoquait pas de « scandale » ou de « confusion ».

Malgré la non-reconnaissance du Saint-Siège, la bénédiction des couples de même sexe était toutefois déjà pratiquée jusqu’ici par certains prêtres, par exemple en Belgique et en Allemagne.

Comme le retrace l’AFP, c’est la première fois que l’Église ouvre la voie aussi clairement à la bénédiction des couples de même sexe, un sujet qui divise l’Église en raison d’une vive opposition de ses rangs conservateurs, notamment aux États-Unis. Même sans la reconnaissance du Pape, la bénédiction des couples de même sexe était toutefois déjà pratiquée par certains prêtres, notamment en Belgique et en Allemagne.

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Ainsi soient-elles, féminisme et religions | Un podcast à soi (10) - ARTE Radio Podcast

7 Juin 2022, 05:54am

Publié par hugo

Ainsi soient-elles, féminisme et religions | Un podcast à soi (10) - ARTE Radio Podcast
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En lisant les versets misogynes du Coran, de la Bible et de la Torah, en écoutant les discours haineux de certaines imams, prêtres ou rabbins ou les paroles homophobes du pape, en constatant la responsabilité des religions dans les violences faites aux femmes... de nombreuses féministes estiment qu'il est impossible de concilier féminisme et religion. D'autres, au contraire, refusent de choisir entre leur foi et leurs combats pour les droits des femmes. Elles décident de lutter de l'intérieur pour « dépatriarcaliser » les croyances et les pratiques.
Comment être féministe tout en étant croyante, pratiquante ? Quelles sont les luttes des féministes religieuses ? Comment vivent-elles ? Que se réapproprient-elles ? Pourquoi, jusqu'où ? Une féministe musulmane, une femme rabbin et une bonne soeur lesbienne racontent leurs engagements dans ce 10ème épisode d'Un podcast à soi. 

Un podcast à soi par Charlotte Bienaimé, le premier mercredi du mois. 

Avec :
- Faustine, Marie et Hanna
- Delphine Horwilleur, rabbin au Mouvement Juif Libéral de France.
- Malika Hamidi, féministe musulmane et sociologue.
- Anne Soupat fondatrice du Comité de la jupe.

Lectures :
- « Qu'est-ce qu'un juif dans la solitude ? » de Adrienne Rich;
- « Les Guérillères » et « Le corps lesbien » de Monique Wittig;
- « Ma petite Mosquée » , « Mon corps n'est pas votre champs de bataille » , «  Poussière de voyageur » de Mohja Kahf.

Chanson : 
- Remix de « C'est la faute à Eve » d'Anne Sylvestre

Pour aller plus loin :
- « Un féminisme musulman, et pourquoi pas ? » de Malika Hamidi
- « En tenue d'Eve. Masculin, Féminin, Pudeur » de Delphine Horvilleur
- « Dieu aime t-il les femmes ? » d'Anne Soupa
- « Anatomie de l'oppression » de Inna Shevchenko et Pauline Hillier
- Association « Lallab » : http://www.lallab.org/
- Association « Musawah » : http://www.musawah.org/
- Association « David et Jonathan » : https://www.davidetjonathan.com/
- « Le pouvoir du genre, Laïcité et religions » de Florence Rochefort
- Les travaux de Béatrice de Gasquet sur les religions et le féminisme : https://www.cairn.info/encyclopedie-c...

Remerciements : Michelle Drouault, Aurélie, Anne-Joëlle Philippart, Bouchra, Sarah et Fatima de l'association Lallab, Tatiana et Myriam Levain, Magali Calise, Isabelle Cambourakis, Sylvie Bienaimé

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Une création de Charlotte Bienaimé
Réalisation et musique originale : Samuel Hirsch
Accompagnement éditorial : Fanny Essiye
Lectures : Estelle Clément Béalem
Illustration : Anna Wanda Gogusey
Traductions de : Mohja Kahf, Oliv Zuretti, Meghan McNealy, Sylvie Bienaimé
A retrouver sur : https://www.arteradio.com/son/6166025...

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Présidentielle : le débat sur le voile à mots découverts dans l'entre-deux tours

21 Avril 2022, 23:37pm

Publié par hugo

 Présidentielle : le débat sur le voile à mots découverts dans l'entre-deux tours
Une femme portant un foulard musulman se tient devant le Conseil d'État, le plus haut tribunal administratif de France, à Paris, le vendredi 26 août 2016. Le tribunal a annulé une interdiction du burkini sur les plages de la Côte d'Azur.
Une femme portant un foulard musulman se tient devant le Conseil d'État, le plus haut tribunal administratif de France, à Paris, le vendredi 26 août 2016. Le tribunal a annulé une interdiction du burkini sur les plages de la Côte d'Azur.
©AP Photo/Thomas Padilla
20 AVR 2022
 Mise à jour 21.04.2022 à 08:24 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
Le voile revient, encore, dans le débat politique. Face à Emmanuel Macron, lors du débat de l'entre-deux tours du 21 avril, Marine Le Pen réitère sa volonté de l'interdire dans l'espace public, après avoir reculé face à la polémique et déclaré ne plus en faire une priorité. Selon Emmanuel Macron, ce projet contraire au principe de laïcité est inapplicable, voire dangereux. Retour sur un débat qui cristallise les enjeux de société depuis des décennies.
Interdire le port du voile dans l'espace public ? L'idée a fait plus qu'effleurer l'esprit de Marine Le Pen. La position exprimée par la candidate du Rassemblement national lors du débat du 21 avril 2022 avec le candidat Emmanuel Macron est sans ambiguïté : "Je suis pour l'interdiction du port du voile dans l'espace public. Je pense qu'une grande partie des jeunes femmes ne peuvent pas faire autrement. Il faut libérer ces femmes."

Une position qui, pour le candidat Macron, est porteuse de "guerre civile" : "Si vous faites cela, la France serait le premier pays au monde à interdire le port de signes religieux. Combien de policiers iront courir après les kipas, les voiles ? Je pense que ce que vous proposez est une trahison à l'esprit français." Et le président de citer l'exemple de Latifa Ibn Ziaten, la mère du militaire tué par Mohammed Merah en 2012, "que nous voyons tous avec émotion avec son foulard. Vous voulez le lui arracher ?" "Outrance !" rétorque Marine Le Pen... 

"Le voile imposé"
Au cours de sa campagne, déjà, voici en quels termes Marine Le Pen aborde le sujet : "Je dis que le voile est imposé par les islamistes. Et moi, je ne l'admets pas. Je pense que l'interdiction du voile est essentielle". Ou encore : "C’est comme quand on ne mettait pas le masque : on ne le mettait pas, on avait une amende. Ce sera pareil", déclare-t-elle sur BFMTV. Cette interdiction interviendrait, selon elle, comme une aide aux femmes musulmanes, car le voile est "un uniforme islamiste qui cherche à faire pression sur celles qui n’en portent pas". 

Concrètement, Marine Le Pen présidente, il ne serait donc plus légal de porter un voile – aucune distinction n'est faite entre simple hijab (voile islamique couvrant les cheveux), niqab ou burqa – dans la rue, les commerces, les restaurants, les transports publics (mais pas dans un domicile privé ou à la mosquée par exemple). Dans une proposition de loi "visant à combattre les idéologies islamistes" déposée par la candidate du Rassemblement national en février 2021, l'article 10 projette "l'interdiction dans l'espace public des tenues islamistes", le terme de voile n'y est pas clairement mentionné. Si ce projet de loi figure toujours aujourd’hui sur le site du Rassemblement national, la mention de l’interdiction du port du voile dans l’espace public ne figure pas explicitement dans son programme de candidate à l'Elysée.


Le "petit" voile des grands-mères
Lors d'un dialogue sur un marché du Vaucluse avec une femme qui porte le foulard –par choix, comme elle le précise elle-même – Marine Le Pen explique qu'elle n'a pas "de radicalité" tout en rappelant le fond de sa pensée. "Vous savez bien que dans un certain nombre de quartiers, les femmes qui ne veulent pas porter le voile sont mises à l'écart ; elles sont jugées et isolées. Moi, en France, je ne veux pas qu'une seule femme soit jugée", tient-elle à préciser. "C’est un signe de grand-mère", répond alors cette habitante d’origine algérienne, ancienne combattante pour la France. 

Souhaitant lisser son discours, la candidate Le Pen va opter quelques heures plus tard pour un vocabulaire plus mesuré. Lors d'un autre déplacement, elle déclare qu'elle n'est pas "obtuse", renvoyant ce "problème complexe" à la discussion parlementaire, puis au verdict populaire en imaginant que "les citoyens pourraient abroger cette loi s’ils ne sont pas satisfaits" par un référendum d’initiative citoyenne. 

Un message confirmé par l'un de ses lieutenants un peu plus tard sur BFM TV : "Le Parlement (…) apportera les réponses pratiques pour que la grand-mère qui a 70 ans, et qui porte son petit voile depuis des années, ne soit pas évidemment concernée. (...) Notre but n’est pas de batailler contre des femmes", explique le député RN Sébastien Chenu. 

Voilà donc le port du voile -et sa possible interdiction- devenu une question générationnelle pour Marine Le Pen et son entourage...
 

Voile et féminisme, selon Emmanuel Macron
Sur France Info, Emmanuel Macron estime qu'à "titre personnel, la question du voile n'est pas une obsession", ajoutant qu'il avait essayé durant son quinquennat "d'identifier le problème, qui est qu'il y a des gens qui, déformant cette religion ou l'utilisant, essayent de sortir de la République, ce qui n'est pas du tout ce que fait une femme qui porte le voile". Lors d'un déplacement, il va même jusqu'à lancer : "Il n'y a aucun pays au monde qui interdit le voile sur la voie publique, vous voulez être le premier?" 

Quelques jours plus tôt, à Strasbourg, Emmanuel Macron, interpellé sur son "féminisme" par une jeune femme voilée, a jugé "beau" que son interlocutrice qui déclare porter ce signe religieux "par choix", puisse lui poser une telle question. "C'est la meilleure réponse à toutes les bêtises que je peux entendre", a souligné le candidat, taclant au passage Marine Le Pen. Les "millions de nos compatriotes dont la religion est l’Islam doivent pouvoir vivre calmement dans notre pays", ajoutait-il.

Le président-candidat se pose en champion de la défense de toutes les libertés religieuses : "si la candidate d'extrême droite Marine Le Pen interdit le voile, de par notre Constitution, elle va devoir interdire la kippa, elle va devoir interdire la croix, elle va devoir interdire les autres signes religieux".

L'occasion aussi de solder les critiques provoquées par sa loi dite de "lutte contre le séparatisme", accusée d'avoir alimenté la défiance à l'égard de l'islam, ce dont la majorité s'est toujours défendue. Plusieurs responsables de la majorité avaient évoqué le souhait de ne pas voir les questions autour du voile polluer le débat sur le projet de loi contre le séparatisme. Au titre de l'article 45, la commission spéciale avait retoqué un amendement de la numéro 2 bis du groupe de la majorité LREM, Aurore Bergé, qui visait l'interdiction du voile aux fillettes. A l'époque, le député de la Creuse Jean-Baptiste Moreau jugeait que "le voile a peu à voir avec la religion mais beaucoup avec la soumission à un ordre patriarcal", tout en s'opposant "à tous les amendements interdisant le port du voile aux femmes dès lors qu'elles disposent de leur libre-arbitre".

En plein coeur de la bataille de l'entre-deux tours, le sujet refait surface et les lieutenants du candidat Macron à leur tour montent au front. Interrogé sur CNews, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal déclare à propos de Marine Le Pen : "Elle considère que la priorité, pour nos policiers, c’est d’aller pourchasser des femmes qui portent le voile pour les verbaliser".


A relire ► Féminisme et religion, même combat ?

Le voile, du religieux au politique
Des musulmanes portant le voile intégral participent à une manifestation, à Londres, contre l'interdiction par la France du port du voile islamique intégral en public, le 11 avril 2011. 
Des musulmanes portant le voile intégral participent à une manifestation, à Londres, contre l'interdiction par la France du port du voile islamique intégral en public, le 11 avril 2011. 
©AP Photo/Matt Dunham
Ce signe religieux creuse de profondes fractures en France depuis l'affaire de Creil (Oise) en 1989 où trois adolescentes avaient été exclues d'un collège pour port du voile. Le 15 mars 2004, la France promulgue une loi interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires.

Ce vote ne met pas pour autant fin au débat. Quatre ans plus tard, le licenciement d'une salariée d'une crèche parisienne – "l'affaire Baby Loup" – pour cause de voile avait suscité une vague d'émotion. En 2011, sous présidence Sarkozy, la France adopte une loi pour interdire la dissimulation du visage dans l’espace public. Ce texte vise à interdire à des femmes musulmanes de porter le niqab, voile intégral ne laissant apparaître que les yeux. 

Le quinquennat Macron n'a pas échappé aux controverses autour de ce sujet. Polémique autour du port du voile par une étudiante à l'Assemblée nationale, également dans les compétitions sportives, ou volonté de l'interdire pour les jeunes filles... En 2019, c'est la présence d'une maman voilée lors d'une sortie scolaire et assistant à une réunion publique d'un conseil régional qui provoque l'ire d'un élu du Rassemblement national. Les sénateurs – à majorité de droite – vont même voter un texte pour tenter d'interdire le port du voile dans plusieurs cas de figure précis, une loi qui n'a pas abouti. 

Alors le voile "de la discorde" fera-t-il pencher la balance dimanche 24 avril 2022 ? Au premier tour, l'électorat musulman a largement voté en faveur de Jean-Luc Mélenchon (69%) selon un sondage Ifop pour La Croix.


A lire aussi dans Terriennes :


https://information.tv5monde.com/terriennes/presidentielle-le-debat-sur-le-voile-decouvert-dans-l-entre-deux-tours-453427

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Religion : "Des femmes et des dieux", un ouvrage écrit par une rabbin, une pasteure et une imame

21 Novembre 2021, 00:23am

Publié par hugo

 Religion : "Des femmes et des dieux", un ouvrage écrit par une rabbin, une pasteure et une imame
Publié le 16/11/2021 13:37
Religion : "Des femmes et des dieux", un ouvrage écrit par une rabbin, une pasteure et une imame
Article rédigé par

P. Loison - franceinfo
France Télévisions

Le 23h
Édition du lundi 15 novembre 2021
Ce sont des femmes et pourtant, elles exercent des fonctions religieuses. Elles sont rabbin, pasteur et imame et elles se sont réunies pour publier un ouvrage : "Des femmes et des dieux" aux éditions Les Arènes.

Rabbin, Floriane Chinsky explique qu’il est difficile pour des femmes d’accéder à des hautes fonctions religieuses en France : "Beaucoup de choses sont verrouillées de façon institutionnelle, et souvent de façon pas vraiment légitime". Elle ajoute que les quelques tentatives faites par des femmes pour essayer d’accéder à des postes importants dans la religion pourraient faire accélérer les choses.

Une critique du patriarcat
Kahina Bahloul, première imame de France explique que les institutions religieuses sont tenues par des hommes, ce qui, selon elle, freine la possibilité pour les femmes d’occuper des postes importants dans la religion. L’imame ajoute la religion est à l’image de la société en général. Pasteure, Emmanuelle Seyboldt explique que les femmes ont pu trouver leur place plus facilement au sein du protestantisme et ajoute que depuis soixante ans des femmes exercent la fonction de pasteur en France. 


https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-des-femmes-et-des-dieux-un-ouvrage-ecrit-par-une-rabbin-une-pasteure-et-une-imame_4846969.html

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En Israël, des femmes chassées du Mur des Lamentations à Jérusalem, parce qu'elles veulent prier comme les hommes

8 Novembre 2021, 20:14pm

Publié par hugo

 En Israël, des femmes chassées du Mur des Lamentations à Jérusalem, parce qu'elles veulent prier comme les hommes
Alors que comme un vendredi par mois, un groupe de femmes dites "réformées" a voulu prier au Mur des Lamentations de la même façon que les hommes, des centaines de Juifs ultra-orthodoxes sont venus conspuer les femmes à l'appel d'un député ultra-orthodoxe.

Article rédigé par

Frédéric Métézeau - franceinfo
Radio France
Publié le 05/11/2021 15:00
Mis à jour le 05/11/2021 15:26
 Temps de lecture : 1 min.
Le mur des Lamentations, à Jérusalem, le 10 septembre 2021. (AHMAD GHARABLI / AFP)
Le mur des Lamentations, à Jérusalem, le 10 septembre 2021. (AHMAD GHARABLI / AFP)
"C'est notre mur", "Vous n'êtes pas de vrais juifs" : des dizaines d'hommes en noir avec papillottes et larges chapeaux hurlent et injurient les femmes. Comme un vendredi par mois, un groupe de femmes dites "réformées" a voulu prier au Mur des Lamentations, à Jérusalem, en Israël, de la même façon que les hommes. Mais un célèbre député ultra-orthodoxe et l'ancien Premier ministre de droite Netanyahou ont appelé à faire barrage à ces femmes. Au lever du jour, des centaines de Juifs ultra-orthodoxes sont venus conspuer les femmes.


Yokhi Rapoport est la directrice du mouvement "Femmes du Mur". Elle et ses amis veulent prier comme des hommes : "On prie au Mur chaque mois depuis 33 ans et on demande que les femmes puissent prier librement avec le châle de prière, les lanières de cuir autour des bras et les rouleaux de la Torah mais on ne peut pas les apporter dans la section réservée aux femmes..."

"Les hommes ont 200 Torah ici, au Mur, c'est absurde ! Donc nous nous battons, nous luttons pour l'égalité..."

Yokhi Rapoport à franceinfo
En direct sur tous les grands médias israéliens, un impressionnant cordon policier tente de contenir la foule en colère.


Quelques insultes, des jets de bouteilles et de gobelets et surtout une grande confusion, mais pour Ephraïm, un ultra-orthodoxe en grand manteau, la faute est du côté des femmes : "Je ne vois pas de violence mais des gens qui crient du plus profond de leur coeur, assure-t-il. Ça les blesse, ce que certains veulent faire ici..."

"Ces provocateurs viennent ici et essaient de semer le chaos au lieu de laisser les gens prier en paix... Ce devrait être un lieu orthodoxe pour prier..."

Ephraïm à franceinfo
"L'orthodoxie, poursuit Ephraïm, c'est  la vie juive comme elle est depuis que nous avons reçu la Bible sur le mont Sinaï : ils essaient de changer la façon dont notre peuple prie depuis 5 000 ans et c'est absolument mauvais..." Les forces de sécurité chargent régulièrement, ces deux agents reprennent leur souffle. Les femmes du mur n'ont pas pu brandir leurs rouleaux de Torah : "Ç'aurait été incontrôlable", confie un policier. Elles reviendront dans un mois.

Israël : les femmes chassées du Mur des Lamentations - Reportage de Frédéric Métézeau
écouter


https://www.francetvinfo.fr/monde/israel/en-israel-des-femmes-chassees-du-mur-des-lamentations-a-jerusalem-parce-qu-elles-veulent-prier-comme-les-hommes_4834009.html

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Le pape nomme une femme, soeur Raffaella Petrini, secrétaire générale du Vatican

8 Novembre 2021, 20:13pm

Publié par hugo

Le pape nomme une femme, soeur Raffaella Petrini, secrétaire générale du Vatican
écouter (93min)

Le monde est à nous
Isabelle Labeyrie
Du lundi au vendredi à 6h53 et 8h24

s'abonner
Le nouveau secrétaire général du Vatican est une femme. Une religieuse italienne a été nommée  jeudi 4 novembre par le Pape. Une première pour un poste aussi stratégique.

Article rédigé par

Isabelle Labeyrie
Radio France
Publié le 05/11/2021 12:07
 Temps de lecture : 3 min.
Le pape François (à gauche) salue soeur Raffaella Petrini (à droite) sur le site vaticannews.va. (CAPTURE D'ÉCRAN)
Le pape François (à gauche) salue soeur Raffaella Petrini (à droite) sur le site vaticannews.va. (CAPTURE D'ÉCRAN)
Cette fonction de secrétaire général du Vatican a jusqu'à présent toujours été réservée à un évêque. Désormais, place à soeur Raffaella Petrini, une Italienne de 52 ans, à la fois femmme de Dieu, économiste, doctorante en sciences politiques et parfaitement anglophone.


Secrétaire générale, ça veut dire qu'elle va superviser les les musées du Vatican, la poste, la police, et plus globalement toutes les opérations administratives.

Une série de nominations
Au Vatican, institution éminemment masculine, la féminisation de la hiérarchie est une réalité. Le pape François souhaite favoriser une plus grande égalité des sexes dans l'Eglise. Il a dit d'ailleurs à plusieurs reprises qu'il souhaitait que les femmes jouent un rôle plus important. L'an dernier, une femme est ainsi devenue l'équivalent de ministre des Affaires étrangères du Vatican. Cette année aussi les nominations se sont succédé. En février, une religieuse (une Française, Nathalie Becquart), a été nommée sous-secrétaire du synode des évêques. Très stratégique : le synode des évêques est l'organe qui étudie les grandes questions de doctrine.

Cet été, le pape a aussi propulsé une Italienne à un poste de "numéro 2" du Vatican, secrétaire du dicastère pour le développement humain (il s'agit de piloter les services du Saint-Siège sur la question des migrants, de l’économie et de l’écologie).

22% des salariés du Vatican sont des femmes
Aujourd'hui, six femmes occupent des postes de haute responsabilité jusqu’alors réservés à des évêques. Evidemment elles restent très minoritaires mais des verrous sautent les uns après les autres. Six femmes choisies parce qu'elles sont femmes, et pour leurs compétences : ce mouvement de féminisation va de pair avec une volonté de professionnaliser la Curie romaine.


En janvier, le pape a aussi fait modifier la loi pour permettre aux femmes d'être lectrices lors des liturgies, serveuses d'autel et distributrices de communion. Là encore des postes jusqu'ici exclusivement réservés aux hommes. Le message est assez explicite.

D’après l’association Femmes au Vatican, les femmes représentent aujourd'hui 22% des employés du Vatican, soit environ 1 000 personnes sur les 4 500 salariés au service du pape. Même si, comme partout, les assistantes sont plus nombreuses que les directrices. Et que les inégalités et discriminations persistent.

Pas de femmes prêtres
Pour autant, on est loin de voir des femmes prêtres. En 2016, le pape a créé une commission chargée d'étudier l'histoire des femmes diacres au cours des premières années de l'Eglise catholique, dans une démarche qui aurait éventuellement pu ouvrir la voie à l'accession des femmes à ce rôle aujourd'hui, en tout cas c'est ce qu'espèrent les réformateurs du Vatican.

Mais les conclusions de cette commission n'ont pas été jugées à la hauteur des attentes. Le pape en a nommé une autre l'an dernier et on n'a pas beaucoup avancé sur cette question qui suscite de nombreuses réticences, à l'intérieur comme à l'extérieur du Vatican. Si le Saint-Siège n'est pas encore féministe, il veut en tout veut cas prouver qu'il n'est plus misogyne.


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https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/le-pape-nomme-une-femme-soeur-raffaella-petrini-secretaire-generale-du-vatican_4816619.html

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Arabie saoudite : des femmes font le pèlerinage à La Mecque sans homme pour les surveiller ,

27 Juillet 2021, 00:12am

Publié par hugo

 TERRIENNES
Femmes, le poids des religionsLa marche des femmes en Arabie saoudite
Arabie saoudite : des femmes font le pèlerinage à La Mecque sans homme pour les surveiller
Musulmanes franchissant la porte de la Grande Mosquée, le 17 juillet 2021. 
Musulmanes franchissant la porte de la Grande Mosquée, le 17 juillet 2021. 
©AP Photo/Amr Nabil
21 JUIL 2021
 Mise à jour 21.07.2021 à 14:11 par 
Terriennes
 
avec AFP
Pour certaines, c'était un rêve : le pèlerinage à La Mecque, l'un des cinq piliers de l’islam. Or jusqu'à présent, toute femme de moins de 45 ans devait être accompagnée d'un "tuteur" pour faire le Hadj. Cette année, la présence d'un homme à leur côté n'est plus exigée. Elles ne pourront toutefois pas se recueillir tout à fait seules, puisque la condition est qu'elles restent en groupe. 

Bushra Shah réalise enfin son "rêve d'enfance": faire le grand pèlerinage musulman à La Mecque, à la faveur de la récente décision des autorités saoudiennes d'autoriser les femmes à effectuer sans accompagnateur masculin ce rituel essentiel de l'islam. Les autorités exigeaient auparavant la présence d'un compagnon masculin pour toute femme âgée de moins de 45 ans, empêchant des milliers de musulmanes à travers le monde de faire le pèlerinage, un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle doit accomplir une fois dans sa vie s'il en a les moyens physiques et financiers.

Un rêve qui se réalise
Cette année, quelques jours avant l'ouverture des inscriptions en ligne, le 13 juin, le ministère du Hadj et de la Omra autorisait officiellement les femmes, sans distinction d'âge, à entreprendre le grand pèlerinage sans mahram, c'est-à-dire un "tuteur" ou "gardien", qui est en général un membre masculin de la famille proche. Elles ne pourront toutefois pas accomplir les préceptes du Hadj tout à fait seules, car la condition reste qu'elles s'y rendent en groupe.
 
Mon rêve d'enfant était de faire le Hadj.

Bushra Shah, musulmane faisant le Hadj

"C'est comme un rêve devenu réalité. Mon rêve d'enfant était de faire le Hadj", confie Bushra Shah  en faisant sa valise dans sa maison à Jeddah, grande ville portuaire de l'ouest saoudien située près de La Mecque. Pour cette mère de famille pakistanaise, faire le pèlerinage avec son mari et son enfant aurait été une distraction qui l'aurait empêchée de "se concentrer complètement sur les rites". 

4 août 2019, pendant le Hadj, devant la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite. 
4 août 2019, pendant le Hadj, devant la Grande Mosquée de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite. 
©AP Photo/Amr Nabil
Vêtue d'une robe blanche couvrant tout son corps à l'exception du visage, Bushra Shah, 35 ans, fait partie des 60 000 personnes résidant en Arabie saoudite sélectionnées pour participer à un Hadj réduit pour la deuxième année consécutive en raison du Covid-19. Aucun étranger n'étant admis cette année, seules les personnes vaccinées en Arabie saoudite peuvent participer à ce pèlerinage qui, jusqu'en 2019, attirait plus de 2 millions de musulmans. "Beaucoup de femmes viendront aussi avec moi. Je suis très fière que nous soyons désormais indépendantes et que nous n'ayons pas besoin de gardien", se réjouit-elle avant d'embrasser son fils et saluer son mari.

Faire le Hadj : seule ou jamais
Son mari, Ali Murtada, assure l'avoir "fortement encouragée" à faire le voyage seule, après la décision du gouvernement d'interdire aux enfants de participer au hadj cette année. Lui restera à Jeddah. "Nous avons décidé que l'un de nous devait y aller. Elle sera peut-être enceinte l'année prochaine ou peut-être que les enfants ne seront toujours pas autorisés à y participer", explique ce Pakistanais de 38 ans.

"Le hadj sans tuteur est un miracle", lance Marwa Shaker, une Egyptienne de 42 ans vivant à Ryad. A La Mecque avec trois de ses amies, cette mère de trois enfants et employée d'une organisation internationale a tenté à plusieurs reprises d'effectuer le pèlerinage avant la pandémie, mais n'a pas pu car son mari ne pouvait l'accompagner. "Je ressens une joie, un bonheur immenses. Dieu m'a appelée malgré tous les obstacles", dit-elle.

Voyager sans gardien était la seule option. Nous ne pouvions pas laisser les enfants seuls.

Sadaf Ghafoor, musulmane faisant le Hadj

Pour Sadaf Ghafoor, mère au foyer anglo-pakistanaise de trois enfants, voyager sans gardien masculin était la "seule option" : "Nous ne pouvions pas laisser les enfants seuls", explique cette ancienne médecin de 40 ans, partie à La Mecque avec une voisine. "Ce n'était pas une décision facile à prendre mais nous avons saisi cette chance comme un cadeau du Ciel", dit-elle tandis que son mari restera à la maison.

Un pas vers la fin de la tutelle ?
Depuis l'ascension du prince héritier et leader de facto du royaume Mohammed ben Salmane, des réformes sociales ont été mises en oeuvre en Arabie saoudite, notamment concernant les droits des femmes, pour améliorer l'image du pays ultraconservateur sur la scène internationale. En 2018, les femmes ont ainsi été autorisées à conduire ou à voyager sans tuteur masculin. Depuis 2019, elles sont autorisées à enregistrer la naissance de leurs enfants et sont protégées - théoriquement - contre la discrimination à l'emploi.

Mais cette ouverture s'est accompagnée d'un verrouillage politique implacable contre les critiques de son pouvoir, et de nombreuses militantes des droits des femmes sont détenues ou dans le collimateur de la justice. Et malgré la nouvelle règlementation, dont la date d'entrée en vigueur n'est pas claire, certaines agences de voyages restent réticentes à accepter les femmes voyageant sans homme.

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Terriennes
 
avec AFP
 Mise à jour 21.07.2021 à 14:11
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Pour mettre fin aux discriminations dans l’Église : la voie juridique ? , femmes, feminisme, religion

2 Janvier 2021, 21:29pm

Publié par hugo

 31 DÉCEMBRE 2020
DÉBATS \ Contributions
Pour mettre fin aux discriminations dans l’Église : la voie juridique ?

La question de la discrimination des femmes dans l’Église catholique, c’est-à-dire de leur non accès aux responsabilités de gouverner, d’enseigner et de sanctifier, en fonction de l’appartenance sexuelle, peut-elle se traiter par une meilleure mise en conformité de cette Église aux principes mêmes d’égalité de sexes qu’elle soutient ?

Ne faudrait-il pas envisager plutôt, compte tenu des immobilismes et raidissements de l’institution, une action qui repose sur la mise en avant d’arguments « séculiers » ou juridiques comme celui de l’égalité des sexes ? Ne faut-il pas, autrement dit entreprendre pour une remise en cause de l’inapplicabilité du principe d’égalité des sexes aux groupements religieux ? C’est à dire interroger le principe de « liberté de religion », qui comprend en droit la liberté d’organisation des groupements religieux ?

La « liberté de religion » exonère aujourd’hui, de fait, l’Église catholique d’une révision de ses dispositions et argumentaires relatifs à l’exclusion des femmes des fonctions culturelles. Ce principe paralyse, malgré la valeur du principe de non-discrimination sexuelle, l’interdiction des discriminations sexuelles concernant l’exclusion des femmes des fonctions de Pape, de cardinal d’ évêque, de prêtre et de diacre.

Mais peut-être est-il temps et nécessaire de mettre le doigt sur l’incompatibilité de l’exclusion des femmes des responsabilités de gouverner, d’enseigner et de sanctifier avec les droits qui affirment et promeuvent l’égalité des sexes ?

Les États, au travers de leurs instances communes, l’Europe, n’ont-ils pas le devoir de protéger les femmes contre les violations de leurs droits faites « au nom de Dieu » ? Comment peut-on encore , en matière de droits des femmes, « céder » au « religieux » ?

Cette approche juridique ne serait-elle finalement la seule possible pour venir à bout des résistances et stratégies de refus de l’égalité des sexes dans l’Église catholique ? Et mettre ainsi un terme aux tensions insupportables et décrédibilisantes entre un principe d’égalité affirmé et l’extension réelle de celui-ci à toutes les fonctions dans l’Église catholique ?

Le principe d’autonomie des groupements religieux peut-il valablement être soutenu quand se pose avec une telle gravité la question de la discrimination des femmes dans l’Église catholique, c’est-à-dire de leur non accès aux fonctions cultuelles, sacramentelles et gouvernementales?

Les canons de l’Église catholique romaine qui organisent et maintiennent les discriminations peuvent-ils être jugés intouchables , inattaquables au prétexte du principe de « liberté de religion » comprenant en droit la liberté d’organisation de ladite religion ? Les exigences discriminatoires, telle que l’appartenance au sexe masculin pour exercer les fonctions cultuelles, sacramentelles et gouvernementales dans l’Église catholique peuvent-elles être valablement reconnues comme des « exigences professionnelles essentielles » quand elles impliquent le respect de la liberté de religion ?

Nombre catholiques , hommes et femmes , ont constaté et dénoncé « l’asymétrie » et les inégalités existantes entre le rôle religieux de la femme et celui de l’homme dans l’Église catholique. Elles/Ils ont dit que la non-admission des femmes au sacerdoce dans l’Église catholique était une discrimination à l’égard des femmes, pour la raison qu’il n’y a pas « d’alternative équivalente » concernant les femmes ; que cette exclusion impliquait une « démarcation infranchissable entre les fidèles » fondée sur le sexe et le statut laïc/clerc « structurant » l’organisation ecclésiale ; que la détermination fonctionnelle suivant l’appartenance sexuelle entravait l’« épanouissement humain et religieux » des femmes sans facultés de changement.

Elles/ils ont montré, assez et depuis longtemps, qu’aucun des arguments du magistère ne justifie l’exclusion des femmes des responsabilités de gouverner, d’enseigner et de sanctifier. Nombre de femmes et d’hommes, informés par leurs travaux historiques, exégétiques, théologiques, doctrinaux, ont valablement démontré qu’aucun argument ne pouvait valablement arrêter que « la femme » ne serait pas destinée à avoir dans l’Église des fonctions hiérarchiques de magistère et de ministère ». Inspiré par  le « sens commun », le « flair des fidèles », elles/ils ont affirmé, soutenu , défendu que rien de solide et définitif ne pouvait légitimer que « seul un homme baptisé » puisse validement recevoir « l’ordination sacrée ».

Elles/ils ne sont pas entendues. Bien que rejoints par des prêtres, des évêques mêmes. Leurs adresses et motions élaborés dans des synodes diocésains, sont restées sans réponse, si tenté qu’elles aient été envoyées aux instances romaines qui ont cru pouvoir interdire que la question puisse continuer à être abordée.

En s’inscrivant dans le sillage des actes transgressifs symboliques (candidatures de sept femmes à diverses fonctions qui leur sont interdites au sein de l’Église catholique dans la continuité du geste d’Anne Soupa , elle-même candidate à succéder au cardinal Philippe Barbarin à la tête du diocèse de Lyon) , ne pourrait-on pas entreprendre juridiquement ?

Les chrétien nes ont le droit de participer pleinement à la vie sacramentelle de l’Église sans « considération de sexe » et « sans considération de sexe » ont le droit d’être désignées pour toutes les fonctions et tous les ministères et comme candidats à l’élection pour toutes les assemblées. Femmes et hommes, ni les unes ni les autres, n’ont à être exclues d’aucun service de l’Église

L’exclusion des femmes aux fonctions cultuelles, aux responsabilités de gouverner, d’enseigner et de sanctifier peut être qualifiée de discrimination et doit faire l’objet d’une interdiction en droit.

Certains droits et libertés fondamentaux comme la liberté de religion ne doivent plus faire obstacle à l’interdiction des discriminations sexuelles dans la sphère religieuse et tout particulièrement à la non-admission des femmes aux fonctions de Pape, d’évêque, de cardinal, de prêtre, de diacre.

Le principe d’interdiction des discriminations, affirmé en droit international, en droit européen est « un principe transversal à tous les droits de la personne humaine ». Il est lié aux principes d’égalité et de dignité des personnes . Sur le plan juridique, la discrimination sexuelle est considérée comme étant incompatible avec la dignité humaine et la discrimination à l’égard des femmes, du fait qu’elle nie ou limite l’égalité des droits de la femme avec l’homme, regardée comme fondamentalement injuste et constituant une atteinte à la dignité humaine. La discrimination à l’encontre des femmes viole les principes de l’égalité des droits et du respect de la dignité humaine ». Dans le Code pénal français, on le sait, les discriminations sexuelles sont traitées comme des atteintes à la dignité de la personne. Selon l’article 225-1 du Code pénal, « constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur sexe ». Le sexe figure, sur le plan juridique, parmi les points de différenciation estimés illégitimes

L’exclusion des femmes des fonctions cultuelles, sacramentelles et gouvernementales n’ implique-t-elle pas une discrimination, la différenciation des rôles entre les sexes contenant en elle-même une « inégalité de conditions » ? Les distinctions de fonctions entre les hommes et les femmes dans l’Église ne sont -elles sont discriminatoires car réservant les « positions de pouvoir » aux hommes et limitant « la gamme des options » de choix de vie des femmes ?

Le statut stéréotypé des femmes ne va-t-il pas à l’encontre du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes , en maintenant la séparation des responsabilités entre les sexes suivant des conceptions patriarcales et cléricales ?

Cette différenciation des rôles entre les sexes dans l’Église ne suppose-elle pas une autre inégalité, tenant à la conception du féminin et du masculin ? La différence de valeur que l’on accorde à l’un et l’autre sexe, la distinction du féminin et du masculin, les différences naturelles affirmées, ne conduisent-elles pas au maintien d’inégalités à tous les niveaux ?

L’exclusion des femmes en tant qu’elles appartiennent à un groupe défini par des caractéristiques intrinsèques, “naturelles”, sur lesquelles les intéressées n’ont pas prise, telles que « le sexe » n’est-elle pas à prohiber ?  Les distinctions fondées sur le sexe ne sont-elles pas à interdites dans l’Église en tant que discriminations, parce qu’elles mettent en cause des attributions de l’« être vivant » ?

La voie juridique pour mettre fin aux discriminations dans l’Église ? Une voie peut-être puisque l’Église persévère à justifier le non accès des femmes aux charges cultuelles, sacramentelles et gouvernementales.

Une voie que chaque baptisé.e pourrait choisir en écrivant, en France, par exemple , à la défenseure des droits, Claire Hédon, journaliste, présidente du mouvement ATD Quart Monde de 2015 à 2020, ou en effectuant auprès d’elle une pré-plainte en ligne.

Motifs de la plainte : autoritarisme d’ ecclésiastiques en position de pouvoir ; entretien d’évaluation démotivant, manipulateur, hypocrite, suffisant ; absence de soutien, abus de pouvoir et emprises spirituelles   ; responsabilité visiblement confiée par intérim, ou suppléance, concédée pour cause de pénurie d’hommes ; services bénévole mésestimé ; vie consacrée corvéable à merci ; compétences non reconnues ; appel à « candidatures » pour la prêtrise réservés aux seuls hommes ; choix des seuls garçons pour enfants de chœur ; des seuls hommes pour distribuer la distribuer la communion, lire les Écriture ; publication de livret pour les célébrations liturgiques prescrivant que lors de la cérémonie du Lavement de pied, le Jeudi saint, on ne choisissent que des pieds d’hommes…  prédications qui soutiennent que « l’homme est la tête et la femme est le cœur » ; choix misogyne des textes des célébrations… etc.

Un geste transgressif symbolique ? Oui. Certainement. Mais un jour viendra où l’Église catholique sera regardée comme une institution dont il faut instruire le procès et faire condamner.

Patrice Dunois-Canette journaliste

(1) Anne Soupa, théologienne, journaliste, écrivaine et présidente du Comité de la jupe, a déposé en mai 2020 sa candidature à la charge pastorale du diocèse de Lyon. Elle est la première femme à imposer un tel acte de résistance aux archaïques et masculines structures cléricales françaises.

Lire notre dossier : Des “cathos” qui ont mauvais genre

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