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Le blog de hugo,

filles

franceinfo junior. "Qui a le plus de pouvoir, les filles ou les garçons ?"

13 Mars 2022, 17:47pm

Publié par hugo

 franceinfo junior. "Qui a le plus de pouvoir, les filles ou les garçons ?"
écouter (5min)

franceinfo junior
Estelle Faure et Marie Bernardeau
Du lundi au jeudi à 14h21 et 16h21

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Agnès Barber, autrice, répond aux questions des enfants.

Article rédigé par

Cécile Ribault Caillol - franceinfo - Marie Bernardeau
Radio France
Publié le 08/03/2022 16:24
Mis à jour le 09/03/2022 09:03
 Temps de lecture : 1 min.
J'ai tout compris. "Egalité filles garçons" d'Agnés Barber et illustré par rémi Saillard. (Editions Privat)
J'ai tout compris. "Egalité filles garçons" d'Agnés Barber et illustré par rémi Saillard. (Editions Privat)
À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes mardi 8 mars, les élèves de la classe de CM2 de l’école primaire Fondary à Paris posent leurs questions à Agnès Barber pour son livre Egalité filles-garçons : j'ai tout compris, illustré par Rémi Saillard et publié chez Privat. 

Léonie demande, "Pourquoi les filles sont plus critiquées sur leur physique que les garçons ? Par exemple, je suis grande et des fois, on se moque de moi parce que je suis plus grande que les garçons".

Thaïs aimerait savoir, "Pourquoi les garçons sont plus nombreux dans certains métiers ? Et l'inverse ? Par exemple, le foot, le basket, etc. Et pourquoi il y a moins de garçons qui font esthéticiennes ?"

Lola, quant à elle s'interroge, "Est-ce que les garçons et les filles ont le même cerveau ?" . 

"Que peut-on faire pour que ça progresse, nous, les enfants ?"

Anandha sur franceinfo
Sur cette page, réécoutez toutes les questions des enfants et cette émission franceinfo junior.


https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/france-info-junior/franceinfo-junior-qui-a-le-plus-de-pouvoir-les-filles-ou-les-garcons_4974750.html

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À Kaboul, dans une école clandestine de filles : "Nous continuerons d'enseigner, elles ont besoin d'éducation"

16 Février 2022, 01:15am

Publié par hugo

 À Kaboul, dans une école clandestine de filles : "Nous continuerons d'enseigner, elles ont besoin d'éducation"
15/02/2022 (MIS À JOUR À 08:17)
Par Valérie Crova et Éric Audra
Reportage |Avec l'arrivée des talibans, les filles sont désormais privées de collège ou de lycée. Nos envoyés spéciaux ont pu se rendre dans une école clandestine, ouverte dans l'anonymat dans un quartier de Kaboul, malgré les risques encourus.

École clandestine pour filles à l'ouest de Kaboul, en Afghanistan, le 12 février 2022.
École clandestine pour filles à l'ouest de Kaboul, en Afghanistan, le 12 février 2022.• Crédits : Éric Audra - Radio France
Depuis qu’ils sont revenus au pouvoir, les talibans n’autorisent pas les filles à aller au collège et au lycée. Seules les écoles primaires sont ouvertes. Les garçons eux ont pu reprendre le chemin des écoles secondaires dès septembre. Des écoles clandestines ont vu le jour pour permettre aux jeunes filles de suivre malgré tout leur scolarité. Reportage de nos envoyés spéciaux à Kaboul.

École clandestine pour filles à l'ouest de Kaboul (Afghanistan). Après la 6e, l'éducation est réservée aux garçons.
École clandestine pour filles à l'ouest de Kaboul (Afghanistan). Après la 6e, l'éducation est réservée aux garçons.• Crédits : Eric Audra - Radio France
C'est dans une modeste maison située sur les hauteurs de Kaboul qu'une classe se tient quatre fois par jour dans une pièce en contrebas, à l'abri des regards. Ces jeunes Afghanes ont entre 14 et 20 ans. Elles suivent des cours d'anglais dispensés par Leila. "L'anglais est très important. On a besoin d'étudier l'anglais. C'est pourquoi on a fait ce centre, explique l'enseignante. Toutes les filles veulent aller étudier dans un autre pays et si on veut aller à l'université, on doit connaître cette langue."

À RÉÉCOUTER
Réécouter Six mois après le retour des talibans, la vie cloîtrée des femmes afghanes
5 MIN
LE REPORTAGE DE LA RÉDACTION
Six mois après le retour des talibans, la vie cloîtrée des femmes afghanes
Mohadessa a 17 ans, et comme toutes les filles de son âge, elle a des rêves : "Étant donné que les talibans n'autorisent pas les filles à aller à l'école, je viens ici poursuivre mon éducation. C'est très important pour moi car je veux devenir médecin. Mon ambition est d'aller à l'université."

Pour la propriétaire de la maison, les jeunes filles de son pays ne peuvent pas rester sans avenir. Elle connaît les risques auxquels elle s'expose en accueillant des cours chez elle. "Ici, on enseigne l'anglais et les mathématiques explique la jeune femme. Si les talibans étaient au courant, ils pourraient peut-être nous dire quelque chose. Je prends le risque, et nous continuerons d'enseigner car ces filles ont besoin d'éducation."

Les jeunes filles pendant le cours d'anglais
Les jeunes filles pendant le cours d'anglais• Crédits : Eric Audra - Radio France
Les talibans semblent pour le moment tolérer ces écoles clandestines. Les fondamentalistes répètent que l'interdiction de l'enseignement secondaire est provisoire pour les filles. Ils ont promis que les écoles allaient rouvrir d'ici fin mars, mais dans un cadre islamique conforme aux exigences.

Avec la collaboration de Sébastien Lopoukhine


https://www.franceculture.fr/societe/a-kaboul-dans-une-ecole-clandestine-de-filles-nous-continuerons-denseigner-elles-ont-besoin

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"Petites", une plongée dans les traumatismes des années Dutroux,

17 Octobre 2021, 00:47am

Publié par hugo

 "Petites", une plongée dans les traumatismes des années Dutroux 
Une chronique de Camille Wernaers pour Les Grenades
 Publié le vendredi 15 octobre 2021 à 13h12
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Ça commence avec une cassette VHS et une image floue, un peu tressaillante, précisément comme un souvenir. Dans le documentaire "Petites", la réalisatrice Pauline Beugnies ("Rester Vivants", "Shift") interroge les souvenirs de la génération d’enfants, devenu·es aujourd’hui adultes, qui a été exposée très jeune à la question des violences sexuelles.


A l’heure des posters de Leonardo DiCaprio punaisés dans les chambres et des chorégraphies des boys band, à l’heure des amitiés indéfectibles et des grandes insouciances, ces jeunes ont été confronté·es à l’affaire Dutroux et à la pédocriminalité. C’est d'ailleurs le cas de l’autrice de ces lignes.

5 images 
© Tous droits réservés
Des souvenirs difficiles
Ces adultes, que l’on ne voit jamais à l’écran, avaient entre 7 et 17 ans aux moments des faits et racontent les images marquantes, les moments qu'ils et elles ressassent, l’impact sur leur vie, leur rapport aux adultes, à la sexualité aussi. Leurs souvenirs se complètent pour former une voix-off collective, qui reconstitue les évènements, de la disparition de Julie et Melissa en 1995 jusqu’au procès de Marc Dutroux et consorts en 2004.

De ces souvenirs intimes émerge un récit collectif de cette période. A l’image, des vidéos d’archives médiatiques dialoguent avec des archives amateures personnelles des témoins à l’époque (fête d'école, de famille, camp scout,…).


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_petites-une-plongee-dans-les-traumatismes-des-annees-dutroux?id=10860927
 

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En Afghanistan, les jeunes filles déscolarisées : "Les talibans les empêchent d'aller à l'école", filles, femmes,

3 Octobre 2021, 00:55am

Publié par hugo

 En Afghanistan, les jeunes filles déscolarisées : "Les talibans les empêchent d'aller à l'école"
Dans le pays, la scolarisation reste une préoccupation majeure pour les jeunes filles afghanes. Pour elles, seules les écoles primaires ont rouvert, alors que les talibans répètent à l'envi que l'éducation est une priorité. 

Article rédigé par

Valérie Crova - franceinfo
Radio France
Publié le 29/09/2021 10:27
 Temps de lecture : 2 min.
Dans l'école de filles Zarghona, en Afghanistan, en septembre 2021. (JEREMY TUIL / RADIO FRANCE)
Dans l'école de filles Zarghona, en Afghanistan, en septembre 2021. (JEREMY TUIL / RADIO FRANCE)
L'école Zarghona accueillait l'an dernier 8 000 filles. Elles ne sont plus que 2 000 aujourd'hui. Sont autorisées à venir en classe uniquement les plus jeunes, celles qui ont entre 7 et 13 ans. Pour les autres, la directrice explique qu'elle attend la décision des talibans. En Afghanistan, les collèges et lycées pour filles sont toujours fermés conformément à leurs consignes, eux qui veulent imposer la règle de la non-mixité, comme ils l’ont déjà fait dans les universités privées. Les talibans ne cessent de répéter que l'éducation est une priorité, sans toutefois annoncer des mesures claires pour la réouverture des collèges et des lycées pour filles.

"Elles ont beaucoup de rêves, elles veulent travailler, elles veulent étudier"
"Tout le pays s'inquiète de savoir pourquoi ils ne laissent pas revenir les filles à l'école", s'impatiente cette professeure de mathématiques, qui a appris l'anglais à l'université de Kaboul. "Le gouvernement nous dit qu'on doit préparer des classes séparées pour les filles et les garçons. Mais on n'a pas le temps de trouver des enseignants pour toutes les classes. Ma soeur enseignait dans une école pour garçons, mais les femmes n'ont plus la permission d'enseigner aux garçons, déplore-t-elle. Les talibans sont des gens ignorants, ils doivent donner aux filles l'opportunité d'étudier. Elles ont beaucoup de rêves, elles veulent travailler, elles veulent étudier. Mais maintenant, les talibans les empêchent d'aller à l'école."


Dans l'école de filles Zarghona, en Afghanistan, en septembre 2021. (VALERIE CROVA / RADIO FRANCE)
Dans l'école de filles Zarghona, en Afghanistan, en septembre 2021. (VALERIE CROVA / RADIO FRANCE)
Une préoccupation partagée par cette maman. Elle s'inquiète pour l'avenir de sa fille, totalement désoeuvrée depuis un mois. "Qu'est-ce qu'on peut faire ? Nos enfants ne vont pas à l'école, ma fille n'a pas terminé ses cours au lycée. Elle veut aller à l'université, mais elle ne peut pas", se désole-t-elle. 

La seule chose que le gouvernement nous apporte, c'est que nous n'avons plus d'emploi et que nos enfants ne sont plus scolarisés.

Une mère d'élève à franceinfo.
Durant leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001, la non-mixité imposée par les fondamentalistes sunnites avait empêché la quasi-totalité des filles d'aller à l'école. Après leur départ en 2001, et dans les vingt années qui ont suivi, le taux d'alphabétisation des femmes, qui composent la moitié de la population afghane, a pratiquement doublé, les rendant plus libres et plus indépendantes. Aujourd'hui, les femmes afghanes sont suspendues au bon vouloir des talibans.

Dans une école de filles en Afghanistan, écoutez le reportage de Valérie Crova et Jérémy Tuil
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https://www.francetvinfo.fr/monde/moyen-orient/en-afghanistan-les-jeunes-filles-descolarisees-les-talibans-les-empechent-d-aller-a-l-ecole_4788395.html

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Témoignage : le combat d’une mère pour sortir sa fille de la prostitution ,femmes, filles,

17 Septembre 2021, 01:03am

Publié par hugo

Témoignage : le combat d’une mère pour sortir sa fille de la prostitutionPublié le 13 septembre 2021 à 17h00

SAUVEGARDER
Jennifer Pailhé, présidente de l’association Nos ados oubliés, raconte comment elle a sauvé son adolescente. Désormais, elle aide d’autres parents confrontés à la même situation. 

Assia a 13 ans quand elle commence à se prostituer, poussée par son petit copain de l’époque. Elle fugue, dort à l’hôtel. Peu à peu, c’est elle qui assume toutes les dépenses du couple, sous la coupe de son proxénète. Jennifer Pailhé, sa mère, assiste impuissante au piège dans lequel sa fille est tombée. Mais elle décide d’agir. « Je me fais passer pour un client. Je la contacte, je reçois ses messages de propositions, de pratiques », explique-t-elle à Brut. Pendant deux ans, elle suivra à la traque sa fille, afin de l’aider à sortir de cet engrenage. Pour Brut., cette Toulousaine de 33 ans raconte, avec émotions, son combat.  

Lire aussi >> Prostitution des mineurs : « Je me suis autodétruite » 

Aujourd'hui, la jeune femme préside l’association Nos ados oubliés, pour aider les parents qui seraient confrontés à la même situation. « Pour sauver Assia, c’était une montagne », se souvient-elle.  

Début juillet, un rapport a été remis à Adrien Taquet, secrétaire d'Etat chargé de l'enfance et des familles. La prostitution des mineurs concernerait de 7 000 à 10 000 adolescents selon les associations, une fourchette « approximative » et « peut-être en deçà de la réalité », note le rapport.  

Les auteurs du plaident pour la création de structures d'hébergement spécialisées, afin d'éviter que les jeunes filles secourues ne soient contraintes de « passer plusieurs nuits en foyer d'urgence ou en hôtel », où leurs proxénètes « les retrouvent systématiquement ». Les experts préconisent en outre un meilleur pilotage de la politique publique au niveau de chaque département et l'amélioration du traitement judiciaire et de l'accompagnement éducatif des mineurs. Dans ce sens, le gouvernement devrait présenter à l'automne un « plan national de lutte contre la prostitution des mineurs ». 

Par    Brut. x ELLE    Brut. x ELLE


https://www.elle.fr/Societe/News/Temoignage-le-combat-d-une-mere-pour-sortir-sa-fille-de-la-prostitution-3949225

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Gogo, écolière à 94 ans pour encourager les filles à faire des études , femmes, filles,

6 Septembre 2021, 09:08am

Publié par hugo

 Gogo, écolière à 94 ans pour encourager les filles à faire des études
Détail de l'affiche du film <em>Gogo</em>, un film de Pascal Plisson, dans les cinémas le 1er septembre 2021.
Détail de l'affiche du film Gogo, un film de Pascal Plisson, dans les cinémas le 1er septembre 2021.
02 SEP 2021
 Mise à jour 02.09.2021 à 08:00 par 
TerriennesLiliane Charrier
Enfant, Priscilha Sitienei n'a pas pu aller à l'école - question de culture et de société dans son Kenya natal. Nonagénaire, elle veut se rattraper et s'inscrit en CM2. Pour elle, mais aussi pour donner l'exemple à toutes les filles qui seraient tentées d'arrêter l'école lorsqu'elles se marient. Le réalisateur Pascal Plisson lui consacre un film. 
Qu'est-ce qui peut inciter une presque centenaire à quitter sa ferme à l'ouest du Kenya pour s'inscrire à l'école primaire ? Pour Priscilha Sitienei, alias Gogo, un surnom qui signifie "grand-mère", c'est la volonté de prendre sa revanche sur une enfance amputée d'éducation et celle d'encourager les futures générations de filles à apprendre, à se cultiver, à ne pas s'enfermer au foyer.

La clé d'un avenir meilleur
Dans son enfance, comme toutes les autres fillettes à son époque, Priscilha Sitienei n'avait pas accès aux bancs de l'école. "Les garçons venaient dans les villages pour voir celles qui étaient mariables et les parents négociaient", se souvient-elle lors d'une rencontre relatée dans les colonnes du journal Le Parisien. Mariée à 12 ans, Priscilha Sitienei, mère de trois enfants, deviendra sage-femme.

J'étais frustrée de voir mes petites-filles ne plus y aller quand elles deviennent mères, j'ai décidé d'y aller pour leur montrer qu'on pouvait le faire.

Priscilha Sitienei, alias Gogo

Elle a vécu suffisamment longtemps pour le savoir : "quelqu’un d’éduqué a de la sagesse et comprend les choses mieux que quelqu’un qui n’est pas allé à l’école", explique-t-elle dans le quotidien. Lasse des regrets, elle a décidé, à 94 ans, d'apprendre à lire et à compter. Mais ce n'est pas tout, car derrière son initiative, il y a aussi la volonté de montrer l'exemple, d'encourager les jeunes et de faire des émules : "J'ai commencé à aller à l'école car j'étais frustrée de voir mes petites-filles ne plus y aller quand elles deviennent mères, j'ai décidé d'y aller pour leur montrer qu'on pouvait le faire", témoigne-t-elle.


Cinq fois plus d'enfants à l'école
Mission accomplie pour Gogo. Celle qui, entre-temps, est devenue une célébrité locale, motive toute une génération à partager son enthousiasme pour le tableau noir. "Quand elle a rejoint l'école, on avait entre 100 et 120 élèves. Aujourd'hui, on en a entre 450 et 500. Beaucoup d'entre eux sont venus grâce à Gogo," constate Sammy Kiplagat Chesiror, directeur de l'école Leaders' Vision au micro de France 3. Priscilha Sitienei partage aujourd'hui la salle de classe avec des maîtresses et des élèves qu’elle a fait naître, et a une soixantaine de petits-enfants et arrière-petits enfants, dont six sont dans la même classe qu'elle ! "Je suis fière de ma grand-mère", dit l'une de ses petites-filles.

Capture d'écran d'un reportage France3 sur le film <em>Gogo</em>.
Capture d'écran d'un reportage France3 sur le film Gogo.
"Dans son ADN"
Le réalisateur Pascal Plisson se passionne depuis toujours pour l'éducation. L'histoire de celle qu'il considère maintenant comme sa grand-mère, il l'a découverte dans un journal kenyan. Elle n'a pas été très difficile à convaincre, se souvient-il. "Elle a très vite compris que son histoire pouvait aider les petite filles. Elle a adhérer tout de suite. Elle ne pouvait pas refuser. C'était dans son ADN de faire ce film", explique Pascal Plisson. 


En 2013, Pascal Plisson avait déjà signé Sur le chemin de l’école. Un film qui raconte les défis quotidiens que doivent relever les enfants dans les régions reculées de la planète pour aller à l'école. Il montre comment la petite Zahira, par exemple, traverse les monts de l’Atlas marocain pour accéder à l'éducation, clé d'un avenir meilleur.


A lire aussi dans Terriennes :

► Nigéria : retour sur les bancs de l'école pour Shade Ajayi, 50 ans
► Au Malawi, la cheffe Theresa Kachindamoto lutte contre le mariage précoce
► Aïcha Bah Diallo : l'éducation des filles, l'histoire d'une vie
► Tchad : des clubs pour promouvoir l'éducation des filles et briser les tabous
► Malala, prix Nobel de la Paix, diplômée à Oxford
►​ Education des filles en Afrique francophone : discrimination, violences de genre et mariages précoces, ces freins qui perdurent


https://information.tv5monde.com/terriennes/gogo-ecoliere-94-ans-pour-encourager-les-filles-faire-des-etudes-422639

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Crise au Sahel : les filles sont la moitié de la solution , femmes, filles, egalite ,

21 Avril 2021, 20:43pm

Publié par hugo

Crise au Sahel : les filles sont la moitié de la solution
Fillette au Burkina Faso.
Fillette au Burkina Faso.
©Plan International
16 AVR 2021
 Mise à jour 16.04.2021 à 14:55 par 
TerriennesLouise Pluyaud
Depuis des années, le Sahel fait face à une situation explosive. Une crise qui exacerbe les inégalités de genre et confronte les filles à davantage de défis : déscolarisation, mariages forcés, violence domestique, etc. Dans un récent rapport réalisé par Plan International, les jeunes Sahéliennes expriment leurs recommandations pour améliorer leur quotidien et vivre, enfin, dans un climat de paix.


"Le Sahel, et particulièrement le Sahel central, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, notamment, fait face à l’une des crises humanitaires les plus complexes dans le monde, déplore Fatoumata Haidara, directrice de Plan International au Sahel. Une crise à la fois alimentaire, environnementale, sécuritaire et désormais sanitaire avec la pandémie de Covid 19."  Une situation d’insécurité qui impacte les hommes, les femmes, les enfants et particulièrement les jeunes filles comme le souligne le rapport de Plan International "Les filles dans la crise : voix du Sahel", publié mi-mars 2021.

4 millions de filles traumatisées 
"Leurs témoignages sont à la fois dramatiques et sans appel : les jeunes Sahéliennes sont traumatisées et vivent dans la peur", signale Julien Beauhaire, porte-parole de Plan International. Afin de connaître l’impact spécifique que la crise a sur elles, l’étude de l'ONG a interrogé plus de 400 adolescentes entre 10 et 19 ans, réparties sur le Mali et le Burkina Faso.

"J’ai peur la nuit car il y a beaucoup de choses qu’on ne peut pas voir parce qu’il y a des djihadistes là-bas. Si je sors, j’ai peur d’en rencontrer un et qu’il me tue", témoigne une jeune Burkinabée, déplacée à Tougan et séparée de ses parents. À Gourma Rharous, au Mali, une jeune femme de 18 ans déclare : "Je crains de me faire enlever", comme cela survient au Nigéria. En mars 2021, 279 adolescentes ont été enlevées puis libérées. Un nouvel enlèvement de masse qui a ravivé le souvenir du rapt, en 2014, de 276 lycéennes par le groupe jihadiste Boko Haram, suscitant une émotion mondiale. A ce jour, une centaine d’entre elles sont toujours portées disparues.

Sahel, les raisons de la crise
A cause du réchauffement climatique, des vagues de sécheresse dans la bande sahélienne ont conduit des éleveurs nomades à migrer et, en se rapprochant des agriculteurs sédentaires, à empiéter sur leurs terres. Des conflits ont alors explosé, "et là-dessus se sont greffés des groupes djihadistes profitant du 'vide d’État'", explique Julien Beauhaire. En renfort de l’armée malienne, les troupes françaises ne parviennent pas à bout de ces milices rebelles qui terrorisent et forcent les populations à fuir. Rien qu’en 2019, dans la zone frontalière du Burkina Faso, Mali et Niger, dite du Liptako Gourma, on dénombre plus de 4 000 morts, soit cinq fois plus qu’en 2016, selon le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas).

4 millions de filles déscolarisées
Un grand nombre de Sahéliennes ont ainsi vu leur scolarité arrêtée en raison des attaques djihadistes contre les établissements scolaires, en recrudescence depuis la rentrée 2020. La reprise des cours a en effet été accompagnée par une relance de "la campagne contre l’éducation", souligne la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA). Depuis 2018, plus de 3 000 écoles ont été fermées au Mali, au Burkina et au Niger, privant des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation, et les filles d’"un lieu d’émancipation indispensable à leur épanouissement et autonomisation", insiste Fatoumata Haidara. Selon Plan International, ce sont 4 millions d’entre elles qui ont été contraintes à la déscolarisation au Mali, au Niger et au Soudan du Sud. Une sur trois n'a même jamais mis les pieds à l'école ou y est allée une année seulement.

Ecolières au Mali
Ecolières au Mali
©Plan International
Toutefois, ce ne sont pas que les attaques terroristes qui ont un impact sur la scolarité des jeunes Sahéliennes, mais également la pauvreté et la discrimination préexistante. En contexte de crise, et dans des sociétés patriarcales, "les stéréotypes de genre, les violences sexistes et sexuelles sont exacerbées", observe Julien Beauhaire. Tandis que le garçon "va aider aux champs, être embauché sur des chantiers, et venir ainsi en aide à sa famille, la fille sera soit contrainte de rester au village pour ne pas s’exposer à des risques ou fréquenter des garçons, et ne pourra donc pas travailler. Elle est considérée comme une bouche de plus à nourrir."

Ecolières au Niger 
Ecolières au Niger 
©Plan International
La pauvreté et les traditions poussent ainsi les familles à donner leurs filles en mariage dès leur plus jeune âge. "Ce sont nos parents qui prennent les décisions finales, ce sont eux qui décident si nous devons aller à l’école", confirme une fille dans un groupe de discussion organisé au Burkina par Plan International. Le Niger possède le taux de mariages d'enfants le plus élevé au monde avec 76% des filles mariées avant 18 ans, selon Amnesty International. Avec pour conséquence courante les grossesses précoces "qui élèvent les taux de mortalité maternelle et infantile", estime l’Unicef.

(Re)lire dans Terriennes : 
► Afrique, Asie : le réchauffement climatique entraîne une hausse des mariages précoces
► Covid-19 en Afrique de l'Ouest : "Les femmes sont fragilisées en période d'épidémie"
► Au Niger, l'instruction, levier incontournable de l'émancipation des filles

Libérer la parole des Sahéliennes  
D’après la loi, au Niger, les filles doivent aller à l’école jusqu’à 16 ans. Et le code civil nigérien interdit le mariage avant 15 ans pour la jeune fille. "Les Sahéliennes interrogées veulent que dans leur pays soit instauré un Etat de droit, c’est-à-dire un Etat qui applique les lois et les respecte", souligne Julien Beauhaire. Car si elles évoquent dans le rapport leurs inquiétudes, il n’en demeure pas moins que ces jeunes filles ont aussi des espoirs. "Elles sont toutes aussi nourries d’ambition, d’un avenir meilleur et pour cela elles posent des recommandations très fortes. Elles veulent être entendues et qu’on ait confiance en elles", appuie Fatoumata Haidara.

Fillette au Burkina Faso
Fillette au Burkina Faso
©Plan International
Besoin d’être protégées contre la prévalence de l’insécurité et de la violence fondée sur le genre, être consultées dans les décisions qui les concernent, avoir accès à une éducation inclusive et sécurisée, à des services de santé, avoir des opportunités de subsistances économiques, des mesures concrètes en matière de nourriture et d’eau sont les priorités pour améliorer leur quotidien. Dans cette région du Sahel central où leur parole est souvent tue, invisibilisée, "les filles ont parfois été surprises qu’on les écoute", retrace Fatoumata Haidara. Leurs témoignages ont d’ailleurs été anonymisés : elles s’exposent en répondant "parce qu’elles défient des siècles de coutumes."

Eduquer les garçons aussi
Sensibiliser et impliquer les jeunes garçons est aussi primordial pour Plan International qui les a également convié lors des séances de discussions. "Ils sont partie au problème et à la solution, souligne Julien Beauhaire. Un garçon qui respecte les filles et défend leurs droits, c’est potentiellement un homme qui fera la même chose avec les femmes." Une centaine de parents et tuteurs ont aussi participé à l’étude. Et si certains chefs religieux et communautaires sont encore réfractaires, tous les adultes ne sont pas contre le changement ou les droits des filles. Un homme représentant d’une mairie au Mali est optimiste : "J’espère que l’État rétablira des services essentiels, la paix et la cohésion, afin de changer l’avenir des filles de manière positive."

Fillette au Mali
Fillette au Mali
@Plan international
Agir, soutenir
"Nous devons nous mobiliser ensemble - les ONG, les leaders communautaires, les pouvoirs publics et la communauté internationale - afin que les recommandations que ces filles et garçons ont exprimées se transforment en actions concrètes et ciblées", interpelle Fatoumata Haidara. Au Burkina Faso, les programmes d’éducation d’urgence de Plan International ont aidé plus de 95 000 enfants grâce notamment à des parcours d’école accélérée dans les zones d'insécurité où les écoles sont fermées. Au Mali, l’ONG considère l’éducation comme une priorité dans la réponse à la crise. L’intellectuel ghanéen James Emman Aggrey ne s’y est d’ailleurs pas trompé en affirmant dès les années 1920 : "Éduquer un homme, c'est éduquer un individu. Éduquer une femme, c'est éduquer toute une nation". 

Et pour cause : selon un rapport de l’ONG ONE intitulé Accès des filles à l'éducation dans le monde : les mauvais élèves, publié en 2017, un enseignement primaire et secondaire de qualité pour les filles participe au développement de l'économie locale et mondiale. La réduction des inégalités filles-garçons en matière d'accès à l'éducation pourrait en effet rapporter entre 112 et 152 milliards de dollars (entre 95 et 129 milliards d'euros) chaque année aux pays en développement. Dans le classement établi par l’ONU, les dix Etats où les filles rencontrent le plus de difficultés à être scolarisées font partie des plus pauvres au monde. Neuf de ces dix pays, à l'exception de l'Afghanistan, sont situés en Afrique. Il s'agit du Soudan du sud, de la Centrafrique, du Liberia, de l’Ethiopie, du Tchad, de la Guinée, du Niger, du Mali et du Burkina Faso.


Je veux étudier pour devenir une personne avec de grandes responsabilités et m’occuper de mon village

Une jeune Malienne de 13 ans

Prendre leur voix en compte est donc une urgence. D’autant que les filles interrogées par Plan International ambitionnent toutes de venir en aide à leur pays. "Je veux étudier pour devenir une personne avec de grandes responsabilités et m’occuper de mon village", insiste une jeune Malienne de 13 ans. Elles veulent devenir médecin, enseignante ou femme d’affaires prospère. "Dans tous les pays du Sahel, il y aussi des figures de rôles modèles qui émergent, constate Fatoumata Haidara. Ces activistes féministes parlent à leurs ami.e.s, partagent leurs avis sur les réseaux sociaux et influencent les autres jeunes. Nous devons continuer à les motiver et les soutenir pour ne pas les décourager."

A lire aussi dans Terriennes : 

► Le calvaire d'Assiatou, 14 ans, détenue par Boko Haram
► Hauwa, ancienne prisonnière de Boko Haram : fragile, mais debout
► Nigeria : femmes et fillettes, les nouvelles munitions de Boko Haram
► #Bringbackourgirls : la double peine des filles de Chibok
► Nigeria : Obiageli Ezekwesili à l'origine de #BringBackOurGirls, en course pour la présidentielle
► Les filles de Chibok oubliées de la présidentielle au Nigeria
► Nigérianes otages de Boko Haram, elles témoignent
► Nigeria : rapt des lycéennes, emballement médiatique et mobilisation internationale

TerriennesLouise Pluyaud
 Mise à jour 16.04.2021 à 14:55
SUR LE MÊME THÈME
https://information.tv5monde.com/terriennes/crise-au-sahel-les-filles-sont-la-moitie-de-la-solution-404372

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Presse jeunesse : «Kosmos», le monde par et pour les filles , filles, femmes , féminisme,

5 Janvier 2021, 02:04am

Publié par hugo

 Presse jeunesse : «Kosmos», le monde par et pour les filles
La version suisse du magazine polonais destiné aux filles <a href="https://fr.kosmosmag.ch/" target="_blank">"Kosmos"</a> est publiée en deux langues, une autre suivra en italien courant 2021. 
La version suisse du magazine polonais destiné aux filles "Kosmos" est publiée en deux langues, une autre suivra en italien courant 2021. 
©Kosmos/capture d'écran
01 JAN 2021
 Mise à jour 01.01.2021 à 11:19
Un nouveau magazine destiné aux filles de 8 à 13 ans s’apprête à débarquer en Suisse, romande et alémanique, et donc dans les deux langues. Sur le modèle de sa version originale polonaise, «Kosmos» a pour ambition d'ouvrir le monde aux petites filles et pré-adolescentes. Un territoire qui restait à conquérir dans le domaine de la presse jeunesse helvétique. L'attente était forte : les quatre jeunes femmes à l'origine de ce projet croulent sous les pré-commandes du premier numéro.

«Stop, arrêtez de passer commande !» Le cri du cœur des quatre initiatrices de Kosmos, magazine pour filles (et pour le reste du monde) est lâché. A la rigolade, bien sûr. Il témoigne néanmoins de l’ampleur inattendue qu’ont prise la création de ce magazine et la charge qu’il représente pour celles qui mènent de front son lancement sur leur temps libre et leurs activités de traductrice, éditrice, journaliste, auteure ou encore libraire. «Au départ, on était naïves. On était simplement enthousiastes à l’idée de cette aventure commune», concède la journaliste alémanique Martina Polek, sous le regard amusé de ses consœurs, jointes par vidéoconférence.


[Aujourd'hui, c'est la #JournéeMondialedesFilles ! Pour les filles de ce monde, nous souhaitons qu'elles puissent se sentir en sécurité, soignées, valorisées. Nous souhaitons qu'ils aient accès à l'éducation et qu'ils puissent façonner librement leur vie en fonction de leurs intérêts et de leurs talents.]

Un magazine d’origine polonaise
Tout commence par une idée de Marta Kosinska, libraire polonaise installée depuis quatre ans à Bâle. Ses filles de 11 et 12 ans dévorent le magazine polonais Kosmos, un journal au contenu de qualité, pensé pour stimuler la créativité des préadolescentes et élargir leur horizon. Cheffe de projet chez Helvetiq, la Bâloise d’adoption rêve d’une revue similaire en allemand. «Je voulais que mes filles puissent se plonger dans la langue du pays, mais je n’ai pas trouvé d’équivalent», se souvient-elle. Réactions en chaîne, Marta s’ouvre à Martina, qui évoque l’idée à Laura, qui embarque dans son sillage Cyrielle. L’engouement est immédiat, l’excitation communicative.

Rapidement, les contacts sont pris avec la fondation qui gère l’édition polonaise de Kosmos, l’échange est fructueux, une licence est octroyée aux jeunes femmes installées en terres alémanique et romande. «Les initiatrices polonaises sont enchantées de voir qu’un pays comme la Suisse est intéressé par leur magazine. Elles sont fières de transmettre une vision progressiste de leur société», explique Marta Kosinska.

Faire rêver les filles en grand
Très proche dans sa ligne graphique de la version originale, le Kosmos suisse alliera des contenus sélectionnés dans les parutions polonaises et des articles dédiés aux spécificités helvétiques. Partageant leur passion pour les mots et leur amour d’une Suisse plurielle, les quatre acolytes miseront d’emblée sur une édition publiée en deux langues, de part et d’autre de la Sarine. Sans oublier la version italienne, qui suivra dès que les moyens le permettront.

«On est toutes fascinées par les richesses que ce pays peut offrir dès lors que l’on se familiarise avec plusieurs langues nationales. On a envie de réveiller la curiosité des jeunes pour les autres régions linguistiques en apportant un regard qui va au-delà des clichés», s’enthousiasme Cyrielle Cordt-Moller, la Romande de l’équipe qui travaille à la librairie L’Étage à Yverdon-les-Bains. «L’idée est d’encourager les échanges suprarégionaux, on pourrait même imaginer qu’un réseau se crée à travers ce magazine, via notre plateforme en ligne», embraie Laura Simon, éditrice bâloise et spécialiste des mots.

Fin décembre, le premier numéro de ce bimestriel sera consacré à la voix et entrera ainsi en résonance avec le jubilé en 2021 des 50 ans du suffrage féminin en Suisse. Ses articles y évoqueront la voix chantée, l’expression de la colère ou encore «le cri des couleurs» qui détaille les raisons de l’association entre le rouge et l’agressivité. Affranchi de stéréotypes liés au genre, écrit au féminin, Kosmos mise sur un contenu éditorial qui encourage les jeunes filles à rêver large et à adopter une posture conquérante. «Des études montrent qu’à l’âge de 9 ans, les jeunes filles ont beaucoup d’assurance et très peu de barrières. Mais dès 14 ans, cette confiance s’étiole et leurs perspectives d’avenir se réduisent», relève Laura Simon.

A (re)lire :
>Suisse : tout sur la grève des femmes du 14 juin
>Congé paternité : la Suisse dit oui
Ce magazine thématique qui paraîtra six fois l’an ambitionne donc de contribuer à briser certains carcans sociaux, sans pour autant totalement exclure un lectorat masculin. «Bien sûr, on espère que les frères liront le magazine en cachette. Mais notre but premier, c’est d’encourager les filles à être les actrices de leur vie», sourit Martina Polek.

Extrait du premier numéro de <em>Kosmos.</em>
Extrait du premier numéro de Kosmos.
©Kosmos/capture d'écran
Dans l’ère du temps
Début 2020, alors que ce nouveau venu de la presse jeunesse n’était encore qu’une utopie, la crise sanitaire a permis de précipiter la concrétisation du Kosmos helvétique. Alors que le monde s’est arrêté et que les agendas se sont vidés, les quatre jeunes femmes ont profité de cette «fenêtre qui s’est ouverte» pour peaufiner le concept, chercher les financements et créer une double structure d’association et de coopérative, qui devrait salarier deux postes et demi dès l’an prochain.

Le deuxième coup d’accélérateur a été donné en octobre lors du lancement d’un financement participatif. En moins de quatre jours, les 45 000 francs (41 400 euros environ) espérés étaient atteints. Face à cet engouement, l’équipe rehaussera son objectif et cumulera au final plus de 1700 contributions pour une somme totale à 120 600 euros. Inespéré, ce succès est confirmé par le nombre d’abonnements, qui ne cesse d’augmenter et suscite l’intérêt au-delà des frontières nationales. En Allemagne, en France et même en Finlande.


[Pour les filles fortes. Comment fonctionne la politique en Suisse? Pourquoi n'y a-t-il pas eu de femmes au Palais fédéral pendant si longtemps? Que font les femmes en politique aujourd'hui? Les filles apprennent cela et plus encore dans un atelier ludique d'une demi-journée]

«C’est rassurant de voir que nous répondons à un besoin et que l’on vient combler un manque», se réjouit Cyrielle Cordt-Moller. Sourire radieux, la journaliste alémanique Martina Polek renchérit: «Surtout, les commentaires sont extrêmement positifs sur les réseaux sociaux, on sent que notre démarche répond à l’ère du temps.»

Article original à retrouver sur le site de notre partenaire Le Temps

A retrouver dans Terriennes : 


https://information.tv5monde.com/terriennes/presse-jeunesse-kosmos-le-monde-par-et-pour-les-filles-389761

DITE  MOI CE QUE  VOUS EN PENSEZ  ????? 

DU  FEMINISME CAPITALISTE ???????  

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"On The Rocks": un "Ok boomer" magistral signé Sofia Coppola , femmes, film

10 Octobre 2020, 23:45pm

Publié par hugo

  "On The Rocks": un "Ok boomer" magistral signé Sofia Coppola
"On the rocks" : un "Ok Boomer" magistral signé Sofia Coppola5 images 
"On the rocks" : un "Ok Boomer" magistral signé Sofia Coppola - © Tous droits réservés
 
Une chronique d'Elli Mastorou
 Publié le vendredi 02 octobre 2020 à 12h00
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Chaque semaine, Les Grenades scrutent les écrans et chroniquent les sorties ciné. Cette semaine, Elli Mastorou s’est intéressée au nouveau film de Sofia Coppola.


En anglais, on dit d’un mariage qu’il est ‘on the rocks’ quand il traverse une mauvaise passe. Entre la lessive, le ménage, les deux enfants et l’écriture de son prochain roman, Laura (Rashida Jones) sent que son mari chéri s’éloigne – littéralement. Tout le temps en voyage d’affaires, parfois distrait, elle commence à avoir des doutes sur sa fidélité.

Mais ‘on the rocks’ c’est aussi une façon de commander un cocktail (avec des glaçons), et des cocktails glacés, elle va en boire pas mal avec son père Felix (Bill Murray), un marchand d’art bourlingueur, qui vient de rentrer à New York. Avec ses costumes sur mesure et son chauffeur privé, le paternel de Laura est un bon viveur flegmatique – le genre qui l’invite dans des restos chics, et des galeries où tout le monde le connaît.

Soucieux du bien-être de sa fille, quand celle-ci lui confie avoir des doutes sur son mari, Felix décide de s’en mêler – et il a ses méthodes bien à lui. Entre deux filatures et trois détectives privés, son père entraîne Laura dans un jeu du chat et de la souris dans les rues de New York city. Le tout baignant dans des intérieurs cossus, et bercé par des mélodies jazzy…


Dans ce nouvel opus, la réalisatrice de ‘Virgin Suicides’ prend le conflit marital comme un prétexte pour aborder la relation père-fille. Une relation qui est ‘on the rocks’ aussi, comme on le sent à travers les piques que lance Laura à son playboy de père à propos du divorce parental ("Tu as fait beaucoup souffrir maman"), son air contrit quand il drague la serveuse, ou son exaspération face à ses théories douteuses sur la "nature masculine faite pour chasser".

Plutôt que de gaspiller de l’énergie à contre-argumenter, un "OK boomer" bien senti permet parfois d’évacuer les frustrations

Une figure paternelle bienveillante ET pesante
Derrière la figure goguenarde de Bill Murray, parfait en papa gâteau racé, on devine le regard de Coppola sur son propre Francis Ford de père. Un homme du monde, lui aussi, une figure tutélaire, dont le nom de famille a sans doute autant pesé qu’aidé Sofia quand elle a commencé, elle aussi, à faire du cinéma.

Une figure paternelle à la fois bienveillante et pesante, à laquelle je me suis identifiée également. Mon père, aujourd’hui sexagénaire grisonnant comme Murray, a toujours voulu s’assurer que ses enfants vivaient confortablement.

Mais si j’assume mon côté ‘fille à papa’ qui se fait dorloter à coups de virées shopping et d’anniversaires dans les restaurants étoilés, c’est aussi parce que ça venait avec certaines valeurs, des points de repère moraux, comme la politesse, l’empathie, le respect…

Et les bonnes notes à l’école bien sûr, sans quoi les cadeaux, je pouvais oublier – mon père voulait nous gâter, pas nous gâcher. Cependant, ces dernières années, même si mon amour pour lui ne change pas et que je lui donnerais un rein, même les deux s’il le fallait, il me sort parfois des phrases qui font plus que m'énerver.

La réalisatrice de ‘Marie-Antoinette’ offre un film qu’on sent plus personnel, et sincère 

Il n’y a rien à faire, dès qu’on sort des banalités et qu’on se met à parler politique, crise migratoire, droits humains ou climat, mon papa chéri me sort des réflexions qui me mettent hors de moi. Des réflexions qui trahissent une vision du monde dépassée, face à laquelle j’ai envie de lui dresser un tonitruant, un magistral "Ok boomer."

Sofia Coppola sur le plateau de "On the rocks"
Sofia Coppola sur le plateau de "On the rocks" - © Tous droits réservés
Retour sur l'expression
Cette petite phrase, qu’on pourrait traduire très littéralement par "d’accord, personne née entre 1945 et 1965", est un mème internet qui illustre à lui tout seul le fossé entre générations.

Tournant en dérision les attitudes stéréotypées généralement attribuées – mais pas limitées - à des mâles-blancs-de-plus-de-50-ans, et leur refus d’admettre certaines réalités, notamment sur " le réchauffement climatique (…) la marginalisation des minorités " et plus globalement des " idéaux et pratiques des générations montantes " (les ‘millenials’), ces deux petits mots sont devenus devenu viraux fin 2019, quand la parlementaire néo-zélandaise de 25 ans Chlöe Swarbrick les a lancés à un collègue plus âgé qui chahutait son intervention sur l’urgence climatique.

A voir la rapidité avec laquelle la vidéo a été partagée, il faut croire qu’on est nombreux-ses à avoir identifié ce genre de figure générationnelle. Et que comme elle, on a parfois bien envie d’envoyer balader tous ces politicien.nes, médecins, éditorialistes, voisin.es, animateurs télé, employeurs, profs, ministres ou compagnons de file dans le supermarché, qui râlent qu’"on ne peut plus rien dire", que les "féministes empêchent de draguer", que "Greta est manipulée" et autres variantes du "c’était mieux avant". (NB. Précisons quand même, pour éviter l’âgisme, que "boomer" c’est moins un âge précis qu’une mentalité. Pour citer Mediapart, "L’expression renvoie à la vision du monde majoritaire au sein d'une cohorte démographique", et il existe autant de retraité.es ouvert.es au changement que d’adolescent.es réactionnaires).

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Plutôt que de gaspiller de l’énergie à contre-argumenter, un "OK boomer" bien senti permet parfois d’évacuer les frustrations.

Mais c’est une chose de dire ça à l’inconnu dans le bus, ou en réponse sur Twitter. C’est facile d’ignorer quelqu’un dont l’avis n’a pas d’importance dans notre existence. Mais on fait quoi c’est notre père, ou une figure similaire ? On fait quoi quand c’est un collègue, un ami, un membre de la famille, quelqu’un qu’on ne peut pas, ou qu’on ne veut pas supprimer de sa vie ?

Que va-t-on faire de ‘nos’ boomers ? Comment négocier avec cette partie de nous qui les aime, a envie de prendre soin d’eux et s’inquiète quand ils ne vont pas bien, et avec cette autre qui a envie de leur hurler dessus quand elle entend leurs réflexions moisies ?

"On the rocks" : un "Ok Boomer" magistral signé Sofia Coppola
"On the rocks" : un "Ok Boomer" magistral signé Sofia Coppola - © Tous droits réservés
Maintenir le dialogue
C’est aussi la question que pose le film de Sofia Coppola. Dedans, Laura compose, habituée aux façons de faire du paternel, qui mène une vie mondaine à mille lieues de son quotidien à elle. Elle se laisse porter par ces intermèdes loin de la charge mentale familiale, boit le cocktail qu’il lui commande, rigole quand on la prend pour sa copine au restaurant.

Elle se laisse même embarquer dans le jeu d’espions improbable que Felix a orchestré, persuadé que, comme tous les hommes, le mari de Laura a quelque chose à cacher. Nous aussi, souvent, on laisse couler : on se tait aux repas de famille, ou on change de sujet pour éviter la dispute avec le collègue même si on lève les yeux au ciel intérieurement.

Mais à force de suivre les théories fumeuses de son père, à un moment Laura va trop loin – jusqu’au Mexique, plus exactement. C’est là, entre le clapotis des vagues et une filature ratée, qu’elle comprend qu’elle a oublié de s’écouter elle-même. Si elle est et sera toujours la fille de son père, elle est une personne à part entière. Avec des valeurs, des priorités et une mentalité forgée par, mais aussi contre lui.

Derrière la figure goguenarde de Bill Murray, parfait en papa gâteau racé, on devine le regard de Coppola sur son propre Francis Ford de père. Un homme du monde, lui aussi, une figure tutélaire, dont le nom de famille a sans doute autant pesé qu’aidé Sofia quand elle a commencé à faire du cinéma

Si nos ‘boomers’ peuvent prétendre à un recul et une expérience conférées par leur longévité, il auraient tort de penser que les jeunes générations n’ont rien à leur inculquer. Et c’est justement parce qu’on tient à eux, qu’on a envie de croire qu’ils peuvent nous écouter.

Alors oui, parfois, c’est sur le coup de l’émotion, parfois ça pète d’un coup, comme ça, entre le clapotis des vagues et une filature ratée, parce qu’il y a parfois besoin de dire "non papa, c’est pas la nature masculine, tu peux contrôler tes comportements, oui maman je vais sortir habillée comme ça, non Jean-Christophe c’était pas mieux avant, c’était juste mieux pour toi".

Mais même avec des tensions, l’idée est de maintenir la conversation. Maintenir la possibilité du dialogue, de l’échange, de la bienveillance. Des deux côtés. Et garder nos ‘OK boomer’ pour Jean-Machin sur Twitter. Ça ne veut pas dire que nos ‘boomers’ de cœur se rallieront à toutes nos idées – ça on sait. Mais à force, qui sait, sur un malentendu, ils seront bien obligés de reconnaître que leurs enfants peuvent – doivent, leur échapper. "Tu vis ta propre aventure", admet Felix, debout devant sa voiture avec chauffeur dans laquelle Laura ne montera pas cette fois. Elle a un roman à terminer.

"On the rocks" : un "Ok Boomer" magistral signé Sofia Coppola
"On the rocks" : un "Ok Boomer" magistral signé Sofia Coppola - © Tous droits réservés
Alors évidemment, le film de Sofia Coppola n’est pas un manuel universel. Bien sûr, on est dans la upper middle class new-yorkaise privilégiée, avec des plafonds à moulures et des lumières tamisées (en même temps, attend-on de Sofia Coppola qu’elle filme la révolution du prolétariat ? Non).

Elle raconte le monde qu’elle connaît. Et le résultat est portrait de femme subtil et nuancé. Une femme dans un moment de doute dans sa vie. Après des films plutôt creux, qui en termes de personnalité laissaient un goût de trop-peu (‘The Beguiled’ passe encore, mais on pense surtout à ‘The Bling Ring’ ou ‘Somewhere’), la réalisatrice de ‘Marie-Antoinette’ offre un film qu’on sent plus personnel, et sincère.

Et même si tout le monde n’a pas forcément une bonne relation – voire pas relation – avec son père, on connaît tous de près ou de loin un boomer avec lequel on est obligé de composer.

Mais même s’il n’a pas l’air aussi sympa que Bill Murray, maintenir le dialogue, en équilibre entre les deux voix, en se préservant, malgré les disputes occasionnelles…c’est peut-être la seule chose à faire, pour ne pas risquer de devenir nous-mêmes les ‘boomers’ de la génération d’après ?

Elli Mastorou
Elli Mastorou - © Lara Herbinia
‘On the rocks’ de Sofia Coppola. Avec Rashida Jones, Bill Murray. Sortie ce 2 octobre au Palace (Bruxelles) et en Flandre.

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Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be. 

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_on-the-rocks-un-ok-boomer-magistral-signe-sofia-coppola?id=10598755

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En asie du sud-est, la crise du Covid-19 provoque une hausse des mariages de très jeunes filles , femmes, filles,

8 Octobre 2020, 16:56pm

Publié par hugo

 En asie du sud-est, la crise du Covid-19 provoque une hausse des mariages de très jeunes filles
Le coronavirus concentre toute l'énergie des autorités sanitaires, au détriment de l'éducation sexuelle et de l'accès à la contraception. Le mariage des très jeunes filles est aussi vu par certaines familles pauvres comme un moyen de mieux les protéger.


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Gabrielle Maréchaux, édité par Valentine Joubin
franceinfo
Radio France
Mis à jour le 07/10/2020 | 08:55
publié le 06/10/2020 | 07:32

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Un mariage à Kuala Lumpur (Malaisie). Photo d\'illustration.Un mariage à Kuala Lumpur (Malaisie). Photo d'illustration. (SAEED KHAN / AFP)
Près de sept mois après l’apparition de premier cas de Covid-19 en Asie du sud-est, la pandémie est aujourd’hui à l’origine d’une hausse des mariages précoces dans ce pays d'Asie du Sud-Est. Le coronavirus est en train de réactiver des phénomènes observés lors de précédentes crises sanitaires, comme celle par exemple du virus Ebola, où tous les facteurs aggravant les risques de mariages de très jeunes filles sont observés.

Sai Jyothirmai, de l'ONG Arrow, un centre de ressources et de recherche pour les femmes en Asie-Pacifique, explique que le coronavirus a bouleversé les priorités de santé publique des autorités sud-est asiatiques. "Les services et les informations liés à la sexualité, à la contraception, ont été laissées pour compte et n’étaient plus considérés comme urgents. En plus de cela, à l’échelle de la famille et du foyer, on a pu constater que des parents avec de grandes difficultés pour nourrir leurs enfants, qui ont parfois perdu leurs salaires, veulent malgré tout cela protéger leurs enfants, poursuit Sai Jyothirmai. Ils tentent aussi de les protéger de dangers à l’intérieur même du foyer où les enfants sont très vulnérables face à la violence, aux agressions sexuelles. Et pour résoudre tous ces problèmes, le mariage précoce peut alors être considéré comme une solution."

Pas d'âge légal pour les mariages religieux
On ne connaît pas encore l'ampleur du phénomène car les chiffres 2020 du nombre de jeunes filles mariées bien avant leur majorité sont en train d’être collectés. Mais tous les acteurs de terrain se préparent déjà à voir non pas un retour à la normal s’opérer mais un retour en arrière."Il y a eu des progrès ces dernières années, mais le coronavirus a généré un rétropédalage, explique Sai Jyothirmai, et dans ce scénario de 'nouvelle norme' qui se dessine, j’ai vraiment le sentiment que l’on va devoir retourner plusieurs étapes en arrière et recommencer à partir de là." 

Les progrès qu’évoquent la chercheuse du centre de ressources et de recherche pour les femmes en Asie Pacifique sont, par exemple, le changement l’année dernière en Indonésie – un pays où une fille sur sept est mariée avant 18 ans – de l’âge légal du mariage. Il est désormais de 19 ans mais concerne seulement les mariages civils, et non les mariages religieux. Or ces derniers paraissent avoir augmenté cette année. Une chercheuse en a compté 24 000 rien qu’en juin 2020, un nombre plus de deux fois supérieur aux données récoltées sur toute l’année 2012. 

Autre signal alarmant en ces temps de pandémie en Asie du Sud-Est : le baby boom de l'Indonésie. L’archipel qui a tâché, en vain, d’éviter une hausse des naissances s’attend désormais à 400 000 bébés supplémentaires par rapport à la moyenne de l’année dernière, faute d’accès facile à la contraception, et de droit à l’avortement.

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https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/en-direct-du-monde/en-malaisie-la-crise-du-covid-19-provoque-une-hausse-des-mariages-de-tres-jeunes-filles_4114163.html

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