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Rebaptiser le métro Gainsbourg coûterait 1 million d’euros, répond la mairie aux 15 5000 signataires

29 Janvier 2024, 00:18am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Serge Gainsbourg // Source : capture d'écran youtube
CULTURE
Rebaptiser le métro Gainsbourg coûterait 1 million d’euros, répond la mairie aux 15 5000 signataires
Maya Boukella
 Publié le 22 janvier 2024 à 15h56
  6
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MADMOIZELLE  CULTURE  MUSIQUE
Plus de 15 500 signataires se sont mobilisés contre le nom de cette nouvelle station, baptisée Serge Gainsbourg. Face aux sollicitations des militantes féministes, la mairie des Lilas a reconnu des réticences éthiques à rendre hommage à une figure controversée, mais se retranche derrière des arguments budgétaires pour justifier le maintien de ce nom.
La future station de métro Serge Gainsbourg, prévue sur la ligne 11 dans la commune des Lilas, est au cœur d’une vive polémique. Alors que l’inauguration de cette nouvelle étape de la ligne de métro est annoncée pour le premier semestre 2024, plus de 15 500 signataires ont exprimé leur opposition à ce choix. Tous se sont rassemblés autour d’une pétition expliquant que ce nom est un hommage à « un homme violent, misogyne notoire et chantre de l’inceste », aux « tendances pédocriminelles ».

« Un crachat à la figure des victimes »
Initiatrices de cette pétition lancée le 26 novembre dernier, les militantes féministes Marie G. et Cécile Cée appellent la RATP et Île-de-France Mobilités (IDFM) à choisir une autre personnalité à laquelle rendre hommage.

Illustratrice, Cécile Cée a notamment imaginé une bande dessinée en ligne expliquant pourquoi célébrer cet homme aux chansons, films, prises de paroles et comportements controversés représente un « crachat à la figure des victimes » de violences sexistes et sexuelles.

En vidéo Lorie : Sur un air Latino, Drag Race et des fans un peu trop proches

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

À lire aussi : Serge Gainsbourg : une mini-BD Instagram dénonce les viols et l’inceste et brise l’omerta


Un changement de nom estimé entre 900 000 euros et 1 million d’euros
Comme le rapporte Le Parisien, les signataires à l’origine de la pétition ont été reçus par le maire Lionel Benharous et son adjointe déléguée à la culture, à l’éducation et à l’égalité entre les femmes et les hommes, Madeline Da Silva.

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Si ces derniers ont confié qu’ils ne « choisiraient pas le même nom aujourd’hui », ils ont opposé des arguments budgétaires, évoquant des coûts estimés entre 900 000 euros et 1 million d’euros pour un changement de nom. La mairie, affirmant ne pas vouloir affecter son budget, a renvoyé les militantes vers IDFM. Affaire à suivre, donc.

Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Crédit photo de la une : capture d'écran youtube
https://www.madmoizelle.com/rebaptiser-le-metro-gainsbourg-couterait-1-million-deuros-repond-la-mairie-aux-15-5000-signataires-1615355

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Affaire Depardieu : la plainte d’Hélène Darras classée sans suite

25 Janvier 2024, 04:18am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Affaire Depardieu : la plainte d’Hélène Darras classée sans suite
Elisa Covo
 Publié le 22 janvier 2024 à 15h17
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
La comédienne avait porté plainte contre Gérard Depardieu en septembre dernier, après avoir témoigné dans le numéro de « Complément d’enquête » consacré à l’acteur.
Selon une information de RTL, confirmée par Franceinfo lundi 22 janvier, la plainte pour agression sexuelle déposée par Hélène Darras à l’encontre de Gérard Depardieu a été classée sans suite le 29 décembre en « en raison de la prescription des faits », a précisé le parquet.

Mis en examen pour viols depuis 2020
La comédienne s’était tournée vers la justice en septembre dernier, après avoir témoigné dans le numéro de « Complément d’enquête » consacré à l’acteur et diffusé début décembre.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Elle accusait l’acteur de l’avoir « pelotée entre les prises » lors du tournage de Disco.

Mis en cause pour des faits de violences sexuelles et sexistes par seize femmes dans Mediapart, le comédien est mis en examen depuis 2020 pour viols, suite à une plainte déposée par la comédienne Charlotte Arnould.

Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Crédit photo de la une : capture d'écran Youtube


https://www.madmoizelle.com/affaire-depardieu-la-plainte-dhelene-darras-classee-sans-suite-1615549

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À Lyon, un questionnaire sur les pratiques sexuelles des soignants crée le malaise

25 Janvier 2024, 03:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 À Lyon, un questionnaire sur les pratiques sexuelles des soignants crée le malaise
Elisa Covo
 Publié le 22 janvier 2024 à 13h11
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Une agente aurait été mise à l’écart après avoir dénoncé l’environnement de travail toxique du service de réanimation de l’hôpital lyonnais Édouard-Herriot où circulait un questionnaire sur les préférences sexuelles du personnel soignant.
Vendredi 19 janvier, l’antenne régionale de BFMTV a mis en lumière la circulation d’un questionnaire portant sur les pratiques sexuelles des soignants au sein du service de réanimation de l’hôpital lyonnais Édouard-Herriot. Selon les informations de la chaîne, la direction des Hospices Civils de Lyon (HCL) a reçu le 20 décembre un signalement en interne pour des faits de « harcèlement sexuel » de la part du syndicat FA-FPH (Fédération Autonome de la Fonction Publique Hospitalière).

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« Faire une petite blague »
Les auteurs de ce questionnaire, affiché également dans certaines salles de garde, ne seraient autres qu’un petit groupe d’agents du service de réanimation qui a expliqué vouloir « faire une petite blague » et « décompresser ».

« Pratiquez-vous la fellation, le cunnilingus, le sadomasochisme ou encore aimez-vous recevoir un doigt dans l’anus » ? Telles sont certaines des questions figurant sur le sondage, dont les résultats devaient être rendus publics le 31 décembre.

Dans un courrier à destination des Hospices Civils de Lyon, auquel BFM Lyon a eu accès, un membre du service justifie ces « blagues à connotation sexuelles » par le besoin « que certains soufflent » face à la « souffrance humaine » qu’ils affrontent quotidiennement « en accompagnant patients et familles ».

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

À lire aussi : 82 % des femmes médecins à l’hôpital se sont déjà senties discriminées dans leur parcours à cause de leur genre

Une agente dénonce et est prise à partie
Le signalement du syndicat FA-FPH a été émis suite au témoignage d’une agente du service dénonçant un « environnement de travail toxique, où il n’y a pas de respect ni de limite ». Quelques jours après avoir alerté, la soignante affirme avoir été prise à partie par ses collègues. « Il lui aurait été reproché son refus de signer une sculpture en plâtre en forme de pénis déposée par un aide-soignant du service ainsi que son alerte quant au questionnaire précité », explique la direction de l’hôpital dans un mail adressé au syndicat, consulté par BFM Lyon.

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Arrêtée pour raisons de santé, la soignante concernée dénonce sa placardisation à BFM Lyon : « Je suis très angoissée. Mon devenir est flou et je suis mise à l’écart. Je ne suis pas la bienvenue puisque la plupart des collègues sont contre moi ».

Interrogée par nos confrères, la responsable syndicale du FA-FPH a indiqué que « les affiches pour lutter contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes ont été enlevées depuis un an, par des agents, qui seraient les mêmes auteurs de ce type d’enquête ». Ce petit groupe d’agents ferait la loi au sein du service de réanimation.

Une enquête administrative a été ouverte par la Direction des ressources humaines.

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Crédit photo de la une : Rodnae production de la p


https://www.madmoizelle.com/a-lyon-un-questionnaire-sur-les-pratiques-sexuelles-des-soignants-cree-le-malaise-1615319

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25 Janvier 2024, 03:17am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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CULTURE
« Pas un agresseur sexuel » : Nicolas Bedos serait surtout un « fêtard », selon sa compagne Pauline Desmonts
Christelle Murhula
 Publié le 22 janvier 2024 à 12h37
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MADMOIZELLE  CULTURE
Dans « Quelle époque ! » sur France 2, Pauline Desmonts assure que son compagnon n’est pas un agresseur, mais évoque plutôt des problèmes liés à la « fête » et à l’alcool.
« Oui, il peut être odieux, il peut être excessif, provoc’, tout ce qu’on veut, mais ce n’est pas un agresseur sexuel ». Samedi 20 janvier, dans l’émission Quelle Époque ! sur France 2, Pauline Desmonts, la compagne de Nicolas Bedos, a pris sa défense, le réalisateur étant accusé par quatre femmes de viol et agressions sexuelles.

« Un problème d’excès, de fête, d’alcool »
Pauline Desmonts a donc défendu son compagnon, expliquant que son comportement n’avait rien à voir « avec les affaires dont on parle beaucoup en ce moment, qui sont focalisées sur le cinéma français, tous ces comportements de prédation, de domination masculine sur les plateaux », faisant alors référence aux multiples affaires qui entourent Gérard Depardieu.

Pour elle, « la nature et le contexte des faits présumés sont très différents », et le comportement de Nicolas Bedos serait surtout dû à « un problème d’excès, de fête, d’alcool, dans un cadre vraiment festif ».


Elle estime que, parmi les gens qui le connaissent, et notamment les femmes qui travaillent avec lui, « tout le monde sait très bien faire la part des choses en ce qui le concerne […]. Oui, il peut être odieux, il peut être excessif, provoc’, tout ce qu’on veut, mais ce n’est pas un agresseur sexuel », continue-t-elle.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

« Donc quand il vous dit ‘non’ vous le croyez ? », lui demande alors Léa Salamé. Ce à quoi Pauline Desmonts répond : « Je le sais, en fait. Je le connais, je l’ai vu. Je sais dans quel état il a pu se mettre, et heureusement c’est pas tous les jours. (…) C’est vraiment quelque chose qui est contextualisé à la soirée… même à la fin de soirée. »

Nicolas Bedos mis en cause par au moins quatre femmes
Depuis le 5 juillet, Nicolas Bedos fait l’objet d’une procédure judiciaire pour viol et agressions sexuelles. Dans la foulée, un article de Mediapart où quatre femmes le mettaient en cause venait appuyer l’enquête préliminaire, suite à plusieurs signalements visant le réalisateur pour « viol » et « agressions sexuelles ».

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L’une des femmes accusant Nicolas Bedos, une comédienne et scénariste, accuse le réalisateur de l’avoir violée au domicile familial à Neuilly-sur-Seine en 1999. Une deuxième l’accuse d’agression sexuelle commise en août 2017 dans une maison de vacances. Deux autres femmes entendues par les enquêteurs ont décrit des comportements similaires.

Nicolas Bedos doit également comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris en février prochain, afin de répondre de la plainte d’une jeune femme, qui l’accuse de l’avoir agressée sexuellement sur la piste de danse d’une boîte de nuit en juin 2023.

Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
https://www.madmoizelle.com/pas-un-agresseur-sexuel-nicolas-bedos-serait-surtout-un-fetard-selon-sa-compagne-pauline-desmonts-1615341

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Pour « réarmer démographiquement » la France, le gouvernement envisage un bilan de fertilité à 25 ans

25 Janvier 2024, 02:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 aurore berge assemblee nationale
DARONNE
Pour « réarmer démographiquement » la France, le gouvernement envisage un bilan de fertilité à 25 ans
Charlotte Arce
 Publié le 22 janvier 2024 à 11h58
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MADMOIZELLE  DARONNE
Invitée de France Inter, Franceinfo et du Monde dimanche 21 janvier, Aurore Bergé a évoqué la piste envisagée par le gouvernement pour faire face à la chute de la natalité : généraliser un bilan de fertilité pour les femmes et les hommes à 25 ans. 
Alors que le « réarmement démographique » évoqué mardi dernier par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse jupitérienne a fait tiquer – à raison – nombre de féministes, le gouvernement envisagerait déjà plusieurs pistes à mettre en œuvre dans son « grand plan fertilité ». 

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Selon les informations de La Tribune du dimanche, publiées dimanche 21 janvier, et confirmées le même jour par Aurore Bergé, un bilan de fertilité serait proposé aux femmes et aux hommes dès l’âge de 25 ans, « soit l’âge où les femmes sont le plus fertiles ». Pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie, il consisterait en un examen gynécologique pour les femmes et en un spermogramme pour les hommes. 

Chargée de faire le SAV d’une telle mesure lors de l’émission « Question politiques » diffusée simultanément sur France Inter, Franceinfo et sur le site du Monde, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes a déclaré trouver que « c’est une bonne piste ». « Ce n’est pas un sujet gadget, ce n’est pas un petit sujet. » Selon Aurore Bergé, l’infertilité est aujourd’hui vécue comme « un drame absolu pour des femmes et des hommes qui veulent des enfants et qui n’y arrivent pas ». 

« En vérité, dans nos parcours de femmes, à quel moment on nous en a parlé, de cette question ? Dans les parcours d’hommes, à quel moment on en parle ? À qui on en parle ? », a ajouté la ministre déléguée, qui estime que les personnes touchées par l’infertilité sont souvent informées trop tard.

À lire aussi : Réarmement démographique : « Ce discours nataliste fait écho à un imaginaire très ancré à l’extrême droite »

1 couple sur 8 touché par l’infertilité en France
Force est de constater qu’aujourd’hui, l’infertilité est un réel sujet pour de nombreux aspirants parents. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 186 millions de personnes sont touchées par l’infertilité dans le monde. 

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En vidéo L’Apéro des Daronnes avec Cécilia Creuzet

En France, selon l’Inserm, un couple sur huit consulte en raison de difficultés à concevoir un enfant, et 10 % des couples restent infertiles après deux ans de tentatives. 

Si on peut donc se réjouir que le gouvernement s’attèle à un tel sujet, on s’interroge sur la pertinence d’un bilan de fertilité à 25 ans, âge où de nombreux jeunes adultes n’ont pas encore de projet d’enfant, n’ont pas de situation professionnelle et financière stable (voire poursuivent leurs études). Pour rappel, l’Insee a montré qu’en 2023, la première grossesse survient en moyenne à 31,0 ans pour les femmes.

Pas de remboursement du test de dépistage de l’endométriose
Un point qu’Aurore Bergé a évoqué dimanche. Selon elle, la première cause d’infertilité est bien liée au fait que les femmes « font des enfants » de plus en plus tard dans la vie. Et l’une des raisons serait les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, assure la ministre. 

Pas de mot, cependant, sur l’endométriose, une pathologie qui touche une femme sur dix, et dont les formes les plus graves affectent la fertilité, ni sur une possible prise en charge à 100 % du test salivaire de dépistage, et dont le prix est estimé à 800 euros. Lundi 8 janvier, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu un avis favorable au remboursement sous condition de ce test salivaire, sans réponse pour le moment du gouvernement.

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Enfin, Aurore Bergé a évoqué d’autres pistes à l’étude, comme la création d’un congé pour les femmes engagées dans un parcours de PMA et « la refonte du congé parental » en un congé de naissance plus court et mieux rémunéré. « Aujourd’hui, ça ne marche pas : il y a même pas 1 % des pères qui l’utilisent parce que c’est très peu indemnisé, c’est maximum 430 euros par mois. » Selon la ministre déléguée, une indemnité « proportionnée au dernier niveau de revenu » pourrait voir le jour.

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Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.


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Selon le HCE, les hommes se sentiraient menacés par le féminisme (rien que ça)

25 Janvier 2024, 02:43am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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SOCIÉTÉ
Selon le HCE, les hommes se sentiraient menacés par le féminisme (rien que ça)
Christelle Murhula
 Publié le 22 janvier 2024 à 10h57
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
Ce lundi 22 janvier, le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a publié son sixième état des lieux du sexisme en France. Selon lui, il « reste prégnant » dans la société française.
Le sexisme est bel et bien toujours (très) présent dans la société française, comme le démontre le dernier rapport du Haut Conseil à l’Égalité (HCE) paru ce lundi 22 janvier. Selon ce sixième rapport, les idées machistes ne cessent de grimper, notamment chez les jeunes de moins de 35 ans, hommes comme femmes.

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Des hommes convaincus d’être victimes de sexisme
Selon cette étude réalisée auprès d’un échantillon de 3 500 personnes, un homme sur cinq de moins de 35 ans considère normal de gagner mieux sa vie qu’une femme à poste égal. Un sur trois estime qu’il est normal qu’une femme s’arrête de travailler pour s’occuper des enfants, alors qu’ils n’étaient qu’un sur quatre en 2023.

Les hommes se sentiraient menacés par le féminisme : plus de la moitié des 24-35 ans sont convaincus d’en être des victimes, puisque 59% sont persuadés qu’il n’est plus possible de séduire une femme sans être perçu comme sexiste. D’après 40% des 15-25 ans, il serait même de plus en plus difficile d’être un homme aujourd’hui. Globalement, les hommes de moins de 35 ans ont le sentiment d’être « moins bien traités dans la société actuelle en raison de leur sexe ». Rien que ça.

Le retour d’idées réactionnaires chez les femmes
Mais les idées réactionnaires sont également présentes chez les femmes de moins 35 ans. D’après le HCE, près de 60% d’entre elles pensent qu’une femme doit privilégier sa vie de famille à sa carrière.

En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Le rapport démontre aussi que l’assignation des femmes à la sphère domestique et au rôle maternel est en nette augmentation. Car 34% des jeunes femmes pensent « qu’il est normal qu’elles arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants ». Un chiffre en hausse de 7% par rapport à l’an dernier.

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Des stéréotypes de genre transmis par l’environnement familial
Selon le HCE, la persistance de ces idées sexistes, y compris chez les jeunes adultes, vient du fait que les stéréotypes de genre sont toujours très présents dans la famille et l’éducation donnée aux petites filles et aux petits garçons. Des stéréotypes alimentés par l’école, dans le monde du travail, mais également en ligne.

Les réseaux sociaux caisses de résonance des stéréotypes de genre
Le rapport décrit les réseaux sociaux comme YouTube, Instagram ou encore TikTok comme de « véritables caisses de résonance des stéréotypes de genre », le HCE ayant analysé « les 100 contenus les plus vus des principales plateformes ».

Sur Instagram, 68% d’entre eux « diffusent des stéréotypes de genre », un chiffre qui bondit à 88% sur YouTube. « Le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne » résume le HCE dans son rapport.

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MOI JE N AI PAS  PEUR DES FEMMES  ET  DU FEMINISME   j en fait partie  et  je suis  a  fond  dedans 

vive  @NOUSTOUTES  @OLF  osez le  feminisme   les  efrrontees  

#NOUSTOUTES   #OLF   #LESEFFRONTEES    

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Le chef de la Maîtrise boréale est accusé d’avoir abusé de 17 jeunes élèves dans les années 1990

25 Janvier 2024, 02:26am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 police pixabay
SOCIÉTÉ
Le chef de la Maîtrise boréale est accusé d’avoir abusé de 17 jeunes élèves dans les années 1990
Elisa Covo
 Publié le 22 janvier 2024 à 10h10
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Selon les informations du Parisien, Bernard Dewagtère viendrait d’être mis en examen pour viol, trente ans après les faits.
Dimanche 21 janvier, Le Parisien a révélé dans une large enquête que le chef de chœur Bernard Dewagtère, à la tête de la prestigieuse Maîtrise boréale, aurait abusé et humilié au moins 17 jeunes élèves, dont certaines mineures de 1990 au début des années 2000.

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Un gourou qui ciblait « les adolescentes mal dans leur peau »
Le quotidien dresse le portrait d’un homme « quasi-gourou » au mode opératoire bien ficelé. Exerçant une emprise sur ses jeunes élèves, il cible « les adolescentes mal dans leur peau, avides d’attention et de reconnaissance, qui souffrent dans leurs sphères familiales respectives ». Il les attire à l’écart après les répétitions ou avant de monter sur scène, pour en abuser, à coup de fellations forcées, de caresses imposées ou de sodomies contraintes.

Les anciennes élèves décrivent un tyran, « à la personnalité terrorisante », multipliant les humiliations publiques, soufflant le chaud puis le froid sur ses étudiantes dociles et profitant du succès pressurisant de la maîtrise qui multiplie les concerts dans des lieux prestigieux.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

À lire aussi : Affaire Denis Dupays : « La musique classique est l’un des derniers domaines qui résiste à #MeToo »

Une enquête classée sans suite
Il faut attendre le 3 août 2005 pour que soit licencié pour « fautes graves » Bernard Dewagtère, suite à un signalement fait à l’association Domaine Musiques, qui chapeaute la Maîtrise boréale. L’organisation fait remonter au procureur les éléments à sa connaissance, et une enquête judiciaire est ouverte, confiée à la brigade des mineurs de Lille. De mi-2005 à mi-2008, une soixantaine de personnes sont « entendues dans la plus grande discrétion ». Selon une synthèse de l’enquête, consultée par Le Parisien, un tiers des témoins évoque « ses relations avec les adolescentes ».

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En 2008, Bernard Dewagtère reconnaît les faits à demi-mots, et met ses actions sur le compte de la boisson. La procédure est classée sans suite. Jusqu’à ce que, l’année dernière, l’une des victimes présumées décide de se constituer partie civile. Fanny, de son prénom, est alors « auditionnée en mars 2023 », résume Libération. « La juge d’instruction saisie du dossier considère que les faits ne sont pas prescrits, relance les investigations et Bernard Dewagtère est mis en examen le 20 mars ». Une autre victime présumée, Célia, a par ailleurs déposé plainte en juin dernier. « Une nouvelle procédure qui pourrait être jointe à celle de Fanny au cours d’un réquisitoire supplétif », abonde Libération.

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Procès Trèbes/Carcassonne : récit du crime homophobe au début du périple meurtrier de l'assaillant

25 Janvier 2024, 02:23am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Procès Trèbes/Carcassonne : récit du crime homophobe au début du périple meurtrier de l'assaillant
Publié le 24 janvier 2024 à 15 h 23 min
Au procès à Paris des attentats de Trèbes et Carcassonne de 2018, un enquêteur a raconté mercredi 24 janvier le premier crime, homophobe, du périple meurtrier de Radouane Lakdim.
justiceJustice - Ppictures
C’était la première fois que la communauté LGBT était touchée par un attentat jihadiste en France. Au procès à Paris des attentats de Trèbes et Carcassonne de 2018, un enquêteur a raconté mercredi 24 janvier le premier crime, homophobe, du périple meurtrier de Radouane Lakdim.

Ses proches en ont témoigné, Radouane Lakdim, le petit délinquant de 25 ans qui a tué quatre personnes dont le gendarme Arnaud Beltrame en mars 2018, « détestait » les personnes homosexuelles.

A une dizaine de minutes de la cité de Carcassonne (Aude) où il habitait, se trouvait un parking connu pour être un lieu de rencontre. C’était à côté de l’école de sa petite sœur, et Radouane Lakdim n’aimait pas ça.

La communauté LGBT faisait partie des cibles « désignées » par l’organisation Etat islamique (EI), dont se revendiquera Radouane Lakdim.

Le 23 mars 2018, après avoir déposé sa petite sœur à l’école, il s’était dirigé vers ce parking. De là, il y a « un sentier, qui s’enfonce dans le sous-bois », décrit le capitaine de police à la barre devant la cour d’assises spéciale.

Un sentier « à l’abri des regards », où Renato Gomes de Sousa, 26 ans, « fumait une cigarette en attendant », poursuit l’enquêteur. « Il a vu un individu de petite taille, avec une barbe et vêtu de sombre s’approcher de lui ».

Cet homme « lui a demandé pourquoi il était là, il répond “je fume ma cigarette” » décrit encore le policier devant la cour.

Au même moment, Renato Gomes de Sousa voit s’approcher un autre homme, Jean-Michel Mazières, un viticulteur à la retraite de 61 ans. Puis, plus rien.

Quand il se réveille, Renato Gomes de Sousa aperçoit un corps à terre – Jean-Michel Mazières, abattu d’une balle dans la tempe.

« Il a le réflexe d’appeler sa maman » qui, au milieu des propos confus, parvient à comprendre que son fils a été blessé par balle à la tête, mais pas beaucoup plus.

Miraculeusement Renato Gomes de Sousa, qui doit témoigner devant la cour vendredi, a eu la vie sauve.

Dans la salle d’audience le président fait projeter les photos de la scène de crime, où l’on voit, sur l’herbe, un verre de lunettes de soleil perforé d’une balle.

Le jeune homme a perdu plusieurs fois connaissance mais il est parvenu à ramper jusqu’au parking – « il a mis une heure et demi pour faire 50 mètres », décrit le policier. Un voisin avait appelé les secours.

L’assaillant lui, est reparti en lui volant sa voiture. Sur la route, Radouane Lakdim tire sur des CRS faisant leur footing, en blessant un grièvement, puis poursuit son périple vers le Super U de Trèbes.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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https://www.komitid.fr/2024/01/24/proces-trebes-carcassonne-recit-du-crime-homophobe-au-debut-du-periple-meurtrier-de-lassaillant/

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Grèce : l'Eglise orthodoxe « totalement opposée » au mariage des couples de même sexe Publié le 24 janvier 2024 à 12 h 25 min Le Saint-Synode de la puissante Église orthodoxe grecque s'est déclaré mardi 23 janvier « totalement opposé » au projet d'Athènes de légaliser le mariage des couples de même sexe.

25 Janvier 2024, 02:13am

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 Grèce : l'Eglise orthodoxe « totalement opposée » au mariage des couples de même sexe
Publié le 24 janvier 2024 à 12 h 25 min
Le Saint-Synode de la puissante Église orthodoxe grecque s'est déclaré mardi 23 janvier « totalement opposé » au projet d'Athènes de légaliser le mariage des couples de même sexe.
La marche des fiertés devant le Parlement de Grèce, à Athènes, en 2014La marche des fiertés devant le Parlement de Grèce, à Athènes, en 2014 - Kostas Koutsaftikis / Shutterstock
Le Saint-Synode de la puissante Église orthodoxe grecque s’est déclaré mardi 23 janvier « totalement opposé » au projet d’Athènes de légaliser le mariage des couples de même sexe qui doit être soumis au parlement le mois prochain.

« L’Etat légifère, mais ce paramètre ne prive pas l’Église de la liberté d’expression, ni ne la décharge du devoir d’informer le peuple (…) Si elle se tait, elle porte une lourde responsabilité », a estimé le Saint-Synode à l’issue d’une réunion extraordinaire de plus de 5 heures.

« Notre Sainte-Église est totalement opposée au projet de loi proposé », ajoute-t-il dans un communiqué.

Les métropolites de l’Église orthodoxe grecque ont également décidé d’envoyer des lettres exprimant leur position aux 300 députés de la Vouli, de s’adresser aux fidèles dans toutes les églises de Grèce le 4 février et de les informer avec des dépliants sur leur opposition au projet de loi qui doit être adopté dans les jours qui viennent en conseil des ministres.

Selon eux, le projet de loi va promouvoir « l’abolition de la paternité et de la maternité » et « la disparition des rôles de genre au sein de la famille ».

« Cette initiative législative condamne les futurs enfants à grandir sans père ou sans mère dans un environnement de confusion des rôles parentaux », ajoutent-ils.

Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a récemment annoncé que le projet de loi devrait être examiné au parlement d’ici mi-février malgré l’opposition de l’Eglise qui exerce une grande influence sur la société et une partie du camp conversateur dont il est issu.

« Nous écouterons les opinions de l’Église, mais l’État légifère, il ne co-légifère pas avec l’Église », avait insisté M. Mitsotakis en présentant son projet.

Les Grecs semblent encore partagés sur la question, deux sondages publiés récemment donnant respectivement, l’un 49 % d’avis opposés au mariage de personnes de même sexe, l’autre 52 % d’opinions favorables.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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https://www.komitid.fr/2024/01/24/grece-leglise-orthodoxe-totalement-opposee-au-mariage-homosexuel/

QUEL  EST LE PROBLEMES  DE MARIER  DES GENS  DE MEME  SEXES  ????  l eglise en general et les  religions  en general n ont pas  a donner  leur   avis  sur le  couple  LGBTQIA  JE VEUX  DIRE LE COUPLE LESBIEN GAYS TRANS , les  religions  doivent  revoir et  re  ecrire  leur  religions car  tout  cela  a  ete  ecrit  il ya de  cela 2000 ANS  DONC  C EST POUSSIEREUX 

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A Montreuil, le square Jean Le Bitoux est-il laissé à l'abandon ?

25 Janvier 2024, 02:09am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 A Montreuil, le square Jean Le Bitoux est-il laissé à l'abandon ?
Publié le 24 janvier 2024 à 10 h 42 min
Inauguré en 2014 par la maire de Montreuil, en présence de nombreuses personnalités et militant·es LGBT, le square en hommage au militant gay et fondateur de Gai Pied Jean Le Bitoux est aujourd'hui laissé à l'abandon. Photos à l'appui.
Le square Jean Le Bitoux semble à l'abandon, sur cette photo prise le 18 janvier 2024Le square Jean Le Bitoux semble à l'abandon, sur cette photo prise le 18 janvier 2024 - Christophe Martet pour Komitid
C’est une image bien triste qui nous attend lorsque on se rend sur place, à l’angle de la rue Paul Bert et de rue Etienne Marcel. Nous ne sommes pas loin de la Porte de Montreuil, dans un quartier en pleine rénovation. Ce qui était le square Jean Le Bitoux (1948-2010) est visiblement aujourd’hui à l’abandon.

L’espace du square est fermé par une grille de plus de deux mètres de haut, dont l’unique porte est verrouillée. Le sol qui était autrefois clair est désormais recouvert par les mauvaises herbes et comme les bancs, l’ensemble ne paraît pas du tout entretenu.

Lorsqu’on compare les photos que nous avons prises il y a quelques jours à celles du reportage réalisé le 15 mars 2014 par Xavier Héraud pour Yagg, la différence saute aux yeux.

Signe le plus évident de cet abandon ? La plaque, signée de la Mairie de Montreuil, qui avait été dévoilée ce jour-là. Cette plaque a tout bonnement disparue, comme arrachée des poteaux sur laquelle elle avait été fixée et qui eux restent bien visibles dans le square. On peut le voir sur les deux clichés ci-dessous, pris à dix ans d’intervalle. A gauche, la plaque telle qu’elle apparaissait lors de l’inauguration, à droite, ce qu’il en reste. C’est à dire… rien.

La plaque le jour de l'inauguration, le 15 mars 2014, a aujourd'hui disparu La plaque le jour de l’inauguration, le 15 mars 2014, a aujourd’hui disparu… ne reste que les poteaux – Photos Xavier Héraud (2014) et Christophe Martet (2024)
Même sort pour la plaque qui était posé sur l’enceinte d’origine. Sur ces autres clichés de Google Street View, pris en 2022 et en 2021, on voit bien que la dénomination du square à l’entrée ainsi que l’autre plaque sur la droite.

Square Jean Le Bitoux - Capture d'écran Google Street ViewSquare Jean Le Bitoux – Capture d’écran Google Street View (2022)
 

Sur cette vue plus ancienne, datant d’avril 2021, des logements passerelles provisoires, qui avaient été installés en 2014, on distingue aussi la mention “Salle Jean Le Bitoux” sur un des conteneurs.

Square Jean Le Bitoux – Capture d’écran Google Street View (2021)
 

Jean Le Bitoux, l’un des plus grands militants LGBT des années 70 à 90, créateur entre autres du magazine Gai Pied, est donc effacé de l’espace public. Certes modeste, le petit square honorait celui qui a beaucoup œuvré pour la mémoire de la déportation homosexuelle et que l’auteur de ses lignes avait connu alors que Le Bitoux travaillait, au début des années 90, comme rédacteur en chef du Journal du sida.

Se retrouver aujourd’hui devant ce square désormais inaccessible et sans plus aucune mention laisse une impression de malaise et de grande injustice.

Jusqu’à une période récente, à côté du square avait été installé des logements passerelles pour les Roms. Ceux-ci ont également disparu.

Pourtant, l’inauguration du 15 mars 2014 ne s’était pas faite en catimini. Comme on peut le voir sur les photos de Xavier Héraud, de très nombreuses personnalités et des militant·es LGBT avaient fait le déplacement. On reconnaît entre autres aux côtés de la maire de Montreuil et ancienne ministre de l’environnement Dominique Voynet, Hussein Bourgi, actuel sénateur de l’Hérault, un représentant des Oublié·es de la mémoire ou encore Pierre Serne.

De plus, durant cette journée, deux autres jardins avaient été célébrés, comme l’indique ce flyer de la Mairie, arborant la photo de Jean Le Bitoux. L’un au nom du musicien Django Reinhart et l’autre au nom de la réalisatrice Alice Guy Blâché.

Le tract de la Mairie arborant la photo de Jean Le Bitoux et mentionnant les deux autres jardins Le tract de la Mairie de Montreuil daté de 2004, arborant la photo de Jean Le Bitoux et mentionnant les deux autres jardins
Pour quelles raisons le square Jean Le Bitoux est-il laissé à l’abandon et pourquoi même les plaques ont été supprimées ?

Contactée, la Mairie nous répond : « Sur le square Jean-Le-Bitoux, il s’agissait bien d’un premier aménagement sommaire et précaire, réalisé à l’époque de Dominique Voynet en même temps qu’était créé un espace d’accueil de modulaires pour l’hébergement de familles roms dans le cadre d’une Maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (MOUS) et d’une salle de convivialité modulaire. Lors de la fin de la MOUS, le terrain a été libéré de toute occupation et partiellement clos en attente d’un aménagement paysager définitif en lien avec le projet de la ZAC Fraternité de résorption de l’habitat ancien et dégradé. »

Dans son explication, la mairie ne précise cependant pas pourquoi toute mention du nom du square a été supprimée. On pouvait très bien laisser le nom du square (tout en signalant les aménagements en cours). L’effet est que sur les plans sur internet, la référence au square n’existe plus. Faites le test sur Google Maps…

Interrogé en marge d’une discussion sur les suites de sa proposition de loi sur la reconnaissance de la discrimination homophobe, le sénateur Hussein Bourgi, qui a très bien connu Jean Le Bitoux et était présent à l’inauguration, se dit attristé  : « Je forme le vœu que la mairie se saisisse pour réparer cette destruction. Je vais écrire au maire pour lui faire part de mes regrets et lui demander que la plaque soit replacée sans attendre. »

Christophe Martet
Christophe Martet
 @MartetChristoph

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https://www.komitid.fr/2024/01/24/a-montreuil-le-square-jean-le-bitoux-laisse-a-labandon/

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