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Le blog de hugo,

« Sois stage et tais-toi » : quand les entreprises abusent des stages,femmes, hommes,

23 Juillet 2013, 02:16am

Publié par hugo

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« Sois stage et tais-toi » : quand les entreprises abusent des stages — Le Petit Reportage
Pondu par Emilie Laystary le 21 juillet 2013
En 2005, le collectif Génération Précaire sortait « Sois stage et tais-toi », un ouvrage dénonçant l’ahurissante exploitation des stagiaires. Quelques années plus tard, ce recours abusif n’a toujours pas changé. Bien au contraire.


Sur le papier, un stagiaire ne « travaille » pas : il « se forme ». Pourtant, bon nombre d’offres de stages « à pourvoir urgemment » sont en réalité des offres d’emplois déguisées.


En mars dernier, Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé des mesures promettant à la fois de développer les stages et d’en limiter les abus. En effet, les temps de crise économique voient souvent une multiplication des emplois maquillés en stages tandis que le taux de chômage atteint déjà des sommets.


« Certains secteurs, comme la publicité, ont entre 10% et 15% de stagiaires. Ce n’est pas normal, et nous étudions, avec le ministre du Travail, Michel Sapin, la possibilité de fixer des plafonds », avait-elle alors assuré.


Pas d’offres d’emploi, que des offres de stages


Si le système des stages n’est pas « un mal en soi » dans la mesure où il est supposé venir solder un cycle d’études et constitue une première expérience professionnelle, il est aussi un terrain miné d’offres abusives émanant d’employeurs peu scrupuleux.


Pour les entreprises soucieuses de s’octroyer les services d’une personne sans la rémunérer comme les prérogatives de son poste l’imposeraient, le stage est un moyen tristement efficace de pallier le besoin d’effectif sans élargir le budget dédié aux recrutements.


Une technique de management entrepreneurial qui se fait au plus grand dam des jeunes diplômés, lesquels éprouvent de plus en plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail. Élise, tout juste sortie de l’ESJ Lille, regrette la profusion d’offres de stages en journalisme alors qu’elle cherche activement un CDD :


« Après plusieurs années d’études supérieures et un paquet de stages derrière moi, je suis désespérée de voir que le moyen le plus répandu d’intégrer les rédactions que je convoite reste encore et toujours le stage. Parfois, les recruteurs laissent entendre que ces stages prolongés peuvent déboucher sur un remplacement de congés maternité ou quelques piges plus ou moins régulières. Mais diplômée d’une grande école, j’ai vraiment du mal à accepter cette précarité… »


Le système des stages abusifs est d’autant plus pernicieux qu’il n’est pas aisé de déceler les bons stages des mauvais avant la signature de la convention. Dans de nombreux cas, l’entretien avec l’employeur laisse entendre des missions intéressantes, qui se transformeront finalement en taches rébarbatives et peu épanouissantes.


Pris sous l’angle de la servitude volontaire, le stagiaire apparaît souvent comme le parfait homme/femme-à-tout-faire au sein d’une équipe qui finit par lui reléguer les corvées les moins reluisantes. Plus pervers encore – dans notre imaginaire collectif, le stagiaire revêt tellement l’image stéréotypée de l’esclave moderne que la prophétie finit souvent par se réaliser :


« J’ai un stagiaire depuis peu, et en souvenir des plus tortionnaires de mes maîtres de stage, il m’arrive de me dire qu’être un peu chiant avec lui ne lui fera pas de mal. C’est con à dire, mais c’est comme le bizutage : quand tu as pris cher dans le passé, y’a une partie de toi qui légitime le fait de faire pareil dans le futur… »


Un peu honteux, Martin finit par tempérer : « Enfin, je dis ça mais la logique inverse est aussi vraie. Je me suis tellement emmerdé dans certains de mes stages qu’aujourd’hui je suis toujours trop heureux d’apprendre des choses à mon stagiaire. Je le considère comme un poulain, quoi ! »


« Urgent : cherche stagiaire »


Au milieu des offres de stages qui abreuvent quotidiennement la toile, il n’est plus rare de tomber sur des annonces dites « urgentes » . « Si c’est urgent, c’est que vous avez besoin d’un CDD, non ? », s’agacent certains internautes en réponse aux offres partagées sur Facebook et Twitter.


Mais selon un salarié anonyme d’une agence web parisienne (qui nous a demandé de taire son nom), dur d’échapper au recours aux stages, option la plus rentable aujourd’hui pour les jeunes PME :


« Récemment, les gens se sont mis à la chasse aux sorcières des stages. Dès qu’une boîte avait la formulation un peu malheureuse « urgent, cherche stagiaire », des justiciers du net se sont chargés de leur rentrer dedans comme pour s’en prendre au méchant patronat. Pourtant, tout n’est pas tout noir tout blanc : XXX, par exemple, est une agence au sein de laquelle les stagiaires sont plus nombreux que les salariés. La vérité, c’est que l’on ne peut malheureusement pas faire autrement. Mais à côté de ça, on s’engage à réellement former les petits jeunes qui arrivent chez nous. Et d’ailleurs, ils sont toujours tristes de nous quitter à chaque fois ! »


Reste qu’un tel raisonnement, même prétendument empreint de bienveillance, ne justifie pas tout. En effet, la législation française prévoit que tout stage doit être intégré dans un cursus pédagogique et régi par une convention de stage (signée par le stagiaire, l’entreprise et l’établissement d’enseignement).


Cette dernière stipule par ailleurs que le stage doit être « formateur ». Ainsi, un stagiaire ne doit pas remplacer un salarié : au contraire, il est une personne qui s’additionne à une équipe déjà en place. Il doit être en mesure d’apprendre et de travailler à son rythme, sans être soumis au même délai de production que ses collègues.


Ceci étant, le stagiaire peut se voir soumettre une mission importante et être formé à celle-ci dans le même temps. Le stage ne devient abusif que si le stagiaire remplit entièrement la fonction d’un salarié. Vous l’aurez compris : en matière de stages, la frontière entre « responsabilités » et « remplacement » est souvent fine et difficilement définissable…


Par ailleurs, « ce n’est pas la proportion de stagiaires ou le recours répété aux stagiaires qui constitue un abus. Tout dépend s’il effectue une mission de stagiaire ou le travail d’un salarié que l’entreprise se sera gardée de recruter », explique Dominique Portal, avocate au barreau de Paris, spécialiste en droit des affaires.


Reste que, le problème que pose l’emploi dissimulé en stage est qu’il prive le stagiaire des droits attachés à l’exercice d’un emploi salarié.


C’est à ce titre que Challenge Qualité, une entreprise spécialisée dans l’audit et l’accueil téléphonique, a été poursuivi par l’inspection du travail quand cette dernière a découvert que la PME employait en stage 5 étudiants à des postes qui auraient dû être occupés par des salariés. « Rémunérés 270 euros par mois, ces stagiaires, issus d’écoles de commerce, étaient soumis à des contraintes identiques à celles des autres salariés, tant au niveau des horaires que de la charge de travail », rapporte le site chefdentreprise.com.


Corvéables à merci


Mais les stages dits abusifs ne concernent pas seulement les emplois déguisés en stages. On parle également de stages abusifs dans le cas où le stagiaire se trouve corvéable à merci, notamment lorsque celui-ci se voit soumis à des impératifs de rentabilité couplés à un lien de subordination.


Mary, stagiaire dans une agence digitale parisienne qui compte « 1 CDI en plus du patron pour 5 contrats d’alternance et 10 stagiaires, dont certains touchaient la modique somme de 50 euros par mois », en sait quelque chose. L’étudiante en Master Conception Rédaction explique que les missions qui lui sont confiées ont peu à voir avec l’intitulé de ses études :


« Ici, on n’apprend pas vraiment notre métier. On fait un peu de tout, surtout ce qui ne correspond pas à nos formations […] Mon travail ? Community Managers pour 4 clients de l’agence, webmaster et commerciale pour le site Internet de la mère du patron… Beaucoup de création et de rédaction, n’est-ce pas ? »


Dans la boîte qui emploie Mary, l’employeur n’arrive jamais au travail avant 14h et les étudiants en alternance se retrouvent à gérer seuls des rendez-vous clients quand ils n’ont pas à animer des formations professionnelles… alors qu’ils ne sont eux-mêmes pas encore diplômés.


Pour ne rien gâcher, ces stages abusifs le sont également du point de vue de la rémunération. Les payes irrégulières et la charge de travail demandée confinent à la surexploitation :


« Les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées, pour nous « apprendre ce que c’est que le travail » […] Mi-juillet, 4 personnes n’ont toujours pas touché leurs paies du mois de juin… parce que le patron est actuellement en vacances.»


L’exigence d’un statut dans le droit du travail


Depuis la loi du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie, l’entreprise est obligée de verser une indemnité à son stagiaire à partir de deux mois consécutifs de stage (contre les trois mois établis précédemment par la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006). Il ne s’agit pas d’un salaire, et la loi utilise le terme de « gratification ». Le montant et les modalités de versement des indemnités doivent impérativement figurer dans la convention de stage.


Nombreuses entreprises cherchent aujourd’hui à multiplier les stages de moins de 2 mois. Une stratégie de management d’équipe peu éthique, mais qui présente l’avantage d’une main d’œuvre malléable et gratuite. Mais le statut faiblement encadré du stagiaire laisse souvent place aux abus. Élise, aujourd’hui diplômée de son école de communication, revient sur « le pire stage de sa vie » :


« Après deux années dans la musique et le tourisme, je décide de faire un stage dans l’événementiel. Le premier jour j’arrive sur place et on me demande de défaire les cartons et de mettre en place les meubles. Formation déménageur : Done. Sachant que j’ai des gros soucis au dos, je leur fais part de mon problème, spécialement pour porter mais non rien à faire, je suis la stagiaire ce n’est pas à eux de faire ça. Okayyy. »


Le reste du stage ne sera pas plus glorieux. Élise, qui pensait pouvoir s’épanouir dans cette agence événementielle de renom (dont nous ne pouvons dévoiler le nom) se retrouver à « ranger le merchandising et classer des bouteilles de Vitamin Water par couleur ».


« Étrangement, alors que j’étais là depuis 1 mois (sur 3 au total), ma convention n’était toujours pas signée. Ni l’école, ni l’entreprise ne semblait préoccupée. Les tâches de m… s’accumulaient, les regards hautains et les remarques désagréables se faisaient de plus en plus fréquents. Je commençais à craquer sur le plan moral. »


Pourquoi Élise n’est-elle pas partie ? « Je rentrais chez moi en pleurs, hors de moi. Mais ma mère me poussait à tenir le coup, il fallait que je pense à ma note finale. »


Car voilà bien souvent le problème : à la merci de son employeur – maître de stage et/ou dépendant de l’appréciation finale qui lui sera délivré, le stagiaire n’a d’autre solution que d’obtempérer. Précaire par définition, il pèse peu dans les négociations et son statut le soumet naturellement à la direction.


Pour Élise, la situation a fini par ne plus être tenable :


« Vint le jour qui changea tout. La chef sort des toilettes hors d’elle car il y a une fuite, et là elle ose me demander de tout nettoyer. Comme je n’ai pas voulu le faire, le lendemain à l’arrivée du boulot, on m’a donné une lettre annonçant qu’ils ne voulaient plus de moi, sans aucun motif. La veille de Noël. »


Élise s’est alors inquiétée pour son stage, son évaluation et la validation de son année. Cerise sur le gâteau : « comme mon contrat l’attestait, étant stagiaire pour une durée excédant les 2 mois, je devais obligatoirement être payée. Or pas de paie, rien. » La boîte, qui a licencié Élise le 23 décembre, a considéré que puisque son 2e mois n’avait pas été travaillé jusqu’au bout, la rémunération n’avait plus lieu d’être.


Son stage ayant été largement abusif (tâches ingrates, absence de formation, refus de payer…), Élise décide alors de lancer des procédures aux Prud’hommes :


« Après de multiples recherches, on découvre que je n’avais pas été la seule dans cette situation et que d’autres stagiaires avaient vécu la même chose avant moi. La procédure fut finalement assez rapide et malgré de rudes négociations, je fus dédommagée. Pour s’assurer que l’histoire n’entache pas la réputation de cette boîte très connue, un contrat de confidentialité fut signé et basta. »


Et Élise, de conclure : « Si j’ai souhaité parler de cette mauvaise expérience aujourd’hui, c’est pour que les stagiaires sachent qu’ils ont des droits et que même si on est considérés comme des esclaves modernes pour beaucoup d’entreprises, on a des droits à faire valoir. Aussi, si un stage ne vous plaît pas, partez au plus vite en vous assurant un plan B derrière. Les entreprises ont plus que jamais besoin des stagiaires (normal, ils coûtent moins cher que les CDD) alors il ne faut pas hésiter à s’affirmer face aux gens aigris à l’égo surdimensionné ».


« Ne volez pas votre propre emploi »


Selon Génération Précaire, il y a aujourd’hui en France plus d’1,2 millions de stagiaires. Le collectif met en garde :


« N’oubliez pas qu’en acceptant en stage des postes demandant de plus en plus de compétences, vous vous faites exploiter dans le vrai sens du terme, et vous contribuez à détruire votre propre emploi. Car, qui vous employera un jour si vous êtes prêt à accepter de vraiment travailler pour le tiers d’un vrai salaire ? »


Aujourd’hui, quelques règles simples sont à retenir pour ne pas vous lancer dans un stage abusif :


Pour les stages de plus de 2 mois, vous devez obtenir une « gratification » d’un minimum de 436,12 euros par mois.
Ce versement doit intervenir dès le premier mois de votre stage.
S’y ajoutent dans la pratique les tickets restaurants dans leur totalité, et le remboursement de la moitié des titres de transports.
Vous avez également le droit à jour de congé par mois. Mise à jour après vos commentaires (merci à vous) — En tant que stagiaire, vous n’avez pas le droit aux congés payés ou aux RTT. En revanche, l’employeur peut vous accorder des congés si la convention tripartite le précise, bien que la législation reste globalement en faveur de l’employeur puisqu’aucun de ces avantages en nature ne sont obligatoires.
Votre employeur n’a pas le droit de vous demander de former votre remplaçant-e.
Méfiez-vous également…


des stages dont les missions ne sont pas fixées et discutées dès le début avec votre employeur
des stages où vous remplacez un congé maternité, un emploi saisonnier ou un salarié licencié
En cas de problème :


Ne laissez pas la situation s’enliser trop longtemps. N’oubliez pas : qui ne dit mot consent. Il vaut mieux solliciter votre maître de stage et revoir avec lui votre mission plutôt que courber l’échine en espérant tout bas que la situation ne change d’elle-même.
En cas de conflit et/ou d’abus, n’hésitez pas à tenir au courant votre établissement scolaire. Afin de prévenir tout contentieux, il est plus sage d’organiser votre défense au plus tôt.
Pour aller plus loin :


« Encadrer les stages : beaucoup de promesses, mais pour quels effets ? » – Un article de FranceTVinfo qui résume les promesses infructueuses des ministres en matière de stage ces dernières années
« Profession stagiaire », le dossier de Courrier International (juin 2011) à consulter en ligne
Le site du collectif Génération Précaire, qui cherche toujours des témoignages de stages abusifs
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Cet article a été pondu par Emilie Laystary - Tous ses articles
Émilie Laystary est journaliste indépendante (VICE magazine, RTL.fr, les Inrocks, etc.) spécialisée en politique et société. Elle tient ici la rubrique "Le Petit Reportage" dans laquelle un fait d'actualité est décrypté chaque semaine. Retrouvez également ses billets d'humeur sur son blog, Pensées Plastiques.
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La LDH soutient le film documentaire « Free Angela and all political prisoners », de Shola Lynch,

22 Juillet 2013, 20:18pm

Publié par hugo

Accueil Nous connaître Des films à voir La LDH soutient le film documentaire « Free Angela and all political prisoners », de Shola Lynch
NOUS CONNAÎTRE 5 avril
DES FILMS À VOIR
Auteur de l'article : LDH
La LDH soutient le film documentaire « Free Angela and all political prisoners », de Shola Lynch
La LDH soutient le film documentaire « Free Angela and all political prisoners », de Shola Lynch
Sortie le 3 avril
Des comités de soutien, dans le monde entier, choisirent comme slogan la phrase qui donne son titre au film. Angela Davis voulait que sa cause soit liée à celle de tous les prisonniers politiques.




La brillante jeune femme issue de la bourgeoisie noire de l’Alabama, révoltée par le racisme, partie étudier la philosophie en Allemagne, revint pour s’engager auprès des Black Panthers, puis du parti communiste et du mouvement des droits civiques. Elle fut chassée de son poste de l’université de Californie pour des raisons ouvertement politiques. Membre du comité de soutien des Frères de Soledad, trois prisonniers noirs américains accusés de meurtre, menacée de mort, elle fut elle-même accusée d’avoir provoqué la tuerie de San Rafael, le 7 août 1970, où plusieurs détenus et un juge trouvèrent la mort. Le climat est alors à l’extrême violence : les Panthers accusent le gouvernement de génocide du peuple noir et appellent à la révolution, le gouvernement crie à la sécurité intérieure menacée et Reagan décrit Angela comme une dangereuse terroriste. Au terme d’une cavale à travers les Etats-Unis, recherchée par le FBI, Angela est arrêtée et jugée dans la même prison de Soledad d’où tout était parti. Un triple chef d’accusation requiert la peine capitale. On connaît la suite, la campagne internationale qui obtiendra sa libération, et l’abolition de la peine de mort dans l’Etat de Californie.


C’est Angela elle-même qui fait le récit de son histoire, évoquant aussi son amour pour George Jackson, grand militant tué au cours d’une tentative d’évasion pendant son procès à elle. D’autres interviews de ses amies, de ses avocats, du président de son université, viennent croiser son témoignage, ainsi que de nombreuses images d’archives. Le résultat est certainement instructif et pédagogique, pour faire connaître aux adolescents l’histoire de celle dont la coupe afro orne encore leurs t-shirts dans le monde entier, comme l’image du Che portant son béret. Mais on peut regretter le classicisme du documentaire et les effets « série américaine », avec un peu trop de décors californiens, jazz et Cadillac à l’appui, sans compter la starisation d’une Angela qui descend les passerelles d’avions les bras chargés de fleurs : Angela est devenue une icône, certes, ce qui n’est pas la même chose. On préfèrerait en savoir un peu plus sur la guerre froide ou sur l’articulation des luttes entre antiracisme, communisme ou féminisme dans ces années 1960-70. Ou voir plus de documents rares comme la déclaration de Jean Genet, qui vient soutenir Angela devant la caméra de Carole Rassopoulos.


Free Angela and All Political Prisoners
Film documentaire, France/USA, 2012,
Durée : 97’
Réalisation : Shola Lynch
Production : De films en aiguille/Realside Productions
Distribution : JOUR2FÊTE


Voir la bande-annonce du film

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Mise en danger d’une mineure isolée aux frontières : comment la France piétine les droits de l’enfant au nom du contrôle migratoire,LDH,LOIS

22 Juillet 2013, 20:10pm

Publié par hugo

Accueil Etrangers Droit d’asile Mise en danger d’une mineure isolée aux frontières : comment la France piétine les droits de l’enfant au nom du contrôle migratoire
ETRANGERS 15 juillet
DROIT D’ASILE
Auteur de l'article : LDH
Mise en danger d’une mineure isolée aux frontières : comment la France piétine les droits de l’enfant au nom du contrôle migratoire
Mise en danger d'une mineure isolée aux frontières : comment la France piétine les droits de l'enfant au nom du contrôle migratoire
Communiqué de l’Anafé, dont la LDH est membre
La Police aux frontières refoule une jeune ivoirienne de 16 ans avant la décision du juge des enfants du Val de Marne ordonnant une mesure éducative la confiant à sa mère, résidente en France.




Le 7 juillet 2013, Rose, jeune ivoirienne âgée de 16 ans, tente de rejoindre sa mère, qui vit en France en situation régulière. Séparée d’elle depuis plusieurs années et ne supportant plus l’attente interminable (6 ans) de l’instruction de la procédure de regroupement familial, elle décide de la rejoindre en voyageant sous une autre identité.


A l’aéroport d’Orly, la police aux frontières (PAF) lui refuse l’accès au territoire et la place en zone d’attente en vue de son renvoi vers le Maroc, son pays de provenance. En dépit de documents d’état civil attestant de sa minorité, la PAF choisit de s’en remettre aux résultats - notoirement imprécis - d’un test osseux pour la déclarer majeure, de sorte qu’aucun administrateur ad hoc n’est désigné pour représenter légalement la jeune fille.


Faute de recours suspensif contre la décision de refus d’entrée, Rose peut être refoulée à tout moment vers son pays de transit, où elle n’a aucune attache, et avant même la décision définitive du juge. Le juge des enfants devait examiner la situation lors d’une audience prévue le 10 juillet 2013. Mais avant qu’il n’ordonne une mesure d’assistance éducative et ne la confie à la garde de sa mère, Rose est renvoyée - ligotée et sanglée - sous escorte policière vers le Maroc, faisant l’objet - selon son témoignage - d’insultes et d’intimidations.


Arrivée à Casablanca, l’escorte française la remet à un agent de transit de la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) et repart vers la France. Rose est alors placée dans un « couloir » de la zone de transit de l’aéroport marocain, à même le sol, sans eau et sans nourriture, pendant plus de 30 heures dans l’attente de son refoulement vers la Côte d’Ivoire.


A 00h30, le 12 juillet, elle est renvoyée par la RAM, seule, vers Abidjan, où personne ne l’attend, et où la police ivoirienne exige 200 000 CFA pour la faire sortir de l’aéroport et la remettre à des amis de sa classe. Ainsi, reléguant au second plan l’intérêt supérieur de l’enfant, les autorités françaises ont clairement mis en danger l’intégrité d’une mineure.


L’Anafé demande que soit organisé sans délai le retour de Rose et que soit mis fin au maintien en zone d’attente et au refoulement de tous les mineurs étrangers, conformément aux principes de la Convention internationale des droits de l’enfant, de la Convention européenne des droits de l’Homme, et à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme (1).


Le 15 juillet 2013.


Actu

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La solitude s'aggrave, surtout chez les jeunes,femmes, hommes,

22 Juillet 2013, 13:37pm

Publié par hugo

Europe1.fr
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La solitude s'aggrave, surtout chez les jeunes


Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 26 juin 2013 à 07h03
Mis à jour le 26 juin 2013 à 10h39

La solitude concerne en 2013 12% des Français de plus de 18 ans, un phénomène en constante aggravation, surtout chez les plus jeunes et les plus âgés, révèle mercredi une enquête de la Fondation de France.


Selon cette enquête, depuis 2010 la solitude a touché en France un million de personnes supplémentaires, portant à 5 millions le nombre de ceux qui n'ont pas ou peu de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage). En 2013, 27% des Français ne disposent que d'un seul réseau (contre 23% en 2010), 39% n'ont pas de lien soutenu avec leur famille (contre 33% en 2010), 37% n'ont pas ou peu de contacts avec leurs voisins (contre 31%) et 25% ne disposent pas d'un réseau amical actif (contre 21%).


Autre enseignement de l'enquête: la solitude s'aggrave chez les plus jeunes et les plus âgés. Chez les moins de 40 ans, la solitude a ainsi doublé en 3 ans et pour la première fois, le phénomène touche les 18-29 ans (6% d'entre eux), jusque là préservés. Selon l'étude, les difficultés d'entrée et de maintien dans l'emploi constituent l'une des principales explications à cette extension générationnelle du phénomène.


A l'autre extrémité, 24% des 75 ans et plus sont touchés par l'isolement, contre seulement 16% en 2010. Une hausse liée à plusieurs phénomènes, selon l'étude: une augmentation de la part des personnes âgées en situation de handicap, une baisse relative des pratiques associatives et un relâchement sensible des relations familiales.


La pauvreté accentue le phénomène: 17% de personnes sont isolées parmi les foyers ayant moins de 1.000 euros de revenus nets mensuels. Le chômage est un autre terreau pour la solitude: entre 30 et 60 ans, le fait d'être ou non en emploi constitue la variable la plus explicative. Ainsi, 15% des personnes en recherche d'emploi sont seules. Facteur nouveau: depuis 2010, la solitude a progressé fortement au sein des classes moyennes (définies comme les foyers disposant de 1.000 à 3.499 euros de revenus nets mensuels).


En trois ans, la solitude a aussi progressé dans les grandes villes, révèle l'enquête, puisque 13% des habitants des grandes métropoles se disent seuls contre 8% en 2010.


L'enquête a été réalisée par l'institut d'études TMO régions par téléphone entre le 7 janvier et le 26 février, auprès de 5.000 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.


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La solitude toujours plus forte en France, les jeunes à leur tour touchés,femmes, hommes,

22 Juillet 2013, 13:31pm

Publié par hugo

Le Plus France Info
La solitude toujours plus forte en France, les jeunes à leur tour touchés
LE MERCREDI 26 JUIN 2013 À 07:15
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La Fondation de France diffuse ce mercredi son rapport annuel sur les solitudes en France. L'âge, la pauvreté et le chômage sont toujours des éléments importants qui mènent à l'isolement. Fait nouveau, les jeunes et les citadins sont eux aussi durement touchés.




Une personne de plus de 75 ans sur quatre est en situation d'isolement © Maxppp - Jean-Pierre Balfin
Un million, c'est le nombre de personnes touchées par la solitude de plus par rapport à 2010. La Fondation de France a fait les comptes, elle estime dans son rapport annuel, que France Info vous révèle, qu'environ cinq millions de personnes sont concernées en France.


Principale raison de l'augmentation de la solitude en France, l'affaiblissement des réseaux de sociabilisation. Elle est palpable sur les chiffres comparés entre 2010 et 2013. En trois ans, le nombre de Français disposant de deux réseaux ou plus a diminué de 9 %. Parmi les réseaux, ceux liés au voisinage, à la famille et aux amis sont en fort recul.


La pauvreté et le chômage, gros facteurs de solitude


La pauvreté montre à nouveau son impact néfaste sur la vie sociale des Français. Une véritable césure se confirme entre les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté et les autres : 17 % des personnes sont isolées parmi les foyers ayant moins de 1.000 euros de revenus nets mensuels.


Pour les personnes entre 30 et 60 ans, le chômage joue également un rôle néfaste. La Fondation de France estime que 15 % des personnes de cette tranche d'âge qui recherchent un emploi sont seules (19 % pour les demandeurs d'emplois de plus d'un an).


L'isolement frappe les extrêmes de la pyramide des âges


Les chiffres ont toujours montré une courbe croissante de l'isolement liée à l'âge. Depuis 2010, ils montrent certaines modifications assez dramatiques : en premier lieu, la solitude des personnes âgées. Près d'une personne âgée de 75 ans ou plus sur quatre est en situation d'isolement contre 16 % en 2010.


Étonnement, l'autre extrême de la pyramide des âge est également durement touché. Chez les 18/29 ans, l'isolement a triplé en trois ans, passant de 2 % à 6 % de la population.






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Les grandes villes touchées à leur tour


Si l'isolement était historiquement lié à des territoires plutôt ruraux, les choses changent dans ce domaine également. Pour la première fois, la solitude touche plus durement les populations des grandes villes que celle des campagnes.


Un phénomène accentué là où se concentrent les logements sociaux, explique la Fondation de France. Selon les chiffres du rapport, 14 % des habitants du parc HLM sont en situation d'isolement relationnel contre 10 % en 2010.






La solitude progresse dans les grandes villes | Create infographics
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2010 2013 les Français de plus en plus seuls
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+ Société+ isolement+ solitude+ troisième âge+ Fondation de France
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Isolement : la solitude touche aussi les jeunes,femmes, hommes,

22 Juillet 2013, 13:28pm

Publié par hugo

Isolement : la solitude touche aussi les jeunes
Le 26 juin 2013 à 15h00 - Mis à jour le 26 juin 2013 à 15h58 - par Agathe Mayer
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La solitude et l’isolement progressent en France puisqu’on estime que 12 % de la population se sent seule. Cette situation tend à augmenter et à toucher toutes les catégories socio-professionnelles.


Isolement : le solitude touche aussi les jeunes
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Une étude de la Fondation de France révèle que, depuis 2010, la solitude a touché 1 million de personnes supplémentaires, portant à 5 millions le nombre de ceux qui n’ont pas ou peu de relations sociales au sein des cinq réseaux les plus courants (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage).
La Fondation de France, qui soutient depuis 40 ans les personnes les plus démunies désire continuer son combat et s’engager dans un grand projet de restauration du lien social.
Un constat alarmant
En 2013, près d’un Français sur 3 ne dispose que d’un seul réseau. Une situation dangereuse qui ne permet pas de rebondir dans un moment de crise. Lors d’un divorce, déménagement, décès, licenciement, maladie, handicap… c’est souvent toute la vie sociale qui est en péril.
La famille en péril
39 % des Français n’ont pas de lien soutenu avec leur famille, contre 33 % en 2010. 4 Français sur 10 (37 %) n’ont pas ou peu de relation, ni de contact avec leurs voisins. 1 Français sur 4 ne dispose pas d’un réseau amical actif (amis, affinitaire).
Les classes moyennes et les jeunes sont aussi touchés
Les foyers disposant de 1 000 à 3 499 € de revenus nets mensuels sont aussi touchés par la solitude qui progresse aussi fortement dans les grandes villes. 13 % des habitants des grandes métropoles sont seuls, contre 8 % en 2010. Il est accentué là où se multiplient les logements sociaux : 14 % des habitants du parc HLM sont en situation d’isolement. La solitude touche aussi les jeunes. Elle a doublé en 3 ans chez les moins de 40 ans (6 % d’entre eux sont désormais seuls). Pour la première fois, le phénomène touche aussi les 18-29 ans, jusque-là préservés.
Cette étude a été réalisée par l’institut d’études TMO Régions pour La Fondation de France


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Solitude

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La solitude s’aggrave, les jeunes de plus en plus touchés,femmes, hommes,

22 Juillet 2013, 13:26pm

Publié par hugo

France
La solitude s’aggrave, les jeunes de plus en plus touchés
Faits de sociétéjeudi 27 juin 2013
La solitude s’aggrave, les jeunes de plus en plus touchés.
La solitude s’aggrave, les jeunes de plus en plus touchés.
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Éloignement familial, pas d’amis, pas de collègues… La solitude frappe de plus en plus. Phénomène nouveau : les jeunes sont touchés.


La solitude concerne, en 2013, 12 % des Français de plus de 18 ans. Il s’agit d’un phénomène en constante aggravation, surtout chez les plus jeunes et les plus âgés. C’est ce que révèle ce mercredi une enquête de la Fondation de France.


Selon cette enquête, depuis 2010 la solitude a touché en France un million de personnes supplémentaires, portant à 5 millions le nombre de ceux qui n’ont pas ou peu de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage).


Chez les moins de 40 ans, la solitude a doublé en trois ans


En 2013, 27 % des Français ne disposent que d’un seul réseau (contre 23 % en 2010), 39 % n’ont pas de lien soutenu avec leur famille (contre 33 % en 2010), 37 % n’ont pas ou peu de contacts avec leurs voisins (contre 31 %) et 25 % ne disposent pas d’un réseau amical actif (contre 21 %).


Autre enseignement de l’enquête : la solitude s’aggrave chez les plus jeunes et les plus âgés. Chez les moins de 40 ans, la solitude a ainsi doublé en 3 ans et pour la première fois, le phénomène touche les 18-29 ans (6 % d’entre eux), jusque-là préservés.


Selon l’étude, les difficultés d’entrée et de maintien dans l’emploi constituent l’une des principales explications à cette extension générationnelle du phénomène.


La pauvreté, facteur de solitude


À l’autre extrémité, 24 % des 75 ans et plus sont touchés par l’isolement, contre seulement 16 % en 2010. Une hausse liée à plusieurs phénomènes, selon l’étude : une augmentation de la part des personnes âgées en situation de handicap, une baisse relative des pratiques associatives et un relâchement sensible des relations familiales.


La pauvreté accentue le phénomène : 17 % de personnes sont isolées parmi les foyers ayant moins de 1 000 euros de revenus nets mensuels.


Le chômage est un autre terreau pour la solitude : entre 30 et 60 ans, le fait d’être ou non en emploi constitue la variable la plus explicative. Ainsi, 15 % des personnes en recherche d’emploi sont seules.


En trois ans, la solitude a aussi progressé dans les grandes villes, révèle l’enquête, puisque 13 % des habitants des grandes métropoles se disent seuls contre 8 % en 2010.


L’enquête a été réalisée par l’institut d’études TMO régions par téléphone entre le 7 janvier et le 26 février, auprès de 5.000 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.


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Les jeunes adultes, nouvelles victimes de la solitude,femmes, hommes,

22 Juillet 2013, 13:24pm

Publié par hugo

BFMTV > Société > Diversité > Solidarité
Les jeunes adultes, nouvelles victimes de la solitude
La France compterait 5 millions de gens seuls. Si l’âge, le chômage et la pauvreté sont des facteurs déterminants, le phénomène touche à présent des catégories jusque là préservées, révèle mercredi la Fondation de France.




M. T.
Le 26/06/2013 à 12:31
Mis à jour le 26/06/2013 à 12:36
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6% des 18-29 ans se sont déclarés seuls en 2013, un phénomène nouveau (photo d'illustration) (Anitakhart - Flickr - CC)
6% des 18-29 ans se sont déclarés seuls en 2013, un phénomène nouveau (photo d'illustration) (Anitakhart - Flickr - CC)1 / 1
Enquête réalisée entre le 7 janvier et le 26 février par l'institut TMO Régions auprès de 5.000 personnes âgées de 18 ans et plus, par téléphone et selon la méthode des quotas.
Cinq millions de Français n'ont pas, ou peu, de relations sociales. Soit un million de plus par rapport à 2010. Selon une enquête publiée mercredi par la Fondation de France, 12% des Français s'estiment touchés par la solitude en 2013. Un phénomène qui s'aggrave, malgré l'instauration de la solitude comme "grande cause nationale" en 2011. Surtout chez les plus jeunes et les plus âgés.


La Fondation de France comptabilise cinq réseaux de sociabilité: famille, amis, collègues de travail, affinités et voisinage. Est considéré comme seul une personne qui ne dispose pas, ou peu, de liens par un de ces biais. Outre les 12% de gens seuls, 27% de Français indiquent ainsi ne posséder qu’un seul de ces réseaux, contre 23% en 2010.


Symptôme de la crise


Grand âge et entourage n'ont jamais fait bon ménage. Mais chez les séniors, le phénomène s'accroît. Aujourd'hui, près d’un quart (24%) des plus de 75 ans se trouvent isolés. En 2010, ils étaient 16%.


Autre catégorie particulièrement touchée: les plus défavorisés. On trouve 17% de gens seuls dans les foyers possédant moins de 1.000 euros nets par mois.


Les mauvais chiffres de l'emploi expliquent en partie l'extension du phénomène. Chez les 30-60 ans, les demandeurs d'emploi sont les plus exposés: un chômeur sur six se déclare seul. Facteur aggravant, un divorce ou une séparation. L’addition "chômage séparation" donne une personne seule sur quatre cumulant ces deux situations.


"Nouveaux seuls"


Tout aussi préoccupant, l’extension du phénomène à des catégories jusque là préservées: jeunes, urbains et issus de classes moyennes. Ainsi, 6% des 18-29 ans se sont déclarés seuls. Un phénomène quasi inexistant en 2010.


Quant aux grandes villes, elles agglomèrent de plus en plus les solitudes: 13% des urbains se sont déclarés seuls en 2013, contre 8% en 2010. Dans les raisons invoquées, la difficulté à nouer des relations sociales de proximité, malgré la fréquentation des commerces et des services de proximité.




par Taboola
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L'Europe n'aidera plus ses banques les plus en difficulté,economie,finance,

22 Juillet 2013, 04:42am

Publié par hugo

CAC 40 (C)
-0,06 %
3 925,32 PTS
DOW JONES
-0,03 %
15 543,74 PTS
NASDAQ (C)
+0,8 %
3 436,58 PTS
1 EURO
+0,01 %
1,32 $
PÉTROLE
+0,31 %
108,40 $
OR
+0,12 %
1 315,78 $
L'Europe n'aidera plus ses banques les plus en difficulté
Le Monde.fr avec Reuters | 18.07.2013 à 15h38 • Mis à jour le 18.07.2013 à 21h22


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Les banques de l'Union européenne (UE) qui ne respecteront pas les nouvelles règles de viabilité ne pourront plus bénéficier de l'argent public, a déclaré jeudi 18 juillet Joaquín Almunia, le commissaire européen à la concurrence.
"Il ne sera plus possible de recourir à de l'argent public" pour ces banques, même si elles sont proches de la faillite, a tranché Joaquín Almunia dans une interview à l'hebdomadaire financier allemand VDI Nachrichten. "Elles devront être démantelées, conformément aux nouvelles règles en vigueur", explique-t-il. Mais "l'aide publique sera bien sûr toujours autorisée dans le cadre de ces règles", a-t-il précisé quelques heures plus tard.


NOUVELLES RÈGLES


Le commissaire s'inscrit dans le sillon de la réforme annoncée la semaine dernière par la Commission européenne, qui entrera en vigueur le 1er août. Celle-ci oblige dorénavant les banques à présenter un plan de restructuration détaillé qui assure leur viabilité avant de solliciter un financement public. Les banques qui ne pourront pas soumettre un plan de redressement crédible "devront présenter un plan de liquidation ordonnée", explique M. Almunia. Par ailleurs, la charge de crises bancaires sera désormais assumée pour l'essentiel par les actionnaires et les détenteurs d'obligations des établissements concernés, pour minimiser la mise à contribution des contribuables.


Lire : "Banques européennes : les créanciers devront mettre la main à la poche en cas de faillite"


L'Autorité bancaire européenne (ABE) prévoit de mener une nouvelle série de tests de résistance au cours de l'an prochain pour étudier comment les banques se conforment aux accords de Bâle III, qui prévoient de nouvelles règles prudentielles plus strictes en matière de ratios de fonds propres.


Lire également (édition abonnés) : "Les Européens imaginent une gestion de la crise de la zone euro sans l'aide du FMI"


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Banques européennes : les créanciers devront mettre la main à la poche en cas de faillite
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La nécessaire "apoptose" de la zone euro
FMI et zone euro conditionnent leur aide à la Grèce à la baisse du nombre de fonctionnaires

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La face immergée des violences conjugales,femmes, hommes,

22 Juillet 2013, 04:40am

Publié par hugo

MONDE


La face immergée des violences conjugales


29 mars 2013 à 19:06


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Par BRICE GRUET Maître de conférences en géographie à l’université Paris-Est Créteil et ancien chargé de recherches au CNRS
Cartographier les violences quelles qu’elles soient n’a jamais été facile, et celles faites aux femmes sont presque impossibles à représenter. Nous avons tout de même tenté de le faire ici (1). Mais les blancs de la carte parlent peut-être davantage que les couleurs des pays recensés par les statistiques. Car celles-ci sont ambiguës, incomplètes, insatisfaisantes. En tout cas, les chiffres font apparaître une réalité humaine dure et brutale : être une femme demande beaucoup de courage.


Les Nations unies fournissent des statistiques raffinées, certes, mais très incomplètes. Environ 90 pays ont livré des données à peu près fiables. Quels sont les grands absents des enquêtes récentes ? La France d’abord, alors que l’on sait qu’une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint (ou ex-conjoint).Les chiffres officiels précis manquent et, s’ils existent, ils ne sont pas transmis aux Nations unies. Même chose pour l’Espagne et beaucoup d’autres Etats de l’Union européenne. Ces silences en disent long sur l’indifférence ou le déni de justice pour des milliers de femmes. Sans doute s’agit-il aussi de masquer un fait gênant, un défaut qui ternit le prestige national, son «progrès social». Ou peut-être cela ne compte-t-il pas, tout simplement.


Bien évidemment, les blancs de la carte sont plus un refus de témoigner, d’enquêter, qu’une absence de problème. Cela concerne une bonne partie de l’Afrique du Nord, à l’exception notable de l’Egypte qui, en acceptant d’afficher des chiffres très négatifs, admet une situation déplorable. Sans surprise, l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan et d’autres pays d’Asie centrale restent muets. On peut y ajouter un certain nombre de pays latino-américains. Voilà pour la carte du silence, un silence intolérable car les témoignages que l’on peut recueillir prouvent à quel point la situation est terrible.


Restent les pays qui ont fourni des données. On voit vite que les violences conjugales concernent beaucoup de «grands» pays soudain mis sur un pied d’égalité : l’Inde et les Etats-Unis par exemple. Ou encore le Brésil, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. La Bolivie, l’Ethiopie et la république démocratique du Congo, mais aussi certaines îles du Pacifique battent tous les records.


A l’autre extrémité du classement, le Canada, la Suisse, la Chine ou l’Afrique du Sud, mais aussi l’Italie ou l’Ukraine apparaissent comme des havres paisibles, toutes proportions gardées, bien sûr. Ce peloton de tête disparate montre à quel point nos préjugés doivent être revisités. En fait, les blancs autour de certains pays laissent imaginer des situations difficiles. La norme est plus du côté de la violence que de la sérénité. Voilà une première conclusion que l’on peut tirer de ce document.


Les problématiques religieuses, culturelles, et économiques s’entremêlent pour engendrer des situations très différentes. Comment expliquer par exemple que les Etats-Unis enregistrent plus de 35% de violences domestiques ? Cela montre que le pays est en quelque sorte en guerre contre lui-même, loin d’une situation édénique. La puissance économique ne résout pas certains problèmes, peut-être même les exacerbe-t-elle. Le cas de l’Amérique en général est complexe, car les questions de domination entre groupes (Blancs-Noirs, Blancs-Indiens) se répercutent dans les couples, parfois comme une sorte de compensation de violences extérieures.


Mais tout cela renvoie aussi, finalement, au statut de la femme. Les ressorts psychologiques, sociaux, religieux, économiques et politiques jouent comme les éléments d’un piège qui se referme sur une moitié de l’humanité. Mépris, oppression et humiliation font partie du quotidien de millions et de millions de femmes.


Comment justifier cela ? Au nom de la coutume ? Du droit ? Ou de la nature ? Rien de recevable, même si beaucoup, y compris des femmes, vont les défendre et les justifier. Ces violences survenant dans l’espace privé, domestique, elles n’apparaissent que rarement publiquement. Les données ici cartographiées ne sont donc que la partie émergée d’un énorme iceberg. Et si l’on voulait continuer à développer l’image, on pourrait dire que la réalité dissimulée est effectivement glaçante. Elle concerne une certaine forme de lâcheté.


(1) Voir aussi le site Geographica.net et www.imow.org


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