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Violences, harcèlement… Deux députées lancent « Balance ton sport », une plateforme de témoignages

19 Septembre 2023, 00:38am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 course d'athlétisme
ACTUALITÉS FRANCE
Violences, harcèlement… Deux députées lancent « Balance ton sport », une plateforme de témoignages
Christelle Murhula
 Publié le 14 septembre 2023 à 12h01
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Alors que les témoignages de violences dans le sport se multiplient, les députées Sabrina Sebaihi et Béatrice Bellamy ont créé cette plateforme mise en ligne ce mercredi, afin de pouvoir recueillir la parole des victimes.
Ce mercredi 13 septembre a été mise en ligne la plateforme Balance ton Sport, plateforme qui vise à recueillir les témoignages de victimes de violences dans différentes fédérations sportives. Cette plateforme, créée dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances dans le sport français qui a été lancée en juillet, se veut complémentaire.


À lire aussi : « Je faisais 21 kilos, on me disait que j’étais trop grosse » : Libération enquête sur les maltraitances subies par les gymnastes

Presque toutes les disciplines touchées par les violences sexistes et sexuelles
Les créatrices de la plateforme, Sabrina Sebaihi, députée Nupes, et Béatrice Bellamy, députée Horizons, ont rapporté à franceinfo que les révélations « de violences sexuelles et sexistes » ont touché « quasiment toutes les disciplines » sportives, du volley en passant par l’automobile, ou encore le muay-thaï.

Et pour cause. Gymnastique, échecs, tennis… Depuis plusieurs années, les révélations d’abus dans le milieu sportif se multiplient, quel que soit le sport. La dernière affaire en date concerne la joueuse de tennis Angélique Cauchy, qui, dans un récit glaçant, a révélé avoir subi durant des années des viols et agressions sexuelles de la part de son entraîneur, Andrew Geddes, alors qu’elle était mineure.

À lire aussi : Violée par son entraîneur, l’ex-joueuse de tennis Angélique Cauchy entendue par une commission d’enquête

« Nous recevons nombre de témoignages, de messages de personnes qui souhaitent s’exprimer sur des situations de violence subies au sein des clubs, licences et fédérations. C’est le signe que le besoin de parler, et de surcroît être écouté, reste urgent », a déclaré auprès de l’Agence France Presse la députée écologiste Sabrina Sebaihi, rapporteure de cette commission.


Ainsi, les témoignages de victimes déposés sur la plateforme peuvent être consultables par les trente députés membres de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Ces derniers feront des recommandations à l’issue de leurs travaux, qui devraient durer maximum six mois.


https://www.madmoizelle.com/des-deputees-lancent-balance-ton-sport-une-plateforme-de-lutte-contre-les-violences-1572961

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Débat sémantique, enjeu politique : comment le mot « Matrimoine » questionne la place des femmes dans l’héritage culturel

19 Septembre 2023, 00:35am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source : Canva
CULTURE
Débat sémantique, enjeu politique : comment le mot « Matrimoine » questionne la place des femmes dans l’héritage culturel
Elisa Covo
 Publié le 14 septembre 2023 à 10h12
MADMOIZELLE  CULTURE
Chaque semaine, Madmoizelle décrypte un mot ou une expression qui fait l’actualité. Aujourd’hui, zoom sur la notion de « Matrimoine », mis à l’honneur du 15 au 17 septembre dans toute la France.
Pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps pour (re)découvrir que les femmes avaient, elles aussi, participé à la création de notre héritage culturel commun ? Pourquoi emploie-t-on le terme patrimoine à tout-va, et que dit-il de la place que l’on accorde aux femmes, artistes, créatrices, scientifiques, inventrices… ?


Depuis huit ans maintenant, la Fédération inter-régionale pour l’égalité femmes-hommes dans les arts et la culture (aussi connu sous le nom de Mouvement HF) se bat pour réhabiliter le terme « matrimoine », qui, contrairement aux idées reçues, n’est pas un néologisme. De quoi ce combat sémantique et politique est-il révélateur ? Éclairage.

De quoi le débat sémantique autour du mot « Matrimoine » est-il révélateur ?
Dans un article du Monde, daté du 13 septembre 2023, la journaliste Claire Legros résume l’enjeu politique et sémantique que représente le mot matrimoine (et son effacement dans le temps) : c’est « un mot très ancien, dont l’histoire éclaire l’invisibilisation méthodique de la créativité des femmes et de leur rôle dans la culture et les arts, avant que des chercheuses ne leur redonnent vie depuis une vingtaine d’années ».

Réhabiliter le mot matrimoine, permet ainsi de visibiliser et reconnaître la contribution des femmes à l’héritage culturel du monde.

D’où vient le terme « Matrimoine » ?
Comme le retrace l’article du Monde, qui s’appuie sur les travaux de l’anthropologue américaine Ellen Hertz, la première occurrence du mot, sous la forme « matremuine » en ancien français, remonte à 1155 et désigne les « biens de la mère », « au même titre que le patrimoine se réfère à ceux du père. Du XIIIe siècle à la fin de la Renaissance, le mot « matrimoine » est couramment utilisé dans le cadre des héritages » précise la journaliste.


En 1634, l’Académie française voit le jour, et avec elle le choix d’ériger le masculin en valeur par défaut. Le mot matrimoine disparaît donc des dictionnaires, au profit de son analogue masculin. Ce n’est que dans les années 2010 qu’il signe son retour, grâce aux travaux de la chercheuse et metteuse en scène Aurore Evain : « celle qui a permis de réhabiliter l’usage du terme « autrice » fait du matrimoine l’un des étendards de la bataille pour l’égalité dans les arts et la culture » ajoute Le Monde.

Qu’est-ce-que les Journées du Matrimoine et pourquoi les célébrer ?
Le rapport 2023 de l’observatoire de l’égalité du ministère de la Culture le montre bien : aujourd’hui encore, malgré les efforts de parité mis en place dans le secteur culturel, les femmes restent minoritaires (41%) à la direction des établissements publics de la culture.

Du côté des artistes exposés, le déséquilibre est encore plus flagrant :

La représentativité des femmes dans le catalogue collectif des collections des musées de France, Joconde, est le reflet de cette histoire. Sur un total de 511.979 notices relevant de près de 35.000 artistes, les femmes artistes sont au nombre de 2.304, avec 20.575 œuvres. Elles représentent donc 6,6 % des artistes de la base de données, avec 4 % du nombre d’œuvres. Même s’ils sont très faibles, ces pourcentages de 2021 n’en sont pas moins supérieurs aux chiffres connus pour la seconde moitié du dix-neuvième siècle. En France, elles étaient alors 3.818, soit 1,74% des artistes répertoriés…

Site du ministère de la Culture, « Les Musées en France »
C’est pour cela qu’en 2015, la Fédération inter-régionale pour l’égalité femmes-hommes dans les arts et la culture a créé les Journées du Matrimoine qui visibilisent et revalorisent « l’héritage culturel des femmes, que le terme de patrimoine a tendance à invisibiliser ».


Le Mouvement a d’ailleurs lancé une pétition afin de réhabiliter ce terme, tombé en désuétude, et « (re)construire notre Matrimoine culturel ». Le but ? « Rendre à nouveau visibles les œuvres oubliées des femmes du passé en les intégrant à notre héritage global ». C’est une manière de « leur donner la place qu’elles auraient dû avoir si l’Histoire ne s’était pas écrite au masculin. Ce Matrimoine retrouvé permet aussi aux jeunes générations de se projeter dans des carrières en ayant des modèles féminins », peut-on lire sur le site de la pétition.

La fédération réclame que les Journées Européennes du Patrimoine (JEP) soient rebaptisées Journées Européennes du Matrimoine et du Patrimoine (JEMP). Si certaines villes comme Paris, Bruxelles ou Rouen célèbrent désormais le double héritage, trop de collectivités ne l’intègrent pas encore à leur réflexion :

En effet, le Matrimoine n’est pas encore inscrit dans le langage, l’espace et l’opinion publique et encore moins dans la politique culturelle nationale et locale. Pire encore, de trop nombreuses institutions culturelles ignorent le Matrimoine dans leur réflexion et action culturelles ou alors d’autres se contentent de laisser l’initiative à des collectifs militants comme le Mouvement HF. 

lematrimoine.fr, Pétition.
Crédit photo de la une : Canva


https://www.madmoizelle.com/debat-semantique-enjeu-politique-comment-le-mot-matrimoine-questionne-la-place-des-femmes-dans-lheritage-culturel-1572119

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Rose Lamy : « Le patriarcat n’a pas disparu, il a juste pris des formes différentes »

19 Septembre 2023, 00:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Copie de [Image de une] Horizontale (5)
FÉMINISME
Rose Lamy : « Le patriarcat n’a pas disparu, il a juste pris des formes différentes »
Marie-Stéphanie Servos
 Publié le 13 septembre 2023 à 18h18
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
La militante Rose Lamy signe un nouvel essai court et percutant sur les violences intrafamiliales et leur traitement médiatique, et brise le mythe du bon père de famille. Interview.
On la connaît depuis plusieurs années pour ses fines analyses du traitement médiatique des violences faites aux femmes, publiées sur son compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre, qui cumule plus de 224K abonné·es. Rose Lamy, qui avait signé un ouvrage passionnant en 2021, Défaire le discours sexiste dans les médias (éd. JC Lattès), revient avec un nouvel essai court, mais percutant, qui risque bien de ne laisser aucun·e lecteur·ice de marbre.

Dans En bons pères de famille (éd. JC Lattès), elle part d’une histoire personnelle, découverte récemment autour de son père, violent envers sa mère et sa sœur. Elle se questionne alors : pourquoi parle-t-on de « bons pères de famille », alors que les chiffres montrent qu’en grande majorité, les hommes responsables de féminicides font partie de l’entourage proche de la victime ? Dès lors, elle creuse et remonte aux racines du patriarcat, et met au jour les mécanismes de défense systématisés, employés par ces « bons pères de famille » qui commettent des violences. Rencontre.


Interview de Rose Lamy, militante et autrice de « En bons pères de famille »
En bons pères de famille
Madmoizelle. Pourquoi avez-vous eu envie d’écrire ce livre ? 
Rose Lamy. Il y a maintenant deux ans, j’ai eu la révélation d’un secret de famille entourant la violence de mon père. C’était juste après la sortie de mon premier livre. Ça a été un choc, et puis, ça s’est télescopé avec la signature de mon bail à Bruxelles. On me demandait dans celui-ci de m’engager à jouir de mon bien en « bon père de famille ». Je me suis alors demandé ce que voulait dire cette formule. J’ai regardé les textes de loi, et me suis aperçue que l’expression avait été remplacée par « raisonnablement », ce qui n’empêchait que l’on continue de l’utiliser. Le paradoxe de cette formule m’a immédiatement sauté aux yeux : on parle d’un « bon père de famille » pour parler du meilleur comportement que l’on peut avoir, alors même que les chiffres des violences intrafamiliales montrent que les hommes violents, c’est monsieur tout le monde, et ces fameux bons pères de famille justement.


À la différence de votre premier livre, celui-ci est beaucoup plus personnel. Avez-vous hésité à l’écrire ?
Oui, on peut dire ça. Je suis très pudique, je parle peu de ma vie sur les réseaux, je ne me montre pas tant que ça, en période promo uniquement. Donc c’était un effort pour moi de me dire que j’allais parler d’une histoire personnelle. D’autant que cette histoire, c’est davantage celle de ma mère et de ma grande sœur que la mienne, donc il fallait aussi que je m’assure que de ce côté-là, c’était bon. Il y a eu beaucoup de discussions avec elles et de relectures, ce n’était pas un exercice simple.

Mais si je l’ai fait, c’est pour deux raisons : d’un côté, ça m’a réparée, et je pense, sans prétention, que cela va participer au début de la réparation de ma famille, je pense que ce retraitement de l’info leur sera utile. Et puis, je passe mon temps à parler des violences, à dire qu’il faut parler, libérer les témoignages… Je me serais sentie mal de ne pas m’autoriser à le faire. Je ne me suis pas non plus forcée, je me suis dit que c’était quand même cohérent.

Je suis persuadée que l’intime est politique. Et j’ai compris en faisant ce livre que ce n’était vraiment pas qu’un concept.

C’est vraiment formidable de confronter son histoire personnelle au système et de voir comment tout cela s’inscrit, ça m’a beaucoup aidée à replacer cette histoire-là dans un contexte plus grand.


La notion issue du Code civil, qui était utilisée pour parler du « meilleur comportement possible » que l’on peut avoir, a disparu en 2014. Pourtant, l’expression reste, et il arrive qu’on l’emploie dans différentes situations de la vie quotidienne. Cette expression est entrée dans les mœurs. Finalement, pour vous, c’est quoi un « bon père de famille » ?
Pour moi, le bon père de famille est un homme assez banal, statistiquement dans la norme. Ce sont des hommes qui viennent de milieux et d’univers très différents, mais qui ont comme points communs la manière dont ils traitent les femmes et les discours sur les violences sexistes et puis parfois le féminisme. En fait, ça peut aussi bien être un inconnu sur Twitter, un boulanger, son père, son frère, que des personnalités plus connues comme PPDA, Adrien Quatennens ou Johnny Depp.

Un ensemble de personnes qui n’ont, a priori, rien à voir les uns avec les autres, mis à part le fait d’adhérer à l’idée qu’il faut protéger le système en place parce qu’il leur est bénéfique.

Vous expliquez, dans votre livre, les mécanismes de défense des bons pères de famille à travers cette figure, centrale, du monstre. D’où vient-elle et comment est-elle utilisée ?
La figure du monstre est un mythe inventé pour faire diversion sur d’autres hommes que les bons pères de famille. On a tendance à raconter que les hommes violents seraient des monstres qui agissent dans l’espace public, les rôdeurs de parking, les tueurs de joggeuses… Ça rappelle un peu les contes pour enfant avec les ogres qui viennent manger les petits enfants, le petit chaperon rouge, etc.


Ce seraient vraiment ces monstres-là, qui s’en prendraient aux femmes et aux enfants, donc des gens éloignés du quotidien. Il y aurait aussi l’idée que ces violences sont extraordinaires, car c’est vraiment l’intervention d’un monstre qui vient sur une personne qui n’a rien demandé.

Pourtant, les chiffres décrivent une tout autre réalité : les hommes violents qui agressent, frappent, violent, sont majoritairement des proches de la victime, que l’on côtoie, avec lesquels on vit. On essaye de mettre à distance ces monstres-là pour de ne pas regarder la réalité en face. Une réalité douloureuse, et je l’ai vécue dans ma chair, donc je sais que c’est très difficile à admettre, pourtant c’est la seule manière d’avancer pour régler le problème.

Pour moi, les bons pères de famille ont une représentation et une lecture différente du monde.

Pour eux, ce qu’ils nous disent et ce que l’on lit dans les médias, les offres de pop culture, que l’on entend dans les discours, c’est qu’en France, la norme serait la bonne entente entre les genres, l’égalité, et que parfois, il y aurait des anomalies de deux types : soit des éléments perturbateurs qui sont les monstres et qui viennent chambouler un peu cette bonne entente. Ou alors effectivement, parfois, il y aurait des hommes bien, des bons pères de famille, qui vont commettre des violences, mais dans ce cas, il faudra considérer que c’était un accident, une maladresse, qu’ils ne pensaient pas forcément à mal.


On est là dans un processus de minimisation alors que nous, les féministes, on dit plutôt que les violences sexistes et sexuelles sont quotidiennes, de différentes sortes, avec des étapes évidemment, il ne s’agit pas de tout mettre sur le même plan, mais en tout cas qu’elles sont la résultante d’un système qui est profondément inégalitaire. Et que potentiellement tout le monde élevé dans cette société peut reproduire des violences de genre, certaines femmes aussi, donc ce sont deux visions différentes qui s’opposent. Finalement, je n’invente rien d’autre que l’idée très simple de patriarcat, sauf que c’est inaudible de parler de patriarcat en 2023 et que j’ai utilisé cette formule détournée pour le rendre un peu plus accessible.

Vous expliquez dans le livre que ce mécanisme de diversion a aussi contribué à accroitre le racisme. L’autre est aussi « l’étranger », comme le montrent les nombreux discours sécuritaires relayés sur les réseaux sociaux depuis le début de la crise migratoire, et qui tendent à présenter les personnes migrantes comme des agresseurs en puissance…
Oui, bien sûr. Cette stratégie permet, d’une part, de ne pas avoir à se remettre en question, d’autre part, de servir un agenda plus grand quand on a à l’esprit de faire passer un certain régime organisé autour de l’autorité, de la sécurité et anti-immigration. C’est très pratique, assez simple, quand on arrive à mettre les choses à plat. Ces discours remontent, et il y en a énormément en France en ce moment.


Il suffit d’aller sur Twitter dès qu’il y a un féminicide, et ça ne manque malheureusement pas. Dès que l’extrême droite réussit à obtenir le nom du mis en cause, si celui-ci semble d’origine étrangère, alors immédiatement, on en parle, on le fait monter en top trend et on construit autour tout un discours anti-immigration. En revanche, si le mis en cause a un nom à consonance française, c’est silence radio, on n’en parle pas.

C’est, là, une autre stratégie de diversion qui trouve ses racines dans les écrits de penseuses féministes musulmanes qu’il faut aller lire absolument : Sara R. Farris, qui a théorisé le fémonationalisme, Hanane Karimi, Louz… Finalement, le seul but de ces opérations cumulées est de ne jamais changer de système. L’idée est de dire, ce n’est pas nous, ce sont eux. C’est hyper basique. Tout cela semble compliqué de prime abord, j’ai voulu simplifier, pour qu’on voit bien qu’au fond, c’est une mécanique très simple.

L’exemple le plus marquant du livre est le meurtre d’Alexia Fouillot. Qu’est-ce qu’il raconte de la façon dont les médias se sont emparés de l’affaire, et qu’est-ce que cela raconte de la figure du bon père de famille et de l’importance que nous lui portons ?
J’ai lu et suivi énormément d’affaires ces dernières années, et je trouve que c’est celle qui est la plus édifiante par rapport à la figure du monstre. Dans l’affaire Daval, on a quelqu’un qui a tué sa femme, dans la cellule familiale, c’est malheureusement assez banal, quand on sait qu’il y a trois meurtres de ce type par semaine en France.


Ce qui est intéressant, c’est que lui décide d’utiliser le mythe du monstre pour essayer de s’en sortir : le rôdeur qui s’en prend aux joggeuses. Il a, quelque part, donné aux médias et à la population générale ce qu’ils avaient envie d’entendre : une explication rationnelle, un monstre, une exception au monde bienveillant.

Et il aurait eu tort de se priver, car cela a très bien fonctionné : la majorité des médias a roulé pour sa version, qui était au final son alibi, et l’a présentée comme une vérité générale. Au fond, on avait envie de croire le mari au-dessus de tous soupçons. Sauf que, comme je l’ai entendu plus tard dans de vieux Faites entrer l’accusé, les policiers chargés de l’affaire ont su, eux, presque instantanément que le meurtrier n’était autre que le mari, notamment du fait des balafres qu’il présentait sur le bras lorsqu’il s’est rendu au commissariat pour déposer plainte. Les policiers ont dit aux journalistes qu’ils commençaient toujours par le mari. Ce qui m’interroge, c’est notre réaction, à tous, d’avoir cru presque tout de suite la version du mari. C’est bien la preuve que, collectivement, les médias et le public ont roulé pour cette version, au détriment de la recherche de la vérité, pour une solution pas trop difficile.

C’est la preuve édifiante pour moi de la manière dont les mythes dont je parle empoissonnent jusqu’à la recherche de la vérité journalistique. Car on peut faire l’expérience aussi en temps réel, il suffit d’aller sur Google, de taper « meurtre de joggeuses », et des articles sortent dans lesquels Alexia Fouillot est citée. Pourtant, c’est une fausse information. Voilà ce que ces mythes peuvent créer, c’est le cas extrême d’un mécanisme qui va jusqu’à désinformer.


D’après vous, cela relève-t-il d’un déni collectif, dans la mesure où les chiffres montrent que le suspect numéro un devrait toujours être le mari ?
Oui, clairement. Les policiers, eux, ont l’expérience, et savent qu’ils doivent se diriger d’abord vers le mari. C’est terrible de faire ce constat.

Finalement, quel est votre objectif avec ce livre ?
L’humble objectif est de mettre au goût du jour le concept de patriarcat. On entend encore trop, comme le disait Emmanuel Todd dans son livre publié en 2021 [Où en sont-elles ?, éd. Points, ndlr], que le partiarcat en Occident n’existe pas. Qu’il n’a jamais existé. On entend trop que c’est le passé, que c’est derrière nous. Mais c’est faux. Il a juste pris des formes différentes aujourd’hui. C’est d’ailleurs l’une des répliques du film Barbie : Ken pose la question, en substance, il dit, « Mais, vous ne pratiquez plus le patriarcat ? ». Ce à quoi on lui répond que si, mais qu’on le fait plus discrètement. Mon humble apport est, je l’espère, de contribuer à dépoussiérer le patriarcat, et cela me semble nécessaire. Je cite souvent une étude du Baromètre sexisme 2023, qui disait que 14 % des femmes françaises n’ont jamais entendu parler de #MeToo et que 15 % ne savent pas bien ce dont il s’agit. Cela fait 29 %, au total ! Donc, à mon niveau, je veux essayer d’en parler différemment, de manière plus audible peut-être. Je le fais avec ce livre, et peut-être que dans six mois ce sera un autre livre, qui le dira différemment. Et tant mieux, on continue. Parce qu’il faut toucher le maximum de monde.

https://www.youtube.com/watch?v=MJ5R0aNSs9U


https://www.madmoizelle.com/rose-lamy-le-patriarcat-na-pas-disparu-il-a-juste-pris-des-formes-differentes-1572269

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En 2023, les journalistes se prennent encore des claques aux fesses en plein direct et il y en a marre

19 Septembre 2023, 00:09am

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 Source : Capture d'écran
ACTUALITÉS MONDIALES
En 2023, les journalistes se prennent encore des claques aux fesses en plein direct et il y en a marre
Elisa Covo
 Publié le 13 septembre 2023 à 17h26
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Mardi 12 septembre, une journaliste qui effectuait un reportage dans les rues de Madrid s’est fait agresser par un inconnu en plein direct.
Encore une belle journée pour la culture du viol. Mardi 12 septembre, une journaliste espagnole, Isa Balado, effectuait un reportage en pleine rue lorsqu’un homme qui passait par là s’est permis de lui mettre une claque aux fesses en plein direct. Une preuve de plus, quelques semaines après le baiser forcé asséné par Luis Rubiales à la joueuse Jenni Hermoso, qu’en Espagne, les agresseurs ne craignent pas les caméras.

« Pardon Isa, je t’interromps, mais il t’a mis une main au cul là ? »
La scène est aussi terrible que tristement commune. La journaliste essaie simplement de faire son travail, couvrant un braquage qui s’est produit en plein cœur de Madrid, lorsqu’un homme, qui voit apparemment Madrid comme un espace de non-droit où tout lui est dû, l’interrompt d’une claque sur les fesses, comme pour lui faire comprendre que ni la rue ni son corps ne lui appartiennent.

La jeune femme lui demande poliment de la laisser travailler et poursuit tant bien que mal son reportage. En plateau, son confrère présentateur intervient : « Pardon Isa, je t’interromps mais il t’a mis une main au cul là ? ». Celle-ci acquiesce, clairement mal à l’aise. Il réclame alors de pouvoir parler à l’homme en question : « Passe-moi cet imbécile », lance-t-il.

La caméra se tourne vers l’homme, tandis qu’Isa Balado répète à son agresseur qu’elle travaille et lui demande de partir. L’homme, qui porte des lunettes de soleil, et ne voit pas le problème dans son comportement, se défend de lui avoir touché les fesses, puis lui caresse les cheveux sans son accord avant de partir.

Tous les ingrédients sont là : un homme qui se croit tout permis et a même l’air fier de lui, à en croire son sourire benêt face cam, avec en face une femme qui essaie simplement de faire son travail, reste polie et finit par se confondre en excuse comme si la situation était de sa faute. Comme si c’était elle qui avait perturbé le live et empêché les spectateurs d’avoir accès aux informations sur le braquage qu’elle couvrait : « nous l’avons filmé […]. Tu n’as pas à être désolée, toi. Tu fais ton travail et arrive cet imbécile qui te touche le cul en direct sans aucun droit » s’est insurgé son confrère en plateau.


L’agresseur a été interpellé par la police espagnole
La chaîne a indiqué sur son site avoir contacté la police au sujet de l’agression. Les forces de l’ordre ont publié plus tard dans la journée une vidéo sur X (ancien Twitter) confirmant avoir interpellé l’individu :


La ministre par intérim de l’Égalité, Irene Montero, a également réagi à l’agression et apporté son soutien à la journaliste : « Les attouchements non consentis sont des violences sexuelles et nous disons assez à l’impunité ».


Crédit photo de la une : Capture d'écran
https://www.madmoizelle.com/en-2023-les-journalistes-se-prennent-encore-des-claques-aux-fesses-en-plein-direct-et-il-y-en-a-marre-1572631

#BALANCETONPORC

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Luis Rubiales est convoqué devant la justice espagnole pour « agression sexuelle »

19 Septembre 2023, 00:06am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Luis Rubiales est convoqué devant la justice espagnole pour « agression sexuelle » // Source : Capture d'écran YouTube
ACTUALITÉS MONDIALES
Luis Rubiales est convoqué devant la justice espagnole pour « agression sexuelle »
Christelle Murhula
 Publié le 13 septembre 2023 à 10h10

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS MONDIALES
L’ancien président de la Fédération Royale Espagnole de Football continue malgré tout de nier le caractère non consenti du baiser infligé à Jennifer Hermoso, et parle d’un « acte réciproque ».
Bien qu’il ait enfin démissionné de la Fédération Royale Espagnole de Football, l’affaire Luis Rubiales est loin d’être terminée. Sous le joug d’une plainte pour « agression sexuelle » déposée par Jennifer Hermoso, après qu’il lui a infligé un baiser non consenti lors de la finale de la coupe du monde, l’ancien joueur sera convoqué devant la justice espagnole ce vendredi 15 septembre, a annoncé le média espagnol Sexta.


Dans cette procédure, il est poursuivi, après la validation de la plainte du procureur, pour les délits d’agression sexuelle et de coercition. Il est convoqué par un juge d’instruction « pour être entendu en tant qu’inculpé ».

Luis Rubiales se défend encore
Mais Luis Rubiales continue d’évoquer un « acte réciproque » et de nier les faits. Car mardi 12 septembre, dans une interview accordée à la chaîne anglaise conservatrice Talk TV menée par Piers Morgan, l’ex-président de la fédération s’est encore défendu.

 « C’était un acte réciproque, elle est venue vers moi, très contente », raconte Luis Rubiales, oubliant sans doute que cette séquence a été vue par des millions de téléspectateurs. Avant d’ajouter : « Aucune intention [malveillante]. Et bien sûr aucune connotation sexuelle ou quelque chose de ce genre. Rien d’autre qu’un moment de bonheur, une grande joie à ce moment-là. »

Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle. Selon une porte-parole du parquet, Luis Rubiales encourt jusqu’à quatre ans de prison.


https://www.madmoizelle.com/luis-rubiales-est-convoque-devant-la-justice-espagnole-pour-agression-sexuelle-1572157

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La fin des produits « pour lui » ? Pourquoi le futur de la beauté sera non-genré

19 Septembre 2023, 00:01am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 homme-maquillage
ACTUALITÉS BEAUTÉ
La fin des produits « pour lui » ? Pourquoi le futur de la beauté sera non-genré
Anthony Vincent
 Mis à jour le 15 septembre 2023 à 19h19
MADMOIZELLE  LIFESTYLE  BEAUTÉ  ACTUALITÉS BEAUTÉ
Des marques beauté non-genrées sortent du lot en vantant leurs principes actifs plutôt que des promesses « pour hommes » ou « pour femmes ». Mais qu’est-ce que cela implique d’un point de vue physiologique, psychologique, et économique ?
Vous avez peut-être déjà vu passer sur TikTok, YouTube ou Instagram ce peeling à la couleur rouge sang mémorable signé The Ordinary, sans forcément retenir qu’il s’appelle AHA 30% + BHA 2%. Ce nom, façon formule de laboratoire, renvoie aux principes actifs concentrés dans le produit.


Si l’on n’y connaît rien en matière de cosmétique, cela peut sonner comme du charabia. Pourtant, The Ordinary s’inscrit dans une tendance grandissante dans l’industrie de la beauté, au côté de Paula’s Choice, Typology, ou encore SVR : celles d’un marketing émancipé des normes de genres, pour mieux vendre l’efficacité des formulations dès le nom des produits. Ce qui n’a rien de si évident pour le secteur et une partie du grand public !

Des rayons beauté séparés pour rassurer la masculinité fragile des hommes
Au rayon beauté féminine, cela ne saute pas tout de suite aux yeux : les marques incluent rarement sur leur packaging le terme « woman » car elles sont la cible par défaut de cette industrie qui brasse beaucoup d’argent — rien qu’en 2019, le groupe L’Oréal a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 30 milliards d’euros, par exemple.

Mais au rayon homme s’alignent les « for Him », « for Men », « Men Expert », « Dark Temptation » et autre « White Now Men » (oui, on n’oubliera jamais le dentifrice blanchissant spécial homme).

Cependant, cette surenchère de masculinité se ringardise, selon Bonnie Garner, fondatrice du média beauté Btyaly :

« Quand j’ai commencé, les packagings pour homme abusaient du noir et des effets métallisés, avec des formules bourrées d’alcool pour un effet se voulant revigorant et une texture qui pénètre vite, quitte à picoter. Comme si la douceur était à fuir. »

Autant de produits qui tentent de flatter au mieux la virilité des hommes à coups de senteurs boisées et d’extraits de taurine que l’épiderme humain ne saurait pourtant digérer.

Mieux réfléchir par types de peau plutôt que par genre
Car d’un point de vue physiologique, la peau des hommes et celle des femmes ne sont pas si opposées que ça, nous explique Cyrille Laurent, docteur en biologie des cellules souches :

« Leurs différences minimes me semblent moins pertinentes que de classifier en type de peau et problématiques spécifiques. Qu’on soit un homme ou une femme a moins d’importance que de savoir si l’on a la peau sèche, grasse, déshydratée, ou acnéique.

Les hommes ne sont pas programmés pour avoir une peau beaucoup plus grasse et résistante que les femmes. C’est plutôt parce qu’ils en prennent généralement peu soin qu’elle s’épaissit comme mécanisme de défense. Et celui-ci a ses limites. »

Bonnie Garner, qui a travaillé dans plusieurs secteurs de l’industrie, confirme :

« Pendant mes études cosmétiques débutées en 2000, on m’a appris que les hommes avaient une peau plus épaisse et grasse, avec un vieillissement plus tardif et soudain que les femmes. Mais quand je faisais des soins cabine aux clients et clientes, j’ai remarqué une réalité beaucoup moins binaire.

Par ailleurs, j’écris sur la beauté depuis dix ans, et mes lecteurs me posent rigoureusement les mêmes questions que mes lectrices, donc l’expérience me prouve bien que nous ne sommes pas si différents et différentes. »

Puisqu’elles ne correspondent pas à des réalités physiologiques si distinctes, ces approches genrées visent donc plutôt à répondre à des désirs psychologiques. De moins en moins opposés ?

Démystifier le marketing autour de la beauté
À travers sa chaîne YouTube sur laquelle il démystifie la beauté, Cyrille Laurent remarque qu’hommes et femmes partagent désormais un ras-le-bol des fausses promesses cosmétiques :

« On peut beaucoup plus facilement se renseigner maintenant, donc la défiance grandit vis-à-vis du marketing des marques qui survendent les effets de leurs produits.

La société a compris que prendre soin de soi n’a rien à voir avec la sexualité, et maintenant elle réalise aussi que ça n’a rien à voir avec le genre social. De plus en plus d’hommes veulent prendre soin de leur peau sans non plus vouloir acheter n’importe quoi. »

Et c’est en ce sens que certaines marques se démarquent : en arrêtant de faire croire qu’on puisse acheter de la féminité en flacon rose pastel ou de la virilité en pot gris métallisé, avec des noms à coucher dehors et de nouveaux ingrédients mystérieux.

Si The Ordinary, Typology, Cerave ou encore SVR deviennent à la mode, c’est en partie parce qu’elles se consacrent à vanter l’efficacité scientifiquement prouvée de leurs produits… Et que les jeunes en ont marre de se faire entuber.

Dégenrer la beauté contre la taxe rose
Cyrille Laurent cite également l’exemple parlant de Paula’s Choice parmi ces marques concentrées sur ce qui fonctionne cliniquement, plutôt que sur l’imaginaire :

« Même si elle propose une gamme “PC4Men”, la fondatrice a déjà admis qu’il s’agit des mêmes formulations que ses autres produits, juste packagés différemment pour plaire à ceux pour qui cela importerait. »

D’ailleurs, quand des mêmes produits sont packagés différemment au rayon masculin et féminin à des fins marketing, cela s’accompagne souvent d’un écart de prix. Au détriment des femmes. C’est ce qu’on appelle la taxe rose — frappante quand elle s’exerce au sein d’un même rayon, mais beaucoup moins visible quand tout est compartimenté par genre.

D’après une étude du département de la consommation de la ville de New York publiée en 2015, les femmes paient des produits similaires 13% plus chers que les hommes, aux rayons cosmétiques. Dégenrer la beauté pourrait supprimer cet écart de prix payé par les femmes.

Rendre la beauté plus inclusive
Bonne nouvelle, les hommes bloquent de moins en moins à l’idée de ne pas avoir des produits « pour eux » : d’après le cabinet d’étude Mintel, ⅔ des consommateurs masculins américains utilisent ou veulent utiliser des produits émancipés des normes de genre.

Signe supplémentaire de la démocratisation de cette tendance des cosmétiques gender-free, des stars ont lancé leur marque comme Rihanna avec Fenty Skin et Pharrell Williams avec Humanrace, en affirmant que tous les genres pouvaient les utiliser. Et l’on connaît bien le pouvoir d’émulation des célébrités !

Alors que 22% des Français entre 18 et 30 ans ne se sentent ni homme ni femme, d’après le controversé reportage de Zone Interdite sur la non-binarité, la beauté gender-free permettrait également de mieux inclure les personnes transgenres et non-binaires.

Du côté de l’Asie, que l’Occident regarde comme le futur de la beauté, les cosmétiques s’avèrent déjà beaucoup moins genrés, d’après Bonnie Garner :

« En Corée, les produits spécifiques aux hommes, c’est surtout le maquillage spécial service militaire. Sinon, tous les genres utilisent globalement les mêmes cosmétiques, réfléchissant plutôt en type de peau.

Je pense que c’est l’avenir du soin et que ce sera bientôt la norme pour toutes les marques de cosmétiques. »


https://www.madmoizelle.com/la-fin-des-produits-pour-lui-parfum-musc-pourquoi-le-futur-de-la-beaute-sera-non-genre-1074571

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Le jour où mon petit ami a tenté de se suicider

18 Septembre 2023, 23:43pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Le jour où mon petit ami a tenté de se suicider
JulietteGee
 Mis à jour le 10 septembre 2023 à 19h39
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ  SANTÉ MENTALE
Cette lectrice a fait face à la détresse de son petit ami de l’époque. Elle n’aurait jamais cru possible qu’il tente de mettre fin à ses jours.
C’était en février 2014, et j’avais 22 ans. On était ensemble depuis quelques mois, mais notre relation était aussi intense que difficile.


On se disputait énormément, et ça partait parfois très loin : des portes qui claquent, des pleurs, des insultes…

Si aujourd’hui je vois l’aspect destructeur de la relation que nous avions, je pensais à l’époque que le fait de s’aimer très fort effaçait tout le reste.

La dispute de trop
Un soir, une énième dispute a éclaté (pour rien, comme toujours) et j’ai voulu marquer le coup, montrer que j’étais vraiment énervée.

Quand il est parti, je lui ai envoyé un message disant qu’il valait mieux qu’on arrête de sortir ensemble.

Je savais bien au fond de moi qu’on se réconcilierait très vite, comme d’habitude, mais la colère et la fierté m’ont poussée à lui envoyer ce message, en espérant qu’il ferait des efforts par la suite.

On s’est endormis chacun chez soi, sur ces messages de rupture.

J’étais mal, et j’espérais qu’il reviendrait très vite vers moi pour qu’on oublie tout ça, une fois de plus.

Sans nouvelle pendant deux jours
Le lendemain, je n’ai eu aucune nouvelle. Ma colocataire, qui était son amie et qui nous avait d’ailleurs présentés l’un à l’autre, lui a envoyé plusieurs messages qui sont également restés sans réponse.


Lui et moi étions tellement souvent dans le dramatique que ça ne nous a pas paru inquiétant au début. Je ne lui avais pas donné de nouvelles non plus. Question de fierté…

Je voulais que ce soit lui qui revienne vers moi.

La journée est passée, et la nuit également. Le lendemain matin, je n’avais toujours aucune nouvelle, et ma coloc non plus.

Progressivement, j’ai commencé à m’inquiéter. Il était impulsif, très sensible, et je savais qu’il était capable de prendre sa moto et de rouler à fond sur des kilomètres pour se vider la tête, ou de partir sur un coup de tête à l’autre bout du pays…

Je ne pensais pas qu’il pourrait aller plus loin.

Je savais qu’à 15 heures, il avait une répétition avec son groupe de musique. J’ai envoyé un SMS à un de ses amis pour m’assurer qu’il était bien là. Il m’a répondu qu’il n’était pas là et que personne n’arrivait à le joindre.

J’ai appelé. Son portable était éteint.

J’ai commencé à avoir peur.

Et s’il s’était suicidé ?
Ma coloc a tenté de le joindre également. On a contacté son meilleur ami, qui a essayé aussi. Rien. Aucune réponse à nos messages inquiets le suppliant de nous répondre qu’il allait bien.


Je me souviendrai toujours de ce moment où ma coloc et moi, en pyjama, sur le canapé, avons décidé de traverser la ville pour aller à son appartement.

Ça nous a pris d’un coup, un pic d’adrénaline énorme dû à la panique, un besoin irrémédiable de vérifier que nous nous inquiétions pour rien, et de lui faire payer ce silence.

C’est à ce moment-là que j’ai dû faire face à cette terrible angoisse : et s’il s’était suicidé ?

Une angoisse accompagnée par cette pensée supplémentaire : et s’il s’était suicidé à cause de moi ?

L’urgence à vérifier qu’il est en vie
On a enfilé une veste par-dessus notre pyjama, et avons contacté son meilleur ami : on allait prendre le tram, et il monterait quelques arrêts plus loin dans le même, pour qu’on y aille tous les trois.

Je me souviens à quel point on a couru jusqu’à l’arrêt de tram.

Ma coloc et moi avions parfois un rire nerveux, comme si on essayait de se dire « on est ridicules à s’inquiéter pour rien ».

Mais j’avais une boule énorme dans la gorge. Je pensais à sa famille, à ce qu’ils ressentiraient. Je pensais à la culpabilité qui me suivrait toute ma vie.


Et je pensais à lui, je l’imaginais mort, sans que je ne puisse jamais lui dire que je voulais être avec lui, que j’avais dit ça juste pour marquer le coup après une énième dispute, que je l’aimais…

Je me souviens avoir regardé les gens dans le tram, et avoir eu l’impression d’être dans un film : des choses terribles se passaient en ce moment même, et ces gens vivaient tranquillement leur vie, l’air de rien.

C’était une ambiance terrifiante, que je n’oublierai jamais.

On a retrouvé son meilleur ami un peu plus loin. Le tram était à la fois beaucoup trop lent, et beaucoup trop rapide.

Nous étions tous les trois partagés entre la hâte de voir que tout allait bien, et la terreur de le trouver mort. On n’osait pas en parler en ces termes. On essayait de se rassurer mutuellement.

Aujourd’hui encore, je me sens connectée à ces deux personnes par cet évènement, et par ce qu’on a ressenti ce soir-là. Je ne sais pas s’ils y pensent encore.

La peur d’une vie brisée par le deuil et la culpabilité
On a fini par arriver à l’autre bout de la ville, et on a marché vers son immeuble. Il faisait très froid, et nous étions en pyjama, mais je crois que rien n’avait vraiment d’importance.

On était là et pas là en même temps, tout était coupé du monde et du temps. La peur était tout. J’essayais d’avancer sans penser, mais c’était impossible.


On est arrivés au bas de son immeuble, et il y a eu le premier choc : une lumière à son étage, celle de sa salle de bain.

J’ai vu tellement d’images défiler dans ma tête. Je l’imaginais dans sa baignoire, remplie de sang. J’imaginais son enterrement, et je voyais ses parents pleurer.

Je voyais ma vie brisée, mon cœur déchiré par le manque et la culpabilité.

On a monté les étages, et on est arrivés devant sa porte.

Je n’ai pas pu m’en approcher, je me suis appuyée contre un mur. Je tremblais.

Son meilleur ami a frappé, a sonné. Rien. Il a appelé. Il a crié. Il a donné des coups de pieds dans la porte. Rien. Le silence. Glaçant.

Le silence qui devait nous faire accepter une réalité que nous avions essayé de nier jusqu’alors. Nous ne nous étions pas inquiétés pour rien. C’était réel.

Si vous avez, ou que l’un de vos proches a des pensées suicidaires, tournez-vous vers les numéros d’écoute comme :

Le standard du Fil Santé Jeunes : 0800 235 236
La page gouvernementale Que faire et à qui s’adresser face à une crise suicidaire ?
Suicide écoute : 01 45 39 40 00 (7j/7, 24h/24)
SOS suicide phénix : 01 40 44 46 45 (7j/7, de 13h à 23h, prix d’un appel local.
Vous pouvez avoir accès à des professionnels dans des centres médico-psychologiques, trouvez le plus proche de chez vous sur Internet.

Je me suis effondrée en sanglots.


J’ai littéralement glissé par terre, et je pleurais sur le sol. Je voulais que tout s’arrête, je ne voulais plus avoir mal, je voulais me réveiller de ce cauchemar.

J’aurais tout donné à cet instant pour arrêter de ressentir ce que je ressentais. C’était impossible, ça n’arrivait que dans les films, ça ne pouvait pas être vrai. Tout se déchirait en moi.

Son meilleur ami était en pleine panique.

Je me rappelle l’avoir entendu échanger avec ma coloc sur ce qu’il convenait de faire : appeler les pompiers ? Mais il n’y a que les flics qui peuvent forcer une porte non ?

Si on appelle les pompiers et qu’ils ne peuvent pas entrer ça ne sert à rien, si ? Est-ce que les voisins auraient la clé ?

J’avais l’impression de les entendre de loin. J’étais très loin. Qu’ils trouvent une solution, putain.

J’ai su que quelque chose n’allait pas
Ma coloc s’est penchée au-dessus de l’escalier. J’ai su après qu’elle avait entendu des pas. Moi je n’entendais plus rien.

Elle est revenue, s’est penchée vers moi et a dit « il est là ». Je me suis étranglée, je ne comprenais pas. Elle a répété « il est là, c’est bon, il est là ».

J’ai réussi à me relever en tremblant, et je l’ai vu qui montait les escaliers.


J’ai pleuré de plus belle. De soulagement, de colère, d’épuisement moral. Trop de choses avaient explosé dans ma tête en peu de temps, j’avais l’impression de devenir folle et de ne plus savoir ce qui était vrai ou pas.

Il nous a demandé pourquoi on était là.

Son meilleur ami le lui a expliqué, la voix tremblante. Il n’a rien répondu. J’ai su alors que quelque chose n’allait pas.

Il était en survêtement, un sachet à la main. Son visage était fermé, son regard flou. Tous ses mouvements étaient lents et étranges.

On est rentrés à l’intérieur de son appartement. Tout était sens dessus-dessous. Les cigarettes à moitié fumées traînaient partout, tout était sale et ça sentait mauvais.

Il s’est assis sur le canapé. On a voulu lui parler, mais il était ailleurs. Je lui demandé où il était. Il était descendu acheter des cigarettes. Il y avait effectivement des paquets de clopes dans son sachet, avec un Coca.

Son regard était vitreux, et il ne comprenait pas vraiment ce qu’on lui disait.

Qu’est-ce qu’il a pris ?
Son meilleur ami a été exceptionnel, et il a tout géré, ce que je n’avais pas la force de faire : il lui a demandé ce qu’il avait pris, en quelle quantité. Ça a mis du temps. On a d’abord pensé à de la drogue.


Et puis on a trouvé des médicaments sur son lit. Des somnifères puissants, qui lui avaient été prescrits il y a des mois, pour les quelques nuits où il avait du mal à dormir.

On a mis un long moment à réussir à savoir combien il en avait pris. Trop. Il avait du mal à nous répondre, du mal à réfléchir, du mal à tout. On a décidé de le ramener chez ma coloc et moi.

On l’a soutenu, pendant tout le trajet en tram. Il ne disait rien, et son regard était vitreux à en faire peur.

À lire aussi : Comment réconforter quelqu’un de triste ?

Appel des pompiers et SOS Médecins
Je me souviens que je commençais à retrouver des forces, il en avait besoin, il avait besoin de moi, et je devais être capable de l’aider.

On est arrivés chez nous. Son meilleur ami essayait de le faire parler. On aurait dit qu’il commençait à s’endormir. On lui a préparé à manger, mais il n’arrivait pas à se nourrir.

Son état empirait, et j’ai de nouveau paniqué. J’ai appelé une amie en pleurant. Elle était avec son copain. Elle est restée calme, m’a dit d’appeler les pompiers, et qu’ils venaient tout de suite tous les deux. Des amis de ma coloc sont venus également.

J’ai appelé les pompiers, pour la première fois de ma vie. J’essayais d’être claire, mais je ne sais plus ce que j’ai dit. Tout s’est accéléré.


Nos amis sont arrivés, et les pompiers tout de suite après. Ils l’ont enfermé dans une pièce pour lui parler seul, ils étaient 4 ou 5. Moi je suis allée pleurer dans une autre pièce.

J’étais soulagée que des gens qualifiés s’occupent de lui, et en même temps la dimension dramatique augmentait, et j’avais peur qu’il m’en veuille ensuite d’avoir fait appel à eux.

Les pompiers sont venus nous voir après un long moment. Selon eux, sa vie n’était pas en danger, mais ils nous ont demandé d’appeler SOS Médecin, et de ne surtout pas le laisser seul, puis ils sont partis.

Le médecin est également resté seul avec lui très longtemps, lui a donné une ordonnance, et nous a demandé de le surveiller de très près, surtout cette nuit.

Nous nous sommes retrouvés rapidement à 3 : ma coloc, lui et moi. Son meilleur ami était finalement parti, en nous demandant de le tenir informé.

On a encore essayé de le faire manger un peu mais ça n’a rien donné. On est finalement allés se coucher après un très long moment.

Il s’est allongé dans mon lit, et moi près de lui.

J’étais terrorisée, je me disais que je ne devais pas m’endormir, qu’il fallait que je surveille sa respiration toute la nuit. Mais les émotions m’avaient épuisée, et j’ai fini par m’assoupir quand même.


Le soutenir après sa tentative de suicide
Les deux semaines qui ont suivi ont été dures : je l’accompagnais chez la psychiatre, à la pharmacie, je l’aidais pour son traitement, je le surveillais constamment.

Nous avions été à notre école, pour les informer de la situation, et ils m’ont autorisée à rater les cours le temps que tout s’améliore.

Je l’ai obligé à appeler ses parents, et sa mère est venue pour m’aider quelques jours.

Les premiers temps, il vomissait tous les repas, c’était très dur. Mais petit à petit il allait mieux. On évitait de trop parler de ce qui s’était passé.

La troisième semaine, j’ai repris quelques cours, pendant que son meilleur ami s’occupait de lui. Tout le monde savait ce qui s’était passé, et je me sentais comme une étrangère dans un milieu que je connaissais pourtant parfaitement.

Tout me semblait tellement banal, sans intérêt. Je me disais que les gens se prenaient vraiment la tête pour rien, qu’il y avait tellement plus grave dans la vie.

Quelques amis me soutenaient mais ne pouvaient pas comprendre. Je n’ai jamais eu le soutien de mes parents, parce que je n’ai jamais osé leur raconter, par respect pour mon petit ami et l’opinion qu’ils avaient de lui.


Je me suis souvent sentie très seule.

Nous sommes restés ensemble un an et demi, mais je crois que rien n’a plus été pareil après ça. Des mois après, j’avais besoin d’en discuter avec lui, qu’il comprenne ce que moi aussi j’avais vécu ce soir-là, mais il ne voulait pas en entendre parler.

J’étais hantée par cette soirée, et par la peur que j’avais eue.

Rupture d’un amour très fort
Nous avons rompu après une nouvelle dispute en juin 2015, et là j’ai su que je devais faire ma route, qu’on se faisait trop de mal et que je n’avais pas à m’occuper de lui. Que ce n’était pas mon rôle.

Il y a eu une tentative de rabibochage trois mois après mais ça n’a rien donné, notre histoire était finie, et on l’acceptait tous les deux.

Depuis, nous avons tous les deux rencontré d’autres personnes, avec qui nous avons tous les deux des relations sérieuses, saines et heureuses.

Nous sommes encore en contact et je pense que nous le resterons, car nous avons vécu une histoire d’amour très forte que nous ne pourrons pas oublier.

Mais cet événement reste l’un des plus marquants de ma vie, et je ne souhaite à personne d’avoir à vivre la même chose.

À lire aussi : À mon ex qui vient de décéder
https://www.madmoizelle.com/tentative-suicide-petit-ami-966726


PS SOYEZ  TOUJOURS   A L ECOUTE DES GNES  AUTOUR DE  VOUS , car le suicide cela  peut arriver a  beaucoup de  monde ,  

essayer de  vous aimez les uns   les autres de  vous respectez LES UNS LES AUTRES !!!!

POUR MOI  LE SUICIDE   NEST PAS LA  REPONSE ,  SVP   NE LE FAITE PAS  !!!!  vous  allez  faire du mal aux  gens autour de  vous !!! j ai eu  deux  suicides   autour de moi  et je pense  encore  a eux  , ils m ont  fait  du mal a  se  suicide SVP ,  ne faite pas  cette  bêtise !!!!

si vous  voulez me parler  je  vous  répondrai ,   LE MEILLEUR  COMBAT  C  EST DE RESISTER  !!! ou de changer d  ecole de changer  de  ville  de region , mais le suicide   c est pas la réponse  !!! dite le  a  votre  professeur a  votre  directeur a  vos  amis , si vous n arrivez pas a le dire  , ecrivez  le et donnez le message  au professeur si  vous etes  encore  a l  ecole , au pire levez  vous en pleine  classe  et  dite  que  X OU Y N ARRETE PAS  DE M  EMBETER  , SI  LA PERSONNE  NE  REAGIT  PAS C EST  NON ASSIATNCE  A PERSONNE EN DANGER LOI 

 

Qu'est-ce que la non-assistance à personne en danger ? | Service-public.fr 

Est-on obligé d’assister une personne en danger ?| vie-publique.fr

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 REFLEXION    SUR  SA VIE  ou  sur la  vie 

18 Septembre 2023, 14:24pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 REFLEXION    SUR  SA VIE  ou  sur la  vie 


 JE ME  DEMANDE  SI AVEC LE TEMPS   ON SE RENFORCE SI AVEC LE  TEMPS ON DEVIENT  PLUS FORT , par  moment j ai envie de dire  oui et non car  il ya des  chansons   qui me qui me donne encore envie de pleurer  et  dautres  cela   va ,  je  ne dirai pas les chansons car  pas envie   que on l utilise  contre moi  ,  une  sur le geniteur , et une  autre  sur l amour chante par deux  femmes , chanson envoyer a  une compagne  DE MONS , (belgique ) 
https://www.bing.com/search?pglt=41&q=MONS+BELGIQUE&cvid=23803885f56f4852ae440de408d4a8af&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIECAEQADIECAIQADIECAMQADIECAQQADIECAUQADIECAYQADIECAcQADIECAgQANIBCDM3MDZqMGoxqAIAsAIA&FORM=ANNTA1&PC=HCTS
il y  a des  chanson qui  font  resonnances  en moi , et  dans  ce cas la  je  craque ,  parfois pas  facile de rester debout interrieurement ,  pouvoir  pleure    cela   fait  du  bien ,  cela  detend !!! 
PARFOIS JE ME DEMANDE QUEL EST L INTERET DE CERTAINS DE FAIRE  QUE DU MAL AUX  AUTRES ???  pour moi aucun , faire du mal a  quelqun qui ta soutenu pendant ton immunotherapie et que la  personne  s en sorte !!! cette  personne aurait du me le rendre au  10000000  centuple mille tuple , j aurai  aime etre la seconde la derneire  seconde  de  cette personne  montoise  ,  EVE ........................................................................
MEME  LA HAINE ENVERS  LES LGBTQIA ++++   pourquoi   cette  haine  ??UN  CROYANT  qui  est  haineux envers les  LGBTQIA pour moi il nest pas  croyant ,car  il est  ecrit  aimes  ton prochain comme toi  meme   je suppose que c est ecrit dans les  3  RELIGIONS MONOTHEISTES !!! CES GENS  SE  CROIENT  SUPERIEUR ???  par  exemple  une femme  a le droit  d  aimes une autres  femmes , les femmes  ne sont pas des usines  a BEBE ,!!! cette  societe  qui voient  que  noir  et  blanc me  fait ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;
LES  PAPAS  HIPPOCAMPES  PORTENT  LEUR  bebes ,  les  escargot  spont  hermaphrodites comme les lombrics , donc  si un homme  a  envie d etre  une femme  ou le contraire que on leur  foutent la paix  a ces gens !!! JE  RAPPEL   QUE LES PROPOS RACISTE  HAINEUX ENVERS ENVERS N IMPORTE  QUI  C EST UN DELIT !!! PUNIT PAR LA LOI !!!  


EXEMPLE  HAINEUX  ENVERS  LES  LGBTQIA VOUS  POUVEZ  ETRE  POURSUIVIS PAR LA JUSTICE  ET MIS  EN TAULE  !!!  


#TousUnisContrelaHaine : ce que dit la loi | Gouvernement.fr

Racisme : circonstance aggravante des crimes et délits (justifit.fr)

Ce que dit la loi | Egalité contre racisme (egalitecontreracisme.fr)

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Farnoush Hamidian, mannequin Iranienne exilée en France : "Nous avons été définitivement abandonnées"

18 Septembre 2023, 12:05pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Farnoush Hamidian, mannequin Iranienne exilée en France : "Nous avons été définitivement abandonnées"
PAR MAËLYS PEITEADO PUBLIÉ LE 16/09/2023 À 07:53
Farnoush Hamidian Iran


Une année s'est écoulée depuis la mort révoltante de Mahsa Amini le 16 septembre 2022 et le début du soulèvement des femmes en Iran. Malgré la sympathie du reste du monde envers ce mouvement pour la liberté, le combat des Iraniennes, sans aide concrète de la communauté internationale, est toujours intense. La mannequin Farnoush Hamidian, qui a dû quitter son pays qui la considérait comme hors-la-loi, porte en elle l'espoir de ses soeurs à l'international.

Les jours ont passé, les morts se sont accumulées, mais la détermination et l'optimisme de Farnoush Hamidian ne s'amenuisent pas. Depuis des mois, depuis l'Europe, la France mais aussi l'Allemagne, la mannequin iranienne exilée, qui a fui son pays sous les conseils de sa mère car son travail y est considéré comme illégal, observe ses soeurs se soulever contre la République islamique et l'oppression des mollahs, portées par la colère après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini.

Trois jours après avoir été interpellée par la police des moeurs pour un voile soi-disant mal porté, cette jeune Kurde Iranienne succombait à Téhéran des coups violents qui lui ont été infligés en détention. Une disparition violente et injuste, point de départ d'une révolte historique des femmes d'Iran pour leur liberté et qui a résonné dans le monde entier.

VIDÉO DU JOUR

En ligne, dans la presse, au cinéma, les hommages saluant le courage des Iraniennes ont fusé, puis ont fini par s'estomper. En Iran, la résistance du régime islamiste force le statu quo en semant la torture et la terreur dans le pays.

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LE COMBAT POUR LA LIBERTÉ DE MAHSA AMINI CONTINUE
Un an jour pour jour après la mort de Mahsa Amini, malgré tout, des Iraniennes continuent chaque jour de défier l'autorité en refusant de porter le hijab qui leur est imposé dans l'espace public, et des hommes qui les soutiennent se font tuer. 

En novembre 2022 déjà, Farnoush Hamidian exprimait dans un entretien pour Marie Claire son indignation et racontait vivre ce soulèvement inédit à distance. Aujourd'hui, elle se fait à nouveau relai d'une situation critique pour les droits des femmes et de la jeunesse et assure que, malgré l'inaction de la communauté internationale, ces dernières finiront par l'emporter.

Cela fait un an que Mahsa Amini a été tuée par la police des mœurs et que la révolte des femmes est durement réprimée en Iran. Quel bilan tirez-vous de cette période troublée pour votre pays ?

Je pense que nous assistons au début de la chute de la République Islamique iranienne. Aujourd'hui les gens reprennent leur souffle pour mieux retourner dans les rues et poursuivre la révolution de Mahsa. Je suis en contact avec de nombreuses personnes qui sont fatiguées, dévastées, mais qui n'abandonneront jamais. Nous n'abandonnerons jamais !

Quelle est la situation sur place aujourd'hui ?

Comme souvent, les médias internationaux ont fini par cesser de couvrir les événements en Iran, mais malheureusement la situation y empire. Le gouvernement arrête désormais les familles des personnes qu'il a exécutées. Imaginez que vous arrêtiez une famille dont vous venez de tuer les enfants !

Aussi, le prix du pain a doublé depuis l'année dernière. Depuis environ deux mois, et parfois pendant plus d'une semaine, le gouvernement coupe l'eau dans certaines villes. Les habitants ne peuvent alors pas cuisiner, ni se doucher et doivent donc en acheter s'ils veulent boire quelque chose.

Personne ne nous a vraiment aidées.

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DEUX POSTS INSTAGRAM ET PUIS S'EN VA ?
Il y a eu une vive émotion et inquiétude pour les Iraniennes. À l'international, de nombreuses personnes et célébrités ont montré leur soutien sur les réseaux sociaux. Mais cet émoi médiatique s'est-il traduit par une aide concrète là-bas ?

Pour être honnête, cette réaction nous donne beaucoup de confiance et nous motive à aller de l'avant, parce que nous avons l'impression de ne plus être seules, bien que personne ne nous a vraiment aidées.

En réalité, la communauté internationale officielle ne nous est pas venue en aide. Pire, le gouvernement de la République islamique [par le biais de son ambassadeur Ali Bahreïli, ndlr], a été nommé à la tête [du Forum social 2023 du Conseil des droits de l’homme] des Nations unies quelques mois après les massacres de civils iraniens.

Avez-vous le sentiment d'avoir été oubliées ?

Nous sommes définitivement oubliées et abandonnées par la communauté internationale. Mais l'idée qu'un pays, un gouvernement ou une organisation seraient prêts à renoncer à de grosses sommes d'argent pour le bien-être d'étrangers est une pensée naïve et enfantine... 

Parce que l'instauration de la paix nécessite des enquêtes et des ressources humaines. Cela passe, par exemple, par l'envoi de fournitures médicales pour les blessés des manifestations, par des approvisionnements en eau pour les jours où la République islamique la coupe, ou encore par le développement d'une connexion internet solide dans tout le pays afin de communiquer avec le reste du monde, car, là encore, le gouvernement en coupe l'accès chaque semaine depuis l'année dernière.

Il faut couper les liens diplomatiques et financiers avec la République islamique afin que ce gouvernement maléfique ne puisse plus financer son énorme machine à tuer.

Toutes cela est nécessaire pour aider le peuple iranien à reprendre son pays. Mais c'est cher ! Il n'est pas pratique pour les autres pays de nous soutenir par ces moyens. Ce n'est donc pas ce que nous attendons de leur part.

Ce que nous voulons, c'est qu'ils isolent la République islamique et qu'ils coupent les liens diplomatiques et financiers avec elle, afin que ce gouvernement maléfique ne puisse plus financer son énorme machine à tuer. Des leviers financiers existent mais sont également coûteux, comme l'instauration de sanctions sur le pétrole et le gaz [dont l'Iran est l'un des principaux exportateurs, ndlr], ou directement pour tous les membres de la République islamique, bloquant ainsi leurs investissements et leurs flux de trésorerie en Europe.

Alors, qu'est-ce qui pourrait vraiment aider les Iraniennes ?

La seule chose que nous voulons à ce stade, c'est de vous sentir à nos côtés, d'être soutenues, et de bénéficier de tribunes pour raconter ce qu'il se passe réellement dans le pays, ce à quoi nous aspirons et ce que le gouvernement iranien nous fait subir.

Cela nous aidera à rassembler des soutiens du monde entier et d'avancer vers un avenir meilleur. Parce que si nous ne nous occupons pas de la République islamique iranienne aujourd'hui, ce régime théocratique pourrait bien exporter et démocratiser son idéologie dans d'autres parties du monde, comme Daesh l'avait fait avec des idées violentes et extrémistes en Europe. 

Il faut relayer la manière dont nous nous battons aujourd'hui dans le but de demander des comptes à ceux qui sont au pouvoir une fois que nous aurons gagné...

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Vous avez porté une inscription sur votre peau en soutien à vos sœurs lors du Festival de Cannes 2023. Pouvez-vous expliquer sa signification ?


J'ai écrit sur mon corps "FEMME VIE LIBERTÉ". C'est le slogan de la révolte, de notre combat pour la liberté.

En Iran, depuis 1979 [date de la révolution ayant menée à l'instauration de la République islamique, ndlr], tout tourne autour de l'oppression des femmes et ainsi plus largement du contrôle de la nation. Car sans une femme, il n'y a pas d'enfants et de renouvellement de générations, donc quand nous revendiquons la "VIE", nous plaidons pour la "FEMME" ! L'une ne peut exister si l'autre n'est pas libre.

N'oubliez pas que nous, les femmes iraniennes, nous ne pouvons être réduites au silence.

Pourquoi avez-vous choisi cet événement pour relayer votre message de soutien ?

Parce que je pense que les gens du monde du cinéma ont une voix puissante et aussi qu'ils ont les moyens de changer les choses. De plus, j'ai saisi toutes les occasions possibles d'être la voix des sans-voix, et je continuerai à le faire, que ce soit pour les femmes et les petits enfants persanes, ou encore pour des gens venus d'ailleurs. Même si ma priorité est actuellement de me battre pour les miens et pour mon chez moi.

Je suis à jamais reconnaissante envers Marie Claire de toujours se tenir du bon côté de l'histoire et de parler de la beauté et de la laideur de manière juste et équitable. Et je serai toujours reconnaissante d'avoir l'opportunité de parler pour les femmes qui ont été tuées, abusées sexuellement ou emprisonnées parce qu'elles voulaient simplement avoir une vie normale. N'oubliez pas que nous, les femmes iraniennes, sommes des femmes éduquées et que nous ne pouvons pas être réduites au silence.

Ma mission ne s'arrête pas là, je vous le promets ! J'écris actuellement un livre sur mon parcours et je travaille en même temps sur un film à propos de l'Iran et de ce que les gens ont vécu et subi là-bas, mais aussi sur le combat pour libérer les femmes. Pour conclure je dirais : ne nous abandonnez pas, parce que nous nous souviendrons toujours de ceux qui nous ont soutenues !

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https://www.marieclaire.fr/farnoush-hamidian-mannequin-iranienne-exilee-en-france-nous-avons-ete-definitivement-abandonnees,1459766.asp

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LE CLICHE DE 50 NUANCE DE GRIS !!!!! ET LA SOCIETE FRANCAISE

17 Septembre 2023, 22:31pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

TOUTES LES FEMMES   NE SONT PAS des femmes  minces , ou comme cette  actrice  qui joue la femme journaliste ,  timide mince  pas  gourmande  etc  ;  il  ya  des femmes  avec  plus  ronde  moins  ronde et des femmes avec  des  poitrines plus petite plus  grosses   ou moyenne , L AUTRE CLICHE c est que une femme aussi peut devenir patronne  ou  est patronne PDG D UNE  BOITE  x  ou y  ,  parfois  certaines  femmes     font mieux    que  les hommes , quand on voit PPDA DEPARDIEU ABAD ROMAN POLANSKI et  l autre comme  abad  accuse  mais  protéger  par  renuissance  car ministre  ces mecs  me  font  vomir 🤮🤮🤮🤮!! SI  UN MEC C EST   CELA  je  vomis !!!!!! CA VA   LES MECS  ????!!!!  LES FEMMES   NE SONT PAS DES MORCEAUX  DE   VIANDES  ,  RAS LE BOL DE DE  CES PORCS  !!!! 😡😡😡😡😡🐷🐷🐷🐷🐷🐷!!!!

APPRENNEZ  A  REFLECHIR AVEC  VOTRE  TETE  ET PAS AVEC  .............................................................................

LES FEMMES  NE SONT PAS LA POUR  PORTER  DES GOSSSES  , POUR FAIRTRE DES GOSSES  ,  ce ne sont pas des  usines   A BEBES !!!! 

une  femme  peut  aussi avoir  envie d être  avec une autre femme  car cette  autre femme  lui donne du plaisir  au lit  , fait  attention a  elle , ce que les hommes  font très peu , les  hommes pensez a  faire plaisir a votre partenaire femmes 

 

La chair est triste hélas - Ovidie - Babelio 

c est  dit   dans c e livre  la  ,  les  filles lisez le  ce livre !!!  et  faite le  circulez 

 

 

 La chair est triste hélas
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La chair est triste hélas par Ovidie
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Ovidie
EAN : 9782260055211
160 pages
JULLIARD (16/03/2023)
   Existe en édition audio
4.11/5   335 NOTES
Résumé :
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »
Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection « Fauteuse de trouble » articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.

La chair est triste hélas - Ovidie - Babelio

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