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Cancer du sein : "Ne laissons pas les femmes dans l'attente longue et angoissante d'un diagnostic"

25 Février 2022, 01:55am

Publié par hugo

 Cancer du sein : "Ne laissons pas les femmes dans l'attente longue et angoissante d'un diagnostic"
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Raccourcir les délais pour le diagnotic du cancer du sein
Raccourcir les délais pour le diagnotic du cancer du sein
Par Contribution -
Publié le Jeudi 24 Février 2022
Et si on accélérait enfin les délais pour diagnostiquer le cancer du sein ? C'est l'appel que lance le professeur Mahasti Sagatchian, chef du service de cancérologie de l'Hôpital américain de Paris. Car accompagner les femmes malades passe aussi par la diminution du stress de l'attente et une prise en charge rapide. Voici sa tribune.
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Le cancer du sein n'a jamais été aussi bien "connu" du grand public. Les mobilisations et actions de prévention - l'instauration d'Octobre rose notamment - y sont pour beaucoup, notamment en matière de prévention et de dépistage. Un dépistage, encore insuffisant, mais qui permet en France de diagnostiquer un cancer du sein à près de 59 000 femmes chaque année. Diagnostiquer pour agir ! Et la science a fait d'immenses progrès : rappelons que 76 % des femmes survivent à un cancer du sein à 10 ans du diagnostic. La lutte est pour autant loin d'être terminée, avec peut-être encore un angle mort : un diagnostic souvent trop long à obtenir pour les patientes.

Masses dans le sein, écoulements, inflammations : ces symptômes ne sont pas toujours ceux d'un cancer du sein. Mais pourtant, constatés par les patientes, leurs médecins ou leurs radiologues, ils devraient toujours être investigués très rapidement. Car qui dit long diagnostic, signifie aussi des délais de prise en charge allongés, et parfois une perte de chance.

Face à ces grands espoirs et progrès, difficile pourtant en tant que médecin de ne pas se poser plusieurs questions lorsqu'on sait que chaque année 12 000 femmes meurent d'un cancer du sein.

Combien de femmes ont dû faire face à un long temps d'attente avant de voir un spécialiste et de réaliser les examens nécessaires au diagnostic après des symptômes suspects ? Comment gérer cette attente du diagnostic final ? Comment ne pas assimiler ces délais à des éventuelles pertes de chances ? Et si après la mobilisation des femmes en faveur du dépistage, l'enjeu n'était pas aujourd'hui celui de la rapidité du diagnostic dès lors qu'il y a un doute ? Quid de la place majeure de l'annonce des résultats ? Et comment ne pas évoquer le besoin d'accès le plus rapidement possible aux spécialistes de cette maladie complexe ?

Diagnostiquer le cancer du sein
Diagnostiquer le cancer du sein
Certaines patientes nous témoignent tous les jours de l'immense solitude, de la peur qui les assaillent dans l'attente des rendez-vous et des délais pour obtenir les résultats finaux et un diagnostic. Comment réagir également face à un diagnostic difficile, éprouvant, quand l'attente elle-même a été longue, angoissante ? En découle du stress, de l'inquiétude qui ne mettent pas dans des dispositions idéales pour lutter contre la maladie. Les conséquences et les conditions d'annonce d'un diagnostic du cancer sont tout sauf anodines. En tant que professionnels de santé, il est de notre devoir, tant que possible, de pouvoir y répondre, d'écourter au maximum ce délai insoutenable, de mettre nos patientes dans les meilleures conditions pour se battre.

Il est largement démontré que le retard dans le diagnostic et le traitement d'un cancer du sein peut avoir un impact majeur sur la survie. Le traitement d'un cancer du sein diagnostiqué à un stade plus avancé est également associé à une prise en charge plus lourde, en raison d'approches plus agressives en terme de chirurgie ou de chimiothérapie. Ainsi, la réduction de ce délai est une priorité pour assurer la meilleure prise en charge possible.

C'est pourquoi ce moment d'avant diagnostic est essentiel. Il doit être court, le plus court possible, nous devons y remédier pour ne pas laisser les patientes dans l'angoisse et leur proposer le traitement nécessaire rapidement. Car attendre des jours, des semaines, voire des mois, peut avoir un effet délétère sur leur moral et sur leur santé future. Et ce, qu'elles soient malades ou non.

Par Pr Mahasti Sagatchian, chef du service de cancérologie de l'Hôpital américain de Paris.

SANTÉ CANCER DU SEIN CANCER MALADIES NEWS ESSENTIELLES


https://www.terrafemina.com/article/cancer-du-sein-l-appel-d-un-oncologue-pour-raccourcir-les-delais-de-diagnostic_a362682/1

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Le collectif #MeTooPolitique lance un observatoire des violences sexistes et sexuelles

25 Février 2022, 01:53am

Publié par hugo

 Le collectif #MeTooPolitique lance un observatoire des violences sexistes et sexuelles
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La militante féministe Alice Coffin aux journée d'été d'EELV le 20 août 2021 à Poitiers
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La militante féministe Alice Coffin aux journée d'été d'EELV le 20 août 2021 à Poitiers
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mardi 22 Février 2022
Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique ? Pour le collectif féministe #MeTooPolitique, c'est là l'évidence même en pleine campagne électorale.
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"Les campagnes présidentielle et législative actuelles montrent à quel point les femmes sont empêchées dans leur parcours politique. Candidats agresseurs en lice, candidates féministes pas bienvenues, journalistes maltraitées, intimidations...". C'est cette critique du paysage politique qu'a partagée en période électorale la militante féministe et élue de Paris Alice Coffin sur son compte Twitter.

A l'unisson, 285 femmes fustigeaient en novembre dernier "l'omerta" dans le milieu politique, l'espace d'une tribune parue dans Le Monde, dénonçant les violences sexistes et sexuelles. Parmi elles, les députées Danièle Obono (LFI) et Karima Delli (EELV), ou encore la vice-présidente du Sénat (PS) Laurence Rossignol. Des voix réunies à travers un mot-clé, devenu collectif : #MeTooPolitique.

Et aujourd'hui, #MeTooPolitique a décidé de lancer un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique afin de briser d'autant plus cette omerta.

"Un déchaînement total du sexisme"

L'idée ? "Recenser, documenter et soutenir les femmes victimes dans ce domaine", comme le définit Libération. D'autant plus important dans un contexte d'élections présidentielles. Au journal, Alice Coffin témoigne à ce titre : "Les campagnes électorales sont des moments de déchaînement total de sexisme. Cette année, trois hommes sur huit qui sont candidats ont été mis en cause pour violences sexistes et sexuelles". Les trois hommes en question sont Eric Zemmour, François Asselineau et Jean Lassalle.

Parmi les proposition du collectif ? L'interdiction d'occuper des fonctions publiques en cas de mise en examen pour des faits de violences sexistes ou sexuelles d'un candidat (ou d'un colistier) à une élection nationale.

Un questionnaire pensé par #MeTooPolitique a été envoyé à l'ensemble des candidats aux élections présidentielles, afin que ceux-ci disent si, oui ou non, ils pourraient soutenir "des candidats mis en cause pour harcèlement, agression sexuelle, viol, violences conjugales...", mais aussi, en cas de victoire, "ne pas nommer au sein de leur gouvernement des personnes mises en cause pour les infractions déjà citées".

C'est une exigence d'exemplarité que valorise le collectif féministe. Dans l'attente d'un changement ?

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES POLITIQUE VIOLENCES #METOO FEMINISME ELECTIONS


https://www.terrafemina.com/article/politique-le-collectif-metoopolitique-lance-un-observatoire-des-violences-sexistes-et-sexuelles_a362637/1

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C'est quoi le "féminisme dissociatif", ce nouveau phénomène générationnel ?

25 Février 2022, 01:52am

Publié par hugo

 C'est quoi le "féminisme dissociatif", ce nouveau phénomène générationnel ?
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C'est quoi le féminisme dissociatif ? (Illustration : "Fleabag")
C'est quoi le féminisme dissociatif ? (Illustration : "Fleabag")
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Lundi 21 Février 2022
"Fleabag", "Euphoria"... Outre-Atlantique, on associe l'expression de "féminisme dissociatif" à tout un lot de séries à succès. Et plus que cela, à l'attitude de toute une génération de jeunes femmes et militantes, sur TikTok notamment. Mais c'est quoi au juste ?
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Dissocier : "Distinguer, séparer". Exemple : "Dissocier un corps" (Le Robert). Un terme à la fois pragmatique et abstrait. Et qui, dans le jargon féministe, s'enrichit d'une nouvelle polysémie. Voyez plutôt : les médias américains interrogent de plus en plus la notion de "féminisme dissociatif".

Féminisme quoi ? "Dissociatif". Adoptée par les femmes, il s'agirait d'une manière distanciée de réagir à des expériences de vie malheureuses ou carrément tragiques. Et ce, par des pratiques comme le dating ou les soirées arrosées, l'humour, la nonchalance apparente, "voire le nihilisme", comme le synthétise le média digital Dazed.

Dazed voit carrément en ce phénomène le symbole de "l'ère Fleabag". Dans cette série multi-primée de la comédienne et créatrice britannique Phoebe Waller-Bridge, la protagoniste a pour habitude de s'adresser à nous, public. De se mettre à l'écart de la réalité de son expérience vécue, comme si elle s'en détachait le temps d'un instant. Loin d'être un détail de mise en scène, ce décalage en dirait long sur les états d'âme d'une génération.

Explications.

C'est quoi le "féminisme dissociatif" ? Un vrai phénomène générationnel
C'est quoi le "féminisme dissociatif" ? Un vrai phénomène générationnel
Une attitude générationnelle ?
Comme le source le journal Metro, le "féminisme dissociatif" aurait été théorisé par la journaliste américaine Emmeline Clein (Buzzfeed), qui a notamment associé cette expression "aux blagues pleines d'autodérision sur la santé mentale des femmes" que l'on pouvait alors constater sur Twitter. C'était à la fin des années 2010. Depuis, force est de constater que tweets sarcastiques et "memes féministes" sont encore légion pour évoquer moult sujets : inégalités femmes/hommes, charge mentale, sexisme ordinaire...

Quelque chose caractériserait dès lors ce féminisme indissociable du second degré web : une dissociation (apparente) entre la violence d'un sujet et la manière d'en rendre compte, un refus des bienséances au profit d'une certaine virulence. En somme, quelque chose qui dérange et fédère à la fois.

A Metro, l'experte en culture web Amanda Brennan associe cela à "de l'authenticité et de la brutalité". Une tendance qui ne faiblit pas : aujourd'hui, le réseau social TikTok nous invite à visionner les meilleures vidéos de "féminisme dissociatif nihiliste".

Des émotions qui ne se limitent pas aux publications numériques. Ces tonalités, nous les retrouvons dans des séries comme Fleabag donc, mais également Euphoria, le hit teen de HBO aux nuances dépressives. Dazed voit même là le descriptif du style de l'une des jeunes romancières anglophones les plus brillantes de sa génération : Sally Rooney, autrice de Normal People, adapté (avec talent) sous la forme d'une excellente série estampillée BBC.

C'est quoi le "féminisme dissociatif" ? Un vrai phénomène générationnel
C'est quoi le "féminisme dissociatif" ? Un vrai phénomène générationnel
Il y a donc dans cette expression la voix d'une époque. Et à en croire Amanda Brennan, les confinements, tout comme l'avènement de TikTok, ont d'autant plus encouragé cette autodérision un brin sauvage. "Les femmes explorent une brutalité qu'elles ne se sentaient peut-être pas autorisées à explorer auparavant", suggère l'experte. Précisant cependant que cette attitude n'est pas étrangère... à une "volonté d'autodestruction".

Les maux derrière le mot
Car voilà, pour les voix les plus critiques et perplexes, le "féminisme dissociatif" n'aurait pas grand-chose de "cool", loin de là. Au contraire, certaines autrices et journalistes y perçoivent une certaine passivité, une forme d'apathie, voire mêle, du "nihilisme pur et dur", qui nuirait au féminisme. Et n'impliquerait pas forcément un engagement militant à toute épreuve par ailleurs.

La dérision et la nonchalance pourraient même inciter à romantiser un certain mal-être, comme la dépression. Romantisation qui s'observe d'ailleurs largement dans bien des films et des séries.

Sur TikTok, précise le journal Metro, il n'est ainsi pas rare de voir circuler des montages de jeunes utilisateurs "suggérant la prétendue beauté sombre de la dépression", mal-être esthétisé ou traité avec ironie. Le simple fait de constater la montée en tendance du mot "nihilism" le suggère.

Des contenus qui malgré tout participent à médiatiser les enjeux - cruciaux - de santé mentale. Et en disent long sur les maux d'une certaine jeunesse. C'est aussi pour cela que le "féminisme dissociatif" n'est pas fustigé par toutes.

 

C'est quoi le "féminisme dissociatif" ? Un vrai phénomène générationnel
C'est quoi le "féminisme dissociatif" ? Un vrai phénomène générationnel
De son côté, la rédactrice en chef du magazine Polyester et podcasteuse Ione Gamble décrit chez Dazed l'attitude de la féministe dissociative, "archétype de la fille cool un peu désordonnée, qui ne se soucie de rien, découragée par le monde et par son avenir, mais également très consciente de ses émotions". Loin du cynisme total, le magazine voit à travers elle "une forme d'humour abstrait qui parle de choses dans l'air du temps".

Car après tout, qui pourrait affirmer qu'un ton apparemment passif et désabusé soit exempt de sensibilité et d'engagement ? Surtout quand il désigne une attitude largement répandue, des productions culturelles influentes aux publications des réseaux sociaux les plus pop. Des sites comme Romper.com affirment d'ailleurs que ce ton "pince-sans-rire" ne daterait pas d'hier, qu'il a trait à bien des expériences de femmes, et qu'il n'impliquerait pas forcément de "ne rien ressentir".

Une chose est sûre, l'expression ne laisse personne indifférent·e.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES CULTURE FEMINISME FÉMINISTES PSYCHO LIFESTYLE RÉSEAUX SOCIAUX FEMMES ENGAGÉES


https://www.terrafemina.com/article/-feminisme-dissociatif-c-est-quoi-ce-nouveau-phenomene-generationnel_a362607/1

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"Ensemble, en grève féministe !" : l'appel unitaire pour le 8 mars 2022

24 Février 2022, 23:33pm

Publié par hugo

 "Ensemble, en grève féministe !" : l'appel unitaire pour le 8 mars 2022
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"Ensemble, en grève féministe le 8 mars !" : l'appel unitaire des assos
"Ensemble, en grève féministe le 8 mars !" : l'appel unitaire des assos
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Vendredi 11 Février 2022
Un appel unitaire à la "grève féministe" a été lancé pour le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Une impulsion fédératrice et sororale, qui unit associations, collectifs et syndicats.
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"Ensemble, en grève féministe le 8 mars ! La prise de conscience et les mobilisations féministes grandissent et font bouger les lignes partout dans le monde. Nous sommes debout, nous voulons décider de nos vies. Nous voulons l'égalité". Voilà ce que scande le texte d'un appel unitaire à la grève féministe, à retrouver sur le site de l'Union syndicale Solidaires.

Appel énumérant de nombreuses associations et collectifs féministes : Chiennes de garde, Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV), Maison des femmes de Paris, Mémoire Traumatique et Victimologie, Mouvement Femen, Nous Toutes, Osez le féminisme... Mais aussi des syndicats comme la CGT et l'UNEF.

Une "déferlante pour l'égalité" prévue pour le 8 mars prochain, Journée internationale des droits des femmes.

"Plus de bla bla"

Un appel à la grève qui pointe de nombreux enjeux : lutter pour l'égalité salariale, contre le fléau des féminicides et des violences faites aux femmes, sexistes et sexuelles, mais aussi dénoncer le validisme de la société française, et la précarité que peuvent éprouver les femmes retraitées. Le texte sensibilise également à d'autres situations majeures, comme celle des citoyennes afghanes, opprimées par le régime taliban.

"Le 8 mars, nous ferons la grève féministe partout dans le monde pour affirmer notre solidarité avec les femmes qui subissent la répression, exiger des moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dénoncer le fait que les femmes sont toujours payées un quart en moins que les hommes, obtenir le rattrapage des pensions des femmes retraitées qui sont inférieures de 40% à celles des hommes, exiger l'allongement des délais pour l'IVG et l'accès sur l'ensemble du territoire à des centres IVG", énumère à ce titre l'appel à la grève.

"Nous donnons rendez-vous à toutes les femmes, à tous et toutes les féministes. Le 8 mars, on s'arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s'en charge !", affirme encore cet appel politique fédérateur, paraphrasant au passage le fameux slogan du Mouvement de libération des femmes, courant dans les manifestations féministes des années 70.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES FEMINISME GREVE DROITS DES FEMMES


https://www.terrafemina.com/article/8-mars-2022-l-appel-unitaire-a-la-greve-feministe_a362424/1

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Voici les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"

24 Février 2022, 23:16pm

Publié par hugo

 Voici les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"
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Les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"
Les 10 propositions du "plan d'urgence pour l'égalité femmes-hommes"
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Lundi 07 Février 2022
Davantage de moyens pour mettre fin aux violences conjugales, un Grenelle de l'égalité salariale ou encore la lutte contre l'industrie porno : voici les 10 propositions pour l'égalité femmes-hommes que présentent ces sept assos féministes au·à la futur·e locataire de l'Elysée.
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"Nous, associations de défense des droits des femmes, appelons les candidats à l'élection présidentielle à un sursaut. Nous n'attendons plus des discours, mais de vrais engagements et des actes forts à même d'envoyer enfin les inégalités dans les oubliettes de l'Histoire."

Anne-Cécile Mailfert (Fondation des femmes), Dominique Guillien et Françoise Brié (Fédération nationale solidarité femmes), Danielle Bousquet (Fédération nationale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles) ou encore Sarah Durocher (Planning familial) figurent parmi les sept dirigeantes à exiger un "plan d'urgence de l'égalité" de la part du ou de la futur·e président·e de la République.

Leur tribune, publiée dans les colonnes du JDD, fait état de paradoxes hallucinants et pourtant bien réels. "Si la société s'est aussi saisie de la question des violences sexuelles, il n'y a jamais eu aussi peu de condamnations judiciaires", constatent-elles. "Si l'indignation progresse face à l'inégalité salariale, les femmes sont toujours discriminées. Si la préoccupation avance concernant le partage des tâches domestiques, les femmes en prennent toujours une part écrasante".

Dcouvrez la tribune porte par les pples fdrations Droits des Femmes (@FNCIDFF ; @leplanning ; @SolidariteFemme ; @forcefemmes...) et faites entendre votre voix leurs cts en signant la ptition => https://t.co/rkxJDxCAwK #EcoutezNousBien #presidentielles2022 #PlanDurgence https://t.co/tiZoC66tYM

— Anne-Ccile Mailfert (@AnneCMailfert) February 6, 2022
Alors, pour les adresser au mieux, et enfin mettre tous les moyens de venir à bout de ces fléaux sociétaux, elles présentent 10 propositions à appliquer sans attendre.

Voici les propositions du plan d'urgence :
Investir 1 milliard d'euros par an pour mettre fin aux violences conjugales. En formant les professionnels pouvant être en contact avec des femmes victimes de violences, en triplant les places d'hébergement spécialisé et en augmentant le financement des associations.

Créer une coordination nationale de la lutte contre les violences faites aux femmes sous l'égide du président ou de la présidente de la République. La protection des femmes doit être au coeur de toutes les politiques publiques grâce à un organe chargé de l'étude, du suivi et de l'évaluation transparente des politiques publiques au plus haut niveau de l'État.

Mettre en place des tribunaux et des brigades spécialisés, formés à la lutte contre les violences faites aux femmes et volontaires, sur le modèle espagnol.
Constitutionnaliser le droit à l'IVG et rendre effectif l'accès à ce droit pour toutes les femmes sur le territoire français. Supprimer la double clause de conscience des praticiens, et revaloriser cet acte médical pour un droit effectif au choix.

Garantir l'éducation de chaque enfant à l'égalité, à la sexualité et à la vie affective. Lutter contre l'industrie pornographique et sanctionner le non-respect de l'interdiction d'accès aux mineurs.

Garantir l'accès de chaque citoyenne à des services de santé de qualité et bienveillants à moins de trente minutes de chez elle ; améliorer la prise en compte des pathologies des femmes.
Lancer un Grenelle de l'égalité salariale pour revaloriser les métiers féminisés et garantir la présence des femmes dans les secteurs d'avenir, tout en luttant contre le temps partiel contraint et les discriminations en entreprise.

Adopter une loi pour l'émancipation économique des femmes qui abroge les mécanismes juridiques accroissant leur précarité, et qui égalise par le haut les traitements des femmes en couple, quel que soit le régime de vie commune.

Allonger le congé obligatoire du second parent (congé paternité), revaloriser le congé maternité sans perte de salaire et instaurer un congé parental attractif pour les deux parents.

Adopter une réelle diplomatie féministe en augmentant les financements internationaux pour les droits des femmes et en poussant l'adoption de la clause de la législation la plus favorisée en Europe.
SOCIÉTÉ ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES PRÉSIDENTIELLES ELECTIONS NEWS ESSENTIELLES POLITIQUE FEMINISME


https://www.terrafemina.com/article/presidentielle-10-propositions-pour-un-plan-d-urgence-pour-l-egalite-femmes-hommes_a362322/1

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Et si on allait écouter "Sorcières" de Mona Chollet le 8 mars ?

24 Février 2022, 22:21pm

Publié par hugo

Et si on allait écouter "Sorcières" de Mona Chollet le 8 mars ?
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Et si on allait écouter "Sorcières" de Mona Chollet le 8 mars ?
Et si on allait écouter "Sorcières" de Mona Chollet le 8 mars ?
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 09 Février 2022
Vous l'avez certainement lu, il ne vous reste désormais plus qu'à l'écouter. "Sorcières" de Mona Chollet en "lecture musicale", c'est possible, et ça se passe le 8 mars à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.
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Retour sur les "chasses aux sorcières" de triste mémoire mais surtout état des lieux d'une misogynie historique, Sorcières : la puissance invaincue des femmes, est devenu depuis sa publication en 2018 un néoclassique des lectures féministes. Et aujourd'hui, c'est sur scène que va se déployer la réflexion de l'autrice Mona Chollet.

Plus précisément, à l'Espace 1789 de Saint-Ouen (places à booker ici). Le 8 mars prochain, durant 1h15, on pourra assister en ce lieu culturel à l'adaptation par le collectif "A définir dans un futur proche" de l'essai révolutionnaire. Une transposition sous forme de "lecture musicale", au casting prometteur. Effectivement, les lectures seront assurées par les comédiennes Ariane Ascaride, Grace Seri, Jennifer Decker et Constance Dollé.

Et pour accompagner ces lectures, des compositions d'artistes tout aussi talentueuses : Clara Ysé et Anne Pacéo. Vivement.

Une adaptation prometteuse
"Qui mieux que la sorcière, et sa résurgence dans des incarnations contemporaines (la femme indépen­dante, la femme sans enfant, la femme aux cheveux blancs...) interroge les normes dominantes qui pèsent et modèlent les féminités ?", questionne d'emblée la présentation de cette adaptation sur scène.

Une transposition polyphonique qui promet d'être immersive et exigeante. D'autant plus percutante qu'elle sera proposée à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. A la tête de cette adaptation, Géraldine Sarratia, membre du collectif "A définir dans un futur proche", et créatrice de l'excellente émission Dans le genre (Radio Nova), qui interroge à travers les voix d'artistes les stéréotypes et constructions de genre.

CULTURE NEWS ESSENTIELLES FEMINISME LIVRES 8 MARS SPECTACLE


https://www.terrafemina.com/article/feminisme-sorcieres-de-mona-chollet-en-lecture-musicale-le-8-mars-2022_a362376/1

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Enfin un vrai plan national de lutte contre le fléau du GHB ?

23 Février 2022, 02:14am

Publié par hugo

 Enfin un vrai plan national de lutte contre le fléau du GHB ?
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Enfin un plan national de lutte contre le GHB
Enfin un plan national de lutte contre le GHB
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 16 Février 2022
A quand une vraie prise en compte des victimes droguées au GHB, la "drogue du violeur" ? Le gouvernement vient justement d'annoncer le lancement d'un plan national de lutte, en plusieurs points.
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Cela fait des mois déjà que les associations féministes sensibilisent l'opinion publique sur les réseaux sociaux afin de réclamer une vraie prise en charge, respectueuse, rapide et efficace, des victimes d'intoxication au GHB (ou drogue du violeur), intoxication notamment perpétuée dans les lieux festifs comme les bars et les discothèques.

Des collectifs comme #BalanceTonBar ont relayé une abondance de témoignages à ce sujet, observant "une augmentation des agressions par administration de substances nuisibles, parfois suivies d'agressions sexuelles ou de viols". A cela faut il encore ajouter l'accueil des victimes dans les commissariats, suscitant des réactions qui volontiers cultivent la culture du viol et le victim blaming.

Face à cela, le gouvernement a décidé d'agir, en annonçant un plan de lutte contre le GHB. Un plan national qui prendra plusieurs formes, entre prévention et action.

Prévention et action
Ce plan impliquera de prime abord la diffusion d'affiches de prévention dans les bars et boîtes de nuit. Mais également, comme l'énonce France Bleu, l'ajout de QR Codes sur ces affiches ("Drogué(e) malgré toi") permettant de contacter directement un policier ou un gendarme, par le biais d'un tchat gratuit et anonyme.

Ce plan national impliquera également de rendre les prélèvements toxicologiques (comme les tests urinaires et salivaires) sur les victimes systématiques, et ce afin de faciliter l'enquête de la police. Les prélèvements ADN sur les vêtements des victimes devraient également devenir systématiques, pour plus d'efficacité.

"Cette campagne s'adresse aux victimes en leur disant 'on les croit et on va les aider'. Ça c'est une grande avancée pour ne pas avoir de culpabilisation de la victime", affirme à France Bleu Marie-Lou, du collectif Stop harcèlement de rue. Une culpabilisation dénoncée par de très nombreuses victimes anonymes.

Autre point : "les professionnels de la nuit vont recevoir des formations, au sein des départements. Elles seront conduites par les forces de l'ordre et/ou la brigade des stupéfiants pour les aider, par exemple, à repérer les conduites suspectes de personnes venant de droguer quelqu'un", annonce le gouvernement.

Un plan suffisant pour enrayer un fléau qui s'est répandu ces derniers mois et que les discothèques rouvrent leurs portes ce mercredi 15 février ?

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"Une pute" : les insultes édifiantes d'un policier à une plaignante pour agression sexuelle

23 Février 2022, 02:06am

Publié par hugo

 "Une pute" : les insultes édifiantes d'un policier à une plaignante pour agression sexuelle
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"Une pute" : les insultes écoeurantes d'un policier à une plaignante pour agression sexuelle
"Une pute" : les insultes écoeurantes d'un policier à une plaignante pour agression sexuelle
Pauline Machado 
Par Pauline Machado
Publié le Mercredi 16 Février 2022
Dans un enregistrement transmis par la plaignante à Mediapart, on entend distinctement un policier l'insulter de "pute" auprès de son collègue. Des propos profondément choquants, qui en disent long sur l'accueil réservé aux victimes dans les commissariats.
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Les faits se sont déroulés la nuit du 4 au 5 février, dans le Quartier latin à Paris, raconte Elodie (dont le prénom a été modifié), auprès de Mediapart. Alors qu'elle sort d'un bar avec une amie, elle marche à reculons et dans son dos, croise un autre groupe. Là, elle "sen[t] des doigts caresser [sa] vulve d'avant en arrière", précise-t-elle à la police.

Sa première réaction est "de faire une blague" : "Je bondis et je plaisante avec les amis en leur disant qu'il m'a mis un doigt dans le cul", confie-t-elle aux autorités. Mais quelques secondes après, elle réalise que ce n'est "pas normal" et "le ton monte avec le petit groupe", décrit à son tour le média. Elodie décide d'appeler les forces de l'ordre. "Je ne veux plus du tout me laisser faire", explique celle dont l'ex a écopé de 6 mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur sa personne. "Alors, cette nuit-là, j'ai commencé par blaguer. Puis je me suis dit que ce n'était pas OK."

Au commissariat des 5e et 6e arrondissements, le fonctionnaire qui la reçoit l'écoute, insiste sur le fait que "cette plainte est importante". Elle note toutefois que les faits ne sont pas toujours clairement décrits sur le procès-verbal, et une question fait tiquer : "Pouvez-vous me décrire votre tenue vestimentaire ?". Quelques heures plus tard, c'est à cause d'un autre policier que tout bascule.

"C'est vraiment une pute"

A 13h42, le lendemain de l'agression sexuelle présumée, Elodie est partie de l'établissement depuis quelques heures lorsqu'elle reçoit un appel en numéro masqué, puis un message vocal. C'est un fonctionnaire du commissariat à qui elle n'avait pas eu affaire, qui lui demande de le recontacter pour la "réentendre sur les faits", quelques heures seulement après sa plainte. L'enregistrement aurait dû s'arrêter là, mais le combiné est mal raccroché.

Elodie entend l'homme évoquer son cas avec une collègue : "Je la rappellerai de toute façon parce que là, elle doit être en train de cuver !" Et d'ajouter plusieurs fois : "C'est tellement pas compréhensible. Elle n'a pas de sens, la plainte, en fait".

Il relit la déposition d'Elodie, et lâche : "Ah, évidemment, elle refuse la confrontation. C'est vraiment une pute. Comme par hasard. Putain, elle refuse la confront' en plus, la pute. Comme par hasard. En fait c'était juste pour lui casser les couilles, je suis sûr. C'est aberrant. Ouais, je sais pas, moi [mot incompréhensible], il lui arrive un truc comme ça, déjà elle fout une mandale au mec, et après elle va vouloir une confrontation histoire de lui péter la gueule encore plus sur l'audition... Putain, grosse pute."

Une "mise en danger des victimes"
La jeune femme signale le message vocal sur le site de l'IGPN et retourne au commissariat. Sur place, elle alerte une policière et le responsable du week-end en leur faisant écouter les mots de leur collègue. La première est "estomaquée", le deuxième affirme qu'il reconnaît les voix, et qu'il fera remonter à sa hiérarchie. Depuis, le préfet de police de Paris Didier Lallement a annoncé "la suspension à titre conservatoire du fonctionnaire", et "condamne fermement les propos inadmissibles tenus par un fonctionnaire de police à l'égard d'une victime d'agression sexuelle dont il a pris connaissance".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lui aussi réagi ce mercredi 16 février au micro d'Europe 1 : "Ce policier a non seulement sali toutes les femmes qui essaient de déposer plainte [...] Mais il a sali, il a craché sur l'uniforme de la République de ses 250 000 autres collègues policiers et gendarmes qui font un travail formidable", a-t-il souligné, rappelant les 400 000 interventions annuelles contre les violences conjugales et sexuelles. "Je pense que ce monsieur n'a plus sa place dans la police nationale."

Pour l'association féministe #NousToutes, "il ne s'agit pas là de défaillances dans la prise en charge des victimes", mais d'une "mise en danger" de celles qui viennent porter plainte.

"En mars 2021, notre enquête #Prendsmaplainte rendait compte de cette réalité : 66 % des répondantes (sur les 3500 témoignages reçus) ont fait état d'une mauvaise prise en charge par les forces de l'ordre lorsqu'elles ont voulu porter plainte pour des faits de violences sexuelles. Dans près de 30% des cas, les victimes affirment avoir subi 'des moqueries, du sexisme ou des propos discriminants'. Parfois, elles évoquent des officiers faisant preuve de solidarité avec le mis en cause (plus de 26 %)."

Des chiffres glaçant qui n'ont suscité "aucune" réaction du gouvernement, fait remarquer le collectif dans un communiqué.


Ou si, une. Celle de Gérald Darmanin qui affirmait sans ciller sur France Inter que "les femmes qui sont psychologiquement ou physiquement atteintes par leur compagnon déposent plainte systématiquement, [et que] systématiquement il y a désormais des gardes à vue, systématiquement il y a des poursuites judiciaires". "Un mensonge !", s'indigne #NousToutes.

Et l'association d'interpeller : "Comment les victimes de violences sexistes et sexuelles pourraient-elles avoir confiance dans la police ? Comment penser qu'un officier tenant de tels propos ou ayant été condamné pour violences conjugales, puisse mener à bien des enquêtes pour violences sexistes et sexuelles ?"

Devant l'ampleur médiatique qu'a pris l'affaire, Elodie estime qu'elle l'a rendue publique car elle ne pouvait pas "le garder pour [elle]". "Je suis féministe, je le fais pour toutes les femmes qui n'ont pas la chance de pouvoir le faire. Ce n'est pas que mon affaire, ce n'est pas personnel". Et malheureusement, elle a raison.

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Johanna Luyssen nous raconte son combat de "mère célibataire par choix"

23 Février 2022, 01:49am

Publié par hugo

 Johanna Luyssen nous raconte son combat de "mère célibataire par choix"
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Johanna Luyssen nous raconte son combat de "mère célibataire par choix" [Grasset - JF Paga]
Johanna Luyssen nous raconte son combat de "mère célibataire par choix" [Grasset - JF Paga]
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mardi 15 Février 2022
Dans "Si je veux", récit percutant, la journaliste trentenaire Johanna Luyssen revient sur son expérience de "mère célibataire par choix". Plus qu'un témoignage, une lutte pour une vision non stigmatisante de la notion de "famille".
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"A nous autres, qui sommes des millions, et qui ne sommes pas seules". C'est cette belle dédicace qui conclut le premier livre de Johanna Luyssen, journaliste et rédactrice en chef adjointe des pages Société de Libération : Si je veux. Un témoignage intime, mais aux convictions collectives et politiques. Un récit sensible et percutant pour dire le parcours semé d'obstacles de grandes invisibles : les mères célibataires par choix.

PMA pour toutes, charge mentale, injonctions à la féminité et privilège masculin sont autant de mots-clés décortiqués dans cet ouvrage incarné et mordant, qui porte la voix de toutes ces femmes qui bataillent pour une maternité dont on leur refuse la légitimité.

Passant au crible, tout au long de son parcours personnel, les méthodes d'insémination et le fonctionnement des banques de sperme, la journaliste tombera finalement enceinte, à 35 ans, après une nuit passée avec un homme, qui connaissait d'ores et déjà son projet de maternité. "Je ne suis pas tombée enceinte par insémination mais de manière tout à fait bourgeoise, classique et hétérosexuelle", ironise la narratrice à ce sujet.

S'attaquant à la stigmatisation dont font l'objet les mères célibataires, Si je veux est une réflexion des plus pertinentes à l'heure où ouvrages et podcasts n'ont jamais autant interrogé cette maternité : l'envie d'être mère, le refus de l'être, le regret de l'être. Son autrice nous dit tout.

Terrafemina : Votre livre s'appelle Si je veux car c'est un livre sur le choix. Le choix, écrivez-vous, est au fondement du féminisme et de ses grandes luttes.
Johanna Luyssen : Le féminisme a tout à voir avec le choix, et ce, qu'il s'agisse de la PMA ou du port du voile. Le souci est que l'on pense toujours que les femmes ne sont pas capables de prendre les bonnes décisions par elles-mêmes. On ne leur fait jamais confiance. Mais au fil du temps, on va de moins en moins s'embarrasser de la validation d'autrui. C'est aussi cela que raconte mon livre.

On observe actuellement tout un mouvement de rejet de la validation masculine, hétérocentrée, normative. On n'a pas besoin que nos choix de vie soient considérés comme légitimes ou non. Le système est embêté quand il s'agit de prendre en considération les paroles des principales concernées, lorsqu'il s'agit de femmes indépendantes et autonomes.

Alors que l'on parle tout de même d'élever un enfant, donner la vie, qui sont des belles choses, positives.

Cette question des "principales concernées" s'illustre particulièrement à travers le processus d'adoption, long, très long, de la PMA pour toutes.
JL : Oui, cette loi a été retardée en permanence et n'a jamais été une priorité du gouvernement. Toute une catégorie de personnes – celles qui ne pouvaient pas se rendre à l'étranger pour leur insémination, une pratique coûteuse – se retrouvait d'emblée exclue. Aujourd'hui, on constate que cette "PMA pour toutes" est finalement imparfaite puisqu'elle exclut encore une catégorie - les personnes trans. C'est important de le redire.

Cette problématique du coût, le fait de devoir se rendre à l'étranger, de ne pas baisser la garde également, renvoie à une autre lutte féministe évoquée dans votre livre : le droit à l'avortement.
JL : Le titre du livre, Si je veux, est une référence à ce combat, puisqu'au slogan du Mouvement de libération des femmes durant les années 70 ["Un enfant si je veux, quand je veux !", ndlr]. La lutte pour les droits reproductifs désigne l'avortement, mais aussi le fait de pouvoir faire un enfant quand on veut, dans de bonnes conditions, adaptées à notre situation.

Johanna Luyssen nous raconte son combat de "mère célibataire par choix"
Johanna Luyssen nous raconte son combat de "mère célibataire par choix"
Sans les acquis historiques dans le domaine de la contraception et de l'avortement, je n'aurais pas pu faire ce que j'ai fait, soupeser autant ma décision. C'est ce qui fait de ce livre une réflexion pro-choix.

Bien qu'elle narre un véritable parcours de la combattante, celui des mères célibataires par choix, votre écriture est pleine d'ironie, elle dédramatise, sans idéaliser. Etait-ce important ?
JL : Il fallait trouver le juste équilibre. Dans toutes les expériences de vie, même les plus désespérantes, il n'y a pas que du drama. On y trouve souvent de l'absurde, des situations un peu comiques, de l'ironie tragique.

Je voulais rendre compte de problématiques personnelles mais qui touchent au collectif. Ce livre est une manière de se questionner : pourquoi fait-on des enfants ? Mais aussi : pourquoi on en fait pas ? Au fond, c'est un livre qui emprunte au mouvement child free, et qui rejoint également les luttes de la PMA pour toutes et du Mariage pour tous, à travers cette grande question notamment : "faire famille", ça veut dire quoi au juste ?

Pour moi par exemple, l'argument des "origines biologiques" est une espèce de mythe qui arrange juste les gens qui ont des héritage à transmettre, des privilèges. La famille est avant tout une construction sociale, quasiment politique. Le biologique n'est pas la clef pour tout comprendre.

Dans mon récit, je suggère qu'il y a d'autres possibles à travers cette notion de famille, et qu'ils existent déjà. On légifère toujours très tard, par rapport à ce que l'on observe déjà dans la société, et ce qui fonctionne. Il existe des tas de manières de "faire famille", qui ne sont pas forcément reconnues.

Les législateurs, les dirigeants politiques, et parfois même le personnel médical, peuvent avoir des idées arrêtées et des dogmes à ce sujet. C'est le cas pour ce qui est de la représentation des mères célibataires par exemple.

Il faut dire que les mères célibataires vont à l'encontre d'une convention : le couple. Votre livre l'interroge, comme le fait Victoire Tuaillon à travers ses podcasts. L'expression "s'encoupler" revient très souvent.
JL : L'idée du couple fut presque la plus dure à déconstruire de mon côté. Les mères célibataires sont si stigmatisées que je me suis longtemps dit que, sans ce schéma du couple, je n'étais rien, et c'était évidemment faux. Mais tout semblait pourtant avoir été pensé pour me faire dire le contraire.

La PMA pour toutes, une lutte de longue haleine.
La PMA pour toutes, une lutte de longue haleine.
Les mères célibataires par choix et les couples de lesbiennes sont stigmatisées, alors que vous rappelez qu'il y a également beaucoup de pères "mauvais payeurs"...
JL : J'ai beaucoup d'amies qui peuvent en témoigner. Des travailleurs indépendants qui ne déclarent aucun revenu au moment de payer la pension alimentaire, qui pensent toujours qu'ils paient trop, qui ne récupèrent pas l'enfant "trop longtemps, car ils ont une vie", quand la mère attrape le Covid...

Beaucoup d'hommes devraient avoir une place plus importante au sein de leur famille et ne veulent tout simplement pas la prendre. Mais ces comportements semblent bien moins questionnés que le simple fait d'être mère célibataire par choix. En novembre, une Marche des pères pour "réclamer l'égalité parentale" s'est organisée entre Marseille et Paris. Alors que "l'égalité parentale", c'est payer une pension alimentaire, déjà.

Les hommes sont aussi étudiés par le prisme d'un archétype, celui du "donneur de sperme", qui a inspiré bien des films, et sur lequel vous portez un regard à la fois critique et amusé...
JL : Tout le monde a effectivement un peu peur du stéréotype fantasmé du donneur de sperme que met en scène un film comme Starbuck : l'homme aux 500 enfants. Il faut dire que le sujet est peu médiatisé et pris au sérieux. Les journaux ne parlent le plus souvent que des histoires rocambolesques, rapportées sous l'angle du sensationnel.

A la rédaction de Libération, nous avions recueilli des témoignages de donneurs de sperme. Ce sont des hommes qui voulaient avant tout aider (car il n'y a pas beaucoup de dons de sperme en France), ou bien avaient vécu une situation de PMA avec leur compagne, qui avaient déjà une famille, qui avaient été sensibilisés au sujet... Il y avait toute une variété de profils.

La comédie "Starbucks" et le fantasme du donneur de sperme.
La comédie "Starbucks" et le fantasme du donneur de sperme.
Vous brassez d'autres constructions culturelles comme la fameuse "horloge biologique". Une horloge qui serait comme "une bombe à retardement".
JL : C'est une notion qui a été très développée par Mona Chollet. Elle est intéressante, puisqu'on la brandit toujours comme un ultimatum. A la fin des années 70, le Washington Post titrait : "The Clock Is Ticking for the Career Woman". Comme un avertissement à l'égard des working girls, des femmes qui osent travailler et avoir une carrière. Une manière comme une autre de dire : "Restez chez vous".

Cet ultimatum, qui commence dès nos 30 ans, nous renvoie à un rapport au temps, une pression que les hommes n'éprouvent pas du tout... alors qu'un homme ne peut pas enfanter jusqu'à très tard non plus. Il faut aussi savoir que quand une grossesse a lieu après ses trente cinq ans pour une femme, on appelle cela "la grossesse gériatrique" ! On m'a donc dit que j'étais un cas de "grossesse gériatrique". Carrément ! (rires)

Alors que de nos jours , on a pu constater que de plus en plus de femmes ont des enfants après 40 ans. [Selon une recherche de l'Insee en 2022, le taux de fécondité 'tardive' en France a été multiplié par trois depuis les années 1980, ndlr]. C'est normal que les choses évoluent. Si on suit le schéma que l'on nous impose, le temps est toujours contre nous.

Dans ce récit, vous vous retrouvez également confrontée à vous-même et vos convictions. Vous écrivez : "Comment soutenir que le féminin est une construction culturelle alors que mon utérus me dit parfois le contraire ?".
JL : En tant que femme cisgenre, on éprouve des tiraillements et des vents contraires. Longtemps, j'ai cru que le féminisme ne pouvait pas les prendre en compte, mais désormais je pense qu'il le peut tout à fait. C'est ce que suggèrent les travaux de Camille Froidevaux-Metterie. Il n'y pas une seule voie, essentialisante, mais toute une complexité quand on parle de féminité et de maternité. Il faut avant tout s'écouter.

Votre livre est traversé de références pop : Allô maman ici bébé, Mon beau-père et moi, Made in America (avec Whoopie Goldberg). Est-ce parce que ces comédies familiales américaines des années 90 ont façonné notre vision de la parentalité ?
JL : Beaucoup de lectrices m'ont parlé de Allô maman ici bébé ! (sourire). C'est un film très marqué par son époque mais moins anodin qu'on ne pourrait le croire, réalisé et scénarisé par une femme, Amy Heckerling (Clueless). Sa protagoniste, Mollie, évoque à un moment l'insémination à ses parents, sans que cela suscite une opposition. Il arrivait que les films et séries de cette époque sortent du cadre. Les représentations sont importantes dans nos vies, surtout quand on les voit, enfant, au sein du foyer familial.

Je pense aussi à une série géniale de la fin des années 80 dont on ne parle pas assez : Murphy Brown. Un show qui nous fait suivre le quotidien d'une journaliste grande gueule (à la Angela Bower dans Madame est servie), ancienne alcoolique, qui sort d'une cure. Et qui, à un moment, va avoir un enfant toute seule. C'est une série trop méconnue, vraiment.

Si je veux : mère célibataire par choix, par Johanna Luyssen.Editions Grasset, 180 p.

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L’infertilité est-elle encore un tabou ?

23 Février 2022, 01:46am

Publié par hugo

 L’infertilité est-elle encore un tabou ?
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À retrouver dans l'émission
LA QUESTION DU JOUR par Guillaume Erner

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Un rapport sur l'infertilité en France est remis lundi 21 février 2021 au ministre de la santé Olivier Véran. Dans un contexte où le recours à l'assistance médicale à la procréation augmente, que sait-on aujourd'hui de l'infertilité et de ses causes ? Le sujet reste-t-il encore tabou ?

Couple face au résultat d'un test de grossesse.
Couple face au résultat d'un test de grossesse.• Crédits : d3sign - Getty
Lundi 21 février 2022, Olivier Véran, ministre de la santé et Adrien Taquet, Secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles, se verront remettre un rapport sur l’infertilité. En France, un couple sur sept est confronté à l’infertilité. Dans un contexte où le recours aux techniques d’Assistance Médicale à la Procréation est élargi et augmente, le tabou de l’infertilité est-il en train de tomber ?

Guillaume Erner reçoit Salomé Berlioux, co-auteure avec le professeur de médecine Samir Hamamah, du « Rapport sur les causes d’infertilité. Vers une stratégie nationale de lutte contre l’infertilité », remis lundi 21 février 2022 au ministre de la santé Olivier Véran et au Secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet.

Salomé Berlioux est aussi l'auteure de « La peau des pêches », ed. Stock, fondatrice et directrice générale de l’association « Chemins d’avenir », qui  informe, accompagne et promeut les collégiens, lycéens et étudiants de la France périphérique ( zones rurales, les villes petites et moyennes et certaines franges du périurbain).

Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.

Du tabou au sujet de santé publique
Pourquoi fallait-il un rapport ?

Il y’a d’abord une raison quantitative. Aujourd’hui en France, 3,3 millions de français et de françaises sont directement touchés par l’infertilité. 1 couple sur 4 en désir d’enfant ne parvient pas à concevoir au-delà de douze mois.

Une deuxième raison est que les ministres ont souhaité que ce sujet qui, jusqu’à présent restait dans la sphère privée et relevait de l’intime, puisse être mis sur la place publique.  Il s’agit aussi d’un sujet de société et de santé publique majeur qui a des conséquences certes individuelles, mais aussi collectives, économiques, sociales, démographiques, etc… Ce rapport est le premier qui traite de l’infertilité en France.

« La peau des pêches » revient aussi sur le sujet de l’infertilité.

En écrivant « La peau des pêches » qui est un récit littéraire qui raconte l’histoire d’amour d’Aurélien et de Diane qui se rencontrent, veulent avoir un enfant et se heurtent à l’impossibilité de fonder une famille, je souhaitais, en me basant sur une expérience personnelle mais aussi sur des milliers de témoignages que j’ai reçus avant et après le livre, vraiment appuyer sur l’importance de ce sujet.

Les facteurs croisés de l’infertilité
A partir de quand considère-t-on qu’un couple est infertile ?

Un couple infertile est un couple qui ne peut pas concevoir sans avoir recourt à l’aide médicale à la procréation. Il ne faut pas confondre avec la stérilité.

L’objectif des travaux que nous avons menés avec le professeur Samir Hamamah, avec un comité d’experts composé à la fois de médecins et de représentants de la société civile, et à travers plus de 130 auditions que nous avons faites depuis octobre dernier (octobre 2021), était vraiment de travailler sur les causes de cette infertilité. Nous avons mis en avant ces grandes causes qui sont de trois ordres, à la fois médicales, environnementales et sociétales et qui sont très souvent imbriquées aujourd’hui.

Comment expliquer le recours croissant aux techniques d’Assistance Médicale à la Procréation ?

C’est l’accumulation de différentes facteurs croisés. (…) D’après une étude de 2017 que nous citons dans le rapport, entre 1973 et 2011, la concentration spermatique a chuté de plus de 50% et c’est une tendance qui continue sur la même ligne. Il y’a une vraie baisse de la fertilité masculine dans un contexte sociétal où, pour le dire de manière très factuelle, les femmes et les hommes décident d’avoir des enfants plus tard. La fertilité des femmes baissant à partir de 30 ans et a fortiori à partir de 35 ans, tout ça fait qu’il y a énormément de couples contraints à recourir à l’Aide Médicale à la Procréation.

Quelles sont les causes environnementales ?

Cela fait partie des causes qu’on a très largement creusées dans le rapport, du fait des perturbateurs endocriniens par exemple.

Un rapport préventif sur les causes de l’infertilité
Nous cherchons à travailler à la fois sur l’accès à l’information, de façon à ce que le sujet de l’infertilité soit abordé frontalement et ne reste pas une espèce de tabou, sur la question de la formation et de la recherche, et sur celle de la coordination, de l’impulsion nécessaire en matière d’infertilité.

Quels sont les principaux obstacles dans un parcours d’Assistance Médicale à la Procréation ?

Très souvent l’AMP dure trois ans, quatre ans, cinq ans. En France, chaque tentative a des chances de succès de l’ordre de 20%. C’est donc loin d’être mécanique. Le temps dans un parcours d’AMP n’est pas un allié. Plus les mois passent, pus les années passent, plus de fait la fertilité va décroître, et moins les chances de succès seront grandes.

C’est tout le sens de notre travail avec Samir Hamamah que de travailler en amont, de manière préventive et pas uniquement de manière curative de façon à ce que les couples qui n’arrivent pas à concevoir puissent ensuite le faire dans les bonnes conditions et rapidement.

Des pistes pour lutter contre l’infertilité
Quelles sont les pistes pour lutter contre l’infertilité ?

Travailler sur l’accès à l’information. Aujourd’hui, dans la scolarité, y compris chez des jeunes qui peuvent se poser légitimement la question, on va aborder la problématique des maladies sexuellement transmissibles, on abordera la question de la contraception. Il faut ajouter tout un pan sur la question de la fertilité.

La nécessité est aussi d’avoir une impulsion et une coordination nationale qui ne soit pas uniquement médicale, mais qui suppose une approche transdisciplinaire de façon à traiter le problème de l’infertilité dans son ensemble.

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https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/l-infertilite-est-elle-encore-un-tabou

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