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Le blog de hugo,

COVID-19 : June Almeida, première femme scientifique à mettre en image un coronavirus humain,femmes,

16 Mai 2020, 05:24am

Publié par hugo

 COVID-19 : June Almeida, première femme scientifique à mettre en image un coronavirus humain
 
Au centre, June Almeida, virologue écossaise. Elle fut la première à observer un coronavirus humain dans les années 1960, au laboratoire de l'hôpital St. Thomas à Londres. Elle est décédée en 2007 à l'âge de 77 ans.
Capture wikipédia
09 mai 2020
Mise à jour 09.05.2020 à 12:49 par
Terriennes
avec Le Temps (Etienne Meyer-Vacherand)
Son nom était inconnu du grand public jusqu'ici : June Almeida. Il aura fallu attendre que la pandémie de Covid-19 fasse les ravages que l'on connaît à travers la planète pour que l'on reconnaisse enfin le travail de cette virologue écossaise. Chercheuse avant-gardiste en matière d'imagerie et de diagnostic viraux, elle a réalisé la première observation d’un coronavirus humain dans les années 1960.
 
 

Depuis le début de l’épidémie, son nom n’est pas apparu souvent, mais mi-avril, la BBC a braqué le projecteur sur June Almeida. Cette virologue méconnue, décédée en 2007, est à l’origine de l’observation du premier coronavirus humain dans les années 1960. Depuis le début de la pandémie, ses travaux sont peu à peu mis en lumière.
Née en 1930 à Glasgow, en Ecosse, fille d’un chauffeur de bus, elle est devenue une pionnière dans l’observation des virus. Selon sa notice biographique parue en 2011 dans l’Oxford Dictionary of National Biography, elle a quitté l’école à l’âge de 16 ans pour devenir technicienne en histopathologie (discipline médicale qui consiste à étudier au microscope des tissus atteints par une maladie). Elle travaille au Glasgow Royal Infirmary, puis à l’Hôpital St. Bartholomew de Londres. Après avoir rencontré son mari, un artiste vénézuélien, elle émigre au Canada où elle devient technicienne en microscopie électronique au Ontario Cancer Institute de Toronto.
Une technique révolutionnaire
Malgré la faiblesse de son bagage académique, June Almeida, se fait remarquer pour ses compétences et participe à de nombreuses publications scientifiques. Elle va développer une technique pour observer la structure fine des virus, appelée la microscopie immuno-électronique. Le principe est relativement simple, il consiste à mettre en présence d’un virus des anticorps qui lui sont spécifiques. Ces derniers en se regroupant autour du virus permettent de l’observer précisément selon un principe de contraste négatif.
La technique de microscopie développée par June Almeida était simple, mais révolutionnaire pour le domaine de la virologie. Selon Hugh Pennington, professeur émérite en bactériologie à l’Université d’Aberdeen, cité dans le journal écossais The Herald, c’est cette technique qui a été utilisée en Chine pour observer le SARS-CoV-2.
 
De couleur bleue, des particules de Covid-19 mises en évidence au microscope électronique en 2020.
Photo AP Hannah A. Bullock, Azaibi Tamin/CDC
En 1964, June Almeida rejoint l’école de médecine de l’Hôpital St. Thomas à Londres, établissement où le premier ministre britannique, Boris Johnson, a été soigné pour le Covid-19, rappelle la BBC. Elle commence alors à collaborer avec David Tyrell, directeur de la Common Cold Research Unit, qui étudie les virus à l’origine des rhumes. Les deux chercheurs étudient un échantillon mis en culture, prélevé sur un écolier, à l’aide de la technique de June Almeida. Tous deux sont donc à l’origine de la publication de la première photo d’un coronavirus dans le Journal of General Virology en 1967.
"Quand June Almeida a regardé dans son microscope électronique en 1964, elle a vu un point rond et gris couvert de minuscules rayons. Elle et ses collègues ont noté que les chevilles formaient un halo autour du virus, un peu comme la couronne du soleil", rapporte le National Geografphic.
 
Une nouvelle famille de virus
Ils remarquent que la structure du virus qu’ils observent est semblable à celle d’autres virus qui provoquent des maladies chez des animaux. Comme les virus à l’origine de la bronchite infectieuse aviaire (découverte en 1930), de la gastro-entérite du porc et de l’hépatite murine (découvertes respectivement en 1946 et 1949), il présente une sorte de couronne. Le terme de coronavirus apparaît pour la première fois en 1968 dans une note synthétisant leurs recherches et celles d’autres virologues publiées dans la revue Nature. Cette nouvelle famille de virus ne sera adoptée par le Comité international de taxonomie des virus (ICTV) qu’en 1975.
Au départ, l’observation du premier coronavirus humain par June Almeida est rejetée par les relecteurs d’une revue scientifique, pour qui il s’agissait d’une mauvaise photo du virus influenza à l’origine de la grippe, indique la BBC.
Mais les travaux de June Almeida ne s’arrêtent pas aux coronavirus. Elle est à l’origine de la première observation en détail du virus à l’origine de la rubéole, et sa technique a notamment servi à identifier deux composants distincts dans le virus de l’hépatite B. Devenue professeure de yoga, elle revient à son premier métier de chercheure à la fin des années 1980 pour participer aux recherches sur le VIH et sur l'imagerie du virus du sida. June Almeida est morte en 2007.
 
Comme pour beaucoup de femmes en science, l’ampleur de sa contribution à la recherche scientifique, jusqu’ici oubliée, ressort au grand jour avec cette pandémie.
Article original publié sur le site de notre partenaire Le Temps
Notre dossier ► COVID-19 : FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE​
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Terriennes
avec Le Temps (Etienne Meyer-Vacherand)
Mise à jour 09.05.2020 à 12:49

https://information.tv5monde.com/terriennes/covid-19-june-almeida-premiere-femme-scientifique-mettre-en-image-un-coronavirus-humain
https://information.tv5monde.com/terriennes/covid-19-june-almeida-premiere-femme-scientifique-mettre-en-image-un-coronavirus-humain

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Décès de Cécile Rol-Tanguy : une héroïne de la Résistance s'éteint à 101 ans,femmes,histoire,

16 Mai 2020, 05:12am

Publié par hugo

 Décès de Cécile Rol-Tanguy : une héroïne de la Résistance s'éteint à 101 ans
 
Cécile Rol-Tanguy en 2012.
©Wikipédia
08 mai 2020
Mise à jour 08.05.2020 à 19:38 par
TerriennesLiliane Charrier
Avec AFP
L'héroïne de la Résistance Cécile Rol-Tanguy est décédée à l'âge de 101 ans ce 8 mai 2020. Agente de liaison, elle fut aux premières loges de la libération de Paris. Une grande figure de l'engagement pour la justice sociale et l'émancipation des femmes s'est éteinte, le jour même du 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
 
 

Sa famille l'annonce sobrement dans un communiqué : Cécile Rol-Tanguy est décédée à la mi-journée "à son domicile de Monteaux", en France, dans le  Loir-et-Cher. "Avec elle disparaît une des dernières figures de la Résistance intérieure française et plus précisément de la Libération de Paris en août 1944", poursuit le texte.
 
Cécile Rol-Tanguy était née le 10 avril 1919, fille unique d'un ouvrier électricien, militant communiste et résistant qui mourra déporté à Auschwitz en 1943, et d'une femme au foyer, également résistante. Cécile Rol-Tanguy était la veuve du colonel Henri Rol-Tanguy, l'un des principaux acteurs de la Libération de Paris, décédé en 2002. Elle avait été sa marraine de guerre pendant la guerre d'Espagne et l'avait épousé en 1939, juste avant le début de la guerre mondiale. Cécile Rol et Henri Tanguy s'étaient rencontrés au syndicat des Métaux CGT de Paris où elle était employée. Couple emblématique de la Résistance, ils ont eu quatre enfants.
Cécile Rol-Tanguy et son mari, Henri Rol-Tanguy.
©Wikimedia Commons
Après quatre ans dans la clandestinité, pendant lesquels elle transporte des armes dans le landau de sa petite fille, le 18 août 1944, c'est elle qui tape l'ordre de l'insurrection parisienne dicté par son mari, devenu le chef militaire des Forces Françaises de l'Intérieur d'Ile-de-France. Huit jours plus tard, Paris est libéré.
"Porteuse des plus hautes distinctions de la République (Grand Officier de la Légion d'honneur, Grand Croix dans l'Ordre national du Mérite, Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance), elle était emblématique de la place de femmes dans le combat contre Vichy et l'occupant nazi", salue sa famille. "Jusqu'à son dernier souffle, Cécile Rol-Tanguy témoignera de sa fidélité à l'utopie généreuse du communisme, à ses engagements de jeunesse pour la justice sociale et l'émancipation des femmes", ajoutent ses proches. Elle suivait de près tous les combats menés par les femmes et retenait particulièrement celui du droit de vote. "Le général de Gaulle l’a accordé aux femmes, mais ce sont bien elles qui l’ont gagné," disait celle qui fut grande électrice en 1946 à nos confrères de paris.fr, il y a encore quelques mois.
"J'étais dans la résistance avant mon mari !" disait Cécile Rol-Tanguy en 2004 à Olivier Barrot, à l'occasion de la sortie du livre Rol Tanguy de Roger Bourdeon :

https://information.tv5monde.com/terriennes/deces-de-cecile-rol-tanguy-une-heroine-de-la-resistance-s-eteint-101-ans-358483
https://information.tv5monde.com/terriennes/deces-de-cecile-rol-tanguy-une-heroine-de-la-resistance-s-eteint-101-ans-358483

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Derrière les masques trop grands pour les femmes, le sexisme ?,femmes,sexisme,

16 Mai 2020, 05:05am

Publié par hugo

Derrière les masques trop grands pour les femmes, le sexisme ?
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Les masques "masculins", ou le sexisme normalisé.
 
Par Clément Arbrun
Publié le Vendredi 15 Mai 2020

"Les normes sexistes derrière les équipements sont un problème depuis des décennies : ça ne doit plus être invisibilisé". Les sexes ne sont pas égaux face au coronavirus. Surtout lorsqu'il est question de santé et de sécurité face aux risques de contamination. C'est ce que démontre une édifiante enquête du site "Numerama".
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"Il ne faudrait pas attendre une pandémie mondiale pour comprendre que les femmes ont une physiologie différente de celle des hommes". Ils semblent plus forts que jamais, ces mots de la médecin Helen Fidler, vice-présidente du comité des consultants britanniques de la British Medical Association. Récemment, la spécialiste s'exprimait sur un gros fiasco observé au sein des hôpitaux : le fait que les équipements des professionnels de la santé soient uniquement conçus selon un modèle masculin. Ce qui est réellement problématique.
La norme masculine l'emporte donc quand il s'agit des masques et des blouses - bien trop larges pour beaucoup de représentantes du personnel soignant. Un énorme souci quand l'on sait à quel point les femmes se retrouvent en première ligne au temps du coronavirus. Helen Fidler tire la sonnette d'alarme : "On considère cette norme comme quelque chose que l'on est obligées de supporter, mais ce n'est vraiment pas acceptable. Le gouvernement a vraiment une responsabilité morale, légale et éthique : celle de régler ce problème rapidement".
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Et bien sûr, le problème n'est pas encore réglé. Et ne se limite pas aux hôpitaux, loin de là. C'est ce que démontre une essentielle enquête du magazine en ligne Numerama : les masques de protection diffusés au sein du secteur professionnel (mais aussi au grand public !) ne sont adaptés à toutes les physionomies.
Ou quand le sexisme se normalise.
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"Depuis le début de la crise je suis obligée de faire des noeuds sur les élastiques des masques chirurgicaux de la dotation d'État car c'est le seul moyen pour qu'ils soient adaptés [et ces masques provoquent] des irritations à l'arrière des oreilles à l'endroit du noeud". Ce que raconte la soignante anonyme Oriane au média est accablant. Et hélas, elle n'est pas la seule des voix recueillies au sein de cette investigation, loin de là.
Les témoignages se suivent et se ressemblent tristement. Masques mal ajustés dans les hôpitaux et les pharmacies, équipements trop larges et élastiques des masques trop longs (lesquels baillent sur les côtés et le dessous du visage si on cherche à raccourcir l'élastique), échecs systématiques du personnel soignant féminin aux tests d'ajustement (un processus qui permet de savoir si votre masque est de la bonne taille)... Force est de constater que les standards industriels - basés sur un modèle masculin - inhérents aux masques mis sur le marché ne correspondent vraiment pas à toutes les morphologies. Malgré le fait que l'on dise ce standard "unisexe" !
"Je suis inondée de messages de femmes qui travaillent en première ligne et qui me montrent la PREUVE que leur équipement n'est pas adapté à leur corps. Et pourtant, il y a encore des gens dans mes mentions qui insistent allègrement sur le fait que l'équipement est 'unisexe' et correct", déplore à ce titre Caroline Criado Perez, autrice de l'ouvrage Invisible Women. "Ce n'est pas qu'une question de confort. Les équipements mal ajustés entravent le travail des femmes et peuvent être eux-mêmes un danger pour leur sécurité", développe encore la spécialiste.
 
Comme le relève le journaliste Marcus Dupont-Besnard, ce dysfonctionnement est loin d'être anecdotique - et pas simplement parce que nous vivons une pandémie mondiale. Les incidences sont plurielles : qui dit masque mal ajusté dit santé et sécurité d'autrui mises en péril (un comble à l'heure où les mesures sanitaires sont devenues la norme !) mais aussi inégalités professionnelles. De par ces nuances de morphologie non prises en compte, celles et ceux qui oeuvrent dans les établissements hospitaliers ne sont vraiment pas sur la même échelle.
"Les femmes représentent près de huit personnes sur 10 au sein de la main-d'oeuvre hospitalière, et c'est une honte de ne pas avoir d'uniformes de protection pour ces travailleuses, elles méritent mieux", déplore à ce titre la Secrétaire générale du Congrès des syndicats britannique Frances O'Grady dans les pages du Guardian. Une salutaire piqûre de rappel. "Vous avez été nombreuses à partager votre expérience. J'ai reçu des témoignages et vous pouvez continuer à m'en envoyer. Les normes sexistes derrière ces équipements sont un problème depuis des décennies : ça ne doit plus être invisibilisé", détaille en retour le journaliste de Numerama sur Twitter.
A vos claviers, donc.
Société News essentielles

https://www.terrafemina.com/article/coronavirus-les-masques-trop-grands-pour-les-femmes-accuses-de-sexisme_a353716/1

https://www.terrafemina.com/article/coronavirus-les-masques-trop-grands-pour-les-femmes-accuses-de-sexisme_a353716/1

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POUR LAVER LE MASQUE EN TISSU

15 Mai 2020, 21:43pm

Publié par hugo

MOI JE LE LAVE  A L EAU  CHAUDE   DU  ROBINET  ET JE  MET  DU GEL  DOUCHE  SHAMPOING POUR LAVER  LE   MASQUE  EN TISSU §§

 

 

 

 

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"Je me suis libérée du soutif bien avant le confinement (et c'est formidable)",femmes,

15 Mai 2020, 11:37am

Publié par hugo

"Je me suis libérée du soutif bien avant le confinement (et c'est formidable)"
 
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Femme sans soutien-gorge

Par Contribution -
Publié le Jeudi 14 Mai 2020
Nombreuses sont les femmes à avoir délaissé leur soutien-gorge pendant ces longues semaines de confinement. Plus de confort, moins d'injonctions. Gala Avz, elle, a adopté le "no bra" depuis bien longtemps. Et la journaliste et créatrice du compte Insta @sorcieretamere nous encourage à faire de même. Voici sa tribune.
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Pendant le confinement, les femmes ont été nombreuses à délaisser leur soutien-gorge. On appelle ce mouvement le "no bra" (pas de soutien-gorge en anglais), et on constate qu'il (re)prend de l'ampleur depuis quelques années. Pourquoi arrêter de porter des soutifs ? S'il peut paraître anodin, ce morceau de tissu est en réalité l'instrument d'un système oppressif et ce, à bien des niveaux : injonction à la beauté, hypersexualisation de la poitrine, inconfort...
Le soutien-gorge, une norme bien ancrée
Pour ma part, j'ai perçu le port du soutien-gorge comme un rite de passage quand j'étais plus jeune. Le jour où tu en portes, c'est que tu es enfin devenue une femme. Ça symbolise d'une part "la féminité", mais aussi notre grande entrée, en tant que femme, dans le monde de l'hypersexualisation. Autour de moi, toutes les femmes portaient des soutiens-gorge, sans exception. C'était la norme et je m'y suis pliée, sans rechigner.
 
J'ai acheté et porté des soutiens-gorge pendant près de 15 ans, sans jamais remettre en question ce morceau de tissu. Alors même que c'était inconfortable, que ça grattait, que ça me gênait. D'ailleurs, n'est-ce pas la première chose que vous faites lorsque vous rentrez chez vous, enlever votre soutif ? Pour se libérer, enfin.
Pendant le confinement, la délivrance
Il n'est donc pas étonnant que durant le confinement, nous ayons été nombreuses à ne plus en porter. Ce qui me pose cependant question, ce sont les raisons de cet arrêt soudain du soutien-gorge. Quelles en sont les motivations ? Le confort, c'est certain. Alors pourquoi précisément pendant le confinement et pas à un autre moment ? Parce que lorsque nous sommes confiné·e·s, nous ne sommes pas confronté·e·s au regard des autres.

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Ce qui pose donc problème, c'est le regard des autres et plus largement, la perception que l'on peut avoir d'une poitrine féminine à travers un t-shirt. En ce sens, ce sont bien les questions que l'on me pose le plus souvent : "Comment fais-tu pour dépasser le regard des autres ?", "Et tu n'as pas peur d'être jugée ?", "Et comment tu fais pour qu'on ne voit pas tes tétons ?"...
 
De l'hypocrisie du soutif, la zone téton
Le soutien-gorge est empreint d'hypocrisie, et cela à plusieurs niveaux. Commençons tout d'abord par souligner le fait qu'il contribue à l'hypersexualisation de la poitrine, en la remontant, en la bombant, en la rendant la plus sexy possible sous les décolletés ... Parce qu'il faut la voir la poitrine, mais jusqu'à une certaine limite : la zone téton. Celle-là, elle est classée X. Le téton, c'est l'intimité du nichon. Et si c'est vrai, ça ne l'est que chez les femmes. Les hommes n'ont pas ce problème : leur poitrine n'est pas sexualisée, et leurs tétons ne sont pas tabous. Pourtant, impossible de différencier un téton masculin d'un téton féminin, comme le dénoncent très bien certains comptes Instagram.
Par ailleurs, le soutien-gorge permet de répondre à une injonction à la fermeté de la poitrine, à savoir que les seins doivent être bien tenus, bien en place, ne surtout pas tomber. Alors même que selon l'étude du Dr Jean-Denis Rouillon, ce fameux soutif aurait tendance à rendre la poitrine moins ferme. C'est un sacré cercle vicieux n'est-ce pas ? "Portez des soutifs pour qu'on ne voit surtout pas que vos seins tombent". Tout en sachant que lesdits soutifs aggravent ce soi-disant problème du "sein qui tombe". Problème qui soit dit en passant, n'en est pas réellement un. C'est ni plus ni moins qu'un diktat de plus.
No bra, pourquoi ?
Le no bra est pour ma part un geste militant à part entière. Mais libre à nous d'en faire ce que l'on souhaite. Je le fais surtout pour le confort, mais aussi pour libérer ma poitrine, m'émanciper des injonctions qu'elle subit (ce qui est un confort en soi).
Le no bra a bien des bénéfices et contrairement au port du soutien-gorge, il permet de garder la poitrine plus ferme. Mais attention à ce que cela ne devienne pas une nouvelle injonction. Vanter les mérites de la poitrine plus ferme, cela revient à l'enfermer de nouveau dans une case : elle ne doit surtout pas être flasque et tomber. Pour moi, le no bra, c'est arrêter d'uniformiser la poitrine et accepter toutes les formes, quelle qu'elles soient. Petites, grosses, pointant vers le soleil ou vers le sol, peu importe, elles sont toutes valables et surtout, elles n'ont aucun compte à rendre, à qui que ce soit.
Le no bra, pour moi, c'est faire un bras d'honneur à l'hypersexualisation de la poitrine féminine. C'est banaliser nos tétons. C'est se réapproprier nos corps. C'est soutenir mes soeurs qui ne peuvent pas allaiter tranquillement dans la rue. C'est montrer que nous ne sommes pas que des objets sexuels et que notre poitrine n'appartient à personne. Le no bra, pour moi, c'est finalement choisir, et arrêter de subir.
 
 
S'affranchir des injonctions
Le no bra a cela de magique qu'il m'a permis de me réapproprier mon corps. Faire le choix, pour une fois, d'arrêter de l'enfermer dans des soutifs. Choisir le confort plutôt qu'une norme de beauté. Choisir et non plus subir "parce que c'est comme ça qu'il faut faire".
Le soutien-gorge implique un certain nombre de normes. Quand on porte un soutif, nos seins sont comme la société attend qu'ils soient, et ne plus en mettre aide à s'affranchir de tous ces diktats.
Marylin Yalom nous explique dans son livre Le sein, une histoire, que la poitrine féminine n'a jamais vraiment appartenu aux femmes, que d'un côté "ils sont associés à la transformation d'une enfant en femme, au plaisir sexuel, à l'allaitement, de l'autre, ils sont de plus en plus associés au cancer et à la mort". Il est temps de nous émanciper de ces carcans et de nous réapproprier notre poitrine.
Vous êtes la seule décisionnaire
Je ne vous dirai pas d'arrêter de porter des soutifs, mais plutôt de faire ce que vous souhaitez avec votre poitrine. Vous êtes la seule décisionnaire lorsqu'il s'agit de faire des choix qui vous concernent et qui concernent votre corps. Faites simplement ce qu'il y a de mieux pour vous, tout en sachant que le no bra, vous y avez droit, peu importe votre poitrine. C'est un choix qui vous appartient.

https://www.terrafemina.com/article/sans-soutien-gorge-pourquoi-je-me-suis-liberee-du-soutif_a353701/1
 

 
https://www.arte.tv/fr/videos/097691-005-A/travail-a-la-maison-elles-renoncent-au-soutien-gorge-28-minutes/

 
 
 
https://www.terrafemina.com/article/sans-soutien-gorge-pourquoi-je-me-suis-liberee-du-soutif_a353701/1 https://www.arte.tv/fr/videos/097691-005-A/travail-a-la-maison-elles-renoncent-au-soutien-gorge-28-minutes/

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FONDATION DES FEMMES

15 Mai 2020, 00:53am

Publié par hugo

VIOLENCES  CONJUGALES  

FONDATION   DES   FEMMES

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En Mon Coeur (Clip Officiel) COVID-19 - PARTICIPEZ AU FONDS D'URGENCE SUR fondationdesfemmes.org Pendant cette période de confinement, les violences conjugales ne cessent pas.

15 Mai 2020, 00:45am

Publié par hugo

En Mon Coeur (Clip Officiel)
COVID-19 - PARTICIPEZ AU FONDS D'URGENCE SUR fondationdesfemmes.org Pendant cette période de confinement, les violences conjugales ne cessent pas. Pire encor...

Description (optionnelle)

https://www.youtube.com/watch?v=BN7yq7Sr_RU

 

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Pour les femmes migrantes, un chemin de violence,femmes,violences,

15 Mai 2020, 00:36am

Publié par hugo

 Pour les femmes migrantes, un chemin de violence
Pour les femmes migrantes, un chemin de violence - © Getty Images/iStockphoto
JT 19h30 (Boucle de nuit)
Cet article est le résumé d'un mémoire, ce travail de recherche universitaire est publié en partenariat avec le master Genre.
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Avec le crise du coronavirus, plusieurs collectifs ont tiré la sonnette d'alarme quant à la situation dans les centres pour demandeurs et demandeuses d'asile.
►►► A lire : Nourriture avariée, cachot pour les malades, distanciation pas respectée : le quotidien dans un centre fermé au temps du coronavirus
Le parcours migratoire des exilé.e.s qui tentent de trouver un avenir meilleur en Europe est de plus en plus long et périlleux. Les politiques migratoires restrictives mises en place par les pays européens sont non seulement inopérantes mais elles contribuent à aggraver les conditions des parcours migratoires.
L’arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme de févier 2020 légitimant les reconductions expéditives de migrant.e.s ne représente qu’un nouvel épisode insensé et inhumain de la politique européenne en matière d’accueil. Nous assistons à une escalade sécuritaire, véritable fuite en avant, qui se traduira, par de nouveaux obstacles aux conséquences encore difficilement mesurables pour les personnes les plus vulnérables : les exilé.e.s. en recherche de sécurité.
L'importance de l'analyse genrée
Dans un tel contexte, il est primordial d’observer le phénomène migratoire par le prisme d’une "analyse de genre" pour comprendre combien les expériences migratoires diffèrent selon le sexe : les femmes migrantes ont non seulement des raisons propres qui motivent leur départ (qui peuvent être liées à l’inégalité d’accès à certaines ressources, institutions ou services, à leurs rôles familiaux et sexuels, au poids des attentes qui pèsent sur leurs épaules) mais vivent également de multiples expériences de violences spécifiques durant le trajet migratoire, qu’elles soient sexuelles, économiques, psychologiques, institutionnelles.
Arrivées en Belgique, les migrantes sont à nouveau exposées à différentes formes de violence, parfois même dès les premiers contacts avec l’Office des étrangers où elles se rendent pour introduire leur demande de protection internationale.
Par ailleurs, verbaliser leurs récits de vie et les raisons pour lesquelles elles ont fui leur pays en outre enclencher un mécanisme psychologique qui les amènent à revivre les violences vécues, notamment au travers les effets de la mémoire traumatique. À cela s’ajoutent les multiples discriminations quotidiennes liées au "racisme ordinaire" : rejet d’une couleur de peau, d’une langue, d’une religion, etc., accentuées par des ruptures propre à l’exil se traduisant par une perte des repères linguistiques, culturels et familiaux.
Arrivées en Belgique, les migrantes sont à nouveau exposées à différentes formes de violence
►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe
Pour comprendre les difficultés et vulnérabilités spécifiques des femmes migrantes, il est par conséquent impératif d’analyser les phénomènes migratoires au moyen du prisme du genre mais également en mobilisant une approche intersectionnelle et post/décoloniale, considérant à la fois les multiples discriminations auxquelles les migrantes font face mais également les conditions économiques et politiques qui les enjoignent à quitter leur pays.
Au centre ADA de Pierre bleue, un projet sensible au genre
Les inégalités de genre n’épargnent pas les structures d’accueil de demandeur.euse.s d’asile. Au sein des centres, la charge des enfants incombe presque automatiquement aux résidentes, elles fréquentent beaucoup moins les espaces collectifs participent moins aux activités que les hommes, etc.
De plus, elles font face à diverses violences et agressions sexuelles au sein et autour des centres - notamment de la part d’hommes belges profitant de leur vulnérabilité accrue -. Suite à ces constats, le centre Croix-Rouge d’accueil de demandeur.euse.s d’asile "Pierre bleue" s’est spécialisé dans un accueil adapté aux femmes les plus vulnérables et se présente désormais comme un "laboratoire" portant un projet spécifique qui cible les violences de genre.
Ce projet est élaboré à partir de la méthodologie de l’empowerment, réfléchie en collaboration avec l’ONG bruxelloise "Le Monde selon les femmes", et d’éléments provenant de l’intervention féministe. L’empowerment se traduit par un processus individuel et collectif visant le renforcement du pouvoir des femmes et la modification des structures sociétales générant les inégalités de genre.
La mise en œuvre de cette méthodologie au sein du centre "Pierre bleue" comporte deux volets : un volet individuel (qui se traduit à travers une attention et un suivi particulier) et un volet collectif (à travers l’organisation de diverses activités en partenariat avec des organisations telles que Vie Féminine, le GAMS, Garance, la FUCID, Le collectif des femmes de Louvain-la-neuve, De plume et de miel, etc., et se basant sur des thématiques telles que la confiance en soi, la gestion des émotions, l’auto-défense, les droits des femmes, etc.).
Au sein des centres, la charge des enfants incombe presque automatiquement aux résidentes, elles fréquentent beaucoup moins les espaces collectifs participent moins aux activités que les hommes
Le projet pilote de "marrainage" (le nom du projet est en cours de redéfinition) est un exemple de projet collectif mis en place au sein du centre en collaboration avec l’ONG FUCID. Il a pour objectif de permettre aux femmes accueillies par le centre de rencon­trer des femmes belges afin de se créer un réseau, d’échanger des savoirs, de vivre des échanges interculturels et de partager des moments privilégiés ensemble.
Modesta témoigne : "Ce que je trouve bien dans cela, c’est qu’on a une autre famille, une famille belge, avec qui on partage les idées, avec qui on passe beaucoup de temps, de bons moments. On apprend une autre culture. On parle de beaucoup de choses. J’apprends beaucoup de choses belges avec elle. Il n’y a pas d’interdit, chacun est libre de parler de sa culture. Les temps passés ensemble sont très précieux."
In fine, le lien de confiance développé tout au long de l’accompagnement et du séjour à Pierre bleue est fondamental pour l’évolution positive des participantes et permet d’aborder différents thèmes et expériences traumatiques vécues. Ce travail d’accompagnement peut par ailleurs être analysé comme un travail de care envers les personnes suivies.
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En conclusion, il est primordial de souligner la force et la capacité de résistance remarquable déployée par ces femmes exilées dans leurs nouvelles conditions de vie.
L'adoption d’une perspective genre dans les différents lieux d’accueil reste une étape essentielle pour libérer la parole autour de ces thématiques essentielles et s’adresser de manière adéquate aux vécus de violences basées sur le genre
Plus globalement, s’il est impératif de changer le système économique et patriarcal cultivant les violences faites aux femmes, l’adoption d’une perspective genre dans les différents lieux d’accueil reste une étape essentielle pour libérer la parole autour de ces thématiques essentielles et s’adresser de manière adéquate aux vécus de violences basées sur le genre.
Les difficultés rencontrées par la "sister’s house" fin février 2020, lieu d’hébergement sécurisant à Bruxelles pour les femmes "trans" migrantes (femmes migrantes qui ne demandent pas l’asile en Belgique) s’inscrivent cependant dans une dynamique tout à fait inquiétante et va à l’encontre de la considération de leurs besoins et vécus spécifique. La sister's house a finalement pu continuer ses activités à Etterbeek.
De quoi rêvent-elles ? 
"Je veux aller à l’école pour bien apprendre le français, écrire. Si tu n’as pas ça, tu ne peux rien faire."
"Beaucoup de rêves dans ma tête, mais c’est mon rêve en première position là, mon rêve premier, je gagne des papiers. Si moi je gagne des papiers, je fais formation, je travaille, ça c’est mon rêve. Mon rêve, je travaille."
"J’en ai plein. Beaucoup de rêves. Maintenant mon rêve d’abord c’est de sortir d’ici et les autres vont suivre. Parce que tout est conditionné ici. Mais vraiment […] je suis pour le projet, je suis pour tout ce qui est avec la justice à l’égard des femmes […] parce que ce qui est arrivé à moi, je ne veux pas que ça arrive aux générations qui vont venir après moi."
Après avoir terminé des études en sciences politiques, Lauraline Michel obtient un diplôme complémentaire en études de genre avec grande distinction en 2018. A travers son stage et son deuxième mémoire, elle se spécialise dans les questions relatives aux droits des femmes, aux inégalités de genre, aux diverses violences de genre et au féminisme de manière générale. Elle travaille ensuite durant 6 mois au bureau social du centre Croix Rouge pour demandeur.euse.s d’asile "Pierre bleue" à Yvoir et durant les 9 mois suivants, en tant que "référente thématique Accueil des femmes vulnérables & Questions liées au genre". Elle a par ailleurs cofondé le collectif féministe et artistique OXO.
 

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Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d'actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

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Le cri d'alerte des cinéastes confinées,femmes,culture,

15 Mai 2020, 00:11am

Publié par hugo

 

 
JT 19h30 (Boucle de nuit)  CQFD (Ce Qui Fait Débat) 
Le cri d'alerte des cinéastes confinées
Le cri d'alerte des cinéastes confinées - © Tous droits réservés
JT 19h30 (Boucle de nuit)
La nouvelle vient de tomber : le prochain Conseil national de sécurité, le mardi 12 mai, sera dédié au secteur culturel.

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En attendant de savoir ce qui sera décidé, l’information apporte un certain soulagement : depuis le 4 mai, tandis que les merceries et les kayakistes amorcent leur reprise, le secteur culturel, relégué aux oubliettes, s’inquiète et agonise. Dans les médias, les éditos et autres cartes blanches se succèdent, relayant les inquiétudes des théâtres, cinémas, salles de spectacles et autres acteurs du secteur.
Une inquiétude qui, face au silence du gouvernement, se muait lentement mais sûrement en colère. Le confinement a, depuis mars, arrêté ou reporté une quarantaine de tournages : films, séries, fiction, documentaires, courts-métrages (source UPFF).
A cela s’ajoutent les projets en pré-production, ou les films qui s’apprêtaient à un parcours en salles (comme Jumbo de Zoé Wittock, sorti en VOD) ou en festivals. Les Grenades sont allées prendre la température chez quelques réalisatrices confinées. Au début, comme tout le monde ou presque, elles ont pris sur elles, télétravaillé, ou fabriqué des masques… Aujourd’hui, les interrogations les poussent, comme beaucoup, le point de saturation.
On n’a aucune information
Films, séries, festivals : la grande interrogation
Arrêté à mi-chemin de son exploitation, ‘Le Milieu de l’Horizon’ de Delphine Lehericey (‘Puppy Love’) devait sortir chez nous le 10 juin. La date du 8 juin pour une réouverture des cinémas reste théorique, mais la réalisatrice n’est pas pressée : "On n'avait pas encore mis en place de promotion avec Cinemien (le distributeur, NDLR), et je n’ai pas envie d'essuyer les plâtres des premières semaines. Je ne vois pas l'intérêt de le sortir tout de suite sans réfléchir", nous raconte-t-elle depuis son confinement à Beersel.
Reportée à l’été, la nouvelle date est encore, fatalement, à déterminer "en fonction de l'embouteillage potentiel avec les autres sorties. C’est un film tourné en 35mm, et pensé comme s’il était tourné dans les années ‘70, donc l’objectif premier c’est vraiment de le montrer en salles. Et puis c'est un film trop fragile pour s'assurer une visibilité parmi les centaines d’offres VOD..."
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Après ‘Baden Baden’ (2016), Rachel Lang terminait son deuxième film quand le confinement est arrivé. "D’habitude dès qu’un film est terminé, c’est la course pour l’envoyer aux programmateurs de festivals. Mais cette fois-ci j’ai eu l’occasion rare de pouvoir y apporter quelques retouches".
 

'Mon Légionnaire' - © WrongMen/Chevaldeuxtrois
Produit par Wrong Men pour la Belgique (et Chevaldeuxtrois pour la France) et réunissant Louis Garrel, Camille Cottin et Lucie Debay (‘King of the Belgians’), ‘Mon Légionnaire’ était pressenti pour un beau parcours festivalier (notamment pour Cannes 2020 dont le futur reste toujours flou). Mais il a fallu se résigner. Le film sortira en salles dès qu'une date pourra être fixée.
 

'Pandore' - © Tous droits réservés
"On attend qu’on se soucie enfin de nous"
Le tournage de ‘Pandore’, la nouvelle série RTBF, qui devait commencer en avril, est lui aussi dans l’inconnu. Créée par une triple équipe féminine, les réalisatrices Vania Leturcq (‘L’année prochaine’), Savina Dellicour (‘Tous les Chats sont gris’) et la comédienne Anne Coesens (‘La Trève’), la série raconte l’affrontement une juge d'instruction (Coesens) et d'un politicien libéral (Laurent Capelluto, actuellement dans ‘Into The Night’ sur Netflix) dans le cadre du viol d'une activiste féministe (Salomé Richard, ‘Baden Baden’).
En théorie le tournage reprend cet été, mais "actuellement nous n’avons aucune information", s’inquiète Vania Leturcq, consciente qu’il y a encore beaucoup d’inconnues dans l’équation. "Il y a la question des assurances : tant qu’elles ne couvrent pas le Covid, aucun tournage ne reprendra. Ensuite, l'argent perdu : heureusement, le Tax Shelter était acquis, mais on était sur un budget restreint. Du coup, s'il faut encore faire des économies, on les fait où ? Est-ce qu'on va avoir des aides de l’État ? Donc on attend, comme tout le secteur culturel, qu'on se soucie enfin de nous..."
Magritte 2020 du Meilleur Court-Métrage pour ‘Matriochkas’, la comédienne et réalisatrice Bérangère McNeese prépare son premier long : "Grâce à l’aide à l’écriture de la Fédération Wallonie-Bruxelles j’ai pu mettre ce temps à profit pour travailler." Mais c’est l’absence de vision quant à une reprise des activités du secteur qui l’inquiète. Elle fait partie de l’équipe de ‘Baraki’, l’autre série RTBF (avec Fred De Loof, Ady El Assal et Adriana Da Fonseca) dont le tournage devait commencer en même temps que ‘Pandore’.
"A côté, je tournais dans le prochain film de Pascal Elbé, et devais reprendre le tournage d'une série pour TF1 mais on n'a aucune visibilité et coordination des gouvernements donc j’ai peur que tout reprenne en même temps." Il faudra peut-être faire des choix, annuler des contrats…
Il y a des gens qui n'ont rien, et le silence du gouvernement est affreux
"Je ne vais pas au studio, je travaille de chez moi – j’ai dû commander du matériel sur Internet et on m’a prêté des trucs, mais je m’en sors, grosso modo. Par contre, les exigences de travail n’ont pas changé, alors que les conditions, si." Si elle n’a pas les mêmes contraintes que le cinéma dit ‘en prises de vue réelles’ qui nécessite des déplacements et des gens, Gwendoline Gamboa, cinéaste d’animation et cofondatrice du Studio TabassCo, a elle aussi vu ses habitudes bousculées. "C’est vrai qu’on a tendance à être planqués derrière nos ordinateurs ou tablettes graphiques. Les festivals sont l’occasion de sortir de nos tanières", rigole-t-elle au téléphone. Certains ont annulé -  d’autres, comme celui d’Annecy, ont opté pour une version en ligne : "C’est étrange de se résigner à une avant-première sur Internet, mais Annecy, c’est une grande opportunité…" Ou la difficile question de la visibilité.
Derrière les cas individuels, une inquiétude collective
Un point commun dans ces cas très distincts : un sentiment croissant d’urgence. La culture, on le sait, souffrait déjà avant le confinement d’un manque de considération et de rabotages de budget. La crise du coronavirus a aggravé cette tendance, confirmant ce sentiment auprès des artistes qu’ils ne sont pas essentiels.
"On comprend que l'urgence n'est pas de faire de l'art, on est capables de se mettre en attente... si on est soutenus pour survivre en attendant ! Je suis relativement privilégiée : j'ai le statut d'artiste, des projets en écriture, et mon film est semi-sorti. Mais à côté il y a des gens qui n'ont rien, et le silence du gouvernement est affreux. Pourtant la culture est le troisième secteur économique à rapporter de l'argent !" martèle Delphine Lehericey.
"A l'ARRF (Association des Réalisateurs et Réalisatrices de Films), on fait des réunions. Avant de penser à reprendre les tournages et rouvrir les cinémas, il faut aider ces gens tout de suite. Donner le statut d'artiste à tout le monde, par exemple, pour tenir jusqu'à une reprise efficiente du secteur."
"Le public ne peut pas relancer la culture tout seul"
Même son de cloche chez Vania Leturcq : "Des décisions doivent être prises dès maintenant. Je pense à notre équipe, ceux qui n'ont pas le statut, d’ici la reprise, ils ne tiendront pas ! Et puis un théâtre, un film, ça ne reprend pas du jour au lendemain, sans préparation, sans répétitions". 
Une inquiétude exacerbée par le manque d’informations.  "Si on ne fait pas nous-mêmes la démarche pour en avoir, on n'en a pas. Ça rajoute une couche supplémentaire sur ce sentiment de non-reconnaissance des artistes en Belgique. Pourtant la culture a été essentielle pour beaucoup pendant le confinement, non ?" Lehericey abonde sur une nécessité d’intervention fédérale : "Si la culture a grandement aidé les gens pendant le confinement, on ne peut pas demander au seul public de porter la responsabilité de la reprise du secteur." 
Un théâtre, un film, ça ne reprend pas du jour au lendemain, sans préparation, sans répétitions
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"L’écueil, c’est qu’on est à cheval entre la culture, qui dépend des communautés, et du travail, qui dépend du fédéral", explique Véronique Jadin, dont le tournage de son film ‘L’Employée du Mois’ a aussi souffert de la crise du Corona. Au sein de l’association ‘Elles Font Des Films’ dont elle fait partie, elles sont nombreuses à devoir concilier le chômage technique, la charge familiale et l’absence de statut d’artiste. "Nombre d’entre elles n’auront que le CPAS comme solution."
Derrière un film, d’un réalisateur ou une réalisatrice, derrière les festivals et les événements publics, la grosse part du de l’iceberg culturel est composé de petites et grandes mains qui œuvrent dans l’ombre des projecteurs, et qui risquent de payer le prix fort. 
"Est-ce que les plus puissants seront encore privilégiés ?"
Beaucoup d’attentes pèsent donc sur le Conseil national de sécurité ce mardi 12 mai. Pour savoir non seulement quand le monde culturel pourra reprendre du service dans la société belge, mais aussi sous quelles conditions. "Je peux réussir à envisager que mon film sorte sur une plateforme alors qu'il a été tourné pour le cinéma… mais alors écrire un scénario en tenant compte des mesures de distanciation ? Jamais ! Ça veut dire que personne ne se roule des pelles ?", rigole Delphine Lehericey, avant de se demander : "Est-ce qu'on aura envie de voir des films comme ça ?"
Autant j'ai pu douter dans ma vie du sens de mon métier, autant je ne l'ai jamais trouvé aussi essentiel qu’en ce moment
Comment tourner des films à l’ère du Corona ? Vania Leturcq s’interroge aussi. "Est-ce que de nouveau, les plus puissants seront privilégiés ? Ce n'est pas une question de volonté, mais si on doit tester tout le monde, mettre et enlever les masques aux figurants entre chaque prise, ou réduire de moitié les journées… Seuls les gros tournages pourront s’y plier."
Le futur est incertain, mais quand on travaille dans le cinéma, quand ne l’était-il pas ? Conscientes des inégalités systémiques et des "biais inconscients" qui les rendent souvent minoritaires dans la cour des ‘grands’ (festivals internationaux, longs-métrages de fiction, commissions de sélection), mais qu’il suffit d’élargir (assouplir) le champ de la compétition (documentaire, courts, premiers longs) pour les trouver, les réalisatrices sont le feu sous la glace du cinéma.
Ecrire un scénario en tenant compte des mesures de distanciation ? Jamais ! Ça veut dire que personne ne se roule des pelles ?
"Le seul point positif, c’est qu’autant j'ai pu douter dans ma vie du sens de mon métier, autant je ne l'ai jamais trouvé aussi essentiel qu’en ce moment. Sans prétention hein. Mais c'est vrai qu’au final pendant cette période de confinement, tout ce qui m’a nourrie et accompagnée, je le dois à tous ces créateurs et créatrices. Ca me motive d’autant plus à monter ‘Pandore’. Une série qui parle de la politique belge, de la justice… et du droit des femmes !", conclut Vania Leturcq.
… Et quant à notre dernière question, à savoir si elles ont hâte de retourner au ciné, le "oui" l’a emporté à une écrasante majorité.
Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be
Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.

 https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_le-cri-d-alerte-des-cineastes-confinees?id=10499460

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Le confinement s’arrête, pas les violences,femmes,violences,

15 Mai 2020, 00:09am

Publié par hugo

 14 mai 2020
Brèves
Le confinement s’arrête, pas les violences
 
Pendant toute la durée du confinement, les signaux d’alerte concernant les violences sexistes et sexuelles ont été dans le rouge : augmentation des appels au 3919, des interventions des forces de l’ordre, inquiétudes des services de la protection de l’enfance. Plusieurs féminicides ont également été décomptés par le collectif Féminicides par compagnon ou ex compagnon.
Alors que le confinement est terminé, les associations et les professionnel·les de santé, du travail social, de la justice ou de la police n’ont aujourd’hui pas les moyens d’accueillir et de prendre en charge correctement les victimes.
#NousToutes demande au Président de la République de prendre des mesures pour qu’aucune femme et aucun enfant victime ne se retrouve sans solution. Parmi les mesures qu’il pourrait prendre immédiatement : recrutement et formation de professionnel·les (santé, justice, police, travail social…) pour prendre en charge les victimes, ouvertures de places d’hébergement supplémentaires, financement du 3919 pour qu’il ouvre 24h sur 24 et 7 jours sur 7.
#NousToutes s’inquiète de l’absence de politiques publiques ambitieuses en matière de prévention des violences au sein du couple et des violences que subissent les enfants.
Pendant le confinement, #NousToutes a agi pour prévenir les violences, orienter les victimes et former des milliers de personnes, dont des professionnel·les de santé et du travail social. Nous avons diffusé des dizaines de visuels et vidéos de prévention des violences, dont certains ont été vus plus d’un million de fois. Nous avons répondu à des centaines de messages de témoins et de victimes de violences qui ne savaient pas vers qui se tourner. Nous avons formé plus de 15 000 personnes sur le sujet.
Nous allons continuer à agir, chaque jour, pour prévenir les violences et orienter les victimes. Pour pallier à l’absence de formations obligatoires et systématiques organisées par l’Etat et afin de donner à chacune et chacun les moyens d’agir, #NousToutes a décidé de proposer une session exceptionnelle de formation, gratuite, samedi 30 mai, sur Zoom. Elle peut accueillir jusqu’à 10 000 personnes. Elle vise à donner les outils pour identifier les différents types de violences, les détecter et accompagner les victimes.
#Nous Toutes
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