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Condamnation de l’État pour "faute lourde" après un féminicide : "Un acte constructeur" pour la protection des femmes, réagit l'avocate de la sœur de la victime,femmes,violences,

23 Avril 2020, 13:57pm

Publié par hugo

Condamnation de l’État pour "faute lourde" après un féminicide : "Un acte constructeur" pour la protection des femmes, réagit l'avocate de la sœur de la victime
En période de confinement, Isabelle Steyer estime que cette "décision fait encore plus sens puisqu'il faut encore plus entendre et aider les femmes victimes de violences conjugales "et surtout appliquer le droit."
L'Etat a été condamné, en mars dernier , pour "faute lourde" à verser 100 000 euros de dommages et intérêts à la famille d'une femme assassinée en 2014 par son ex-compagnon contre lequel elle avait porté plainte. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)
franceinfo
Radio France
Mis à jour le 20/04/2020 | 19:19
publié le 20/04/2020 | 19:15
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il y a 4 heures
"Si je me fais avoir, je paierai les 135 euros" : des Français qui contournent les règles du confinement témoignent
"C’est un acte constructeur et constructif", estime, lundi 20 avril sur franceinfo, Me Isabelle Steyer, l’avocate de la sœur de la victime d'un féminicide qui a eu lieu à Grande-Synthe dans le Nord en 2014. La sœur et les parents de Cathy Thomas ont été assassinés par l’ancien compagnon de sa sœur.
L'Etat a été condamné, au mois de mars, par la justice pour "faute lourde" car la femme était au téléphone avec Police secours au moment des faits et le contrôle judiciaire de l'ex-compagnon n’avait pas été respecté. L'homme s’est suicidé en prison. Pour Isabelle Steyer, cette décision permet d’affirmer que "la protection des femmes doit être une priorité."
franceinfo : Est-ce que cette condamnation est pour vous une satisfaction ?
Isabelle Steyer : Nous vivons un contexte humanitaire très difficile donc parler de satisfaction c'est compliqué. Mais concernant la cause des femmes, c'est une belle victoire puisque ce que souhaitait Cathy, qui était la sœur de la victime et la fille des victimes, était de faire en sorte que la voix des femmes soit entendue dans les commissariats et qu'elle soit relayée plus tard par les procureurs et les magistrats. C'était lancer un avertissement et surtout inciter et inviter tous les intervenants juridiques et judiciaires qui avaient à traiter la parole des femmes, à la prendre au sérieux, à donner des suites et à protéger ces femmes-là. En ce sens-là, et dans ce moment de confinement que nous vivons, où les femmes sont encore plus victimes de violence conjugale, la décision fait encore plus sens puisqu'il faut encore plus entendre et aider ces femmes-là et surtout appliquer le droit. C'est bien cette question-là qui était aussi au tribunal, c’est que le droit concernant les femmes victimes de violences existe. Nous avons une législation qui est très jolie sur le papier. Nous avons aussi une convention d'Istanbul. Nous avons une Cour européenne des droits de l'homme, mais nous avons une inapplicabilité incroyable du droit pénal et du droit de la procédure pénale, concernant les femmes victimes. Il y a une espèce discrimination à l'égard des femmes victimes de violences qui est inconcevable. C’est qu'à partir du moment où une femme entre dans un commissariat, elle a une chance sur deux de ne pas être entendue.
franceinfo : Espérez-vous que cette condamnation de l'État pour faute lourde fasse bouger les lignes ?
Je le souhaite vraiment. C’est un acte constructeur et constructif qu'a voulu lancer Cathy, ma cliente. Ce n’est pas un acte de désespoir. C'est un acte constructeur parce que rien ne fera revenir ses parents. Il faut dire par là que les femmes doivent être absolument entendues, comprises et protégées. La protection des femmes doit être une priorité, au même titre que la présomption d'innocence des prévenus.Il faut que tout soit mis en place pour que les femmes qui ont signalé leur situation de danger soient mises à l'abri par les services de police et par les services de l'État. C'est la fonction d'État de protéger ses citoyens.
Est-ce que vous pensez que les choses ont changé depuis 2014, notamment avec le Grenelle ou les discours politiques, ou qu'elles pourraient avoir lieu exactement de la même manière aujourd'hui ?
Il faut savoir qu'une femme sur deux, à peu près 40 % des femmes victimes de féminicides, ont déjà déposé plainte, donc c’est quelque chose qui est aujourd'hui encore récurrent. Mais on a quand même de plus en plus, suite au Grenelle, une prise de conscience. Dans ce que nous vivons actuellement dans le confinement, il y a une grande prise de conscience de la part de toute la société, des voisins de famille, de tous ceux qui côtoient les femmes victimes de violences, de ce qu'est ce phénomène de violences conjugales qui n'est pas une violence, un jour, une fois. C’est un phénomène au terme duquel on fait tomber la victime dans une toile d'araignée, on la fait tomber dans un piège. Elle est en fait embastillée. Ce confinement est finalement une mesure supplémentaire donnée à l'agresseur pour faire en sorte que sa parole ne sorte pas des quatre murs de la maison, qu'elle n'aille pas jusqu'à un policier, jusqu'à un commissariat, jusqu'à un médecin. On a, depuis quatre ans, une prise de conscience. C'est nécessaire, c'est indispensable. Oui, des choses ont été mises en place mais en matière de droit des femmes, c'est ce que disait beaucoup de chercheuses, à partir du moment où on ne fait rien, les choses reculent. Regardez ce qu'il en est de l’IVG, de l’IVG en temps de confinement, des violences conjugales en temps de confinement. Si on ne bouscule pas l'ordre établi, on ne gagnera pas. Il faut pousser beaucoup plus fort les textes, les interprétations, les murs, pour faire en sorte que la parole des femmes soit entendue, soit construite, soit relayée et qu'elles soient protégées.
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https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/condamnation-de-letat-pour-faute-lourde-apres-un-feminicide-un-acte-constructeur-pour-la-protection-des-femmes-reagit-l-avocate-de-la-soeur-de-la-victime_3926119.html

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Contre les violences conjugales, l'Espagne à l'avant-garde,femmes,violences,

22 Avril 2020, 12:19pm

Publié par hugo

 Contre les violences conjugales, l'Espagne à l'avant-garde
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écouter (55 min)
À retrouver dans l'émission
Grand Reportage par Aurélie Kieffer et Maïwenn Bordron
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En 2004, les députés espagnols ont voté à l'unanimité la loi de protection intégrale contre les violences de genre, avec des mesures comme la spécialisation des tribunaux et le bracelet électronique. L’année dernière, 50 Espagnoles ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint (121 en France).
En Espagne, il existe 106 tribunaux spécialisés qui ne traitent que des affaires de violences conjugales. Ils sont répartis un peu partout sur le territoire.• Crédits : Maïwenn Bordron - Radio France
L'Espagne est régulièrement citée en exemple en matière de lutte contre les violences conjugales. Il y a 15 ans, les socialistes remplacent les conservateurs au pouvoir. Huit mois après les élections, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a fait voter une loi qui concerne de nombreux secteurs dans la société : la loi de protection intégrale contre les violences de genre. De nombreuses mesures en découlent comme la spécialisation des tribunaux, la mise en place d'un système informatique de suivi et de protection des victimes au niveau national, le port du bracelet anti-rapprochement pour les agresseurs. Le modèle a fait ses preuves : en 2003, l'Espagne dénombrait 71 féminicides contre 50 l'année  dernière. Un chiffre qui stagne depuis plusieurs années et qui sera même supérieur en 2019, puisqu'il y a déjà eu 51 féminicides en Espagne depuis le début de l'année.
Comment fonctionne le modèle espagnol qui est tant plébiscité dans des pays comme la France, où plus de deux mois de concertations ont été organisés sur les violences conjugales lors d'un Grenelle ? Reportage à Madrid.
Des "agents protecteurs" auprès des victimes
Lorenzo et Encarna montent dans une fourgonnette bleue non-siglée et se dirigent dans un quartier périphérique de Madrid. Les policiers ont rendez-vous avec Nabila, une femme de 42 ans qui s'est fait agresser par son ex-conjoint un peu moins de deux semaines auparavant.  "Là, nous nous rendons vers chez elle pour réaliser un entretien : nous allons évaluer le risque qu'elle court et voir s'il y a eu une évolution depuis que le juge a délivré une ordonnance de protection", décrit Lorenzo. Au volant, son binôme, Encarna. Ils font partie de l'unité de protection des femmes au sein de la police municipale de Madrid. Ce sont des "agents protecteurs", comme ils se définissent eux-mêmes. Chaque cas de femme victime de violences conjugales est assigné à un policier de cette unité spécialisée qui devient son "agent protecteur". "Pour que le système de protection soit efficace, il faut connaître la situation personnelle de la femme, sa situation sociale, économique. Et si c'est le même policier à chaque fois, c'est la meilleure façon de le savoir", explique Marta Fernandez Ulloa, la chef de l'unité de protection des femmes au sein de la police municipale de Madrid. Au total, il existe 380 policiers spécialisés sur ces questions au sein de la police municipale de Madrid.
La police crée un lien de confiance avec la victime. Elle va raconter plus de choses à un policier référent qu'à une personne différente tous les jours.                                                                               
Marta Fernandez Ulloa, la chef de l'unité de protection des femmes au sein de la police municipale de Madrid.
Lorenzo connaît par cœur la situation de Nabila, la femme qu'il suit depuis un peu plus d'une semaine. "Il s'agit d'une victime qui a trois enfants mineurs. Depuis qu'elle a divorcé il y a six ans, il y a eu des petites disputes, des menaces et d'autres types de violences, mais elle n'a jamais voulu porter plainte. Ce qui l'a décidée cette fois, c'est parce que son ex-mari est venu chez elle et qu'il a tenté de l'agresser. Cette victime bénéficie d'une mesure d'éloignement, de même que pour son fils de 17 ans qui était là au moment des faits. Il a défendu sa mère pour que son père ne l'agresse pas. Son fils a été blessé au moment de l'agression, l'homme lui a planté des clés dans le corps", retrace le policier habillé en civil.
80 des 380 agents spécialisés travaillent au siège de la police municipale, les autres sont répartis dans les autres commissariats de quartiers de Madrid. "Nous travaillons 365 jours par an, 24h/24 de façon à ce qu'il y ait toujours des moyens policiers spécialisés en cas d'urgence pour n'importe quelle femme dans la ville de Madrid", souligne Marta Fernandez Ulloa, une policière énergique de 41 ans.
Deux policiers de l'unité de protection des femmes ont rendez-vous avec Nabila, une femme de 42 ans qui s'est fait agresser chez elle par son ex-mari.• Crédits : Maïwenn Bordron - Radio France
"VioGen", un système informatique de suivi et de protection
Pour évaluer le risque que court la victime, les policiers s'appuient sur un système informatique mis en place au niveau national à partir de 2007. Le programme, rattaché au ministère de l'Intérieur, s'appelle VioGen ('Vio" pour violence et "Gen" pour genre) et il permet de rassembler toutes les informations sur les victimes et les agresseurs présumés/condamnés. Cinq niveaux de risques sont répertoriés par le système : non-apprécié, faible, moyen, élevé et extrême. Si l'agent protecteur entre par exemple dans VioGen une information selon laquelle la femme victime de violences conjugales vit seule dans un immeuble équipé de caméras de surveillance, le risque va a priori être moindre qu'une femme qui doit continuer à vivre sous le même toit que son agresseur. En fonction du risque évalué, un plan de sécurité personnalisé est mis en place. En cas de risque "moyen" par exemple, "si la victime doit être présente à un jugement et que l'auteur des faits est également cité à comparaître, nous devrions l'accompagner au tribunal pour la protéger", explique Lorenzo, un des policiers spécialisés. La police appelle l'agresseur à partir du risque "faible"."Nous lui disons que la victime bénéficie d'un service protection policière et que nous ferons attention à la sécurité de la victime et de ses mouvements", ajoute Marta Fernandez Ulloa, la responsable de l'unité.
Ce que nous voulons, c'est dissuader l'agresseur d'agresser à nouveau la victime.                                                                     
Marta Fernandez Ulloa, chef de l'unité de protection des femmes au sein de la police municipale de Madrid
Le système VioGen s'appuie également sur les mesures judiciaires. Tant qu'une ordonnance de protection est en vigueur, la protection policière est maintenue. Mais ce n'est pas une condition sine qua non à la mise en place de mesures de sécurité par la police municipale. Avelina, une Madrilène de 67 ans, est par exemple en contact permanent avec la police municipale, qu'elle peut joindre à tout moment, alors que la justice a rejeté sa demande d'ordonnance de protection. Il y a un mois, elle porté plainte pour violences psychologiques contre son ex-conjoint. "Pour l'instant, la justice lui a dit qu'il voulait rester chez moi parce qu'elle ne considère pas que ce soit des violences conjugales", confie la sexagénaire, dont le risque a été évalué "moyen" par VioGen. Le juge justifie cette décision par le fait que son ex-conjoint n'ait pas une retraite suffisante pour quitter la maison achetée par Avelina. Elle a fait installer une serrure à l'intérieur de sa chambre pour dormir en sécurité. "Une fois quand je suis rentrée vers 22h après avoir être sortie avec des amies, il m'a dit : où est-ce que t'as encore été faire ta pute ? Et c'est comme ça, tous les jours", soupire la femme de 67 ans, assise à côté de  Jean-Paul, son "agent protecteur".
Avelina, victime de violences psychologiques, peut compter sur son "agent protecteur", un policier de l'unité de protection des femmes.• Crédits : Maïwenn Bordron - Radio France
Plus le risque couru par une femme victime de violences conjugales est élevé, plus les mesures de protection policière s'intensifient. À partir du risque "élevé", les policiers spécialisés l'accompagnent dans tous ses déplacements au cours desquels elle peut être à nouveau agressée. "Si l'agresseur sait où elle travaille, à quelle heure elle va au travail, à quelle heure elle rentre. S'il sait où vont les enfants ou qu'elle doit les emmener chez le médecin. Quand le risque est élevé lors de ses déplacements, nous allons l'accompagner. À partir du risque élevé, la patrouille doit également se dédoubler pour contrôler le mouvement de l'agresseur. Il faut que le policier sache où il travaille, avec quels horaires pour pouvoir anticiper et empêcher qu'il puisse à nouveau l'agresser", explique Marta Fernandez Ulloa.
Si l'agresseur respecte l'ordonnance de protection ou si la victime décide de déménager par exemple, le système VioGen peut diminuer le niveau de risque : il y a alors moins de probabilité que l'agresseur s'en prenne à nouveau à elle. Mais comment se fier à un système informatique en matière de violences conjugales ? Lorenzo, un des policiers spécialisés, met en avant le fait que le programme "déjà subi 4 réformes" pour être "le plus parfait possible". "Il fonctionne avec les unités de police en charge du suivi des victimes. Si nous n’introduisons pas d’informations dans le programme, cela ne marche pas puisque cela fonctionne sur la base du facteur humain de la police qui suit les victimes de violences conjugales", justifie-t-il. Si le policier désapprouve l'évaluation du risque faite par VioGen, il peut élever le niveau de risque dans le système en le justifiant. "Un policier ne peut jamais baisser le niveau de risque, mais il peut l'élever", explique Lorenzo. Aujourd'hui, 1 700 femmes sont suivies par l'unité spécialisée de la police de Madrid. Au total en Espagne, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, il existe 60 000 cas actifs de violences conjugales au sein du système VioGen - les mesures de protection policière peuvent être déclenchées à nouveau pour un cas inactivé si survient un nouvel incident.
Des tribunaux spécialisés en violences conjugales
Autre pierre angulaire du modèle espagnol depuis la loi de 2004 : l'existence de tribunaux spécialisés en violences conjugales. Il en existe 106 répartis un peu partout sur le territoire, mais surtout dans les capitales provinciales où il y a le plus d'habitants : 11 tribunaux sont par exemple situés à Madrid. Ces juridictions hybrides, avec des compétences à la fois pénales et civiles, traitent exclusivement les affaires de violences conjugales. Dans le reste du pays, dans les villes plus petites par exemple, il existe également 353 tribunaux qui sont spécialisés en violences conjugales mais qui traitent également d'autres types d'affaires.
Le juge espagnol a plusieurs outils à sa disposition pour protéger une femme victime de violences conjugales, dont l'ordonnance de protection. Chaque ordonnance peut contenir plusieurs mesures, comme l'interdiction de s'approcher de la victime à moins de 500 mètres, l'interdiction d'entrer en communication avec elle, ou encore le port du bracelet anti-rapprochement. Au total, l'année dernière, sur 39 000 demandes, la justice a accepté 27 000 ordonnances de protection. À titre exemple, la justice française en a délivré 1600 l'année dernière. Des tribunaux dit "de garde" ont également été mis en place pour traiter des urgences dans des cas de violences conjugales. À Madrid, sur les 11 tribunaux spécialisés, il y a toujours deux tribunaux qui sont de garde pour prendre des mesures de protection n'importe quel jour de l'année, week-ends et jours fériés inclus.
La loi de 2004 impose également une formation à tous les juges qui souhaitent exercer au sein d'un tribunal spécialisé en violences conjugales. "Avant de prendre leurs fonctions, ils doivent suivre une formation obligatoire de deux semaines, théorique et pratique dans une juridiction spécialisée. Cette formation conditionne leur entrée dans un tribunal spécialisé en violences conjugales. Ensuite, ils ont deux cas pratiques en matière pénale et en matière pénale qu'ils doivent valider", met en avant Luisa Roldán, qui dirige le service formation au sein du Conseil Général du Pouvoir Judiciaire (CGPJ). Une nouvelle réforme, votée l'année dernière et qui est en train d'être mise en oeuvre en Espagne va plus loin : les violences de genre deviennent une spécialité à part entière. Jusque-là, les juges qui travaillaient dans les tribunaux spécialisés en violences conjugales venaient de juridictions pénales. Désormais, comme il existe des juges administratifs, il y aura des juges spécialistes, et non plus seulement spécialisés, en violences conjugales. "Pour exercer dans ces tribunaux, cette spécialité sera prioritaire par rapport à d'autres critères prépondérants comme l'expérience pour l'attribution des postes de juges", précise Luisa Luisa Roldán.
1353 femmes protégées par le dispositif du bracelet anti-rapprochement
Depuis la loi de 2004, les juges peuvent imposer aux conjoints ou ex-conjoints violents le port du bracelet électronique, intitulé "bracelet anti-rapprochement" en France. Le dispositif a été mis en place en Espagne à partir de 2009 et en dix ans d'existence, 7000 bracelets ont été installés. Aujourd'hui, selon les derniers chiffres du gouvernement qui datent du mois de septembre, 1353 femmes sont actuellement protégées par ce dispositif.
Le bracelet électronique est accompagné d'un dispositif, une sorte de téléphone portable, distribué à la victime mais également à l'agresseur.• Crédits : Maïwenn Bordron - Radio France
L'homme violent porte à la cheville un bracelet électronique à radiofréquence et en même temps un dispositif qui ressemble à un portable, l'un ne va pas sans l'autre. Le GPS est en effet installé dans le boîtier du téléphone, ce qui permet de géolocaliser l'agresseur et de s'assurer qu'il ne franchisse pas un périmètre qui est en général de 500 mètres près de la victime. Le même boîtier est délivré à la femme, victime de violences conjugales. C'est sur cet écran qu'elle est prévenue que l'agresseur se trouve près d'elle.
"C’est un outil utile et efficace et qui l’a démontré en dix ans d’existence. Il permet de rassurer et de protéger la victime de violences conjugales, puisqu’elle sait que l’homme qui la maltraite ne va pas s’approcher d’elle. Sans compter que c’est un système qui dissuade l’agresseur de s’approcher de sa victime. C’est un instrument au service de l’administration judiciaire dans la mesure où cela permet de prouver que l’homme qui maltraite sa femme s’est approché d’elle et n’a donc pas respecté la mesure judiciaire à laquelle il était soumis. En dix ans de fonctionnement, aucune femme qui n’avait le dispositif avec elle n’a été assassinée par son agresseur", affirme Rebeca Palomo Díaz, la déléguée au sein du gouvernement sur les questions de violences conjugales, un poste créé par la loi de 2004. Plus précisément, une femme qui était protégée par ce dispositif a été tuée par son ex-conjoint mais elle ne portait pas sur elle ce jour-là le boîtier. Elle n'a donc pas été prévenue que l'agresseur était près d'elle.
Sur l'écran du dispositif de la victime, le message "Agresseur proche" apparaît quand le conjoint ou ex-conjoint ne respecte pas la mesure d'éloignement imposée par la justice.• Crédits : Maïwenn Bordron - Radio France
Antonia Escudero fait partie des 1353 femmes qui sont actuellement protégées par le dispositif du bracelet électronique en Espagne. Celle que tout le monde appelle Toñi ne se considère plus comme une victime mais comme une survivante de violences conjugales. Elle a été agressée une première fois en 2015 par son conjoint puis en 2016.
Selon lui, j’avais regardé un homme. Il a arrêté la voiture, il m’a frappée. J’avais la bouche en sang, j’ai eu peur. Je voyais beaucoup de sang, je pensais qu’il allait me faire quelque chose de pire. Il m’a enfermée dans la voiture, je ne pouvais pas sortir. J’ai réussi à m’échapper en courant, j’ai appelé à l’aide. Puis je suis allée au commissariat porter plainte.                                   
Antonia Escudero, une Madrilène de 42 ans, protégée par le dispositif du bracelet électronique
Son ex-conjoint a été condamné à 4 mois de prison puis a été placé dans un centre psychiatrique. Jusqu'en 2022, il doit porter un bracelet électronique et a l'obligation de rester éloigné de Toñi à plus de 500 mètres. Cette Madrilène quadragénaire a donc toujours sur elle l'autre partie du dispositif : le GPS intégré dans un boîtier.
Si son ex-conjoint s'approche d'elle, "un petit cercle avec un message en rouge « Agresseur proche » apparaît" sur l'écran, explique-t-elle. Le dispositif est connecté à un centre qui s'appelle Cometa et qui prévient la police en cas d'infraction à la mesure d'éloignement. Il n'y a pas une fois où elle est sortie sans son dispositif : "je me sens protégée parce que j’ai toujours peur". "J’ai mes habitudes maintenant : le matin, je le laisse ici charger ou dans l’entrée : je prends le téléphone, mon sac et je sors me promener. Je fais toujours comme cela. Et quand je rentre, je le remets à charger, c’est devenu une routine, quelque chose que je fais tous les jours pour ne pas que je l’oublie. Mais je ne l’ai jamais oublié parce que je suis consciente du risque que je courais et je cours toujours", décrit-elle dans le salon de son appartement madrilène. Son ex-conjoint doit porter le bracelet électronique jusqu'en 2022. Après cette date-là, Toñi pense à nouveau devoir déménager, elle ne sait pas comment elle fera sans le dispositif qui la protégeait jusque-là.
Antonia Escudero a porté plainte contre son ex-conjoint en 2016 après une violente agression. Elle se sent plus en sécurité aujourd'hui depuis qu'elle est protégée par le dispositif du bracelet électronique.• Crédits : Maïwenn Bordron - Radio France
Rediffusion de l'émission du 22 novembre 2019

https://www.franceculture.fr/emissions/grand-reportage/grand-reportage-du-vendredi-17-avril-2020

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21 avril 1944 : le droit de vote accordé aux femmes,femmes,feminisme,histoire,

22 Avril 2020, 10:47am

Publié par hugo


 
 

Accueil21 avril 1944 : le droit de vote accordé aux femmes
Documentaires
21 avril 1944 : le droit de vote accordé aux femmes
21/04/2017
Par Alisonne Sinard
 
C'était le 21 avril 1944. Les femmes devenaient électrices et éligibles, comme les hommes. Un an plus tard, le 29 avril 1945, elles votaient pour la première fois. Souvenir en archives radiophoniques de cette lutte durement menée pour obtenir le droit d'être citoyenne.
Les femmes votent pour la première fois lors du premier tour des élections municipales le 29 avril 1945. • Crédits : AFP - AFP
"Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions de l'homme." Grâce à cette ordonnance signée le 21 avril 1944, le général De Gaulle a élargi le droit de vote aux femmes. Un an plus tard, le 29 avril 1945, les femmes ont pu voter pour la première fois lors des élections municipales. En janvier 1993, dans un documentaire diffusé dans l'émission L'histoire en direct, Patrice Gélinet retraçait l'histoire de cette lutte ardue, des projets de loi rejetés au Sénat jusqu'à l'émotion du premier vote en 1945. Une histoire que l'on se remémore d'autant plus en cette période électorale :
Écouter
Écouter Le premier vote des Françaises : 29 avril 1945
59 min
Le premier vote des Françaises : 29 avril 1945
Durée : 59'06 • Archive INA - Radio France • Un documentaire de Patrice Gélinet et Christine Bernard-Sugy • Avec : Gilberte Brossolette (Femme politique), Marie-Claude Vaillant-Couturier (femme politique) ; Geneviève de Gaulle Anthonioz (historienne) ; Françoise Giroud (ancienne ministre) ; René Brouillet (historien) ; Yvonne Dornès (féministe) ; Soeur Marie-Thérèse
Une longue lutte
Longtemps évincées des droits civiques, les femmes ont bataillé pour obtenir l'égalité avec les hommes. En réponse à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, ne prenant pas en compte les femmes, Olympes de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, dont est extraite la célèbre citation :« La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune. »
A LIRE De 1789 à la "Women's march" : quand les femmes battent le pavé
Après la Première Guerre Mondiale, après avoir durement travaillé pour remplacer les hommes partis au front, les femmes réclament le droit de vote. En 1919, un projet est déposé pour accorder le droit de vote aux femmes. Mais les sénateurs le rejettent, malgré l'accord de la Chambre des députés. Un rejet qui n'est pas unique, loin de là. Il se renouvellera en 1925, 1932 et 1935 !
Dans les années 1930, à l'instar des suffragettes anglo-saxonnes, des femmes revendiquent l'accès à la citoyenneté, ne pouvant se résoudre à la résignation. Louise Weiss notamment multiplie les actions féministes. Après s'être présentées aux élections législatives de 1935, bien que n'étant pas éligibles, elles entraînent avec elles des suffragettes à l’hippodrome de Longchamp pour réclamer le droit de vote et "conquérir un nouveau statut civil et politique" :
En 1936, alors même qu'elles ne sont pas électrices, trois femmes entrent au gouvernement de Léon Blum, dont Irène Joliot-Curie, nommée sous-secrétaire d’Etat à la recherche scientifique, et Cécile Brunschvicg, sous-secrétaire d’Etat à l’Education nationale :
C’était un paradoxe extraordinaire de penser qu’elles étaient bonnes pour faire des ministres, et pas pour être des citoyennes à part entière. Yvonne Dornès,
femme de lettres et féministe
21 avril 1944 : le droit de vote accordé
La France, pays de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et du citoyen, tarde bien à accorder le droit de vote aux femmes. Après la Finlande, la Norvège, le Danemark, l'Islande, l'Allemagne, l'Estonie, la Lettonie, la Pologne, la Lituanie, le Royaume-Uni ou encore la Bulgarie... Le 21 avril 1944, Charles De Gaulle signe l'ordonnance accordant le droit de vote aux femmes, suite à la décision collégiale prise par l'Assemblée consultative d'Alger, comme le souligne l'historienne Christine Bard dans cet article de Libération.
Les femmes se sont engagées dans la Résistance. "Il me semblait absolument insupportable de ne pas être mobilisée comme les hommes" se souvient Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Gilberte Brossolette, de son côté, se rappelle avec émotion du courage des femmes engagées dans la Résistance :
Quand on dit que c’est le général de Gaulle qui a donné le droit de vote aux femmes, c’est inexact. C’est la Résistance. Vous savez que les femmes se sont magnifiquement conduites pendant toute la Résistance. J’en ai connu des quantités. Il y en a eu 8 000 ou 10 000 qui ont été déportées pour faits de résistance, sans compter toutes les déportées raciales. Elles se sont acharnées, elles ont travaillé à l’ombre des hommes. Toutes les besognes difficiles, toutes les choses dangereuses, les liaisons, aller chercher ce qu’il y avait dans les boîtes aux lettres de la Résistance, aller repérer des lieux pour des parachutages ou pour que des avions puissent se poser clandestinement, prendre des trains dans des conditions impossibles. Gilberte Brossolette
29 avril 1945 : une parisienne dans l'isoloir s’apprête a voter aux élections municipales.• Crédits : USIS / LEEMAGE - AFP
29 avril 1945 : elles votent pour la première fois
Dans ce documentaire radiophonique de Patrice Gélinet, on entend des reportages de 1945 avec les réactions à chaud des votantes. Gilberte Brossolette se souvient de ce jour : “J’ai pensé que, enfin, nous avions le droit de donner notre avis. Enfin, nous étions des êtres humains à part entière.” De son côté, Soeur-Marie-Thérèse se souvient de l'émotion du vote autant que du trajet hors du couvent pour se rendre au bureau de vote.
Françoise Giroud se rappelle également du sentiment qu'avaient certaines femmes se sentant désemparées devant ce nouveau droit. S'adressant à ses consœurs féminines en 1945, elle disait :
Nous voilà électrices, lancées dans la politique. (…). Relayez-vous avec une ou deux amies pour garder les enfants, pour préparer le déjeuner ou le goûter. Et si pour distraire une heure le jour du vote, il vous faut faire quelque effort, pensez que pour vous permettre de voter, des hommes et des femmes luttent depuis un siècle.

https://www.franceculture.fr/societe/21-avril-1944-le-droit-de-vote-accorde-aux-femmes?fbclid=IwAR2n9XloCLNXFdPcONgFD-SROKNjCQMm-LON1BzM14S1Kk4l-Ev_wQenaQQ
 
https://www.instagram.com/p/B_Pf5wJo4MR/?utm_source=ig_web_copy_link
21 avril 1944 : le droit de vote accordé aux femmes,femmes,feminisme,histoire,
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De Proust à Sagan, 8 classiques de la littérature française à (re)découvrir,femmes,feminisme,livres

21 Avril 2020, 02:19am

Publié par hugo

 

De Proust à Sagan, 8 classiques de la littérature française à (re)découvrir
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Bonjour Tristesse de Françoise Sagan
 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 16 Avril 2020

Des oeuvres disponibles gratuitement en ligne à l'eventail d'eBooks à télécharger, la Toile déborde de classiques de la littérature française. Et cette période de confinement semble tout à fait idéale pour les (re)découvrir.
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Comment lutter contre l'anxiété et l'ennui ? En écoutant des podcasts, en rattrapant le meilleur du cinéma féministe sur Netflix, en accordant plus d'attention à ses animaux de compagnie... Les solutions ne manquent pas. Et parmi elles : la lecture. Il faut dire que, des librairies en ligne aux très nombreuses plateformes proposant des milliers de livres gratuits (avec parmi elles, l'exemplaire bibliothèque numéro de TV5 Monde), les bouquins à dévorer sont foison sur la Toile.
Et pourquoi ne pas profiter de cette abondance pour rattraper les classiques ? Ces pierres angulaires de la littérature française qui, de Flaubert à Duras, hantent bien des bibliothèques. Entre nouvelles ludiques, romans-fleuves et poésie pleine de facétie, il y en a pour tous les goûts. La preuve par 8.

"Madame Bovary" de Gustave Flaubert
 
Pour s'initier au "bovarysme".
"Tout ce qui l'entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits bourgeois imbéciles, médiocrité de l'existence, lui semblait une exception dans le monde, un hasard particulier où elle se trouvait prise, tandis qu'au delà s'étendait à perte de vue l'immense pays des félicités et des passions. Elle confondait, dans son désir, les sensualités du luxe avec les joies du coeur, l'élégance des habitudes et les délicatesses du sentiment".
Se dit du "bovarysme" (ou "bovarisme") un état d'insatisfaction chronique, consistant à nourrir des "rêveries ambitieuses" - dixit le Larousse - pour compenser sa tristesse. A l'origine de ce terme, le personnage d'Emma Rouault, alias Madame Bovary, épouse trompant son ennui par les évasions romanesques. Difficile de ne pas s'identifier au désespoir ordinaire de cette femme esseulée, héroïne d'un véritable drame psychologique.

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A lire gratuitement ici.
"Bonjour Tristesse" de Françoise Sagan
 
"Bonjour Tristesse", le chef d'oeuvre d'une enfant terrible.
"Je m'allongeais dans le sable, en prenait une poignée dans ma main, le laissais s'enfuir de mes doigts en un jet jaunâtre et doux, je me disais qu'il s'enfuyait comme le temps, que c'était une idée facile et qu'il était agréable d'avoir des idées faciles. C'était l'été".
"Bonjour tristesse", ce sont des mots de Paul Eluard ("Adieu tristesse / Bonjour tristesse / Tu es inscrite dans les lignes du plafond / Tu es inscrite dans les yeux que j'aime"), mais c'est aussi un classique de la littérature jeunesse, et de la littérature tout court. A seulement 18 ans, Françoise Quoirez, alias Françoise Sagan (un pseudonyme piqué à un personnage de Proust), a bouleversé le monde littéraire en narrant le duel (au soleil) entre la lycéenne mélancolique Cécile et Elsa, l'amante de son père. Un récit azuréen, empli de spleen et de désillusions.
A télécharger en eBook ici.
"A la recherche du temps perdu" de Marcel Proust
 
La recherche du temps perdu, idéale pour ce confinement.
"Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me dire : "Je m'endors." Et, une demi-heure après, la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait...".
Selon votre situation, le confinement vous permettra peut-être de renouer avec un temps retrouvé, loin du quotidien accéléré d'avant. Mais pour ce qui est du temps perdu, personne ne l'écrit mieux que Marcel Proust. Premier opus de cette oeuvre-fleuve, Du côté de chez Swann est (entre autres choses) une évocation nostalgique de l'enfance, terreau des fameuses "madeleines" tant glosées. On se plaît à s'égarer au fil des longues phrases de l'auteur, songes et souvenirs qui sont autant de prouesses romanesques.
A lire gratuitement ici.
"Paroles" de Jacques Prévert
 
La poésie sans frontières du grand Prévert.
"C'est fou ce que l'homme invente pour abîmer l'homme / Et comme tout ça se passe tranquillement / L'homme croit vivre et pourtant / Il est déjà presque mort / Et depuis très longtemps".
Les Paroles de Jacques Prévert ont beau avoir plus de soixante-dix ans, elles débordent encore de modernité. Rien de tel que ces 91 poèmes concis, qui dénotent par leur musicalité et leur ludisme, pour faire taire l'angoisse et la morosité. Évoquant aussi bien la violence et l'enfance que la confusion des sentiments, Prévert nous balade d'une émotion à l'autre, en un vaste mouvement de création, absolument libre et chantant.
"Splendeurs et misères des courtisanes" d'Honoré de Balzac
 
Et si on (re)découvrait Balzac ?
"La vie est pour moi tour à tour un paradis et un enfer; mais quand, par hasard, elle n'est ni l'un ni l'autre, elle m'ennuie et je m'ennuie".
Journalistes, forçats, courtisanes... Toutes les classes sociales cohabitent dans cette vaste fresque qu'est la littérature balzacienne, brossée à grands coups de plume incisive. Splendeurs et misères des courtisanes est certainement, aux côtés de La peau de chagrin et d'Illusions Perdues (dont il est la suite), l'une de ses plus tranchantes évocations de la société française et de ses vanités pathétiques.
Une oeuvre à (re)découvrir pour mieux s'immerger ensuite dans l'opus Honoré et moi, déclaration d'amour contemporaine et toute personnelle à l'auteur du Père Goriot, signée par l'autrice féministe Titiou Lecoq.
A lire gratuitement ici.
"Ecrire" de Marguerite Duras
 
Les réflexions toujours aussi lyriques de Marguerite Duras.
"L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie".
L'écrit, c'est précisément le thème de cet essai intimiste empli de fulgurances, peut-être l'oeuvre la plus passionnée de Marguerite Duras. Avec une justesse redoutable, l'autrice de L'amant délivre une ode impudique à l'inventivité romanesque, perçue non pas comme une technique, mais un besoin vital, indissociable de l'existence elle-même, du monde et de ses idées. Un bijou de style et de sensibilité.
A télécharger en eBook ici.
"Les contes de la Bécasse" de Guy de Maupassant
 
Les nouvelles de Guy de Maupassant, trésors de lectures confinées.
"La nuit vint deux heures plus tôt, tant le ciel était sombre. J'avais pour guide un paysan qui marchait à mon côté, par un tout petit chemin, sous une voûte de sapins dont le vent déchaîné tirait des hurlements. Entre les cimes, je voyais courir les nuages en déroute, des nuages éperdus qui semblaient fuir devant une épouvante".
A l'instar des poèmes, les nouvelles sont d'adéquates lectures lorsque la concentration est aux abonnés absents. Efficacité de l'écriture, immersion immédiate dans le récit, caractérisation limpide des personnages, sens de la narration exemplaire : il y a de tout cela dans les courtes histoires de Guy de Maupassant, véritable maître du genre. L'auteur de Bel Ami dépeint comme personne les moeurs et caractères des individus, mais aussi leurs passions et bassesses, et ce avec un art de la chute encore inégalé.
A lire gratuitement ici.
"Le blé en herbe" de Colette
 
"Le blé en herbe", un classique signé Colette.
"Elle se tut, et Philippe aperçut, sous les prunelles bleues, en haut de la fraîche joue enfantine de son amie, la nacre, le sillon des larmes nocturnes et de l'insomnie, ce reflet satiné, couleur clair de lune, qu'on ne voit qu'aux paupières des femmes contraintes de souffrir en secret".
A l'instar des mots précieux de Françoise Sagan, ceux de Colette sont indissociables d'un certain imaginaire de l'adolescence, forcément initiatique, des émotions et sensations aussi extrêmes que contradictoires qu'une telle période implique. Il suffit pour s'en convaincre de se plonger dans ce sulfureux Blé en herbe, un témoignage plein d'épure sur la perte de l'enfance et le trouble désarmant que ce deuil de soi suscite.
A télécharger en eBook ici.

https://www.terrafemina.com/article/classiques-de-la-litterature-8-livres-indispensables-a-telecharger_a353344/1

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Face à l'urgence, un tchat pour les femmes victimes de violences ouvert 7j/7,femmes,violences,

21 Avril 2020, 02:17am

Publié par hugo

 
Face à l'urgence, un tchat pour les femmes victimes de violences ouvert 7j/7
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Un chat pour les victimes de violences conjugales en France
 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 15 Avril 2020

Alors que le confinement aboutit à une augmentation alarmante des violences faites aux femmes, véritable "pandémie fantôme", l'association En Avant Toute(s) vient de mettre en ligne un tchat afin de venir en aide à ces victimes toujours plus nombreuses.
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En temps de confinement, dialoguer avec les femmes victimes de violences conjugales - et leur venir en aide - est nécessaire, mais compliqué. Les services mis à disposition par le gouvernement, comme la ligne d'urgence 39 19, sont bien souvent saturés, voire simplement indisponibles. Alors que les associations féministes en appellent au déploiement d'un plan d'urgence, et que le gouvernement met en place certaines initiatives (la possibilité pour les victimes d'alerter au sein des pharmacies par exemple), l'association En Avant Toute(s) propose de son côté une nouvelle initiative : la création d'un tchat.
Autrement dit, un service de messagerie instantanée, mis en place afin de garantir l'écoute et l'orientation des femmes victimes de violences. Lancé avec le soutien de la Fondation des Femmes et du réseau d'associations féministes Solidarité Femmes, le dispositif, anonyme et gratuit, est ouvert sept jours sur sept, de 10h à 21h, sur le site de l'association. Loin du protocole anecdotique, ce tchat est une réponse immédiate à ce que nous vivons aujourd'hui : une inquiétante augmentation des violences.

Rappelons qu'en France, on observe une hausse de 30% des violences conjugales depuis le début du confinement. Raison de plus pour investir la Toile.
Communiquer au temps du coronavirus
 
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"Nous connaissons le travail de cette jeune association que nous soutenons depuis plusieurs années. Ce qu'elles proposent est une solution parfaitement adaptée en cette période de confinement car il est essentiel que toutes les victimes de violences puissent appeler à l'aide", explique en ce sens Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des Femmes (laquelle organise toujours une collecte pour un fonds d'urgence afin de permettre un soutien financier et juridique aux initiatives associatives). Renforcé par des professionnelles expertes et bienveillantes, ce service en ligne propose une discussion d'une trentaine de minute à chaque victime.
Pour ce faire, il suffit simplement d'indiquer un prénom (ou un pseudo) et un numéro de département. Gratuit et accessible, le tchat est également sécurisé. L'emprise du conjoint et agresseur est prise en compte.
"En fermant la page du site internet, la conversation disparaît et n'est plus disponible. Pour supprimer toutes tes traces, pense bien à vider ton historique et effacer les cookies", explique l'association. Et l'échange, lui, est ouvert. "Nous discutons de ta situation, pouvons te conseiller et te recommander une structure proche de chez toi. Nous faisons des propositions, la décision des démarches t'appartient", détaille ainsi En Avant Toute(s).
L'idée de l'association En avant toute(s) est de rester au plus près des victimes, mais "en toute discrétion". Et à ce titre, l'usage du tchat est loin d'être incongru. Car parmi les diverses manières de communiquer avec les victimes de violences sans alerter l'agresseur, l'on trouve, par-delà les applications (comme la toujours nécessaire App-Elles), les services de messageries instantanées et "chatrooms" intégrés aux nombreux jeux en ligne disponibles sur smartphones - mais aussi à des services "groupés" comme Netflix Party.
Face aux violences, affirme l'entrepreneuse et militante Diariata N'Diaye, "tous les moyens sont bons et il faut savoir s'adapter à chaque situation". D'où l'intérêt de ce tchat sécurisé directement pensé par les associations d'aide et de soutien. "Le tchat n'est pas un dispositif d'urgence ! Si tu te sens en danger et que tu as besoin d'une intervention, Appelle sans hésiter le 17 (police secours)", rappelle cependant l'association.
- Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez le 3919. Ce numéro d'écoute national est destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Cet appel est anonyme et gratuit.

- En cas de danger immédiat, appelez la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17 ou le 18.
https://www.terrafemina.com/article/coronavirus-en-plein-confinement-un-tchat-pour-les-femmes-victimes-de-violences-conjugales_a353320/1

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Marlène Schiappa alerte sur "l'épuisement silencieux" des femmes pendant le confinement,femmes,

21 Avril 2020, 02:16am

Publié par hugo

Marlène Schiappa alerte sur "l'épuisement silencieux" des femmes pendant le confinement
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Charge maternelle : Marlène Schiappa alerte l'opinion.
 
Par Clément Arbrun
Publié le Jeudi 16 Avril 2020

Oui, la charge maternelle est un vrai sujet, d'autant plus important en ces temps de confinement. Et c'est pourquoi Marlène Schiappa a décidé de tirer la sonette d'alarme dans les pages du "Point".
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"Les femmes et les hommes ne vivent pas le même confinement". Voilà qui est dit. Le temps d'une interview exclusive accordée au Point, la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa est revenue sur un sujet encore trop peu évoqué, et pourtant si prégnant en temps de confinement : la charge maternelle. L'occasion d'évoquer l'épuisement des mères de famille, l'inégale répartition des tâches ménagères ou encore les "burn out" parentaux.
58 %. C'est le taux de conjointes qui estiment passer plus de temps que leur moitié à "assumer l'ensemble des charges domestiques" ces dernières semaines, à en croire les résultats d'un sondage national effectué par l'Institut Harris Interactive à la demande de Marlène Schiappa. Des résultats inquiétants qui laissent à penser, suppose la secrétaire d'Etat, que les femmes courent tout droit vers un "épuisement silencieux", insidieux et inévitable. Mais comment faire face à cette "surcharge" mentale ?
 
"La question des tâches domestiques reste un énorme tabou"
 
Car non, hommes et femmes ne vivent pas le même confinement, ne serait-ce que d'un point de vue purement statistique. Selon le sondage mis en avant par Marlène Schiappa, 54 % des femmes consacrent plus de deux heures par jour aux tâches domestiques et éducatives, contre seulement 35 % de leurs conjoints. Lessive, ménage, vaisselle sont donc inégalement réparties. Rien de très étonnant (hélas) lorsque l'on sait, études à l'appui, que le domaine sanitaire est encore un labeur bien trop genré. Alors que certains pensent que le lavage de main est "un truc de bonnes femmes", un sondage de la Fondation Jean Jaurès sorti l'an dernier nous apprenait que les conjointes pouvaient consacrer jusqu'à 61 % de leur temps libre à la cuisine, la vaisselle, le ménage...

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"Nous pouvons voir pléthore d'articles conseillant de profiter du confinement pour se mettre au yoga, relire la Pléiade... Mais la majorité des femmes n'en ont évidemment pas le temps, prises par ce travail non rémunéré", fustige à juste titre la secrétaire d'Etat pour l'égalité femmes-hommes. A la charge mentale habituelle des mères s'ajoutent les incidences du confinement : la fermeture des écoles et lieux extra-scolaires, mais aussi des cantines. Résultats, dans 63 % des familles françaises confinées, les repas sont préparés... par les mamans.
"Quand vous passez d'un repas par jour à trois à la maison, plus les goûters, cela fait autant de menus à penser, de préparations, de vaisselle, de tables à mettre, de courses... Cela prend un temps fou", déplore Marlène Schiappa.
Pourtant, on aurait pu croire que cette situation exceptionnelle, propice à bouleverser nos habitudes de consommation, allait également renverser ces inégalités trop normalisées. Mais il faut croire que rien n'est si simple. Car comme le déplore l'instigatrice du Grenelle des violences conjugales, "la question des tâches domestiques reste un énorme tabou". Oui oui, même en 2020.
Mais face à tout cela, il convient d'éveiller les consciences. Et de briser les injonctions. Comme celle "de la mère parfaite, chic et maquillée dès le matin, qui cuisine des gâteaux élaborés", tacle Marlène Schiappa. Un idéal qui ne fait qu'attiser les complexes. Ne pas faire culpabiliser les parents si l'équation tâches ménagères + éducation + télétravail les met à bout de nerfs serait aussi un plus. Et puis, bien sûr, redéfinir les rôles à la maison. Cela paraît fou, mais oui, c'est possible. Car changer les choses au foyer, c'est déjà changer la société : une égale répartition des tâches induit moins de fatigue, et par-là même une efficacité plus nette des conjointes qui doivent gérer leur taf à domicile. Idéal dans un pays largement marqué par les inégalités professionnelles.
Alors que nous vivons une crise aussi bien sanitaire que sociale, la bienveillance doit primer. "Il serait souhaitable avec cette crise de beaucoup moins nous juger les uns les autres et essayer davantage de nous comprendre. Les hommes qui prennent en charge plus de tâches domestiques doivent poursuivre leurs efforts", assure la secrétaire d'Etat. Alors qu'une Une du Parisien dévoilait un monde de demain théorisé par des experts exclusivement masculins, Marlène Schiappa pense tout l'inverse. Avec espoir, elle le suppose encore : "Beaucoup parlent du 'monde d'après' : une nouvelle solidarité au sein des couples peut en faire partie".
On croise les doigts. En attendant, un Guide des parents confinés relayés par le secrétariat d'Etat à l'égalité femmes-hommes vous offrira quelques pistes pour privilégier ce "travail d'équipe" tant souhaité.

https://www.terrafemina.com/article/charge-mentale-marlene-schiappa-alerte-l-epuisement-silencieux-des-femmes-confinees_a353332/1

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DECONFINEMENT DANGER ET RECONFINEMENT APRES

20 Avril 2020, 15:15pm

Publié par hugo

SI ON ENVOIE   LES  ADULTES  RETRAVAILER ET  LES ENFANTS EN CLASSE  CELA VA ETRE DUR  DE FAIRE LES  1 M50  DE  DISTANCE ENTRE  LES  GOSSES ET POUR TRVAILLER JE VOIS MAL , les gosses n arriverons pas a le faire  et au  boulot  ,  par  exemple  amazon impossible a l hôpital entre  collègue  complique , dans les  écoles complique  , 

ET LES GOSSES   VPONT  SE PASSER LE CORONA ET  LE  REFILER  A LEUR PARENT ETC  ET L EPIDEMIE ET PEUT ETRE LA PANDEMIE VA  REPARTIR  ?,  voila  ma  réflexion  ,  MOI J ATTENDRAIS   QUE IL Y  AIT  DU GEL ET DES MASQUE POUR  TOUTE LA  FRANCE ET  POUR  TOUT LE MONDE DONT LE SECTEUR  HOSPITALIER 

 

 

en tous  cas  Lionnel   Lucas ,  Estrosi , Mélenchon et   juvin pas  enthousiaste de  rouvrir les  écoles  , 

https://5minutes.rtl.lu/actu/monde/a/1499241.html?fbclid=IwAR1EtkWJWx1lVxIMHAtr31RtZTtND6GOiSzhtOmz8WW0AT28pV_0-3S49WE

 

NOS  VOISINS SERAIENT  ILS PLUS MALINS  OU PLUS  ...................... QJUE  NOUS  ?????

DECONFINEMENT     DANGER   ET   RECONFINEMENT APRES

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Coronavirus : 46 % des jeunes de 18 à 30 ans craignent que le confinement soit un risque pour leur santé mentale,sante

20 Avril 2020, 15:11pm

Publié par hugo

Coronavirus : 46 % des jeunes de 18 à 30 ans craignent que le confinement soit un risque pour leur santé mentale
INFO «20 MINUTES» « 20 Minutes » s’est associé à OpinionWay et à HEYME pour mettre en place un baromètre hebdomadaire du moral des jeunes de 18 à 30 ans pendant le confinement
Charlotte Murat
Publié le 14/04/20 à 16h44 — Mis à jour le 15/04/20 à 14h18
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Un mois après le début du confinement, 72% des jeunes de 18 à 30 ans avouent avoir des moments de déprime. — Canva/20 Minutes
Le confinement va décidément mal aux jeunes. Après quatre semaines enfermés chez eux, 46 % des 18-30 ans craignent pour leur santé mentale, d’après le dernier baromètre « #MoiJeune, confiné et demain ? », HEYME – 20 Minutes – OpinionWay*. Cela se manifeste par des coups de blues ou de déprime réguliers ou occasionnels pour 62 % d’entre eux. Ils sont 51 % à présenter des troubles du sommeil et 18 % des jeunes avouent même avoir des crises d’angoisse.
Qu’est-ce qui les inquiète ? Ce n’est pas le Covid-19 en lui-même, puisque leur degré d’inquiétude n’est que de 3,3 sur 10 (en baisse de 0,3 point par rapport à la semaine précédente). En revanche, les conséquences du confinement se font durement ressentir sur leur moral. 55 % des jeunes citent l’absence de liberté et la solitude comme les éléments qui ont le plus d’impact sur leur santé mentale. « Ce sont là deux piliers importants de la jeunesse », décrypte Luc Balleroy, directeur général d’OpinionWay.

Inquiets pour leur avenir et celui du monde
Mais à l’heure de la plus grave crise économique de notre pays depuis 1945, ils se questionnent également sur leur avenir estudiantin ou professionnel (45 %) et sur le monde que l’on devra affronter (44 %).
Ces incertitudes ne sont pas sans conséquence sur leur santé physique. Si l’on peut sourire en constatant que 42 % des 18-30 ans disent manger davantage de chocolat, on peut s’inquiéter du fait que 18 % des jeunes ont augmenté leur consommation d’alcool et 14 % leur consommation de cigarettes. Quant à briser le confinement, ils sont 13 % à avouer l’avoir déjà fait et 20 % se disent prêts à le faire.
Alors que le président a annoncé quatre semaines supplémentaires de confinement, reste à savoir comment ce prolongement sera perçu. « Le terme du 11 mai ouvre-t-il la porte d’une sortie proche ou se dessine-t-il comme un chemin de croix », s’interroge Luc Balleroy. Réponse dans le prochain baromètre.
* Baromètre « #MoiJeune, confiné et demain ? », HEYME – 20 Minutes – OpinionWay, réalisé en ligne du 10 au 13 avril 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 632 jeunes âgés de 18 à 30 ans, selon la méthode des quotas.

https://www.20minutes.fr/societe/2760483-20200414-coronavirus-46-jeunes-18-30-ans-craignent-confinement-risque-sante-mentale?fbclid=IwAR2zI7PV-AL5Pp8EfwcVaqHMFaUCv_AI2DzDEo8EQAoJmvc8QR_aNmrS6V0

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Une vingtaine de femmes victimes de violences conjugales accueillies dans le centre d'entraînement de l'OM,femmes,violences,

20 Avril 2020, 10:34am

Publié par hugo

 Une vingtaine de femmes victimes de violences conjugales accueillies dans le centre d'entraînement de l'OM
Les 46 chambres habituellement occupées par les jeunes joueurs du centre de formation olympien accueillent déjà 18 femmes contraintes de quitter un environnement violent, certaines avec leurs enfants.
Le centre de formation de l'OM, à Marseille, le 26 novembre 2019.  (MAXPPP)
franceinfo avec AFP
France Télévisions
Mis à jour le 19/04/2020 | 15:45
publié le 19/04/2020 | 14:00
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Elles occupent les chambres des joueurs, qui eux restent à la maison en raison de la crise du coronavirus. Une vingtaine de femmes victimes de violences conjugales sont désormais hébergées dans les installations de l'Olympique de Marseille, à la Commanderie, a annoncé un communiqué commun du club et de la préfecture des Bouches-du-Rhône, dimanche 19 avril.
>> Suivez toutes les dernières informations sur l'évolution de la pandémie de coronavirus dans notre direct
Le 4 avril, l'OM avait mis le stade vélodrome et son centre d'entraînement à disposition des autorités, dans le cadre de la campagne de lutte contre le coronavirus. Deux semaines plus tard, cette proposition est donc devenue effective, le club ayant accepté la proposition de la préfecture de réserver son dispositif hôtelier de la Commanderie aux femmes victimes de violence, un phénomène en hausse depuis le début du confinement.
Les 46 chambres habituellement occupées par les jeunes joueurs du centre de formation olympien accueillent déjà 18 femmes contraintes de quitter un environnement violent, certaines avec leurs enfants.
Les infrastructures sportives mises à disposition des enfants
Ce dispositif, qui vient s'ajouter aux 193 places d'hébergement déjà mises à disposition par l'Etat dans le département, a été monté en moins d'une semaine, avec l'aide du personnel de l'OM et de l'association SOS Femmes, mandatée par la préfecture pour mettre à disposition ses travailleurs sociaux et ses psychologues.
En plus des infrastructures hôtelières proprement dites, mises à disposition gratuitement par l'OM, les dépenses de restauration sont elles fournies gracieusement par Sodexo, groupe de restauration collective partenaire habituel de l'OM pour ces prestations. Le club assure le nettoyage des locaux, leur sécurité, ainsi que la logistique nécessaire au bien-être des personnes hébergées, avec notamment la mise à disposition des infrastructures sportives pour les enfants.
Avec plus de 5 000 faits constatés en 2019, le phénomène des violences conjugales, désormais grande cause nationale, est particulièrement marqué dans les Bouches-du-Rhône, précise le communiqué.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-une-vingtaine-de-femmes-victimes-de-violences-conjugales-accueillies-a-l-olympique-de-marseille_3924073.html

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Confinement : la délinquance baisse, pas les violences conjugales,femmes,violences

20 Avril 2020, 10:28am

Publié par hugo

 Confinement : la délinquance baisse, pas les violences conjugales
Depuis l’instauration du confinement en France, les chiffres de délinquance reculent mais à l’inverse, les cas de violences conjugales sont en hausse.
FRANCEINFO
 
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 19/04/2020 | 11:15
publié le 19/04/2020 | 11:15
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Le confinement mis en place en France n’a pas uniquement des conséquences sur la situation sanitaire du pays. La délinquance chute dans le pays : les vols avec armes ont baissé de 43%, ceux sans armes de 45%. « La raison est plutôt simple : en ce moment les rues sont désertées, il y a beaucoup moins de passants, beaucoup moins de touristes et les pick pockets ne peuvent pas utiliser l’effet de foule pour tenter de dérober des objets de valeur », explique la journaliste Pauline Forgue.
Augmentation inquiétante des violences conjugales
Au début du mois de mars, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner avait annoncé une baisse du nombre de plaintes déposées pour violences conjugales. Depuis, la tendance semble s'être inversée, et une forte progression a été observée « la semaine du 6 au 12 avril avec plus de 2 000 plaintes qui ont été déposées. C’est un nombre à peu près équivalent à la même période l’année dernière », souligne Pauline Forgue. Désormais, les personnes victimes de ces violences ont la possibilité d’alerter sur la situation via leur pharmacien qui se charge ensuite de prévenir les autorités.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement-la-delinquance-baisse-pas-les-violences-conjugales_3923951.html

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