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Le blog de hugo,

Actualité Rien qu’aux USA, 700 000 personnes LGBT ont enduré des "thérapies de conversion",racisme,

28 Janvier 2018, 10:39am

Publié par hugo

 
Actualité
Rien qu’aux USA, 700 000 personnes LGBT ont enduré des "thérapies de conversion"
Sur 700 000 personnes LGBT, la moitié a subi une « thérapie de conversion » à l’adolescence. C’est ce que révèle une récente étude dénonçant férocement cette pratique, toujours légale en France et dans la quasi-totalité du monde.
698 000 personnes ont déjà subi , aux États-Unis, une « thérapie de conversion » destinée à modifier leur orientation sexuelle ou leur identité de genre vécu, dont 350 000 lorsqu’elles étaient mineures. Ce chiffre, délivré par le William Institute, entité de l’école de droit de l’Université de Los Angeles, est encore plus lourd de conséquences lorsqu’on connaît les « méthodes » usuelles de ces prétendues « thérapies » : groupes de parole et hypnose, mais aussi induction de nausée, de vomissement ou de paralysie à la vue de rapports homosexuels, électrochocs, etc.
Les plus grandes instances américaines de médecine s’accordent sur leur inefficacité et leur nocivité, en particulier sur le bien être psychique. L’Association médicale américaine, l’Association psychiatrique américaine et l’Académie américaine des pédiatres se sont publiquement opposées à leur pratique. Pourtant, seule une poignée de territoires les interdisent.
Près de 80 000 adolescents passeront en « cure » avant leur 18 ans
Pour interpeller son auditoire, le William Institute lâche ses pronostics : 20 000 jeunes LGBT subiront une « thérapie de conversion » avant d’atteindre la majorité aux États-Unis. Si on ajoute les cures prodiguées en dehors du corps médical, par une institution religieuse ou spirituelle par exemple, le chiffre s’élève à 77 000 adolescents dans tout le pays. Mais en posant des garde-fou légaux contre cette pratique, on peut endiguer ce phénomène : d’après cette étude, en interdisant (au moins partiellement) cette pratique, les 9 États que sont la Californie, le Connecticut, l’Illinois, le Nevada, le New Jersey, New Mexico, l’Oregon, Rhode Island, le Vermont et Washington, ont empêché 6 000 jeunes LGBT de subir une telle épreuve. Ces deux dernières années, trois autres États ont été interrogés sur la question : à chaque fois, la majorité de répondants jugent que les thérapies de conversion devraient être interdites aux mineurs.
Dans le reste du monde
Le phénomène est également arrivé en France sous l’influence américaine, mais il reste plutôt contenu, nous informait Libération l’an dernier : ces « cures » sont réalisées dans la clandestinité de quelques groupuscules, souvent de pair avec un fondamentalisme religieux. Le gouvernement n’a jamais légiféré à leur encontre mais les associations LGBT n’en font pas encore une priorité dans les combats à mener. À l’échelle européenne, Malte, où l’avortement est encore criminel, est devenu en 2016 le tout premier pays à interdire ces « traitements », et à punir les auteurs jursqu’à un an de prison et 10 000 euros d’amende. Au Brésil, les psychologues et psychiatres avaient l’interdiction de proposer de tels « traitements » depuis 1999, mais un juge fédéral a restauré leur légalité en septembre dernier, créant un véritable tollé auprès de l’opinion publique. Deux mois plus tard, Human Rights Watch tirait la sonnette d’alarme sur la situation en Chine, où des homos sont enfermés contre leur gré dans des cliniques et des hôpitaux pour y recevoir des chocs électriques, des injections sous peau pendant le visionnage de porno gay, etc.
Le cinéma pour dénoncer
À l’occasion du dernier festival américain Sundance, grand-messe du cinéma indépendant, le sujet a été posé sur la table. Y a été projeté The Miseducation of Cameron Post de Desiree Akhavan (photo de couverture), adaptation d’une nouvelle d’Emily Danforth dans laquelle une adolescente lesbienne est envoyée dans un « camp de conversion » pour supprimer son homosexualité. Le long-métrage est déjà désigné comme la sensation du festival. L’actrice principale, la très prometteuse Chloë Grace Moretz (Kick Ass, Sils Maria), a profité de cet éclairage pour dénoncer une administration Trump « qui croit totalement aux thérapies de conversion », rappeler que le vice-président Mike Pence « a même tenté de les subventionner avec des fonds publics » lorsqu’il représentait l’Indiana, et pointer du doigt le New Hampshire dont le Congrès a raté l’occasion d’interdire ces camps au début du mois.
Actuellement en tournage, une autre grosse production entend dénoncer les « thérapies de conversion ». Boy Erased s’inspire lui aussi d’un roman, cette fois-ci autobiographique, de Garrad Conley. Réalisé par Joel Edgerton, il comptera au casting le chanteur ouvertement gay Troye Sivan, Nicole Kidman, Russell Crowe et le réalisateur québécois Xavier Dolan.
À LIRE AUSSI :

http://tetu.com/2018/01/26/rien-quaux-usa-700-000-personnes-lgbt-ont-endure-therapies-de-conversion/

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Viré de chez lui par sa mère car il porte du maquillage, il appelle à l’aide,racisme,homophobie,

28 Janvier 2018, 10:25am

Publié par hugo

 
Actualité
Viré de chez lui par sa mère car il porte du maquillage, il appelle à l’aide
Alors qu’il se préparait à sortir à Perpignan, son frère a envoyé des captures d’écran de son compte Snapchat à sa mère, où l’on voit Alain maquillé. Elle lui a répondu qu’il ne faisait plus partie de la famille et qu’il était désormais « mort  » pour elle. Viré de chez lui, il appelle à l’aide.
« Vous pouvez m’appeler Alain, Augustin, Miss Thick. Il ou Elle, ou encore de nombreux surnoms issus de votre imagination, au fond qu’importe qui je suis, je suis » écrivait il y a peu le jeune homme, que TÊTU a joint par téléphone, alors que le récit de sa mise à la porte par sa mère commence à circuler sur Twitter. Il a aujourd’hui 25 ans, travaillait comme gestionnaire de biens, est un « fils d’immigrée qui n’a jamais eu sa place, l’enfant de la monoparentalité à cause d’un père fuyard », se décrit-il sur son blog.
Il y a un surnom qui marquera cette histoire pour toujours : Chouchou. De ma famille et mon entourage l’utilisant comme une insulte, en écho au film de Gad Elmaleh, à cette amie qui ne connaît plus mon prénom tant elle use de ce surnom qu’elle m’a donné. Aujourd’hui je suis la rosée rafraîchissante, une primesautière fragrance, (…) au fond qu’importe qui je suis, je suis.
Il est revenu à Perpignan en novembre dernier pour aider sa mère malade. Il venait de passer un an et demi à Paris, mais était déjà indépendant depuis ses 20 ans lorsqu’il étudiait à Toulouse. Contraint et forcé donc, par souci de solidarité familiale, il a quitté son travail, mais avait pris l’habitude de vivre comme bon lui semble. C’est-à-dire « le teint fait, rien sur les yeux, contouré, ça se voit que je suis maquillé. Je savais que ça allait poser problème, alors je fais le plus light possible en semaine, le weekend c’est plus visible ». J’entends encore ma mère me dire « j’ai fait un garçon, pas une fille. Tu es homo, c’est ta vie, mais là c’est trop, le maquillage c’est trop ».
 
Sauf qu’Alain – comme il a souhaité que nous l’appelions pendant notre entretien –, n’a pas l’intention de se renier : « Il m’arrive de sortir sans maquillage, mais je ne supporte pas qu’on m’impose de l’enlever ». Sur son blog, il se raconte :
Ma rencontre avec le maquillage, et avec le Drag coïncide avec mon retour à Montpellier en 2011, et mes weekends dans cette boite aujourd’hui disparue, la Villa Rouge. Et si les premiers temps furent compliqués c’est aussi et surtout parce que je voyais là comme un amusement, comme une manière de rire parmi d’autres, de passer une bonne soirée. Mais voilà, 2016 arrive, et Paris m’ouvre les yeux. Loin de ma province natale, du regard désapprobateur de la société sudiste, disons-le, pas très en avance, je m’épanouis, je pose un nouveau regard sur moi. Porter tout ce maquillage, et surtout le mettre sur le visage est plaisant. Pas parce que ça m’amuse, pas parce que ça fait partie de la soirée. Porter une paire de talons hauts n’est pas non plus une folie nocturne. C’est moi, ou du moins une partie de moi. Suis-je pour autant moins un homme ? Je ne pense pas.
Sur l’échelle des genres, « même avec mon corps très masculin, je me sens aussi bien femme qu’homme aujourd’hui », nous raconte-t-il.
 
Le 19 janvier dernier, alors qu’il s’apprête pour aller fêter les 25 ans d’une amie, il fait une story sur l’appli Snapchat. Maquillé comme il se doit. Son frère, qu’Alain décrit comme un homophobe, mais qui n’a jamais été violent avec lui, envoie des captures d’écran à leur mère. Il recevra plusieurs messages de sa part durant la soirée, tous très courts, et très violents, qu’il a postés sur Twitter.
 
Dans un post intitulé « Tout ce qu’il me reste » sur son blog, il a décrit la soirée qui a fait tout basculer : « On est le 20 janvier et il ne me reste rien d’autre dans ma vie que deux amis, mon make-up, ma voiture et mon MacBook et mon téléphone. Le reste ? J’espère le récupérer prochainement dans cet appartement qui n’est plus le mien. Me voilà donc à la rue, sans emploi. Par chance, je suis hébergé chez une amie, mais cela ne va pas pouvoir durer ». Alain va devoir, à 25 ans et sans autre ressources que ce qu’il lui reste de chômage, rester sur le canapé, en attendant de pouvoir payer le dépôt de garantie, les frais d’agence, les loyers, des meubles, « ne serait-ce qu’un matelas pneumatique pour commencer ». Bref, de pouvoir reprendre sa vie comme avant. « Ma grand-mère m’a proposé de m’accueillir mais elle habite près de chez ma mère. Elle va encore chercher à tout contrôler ».
Sa situation illustre celle de jeunes adultes sans moyen ni famille solidaire et qui, en dehors des limites d’âge des structures pour jeunes LGBT, n’ont pas beaucoup de solutions pour vivre leurs vies comme ils l’entendent, ou pour se sortir des accidents de parcours. La très grande majorité des jeunes accueillis par Le Refuge est âgée de 18 à 25 ans, parfois des mineurs à partir de 16 ans.
Alain n’a pas de capital. Il se tourne alors vers la solidarité des twittos. Mais il nous confie sa gêne :
J’ai l’impression de faire la manche, mais je n’ai pas le choix. J’ai besoin de vous. J’ai créé une cagnotte Leetchi pour m’aider à payer mon entrée dans l’appartement que je recherche. Toute aide est la bienvenue.
C’est un appel à l’aide qui ne demande qu’à démontrer que les réseaux sociaux peuvent aussi être des réseaux de solidarité alternatifs. Pour aider Alain, sa cagnotte Leetchi est ici.
 
À LIRE AUSSI :
http://tetu.com/2018/01/23/vire-de-chez-lui-mere-porte-maquillage-appelle-a-laide/

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Des députés de tous bords veulent rendre plus juste l’AAH en couple,,handicap,couples,amours,economie,

28 Janvier 2018, 10:23am

Publié par hugo

 
 Ressources » Des députés de tous bords veulent rendre plus juste l’AAH en couple
 
Le montant de l'AAH dépend des ressources du foyer. Les allocataires sont donc dépendants de leur conjoint, concubin ou pacsé. C'est le prix de l'amour pour les personnes handicapées.
Des députés de tous bords veulent rendre plus juste l’AAH en couple
Publié le 24 janvier 2018
  
La proposition de loi de Marie-George Buffet visant à supprimer la prise en compte des ressources du conjoint pour le calcul de l’AAH en couple a été signée par près d’une cinquantaine de députés. Du Parti communiste à En Marche.
L’AAH dépasse les clivages. Marie-George Buffet a trouvé de nouveaux soutiens, de la gauche à la droite de l’échiquier politique, pour réformer le mode de calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH) pour les personnes en couple. En décembre, la députée communiste avait déposé une proposition de loi visant à supprimer la prise en compte des revenus du conjoint, concubin ou pacsé. Une mesure de justice sociale réclamée de longue date par les personnes handicapées.
Depuis, des députés issus de tous les groupes politiques l’ont cosignée, a-t-elle fait savoir lors d’une conférence de presse, mardi 23 janvier : le Parti communiste bien sûr (11 signataires), La France insoumise (11), les Républicains (9), l’Union des démocrates (6), le Parti socialiste (2), le Modem (1) et En Marche (4).
Le gouvernement vent debout
Le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale est donc sous-représenté avec seulement quatre signataires sur plus de trois-cents députés. Logique puisque le gouvernement n’entend pas revenir sur cette règle. Il l’a même durcie en gelant le plafond de ressources ouvrant droit à l’AAH pour les allocataires en couple.
Interrogé par Faire-face.fr, le cabinet de Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, avait défendu le gel avec cet argument : « La solidarité nationale complète la solidarité familiale, elle ne doit pas s’y substituer. » « Mais il existe une grande disparité au sein du groupe La République en marche, souligne Marie-George Buffet. Ces signataires le démontrent. »
Marie-George Buffet a tenu une conférence de presse, le 23 janvier, avec d’autres députés signataires.
Vers une commission spéciale ?
Forte de cette pluralité de soutiens, la député communiste va désormais demander au président de l’Assemblée nationale, François de Rugy (En Marche), la constitution d’une commission spéciale. Tout projet de loi ou toute proposition de loi doit en effet être examiné(e) par une commission, permanente (affaires sociales, etc.) ou spécialement constituée sur le sujet.
Une autre proposition de loi des Républicains
Le texte de Marie-George Buffet pourrait être soutenu plus largement par les Républicains. La semaine dernière, une députée de ce groupe, Laurence Trastour-Isnart, a en effet déposé une proposition de loi visant, elle aussi, à mettre fin à la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l’AAH.
Elle a été cosignée par dix-huit autres députés du parti, dont certains ont d’ailleurs signé la proposition de loi de madame Buffet. Les deux textes divergent seulement sur un point : la source de financement pour compenser cette nouvelle dépense. Un point de détail.
Convaincre le groupe majoritaire
La partie est cependant loin d’être gagnée. La République en marche est largement majoritaire à l’Assemblée nationale. Il faudra donc convaincre plus de quatre députés marcheurs pour espérer obtenir gain de cause. Mais l’idée progresse. Pour Marie-George Buffet « c’est une mesure de justice, transpartisane ». Franck Seuret
Combien d’allocataires de l’AAH seraient concernés ?
Quelque 250 000 allocataires de l’AAH vivent en couple. Mais la réforme bénéficierait également à tous ceux qui n’ont pas le droit à l’AAH aujourd’hui car les revenus de leur conjoint dépassent 2 252 € nets par mois.

http://www.faire-face.fr/2018/01/24/deputes-aah-couple-juste/

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Droits des personnes handicapées : l’Onu sermonne la France,handicap,,france,handicap

28 Janvier 2018, 09:53am

Publié par hugo

 
Certains pays membres de l'Onu, à savoir les États-Unis, l’Autriche, la Norvège l’Arabie saoudite ou la Birmanie, ont demandé à la France de « prendre les mesures nécessaires pour réaliser l’égalité de traitement des personnes handicapées ».© L'Express.fr
Droits des personnes handicapées : l’Onu sermonne la France
Publié le 22 janvier 2018
  
Le Conseil des droits de l’homme de l’Onu (CDH) vient d’adresser quelque 300 recommandations à la France. Une dizaine concerne la situation des personnes handicapées. Le gouvernement est appelé à ne plus se contenter de bonnes intentions.
C’est une longue liste de recommandations que les Nations unies ont adressées à la France vendredi 19 janvier. Toutes dénoncent, en filigrane, les atteintes aux droits de l’homme sur notre sol. Parmi ces préconisations, formulées par d’autres pays membres de l’Onu, huit exhortent la France à appliquer, de manière effective, les droits des personnes handicapées.
Revoir son modèle de prise en charge médico-sociale
Les États-Unis, l’Autriche, la Norvège mais également des États peu connus pour respecter eux-mêmes ces droits comme l’Arabie saoudite ou la Birmanie. Ils ont demandé à la France de « prendre les mesures nécessaires pour réaliser l’égalité de traitement des personnes handicapées ».
Tous pressent le gouvernement de mettre en œuvre « une politique nationale globale du handicap » (Finlande). Pour eux, il s’agit « d’améliorer l’accès à l’éducation, aux soins, à l’emploi et aux infrastructures publiques » (États-Unis). La France est également appelée à « étendre les services sociaux et l’assistance à toutes les personnes handicapées » (Bulgarie).
Renforcer les recherches statistiques sur le handicap
Mais il y a un préalable pour que ces mesures atteignent leur objectif. Il faut « renforcer la recherche statistique et la collecte de données sur le nombre de personnes handicapées dans le pays, les taux globaux de scolarisation, la qualité et la quantité des services et le soutien éducatif offert… », liste la Finlande. Vu des pays nordiques, le peu de connaissances sur la population en situation de handicap a sans doute quelque chose d’inepte.
Ces résolutions ont été adoptées par le CDH après l’examen, lundi 15 janvier, de la situation des droits de l’homme en France. Le gouvernement français a alors présenté son rapport sur le sujet : un satisfecit concernant les mesures prises en matière de handicap. A contrario, l’Unesco et le Comité des droits de l’enfant se sont inquiétés de la persistance des discriminations en termes d’accès à l’éducation des jeunes en situation de handicap.
Créer des alternatives à l’institutionnalisation
Pointant des cas de mauvais traitements en établissements, le CDH a demandé à la France « d’assurer des conditions de vie dignes et de préserver l’intégrité physique et psychique des personnes placées en institution ».
Et la rapporteuse spéciale sur les droits des personnes handicapées de rappeler ses recommandations « pour la désinstitutionnalisation et la création d’alternative au placement institutionnel ».
Cet “examen périodique universel” du Conseil des droits de l’homme est une procédure à laquelle se soumettent les 193 pays membres de l’Onu tous les quatre ans. La France présentera en juin au Conseil les recommandations qu’elle accepte, comme le prévoient les règles de l’Onu. Aurélia Sevestre


http://www.faire-face.fr/2018/01/22/droits-personnes-handicapees-onu-sermonne-france/

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AAH : l’illusion d’une augmentation,aah,economie,emploi,

28 Janvier 2018, 09:41am

Publié par hugo

 AAH : l’illusion d’une augmentation
Thème : Protection sociale
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L’allocation adulte handicapé va être augmentée jusqu’à atteindre 900 euros mais une partie des allocataires n’en verront pas la couleur.
« Une mesure sans précédent pour lutter contre la pauvreté des personnes en situation de handicap. » Le gouvernement se gargarise de l’augmentation de l’allocation adulte handicapé (AAH) comme de sa mesure phare pour prouver son engagement dans la lutte contre la pauvreté.
L’AAH va en effet être revalorisée de 90 euros d’ici 2019 selon le projet de loi de finances pour 2018. La première hausse de 50 euros devrait avoir lieu le 1er novembre 2018 pour parvenir à un montant de 860,89 euros. La seconde augmentation de 40 euros aura lieu le 1er novembre 2019. L’allocation atteindra alors 900 euros, encore sous le seuil de pauvreté fixé à 1 015 euros par mois en 2015, selon le tout récent portait social de l’Insee.
Les associations du handicap relativisent cette augmentation en alertant sur les nouveaux modes de calcul qui l’accompagnent. L’Association des paralysés de France (APF) estimant même qu’au final les perdants de cette réforme seront les plus nombreux. Dans un rapport spécial du Sénat présenté à la commission des finances pour l’examen des missions solidarité, insertion, égalité des chances du projet de loi de finances, cette augmentation est qualifiée de « revalorisation en trompe-l’œil ».
Les couples pénalisés
Les personnes vivant en couple – estimées à 230 000 allocataires – ou celles qui sont le plus lourdement handicapées et bénéficient du complément de ressources – 65 000 allocataires – risquent en effet d’y perdre au change. La nouvelle base de calcul pour les personnes vivant en couple, qui devrait être précisée par décret au 1er semestre 2018, va prendre en compte les ressources du conjoint.
Le plafond de ressources pour un couple sera baissé de 1 600 euros à 1 300 euros ce qui, selon l’APF, fera perdre le bénéfice de l’augmentation à de nombreux allocataires. La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, temporise devant les parlementaires en novembre en estimant que cette mesure ne toucherait « que » 19 000 personnes dont les revenus resteront inchangés.
Par ailleurs le gouvernement prévoit de fusionner le complément de ressource de 179,31 euros et la majoration pour la vie autonome de 104,77 euros en un seul dispositif, « dans une perspective de rationalisation et de simplification ». Le complément de ressources disparaîtra (cette suppression ne concerne pas les personnes qui en bénéficient actuellement mais toutes celles qui pourraient en faire la demande) au profit de la seule majoration pour la vie autonome, donc la moins coûteuse…
« Les principes de ces mesures vont à l’encontre de toutes les politiques du handicap menées par les gouvernements successifs depuis 1975 : la solidarité familiale avant la solidarité nationale ou encore la volonté d’aligner l’AAH sur les autres minima sociaux. C’est aussi une remise en cause de l’un des piliers de la loi du 11 février 2005 concernant la garantie de ressources des personnes en situation de handicap », alerte l’Unapei.
Enfin, la suppression de la prime d’activité pour les allocataires de la pension d’invalidité ayant un emploi vient compléter un tableau bien moins riant que celui avancé par le gouvernement. Une pétition contre ces mesures, lancée par 11 associations en octobre, dépassait les 40 000 signatures en décembre.

http://www.lien-social.com/AAH-l-illusion-d-une-augmentation

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VIDEO. "Bande de bites" : une publicité choc dénonce le harcèlement sexuel,,femmes,feminisme,violences,

28 Janvier 2018, 09:26am

Publié par hugo

 
VIDEO. "Bande de bites" : une publicité choc dénonce le harcèlement sexuel
Attention, la vidéo peut "choquer un public non averti", notamment les plus jeunes.
Capture d'écran du clip publicitaire "Bande de bites". (TBWA PARIS / HANDSAWAY)
 
Nous la préparons pour vous chaque matin
 
il y a 12 minutes
DIRECT. Crue : la Seine devrait atteindre 5,90 m dimanche soir à Paris
"Je n'avais qu'une envie, c'était leur écraser les couilles avec mes talons pour qu'ils me lâchent !" L'agence TBWA a dévoilé un clip publicitaire contre le harcèlement sexuel, jeudi 25 janvier, pour le compte de l'application HandsAway, qui lutte contre le harcèlement et les agressions sexuels. "Ce film a été réalisé avec de vrais témoignages de femmes", précise la vidéo. La vidéo débute lors d'une soirée classique. Les sexes de trois fêtards se détachent ensuite de leurs propriétaires, avant de harceler les femmes dans les rues et les espaces publics.
L'idée est "partie du langage courant, puisqu'on dit qu'un homme obsédé pense avec sa bite, explique Faustin Claverie, l'un des deux créateurs du projet, à franceinfo. Les pénis prennent tellement le contrôle de l'homme qu'ils vivent leur propre vie."
La vidéo diffuse également des témoignages de femmes victimes de harcèlement et d'insultes, recueillis via l'application HandsAway. "Dans la rue, la nuit, il y en a qui traînent en bande, ils ne cherchent qu'à baiser. C'est vraiment leurs bites qui prennent le contrôle, lance l'une d'entre elles. C'est quand même ouf [fou] d'être traitée de salope alors que, juste, je portais une jupe. Pour certains, on n'est plus qu'un objet, juste un trou, un aspirateur à bite."
"Parler du problème quotidien du grand public"
"Ce film est ancré dans une scène banale – un apéro entre amis, soutient de son côté Benjamin Marchal, coauteur de la vidéo. Ces récits étaient affligeants et violents, à tel point qu'on s'est regardés en se disant : 'Ce n'est pas possible'." Les deux hommes souhaitent ainsi montrer que le harcèlement et les agressions sexuels sont une réalité quotidienne en France.
Le harcèlement des femmes est extrêmement médiatisé, mais on a l'impression qu'avec l'affaire Weinstein, le thème a été un peu vampirisé par les comédiennes ou les mannequins. On trouvait important de parler du problème quotidien du grand public, dans les rues des villes françaises.
Faustin Claverie, directeur de création chez TBWA
à franceinfo
Le clip se termine d'ailleurs avec un triste constat : 82% des Françaises ont subi le harcèlement de rue avant leurs 17 ans. La vidéo appelle à "dénoncer les agissements de cette minorité d'hommes, dont sont victimes une majorité de femmes".
"Pour montrer la violence verbale, il fallait l'accompagner d'une violence visuelle" tout en s'assurant "que la vidéo reste regardable", résume Benjamin Marchal. Les deux créateurs se sont posé des questions très précises pendant le travail d'animation 3D : "On s'est interrogés sur la taille des sexes, par exemple, et leur orientation. Sur la présence de poils ou non, également." La vidéo demeure toutefois réservée à un public averti.
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/video-bande-de-bites-une-publicite-choc-denonce-le-harcelement-sexuel_2580466.html

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Des présentateurs stars de la BBC acceptent de baisser leurs salaires pour l'égalité femmes-hommes,,egalite,parite,salaire,

28 Janvier 2018, 09:16am

Publié par hugo

Des présentateurs stars de la BBC acceptent de baisser leurs salaires pour l'égalité femmes-hommes
Le groupe d'audiovisuel public britannique a annoncé qu'un audit indépendant sur l'égalité de rémunération serait publié la semaine prochaine.
Le siège de la BBC, à Londres (Royaume-Uni), le 17 novembre 2017.  (ALEX MCNAUGHTON / SPUTNIK / AFP)
 
il y a 4 minutes
DIRECT. Crue : la Seine devrait atteindre 5,90 m dimanche soir à Paris
Un pas pour l'égalité salariale outre-Manche. Jeremy Vine, John Humphrys, Huw Edwards et Jon Sopel, quatre des journalistes les mieux payés de la BBC, ont accepté de baisser leurs salaires, a annoncé vendredi 26 janvier le groupe public britannique. Cette décision intervient après des révélations selon lesquelles ses meilleurs reporters et présentateurs gagnaient beaucoup plus que les femmes qui accomplissaient des tâches similaires.
La BBC avait été contrainte de révéler l'année dernière que les deux tiers des plus hauts revenus étaient versés à des hommes. Financé par une redevance, le groupe d'audiovisuel est étroitement surveillé et tenu à des normes rigoureuses. Les divulgations de salaires, auxquelles il avait résisté, ont soulevé un débat plus large sur l'inégalité entre les sexes. La BBC a annoncé qu'un audit indépendant sur l'égalité de rémunération serait publié la semaine prochaine.
Le directeur général Tony Hall s'était engagé à combler l'écart de rémunération entre hommes et femmes d'ici à 2020, mais l'organisation a été critiquée par ses propres journalistes et par les législateurs pour ne pas agir assez vite. Sa correspondante en Chine, Carrie Gracie, beaucoup moins payée que ses homologues masculins, a démissionné de son poste le mois dernier pour lutter contre ce qu'elle a appelé la "culture de rémunération secrète et illégale de la BBC". Selon le New York Times,  elle a réintégré la rédaction à Londres, où elle serait désormais "payée à égalité".
A lire aussi

https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/des-presentateurs-stars-la-bbc-acceptent-de-baisser-leurs-salaires-pour-l-egalite-femmes-hommes_2581852.html

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L'égalité salariale entre les femmes et les hommes, une (trop) longue histoire…,,egalite,parite,salaire,

28 Janvier 2018, 09:12am

Publié par hugo

 L'égalité salariale entre les femmes et les hommes, une (trop) longue histoire…

Depuis plus de trente ans, des lois se succèdent. Si des progrès ont été accomplis, les disparités salariales sont toujours bien ancrées en France. La ministre du Travail s’est fixée cinq ans pour régler le souci de l’inégalité salariale entre hommes et femmes.
Nous la préparons pour vous chaque matin
"Dans cinq ans, il faut qu'on ait réglé ce problème qui est une honte et qui est mauvais pour les femmes et pour l'économie." La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué ce 23 janvier que le gouvernement pourrait proposer une nouvelle loi pour assurer l’égalité de salaires entre hommes et femmes. Alors que l'égalité femmes-hommes a été désignée "grande cause nationale" du quinquennat d'Emmanuel Macron, la ministre voudrait régler ce problème d’ici la fin du quinquennat. Actuellement, les femmes gagnent 9% de moins que les hommes à poste équivalent et 25% en moyenne de moins que les hommes, tous postes confondus. Pourtant, depuis plus de trente ans, les lois se succèdent.
Le principe "à travail égal, salaire égal" est inscrit dans la loi depuis 1972
En 1972, le principe "à travail égal, salaire égal" était inscrit dans la loi. Mais dix ans plus tard, toujours pas d’évolution notable puisque la ministre des droits de la femme de l’époque, Yvette Roudy, estimait qu’il y avait encore "des discriminations flagrantes et pour les réduire il faut attaquer sur tous les terrains." Alors un après après, en 1983, la loi Roudy était instaurée pour lutter contre les inégalités de salaire et d'accès à l'emploi.
Mais en 2005, les améliorations sont encore trop minces. Nicole Ameline, la ministre de la parité et de l’égalité professionnelle se fixait donc cinq ans pour réduire "totalement" les écarts salariaux. En 2006, l’entrée en vigueur de la loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes donnait un délai de cinq ans aux entreprises pour combler les retards.
Faute de progrès importants, la France "a perdu beaucoup de places dans tous les classements internationaux sur la question de l’égalité salariale par exemple entre les hommes et les femmes." constatait Najat Vallaud-Belkacem en 2012, alors ministre des Droits des femmes. Depuis cette même année des pénalités financières peuvent être infligées aux entreprises de plus de 50 salariés qui ne respectent pas la loi.
"Un plan d’action d’ici la fin mars"
Pour atteindre son objectif, Muriel Pénicaud a annoncé "un plan d’action d’ici la fin mars" après concertation des "partenaires sociaux". Concertation notamment avec le Conseil économique, social et environnemental (Cese) qui a publié, le 20 janvier,  un "projet de résolution" qui pointe les retards persistants de la France en matière d’égalité salariale et propose des solutions.

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/l-egalite-salariale-entre-les-femmes-et-les-hommes-une-trop-longue-histoire_2580948.html

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VIDEO. "Je sais que ce n'est pas très agréable à faire, mais c'est tellement important" : la Première ministre britannique fait campagne pour le frottis,femmes,feminisme,

28 Janvier 2018, 09:08am

Publié par hugo

 VIDEO. "Je sais que ce n'est pas très agréable à faire, mais c'est tellement important" : la Première ministre britannique fait campagne pour le frottis

En Angleterre, une jeune femme atteinte d’un cancer du col de l’utérus est décédée parce qu’elle n’a pas eu accès à temps à un frottis de dépistage. Au Parlement, la Première ministre a évoqué la possibilité d’établir un âge requis pour faire ce test.
Nous la préparons pour vous chaque matin
"S’il vous plaît, celles à qui on a prescrit un frottis de dépistage, faites-le." Au Parlement, le 24 janvier dernier, Theresa May a appelé les femmes à faire un test de dépistage du cancer du col de l’utérus.
Son appel faisait suite à l’interpellation de la député travailliste, Julie Elliott, qui demandait à la Première ministre de "soutenir la famille d’Amber dans leur démarche de présenter la "loi Amber", qui changerait les règles pour que les femmes de moins de 25 ans puissent réaliser un frottis en étant remboursées par la Sécurité sociale quand elles présentent des symptômes". Amber Rose Cliff était une jeune femme de 25 ans qui est morte l’année dernière des suites d’un cancer du col de l’utérus. Elle n’avait pas eu accès à temps à un frottis de dépistage.
Je sais que ce n’est pas très agréable à faire, parce que je l’ai fait, comme tant d’autres
Theresa May
Après avoir présenté ses condoléances et celles de l’Assemblée à la famille d’Amber "pour cette chose terrible qui est arrivée", Theresa May a rappelé l’importance des tests de dépistage, en s’appuyant sur son expérience personnelle : "Malheureusement, ce que nous voyons, même chez les femmes à qui on a prescrit ces tests, c’est que trop de femmes ne le font pas. Je sais que ce n’est pas très agréable à faire, parce que je l’ai fait, comme tant d’autres, mais c’est tellement important pour la santé des femmes. Et je voudrais dire aux femmes de faire des frottis."
Puis la Première ministre a indiqué qu’il était important de "traiter ce problème par tous les moyens possibles. Nous nous intéresserons à l’âge requis pour faire un frottis."
En France, le cancer du col de l’utérus touche plus de 2 800 femmes et près de 1 000 décès sont liés à ce cancer chaque année.
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https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/cancer-du-col-de-l-uterus-theresa-may-incite-les-femmes-a-faire-un-frottis-de-depistage_2579296.html

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Panthéon : qui a peur de Martha Desrumaux ?,femmes,feminisme,politiques,

28 Janvier 2018, 09:07am

Publié par hugo

Panthéon : qui a peur de Martha Desrumaux ?
 
(DR)
Figure majeure du mouvement ouvrier en France et de la résistance, cette féministe décédée en 1982 aura voué son existence au service des plus fragiles. Une nouvelle pétition demande son inhumation au Panthéon. Emmanuel Macron réserve sa réponse. Son destin extraordinaire plaide pour elle.
27 jan 2018
Mise à jour 27.01.2018 à 11:42 par
Frantz Vaillant
dansAccueilTerriennesdroit des femmes
"Etre une femme, une ouvrière et venir du Nord, c'est une triple pénalité ! s'enflamme Laurence Dubois, la présidente  des ami.es de Martha Desrumaux. En faisant entrer Martha au Panthéon c'est toute la classe ouvrière que l'on honore !"
Parmi les ouvriers qui ont participé au chantier du Panthéon, au 18ème siècle, beaucoup venaient de la Creuse. Mais aucun ouvrier, à ce jour, homme ou femme,  ne repose dans le prestigieux monument
(DR)
De fait, en examinant le profil des résidents du Panthéon, qui compte cinq femmes (avec Simone Veil) contre 76 "grands hommes", force est de constater qu'il n'y a aucune personnalité issue de la classe ouvrière. On trouve des militaires, des artistes, des politiques, des scientifiques mais aucun prolétaire.
La France aurait-elle honte de ces ouvriers qui l'ont construite ? "Certes, insiste Laurence Dubois, Martha était cégétiste, communiste , féministe d'avant garde mais aujourd'hui, elle dépasse les clivages ! Elle aura consacré ses forces à défendre et valoriser les anonymes, ceux dont le militantisme et le travail ont aussi contribué au développement des valeurs de notre société. " .
La pétition instruite par cette présidente passionnée dépasse désormais les 4000 signatures. Et le compteur continue de s'emballer...
Martha Desrumaux, autodidacte de choc
Née le 18 octobre 1897 à Comines (Nord), orpheline de son père à neuf ans, elle devient une "petite bonne" dans une famille bourgeoise avant d'intégrer une entreprise textile, dès l'année suivante. Son enfance est confisquée par le monde du travail. Martha Desrumaux  a dix ans. Elle découvre l'extrême dureté du quotidien ouvrier. A 13 ans, elle se syndique à la CGTU, la toute jeune Confédération Générale des Travailleurs qui, devenue CGT, comptera près de 4 millions d'adhérents au début des années 30.
Carte postale de 1910

En 1917, cette autodidacte de choc organise sa première grève aux usines Hassebroucq. Une victoire. Elle n’a que 20 ans, ne sait ni lire ni écrire, mais cela ne l'empêche pas de signer le protocole d'accord qui signifie l'arrêt du mouvement... et lui construit une solide réputation.
En 1928, à la suite de son action lors des grèves très dures d’Halluin où l'on refuse  aux ouvriers du textile une augmentation de 50 cts, elle est inculpée, en novembre 1929, de "complot contre la sécurité intérieure de l’État".
Le tribunal correctionnel de Lille la condamne le 15 février 1930 à huit jours de prison avec sursis.
 
Martha Desrumaux, à droite sur la photo, dans un groupe du textile à Lyon, en 1919.
(DR)
La rencontre Martha Desrumaux avec Clara Zetkin
En 1921, elle adhère au Parti Communiste et apprend à lire et à écrire. En 1927, elle part, seize mois durant, à Moscou à l'Ecole léniniste internationale où l'accueillent les instances féminines du parti bolchevik, les jetnodel. Avant son départ, le comité régional communiste notait à son sujet : " Excellente militante. Dévouée active, excellente agitatrice. Avec une éducation politique plus complète, pourrait rendre de grands services au Parti. Approuve et défend la politique du Parti. Remplit ses fonctions avec conscience et dévouement.".
Clara Zetkin (1857-1933)" Le droit de vote sans liberté économique n'est ni plus ni moins qu'un chèque sans provision."
Outre son futur mari, Louis Manguine, ouvrier métallurgiste, elle y rencontre Clara Zetkin qui a lancé quelques années plus tôt, en 1910, l'idée d'une journée internationale des femmes.
On peut lire sur son rapport d'évaluation qui conclut son long  séjour : " L’école lui a fait découvrir et lui a révélé le mouvement ouvrier, son histoire et le fond de notre doctrine et tactique de lutte. Elle est enthousiaste et d’un dévouement illimité pour le parti. " et un autre document précise : " Pas bonne pour l’organisation. Bonne pour le travail de masse dans les milieux du textile du Nord. Peut faire du travail dans l’illégalité. Pas de travail spécial. Confiance absolue. "
A son retour en France, elle devient  la première femme élue au comité central et à la commission féminine du PC . Elle continue d'être de tous les combats sociaux.
A Paris, on a beau moquer son accent ch'ti et sa grande taille (1,75m), la voici désormais devenue une personnalité solide et respectée au sein de la classe ouvrière.
En septembre-octobre 1928, elle travaille à l'usine Tiberghien à Tourcoing, où elle organise et dirige avec succès la grève des " dix sous " contre la baisse des salaires décrétée par le patronat du Textile.
L' organisation des marches de la faim
Un peu partout en Europe, les mouvements ouvriers organisent  des "marches de la faim". En novembre 1933, entre Lille et Paris, une centaine de sans-emploi font le
Marthe Desrumaux dans le film "La vie est à nous"
déplacement. Le parcours se fait en une quinzaine de jours, conduit par Martha Desrumaux et Charles Tillon.
Elle apparait dans le film de Jean Renoir "La vie est à nous " (1936) et sera la seule femme membre de la délégation ouvrière chargée de négocier les "accords de Matignon" qui, placés sous l'arbitrage du Président du Conseil Léon Blum, entérinent les conquêtes du Front populaire ( les congés payés, la réduction du temps de travail et l'établissement des conventions collectives.)
Pour appuyer sur les négociations, Martha est venue avec les fiches de paye des ouvrières du textile du Nord, indicateurs précieux des salaires de misère alors en vigueur.
Rentrée dans la clandestinité en automne 1939, Martha, qui reste fidèle au Parti Communiste, a perdu tous ses mandats syndicaux après avoir refusé de dénoncer le pacte germano-soviétique, ce traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union  soviétique.
Réfugiée un temps à Bruxelles, elle réorganise le PCF et revient à Lille le 6 juin 1940 où, à la mi-juillet, avec l'aide de jeunes communistes, elle saccage l’office de la propagande nazie. La voici devenue l'une des principales organisatrices de la Résistance dans le Nord-Pas-de-Calais.
 
 
Martha Desrumaux (première personne à gauche sur la photo) à la tribune de l'Union des Jeunes Filles de France)
DR
L' héroisme des mineurs en juin 1941
La région est l'enjeu de toutes les attentions allemandes.
Riche en réserve de charbon, sa production doit impérativement alimenter l'effort de guerre.  Avec le soutien d'autres
militants,  dont Auguste Lecoeur et un grand nombre  de femmes, Marthe lance une  grève générale et patriotique fin mai-début juin 1941 et, le 3 juin, l’ensemble du bassin minier est touché.
Sur les 143 000 mineurs recensés, 100 000 cessent le travail. La répression qui s'ensuit est particulièrement violente. Des dizaines de personnes sont fusillées, 450 sont arrêtées et parmi elles, 244 mineurs sont déportés en Allemagne.
Cette fronde aura coûté près de 500 000 tonnes tonnes de guerre à l'économie allemande. Mais on traque les meneurs de ce mouvement. Parmi eux, Emilienne Mopty et Martha Desrumeau.  Toutes deux faisaient parties d'une liste d’otages dressée par le préfet Fernand Carles.
 
 
Un « block » d'internement du camp de Ravensbrück.
Privatarchiv Norbert Radtke (Wikipédia)
Ravensbrück
En fait, Martha est victime d'une mesure mise en place par le régime nazi, la détention de sécurité (Schutzhaft). Elle permet la détention arbitraire d'une personne considérée comme dangereuse pour la sécurité du Reich.
Elle est arrêtée le 27 août 1941 et déportée, sans jugement, le 28 mars 1942 à Ravensbrück, le camp de concentration réservé aux femmes. Elle se lie avec les déportées antifascistes des pays de l'Est et organise une résistance clandestine dans le camp. Son extême humanité constitue un oxygène vital pour les prisonnières et les enfants internés.
Martha après sa libération par la Croix Rouge Danoise
Lili Leignel alors âgée de 11 ans,  se souvient: "  Martha disait : C’est nin possible, des gosses comme ça dans les camps ! Elle négociait auprès de celles qui pouvaient recevoir des colis quelques friandises pour mes petits frères.  ".
Martha Desrumaux est chargée de vérifier, aux douches, que les détenues n'ont ni poux, ni gale.
Marie-Claude Vaillant-Couturier se souviendra : "Elle arrivait à parler aux femmes, en dépit de la présence des SS, essayait de les aider à supporter le premier choc et de les avertir de ce qu'il fallait faire pour éviter l'extermination : ne pas se déclarer malade, ne pas montrer ses infirmités pour ne pas recevoir la carte rose, ne pas se dire juive".
Martha Desrumaux fait la connaissance de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, et de
Germaine Tillion, grande résistante internée dans le camp, qui constatera que les Françaises sont " les plus détestées et les plus maltraitées dans les usines et dans les ateliers " et qu'elles se trouvent " écartées des postes avantageux et des travaux les moins pénibles ".
Au sujets de ces années d'épouvante, Marthe laissera un témoignage  :  " Pour ceux qui ont connu la véritable Résistance du maquis (…) il peut paraître vain de parler de “résistance” dans un camp de concentration. Il est vrai que l’immense masse des détenues (…) était amorphe, affaiblie par la sous-alimentation, usée par le travail, minée par la maladie (…). Mais il est certain aussi que de cette masse se dégageait (…) une sorte de bouée qui surnageait et à laquelle les faibles se raccrochaient. Chacune était déjà un embryon de résistance, et c’est leur réunion qui constitua une véritable organisation de résistance. "
En avril 1945, par l’intermédiaire de la Croix-Rouge, elle est échangée avec 299 autres détenues de Ravensbrück contre 300 femmes SS détenues en France. Elle est  élue maire-adjointe de Lille le 13 mai puis est députée, pour deux mois, à la première Assemblée constituante, le 3 octobre 1945.  Elle décède le mardi 30 novembre 1982, quelques heures après la mort de son mari.
 
Martha Desrumaux au Panthéon ? En septembre 2013, le Président Hollande avait reçu le dossier, examiné l'affaire.... sans jamais donner aucune suite à cette demande pourtant soutenue par toute la région Nord.
Pourquoi un tel mépris silencieux concernant cette femme hors du commun ? L'historien Pierre Outerryck avance une explication :"Elle était femme, ouvrière et n'a pas produit d'écrit. Elle venait elle de province et elle est restée dans l'ombre des médias. Pourtant, ce pays a été bati par des mains d'ouvrier et une partie de notre législation et en particulier ce qu'on appelle "le pacte républicain" a été construit  grâce au concours d'ouvriers."
Le président Macron, originaire des mêmes terres, saura-t-il s'en souvenir ?
 
Martha Desrumaux et son mari vers la fin de leur vie, à Evenos (Var)
 
(DR)
Frantz Vaillant
Mise à jour 27.01.2018 à 11:42
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http://information.tv5monde.com/terriennes/pantheon-qui-peur-de-martha-desrumaux-215823

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