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Le blog de hugo,

Excision : un mannequin challenge pour sensibiliser,femmes,violences,sexes,

27 Décembre 2016, 10:29am

Publié par hugo

Excision : un mannequin challenge pour sensibiliser
par Stéphany Gardier
Publié le 26.12.2016 à 10h17


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C'est un petit village africain. Un enfant fait du vélo pendant que des femmes font la vaisselle ; trois hommes jouent au backgammon. Et il y a cette petite fille qui regarde effrayée à l'intérieur d'une maison une scène qu'elle ne devrait pas voir. Vous êtes dans le dernier clip de l'Unicef, qui s'empare à son tour du "mannequin challenge" pour dénoncer des violences dont sont victimes près de 200 millions de femmes : les mutilations génitales. Le slogan de cette nouvelle campagne, lancée en pleine période des fêtes de fin d'année, et reprise par de nombreux médias : "We can't stay frozen". Un message on ne peut plus clair pour sensibiliser tout un chacun à ces actes barbares qui restent légaux dans 29 pays du monde.

 


 
Le clip de l'Unicef a été tourné dans un petit village du Tchad, où selon l'organisation onusienne une fillette sur deux serait victime de mutilations génitales. Le clip est court, 45 secondes, mais saisissant. La scène que regarde la fillette apeurée saisit à son tour le spectateur. A l'instar des personnages, figés comme l'exige le "mannequin challenge", nous voilà glacés devant une fillette allongée sur le sol, les jambes écartées, maintenue par deux femmes, pendant qu'une troisième brandi une lame de rasoir. Une image choquante, mais qui malheureusement n'est que le reflet du quotidien de tellement de fillettes et jeunes filles dans les pays d'Afrique.

Il serait faux cependant de penser que ces traditions barbares ne sont l'affaire que du continent africain. En 2015, c'est une autre campagne qui justement insistait sur le caractère mondial de ces pratiques. L'association 28 Too Many avait utilisé de nombreux drapeaux, dont celui de la France, déchirés et sommairement recousus, pour signifier que chaque année de nombreuses femmes vivant dans des pays occidentaux sont aussi victimes de mutilations génitales. Dans l'Hexagone, plus de 50 000 femmes seraient concernées. Or ces pratiques ont des conséquences majeures, physiques mais aussi psychologiques.

Une quinzaine d'hôpitaux français ont mis en place des unités de soins spécifiques pour prendre en charge ces femmes, avec une approche multidisciplinaire. Une intervention chirurgicale peut permettre une reconstruction. C'est le Pr Pierre Foldès, fondateur de l'Institut de santé génésique de Saint-Germain-en-Laye, qui a permis le développement de ces techniques en France. Les femmes peuvent ainsi, au bout de quelques mois, retrouver des sensations, et même ressentir du plaisir. Mais le retour à une vie sexuelle épanouie est souvent long, le poids du tabou et de la culture est souvent bien lourd. Depuis 2004, la France a décidé de rendre cette chirurgie réparatrice totalement gratuite. Reste maintenant à agir pour que que les femmes n'en aient plus besoin.
LIENS SUR LE MÊME THÈME
Excision : une campagne choc pour lutter contre les mutilations

Excision : 200 millions de victimes dans le monde

Excision : 53 000 femmes victimes en France


http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Vu-dans-la-presse/19057-Excision-un-mannequin-challenge-pour-sensibiliser

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5 millions de Français seuls en 2016 : Alors on fait quoi pour les fêtes ?,france,solitude,

27 Décembre 2016, 02:27am

Publié par hugo

5 millions de Français seuls en 2016 : Alors on fait quoi pour les fêtes ?
par Roxanne D'Arco
"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux
79
 
Le phénomène touche un grand nombre de personnes. Selon un rapport de la Fondation de France, cinq millions de personnes en France sont seules en 2016. La fin d’année est une période particulièrement difficile pour elles. C’est là qu’interviennent les réveillons solidaires… Kézako ?
 
Rires et applaudissements se font entendre. L’heure est à la fête en cette fin d’après-midi, le 21 décembre 2016. Un jongleur, chapeau sur la tête et veste à paillettes dorées fait son show avec deux ballons, sur une musique de fond. Il enchaîne ensuite avec des casquettes. Nous sommes à un réveillon solidaire ! Toutes les générations sont présentes. Les enfants sont partagés entre le spectacle et le stand de maquillage.
 
 
 
Joie et dépaysement pour petits et grands
 
"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux
« Frissons ensemble », par Michel Slomka // collectif des Gueux
Bienvenue à la journée « Frissons ensemble », dans les locaux du Jardin d’Alice, à Montreuil, à l’Est de Paris. Responsable de l’association, Sara, 34 ans, se réjouit encore de cette journée. « C’était super ! Ce qui est génial, c’est qu’on a le collectif des gueux avec nous. C’est une troupe de comédiens. Et puis le décor qu’on a pu faire grâce à eux, c’est vraiment bien ! » Il est vrai que le dépaysement est assuré. Au centre de la salle, un énorme arbre trône, donnant l’impression de se retrouver dans Alice au pays des Merveilles.
 
Parmi les adultes, certains ont gardé aussi un grain de folie et sont maquillés. Sur une table habillée d’une nappe rouge à pois blancs, on voit les restes d’un atelier cuisine. A l’honneur : les biscuits de Noël. Sapin, étoile ou ange, le choix est là ! Côté culinaire, et plus original, une autre table était consacrée à un atelier peinture sur crêpe. L’une des créations est exposée, sur laquelle une tête de dinosaure est dessinée avec du chocolat ! « C’est l’œuvre d’un Breton ! Il bluffe tout le monde à chaque fois », commente la jeune femme. On sent que l’ambiance est aux retrouvailles et au partage.
 
 
 
L'alliance entre le graphisme et le chocolat, à "Frissons ensemble". Crédit photo : Roxanne D'Arco
L’alliance entre le graphisme et le chocolat, à « Frissons ensemble ». Crédit photo : Roxanne D’Arco
« Il y a autant les bobo que les prolo montreuillois, et c’est très bien comme ça ! »
 
« Il y a les habitués, les gens qui habitent à trois mètres et réalisent qu’on est là à cette occasion. Ils sont un peu à l’affût d’événements comme ça. C’est sympa pour les enfants, c’est normal ! La solidarité se fait par ce type de rencontre, mais aussi par les discussions avec les personnes extérieures. Plein de gens issus de différents milieux sont venus », explique Sara avant d’ajouter : « Il y a autant les bobo que les prolo montreuillois, et c’est très bien comme ça ! »
 
Les grands-parents viennent avec leurs petits-enfants, avant d’être rejoints par les parents en fin de journée. Une manière de créer une mixité. D’ailleurs, c’est le but de la Fondation de France, qui aide financièrement à l’organisation de ces réveillons solidaires. « Notre demande, c’est que les associations impliquent des personnes en difficulté, notamment sur la conception de l’événement, que ce soit sur le choix des animations, le menu du repas, la collecte de cadeaux ou de nourriture… L’idée est de faire les choses ensemble ! C’est plus amusant et ça n’a pas du tout le même impact », explique Martine Bruère, experte solidarité nationale de la Fondation de France.
 
 
 
5 millions de personnes seules
 
"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux
« Frissons ensemble », par Michel Slomka // collectif des Gueux
Si l’aide aux personnes en difficulté est la priorité numéro un, l’objectif est aussi qu’elles puissent échanger. D’où l’importance de trouver des voisins, des commerçants, voire des élus lors de ces événements. D’après une étude publiée justement par la Fondation de France, cinq millions de personnes sont seules en 2016, soit un million de plus qu’en 2010. La période des fêtes de fin d’année est, pour beaucoup, très compliquée à vivre. « C’est le pire moment. J’étais un moment sur une plateforme téléphonique… Tellement de personnes appelaient. Certaines se font même hospitalisées pour ne pas être seules à cette période… », explique Martine Bruère.
 
L’association estime qu’une soirée ne change pas grand-chose et cherche à inscrire ces initiatives dans la durée, avec pourquoi pas d’autres temps forts durant l’année. « Ce qu’on veut, c’est sortir du « simplement » caritatif. Ce volet a sa raison d’être, mais nous voulions déjà aller plus loin et créer du lien ! D’où notre volonté à ce que les bénéficiaires participent », estime l’experte solidarité nationale.  Pour Sara, du Jardin d’Alice, « la Fondation de France fait en sorte que les gens aient un vrai Noël, on est dans une autre forme de « charité ». On est là pour mettre le paquet, et pas se contenter de coller des gommettes ». De l’énergie bien dépensée, même si la jeune femme avoue en riant : « les enfants m’ont tuée ».
 
5 millions de Français seuls en 2016 : Alors on fait quoi pour les fêtes ?
par Roxanne D'Arco
"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux
79
 
Le phénomène touche un grand nombre de personnes. Selon un rapport de la Fondation de France, cinq millions de personnes en France sont seules en 2016. La fin d’année est une période particulièrement difficile pour elles. C’est là qu’interviennent les réveillons solidaires… Kézako ?
 
Rires et applaudissements se font entendre. L’heure est à la fête en cette fin d’après-midi, le 21 décembre 2016. Un jongleur, chapeau sur la tête et veste à paillettes dorées fait son show avec deux ballons, sur une musique de fond. Il enchaîne ensuite avec des casquettes. Nous sommes à un réveillon solidaire ! Toutes les générations sont présentes. Les enfants sont partagés entre le spectacle et le stand de maquillage.
 
 
 
Joie et dépaysement pour petits et grands
 
"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux
« Frissons ensemble », par Michel Slomka // collectif des Gueux
Bienvenue à la journée « Frissons ensemble », dans les locaux du Jardin d’Alice, à Montreuil, à l’Est de Paris. Responsable de l’association, Sara, 34 ans, se réjouit encore de cette journée. « C’était super ! Ce qui est génial, c’est qu’on a le collectif des gueux avec nous. C’est une troupe de comédiens. Et puis le décor qu’on a pu faire grâce à eux, c’est vraiment bien ! » Il est vrai que le dépaysement est assuré. Au centre de la salle, un énorme arbre trône, donnant l’impression de se retrouver dans Alice au pays des Merveilles.
 
Parmi les adultes, certains ont gardé aussi un grain de folie et sont maquillés. Sur une table habillée d’une nappe rouge à pois blancs, on voit les restes d’un atelier cuisine. A l’honneur : les biscuits de Noël. Sapin, étoile ou ange, le choix est là ! Côté culinaire, et plus original, une autre table était consacrée à un atelier peinture sur crêpe. L’une des créations est exposée, sur laquelle une tête de dinosaure est dessinée avec du chocolat ! « C’est l’œuvre d’un Breton ! Il bluffe tout le monde à chaque fois », commente la jeune femme. On sent que l’ambiance est aux retrouvailles et au partage.
 
 
 
L'alliance entre le graphisme et le chocolat, à "Frissons ensemble". Crédit photo : Roxanne D'Arco
L’alliance entre le graphisme et le chocolat, à « Frissons ensemble ». Crédit photo : Roxanne D’Arco
« Il y a autant les bobo que les prolo montreuillois, et c’est très bien comme ça ! »
 
« Il y a les habitués, les gens qui habitent à trois mètres et réalisent qu’on est là à cette occasion. Ils sont un peu à l’affût d’événements comme ça. C’est sympa pour les enfants, c’est normal ! La solidarité se fait par ce type de rencontre, mais aussi par les discussions avec les personnes extérieures. Plein de gens issus de différents milieux sont venus », explique Sara avant d’ajouter : « Il y a autant les bobo que les prolo montreuillois, et c’est très bien comme ça ! »
 
Les grands-parents viennent avec leurs petits-enfants, avant d’être rejoints par les parents en fin de journée. Une manière de créer une mixité. D’ailleurs, c’est le but de la Fondation de France, qui aide financièrement à l’organisation de ces réveillons solidaires. « Notre demande, c’est que les associations impliquent des personnes en difficulté, notamment sur la conception de l’événement, que ce soit sur le choix des animations, le menu du repas, la collecte de cadeaux ou de nourriture… L’idée est de faire les choses ensemble ! C’est plus amusant et ça n’a pas du tout le même impact », explique Martine Bruère, experte solidarité nationale de la Fondation de France.
 
 
 
5 millions de personnes seules
 
"Frissons ensemble", par Michel Slomka // collectif des Gueux
« Frissons ensemble », par Michel Slomka // collectif des Gueux
Si l’aide aux personnes en difficulté est la priorité numéro un, l’objectif est aussi qu’elles puissent échanger. D’où l’importance de trouver des voisins, des commerçants, voire des élus lors de ces événements. D’après une étude publiée justement par la Fondation de France, cinq millions de personnes sont seules en 2016, soit un million de plus qu’en 2010. La période des fêtes de fin d’année est, pour beaucoup, très compliquée à vivre. « C’est le pire moment. J’étais un moment sur une plateforme téléphonique… Tellement de personnes appelaient. Certaines se font même hospitalisées pour ne pas être seules à cette période… », explique Martine Bruère.
 
L’association estime qu’une soirée ne change pas grand-chose et cherche à inscrire ces initiatives dans la durée, avec pourquoi pas d’autres temps forts durant l’année. « Ce qu’on veut, c’est sortir du « simplement » caritatif. Ce volet a sa raison d’être, mais nous voulions déjà aller plus loin et créer du lien ! D’où notre volonté à ce que les bénéficiaires participent », estime l’experte solidarité nationale.  Pour Sara, du Jardin d’Alice, « la Fondation de France fait en sorte que les gens aient un vrai Noël, on est dans une autre forme de « charité ». On est là pour mettre le paquet, et pas se contenter de coller des gommettes ». De l’énergie bien dépensée, même si la jeune femme avoue en riant : « les enfants m’ont tuée ».
 
http://www.respectmag.com/24736-5-millions-francais-seuls-2016-fetes-fondation

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Libérer la parole des femmes pour lutter contre le sexisme en politique,femmes,sexisme,

27 Décembre 2016, 02:10am

Publié par hugo

Libérer la parole des femmes pour lutter contre le sexisme en politique
par Charline Fornari
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Lancé par une dizaine de collaboratrices parlementaires, le site Chaircollaboratrice.com dénonce l’ambiance sexiste qui règne au sein des hémicycles de nos institutions. Une initiative, imaginée suite à « l’affaire Baupin », pour libérer la parole de ces femmes, victimes de remarques et de regards, qui travaillent dans un milieu professionnel où la parité n’existe pas. Entretien avec Charlotte Soulary, collaboratrice parlementaire et porte-parole du collectif Chaire Collaboratrice.

Respect Mag : Quel état des lieux peut-on faire aujourd’hui du sexisme au sein de la sphère politique française ?

Charlotte Soulary : Globalement, il y a du sexisme dans ce milieu professionnel comme dans d’autres milieux professionnels, où il y a une majorité d’hommes. Que ce soit l’Assemblée Nationale, le Sénat ou généralement le monde politique en France, les élus hommes sont plus nombreux que les femmes. On est bien loin de la parité. Et il y a une banalisation, un côté assez exacerbé du sexisme, qui ne choque pas grand monde. Le révélateur pour nous a été « l’affaire Baupin ». Juste après, on s’est mise à plus en parler entre nous, ça a créé une certaine parole. Mais en même temps, on s’est rendu compte que ça ne choquait finalement pas tant que ça le monde politique. Et avec les autres affaires, on a eu un sentiment d’impunité totale des hommes politiques sexistes.

Une société sexiste n’est pas une société qui fonctionne très bien.
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Le site est illustré par les dessins d’Emma (crédit : chaircollaboratrice)
Qu’est-ce que ça révèle sur notre société ?

Une société sexiste n’est pas une société qui fonctionne très bien. C’est triste en fait. Mais j’ai envie d’être optimiste, on essaie avec cette initiative de libérer la parole parce qu’on se rend bien compte que, dans le milieu politique, il y a un gros tabou. Mais la parole elle se libère partout, notamment avec le harcèlement de rue ou récemment avec le sexisme au travail. Je pense à la campagne de la CGT, qui s’appelle « Vie de mère ». On s’inscrit dans un certain nombre d’initiatives qui ont émergé. On souhaite avoir un outil de plus pour continuer à libérer la parole. Pour moi, une société qui commence à mettre les mots sur les problèmes est une société qui évolue. C’est en ça que je reste optimiste. Si on est capable, nous de dire et eux d’entendre et de se remettre en question, on est sur le bon chemin.

Le sujet est-il véritablement un tabou en France ?

Oui, c’est clairement un tabou. C’est difficile d’en parler librement, d’arrêter de banaliser, d’arrêter de se dire que, de toute façon, c’est comme ça que ça fonctionne et que ça ne changera pas. Il y a à la fois le « c’est normal » et le « c’est pas grave ». On a aussi entendu « c’est gentil » ou « c’est de l’humour ». Il y en a aussi qui disent que ce sont des compliments : « vous devriez être contentes qu’on vous appelle ma jolie ». Il y a une incompréhension… C’est pour ça qu’on s’est appelé « chair » collaboratrice. On en a marre d’être juste ramenées à un corps, à un objet.

Pour moi, une société qui commence à mettre les mots sur les problèmes est une société qui évolue.
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Le site reçoit de plus en plus de témoignages de collaboratrices parlementaires victimes de sexisme.
C’est étonnant, pourquoi les politiques ne se rendent pas compte que c’est inapproprié ?

Idéalement, on aimerait qu’ils comprennent par eux-mêmes que c’est blessant, humiliant et dévalorisant. Mais bon… Il n’y a pas suffisamment d’indignation dans la société sur le sexisme pour qu’ils se disent « politiquement, ce n’est pas bon de parler comme ça ». Mais il y a eu plein d’affaires qui, à chaque fois, rajoutent un niveau d’indignation de la part de la société. Il y a peu d’autres solutions que la sensibilisation et de conscientisation de la société sur le sexisme. Ça ne peut changer que si on s’y on met tous et toutes, ça ne changera pas tout seul, quelles que soient les lois qu’on met en place.

Afficher le sexisme ordinaire en politique est une solution efficace ?

Notre objectif, c’est d’avoir un outil pour libérer la parole parce qu’on s’est rendue compte que ce n’est pas si facile d’en parler, de commencer à mettre les mots sur certaines de ces humiliations quotidiennes. L’impact qu’on espère, c’est aussi que ça fasse réagir les gens et en premier lieu les élus, qu’ils comprennent que c’est un problème. Je crois beaucoup dans le fait de donner des exemples. Les témoignages sont une accumulation d’exemples de sexisme ordinaire et de harcèlement en politique. En politique, le fait qu’il y ait plus de femmes élues nous aide, les collaboratrices, car elles prennnent la parole. On l’a beaucoup vu à l’Assemblée Nationale ces dernières années, les députés et les ministres femmes dérangent. Je pense par exemple à Cécile Duflot qui s’était faite siffler par des députés parce qu’elle était venue en robe. Ou Véronique Massonneau, députée EELV, lorsqu’un député avait caqueté pendant sa prise de parole. On avait appelé ça « l’affaire de la poule ».

Les députés et les ministres femmes dérangent.
Le collectif est-il composé de militantes féministes ?

Je suis militante féministe depuis plusieurs années mais ce n’est pas le cas de tout le collectif. Mais, le constat, on le fait toutes. La question est de se mettre à en parler, à le dénoncer, à le remettre en question et que ça se fasse de manière collective. Ce n’est pas être féministe que de remarquer qu’il y a du sexisme, ça nous dérange qu’on soit féministe ou pas. Moi, je l’analyse comme un des éléments qui contribue à toujours dévaloriser les femmes et donc à maintenir cette relation de pouvoir inégal qui fait l’inégalité Femme – Homme. Mais il n’y a même pas besoin de l’analyser comme ça pour le remettre en question.

http://www.respectmag.com/24449-liberer-la-parole-des-femmes-pour-lutter-contre-le-sexisme-en-politique

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Valls et le handicap : faites ce que je dis, pas ce que je fais !,handicap,politques,

27 Décembre 2016, 01:55am

Publié par hugo

 

 

Valls et le handicap : faites ce que je dis, pas ce que je fais !
Valls et le handicap : faites ce que je dis, pas ce que je fais !
Publié le 6 décembre 2016  
     
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Cela s’appelle un comble. Alors qu’il était en déplacement, le 2 décembre, dans l’Est de la France pour parler de la politique du handicap, le premier ministre et sa délégation ont occupé des places réservées aux GIC-GIC.

Il a suffi d’une photo prise par un étudiant. Postée sur les réseaux sociaux, elle dénonce le comportement ahurissant d’une partie de l’imposant convoi accompagnant Manuel Valls en déplacement le 2 décembre à Nancy, à l’occasion du Comité interministériel du handicap (CIH).

Devant la préfecture de Meurthe-et-Moselle, trois berlines ont occupé des places réservées aux GIG-GIC. Au même moment, à l’intérieur du bâtiment, Manuel Valls réaffirmait « la nécessité de repenser et renforcer la politique du handicap en France, afin de « faciliter la vie » des personnes concernées et de leurs accompagnants ».

« La politique pour le handicap doit être exemplaire. »
Selon le magazine lorrain en ligne Loractu, ces places destinées, en temps normal, aux personnes à mobilité réduite avaient bel et bien été “retenues” pour le convoi officiel.  Pincez-moi ! Voilà un beau loupé en termes de communication pour les équipes de celui qui vient de se porter candidat à la présidence de la République.

Celui-là même qui a déclaré ce même 2 décembre : « La politique que nous menons pour le handicap doit être exemplaire. (…) Elle doit ouvrir la voie (…). Elle dit beaucoup de ce que nous voulons pour la France. Une France fière d’elle-même, de l’engagement de chacun. » Signalé par Élise Jeanne

À lire sur loractu.fr

http://www.faire-face.fr/2016/12/06/valls-et-le-handicap-faites-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais/

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Gares SNCF : l’accessibilité version TGV (Très Grande Variabilité),handicap,

26 Décembre 2016, 21:55pm

Publié par hugo

Accueil » Accessibilité » Gares SNCF : l’accessibilité version TGV (Très Grande Variabilité)
Gares SNCF : l’accessibilité version TGV (Très Grande Variabilité)
Paris Gare de Lyon sera totalement accessible d'ici 2024. Mais d'autres gares, plus petites, ne seront jamais mises aux normes. ©Mbzt
Gares SNCF : l’accessibilité version TGV (Très Grande Variabilité)
Publié le 30 novembre 2016  
     
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4
La France compte 3 000 gares SNCF. Les travaux de mise en accessibilité des 160 plus grandes s’étaleront jusqu’en 2024 et un petit nombre est déjà aux normes. Mais les travaux prévus vont laisser sur le quai nombre de voyageurs handicapés : seulement une gare sur quatre sera accessible dans neuf ans.

À quelle date la gare de Paris Gare de Lyon sera-t-elle totalement accessible ? Entre 2022 et 2024. Et celle de Pau ? En 2021, au plus tard. Et celle de Nice ? En 2017. C’est en tout cas ce que prévoit le schéma directeur d’accessibilité – agenda d’accessibilité programmée (SDA-Ad’ap) des services ferroviaires nationaux.

les-160-plus-grandes-gares-accessiblesSignature en grande pompe
Ce volumineux document détaille le programme des travaux à mener pour mettre aux normes les 160 gares placées sous la responsabilité de l’État (carte ci-contre). Autrement dit, les plus importantes du pays : toutes les gares de la Capitale et des plus grandes villes de Province. Deux secrétaires d’État et le président de la SNCF ont officiellement signé ce SDA-Ad’ap mardi 29 novembre.

Le montant de l’investissement s’élève à 72 millions d’euros pour les bâtiments et de 700 à 800 millions d’euros pour les quais et les ouvrages permettant d’y accéder (passerelles, etc.). 620 millions ont déjà été investis entre 2005 et 2015, selon le gouvernement. Soit 1,5 milliard au total, l’équivalent de 50 rames TGV neuves.

Vingt-sept grandes gares accessibles fin 2015
Une gare n’est en effet considérée accessible que si, a minima, le bâtiment accueillant les voyageurs et les quais respectent les normes en vigueur. Pour être complet, il faudrait également que les bornes en libre service soient également adaptées. Ce qui n’est le cas dans aucune gare aujourd’hui. Un programme de rénovation matérielle et logicielle est en cours. Exception faite de ces bornes, sur ces 160 gares, seules 27 étaient accessibles fin 2015.

Neuf ans supplémentaires pour les travaux restants
Plus encourageant, 73 bâtiments voyageurs étaient déjà aux normes. Les travaux devraient être achevés dans la plupart d’entre eux d’ici fin 2018.

Mais l’aménagement des quais et des ouvrages étant plus lourde à mener, « la pleine utilisation des trois périodes de trois ans est nécessaire », souligne la SNCF. La nouvelle réglementation accessibilité, mise en place par l’ordonnance du 26 septembre 2014 ratifiée en juillet 2015, accorde en effet aux gestionnaires neuf années maximum pour réaliser les travaux. Soit jusque fin 2024.

sncf-accessibilite-chiffres
Près de 750 gares à rendre accessibles d’ici 2024
Ces 160 grandes gares inscrites au schéma directeur national d’accessibilité ne représentent toutefois qu’une petite partie des 3 000 points d’arrêt existant en France. 750 autres relèvent du schéma directeur régional d’accessibilité de l’Île-de-France, que Faire Face a déjà analysé dans un précédent article, et de différents schémas régionaux (Bretagne, Paca, etc.). Ces 750 gares, considérées comme « points d’arrêt prioritaire », sont couvertes par un plan de programmation des travaux et devront donc être rendues accessibles, si elles ne sont déjà.

Aucune obligation de mise en accessibilité ou de mesure de substitution ne s'impose aux 1 750 haltes ferroviaires. © François Goglins
Aucune obligation de mise en accessibilité ou de mesure de substitution ne s’impose aux 1 750 haltes ferroviaires. © François Goglins
Des mesures de substitution dans 500 gares
Quid des 2 250 autres alors ? Elles ne respectent pas les critères réglementaires de classification comme « point d’arrêt prioritaire » : accueillir plus de 1 000 voyageurs par jour (5 000 en Île-de-France) ou être situées dans un rayon de 200 mètres autour d’une structure d’accueil pour personnes handicapées ou âgées. Elles ne sont donc pas soumises à l’obligation de mise en accessibilité.

Des mesures de substitution doivent toutefois être mises en place dans les quelque 500 gares non prioritaires dans lesquelles travaillent des agents : aide humaine pour accéder au train ou transport en voiture adaptée.

En revanche, la réglementation ne prévoit rien de tel pour les 1 750 haltes ferroviaires, c’est-à-dire des points d’arrêt sans bâtiments voyageurs et/ou personnel présent en permanence.

Trois gares sur quatre inaccessibles
Au final, trois gares sur quatre vont donc rester inaccessibles. Certes, elles ne représentent qu’une toute petite partie du trafic. Mais pour l’Association des paralysés de France (APF), ce renoncement est inacceptable.

« Même si nous étions d’accord sur le principe de prioriser dans le temps l’accessibilité de certaines gares, nous avons toujours demandé que toutes soient rendues accessibles à terme », souligne Nicolas Mérille, le conseiller national accessibilité de l’APF. Reste aux voyageurs handicapés à ne pas se tromper de gare. Franck Seuret

L'intérieur d'une rame Intercités rénovée. ©Sncf
L’intérieur d’une rame Intercités rénovée. © SNCF
Et les trains ?
Seules les rames neuves doivent être accessibles aux personnes handicapées. Il n’existe aucune obligation pour le matériel déjà en service avant 2015, sauf s’il fait l’objet d’une « modification substantielle ». Heureusement, la SNCF lance régulièrement d’importants programmes de rénovation des rames TGV et Intercités intégrant des aménagements d’accessibilité. Cette dernière s’améliore donc progressivement.

http://www.faire-face.fr/2016/11/30/gares-sncf-accessibilite/

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Internet. Histoire d’un « raid » antiféministe,femmes,feminisme,

26 Décembre 2016, 04:15am

Publié par hugo

Internet. Histoire d’un « raid » antiféministe
ALEXANDRE FACHE
VENDREDI, 23 DÉCEMBRE, 2016
L'HUMANITÉ
 Capture d'écran
Capture d'écran
La militante Flo Marandet est victime d’une violente campagne de cyberharcèlement menée depuis un forum consacré aux jeux vidéo.

Floriane Marandet est professeure d’espagnol dans un collège de Besançon (Doubs). Mariée, 35 ans, la jeune femme est aussi militante féministe, adhérente de plusieurs associations comme les Effronté-e-s, les Femen ou Zéromacho, et très active sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook, où elle a monté une page entièrement consacrée à son combat pour l’égalité. Mais, depuis quelques mois, la militante est surtout devenue une cible. Et sa vie un enfer.

« Ça a commencé en juillet dernier, des membres d’un forum de jeux vidéo, le 18-25 du site jeuxvideo.com, m’ont repérée et ont commencé à lancer une campagne de harcèlement contre moi. Je n’ai compris qu’en octobre ou novembre que ça venait de là. » La jeune femme est traitée de tous les noms sur le forum lui-même, ses comptes Facebook et Twitter sont inondés de messages violents et graveleux, par vagues successives. « Je pouvais en recevoir trente par jour et puis ça se calmait. Il y avait des insultes, des calomnies, on m’envoyait des photos de sexes en érection… » Le tout, évidemment, via des pseudonymes et dans un parfait anonymat. « Une belle preuve de courage », ironise Flo Marandet, son nom de militante. Début décembre, elle se décide à porter plainte auprès de la procureure de la République. « Quand mes agresseurs ont appris ça, il y a quelques jours, ils ont redoublé de violence. Pour m’intimider je pense. Ça a pris des proportions inimaginables à partir de dimanche dernier : j’ai reçu des menaces de mort, de viol, de mutilation. J’ai été traquée, ils ont cherché à trouver mon adresse, celle de ma famille… »

Les harceleurs ont décidéde lui pourrir la vie

Pour nourrir son dossier judiciaire, Flo Marandet conserve les captures d’écran de ces messages haineux. Ils sont édifiants. Dimanche, peu avant 17 heures, le dénommé Limbob écrit ainsi, fautes d’orthographe comprises : « Je donne mon RSA a celui qui la bute, ca me met hors de moi je deconne pas si qlq habite pas loin peut la buté et me faire porté le chapeaux ca ne me derangerai pas de passer 20 ans (en) prison. » D’autres suggèrent de « l’enterrer vivante, cette pute » ou lui promettent « une descente chez elle à coups de battes cloutés ». Charlie_Martel5 s’adresse directement à elle : « Hé si tu lis ce message salope, fais attention à toi, ici on n’a rien à perdre tu vois. Si y’a un mec qui chope ton adresse, tu risques de prendre cher alors je te conseil vivement de retirer tes menaces futiles sur Facebook éspèce de trainée, on n’a peur ni de la justice ni de toi. »

Les harceleurs ne se contentent pas de cette belle littérature. Bien décidée à pourrir la vie de la jeune femme, ils entreprennent de la dénoncer auprès de la Ligue de défense juive et de la Licra, pour de soi-disant propos antisémites. Les deux organisations s’aperçoivent bien vite de la supercherie et innocentent Flo Marandet. « Mais, ensuite, ils ont inondé de mails mon collège, le rectorat, le recteur lui-même, les parents de mes élèves, et, semble-t-il, des élèves directement, prétendant que j’étais islamophobe, antisémite, que je faisais de la propagande LGBT, que je sous-notais les garçons… » raconte encore la professeure d’espagnol. Jusqu’à la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui reçoit sur son Twitter des invitations à sévir contre « les cours empreints d’idéologie de la féministe Flo Marandet ».

Là aussi, les agresseurs se discréditent eux-mêmes par leurs messages et personne ne tombe dans le panneau d’une propagande si maladroite. Reste que les coups font mal. « Tout ça est hyperviolent et j’avoue qu’avec mon mari, on a peur. Chez nous, on vit volets fermés, avec un couteau planqué derrière la porte au cas où », raconte la jeune femme, qui s’est vue prescrire huit jours d’ITT ainsi que des anxiolytiques par son médecin. Lucide malgré tout, elle dit avoir l’impression de se battre contre « des gens qui ont totalement perdu pied avec la réalité, se croient dans un jeu vidéo et essayent d’éliminer leur ennemi ».

Inquiétant quand on connaît la force de frappe spectaculaire de ces sites et autres forums de discussion sur le Web. Racheté en 2014 par le puissant groupe de médias en ligne Webedia, propriété du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, le site jeuxvideo.com, avec 5 millions de visiteurs uniques par mois, est l’un des plus fréquentés de France, derrière les mastodontes Google, YouTube, Facebook et autres Amazon. Quant à son forum Blabla 18-25, il affiche lui aussi une bonne santé avec 40 millions de pages vues et 2 millions de messages postés pour le seul mois d’octobre 2016. En novembre, celui-ci a même fait le buzz en se prenant de passion pour la campagne de Jean-Luc Mélenchon, à la suite d’un sondage lancé en interne.

« En réalité, on trouve de tout sur ces forums, du bon et du beaucoup moins bon, résume un spécialiste de ces communautés numériques. L’un des plus connus, le site anglophone 4chan, a donné naissance au mouvement des Anonymous. Mais il est aussi connu pour avoir été la rampe de lancement de cyberharcèlements très violents. » Des pratiques visant notamment des jeunes femmes. « Il y a une sorte de guerre numérique entre certains “forumers” qui gravitent sur ces sites et le mouvement féministe. Flo Marandet a sans doute été la victime de cette guerre. »

Une victime qui n’entend pas se laisser faire. « J’irai jusqu’au bout, jusqu’au procès », promet-elle, soutenue par l’association les Effronté-e-s, qui va se porter partie civile. « Parce qu’à un moment, il faut que quelqu’un dise stop à ces gens. »

http://www.humanite.fr/internet-histoire-dun-raid-antifeministe-629176

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Et pendant ce temps, Simone veille!,femmes,feminisme,

26 Décembre 2016, 04:12am

Publié par hugo

 19 DÉCEMBRE 2016

Culture
Et pendant ce temps, Simone veille!
Au théâtre de la Contrescarpe à Paris, on peut voir un spectacle intelligent et drôle. Il parcourt l’histoire de ces 60 dernières années en nous évoquant la vie de trois femmes, puis de leurs filles, petites-filles et arrière-petites-filles, dont les vies se construisent autour de l’évolution des droits des femmes et des mœurs en France. Le personnage de Simone est là pour nous rappeler les combats menés pour faire progresser ces droits: voter, droit à la contraception et à l’IVG, travailler, avoir son compte en banque ou divorcer sans l’autorisation d’un père ou d’un mari… Le rire nous accompagne tout au long du spectacle qui épingle autant les travers des femmes que ceux des hommes qui partagent leur vie ou décident de leur sort.
 
 
 
Partant de témoignages recueillis auprès de femmes aux parcours très différents et de faits qui ont marqué la société française depuis la dernière guerre, cinq femmes, dont deux sont sur scène, ont écrit le texte de cette pièce jubilatoire et non dénuée de vertus pédagogiques pour celles et ceux qui pensent que ces droits sont acquis et inaliénables. Questionner l’égalité femmes/hommes est donc plus que jamais nécessaire pour faire reculer une domination masculine encore très agressive et avancer dans la construction d’une société à la fois plus juste et moins sexiste. Et pour penser le monde qui vient, il n’est pas inutile de connaître et comprendre ce qui a fait l’histoire des siècles précédents. Le faire avec humour n’en réduit pas la portée, bien au contraire.
 
Trois comédiennes pleines d’entrain évoquent leur vie quotidienne de mère, d’épouse, de femme et/ou de travailleuse dans les années 1950,70, 90 et 2000. Au départ chacune représente un profil type, issu de classes sociales différentes : la femme du peuple qui accumule les grossesses et s’oublie dans les corvées ménagères, la petite bourgeoise qui accède à la société de consommation avec Moulinex qui « libère la femme », et l’héritière spoliée par son frère et qui revendique l’égalité de ses droits.
 
 
C’est sur le banc d’un jardin public qu’elles échangent en surveillant leurs enfants, tout en leur transmettant leurs préjugés sur la façon dont doivent se comporter les filles et les garçons. Chaque époque se termine en musique avec un tube à la mode du moment dont elles ont réécrit les paroles de façon désopilante. La génération suivante poursuit la conversation en bénéficiant (ou pas) des expériences de leur mère et de l’évolution des lois que nous rappelle Simone, qui veille à notre instruction en s’appuyant sur des fiches qui semblent parfois avoir été corrigées par une main bien facétieuse.
 
 
 
Tous les pouvoirs mis en question
 
On voit à quel point l’émancipation des femmes reste entravée par un déterminisme social souvent très fort, et même revendiqué aujourd’hui encore par certain-e-s pour empêcher les jeunes filles de se construire en liberté. Les garçons accèdent plus facilement à la modernité et à la liberté d’agir pendant que les filles restent assignées aux traditions et aux archaïsmes, d’autant plus solides qu’elles en seront les fidèles gardiennes, d’où la nécessité de les convaincre dès le plus jeune âge qu’elles sont d’abord des objets sexuels à la disposition des hommes (que ce soit par le biais de la société de consommation qui les enchaîne précocement à leur image ou des codes de conduite imposés par les différentes instances religieux, toutes dirigées par des hommes.) Nos joyeuses égratignent tous les pouvoirs, se moquent de tous les préjugés et de toutes les coercitions, faisant la part belle aux messages publicitaires aliénants qui parasitent l’émancipation des femmes.
 
Le spectacle fait écho à des éléments de l’histoire de chacun-e, au cours d’une séquence ou d’une autre de son déroulement, et ce regard sur les relations femmes/hommes est sans frontière. La représentation à laquelle j’ai assistée était suivie d’une rencontre avec les comédiennes, et une jeune mexicaine présente dans le public et récemment arrivée en France disait sa joie d’y retrouver les problèmes et questionnements des femmes de son pays.
 
 
 
Marie-Hélène Le Ny, 50-50magazine
 
Théatre de la contrescarpe 
 
http://www.50-50magazine.fr/2016/12/19/et-pendant-ce-temps-simone-veille/

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Talents Hauts : cinq livres pour féminister vos rejeton-ne-s à Noël,feminisme,respect,

26 Décembre 2016, 03:48am

Publié par hugo

20 DÉCEMBRE 2016
Culture
Talents Hauts : cinq livres pour féminister vos rejeton-ne-s à Noël
Noël approche dangereusement vite et vous êtes encore en panne sèche d’inspiration pour votre fille/fils/nièce/neveu/etc. ? N’ayez crainte, nous sommes allé-e-s demander à notre partenaire des éditions Talents Hauts quelques conseils qui permettront de glisser sous le sapin de belles lectures garanties 100% féministo-compatibles. C’est cadeau !

 

BLANCHE-NEIGE ET LES 77 NAINS

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Un humour décapant !

Il était une fois une jeune fille nommée Blanche-Neige qui, pour échapper à une méchante sorcière, trouva refuge chez 77 nains. En échange de leur hospitalité, les nains demandèrent à Blanche-Neige de prendre soin d’eux et de leur maison. Épuisée par la charge de travail et excédée par les caprices des nains, Blanche-Neige fut trop heureuse de croquer la pomme et de pouvoir enfin dormir !

L’auteur

Davide Cali est un auteur italo-suisse, il figure parmi les plus talentueux de sa génération. Il est l’auteur de plus d’une soixantaine d’albums parmi lesquels : Je suis en retard à l’école parce que… Le grand livre de la bagarre, (Bons) Baisers ratés de Venise. Il a été publié et traduit dans plus de 25 pays, et a remporté de nombreux prix littéraires.

L’illustratrice 

Diplômée en 2008 de l’école Émile Cohl de Lyon, Raphaëlle Barbanègre travaille depuis pour l’édition et la presse jeunesse. Elle a publié Le petit garçon qui aimait le rose, La folle aventure de Doudou à Paris, ou encore Le prince grenouille.

Tranche d’âge : + 5 ans / Thèmes : conte – tâches domestiques – humour

 

DES CAILLOUX A MA FENÊTRE

 

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Deux jeunes filles s’imposent parmi les Résistants. 1940 : tous les pêcheurs de l’île de Sein sont partis rejoindre De Gaulle à Londres. Sur l’île, ne restent que les femmes, les enfants et les vieillards. Marie a seize ans. Quelques cailloux à sa fenêtre en pleine nuit marquent le début de son engagement dans un réseau de résistance.  Au coeur de l’action avec les Résistant-es. De la romance et de l’aventure.

L’auteure

Jessie Magana est auteure, éditrice et directrice de collection (« Français d’ailleurs » chez Casterman). Elle a publié des romans et des documentaires engagés, avec comme fil rouge l’égalité entre les sexes et entre les peuples. Avec Des cailloux à ma fenêtre, elle inaugure la nouvelle collection « Les Héroïques » dont elle est également directrice.

Tranche d’âge : + 13 ans / Thèmes : Histoire – femmes – Résistance – romance

 

ESTHER ET MANDRAGORE

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Une sorcière ingénieuse et un chat râleur : un duo détonnant !

Événement à l’école des sorcières : Esther, élève de première année, a reçu le Premier prix de Curiosité ! Elle se voit remettre un laissez-passer pour voyager dans l’Autre monde, celui des humains. C’est Mandragore, son chat, qui va être content, lui qui ne pense qu’à faire la sieste ! D’autant qu’il leur faut aider Zoé à retrouver son chat. Quelques tours de magie ne seront pas de trop !

L’auteure

Sophie Dieuaide est une auteure pour la jeunesse reconnue. Elle a publié plus de 50 livres dont plusieurs figurent sur la liste de l’Éducation Nationale ou ont reçu des prix : OEdipe Schlac Schlac, 2002 ; Les Papooses (BD) depuis 2003 ; Minou Jackson, chat de père en fils, 2008… Ses romans chez Talents Hauts : Des filles dans l’équipe, Je veux une quiziiine ! 

L’illustratrice

Marie-Pierre Oddoux a fait ses classes à l’école Émile Cohl de Lyon. Elle travaille pour l’édition (Magnard, Oskar…) et la presse jeunesse. Chez Talents Hauts, elle a illustré des DUAL Books (My love mon vampire, Melting Potes, Un lazo de sangre) ainsi que le roman Le domaine des dragons. Elle a monté sa maison d’édition spécialisée en livres illustrés, Fleur de ville, à laquelle elle contribue.
Tranche d’âge : 8-12 ans / Genre : Roman junior / Thèmes : sorcière – chat – humour

 

LES MANGUES RESTERONT VERTES

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Odélise, « enfant volée de La Réunion », choisit la liberté. 1975 : peu avant la saison des mangues, Odélise est arrachée à sa famille et à son île de La Réunion avec une centaine d’autres enfants. Elle est déportée en métropole dans une famille d’accueil de la Creuse. Pour lutter contre le chagrin, l’isolement, mais aussi le froid et le déracinement, Odélise s’invente un double, Zeïla, qui ne la quittera plus.

L’auteur

Christophe Léon a publié, outre des fictions et essais en littérature générale, plus de quarante romans jeunesse, parmi lesquels : Embardée, La joie de Lire, 2015 ; Pense bêtes, Le Muscadier, 2013 ; ou encore Désobéis !, Thierry Magnier, 2011. Beaucoup de ses textes ont été récompensés et traduits à l’étranger. Les faits de société et les dangers de la mondialisation sont ses thèmes de prédilection.

Tranche d’âge : + 13 ans / Thèmes : Histoire – La Réunion – pupilles – déracinement

 

LA DECLARATION DES DROITS DES MAMANS / LA DECLARATION DES DROITS DES PAPAS

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Les mamans comme les papas ont le droit de ne pas être parfaites, de réparer des vélos, de s’éclater à leur boulot, d’être tranquilles quand elles lisent aux toilettes, et de vivre leurs histoires d’amour comme elles veulent.

Les papas comme les mamans ont le droit de ne pas être parfaits, de se lever la nuit pour le pipi au lit, d’être des papas-poules, de n’être ni sportifs ni bricoleurs ni costauds, et de vivre leurs histoires d’amour comme ils veulent.

L’auteure

Élisabeth Brami est psychologue-psychopédagogue et a exercé jusqu’en 2006. Depuis 1990, elle écrit pour la jeunesse : elle a publié à ce jour plus de 100 albums et romans illustrés. Nombre de ses livres ont été traduits et primés, beaucoup ont remporté de grands succès : Les Petits Riens qui font du bien ; Les Petits Délices à partager ; Moi j’adore, Maman déteste ; Moi je déteste, Maman adore… Chez Talents Hauts, elle a publié J’ai mal aux maths en 2012, La déclaration des droits des garçons et La déclaration des droits des filles en 2014 ainsi que Le zizi des mots en 2015.

L’illustratrice

Estelle Billon-Spagnol est née en 1977. Après des études de droit, elle entre dans la police. À 30 ans, elle fait un virage à 180 degrés et publie son premier album chez Talents Hauts, La catcheuse et le danseur. Elle a depuis publié une vingtaine d’albums comme illustratrice, auteure ou les deux, dont la série des « Jacotte » et Le préau des Z’héros, sélection du prix Tam- Tam-J’aime lire 2014 du salon de Montreuil. Elle a illustré La déclaration des droits des garçons et La déclaration des droits des filles.

Tranche d’âge: + 5 ans / Thèmes : stéréotypes – pères – droits – humour

 

Talents Hauts partenaire de 50-50 magazine

http://www.50-50magazine.fr/2016/12/20/talents-hauts-cinq-livres-pour-feminiser-vos-rejeton-ne-s-a-noel/

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Au Venezuela, les femmes sont forcées de vendre leurs cheveux pour se nourrir,femmes,economie,

26 Décembre 2016, 03:47am

Publié par hugo

Au Venezuela, les femmes sont forcées de vendre leurs cheveux pour se nourrir
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 Au Venezuela, les femmes sont forcées de vendre leurs cheveux pour se nourrir
Au Venezuela, les femmes sont forcées de vendre leurs cheveux pour se nourrir
Hélène Musca 
Par Hélène Musca
Publié le Vendredi 23 Décembre 2016
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Alors que le Venezuela est secoué depuis plus d'un an par une crise économique majeure qui plonge la population dans la détresse, les femmes s'organisent pour faire face à la misère en vendant leurs cheveux. Mais c'est un trafic alarmant, qui laisse présager le pire pour ces femmes démunies qui doivent nourrir leurs familles.
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L'abîme semble sans fin pour le Venezuela, qui s'enfonce depuis un an dans une crise économique sans précédent. L'économie de ce grand producteur de pétrole, qui reposait entièrement sur l'or noir, est en chute libre depuis l'effondrement des cours du brut, et le pays tout entier courbe l'échine face à une inflation galopante et les pénuries à répétition.
La récession plonge les habitants dans une misère des plus alarmantes : se nourrir est une épreuve quotidienne, sans même parler des soins médicaux, qui sont devenus un véritable luxe que peu peuvent encore s'offrir. Face à ce cul-de-sac, les femmes vénézuéliennes ont trouvé une solution pour survivre : elles vendent leurs cheveux pour pouvoir se procurer des produits de première nécessité. Retour sur un trafic très préoccupant, qui révèle le désespoir et la précarité dans lesquels vit la population.
Quelques mèches de cheveux pour l'équivalent de 20 euros
Des rayons vides dans un supermarché du Venezuela : les pénuries et l'inflation poussent les femmes à vendre leurs cheveux
Des rayons vides dans un supermarché du Venezuela : les pénuries et l'inflation poussent les femmes à vendre leurs cheveux
Au Venezuela, un sac de riz coûte actuellement l'équivalent de dix mois de salaire : entre l'inflation et les pénuries quotidiennes de produits de première nécessité, trouver de quoi manger est une victoire qui se fait rare. La population en est réduite à errer dans les rues toute la journée pour fouiller les poubelles, ou à voyager chaque jour jusqu'en Colombie pour acheter des denrées alimentaires. Et alors que le pays tout entier est gangrené par une crise économique qui s'installe et se mue en naufrage politique, les habitants commencent à prendre des mesures radicales pour s'en sortir. C'est notamment le cas des femmes, qui se sont massivement mises à vendre leurs cheveux afin de subvenir aux besoins de leurs familles.
Ainsi, comme le rapporte The Guardian, plus de 200 femmes traversent tous les jours le pont reliant San Antonio (au Venezuela) à la ville de La Parada (Colombie) pour sacrifier leurs chevelures contre quelques pesos. Des dizaines de rabatteurs de rue les attendent sur le pont, en criant "On achète des cheveux !". Ils évaluent d'abord la qualité des cheveux des femmes : le prix varie en fonction de la qualité, de la couleur et de la longueur des cheveux, ainsi que le fait qu'ils soient naturels ou colorés. Si elles acceptent le prix offert, ils leur coupent ensuite les cheveux dans des salons de coiffure informels, installés sur le trottoir devant les boutiques : elles peuvent choisir de couper seulement quelques mèches ou bien l'intégralité de leur chevelure. Les cheveux prélevés seront ensuite acheminés clandestinement jusqu'au centre du pays et utilisés comme extensions dans des usines de perruques en Colombie.
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 Sec. Gobierno Cúcuta @gobiernocucuta
Realizamos controles @Alcaldia1Cucuta para No permitir la comercialización de cabello de mujeres venezolanas @NoticiasCaracol @Esmerojaso
17:15 - 30 Nov 2016
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Pour des cheveux mi-longs ou longs coupés courts, une femme touche environ 60 000 euros (environ 20 euros) : actuellement, au Venezuela, c'est l'équivalent d'un mois du salaire moyen. Cet argent supplémentaire leur permet d'acheter des produits de première nécessité, comme de la nourriture, des couches ou quelques médicaments. Celina Gomalez, 45 ans, a fait la queue pendant une heure pour pouvoir échanger ses mèches brunes contre un peu de monnaie. Elle n'a pas dit à sa famille qu'elle allait vendre ses cheveux, mais elle en avait besoin pour pouvoir se soigner : "Je souffre d'arthrite et j'ai besoin d'acheter des médicaments. ça ne sera pas suffisamment mais ça me permettra au moins d'acheter des antidouleurs", confie-t-elle à The Guardian. Les Vénézuéliennes viennent aussi souvent avec leurs filles, afin de vendre aussi leurs cheveux pour gagner un peu plus : elles vont ensuite directement acheter de la nourriture en Colombie pour les faire manger.
Un trafic qui met les femmes en danger
Trafic de cheveux : les femmes du Venezuela vendent leurs mèches pour pouvoir acheter des produits de première nécessité
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Ce trafic de cheveux, même s'il est insolite, ne prête pourtant pas à rire. Il est même très alarmant, car il témoigne du désespoir des femmes et des mères de famille, réduites à des moyens extrêmes pour survivre. C'est le signe d'une population totalement démunie, forcée de se tourner vers d'autres solutions, même les plus dégradantes, pour manger. Et c'est une pente dangereuse, comme le souligne Nestor Solano, le coordinateur général du mouvement "Voluntario Tachirense por el Cambio" (qui rassemble des activistes opposés au président vénézuélien Nicolas Maduro, le successeur socialiste de Chalvez depuis 2013) et observateur au Venezuela pour France 24. Il explique au média français que ce trafic frontalier a commencé avec des téléviseurs : au départ, les femmes passaient la frontière pour revendre leurs objets de valeur dans les villes colombiennes.
Mais aujourd'hui, à court de ressources, c'est à leurs cheveux qu'elles ont dû renoncer : la misère les pousse à aller de plus en plus loin, et malheureusement, le commerce de cheveux retentit comme un signal d'alarme car c'est un premier pas vers des trafics de corps autrement plus graves."On touche à quelque chose qui appartient au physique, c'est choquant pour plusieurs raisons. D'abord parce que devoir vendre ses cheveux pour manger, c'est dégradant et humiliant. Ensuite, parce que c'est le premier pas vers des trafics qui pourraient s'avérer beaucoup plus dangereux. Quand ces femmes n'auront plus de cheveux, ni de téléviseurs, que vont-elles vendre ? Des organes ?", s'inquiète Solanole dans un article de France 24.
Avec ce trafic de cheveux, banalisé et organisé de manière très efficace et à grande échelle, c'est une véritable contrebande qui est en train de s'organiser autour du corps des femmes. Et dans un pays qui vacille et s'englue dans la misère, cela ne présage rien de bon. Prostitution, trafic d'organes... Il va être difficile de les protéger des vautours qui les guettent et profitent de la crise du Venezuela pour s'enrichir.
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http://www.terrafemina.com/article/au-venezuela-les-femmes-sont-forcees-de-vendre-leurs-cheveux-pour-se-nourrir_a325339/1

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Non, refuser l'avortement à une femme ne l'aide pas à "préserver sa santé mentale",femmes,ivg,avortement,

26 Décembre 2016, 03:44am

Publié par hugo

Non, refuser l'avortement à une femme ne l'aide pas à "préserver sa santé mentale"
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 Avortement : plus de stress et de traumatisme psychologique en cas de refus de la procédure
Avortement : plus de stress et de traumatisme psychologique en cas de refus de la procédure
Hélène Musca 
Par Hélène Musca
Publié le Jeudi 22 Décembre 2016
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Une étude américaine vient de démontrer qu'en ce qui concerne l'avortement, ce qui engendrait le plus de troubles psychologiques... C'était lorsqu'on le refusait à une femme. Un beau pied-au-nez aux anti-avortements qui prétendent agir pour le bien des femmes.
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La sexualité, l'enfantement, le droit des femmes à disposer librement de leur corps... Si le droit à l'avortement demeure aussi fragile, c'est parce qu'il touche aux plus grands tabous de notre société et marche sur les plate-bandes très privées de la tradition et de la religion. Dans son sillage, le droit à l'IVG est toujours dangereusement talonné par le conservatisme et la volonté de retour en arrière. L'année qui vient de s'écouler en a d'ailleurs été la preuve : la montée des populismes s'est accompagnée en Occident d'une remise en question en chaîne de l'avortement : menacé en Pologne, paralysé en Italie, il est aussi menacé dans trois Etats des Etats-Unis, et notamment au Texas, qui après avoir cherché à instaurer des funérailles obligatoires pour les foetus après un avortement, veut désormais restreindre l'accès à l'avortement en arrêtant de financer le Planning Familial.
Quant à la France, après un débat houleux, la loi concernant le délit d'entrave à l'IVG a finalement été adoptée par l'Assemblée le 1er décembre, afin de mettre un terme à la désinformation des sites anti-avortement comme IVG.net ou Afterbaiz.com. Et dans le contexte actuel, c'est une mesure essentielle : en diabolisant et en décrédibilisant l'avortement, la désinformation contribue à la fragilisation croissante de son droit. C'est là toute l'importance de l'étude américaine menée par la psychiatre Antonia Biggs, qui prouve qu'en cas de grossesse non voulue, une femme est plus traumatisée lorsqu'on lui refuse l'avortement que lorsqu'elle peut y accéder : elle démonte ainsi l'un des arguments les plus utilisés par les anti-avortements pour en justifier l'interdiction.
Un risque élevé de troubles psychologiques chez les femmes à qui ont a refusé une IVG
Le refus de la procédure entraîne un stress élevé chez les femmes qui veulent avorter
Le refus de la procédure entraîne un stress élevé chez les femmes qui veulent avorter
Antonia Biggs, docteur en psychiatrie, a mené une étude publiée le 14 décembre dans la revue scientifique JAMA sur les conséquences psychologiques de l'avortement. Durant 5 ans, elle a suivi 956 femmes qui voulaient avorter à cause d'une grossesse non désirée, et qui se sont présentées dans 21 des centres médicaux des Etats-Unis. Parmi elles, certaines se virent refuser une procédure d'IVG parce qu'elles avaient dépassé le délai légal : 70 des femmes de ce second groupe avortèrent tout de même de manière illégale, tandis que 161 durent mener leurs grossesses à terme. Après l'avortement ou l'accouchement, les 956 participantes ont été interrogées par téléphone au bout d'une semaine puis tous les six mois pendant 5 ans, afin d'établir un bilan psychologique.
Et les résultats sont sans appel : les femmes qui s'étaient vues refuser l'avortement présentaient dès le premier appel des signes de troubles psychologiques, qu'elles aient réussi à avorter par leurs propres moyens ensuite ou qu'elles aient finalement dû garder l'enfant. Les femmes qui avaient poursuivi les grossesse étaient très stressées, anxieuses, peu épanouies, et faisaient régulièrement des accès de dépression avant et après l'accouchement.
Quant aux femmes qui avaient dû avorter illégalement, en partant à l'étranger, par exemple, les chercheurs ont observé chez elles un violent traumatisme mental : elles étaient encore davantage atteintes par le stress et l'anxiété. "La détresse vécue par les femmes qui trouvent un autre moyen d'avorter, est probablement liée à la difficulté d'accepter le premier refus qu'elles ont essuyé, mais également au stress de devoir continuer à chercher un endroit pour pouvoir pratiquer une IVG", a expliqué le Dr Antonia Biggs au Figaro .
Une étude qui piétine les arguments des pro-vie qui veulent interdire l'avortement "pour les femmes"
Une campagne pro-vie contre l'avortement en France
Une campagne pro-vie contre l'avortement en France
Ainsi, l'étude invalide l'argument des anti-avortement selon laquelle l'avortement nuit aux femmes en entraînant des troubles de la santé mentale : il apparaît que les femmes sont soumises à un stress et à un traumatisme plus violent lorsqu'elles n'ont pas accès à l'IVG, et qu'elles doivent donc soit avorter clandestinement, soit poursuivre une grossesse non-désirée. "Les résultats montrent qu'un avortement refusé peut être pire pour la psychologie et le bien-être des femmes, qu'une autorisation", conclut Antonia Biggs. Selon elle, "Les politiques qui restreignent l'accès des femmes à l'interruption de grossesse, au prétexte qu'elles protègent la santé mentale, ne fondent pas leur raisonnement sur des données probantes", dit-elle au Figaro.
Cela casse également le mythe aux conséquences désastreuses selon lequel les femmes avortent sans prendre le temps de réfléchir à une potentielle grossesse, à cause d'une banalisation de la procédure. Le stress élevé et le traumatisme que ces femmes connaissent lorsqu'elles sont obligées de poursuivre leur grossesse montre bien que leur volonté d'avorter est réfléchie et qu'elles ne désirent réellement pas avoir d'enfant. Comme le rapporte le magazine Psychologies, forcer les femmes à enfanter ne leur permet pas de s'épanouir brutalement, sous le coup d'une soudaine révélation. Il ne s'agit donc pas, bien évidemment, de faire de l'avortement un acte anodin, en le présentant comme un geste sans conséquences psychologiques ; mais cette étude démontre l'importance de laisser aux femmes la possibilité de choisir, afin de ne pas les enfermer dans une détresse psychologique certaine.
Il serait donc temps que les masques tombent : lorsqu'on se déclare hypocritement pro-vie mais qu'on accepte que 47 000 femmes meurent chaque année des suites d'un avortement clandestin, on ne peut prétendre avoir les intérêts des femmes à coeur.
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http://www.terrafemina.com/article/une-femme-a-qui-on-refuse-l-ivg-subit-un-traumatisme-plus-lourd-qu-une-femme-qui-avorte_a325334/1

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