La Cour européenne des droits de l’homme condamne la France pour l’absence de recours permettant de faire cesser des conditions de détention inhumaines et dégradantes,droits,
jeudi, 28 mai 2015 13:45
La Cour européenne des droits de l’homme condamne la France pour l’absence de recours permettant de faire cesser des conditions de détention inhumaines et dégradantes
CPNoumea
© CGLPL
Dans un arrêt Yengo c. France du 21 mai 2015, la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme au motif que le droit français ne prévoyait pas de recours permettant à une personne détenue d’obtenir qu’il soit mis fin au caractère inhumain ou dégradant de ses conditions d’incarcération. La Cour relève que la jurisprudence française a évolué depuis dans le sens d’un renforcement des pouvoirs du juge administratif en matière de conditions de détention. L’OIP rappelle cependant que le droit au recours effectif des personnes qui sont incarcérées dans des conditions attentatoires à la dignité n’est toujours pas garanti à ce jour, exposant la France à de nouvelles condamnations.
Le requérant, M. Yengo, avait été incarcéré en détention provisoire au quartier maison d’arrêt du centre pénitentiaire de Camp-Est, en Nouvelle-Calédonie, entre août 2011 et mai 2012. La situation de cet établissement, connu pour sa surpopulation chronique et l’inhumanité de ses conditions de détention, avait été dénoncée en décembre 2011 par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. M. Yengo expliquait notamment avoir été incarcéré dans une cellule de 15m² accueillant 6 détenus et dont l’exiguïté obligeait ses occupants à rester constamment allongés sur le lit. Il soulignait également les conditions d’hygiène particulièrement déplorables ainsi que la situation humiliante découlant de la nécessité d’utiliser les toilettes, situées à l’intérieur des cellules et servant également de douche, au vu des autres détenus. Dénonçant ces conditions de détention attentatoires à la dignité humaine, M. Yengo avait fait une demande de mise en liberté, en vain.
Dans son arrêt, la Cour européenne des droits de l’homme rappelle qu’en présence de traitements inhumains ou dégradants, la possibilité d’obtenir une réparation pour le préjudice subi est insuffisante : doit également exister un recours « préventif », c’est-à-dire permettant à la personne détenue d’obtenir la cessation des mauvais traitements.
En défense, le gouvernement français a soutenu que M. Yengo avait la possibilité de saisir le juge administratif en urgence, dans le cadre de la procédure du référé-liberté, qui est utilisable en cas d’atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales. La Cour note en effet que, depuis l’ordonnance du 22 décembre 2012 rendue à propos de la prison des Baumettes à Marseille, « la voie du référé-liberté peut permettre au juge d’intervenir en temps utile en vue de faire cesser des conditions de détention jugées contraires à la dignité ». Mais elle ne se prononce pas sur l’efficacité de ce recours dans la mesure où elle considère que, cette jurisprudence étant postérieure à la période d’incarcération de M. Yengo, elle ne saurait être invoquée dans cette affaire.
L’OIP-SF rappelle cependant que cette évolution de la jurisprudence française ne peut suffire à offrir un recours effectif en matière de mauvaises conditions de détention. La jurisprudence européenne précise qu’un recours préventif n’est pleinement effectif que s’il est de nature à permettre au juge d’agir sur les circonstances à l’origine des mauvais traitements.
Ainsi que le relève la Cour européenne dans son arrêt Yengo c. France, l’OIP-SF a obtenu en référé-liberté en 2012, s’agissant de la prison des Baumettes, ou en 2014, s’agissant du centre pénitentiaire de Ducos, le prononcé de mesures visant à améliorer les conditions de détention gravement contraires aux exigences de la dignité humaine dans ces établissements. Mais dans les deux cas, les mesures obtenues en référé-liberté n’ont concerné que quelques aspects ponctuels des conditions matérielles de détention (s’assurer que chaque cellule bénéficie d’un éclairage, enlèvement des détritus et des objets dangereux, modification des méthodes de distribution des repas posés à même le sol à proximité des bennes à ordure, éradication des animaux nuisibles, nettoyage des cellules, distribution plus régulière de kits d’hygiène aux détenus ). Sans s’attaquer aux causes structurelles à l’origine des mauvais traitements : sur-occupation massive et chronique, insuffisance criante d’activités, de travail ou de formation en détention et conditions matérielles d’incarcération déplorables. Ont ainsi été rejetées toutes les demandes visant à réduire la surpopulation (allocation de moyens permettant de mettre en œuvre des aménagements de peine et des alternatives à l’incarcération) et celles relatives aux conditions matérielles de détention (mise aux normes de sécurité et travaux en matière d’électricité, cloisonnement des annexes sanitaires et des douches, amélioration de l’aération, de l’isolation et de la luminosité des cellules, développement des activités proposées aux détenus). Le juge des référés a en effet considéré que de telles mesures « ne pouvaient être prescrites dans le cadre d’un référé liberté ».
Indiscutablement le droit au recours des personnes soumises à des conditions de détention inhumaines et dégradantes, comme cela est le cas dans nombre de prisons françaises, ne répond pas encore en France aux exigences de la Convention européenne des droits de l’homme.
Dans ces conditions, l’OIP-SF poursuivra sa campagne contentieuse en accompagnant des détenus dans leurs recours auprès de la CEDH afin de créer les conditions d’une mise en œuvre effective du droit des personnes détenues en France à vivre leur incarcération dans le respect de la dignité humaine, à l’instar de ce qui a été fait pour l’établissement pénitentiaire de Ducos ou encore récemment pour la maison d’arrêt de Nîmes.
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jeudi, 26 mars 2015 14:02
Maison d'arrêt de Nîmes : un détenu saisit la CEDH pour faire reconnaître l'indignité des conditions de détention
Desprezsurpop© B. Desprez
Le 10 mars dernier, Francis R. incarcéré à la maison d'arrêt de Nîmes, saisissait la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), soutenu par l’OIP. Devant la haute juridiction européenne, il réclame de l’Etat français la mobilisation de moyens matériels et financiers pour faire cesser immédiatement les traitements inhumains et dégradants auxquels le soumettent ses conditions de détention dans cet établissement saturé. Avec 413 détenus pour 192 places, la maison d'arrêt de Nîmes est le 2e établissement le plus surpeuplé de l'hexagone.
Ouverte en 1974, la maison d'arrêt de Nîmes connaît une surpopulation structurelle et croissante. Une situation que n’ont de cesse de dénoncer, depuis des années, OIP, parlementaires, avocats, syndicats pénitentiaires et direction de l’établissement. Le taux d’occupation atteint aujourd’hui 215%. On dénombre environ 70 matelas posés au sol et jusqu’à quatre détenus dans de nombreuses cellules de moins de 9m2. A ce jour, aucune solution structurelle n'a encore été trouvée.
Vétusté, oisiveté, prise en charge déficiente : un cocktail explosif
Les derniers rapports d'activités et d'inspection de l'établissement pointent des cellules étroites, couvertes de moisissures, présentant des « défauts d’isolation thermique et d’aération », au point qu'en été il fait « 33° dans les cellules ». Un ancien directeur raconte qu'un de ses prédécesseurs a fait boucher les conduits d'aération des cellules au motif qu'ils servaient de cachette aux objets prohibés de certains détenus. Les travaux de réfection ont été réduits à minima en raison des contraintes budgétaires et le quartier hommes n'a pas été rénové depuis son ouverture, il y a 40 ans. Une situation qui, combinée à un taux de surpopulation élevée, accroît les risques sanitaires. Même constat pour les parties communes : les cours de promenade sont sales et dépourvues de tables et de chaises. Les parloirs, sous-dimensionnés, se résument à une grande salle de 40m2, crasseuse et sans le moindre dispositif de séparation garantissant l'intimité.
A cet état des lieux alarmant s'ajoute l'ennui. L'inflation de la population carcérale s'accompagne d'une réduction des activités socioculturelles. L'offre de formations rémunérées ou de travail a également considérablement baissé. En 2013, les dépenses consacrées à la réinsertion diminuaient, avec un budget de 195 000 euros contre 218 000 en 2012. Les détenus sont donc soumis à une oisiveté contrainte et un enfermement jusqu'à 22h par jour en cellule.
Dans un tel contexte, les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) sont débordés. Avec cinq CPIP pour l’ensemble des détenus, le suivi des personnes est réduit à son strict minimum. En moyenne, le délai d'attente pour rencontrer un conseiller est de huit mois. Même constat du côté de la santé, où le manque de personnel (psychologue absent depuis près d'un an par exemple) a déjà été pointé du doigt par l'OIP.
Promiscuité alarmante et inactivité font régner un climat de stress et de violence qui touche les détenus comme les personnels. Le conseil d'évaluation mentionne également que « de nombreux incidents résultent des difficultés pour permettre à chaque détenu d'accéder journellement aux douches », en raison de leur capacité insuffisante (6 douches pour 80 détenus). Au point que la direction a pris la décision de réduire le nombre de douches autorisées : d'une par jour, elles sont passées à trois par semaine.
Des conditions indignes, dénoncées par Francis R.
C'est dans ce contexte que Francis R. a déposé sa requête devant la CEDH. Depuis 14 mois, il doit cohabiter avec deux autres détenus dans une cellule de 9 m2, l’un d’entre eux étant contraint de poser son matelas sur une armoire couchée au sol. Le mobilier réduit encore l’espace disponible de chacun, au point d'empêcher tout déplacement simultané de deux détenus.
Pour pallier l’absence de ventilation, Francis R. et ses deux codétenus sont obligés de laisser la fenêtre continuellement ouverte, nuit et jour, été comme hiver. L'un des occupants, âgé de 80 ans, est incontinent et ne bénéficie d'aucune aide de la part d'un auxiliaire de vie, faisant reposer sur Francis R. et son co-détenu l'accompagnement des gestes du quotidien. « J'ai l'impression d'être à la fois un assistant social, un aide-ménager, un aide soignant »,témoigne Francis R. Une situation qui est loin d'être unique : selon le rapport de l’Unité sanitaire « il y a régulièrement des détenus âgés qui posent des problèmes d’autonomie dans la vie quotidienne ».
Si Francis R. souffre d'un manque d'intimité évident, il fait également face à une profonde solitude morale, ne bénéficiant d'aucun suivi social et psychologique. En un an et demi, il n'a pu rencontrer que deux fois son CPIP. Soumis à une obligation de soin sous la forme d'un suivi psychologique, il ne peut satisfaire à cette obligation, en l’absence de psychologue. Une situation qui complique l'obtention de réductions de peine supplémentaires. L’accès aux autres soins est tout aussi difficile : alors qu'il avait demandé dès son arrivée à voir un dentiste, il n'a pu obtenir un rendez-vous qu'au bout neuf mois.
Obtenir un arrêt pilote
A l'instar des requérants incarcérés dans l'établissement pénitentiaire de Ducos, Francis R. a saisi la CEDH sans au préalable s'être tourné vers le juge français. La Cour considère en effet qu'elle peut être saisie directement lorsque le droit interne ne prévoit pas de recours visant à améliorer les conditions de détention ou faire cesser les violations des droits conventionnels (Arrêt Valescu c. Belgique). De tels recours sont absents du droit français. Seuls des recours indemnitaires sont possibles devant les juridictions administratives et n'ont aucune conséquence sur les causes structurelles d'une situation carcérale dégradée.
Francis R. demande, outre l'examen de la violation alléguée, que la Cour reconnaisse l'existence d'un problème général et structurel touchant le système carcéral français et émette des préconisations pour résoudre celui-ci.
Ainsi, cette action devant la haute juridiction européenne dépasse le cadre de la situation spécifique de la maison d'arrêt de Nîmes et vise à créer les conditions d’une mise en œuvre effective du droit des personnes détenues en France à vivre leur incarcération dans le respect de la dignité humaine.
Pour aller plus loin :
Communiqué OIP : « Maison d'arrêt de Nîmes : pénurie de psychologue », 17 novembre 2014
Communiqué OIP : « CP de Ducos (Martinique) : Neuf détenus saisissent la CEDH pour faire reconnaître l'indignité de leurs conditions de détention », 24 février 2015.
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dimanche, 26 octobre 2014 01:00
21/10/2014 Centre pénitentiaire de Ducos : le juge confirme une violation grave des droits fondamentaux
Saisie par l’OIP de la situation dramatique de la prison martiniquaise de Ducos, la justice reconnaît les atteintes graves portées aux droits fondamentaux des personnes détenues dans cet établissement et prononce une série de prescriptions visant à l’amélioration des conditions de détention. Mais elle refuse d’ordonner les mesures réclamées par l’association dans le but d’endiguer la surpopulation endémique du centre pénitentiaire, pourtant cause première des mauvais traitements dénoncés.
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vendredi, 14 février 2014 11:10
14/02/2014 Pétition de 208 détenus à Baie-Mahault
Dans un texte du 13 janvier adressé à la direction, les détenus du centre pénitentiaire de Guadeloupe tentent une nouvelle fois d'obtenir des réponses concrètes aux graves problèmes d'hygiène, de surpopulation, de manque d'activités et de violences qui affectent cet établissement.
promiscuit2« Nous, les détenus de la maison d'arrêt, décidons de mener un mouvement pacifique légitime afin que nos réclamations déjà bien connues soient entendues en 2014 ». 208 personnes, représentant près de la moitié des détenus du quartier maison d'arrêt, ont signé cette pétition adressée le 13 janvier au chef d'établissement. Depuis plusieurs années, ils alertent en vain les autorités pénitentiaires et sanitaires sur une situation déjà qualifiée de « pas admissible » en 2011 par une expertise demandée par des détenus au tribunal administratif.
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jeudi, 07 mars 2013 00:00
« Un samedi ordinaire à Baie-Mahault »
Témoignage d'une personne détenue au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, février 2013
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jeudi, 19 décembre 2013 08:24
19/12/2013 Prison des Baumettes : un an après, les travaux exigés par la justice ne sont toujours pas réalisés
Humidité dans un entre deux cellule d une coursive de la maison d arret des hommes 2012
En décembre 2012, les révélations du Contrôleur général des prisons sur l'insalubrité du centre pénitentiaire des Baumettes provoquaient l'indignation générale et conduisaient l'Observatoire international des prisons (OIP) à engager des procédures en justice afin que soient garanties la dignité et la sécurité des détenus. Condamnée par le tribunal administratif de Marseille à exécuter des travaux de réhabilitation, l'administration pénitentiaire est, un an après, incapable de prouver que ces travaux ont effectivement été réalisés. Contraignant l'OIP à saisir à nouveau la justice.
© G.Korganow pour le CGLPL
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vendredi, 26 avril 2013 12:30
La France épinglée par la Cour européenne des droits de l'homme pour sa surpopulation carcérale
Dans un arrêt du 25 avril 2013 (Canali c. France), la CEDH a condamné la France pour les conditions dans lesquelles une personne a été détenue dans la maison d'arrêt surpeuplée de Nancy en 2006. La Cour a ainsi considéré que la promiscuité, combinée avec la durée du séjour en cellule, la vétusté des locaux et l'inadéquation de la cour de promenade caractérisent un traitement dégradant au sens de l'article 3 de la Convention. Cette condamnation, qui sanctionne pour la première fois la France pour sa surpopulation carcérale, doit encourager le gouvernement à développer rapidement une véritable politique pénale de moindre recours à l’emprisonnement.
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jeudi, 10 janvier 2013 13:29
Communiqué commun du Syndicat de la magistrature, du Syndicat des avocats de France et de l'Observatoire international des prisons
Les Baumettes: la suite, pour en finir avec l'indignité
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vendredi, 28 décembre 2012 15:04
Centre pénitentiaire des Baumettes (Marseille) : le président de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe « salue le travail et le succès de l’OIP »
apce
Maison d'Arrêt Marseille-Baumettes: le Président de l'APCE se félicite que le Conseil d'Etat français déclare l'urgence
Strasbourg, 23.12.2012 - Le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Jean-Claude Mignon, a fait ce matin la déclaration suivante :
« Je suis soulagé que l'on sorte enfin de ce statut quo insupportable et de l'immobilisme qui planaient sur la prison des Baumettes à Marseille. Imaginer qu'à la veille de l'année 2013 l'on doit prendre des mesures d'urgence et d'envergure de dératisation et de désinsectisation dans un établissement pénitentiaire en France pour améliorer les conditions de vie des détenus me choque profondément.
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dimanche, 23 décembre 2012 20:34
Le Monde, 22.12.12, Le Conseil d'Etat ordonne la dératisation des Baumettes
lemonde_frL'administration pénitentiaire a engagé toutes affaires cessantes une lourde série de travaux à la prison marseillaise des Baumettes pour éviter d'être condamnée par le Conseil d'Etat, saisi en référé par l'Observatoire international des prisons (OIP). Mattias Guymar, le juge des référés du Conseil, a pris acte de la bonne volonté de l'administration mais lui a cependant ordonné samedi 22 décembre de trouver dans les dix jours une solution pour éradiquer les rats, les cafards et les cloportes qui pullulent dans la prison.
C'est pour l'administration, une défaite en rase campagne. Après avoir soutenu que les travaux dans l'effroyable centre pénitentiaire des Baumettes devaient courir jusqu'en 2017, la direction interrégionale a pris la mesure de l'urgence. Après l'émotion provoquée le 6 décembre par le rapport de Jean-Marie Delarue, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, l'OIP avait réclamé des travaux immédiats devant le tribunal administratif de Marseille. L'administration pénitentiaire avait mollement répondu et n'avait même pas jugé utile de se déplacer jusqu'à l'audience.
Le juge de Marseille lui a néanmoins imposé le 13 décembre d'enlever les ordures dans les cellules et les parties communes, de vérifier que chaque cellule "dispose d'un éclairage et d'une fenêtre en état de fonctionnement" et de trouver un autre moyen de servir les repas : jusqu'ici, on déposait les barquettes par terre, devant les cellules, pour le plus grand plaisir des rats qui se multipliaient à plaisir.
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© B. Desprez Le 10 mars dernier, Francis R. incarcéré à la maison d'arrêt de Nîmes, saisissait la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), soutenu par l'OIP. Devant la haute juridiction...
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