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Le blog de hugo,

Etre handicapée et avoir un enfant : le règne de la débrouille

9 Septembre 2012, 02:13am

Publié par hugo

Handicap
Etre handicapée et avoir un enfant : le règne de la débrouille

Beaucoup de femmes handicapées souhaitent être mères. Cela est souvent possible, mais pas toujours simple… Heureusement, quelques initiatives ont vu le jour pour aider ces femmes.

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Pendant longtemps, la société a vu d’un mauvais oeil le fait que des femmes handicapées puissent être mères. La situation évolue aujourd’hui un peu plus favorablement, "mais la parentalité ne représente toujours pas une priorité de la société ni même des associations de personnes handicapées", explique Delphine Siegrist journaliste, elle-même handicapée, et auteur d’un ouvrage sur ce thème*.

Pas forcément des grossesses à risque

Handicap grossesse enfantAucune aide spécifique n’est d’ailleurs prévue pour aider les mères handicapées à s’occuper de leurs bébés. Même si les gros centres hospitalo-universitaires ont l’habitude de recevoir des femmes handicapées, il n’existe pas non plus de maternité prenant spécifiquement en charge ces femmes en France, à l’exception de quelques lieux. Ainsi, l’hôpital de la Salpétrière à Paris a développé une expertise dans l’accueil des femmes malentendantes.
Mais, il est vrai que la grossesse des femmes handicapées, même blessées médullaires, n’est en général pas à haut risque. Elle ne nécessite pas un suivi dans une maternité spécialisée dans les grossesses à risque, même si elle comporte des aspects spécifiques. Chez les femmes paraplégiques et tétraplégiques, il faudra ainsi par exemple veiller tout particulièrement au risque d’escarres et d’infections urinaires, effectuer une péridurale et, en cas de lésion médullaire haute, prévoir une césarienne pour l’accouchement.

Tout prévoir dans les moindres détails

En pratique, il est préférable lorsque l’on est handicapée d’organiser sa grossesse. En cas de handicap moteur, "il faudra penser à prendre rapidement contact avec son médecin rééducateur" conseille Delphine Siegrist, "Celui-ci connaît en général bien mieux le handicap que les obstétriciens et il pourra aider ces derniers à prendre en charge cette grossesse un peu différente". Autre priorité : trouver le professionnel de santé qui vous suivra et choisir l’établissement où accoucher. Ce n’est pas toujours évident car il n’existe pas de document officiel recensant ces données. "De plus, beaucoup de maternités demeurent difficilement accessibles aux fauteuils roulants et peu de gynécologues disposent de tables élévatrices pour examen gynécologique, indispensables chez beaucoup de femmes en fauteuil" ajoute Marjorie Nibbio, mère handicapée motrice d’un petit garçon de 3 ans et demie et présidente de la nouvelle association ADAPPH destinée à aider les parents et les futurs parents handicapés. De fait, une enquête entreprise en 2002 par la Mission handicap de l’Assistance publique de Paris a montré que sur 59 maternités d’Ile-de-France, une vingtaine seulement se déclaraient capables de suivre une femme handicapée dans le cadre d’une grossesse. Sur 1 757 cabinets de gynécologie dans la région, 156 étaient accessibles aux femmes en fauteuil roulant et 36 disposaient de table d’examen élévatrice...

Les femmes handicapées ne devront donc pas à hésiter à demander à visiter leur future chambre à la maternité pour vérifier qu’elles peuvent s’y déplacer sans problème et que le personnel est apte à les recevoir, car les maternités sont souvent mal adaptées aux fauteuils roulants et électriques et le personnel n’a pas l’habitude de gestes comme les sondages urinaires.

Quelques initiatives locales pour épauler les familles

Quelques associations permettent cependant de briser l’isolement des femmes handicapées et la culpabilité qu’elles ressentent souvent à vouloir être mères comme les autres femmes, "culpabilité qui est renforcée par la crainte encore persistante de certains professionnels de santé vis-à-vis de cette démarche et parfois par une hostilité de la population à voir des femmes handicapées être enceintes" indique Marjorie Nibbio.

 

Voir aussi : L’essentiel sur le handicap
Faites valoir vos droits !
Vie quotidienne
La recherche face au handicap

Une nouvelle association pour les futures mamans handicapées : l’ADAPPH

L’ADAPPH (Association pour le Développement de l’Accompagnement à la Parentalité des Personnes Handicapées) rassemble à la fois des parents et des professionnels de santé et a pour principal objectif de développer l’accompagnement à la parentalité des personnes handicapées physiques et sensorielles. Un accueil téléphonique (le lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 9 heures à 11 heures et de 14 à 16 heures : 04 76 22 86 89) est prévu pour les couples qui souhaitent des renseignements et on trouve sur le site internet de l’association (www.adapph.org) un recensement précis des initiatives locales développées dans le domaine de la parentalité des personnes handicapées, dans chaque région de France. A terme, l’ADAPPH espère encourager la mise en place d’autres initiatives régionales en s’inspirant de celles déjà existantes.

Dès 2006, des rencontres-débats devraient être organisées par l’ADAPPH dans la région grenobloise. Les thèmes abordés lors de ces rencontres concerneront l’organisation de la vie quotidienne avec un enfant quand on est parent et porteur d’un handicap. Comme l’explique Marjorie Nibbio, "chaque parent confronté à une difficulté ou face à une interrogation peut soumettre sa problématique par le biais du site internet de l’association, et ainsi proposer un nouveau thème de rencontre-débat. Par ailleurs, un forum est à disposition des parents sur le site de l’association. A l’issue de cette rencontre, un résumé sous forme de dossier sera publié sur le site internet, et sera ainsi accessible à chaque parent adhérent à l’ADAPPH quel que soit son lieu d’habitation".

 

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"Chronique du sexisme ordinaire" contre les femmes

9 Septembre 2012, 01:55am

Publié par hugo

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La rapidité de la première relation sexuelle dans une relation a-t-elle un impact sur la manière dont on perçoit la qualité du couple ?

9 Septembre 2012, 01:49am

Publié par hugo

8 septembre 2012

Sexe et satisfaction

Par QUENTIN GIRARD

La rapidité de la première relation sexuelle dans une relation a-t-elle un impact sur la manière dont on perçoit la qualité du couple ?

 
"La Chute de l'Homme", Hendrick Goltzius (1558–1617), National Gallery of Art.
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Certains clichés ont parfois la vie dure dans les relations de couple : si l’on veut quelque chose de sérieux, il ne faut pas coucher tout de suite. Se donner à l’autre dès le premier soir, que l’on soit un homme ou une fille, serait le signe que l’on n’attend rien de bien important. Des chercheurs des universités de Cornell et du Wisconsin, aux Etats-Unis, ont cherché à vérifier l'assertion. DansThe Journal of Marriage and Family, ils viennent de publier une étude dans laquelle ils se demandent s’il y a une corrélation sur la manière dont l’on perçoit sa relation et la vitesse à laquelle les personnes ont eu des relations sexuelles. Pour cela, ils se sont intéressés spécialement aux couples mariés avec des enfants mineurs, ayant des revenus moyens ou modérés (moins de 50 000 dollars par an) : «les couples ciblés comme étant potentiellement les plus fragiles».

Les données utilisées sont celles d’une étude de MARS, the Marital and relationship survey, un questionnaire en ligne assez complet, censé pouvoir évaluer la satisfaction des personnes en couple. 600 couples hétérosexuels, mariés ou habitant ensemble, ont répondu (les hommes et les femmes chacun de leur côté). Ils ont dû mettre des notes sur des affirmations comme «Je pense que notre relation va durer toute notre vie» ou «J’ai parfois l’impression que mon compagnon et moi sommes des étrangers». D’autres portent sur la satisfaction sexuelle ou l’évaluation du degré de communication. Les couples ont également dû préciser combien de temps ils avaient eu des rendez-vous sans avoir de relations sexuelles (le concept américain assez compliqué de «date») : moins d’un mois, entre un et six mois, plus de six mois. Contacté par Libération, Sharon Sassler, professeur à Cornell, estime que «date» signifie «le moment où un homme et une femme ont fait quelque chose ensemble comme aller au cinéma, au restaurant, partager une glace sur la plage...»

Le résultat est qu’un gros tiers des couples ont plutôt «rapidement» des relations sexuelles, c’est à dire, «avant un mois» : 36,5% des hommes et 32,9% des femmes. 27% des gens, au contraire, ont patienté plus de six mois. La majorité des couples interrogés habitaient ensemble avant de se marier, 40% ont attendu. Pour la petite histoire, et cela était sans doute assez prévisible, les couples qui attendent six mois avant de coucher ensemble se sont souvent aussi mariés dans la foulée.

Ne pas habiter trop vite ensemble

De plus, les chercheurs observent une «vraie différence» en terme d’évaluation de la satisfaction. Globalement, sur une note de 0 à 12, plus une femme a attendu, plus elle juge positivement sa relation de couple* et sa vie sexuelle. Pour les hommes, au contraire, il ne semble pas y avoir de corrélation particulière. Selon les chercheurs, «la valeur symbolique» de l’acte sexuel serait donc plus importante pour les femmes car elles seraient plus attentives à la qualité de leur relation. «La pression sociale» sur elles étant également plus forte, cela pourrait influencer un peu leur réponse, estiment-ils. Ils rappellent d’ailleurs à ce sujet une étude de 1997 qui montrait qu’elles ont plus tendance à divorcer et rompre.

Enfin, les résultats montrent une corrélation assez forte entre la satisfaction et le moment où les couples ont commencé à habiter ensemble. Plus c’est allé vite, moins c’est positif et c’est souvent dû à des éléments extérieurs. Sharon Sassler explique que «ce que nous avons trouvé, c’est que les couples qui ont souvent eu des relations sexuelles rapidement ont eu tendance à emménager plus vite ensemble et cela peut-être parce qu’il y avait une grande alchimie entre eux mais aussi parce que l’un des deux avait perdu son job, sa maison, ou était tombé enceinte, ce qui les obligeait à passer beaucoup de temps ensemble». Sans y être forcément bien préparé, donc.

De plus, si pour les chercheurs avoir des relations sexuelles avant le mariage est devenu la norme, ils remarquent également que les adolescents semblent être plus prêts aujourd’hui que dans les années 90 à retarder leur premier rapport sexuel. Il faut dire que certains lobbies conservateurs américains font tout pour les inciter dans ce sens, voulant transformer notamment la Saint-Valentin en jour de la pureté...

On a également demandé à Sharon Sassler si ce phénomène n'entraînait pas une sorte «d’ignorance heureuse» chez certains. Les personnes ayant souvent attendu longtemps et/ou s’étant mariés directement étant le plus souvent celles qui ont connu peu de partenaires. Donc, potentiellement, peut-être ne savent-elles pas que l’herbe est parfois plus verte chez le voisin. Pour Sharon Sassler, «bien sûr, ceux qui ont une plus grande expérience ont conscience qu’une relation peut se terminer et seront peut-être plus enclins à envisager la possibilité d’avoir des relations sexuelles avec une autre personne que leur conjoint quand cela devient terne et répétitif».

«Mais quelqu’un qui a eu plusieurs relations, cherchant la "bonne personne", peut également être réticent à admettre qu’il est mécontent. Donc je ne suis pas certaine que la question de l’expérience reflète une "joyeuse ignorance" ou une "fausse conscience"», continue-t-elle. «Et même si une personne n’a eu qu’un seul partenaire, si elle estime que sa vie sexuelle est super et qu’elle est amplement satisfaite, qui sommes-nous pour dire que si elle avait d’autres expériences, elle penserait autre chose?», conclut-elle.

*De 7,863/12 en moyenne pour «moins d’un mois» à 8,478/12 pour «plus de 6 mois», ce qui ne fait pas non plus un écart énorme)

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A Saint-Ouen, la lutte contre le sexisme débute au berceau

9 Septembre 2012, 01:34am

Publié par hugo

A Saint-Ouen, la lutte contre le sexisme débute au berceau

LE MONDE | 08.09.2012 à 11h45 • Mis à jour le 08.09.2012 à 11h45

Par Gaëlle Dupont

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A quel âge l'inégalité entre les sexes prend-elle racine ? Dès le berceau, répond l'équipe de la crèche Bourdarias de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le premier établissement d'accueil des tout-petits à avoir mis en place une politique de lutte contre le sexisme, en 2009.

La crèche a reçu la visite, vendredi 7 septembre, de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, et de la ministre déléguée à la famille,Dominique Bertinotti, qui souhaitaient mettre en valeur cette action pionnière en France. Seule une autre crèche du département mène une politique comparable."On n'arrivera pas à l'égalité si on ne s'attaque pas à la construction des stéréotypes dès le plus jeune âge", affirme Mme Vallaud-Belkacem.

"Notre objectif est de donner des acquis fondamentaux pour bien grandir, explique la directrice de la crèche, Haude Constantin-Bienaimé. Or, on s'aperçoit que, très jeunes, filles et garçons n'ont pas la même confiance en eux." Un exemple parmi d'autres : un film mettant en scène un fantôme est projeté aux enfants. Les filles se regroupent autour des adultes et disent qu'elles ont peur. Les garçons se précipitent vers l'écran et tapent sur le fantôme.

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NE PAS ENFERMER LES ENFANTS DANS DES CASES

Comportements naturels ? Pas tout à fait. "L'enfant se construisant par imitation, l'influence des adultes est considérable, analyse Mme Constantin-Bienaimé. Nous éduquons nos enfants en fonction de nos représentations et de ce que la société attend de chaque sexe. Les petites filles doivent être sages et souriantes, les petits garçons courageux." Les parents ne sont pas seuls en cause. Le personnel éducatif, les médias, la littérature, l'industrie de la puériculture et du jouet bombardent les bambins de stéréotypes.

Visuellement, la crèche ressemble à n'importe quelle autre. On y trouve les jouets habituels. La "pédagogie égalitaire active" de l'établissement consiste, sans nierles différences, à ne pas enfermer les enfants dans des cases – rose et dînettes pour les filles, bleu et camions pour les garçons. "Nous essayons d'avoir des jouets les plus neutres possibles, sans bannir les poupées et les garages, détaille David Helbecque, éducateur de jeunes enfants. Simplement, on montre aux petites filles qu'elles peuvent jouer aux petites voitures, faire du bruit, crier,grimper. Les garçons qui ont envie de jouer à la poupée vont être encouragés aussi."

"L'intérêt de cette pédagogie est de permettre à chacun d'élargir le champ de ses possibilités, analyse Geneviève Cresson, professeure de sociologie à l'université de Lille I, spécialiste de la petite enfance et des rapports sociaux de sexe. Le sexisme diminue les chances des filles, mais est aussi néfaste pour les garçons, à qui il impose des comportements d'agressivité et de rétention des émotions."

Des ateliers bricolage et cuisine sont proposés aux deux sexes. Le premier est animé par une femme, et le second par un homme. Tout est passé au crible : les activités proposées aux enfants, mais aussi les relations entre les adultes des deux sexes dans la crèche, et même les mots du quotidien. "On qualifie toujours les filles de jolies, les petits garçons de forts, c'est un discours stéréotypé classique", relève Mme Constantin-Bienaimé. Le personnel a reçu une formation de professionnels suédois de la petite enfance, pays très en pointe sur ce sujet."Les adultes doivent effectuer un gros travail sur eux-mêmes pour se rendrecompte de leur traitement inégal des filles et des garçons, relève Mme Cresson. Ils sont toujours persuadés de ne pas faire de différence."

Les élus de la Seine-Saint-Denis, gestionnaire d'un réseau de 55 crèches, ont été moteurs dans cette initiative. "Elle s'inscrit dans une démarche plus globale,explique Stéphane Troussel, le président (PS) du conseil général. Nous avons un programme de lutte contre le sexisme au collège et un observatoire des violences faites aux femmes. Cela ne signifie pas que cette réalité est plus présente, mais nous ne voulons pas la nier."

La démarche de la crèche Bourdarias demande l'adhésion des parents. Dans ce quartier de Saint-Ouen où se côtoient des cadres venus acheter en petite couronne et des occupants de logements sociaux, leur accueil est positif. Certains viennent même pour cela. La crèche qui accueille 45 enfants croule sous les demandes.

Les professionnels sont convaincus qu'une telle politique favorise le respect entre les sexes, et peut même faire reculer les violences faites aux femmes. Mais elle devrait être généralisée et poursuivie dans la suite de la scolarité des enfants, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. "Nous aurons quand même apporté une petite pierre dans leur construction", souligne Mme Constantin-Bienaimé.

Les deux ministres ont affirmé à Saint-Ouen leur volonté de développer la lutte contre le sexisme dans la formation des personnels du secteur de la petite enfance et de l'éducation nationale.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/09/08/a-saint-ouen-la-lutte-contre-le-sexisme-debute-au-berceau_1757421_3224.html

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A Saint-Ouen, la lutte contre le sexisme débute au berceau

9 Septembre 2012, 01:29am

Publié par hugo

A Saint-Ouen, la lutte contre le sexisme débute au berceau

LE MONDE | 08.09.2012 à 11h45 • Mis à jour le 08.09.2012 à 11h45

Par Gaëlle Dupont

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La crèche a reçu la visite, vendredi 7 septembre, de la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, et de la ministre déléguée à la famille,Dominique Bertinotti, qui souhaitaient mettre en valeur cette action pionnière en France. Seule une autre crèche du département mène une politique comparable."On n'arrivera pas à l'égalité si on ne s'attaque pas à la construction des stéréotypes dès le plus jeune âge", affirme Mme Vallaud-Belkacem.

"Notre objectif est de donner des acquis fondamentaux pour bien grandir, explique la directrice de la crèche, Haude Constantin-Bienaimé. Or, on s'aperçoit que, très jeunes, filles et garçons n'ont pas la même confiance en eux." Un exemple parmi d'autres : un film mettant en scène un fantôme est projeté aux enfants. Les filles se regroupent autour des adultes et disent qu'elles ont peur. Les garçons se précipitent vers l'écran et tapent sur le fantôme.

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Visuellement, la crèche ressemble à n'importe quelle autre. On y trouve les jouets habituels. La "pédagogie égalitaire active" de l'établissement consiste, sans nierles différences, à ne pas enfermer les enfants dans des cases – rose et dînettes pour les filles, bleu et camions pour les garçons. "Nous essayons d'avoir des jouets les plus neutres possibles, sans bannir les poupées et les garages, détaille David Helbecque, éducateur de jeunes enfants. Simplement, on montre aux petites filles qu'elles peuvent jouer aux petites voitures, faire du bruit, crier,grimper. Les garçons qui ont envie de jouer à la poupée vont être encouragés aussi."

"L'intérêt de cette pédagogie est de permettre à chacun d'élargir le champ de ses possibilités, analyse Geneviève Cresson, professeure de sociologie à l'université de Lille I, spécialiste de la petite enfance et des rapports sociaux de sexe. Le sexisme diminue les chances des filles, mais est aussi néfaste pour les garçons, à qui il impose des comportements d'agressivité et de rétention des émotions."

Des ateliers bricolage et cuisine sont proposés aux deux sexes. Le premier est animé par une femme, et le second par un homme. Tout est passé au crible : les activités proposées aux enfants, mais aussi les relations entre les adultes des deux sexes dans la crèche, et même les mots du quotidien. "On qualifie toujours les filles de jolies, les petits garçons de forts, c'est un discours stéréotypé classique", relève Mme Constantin-Bienaimé. Le personnel a reçu une formation de professionnels suédois de la petite enfance, pays très en pointe sur ce sujet."Les adultes doivent effectuer un gros travail sur eux-mêmes pour se rendrecompte de leur traitement inégal des filles et des garçons, relève Mme Cresson. Ils sont toujours persuadés de ne pas faire de différence."

Les élus de la Seine-Saint-Denis, gestionnaire d'un réseau de 55 crèches, ont été moteurs dans cette initiative. "Elle s'inscrit dans une démarche plus globale,explique Stéphane Troussel, le président (PS) du conseil général. Nous avons un programme de lutte contre le sexisme au collège et un observatoire des violences faites aux femmes. Cela ne signifie pas que cette réalité est plus présente, mais nous ne voulons pas la nier."

La démarche de la crèche Bourdarias demande l'adhésion des parents. Dans ce quartier de Saint-Ouen où se côtoient des cadres venus acheter en petite couronne et des occupants de logements sociaux, leur accueil est positif. Certains viennent même pour cela. La crèche qui accueille 45 enfants croule sous les demandes.

Les professionnels sont convaincus qu'une telle politique favorise le respect entre les sexes, et peut même faire reculer les violences faites aux femmes. Mais elle devrait être généralisée et poursuivie dans la suite de la scolarité des enfants, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. "Nous aurons quand même apporté une petite pierre dans leur construction", souligne Mme Constantin-Bienaimé.

Les deux ministres ont affirmé à Saint-Ouen leur volonté de développer la lutte contre le sexisme dans la formation des personnels du secteur de la petite enfance et de l'éducation nationale.http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/09/08/a-saint-ouen-la-lutte-contre-le-sexisme-debute-au-berceau_1757421_3224.html

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Sexisme des médias, sexisme dans les médias, le débat

8 Septembre 2012, 00:42am

Publié par hugo

Sexisme des médias, sexisme dans les médias, le débat Acrimed ce soir à Paris

Pondu par Laystary le 26 janvier 2012      5  16  0

Si vous habitez Paris et que vous êtes libre ce soir, ne manquez pas le « Jeudi d’Acrimed » de ce soir ! On va y débattre sexisme des (et dans les) médias.

Acrimed, l’observatoire des médias, a le mérite d’organiser très souvent des conférences et des débats hyper intéressants. Ce soir, le rendez-vous sera dédié à discuter la place des femmes dans les médias.Enfermées dans des clichés éculés, ringardisées lorsque présentées comme féministes, moins respectées que les hommes, les femmes sont encore trop souvent discriminées.

Sexisme des médias, sexisme dans les médias, le débat Acrimed ce soir à Paris Mediacritiques no2 a9c04

Se contenter de déplorer une triste réalité étant loin d’être l’adage d’Acrimed, des « solutions » seront également mises sur la table. Au menu :

  • Quelles formes nouvelles prend le sexisme médiatique ?
  • Comment s’opposer au sexisme des médias et dans les médias ?
  • Des médias anti-sexistes peuvent-ils, dans l’état actuel de la presse, émerger et trouver une audience de masse ?

Seront présentes : Sylvie Tissot, professeure à l’Université Paris-8 Saint-Denis, militante féministe et co-animatrice du site Les mots sont importants, et Christine Delphy, sociologue et militante féministe.

Bref, ça se passe ce soir, ça commence à 19 heures et ça sera à la Bourse du travail de Paris (3, rue du Château-d’Eau, Paris 10e).

Venez ! Moi en tout cas, j’y serai.

— Plus d’infos sur l’événement

Ca vous a plu ? Faites tourner !

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Les droits des femmes dans le monde

8 Septembre 2012, 00:36am

Publié par hugo

Les droits des femmes dans le monde – Apparence, sexe et libertés

Pondu par Flo le 20 juillet 2012      10  0  0

La rédac’ de madmoiZelle a décidé de se pencher sur l’état des femmes dans le monde, et de faire un tour d’horizon des avancées et des régressions. Cette semaine, on clôt le sujet en s’intéressant aux libertés des femmes concernant la sexualité et l’apparence.

Article rédigé à six mains par FloLaura Minelli et Sophie-Pierre Pernaut.

L’homosexualité féminine

Les droits des femmes dans le monde Apparence, sexe et libertés lesbians

À l’échelle du monde, l’homosexualité féminine reste un sujet tabou. Pourtant, certains pays et États ont légalisé le mariage voire l’adoption. Le meilleur exemple de cette ambivalence est l’Afrique du Sud : dans ce pays, le mariage homosexuel est légal depuis 2006. Pourtant, au quotidien, les femmes lesbiennes doivent se cacher au risque de se subir de qu’on appelle des « viols correctifs » : des hommes violent des homosexuelles dans le but de les remettre dans le « droit chemin » (= l’hétérosexualité). Lors des 10 dernières années, 31 femmes ont été tuées à la suite de viols correctifs et de passages à tabac, leur seul tort ayant été d’être lesbiennes. Sur tetu.com, vous pouvez lire le témoignage d’une victime de viol correctif.

Dans d’autres pays, l’homosexualité féminine est passible de peine de prison, voire même de mort. Quelques exemples : le Malawi (5 ans de prison), la Malaisie (20 ans de prison), le Sénégal (entre 1 mois et 5 ans), l’Iran (100 coups de fouet)… On note une forte influence des religions sur ces pays, avec des cultes qui peuvent parfois tolérer les comportements homosexuels, mais ne les cautionnent pas. L’homosexualité féminine est d’autant plus décriée qu’on y voit un obstacle à la procréation. Les lesbiennes sont donc l’objet d’une véritable stigmatisation, d’une chasse aux sorcières dans laquelle la dénonciation est encouragée.

À l’opposé, d’autres pays font figures d’avant-gardistes en ayant légiféré depuis plusieurs années sur le statut des homosexuelles. En effet, les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne, le Canada, l’Afrique du Sud, la Norvège, le Portugal, l’Islande, la Suède, l’Argentine, le Danemark, 7 états des États-Unis et 2 états du Mexique ont légalisé le mariage des homosexuels.

L’adultère

La perception de l’adultère et les sanctions qui peuvent en découler varient selon les pays, les cultures et l’influence qu’y ont les religions. En France, par exemple, l’adultère a été dépénalisé en 1975 avec la loi du 11 juillet 1975. Il n’est plus depuis cette date considéré comme une faute pénale. En revanche, il est toujours considéré comme une faute civile, et reste une des premières causes de divorce en France.

Dans les pays appliquant la loi islamique, l’adultère est répressible de la peine de mort par lapidation, pour les hommes comme pour les femmes. Notons que, comme nous l’explique cette entretien surOumma avec le Professeur Mahmoud Azab, spécialiste de l’Islam, cette sanction n’est pas dictée par le Coran mais par un Hâdith (des propos soi-disant tenus par le prophète Mahomet) et la mort par lapidation pour punir une femme d’un adultère n’est donc absolument pas inhérente à la pratique de l’Islam. Parfois, dans certaines religions de certains pays, une femme est punie pour adultère alors qu’elle a été violée, comme en témoigne l’histoire de Mosammet Hena, au Bangladesh. Cette jeune fille de 14 ans qui aurait été violée par son cousin marié de 40 ans avait été accusée par un conseil religieux d’adultère et condamnée à subir 100 coups de fouet. Au bout de 70 coups, elle s’est évanouie avant de succomber à ses blessures à l’hôpital. À noter que son cousin aurait eu à subir la même sanction s’il n’avait pas trouvé le moyen de s’enfuir.

Les femmes et la sécurité

Les droits des femmes dans le monde Apparence, sexe et libertés rape

D’après l’ONU, « la violence faite aux femmes désigne tout acte de violence fondé sur l’appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée« .

Les études menées sur la sécurité des femmes dans le monde ont abouties à des résultats consternants :une femme sur trois serait victime, au cours de sa vie, de violences. Une femme sur cinq se ferait violer, ou serait la cible d’une tentative de viol. Les crimes prémédités et perpétrés par les hommes sur les femmes pour « protéger l’honneur de la famille » sont au nombre de 5000 par an et restent souvent impunis. En Europe, 30% des femmes auraient été victimes de harcèlement sexuel. En France, on estime qu’en 2011 75 000 femmes ont été violées, et 10% seulement d’entre elles ont porté plainte.

D’après Amnesty International, les violences faites aux femmes peuvent être classées dans trois catégories :

  •  Les violences perpétrées par la famille : il s’agit du viol et de la violence conjugale, de la torture et des meurtres dits « d’honneur », des mutilations génitales, des mariages forcés, voire des avortements ciblés sur les foetus de sexe féminin.
  • Les violences perpétrées par la société : on parle du harcèlement, du viol, de la prostitution forcée, des agressions, de l’utilisation du viol comme arme de guerre. Ce sont aussi les coutumes d’un pays défavorables aux femmes.
  • Les violences perpétrées par l’État : ce sont les tortures, viols, séquestration commises par des personnes portant l’uniforme ou par des fonctionnaires. On peut également faire entrer dans ce cadre les lois discriminants les femmes.

D’après l’ONU, la situation semblerait pourtant s’arranger, puisque 125 des 193 États interdisent la violence conjugale. Mais les victimes osent rarement faire savoir qu’elles sont la cible de violences : en France, seules 10% des femmes violées portent plainte, et même lorsqu’elles brisent la loi du silence elles ne sont pas forcément prises au sérieux et sont même parfois culpabilisées. Au Maroc par exemple, les mentalités semblent évoluer depuis le suicide d’une jeune femme qui, pour ne pas être déshonorée, avait été contrainte à épouser son violeur. Des faits divers ont été rapporté en Arabie Saoudite et en Somalie, où des femmes auraient été lapidées par décision de justice après avoir été violées.

Outre la difficulté à admettre la nécessité de l’émancipation, les victimes de violence sont parfois confrontées à des difficultés matérielles lorsqu’elles tentent de fuir : certains pays empêchent les femmes de voyager seules ou de travailler et les conditions de voyages peuvent être particulièrement dangereuses pour les femmes seules qui sont vulnérables.

Sources : Médecins du monde, Le MondeFondation Surgir, Oxfam, ONU Femmes

Les femmes et l’apparence

En Europe, les femmes ont longtemps été contraintes de respecter de stricts codes vestimentaires, souvent imposés par la pression sociale, parfois même par la loi. En 2012, les femmes européennes sont-elles plus libres ? Oui… Et non. Faisons un rapide tour du monde, sans jugement aucun.

En France, les débats sur les codes vestimentaires dans les lieux publics ont été intenses ces dernières années. Qu’on soit pour ou contre, la loi vient toujours réglementer notre apparence en interdisant le port de signes religieux à l’école ou le port du niqab et de la burqa dans les lieux publics. Les Pays-Bas, le Royaume Uni et l’Allemagne ont tous réglementé le port de ces vêtements.

En Chine, le métro de Shangaï a diffusé récemment l’annonce suivante s’adressant aux jeunes femmes portant des tenues légères, légèrement emprunte de slut-shaming : « Dans le métro, ce serait étrange de ne pas être harcelée avec une telle tenue. Les pervers sont relativement nombreux. Jeunes femmes, pour éviter de crier au loup, un peu de tenue s’il vous plaît ». Une campagne humoristique a été diffusée en réponse par des internautes.

Aux Émirats Arabes Unis, les populations autochtones, qui ne représentent que 10% des 8 millions d’habitants, ont lancé un débat sur la création ou non d’un code vestimentaire. En effet, le mélange des cultures créé parfois un malaise chez les Emiratis, traditionnellement de confession musulmane, même chez les plus modérés. Une jeune femme à l’origine du débat explique : « Si les Emiratis étaient plus visibles, on ne voudrait pas les offenser. Mais maintenant nous sommes une minorité, et nous sommes obligés de faire appel à l’autorité. Nous ne demandons pas aux gens de s’habiller comme nousNous ne jugeons pas non plus, jamais. Faites ce que vous voulez et habillez-vous comme vous le voulez, mais avec certaines limites. Respectez uniquement les gens ici« .

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« Vrai travail », les gros bras sont des étourdis Mis en ligne le 24/04/12 I Rédaction par Isabelle Germain

7 Septembre 2012, 04:30am

Publié par hugo

 

Mis en ligne le 24/04/12 I Rédaction par Isabelle Germain
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Depuis que Nicolas Sarkozy a fait sa sortie sur le « vrai travail » droite et gauche s’affrontent. Oubliant les femmes qui travaillent globalement plus que les hommes et gagnent moins.


« Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille»... Devant son QG de campagne au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy s’est enflammé. Ses opposants y ont vu un clin d’œil appuyé aux électeurs du FN priés de comprendre qu’il voulait privilégier les travailleurs français versus les étrangers assistés qui viennent manger notre pain. François Hollande a immédiatement répliqué dans son discours de Lorient. « Cela voudrait dire qu'il y aurait un faux travail en France ? » a demandé le candidat socialiste. 
Et Nicolas Sarkozy d’enfoncer le clou avec son équipe : « Le vrai travail, c'est celui qui a construit toute sa vie sans rien demander à personne, qui s'est levé très tôt le matin et s'est couché très tard le soir (...) C'est celui qui dit ‘toute ma vie, j'ai travaillé, j'ai payé mes cotisations, j'ai payé mes impôts, je n'ai pas fraudé, et au moment de mourir je veux laisser tout ce que j'ai construit à mes enfants sans que l'Etat vienne se servir’...» Et ses lieutenants de reprendre sur l’air de : l’assistanat, cancer de la société.

En face, les syndicats voient une instrumentalisation du défilé du premier mai. Gérard Filoche, militant socialiste, inspecteur du travail à la retraite, détaille ce que travail veut dire pour lui : « Le ‘vrai’ travail ? Celui des millions de travailleurs pauvres qui n’arrivent pas à vivre avec leurs salaires ? » ; « Le ‘vrai’ travail ? 150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires par an dont entre 1/3 et 50 % liés au travail… »  peut-on lire sur son blog au milieu d’une longue liste.

Pire que le faux travail, le travail invisible

Et aussi : « Le ‘vrai’ travail ? Celui des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ? » Sur la bonne voie mais un peu court. Elles gagnent 27 % de moins mais elles travaillent beaucoup plus, globalement.Lire aussi
Et la pénibilité du travail invisible des femmes ?
 Lors de notre colloque sur « le sexe de l’économie », Delphine Roy, chargée d’études à l’Insee, l’a montré très clairement. Les femmes gagnent moins que les hommes mais « leur temps de travail total, celui qui inclut le travail rémunéré et non rémunéré est bien supérieur. » Sur les 38 milliards d'heures de travail domestique réalisées par les Français, 77 % sont pris en charge par les femmes, si l’on compte le travail domestique « dur », en dehors de celui qui peut être assimilé à des loisirs (voir tableaux ci-dessous). Aux âges médians, elles font environ 35 heures de travail domestique par semaine qui s’ajoutent souvent à un travail -mal- rémunéré. Au total, les hommes ont un temps de travail inférieur à celui des femmes. Et, précise la chercheuse, cela représenterait, si on voulait bien le compter dans les richesses nationales, 17 % du PIB, au bas mot, soit l'équivalent de la production de l'industrie en France. Et 36 % avec un mode de calcul différent. Mais ce travail là ne fait pas l’objet de fiches de payes, de cotisations sociales. Il ne donne aucun doit pour les retraites. Les travailleuses du domestique ne défilent pas le 1er mai.
Un faux vrai travail invisible et pénalisant : pour le travail rémunéré, les femmes ont moins de valeur sur le marché de l’emploi que les hommes présumés dégagés de toute obligation domestique. Elles gagnent moins. A elles les jobs précaires, sous-payés et le recours à la solidarité. Double peine, donc. Et là dessus, les candidats ne se mouillent pas. Les gros bras qui s’invectivent ne pensent pas à la pénibilité du travail de celles qui frottent leur baignoire.

Roy_diapo_1

Roy_diapo_2

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Et la pénibilité du travail invisible des femmes ? Mis en ligne le 08/09/10 I Rédaction par Isabelle Germain

7 Septembre 2012, 04:14am

Publié par hugo

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Ode à la mère sacrificielle aux Etats-Unis Mis en ligne le 25/04/12 I Rédaction par Arnaud Bihel

7 Septembre 2012, 04:13am

Publié par hugo

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