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Je suis un mec, et je veux porter des jupes ! , articles femmes hommes, hommes en jupes

5 Juin 2021, 21:57pm

Publié par hugo


 Je suis un mec, et je veux porter des jupes !
Par Un madmoiZeau  |  12 décembre 2016 | 61 commentaires
Les jupes, pas pour les mecs ? Ce madmoiZeau nous fait part de son envie de porter ce vêtement et du regard des autres qu'il doit subir.

Je suis un mec, et je veux porter des jupes !
— Publié le 20 juillet 2016

Dans la vie, il y a beaucoup de choses que l’on fait sans se poser de questions, en suivant la tendance. J’ai vingt-trois ans, et s’il y a un truc auquel je n’ai jamais réellement accordé d’importance jusqu’ici, ce sont mes fringues. Pour tout dire, ça fait deux ans que mes sœurs me disent quoi porter, parce que « je laisse à désirer »…

Si je n’ai jamais fait attention à la manière dont je m’habille, c’est parce que ce n’était pas ma priorité.

Mais en octobre prochain, je commence un doctorat et vais enfin avoir un salaire — jusqu’à présent, je n’étais qu’un petit étudiant qui pensait simplement à tenir tout le mois sans se retrouver à découvert. Et finalement, je me rends compte que si je n’ai jamais fait attention à la manière dont je m’habille, c’est parce que ce n’était pas ma priorité.
Qu’est-ce que cela va changer ? Je vais enfin pouvoir faire ce que je veux. Et un truc que je veux, c’est porter des jupes (entre autres, hein) ! Oui, mais pourquoi ?

Y a plein de raisons valables, mais je vais d’abord parler histoire (ouais, c’est un truc qui me branche drôlement en plus des jupes).

La jupe, un vêtement historiquement porté par les femmes ET les hommes
Si l’on remonte loin dans le passé (en 2 700 avant notre ère), on peut remarquer que les Égyptien•nes portaient déjà des tuniques qui ressemblent à des jupes, et ce quel que soit leur genre ! On retrouve également la toge dans les cultures de l’Antiquité grecque et romaine.

Ensuite, on a eu les Vikings, dont les guerriers portaient fièrement ce qui a donné par la suite le kilt, symbole des nations celtes.

Avec ces exemples, on voit que la jupe pour hommes a toujours un peu existé dans les civilisations. Mais entre-temps, la culture a quelque peu changé en Europe, et cette jupe qui pouvait être unisexe il y a plusieurs milliers d’années est devenue un symbole connotant la féminité.

À lire aussi : Socialisation genrée : grandit-on dans un monde sexiste ?

Pour finir sur ce point, je tiens à préciser que dans beaucoup de cultures, comme dans certains pays d’Afrique par exemple, des vêtements similaires à des jupes sont portées par des hommes.

Le jour où tout a basculé
Il y a deux ans, ma cousine s’est mariée. Lors des préparatifs, elle a dit à l’une de mes sœurs :

« Robe obligatoire ! »

Du coup, je me suis dit :

« Pourquoi je n’en porterais pas une aussi ? »

Pour l’occasion, j’ai acheté un kilt sobre, tout noir et une veste de costume : j’avais presque la classe !

Durant tout l’événement, les gens me regardaient, certains se moquaient et d’autres, à l’inverse, venaient pour discuter, intrigués. Étrangement (ou pas ?), les personnes qui ne me jugeaient pas avaient entre soixante et quatre-vingt-dix ans, et c’est avec elles que j’ai eu les discussions les plus intéressantes…

Certaines réactions face à ma tenue m’ont abasourdi, comme cette maman qui est venue me dire :

« Je trouve ça super de venir en kilt, c’est très osé, mais j’ai été obligée de dire à ma fille que vous étiez Écossais. »

Et ma nièce de me dire :

« Mais tonton, t’es pas une fille ! »

J’ai également eu droit à cet homme d’une quarantaine d’années qui n’arrêtait pas avec ses questions :

« Mais sinon, tu portes ça parce que tu as une religion particulière ? »

Hummm… POURQUOI ?

Sur le moment, ça déboussole, ça refroidit. On se dit que les gens ne sont pas prêts à voir un homme en jupe dans la rue.

À lire aussi : Manifeste pour le port de la jupe au masculin

Le port de la jupe et le regard des autres
De base, j’ai un grand problème avec les normes établies. Donc forcément, j’ai tendance à aller là où les autres ne vont pas.

Bien sûr, quand je fais quelque chose, c’est toujours réfléchi. J’agis sur la base du « Pourquoi pas ? », et si la raison pour laquelle il faudrait mieux que je me m’abstienne est simplement un diktat de la société et que la réalisation de ladite chose sera bénéfique ou sans conséquences, je peux y aller, comme quand j’ai porté ce kilt au mariage de ma cousine.

En ce qui concerne mon envie de porter des jupes, ce n’était qu’un questionnement de ma part à l’origine :

« Pourquoi peu d’hommes portent des jupes ? »

À lire aussi : Et si on laissait les hommes porter des jupes ?

Je me suis moi-même remis en question et, finalement, je trouve qu’il y a un coté esthétique au port de la jupe, en plus de son aspect pratique — quand il fait trente degrés par exemple.

Ensuite, il y a eu cette envie de changer les mentalités : quand je m’habille, je ne fais de mal à personne, je fais ce que je veux de mon corps, et ça passe aussi par le choix des fringues que je porte !

Je sais que certain•es réagiront mal face à un homme en jupe dans la rue. Beaucoup trop de personnes ont, je pense, une perception du monde très rétrograde.

Je m’attends à ce que les gens trouvent des explications absurdes au port d’un vêtement — l’orientation sexuelle, la religion, la culture — comme lors du mariage de ma cousine où on m’a rangé dans des cases stupides.

big-maquillage-pour-hommes

Je m’attends également à ce que les gens me jugent ouvertement, et je recevrai sûrement des insultes de la part des plus virulents. Les critiques verbales, j’ai l’habitude, le regard des autres aussi. Un piercing au nez et tu deviens « une vache », un tatouage et tu es un « paumé »…

À lire aussi : Les cheveux verts… et moi

Selon ton apparence physique, les gens dans le métro te fixent comme si tu avais commis un crime. Ce genre de comportement a tendance à me donner de la force et l’envie d’aller plus loin.

J’ai quand même cette hantise qu’en portant une jupe, je puisse être physiquement agressé, mais ce qui compte, c’est d’en être conscient, même si la question ne devrait pas se poser. J’éviterai très certainement les situations dites « à risques ».

Quoiqu’il en soit, rien ne m’empêchera de m’habiller comme je veux !

Que porter quand on est un mec qui veut mettre des jupes ?
J’ai commencé à me renseigner, même si, au début, je n’ai pas déniché beaucoup de trouvailles. Faut dire que je cherche des jupes qui iront avec mon physique, plutôt « brut » et carré. Et là, pour le coup, les jupes qui collent à la peau, ça rend pas terrible. Il y a toujours le kilt, mais ça tient quand même chaud l’été.

Du coté jupes « pour femmes », on a les jupes portefeuille, dont certaines coupes — assez « larges » — sont pas mal. Je pense m’orienter vers ce genre de jupes, et puis il y a aussi des shops spécialisés, mais le budget est un peu plus élevé.

À lire aussi : Le lexique de la mode, partie 3 — Les jupes

Je ne sais pas si je porterai des jupes longtemps ou si cette envie est temporaire. Ce que je sais, c’est que je vais essayer, je vais en porter, et on verra où cela me mène. Je vous tiendrai au courant !
https://www.madmoizelle.com/homme-en-jupe-602387

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La jupe pour homme peut-elle être à la mode ? ,

5 Juin 2021, 12:55pm

Publié par hugo

Christophe Boucher
5 years ago
La jupe pour homme peut-elle être à la mode ?
En 2016, la jupe pour homme a-t-elle sa place dans votre dressing ?
Homme en jupe vs femme en pantalon
La mode masculine à travers l'histoire
La jupe pour homme de retour ?
La jupe pour homme au quotidien
Une jupe pour homme chez Zara en 2016
Hiatus, le spécialiste de la jupe masculine
En 2016, la jupe pour homme a-t-elle sa place dans votre dressing ?
Voir une femme porter un pantalon vous paraît tout à fait normal aujourd'hui ? Sachez qu'il n'en a pas toujours été ainsi. Et partant de là, qu'en est-il des hommes en jupe ? S'agit-il uniquement de mâles déviants et/ou travestis ou juste de personnes n'ayant pas peur d'affirmer leurs goûts stylistiques ?

Aujourd'hui, certains misent sur cette pièce pour renouveler le vestiaire masculin, à l'image de Zara, qui dégaine une jupe pour homme dans sa collection 2016-2017. Une bonne occasion pour faire le point.

Homme en jupe vs femme en pantalon
Savez-vous que les femmes ont longtemps été hors-la-loi en portant un pantalon ? Effectivement, depuis 1892 et 1909, 2 circulaires de la loi française autorise le port du pantalon à une femme aux seules conditions qu'elle soit sur un vélo ou qu'elle l'ait à la main… et la même chose avec un cheval (pratique dans le métro !).
Croyez-le ou non, cette loi était toujours d'actualité en France au début des années 2000. Ainsi, en 2003, un député demande à la ministre déléguée à la Parité et l'Egalité professionnelle en fonction de réviser ces 2 circulaires. La ministre lui répond : "Pour adapter le droit à l'évolution des mœurs, la désuétude est parfois plus efficace que l'intervention" (source : AFP 05/03/2004).

Finalement, cette loi française concernant "le travestissement des femmes" – oui, oui, c'est ainsi qu'il en était question – a été abrogée le 31 janvier 2013. Mais, du coup, si les femmes ont longtemps été hors-la-loi en pantalon, qu'en est-il un homme en jupe ? Serions-nous aussi sous le coup d'un "travestissement" ? Eh bien non, messieurs, sachez qu'aucune circulaire législative ne nous empêche de porter la jupe. Si, si… on a vérifié ! En revanche, les habitudes sont bien ancrées et voir un homme se balader en jupe dans la rue donne nécessairement lieu à des regards… curieux.

La mode masculine à travers l'histoire
Le pantalon ayant le monopole de notre garde-robe et les femmes n'ayant pas le droit d'en porter, la jupe est devenue au fil du temps, une sorte d'emblème féminin. Mais aujourd'hui, une femme est-elle moins femme en pantalon ? Partant de cela, on peut se poser la même question concernant les jupes pour homme.

En 2016, il y a encore des hommes qui portent des jupes, des tuniques ou même des robes, dans certains pays, l'Indonésie ou l'Ecosse par exemple. Il s'agit principalement, dans ces cas précis, d'un attachement à une tradition, une tradition que les hommes de ces pays respectent.

Qu'en serait-il si nous avions respecté, en France, les traditions vestimentaires du 17ème ou 18ème siècle ? Et bien, nous nous promènerions allègrement dans les rues maquillés, en collants ou bas de soie, perruques et autres froufrous que portaient les hommes de cette époque. Ces hommes du 17-18ème siècle en étaient-ils moins virils, moins hommes qu'aujourd'hui ? Leurs tenues vestimentaires les empêchaient-ils de mener les guerres effrénées du temps passé ? Est-ce que le pantalon aurait vu le jour, si les traditions de nos ancêtres avaient été respectées ? Des questions auxquelles nous laissons chacun d'entre vous répondre.

Jupe pour homme dans un défilé Jean-Paul Gaultier

La jupe pour homme de retour ?
Nous avons tous déjà vu des jupes pour hommes dans les défilés de Jean-Paul Gaultier et il n'est pas le seul. De nombreux autres couturiers ont créé leurs modèles de jupes masculines, à l'image de Francis Montesinos, Agnès B, ou, plus récemment, Yohji Yamamoto, Vivienne Westwood ou encore Rick Owens.

Tout ça, c'est très bien, mais alors, la jupe serait-elle réservé aux podiums ? Certaines marques – confidentielles, reconnaissons-le, ont tenté de vendre leurs jupes pour hommes sur Internert, comme Anders Landinger ou Sandra Kuratle de la marque Amok.

En France, une association dédiée milite pour le port de la jupe dans le gent masculine. Son nom ? HeJ pour Homme en Jupe. Son fondateur Jérôme Salomé, qui nous a aidé dans la rédaction de cet article, explique le but : "Pas de travestisme, pas de fétichisme, nous parlons de la jupe pour hommes au masculin et défendons la liberté de la porter dans notre vie de tous les jours comme nous portons de la même façon le pantalon".

Jupe pour homme Anders Landinger en 2007

Jupe pour homme Amok en 2006

La jupe pour homme au quotidien
Des podiums des défilés de mode à la rue, il y a un gouffre. Et si l'on excepte le chanteur de Kyo dans certains clips ou David Beckham en sarong, rares sont les hommes qui osent porter la jupe en public.

Ce qu'il faut bien se dire, à l'instar du maquillage pour homme, c'est que les jupes pour hommes n'ont rien à voir avec celles pour femmes, car elles sont adaptées à notre morphologie et à nos goûts – oui, on évite la mini-jupe, SVP. Quelques audacieux porteurs de jupe affirment que la plupart des personnes rencontrées lors de leurs sorties ont plutôt une réaction neutre et ne sont pas choqués.

Une jupe pour homme chez Zara en 2016
Aujourd'hui, ces mêmes hommes porteurs de jupe disent regretter de ne pas avoir osé profiter du confort de ce vêtement avant mais aussi – et surtout – de ne pas trouver de modèles à prix raisonnable dans les rayons hommes des magasins de prêt-à-porter. D'ailleurs, ce dernier point n'augmenterait-il pas le nombre de porteurs de jupes, surtout lors de canicules de plus en plus fréquentes ? Un nouveau cap a peut-être été franchi cette année, puisque, à l'automne 2016, Zara propose un modèle de jupe pour homme.

Jupe pour homme chez Zara

Hiatus, le spécialiste de la jupe masculine
En attendant de voir la jupe coloniser les boutiques masculines, nous ne pouvions pas conclure cet article sans parler de la marque Hiatus, qui se présente comme la référence de la jupe pour homme. Souhaitant proposer une rupture dans la mode masculine et s'inscrire en décalage des tendances habituelles, Hiatus revisite le kilt en proposant des modèles aussi osés qu'élégants. Alors, ça vous tente ?

Vous voulez donner votre avis sur la jupe pour homme ? Venez participer à la discussion dans notre forum.

Jupe pour homme Hiatus

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Tags: collantjupepantalon
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https://www.masculin.com/style/149-jupe/
Jupe pour hommes - Contre la tyrannie du pantalon (lajupepourhommes.fr)

http://lajupepourhommes.fr/

Homme en jupe : témoignage d'un mec qui aimerait s'y mettre (madmoizelle.com)

 https://www.madmoizelle.com/homme-en-jupe-602387

 https://hommeurbain.com/les-vrais-mecs-portent-des-jupes/

 https://www.lesinrocks.com/actu/hommes-en-jupe-cest-quoi-le-probleme-109016-22-05-2014/

HEJ, la jupe au masculin - 2016-08-08 - Service Public - Fortes chaleurs : comment peut-on s'habiller au travail ? (i-hej.com)

La jupe pour homme peut-elle être à la mode ? ,
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Pourquoi employer les mots "adelphe" et "adelphité" ? , articles femmes hommes, egalite ,

3 Juin 2021, 13:31pm

Publié par hugo

 Pourquoi employer les mots "adelphe" et "adelphité" ?
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Pourquoi le terme "Adelphe" revient-il autant dans les mobilisations féministes ?
Pourquoi le terme "Adelphe" revient-il autant dans les mobilisations féministes ?
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Lundi 15 Mars 2021
Des marches aux collages qui imprègnent les rues, deux mots retentissent au sein du féminisme : "adelphe" et "adelphité". Des termes qui intriguent. Et s'avèrent nécessaires. Pour le comprendre, il faut s'attarder sur le sens de ce lexique stimulant.
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Adelphe, Adelphité. Ces mots, nous les retrouvons de toutes parts depuis plusieurs années déjà au sein des nouvelles révolutions féministes. Sur les murs, sous la forme de collages : "Adelphe, on est là, ne baisse pas les bras", clame-t-on ainsi dans les rues de Nantes. Sous la forme de tribunes également, comme ce texte d'un collectif d'associations et d'universitaires luttant contre la transphobie, et publié dans les pages de Libération : "A toi ma soeur, mon frère, mon adelphe".

Sur les réseaux sociaux encore, le terme revient volontiers, notamment au fil des comptes militants LGBTQ. Et pour cause : il est employé pour corriger les limites du mot "sororité" (l'union entre femmes, entre soeurs), qui bien souvent ne se limite qu'aux femmes cisgenres, et pour palier à celui de "fraternité", qui renvoie trop ouvertement aux frères, aux hommes - plus volontiers fraternels entre eux - et à leur amitié virile.

Comme nous le rappelle la revue en ligne pop féministe Les Potiches, l'adjectif Adelphe est issu du grec ancien "adelphós" (utérin), et désigne tout d'abord les "personnes nées de mêmes parents indistinctement de leur genre ou sexe, le frère ou la soeur de quelqu'un". C'est précisément cette indistinction qui a abouti à son sens actuel : une réconciliation entre fraternité et sororité, mots dont le terme se ferait synonyme.

Mais derrière la linguistique, c'est une lutte aussi intime que politique l'adelphité fait retentir...

Du bon usage de l'adelphe
Pourquoi employer le terme "adelphe" ? L'écrivaine, historienne et linguiste Florence Montreynaud, fondatrice de l'association Chiennes de garde, l'explique avec clarté dans cet édito YouTube. Il s'agit tout d'abord de rétorquer au terme de "fraternité", qui concerne précisément "les frères, et plus encore les frères d'armes", et par extension la "loi du plus fort", c'est à dire celle que le dominant exerce sur les dominé(e)s. A l'inverse, poursuit l'historienne, l'adelphité exprime un profond désir de changement, d'une nouvelle déclinaison possible.

"L'adelphité vient colorer la 'liberté' et 'l'égalité' de cette notion du 'social' dans lequel nous sommes tous, et de l'élévation que nous désirons donner à notre action. Ce mot nous donne ainsi l'occasion de penser les choses autrement, de nous retrouver les uns les autres dans un profond sentiment d'harmonie", développe la linguiste, pour qui cette notion d'adelphe serait une manière de repenser la lutte par-delà la binarité et sa disharmonie.

Le terme s'emploie dès lors pour unifier les voix. A savoir, voix cisgenres, voix des personnes transgenres, voix non-binaires. "Au début, je l'utilisais spécifiquement dans l'idée de pouvoir m'adresser aux personnes non-binaires. Aujourd'hui, je le vois aussi comme un mot neutre qui permet de s'adresser à tout le monde sans distinction de genre aussi bien pour éviter la formule binaire 'frères et soeurs' que pour remplacer 'camarades'", nous explique ainsi Olga Volfson, journaliste et militant·e féministe.


Visibiliser la non-binarité
L'activiste non-binaire a découvert ce mot il y a quelques années de cela dans un texte militant pour un événement LGBTQI. Et l'a immédiatement adopté, pour des raisons aussi intimes que politiques. "Comme je me trouve sur le spectre de la non-binarité en tant que personne genderfluid, le mot 'adelphe' a une importance aussi bien personnelle que militante pour moi. C'est un terme qui me permet de ne pas me sentir invisible, et de m'adresser à... mes propres adelphes !", se réjouit-iel, tout en le rappelant avec enthousiasme : le terme semble de plus en plus "ressortir", des marches et pancartes aux allées sans frontières de l'activisme digital.

Un engagement aussi stimulant que polyphonique qui confère tout son sens à ce lexique. "J'utilise ce terme depuis environ un an, principalement pour m'adresser aux personnes qui ne se définissent pas dans une binarité normée par la société", explique à l'unisson l'activiste féministe non-binaire Bonnie du compte Out Ragé·e, se revendiquant d'un féminisme queer et intersectionnel.

En somme, l'idée du mot "adelphe" est d'éclairer celles et ceux que l'on écoute pas ou peu. Il n'est donc pas d'englober, mais de reconnaître. Une nuance essentielle.

A l'instar de l'épicène, l'emploi de ces mots permet de relever les discordances qui agitent les sphères militantes. Discordances suggérées par le seul usage, pourtant anodin en apparence, du terme de "sororité". "Ce mot exclut des luttes les mecs trans (qui ont vécu de la misogynie et du sexisme et qui vivent aujourd'hui de la transphobie), les personnes non-binaires (qui vivent toutes sortes d'oppressions liées au genre) et les meufs trans (qui elles-mêmes sont souvent mises au ban des luttes féministes)", déplore l'activiste queer.

Avant de l'affirmer, comme une évidence : "On ne peut pas se revendiquer d'un féminisme inclusif en invisibilisant une partie de la population qui se bat à nos côtés". Voilà qui est dit. Entre les lignes, "l'adelphité" s'impose en définitive comme une prise de position, face aux activistes féministes dites TERF notamment, terme employé pour désigner les militantes féministes qui excluent ouvertement les personnes transgenres de leurs luttes. Un mot récemment accolé à l'autrice d'Harry Potter JK Rowling afin de fustiger ses propos jugés transphobes.


Florence Montreynaud- Pourquoi le mot "adelphité" pour remplacer "fraternité"?
Prise de position, oui, mais également observation. Car au fur et à mesure des marches féministes, la visibilité des transidentités reste un point sensible. Particulièrement lors la Journée internationale des droits des femmes. "L'absence des femmes trans avait déjà été un constat cruel à l'occasion de la journée pour l'éradication des violences sexistes et sexuelles faites aux femmes le 25 novembre dernier. Et la crainte de voir l'Histoire se répéter accompagne l'écriture de ce texte, à quelques jours du 8 mars", déplorait ainsi l'activiste trans Lexie dans une tribune publiée sur Terrafemina.

Vers une démocratisation ?
D'où l'importance d'enrichir le langage pour mieux élargir les horizons militants. Mais si ce terme qui résonne si bien à l'oreille permet de bousculer les lignes, doit-on pour autant s'attendre à sa démocratisation ? "Oui, je pense que comme pour tout mot de vocabulaire de plus en plus utilisé, il finira par s'installer dans le langage courant", nous assure Olga Volfson.

Pas question pour autant de renier les termes auxquels il pourrait succéder, non.

Effectivement, si "fraternité" porte de plus en plus en lui un sens péjoratif (nous renvoyant notamment au phénomène du boys club, symbole de la solidarité entre hommes), ce n'est pas le cas du mot "sororité", synonyme (tout du moins sur le papier) d'une union solidaire, pour ne pas dire révolutionnaire. Si bien qu'il ne serait pas si perspicace de condamner l'emploi de ce mot de plus en plus banalisé depuis #MeToo.

"Il ne s'agit pas de remplacer 'sororité' pour autant, alors que les gens ont encore du mal à comprendre ce que signifie ce terme et en quoi 'fraternité' est très limitant, et sexiste. Quand on parle de femmes, de droits des femmes, du fait d'être soeurs, c'est normal et important d'avoir un mot dédié", poursuit à ce titre Olga Volfson.

Sans renier toute une partie du vocabulaire féministe, l'apport du mot "adelphe" s'impose comme une évidence. "Pourquoi opposer les mots 'sororité' et 'adelphité', alors que l'on peut, au besoin, les mettre côte à côte dans une énumération ? Penser seulement 'l'un ou l'autre' est d'un... binaire !", ironise enfin notre interlocteur·ice.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES LGBTI FEMINISME GENRE


https://www.terrafemina.com/article/adelphe-quelle-est-la-signification-d-adelphe-et-adelphite_a357423/1

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Marre de la fraternité et de la sororité ? Essayez l’adelphité , articles femmes hommes, egalite ,

3 Juin 2021, 12:52pm

Publié par hugo

 Marre de la fraternité et de la sororité ? Essayez l’adelphitéPublié le 27 avril 2021 à 10h30Marre de la fraternité et de la sororité ? Essayez l’adelphité  
Marre de la fraternité et de la sororité ? Essayez l’adelphité © Ada daSilva / Getty Images
SAUVEGARDER
Dérivé du grec ancien, de plus en plus présent dans certains milieux militants, le terme reste encore peu utilisé dans le langage courant. ELLE s’est penché sur ses origines et sa définition.  

par Maïlis Rey-Bethbeder
Anne-Charlotte Husson l’a vu fleurir dans ses mails. Cette féministe, docteure en linguistique et autrice de la bande dessinée « Le genre, cet obscur objet du désordre », connaît bien le mot « adelphité » et ses dérivés « adelphe » et « adelphie ». Ils restent cependant pour elle encore très marginaux. « Ce sont des termes que je n’ai vus que dans les milieux militants, en particulier les milieux féministes et queer. Ils permettent d’exprimer ce que le mot “sibling” exprime en anglais, c’est-à-dire les mots “frère” ou “sœur” ou “frère et sœur” », explique-t-elle. 

Leur racine grecque « adelphos » signifie « utérin », ou « nés de la même mère ». « Adelphité » et « adelphe » nomment ce lien de parentalité « sans avoir à préciser le genre [de la personne désignée] » indique Anne-Charlotte Husson. L’adelphité permet également d’entretenir un sentiment d’appartenance à une même communauté. Seuls certains initiés vont en comprendre le sens, et le banaliser dans leurs habitudes langagières : « cela veut dire “je m’identifie et vous m’identifiez comme appartenant à un même groupe. Nous faisons communauté, nous sommes frères et sœurs”, souvent pour exprimer des liens de solidarité militante », note l’autrice. Sans distinction de genre, l’adelphité englobe la fraternité et la sororité, les absorbe, même, pour fédérer autour d’une même cause, sans que la binarité (homme ou femme, frère ou sœur) entre en compte.  

Lire aussi >> Sororité à toutes les sauces : progrès ou overdose ?

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, ADELPHITÉ ?  
En 2018 le Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) proposait neuf recommandations pour réviser la Constitution. Parmi elles, l’idée de remplacer la devise nationale française « Liberté, Égalité, Fraternité » par « Liberté, Égalité, Adelphité ». L’adelphité est cependant encore loin de détrôner la « fraternité » de la devise nationale. Le mot est assez utilisé dans des milieux militants bien identifiés, mais « nous n’en avons pas un besoin immédiat dans d’autres formes de communautés », estime Anne-Charlotte Husson.  

Si la devise nationale paraît dépassée à l'aune de la révolution du genre, la docteure rappelle qu’il est justement important de ne pas oublier dans quel contexte elle a été choisie, pour mieux comprendre les enjeux de l’égalité entre les sexes et les identités. « Je trouve ça intéressant que le mot fraternité ne soit plus vraiment à l'ordre du jour du fait de son caractère genré, déclare-t-elle. […] Quand la Révolution française l’a mis sur le devant de la scène, c'était vraiment dans le sens les “frères”, dans le sens “les hommes”. Pas dans un sens universel qui incluait les femmes, puisque la République, telle qu’elle s’est constituée – ce que la chercheuse Réjane Sénac appelle la “République des frères” –, c’était celle des hommes qui se reconnaissaient comme frères. »  

Le choix de la devise nationale, datant du XVIIIe siècle, a ainsi invisibilisé toutes celles et ceux qui n’étaient pas des hommes. Le terme de sororité, popularisé par les féministes dans les années 70, réemployé aujourd’hui au-delà des cercles militants, s’est ainsi construit en opposition au concept de fraternité, pour rendre visible les femmes, favoriser l’entraide entre elles et la lutte contre le patriarcat. L’adelphité va au-delà de ces clivages pour inclure tous les individus, dont ceux qui se déclarent comme non-binaires, ou les hommes et femmes trans, qui ne se reconnaissent pas dans les schémas traditionnels de la masculinité et de la féminité.  

« EXPRIMER QUELQUE CHOSE DE DIFFÉRENT » 
L’adelphité dénonce l’oppression de genre, d’hier comme d’aujourd’hui. « On se reconnaît solidaires en tant que victimes de la même oppression », décrit Anne-Charlotte Husson. Le terme apparaît ainsi comme une nouvelle option non-binaire. « Quand on s’intéresse un peu à la pensée queer, on se rend compte que la binarité pose problème. En opposant sororité et fraternité, on retombe dans cette binarité de genre et c’est peut-être là que commencent les problèmes. Le terme adelphité a l’avantage de ne pas être genré », écrit la journaliste Lauren Bastide dans le recueil « Sororité » (Éditions Points) de Chloé Delaume. 

« Je pense qu’il y a une forme d’expérimentation, où l’on cherche de nouveaux mots, pour exprimer des choses qui n’étaient pas clairement identifiées jusqu’ici, analyse quant à elle Anne-Charlotte Husson. Il y a aussi une forme de revendication, ce qui ne signifie pas qu’on considère forcément qu’il faille remplacer un mot par un autre. […] L'objectif c’est de se dire qu’on a aussi besoin de ce mot-là [l’adelphité] pour exprimer quelque chose de différent ».  

 Quant à la pérennité de l’adelphité, il n’y a encore aucune certitude, d’après la linguiste : « c’est absolument impossible de dire que cela va s’inscrire dans le temps, dans la pratique du langage. Nous ne sommes pas aujourd’hui capables de faire des prédictions sur le succès du terme. »  


https://www.elle.fr/Societe/News/Marre-de-la-fraternite-et-de-la-sororite-Essayez-l-adelphite-3926229

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DÉFINITION : QU’EST-CE QUE L’ADELPHITÉ ? , articles femmes hommes , feminisme ,

3 Juin 2021, 12:47pm

Publié par hugo

DÉFINITION : QU’EST-CE QUE L’ADELPHITÉ ?
22 août 2020
-
Mahé Cayuela
définition de l'adelphité
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« Adelphité », depuis quelques mois ce mot apparaît sur les pancartes des manifestantes, dans des slogans, les collages et le langage.


Si le terme n’est pas nouveau, il semble naître sur les lèvres des activistes féministes francophones depuis peu. Autour d’un verre, à table ou en réunion, il émerge de plus en plus, suivi souvent de cette question « ça veut dire quoi adelphité ? »

L’adjectif adelphe, issu du grec ancien adelphós (utérin), est à l’origine un terme botanique : « Dont les filets sont soudés ensemble, en parlant des étamines ». 

définition de l'adelphité
Un ou une adelphe désigne les personnes nées de mêmes parents indistinctement de son genre ou sexe, le frère ou la sœur de quelqu’un.

Le terme adelphe est un équivalent au mot anglais sibling utilisé pour remplacer les mots spécifiques frère et sœur.

Plus inclusif, il permet d’inclure les personnes non binaires ne se reconnaissant pas dans la fraternité ou la sororité.

« Un mot inventé, pour un sentiment à imaginer, à rêver, à réaliser, peut-être, en ce XXI° siècle. Le mot adelphité est formé sur la racine grecque adelph- qui a donné les mots grecs signifiant sœur et frère, tandis que dans d’autres langues (sauf en espagnol et en portugais, ainsi qu’en arabe), sœur et frère proviennent de deux mots différents. Englobant sororité (entre femmes) et fraternité (entre hommes), l’adelphité désigne des relations solidaires et harmonieuses entre êtres humains, femmes et hommes. » écrit Florence Montreynaud, écrivaine, historienne, linguiste et militante féministe.

 A lire également : Florence Montreynaud – Qu’il est doux d’être féministe au Québec

Le mot adelphe a pour dérivés « adelphique », « adelphité » et « adelphie ». Adelphique s’emploie comme synonyme non genré de fraternel. Adelphité est synonyme à la fois de fraternité et de sororité. Adelphie quant à lui est synonyme de fratrie ou de communauté, là encore sans référence au genre des membres.

En 2018 le Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) proposait neuf recommandations pour réviser la Constitution. Parmi elles, l’idée de remplacer la devise française « Liberté, Égalité, Fraternité » par « Liberté, Égalité, Adelphité ».

MOTS-CLÉS :adelpheadelphieadelphitédéfinitiondeviseégalitéfraterniténon-binairepoint dicosororité


https://lespotiches.com/culture/comprendre/definition-adelphite-qu-est-ce-que-c-est/?fbclid=IwAR2rEtFQnEGou1pLEKHSk_HjGUkgF-hvtqxOiD0z_MecEk07ZJzi33o14QI

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Justin Trudeau : sa touchante leçon pour élever des enfants féministes , articles femmes hommes, egalite

3 Juin 2021, 10:30am

Publié par hugo

 Justin Trudeau : sa touchante leçon pour élever des enfants féministes
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Justin Trudeau : sa touchante leçon pour élever des enfants féministes
Justin Trudeau : sa touchante leçon pour élever des enfants féministes
Léa Drouelle 
Par Léa Drouelle
Publié le Jeudi 12 Octobre 2017
Dans une tribune de "Marie-Claire", le Premier ministre canadien Justin Trudeau livre un récit touchant sur l'éducation de ses enfants. Plus largement, il donne sa vision du féminisme dans le monde en 2017 et son combat pour accéder à une égalité hommes-femmes.
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Comment élever ses enfants en 2017 tout en leur inculquant des valeurs féministes ? C'est à cette épineuse mais passionnante question que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a brillamment répondu dans une tribune parue dans l'édition américaine du magazine Marie-Claire. Il faut dire que le dirigeant canadien sait de quoi il parle : père de trois enfants (Hadrien 3 ans, Ella-Grace, 8 ans et Xavier, 9 ans), il veille, avec son épouse Sophie Trudeau, à élever sa progéniture en lui apprenant le respect et les valeurs des égalités entre hommes et femmes.


Pour illustrer ses aspirations et ses préoccupations en tant que père de famille, le Premier ministre parle de sa fille Ella-Grace, expliquant comment sa femme et lui estiment l'aider du mieux possible à affronter les épreuves de la vie et l'encourager à faire valoir sa voix en tant que femme, au même titre que les hommes. "J'adore Ella, et je m'inquiète qu'elle rencontre les obstacles d'inégalités auxquels les femmes et les filles doivent faire face chaque jour. C'est inacceptable pour moi de penser que ma fille, si brillante et altruiste, grandira dans un monde où, malgré toutes ses qualités, il y aura toujours des gens qui ne la prendront pas au sérieux, simplement à cause de son sexe", déplore-t-il.


"Le féminisme n'est pas seulement la croyance que les hommes et les femmes sont égaux"
Dans sa tribune, Justin Trudeau soulève un débat important : comment éviter de tomber dans les stéréotypes de genre quand on élève une fille, mais aussi des garçons ? À cette question, il répond : "Nos fils ont le pouvoir et le devoir de changer notre culture du sexisme. Je veux que mes fils Xavier et Hadrien -quand ils seront un peu plus âgés- puissent le comprendre profondément. Je veux qu'ils échappent à la pression d'appartenir au genre masculin, qui est si préjudiciable pour eux et pour les autres. Je veux qu'ils soient libres de se sentir eux-mêmes et d'être féministes. Je veux aussi qu'ils défendent ce qui est juste et qu'ils puissent se regarder dans une glace avec fierté".

Des préceptes que le dirigeant canadien entend également appliquer pour son pays : "Le féminisme n'est pas seulement la croyance que les hommes et les femmes sont égaux. C'est la connaissance que lorsque nous sommes tous égaux, nous sommes tous plus libres. C'est la conviction inébranlable que tous les gens ont les mêmes droits et libertés- que mes droits sont vos droits, et ce n'est que lorsque vos droits sont pleinement protégés que les miens le sont aussi", clame le premier ministre canadien, qui ajoute être fier de son équipe qui travaille chaque jour pour construire un pays et un monde meilleur.

"Ce monde n'existe pas encore. Mais il peut être construit par des personnes qui ont un sens aigu de la justice et de l'empathie, qui défendent les droits des autres et qui cherchent des moyens uniques pour créer des communautés plus inclusives. C'est le monde dans lequel nous voulons vivre. C'est le monde dans lequel nous voulons que nos enfants vivent. Pour élever des enfants féministes, il faut reconnaître que nous avons TOUS un rôle à jouer pour construire ce monde. Élever des enfants féministes, c'est honorer leur avenir", affirme le politicien.

Un discours plein de sagesse dont tout le monde- les parents comme les chefs d'état- devrait s'inspirer.

KIDS & CO SOCIÉTÉ CANADA MONDE INÉGALITÉS GENRE NEWS ESSENTIELLES EDUCATION ENFANTS FAMILLE
https://www.terrafemina.com/article/justin-trudeau-sa-touchante-lecon-pour-elever-des-enfants-feministes_a335932/1

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Ces profs espagnols enfilent une jupe en solidarité avec un élève expulsé, hommes en jupe ,

3 Juin 2021, 10:00am

Publié par hugo

 Ces profs espagnols enfilent une jupe en solidarité avec un élève expulsé
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Des professeurs espagnols portent une jupe pour briser les stéréotypes
Des professeurs espagnols portent une jupe pour briser les stéréotypes
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 02 Juin 2021
A Bilbao, en Espagne, un jeune garçon a été expulsé de son école pour avoir porté une jupe. Une décision qui a suscité une levée de boucliers de la part de nombreux professeurs à travers le pays.
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#laropanotienegenero. Comprendre : "Les vêtements n'ont pas de genre". C'est là le nom d'un mouvement social espagnol qui fait beaucoup parler sur les réseaux ces derniers jours. Les prémices de cet élan de mobilisation nourri à coups de hashtags ? L'exclusion le 27 octobre 2020 d'un jeune garçon, Mikel Gomez, s'étant rendu à son école de Bilbao vêtu d'une jupe. Un événement qui a suscité beaucoup d'indignation. En réaction, nombreux furent les enseignants masculins... à porter une jupe en classe.

"Habillez-vous comme vous voulez !", a ainsi déclaré le professeur Manuel Ortega, 37 ans. Celui-ci a commencé à porter une jupe en classe au début du mois de mai après que l'un de ses élèves ait subi des attaques homophobes pour avoir porté un t-shirt de dessin animé à l'école primaire Virgen de Sacedon à Valladolid. Avec son collègue Borja Velazquez, il cherche à "promouvoir la tolérance" et défendre les valeurs de l'école, à savoir "éduquer dans le respect, la diversité, la mixité", comme le rapporte le journal britannique Metro.

Mais c'est aussi là l'occasion de bousculer les normes de genre.

Un acte féministe

"Valoriser la tolérance et le respect", est encore l'une des raisons pour lesquelles profs et responsables scolaires ont échangé leurs pantalons pour des jupes, selfies à l'appui. Une initiative solidaire, oui, mais également féministe, puisqu'elle tend à corriger les stéréotypes et autres injonctions. C'est aussi le "mythe de la virilité", pour paraphraser la philosophe Olivia Gazalé, qui s'en prend un sérieux coup - et c'est tant mieux.

Mikel Gomez lui-même s'est d'ailleurs décrit sur ses réseaux sociaux comme un garçon soutenant "le féminisme et la diversité", explique le journal Metro. Porter une jupe pour aller en cours était donc un acte aussi intime que politique pour l'étudiant renvoyé. Il y a fort à parier que cela n'aurait pas vraiment plu aux grands défenseurs de la fameuse "tenue républicaine". D'où l'importance de cette "journée de la jupe" pas comme les autres.

Et qui suscite l'admiration partout dans le monde. "C'est la plus belle histoire que j'ai lue depuis longtemps ! Les enseignants masculins qui portent une jupe en solidarité avec leur élève, vous êtes des légendes !", s'est enthousiasmée une internaute britannique. On ne saurait mieux dire.


https://www.terrafemina.com/article/sexisme-ces-profs-espagnols-enfilent-une-jupe-en-solidarite-avec-un-eleve-expulse_a358521/1

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Égalité salariale, de quoi parle-t-on ? , articles femmes hommes,

2 Juin 2021, 09:44am

Publié par hugo

 Égalité salariale, de quoi parle-t-on ?
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Université de Paris
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Avec la participation de Séverine LEMIÈRE, Maîtresse de Conférences,
réseau MAGE - Marché Travail et Genre
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https://www.youtube.com/watch?v=Ezf9h1lQHqA

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Chronique méditative d’une agitatrice: Ecriture inclusive, un peu de cohérence Mr Blanquer !,

1 Juin 2021, 08:50am

Publié par hugo

 28 MAI 2021
France \ Société
Chronique méditative d’une agitatrice: Ecriture inclusive, un peu de cohérence Mr Blanquer !

Monsieur le ministre,

Votre circulaire du 5 mai dernier, intitulée Règles de féminisation dans les actes administratifs du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et les pratiques d’enseignement, m’a inquiétée. Depuis près de dix ans, je sensibilise des publics à l’éducation non sexiste. Or, parmi les lieux de reproduction du sexisme, certaines pratiques langagières usuelles occupent une place forte que vous semblez défendre à tout prix.

L’écriture inclusive (ou égalitaire ou non discriminatoire) est un exercice d’examen critique, de réappropriation et de renouvellement des usages de notre langue. Elle propose des alternatives aux pratiques non inclusives, dont celles invisibilisant ou infériorisant le féminin. Comme le masculin générique, qui dissout le féminin. Ou la règle de l’accord au masculin, qui enseigne un principe de domination masculine à nos enfants. Aucune petite fille n’y échappe. Aucun petit garçon non plus. Car chaque élève aura entendu et appris (sous peine de sanction) que « le masculin l’emporte sur le féminin ». Ces règles sont transmises le plus souvent sans information ni sur l’évolution de notre langue ni sur les usages ou reformulations pratiquées (1) dans d’autres pays francophones (2). Elles paraissent immuables. Alors que c’est une entreprise unificatrice et misogyne qui a systématisé ces usages, en écartant d’autres pratiques qui existaient simultanément au 16ème siècle (3)

Dans la perspective du projet de construction de l’égalité des sexes dès l’école que vous rappelez, plusieurs de vos propos me laissent perplexe :

Puisque « l’apprentissage et la maîtrise de la langue française, au cœur des missions de l’École contribuent en effet à lutter contre les stéréotypes », il me semble que l’œuvre d’harmonisation par la masculinisation de notre langue, entreprise au 17ème siècle, devrait être enseignée à l’école. La connaissance de l’ancien accord de proximité (l’accord avec le nom le plus proche) serait par exemple une alternative égalitaire tout à fait intéressante à l’accord au masculin (qui me dérange) ou au point médian (qui vous dérange).

En confondant volontairement « l’écriture inclusive » (qui poursuit des principes) et « le point médian » (qui est un usage possible), vous décrédibilisez vos propres pratiques langagières inclusives (oui, oui, vous en avez).

Lorsque vous confortez l’accord au masculin ou le masculin dit « générique », votre défense de l’intelligibilité de la langue ne tient pas non plus. A titre personnel, je me demande souvent, en croisant un masculin pluriel, si les femmes sont concernées… Par ailleurs, rappelons que la déclaration dite « universelle » « des droits de l’homme est du citoyen » excluait les femmes. Lorsque le référent est masculin, ni l’inclusion ni l’intelligibilité ne sont donc au rendez-vous.

Vous qualifiez l’écriture inclusive de « contre-productive » pour l’égalité des sexes. D’abord, merci infiniment pour ce conseil qui nous aiderait presque à définir notre stratégie… Ensuite, votre recours à l’objection habituelle de la hiérarchie des luttes tente de balayer nos arguments ou de monter les mouvements pro-égalité les uns contre les autres. Mais vous n’y changerez rien : nous n’aurons ni un avis unique, ni des pratiques homogènes, ni les mêmes priorités, parce que nous usons de moyens pluriels dans la poursuite d’un but commun : obtenir des libertés et des valeurs égales.

Vous justifiez votre rejet de l’écriture inclusive (qui, finissez-vous par le préciser, vise la réforme de la graphie) par sa « violence ». Comme vous y allez, à parler de violence, d’injonction, de brutalité, d’arbitraire et de non concertation, tout en vous opposant, par un texte unilatéral, à de nouvelles pratiques langagières dans votre ministère (c’est-à-dire visant toute la jeune génération !). Elles visent pourtant, pacifiquement, à favoriser, de manière créative, libre, discutée et plurielle, des pratiques d’écriture plus égalitaires. Quand chaque petite fille apprend que le masculin l’emporte sur le féminin , avec toute la symbolique d’une tournure qui, même déguisée en « l’accord se fait au masculin », dit au final la même chose, quelle pratique est la plus violente ? Vos arguments et votre courroux suggèrent que, pour préserver des règles objectivement injustes mais acceptables selon vous, vous visez le rejet de l’écriture inclusive dans son ensemble et ses principes (4). Car la remise en cause du masculin qui l’emporte semble vous gêner plus que tout. Mais comment consentir facilement, pour une partie d’entre nous, à bousculer un principe qui a façonné nos identités depuis si longtemps ?

Dans « la promotion et l’usage de la féminisation de certains termes, notamment les fonctions », il manque la masculinisation d’autres termes si le but est la mixité des métiers. Car des activités sont éternellement associées aux femmes, par ex. les assistantes maternelles, dont l’appellation pose un sérieux problème d’« intelligibilité de la langue », puisqu’elle énonce le prolongement d’un rôle maternel, écartant d’office la construction d’une masculinité du soin et les hommes.

Enfin, que redoutez-vous au juste, lorsque vous insinuez que l’écriture inclusive est une « instrumentalisation » ?

Je tiens en tout cas à vous rassurer : nous n’avons pas proposé, nous, une règle générale et imposable à toutes et à tous du « féminin qui l’emporte » (5). Car nous visons l’égalité, non la suprématie d’une catégorie sexuée. Toutefois, si vous avancez de bonne foi dans cette direction, alors nous pourrons nous accorder… et qualifier d’écriture inclusive tous les usages langagiers librement choisis qui portent le masculin, le féminin, les hommes et les femmes au même niveau de valeur et de visibilité. Et donc qualifier de discriminatoire, d’excluante ou d’inégalitaire toute pratique contraire, comme l’accord au masculin ou le masculin générique. Car le masculin, comme il l’indique de façon très intelligible, n’est pas neutre : il est masculin.

Pour accompagner vos efforts et augmenter l’intelligibilité de votre propos, voici des suggestions de réécriture d’extraits de votre texte. J’ai aussi souligné les pratiques inclusives que vous maîtrisez manifestement déjà. Vous êtes à la moitié du chemin, Monsieur le Ministre. Persévérez.

Vos pratiques rédactionnelles sont-elles inclusives ?

Ce que vous semblez déjà pratiquer :

Dire les hommes et les femmes au masculin comme au féminin dans les fonctions : « Recteurs et rectrices d’académie », « directeurs et directrices de l’administration centrale ».

Utiliser un terme épicène, donc neutre : « aux personnels du ministère » et « l’ensemble des personnels ». L’usage choisi « personnels » permet en outre d’inclure les personnes, minoritaires mais existantes, qui ne se définiraient ni hommes ni femmes, ce qui est encore plus inclusif.

Ce qui est encore exprimé de façon problématique dans votre texte :

Le masculin générique « les promoteurs de l’écriture inclusive » : L’usage du masculin pluriel est inintelligible car il fait planer une doute (la citation suggère-t-elle que seuls des hommes feraient actuellement la promotion de cette écriture ?), en plus d’être inégalitaire (il affirme une suprématie des hommes sur les femmes). Proposition : ajouter « et promotrices ».

L’incohérence de l’écriture « Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel » avec vos propres consignes. Proposition : montrer l’exemple en appliquant la féminisation prescrite dans votre circulaire, donc écrire « perpétuelle ».

L’incohérence de « tous les élèves » et « tous nos élèves ». Proposition : remplacer par « l’ensemble des élèves », ou « chaque élève », ou « l’ensemble de nos élèves ».

Votre usage des accords au masculin est incohérent avec « L’égalité entre les filles et les garçons, prélude de l’égalité entre les femmes et les hommes, doit être construite, promue et garanti par l’École de la République ». Proposition 1 : remplacement de « enfants confrontés à des situations… » par « enfants vivant des situations… ». Proposition 2 : remplacement de « élèves présentant des troubles d’apprentissage accueillis… » par «élèves dont l’accueil est assuré ».)

Vous noterez, M. le ministre, que ces propositions rendent votre propos inclusif, sans toutefois recourir au point médian. Car j’entends votre argument et votre volonté louable de ne pas ajouter de gêne dans la lecture à des personnes en difficulté. Toutefois, personnellement, j’utilise régulièrement le point médian, souvent dans des mails, articles ou autres écrits : tout dépend des publics visés. Ce faisant, je me soustrais aisément à une règle grammaticale injuste qui opprime ma catégorie de sexe depuis de longues années. C’est très libérateur… et je m’en ouvre à vous et à votre empathie. Me concernant, ce n’est pas l’école qui m’a engagée dans cette critique, mais j’aurais beaucoup apprécié que pour mes filles, ce fût le cas.

Car la langue est vivante, créative. Elle véhicule des idées et des imaginaires, même par ses règles et usages. A nous de la connaître dans toutes ses dimensions et possibilités. A nous de les utiliser pour exprimer de façon juste ce que nous souhaitons dire et les valeurs que nous portons. L’école peut nous y aider. Il suffirait d’y promouvoir la reformulation, de doubler les mots pour les dire dans les deux genres, d’enseigner l’histoire de la langue et les formes alternatives (dont le point médian ou l’accord de proximité) avec leurs avantages et inconvénients. A l’école, nous pourrions comparer notre langue aux autres, ou les usages des différents pays francophones ou de diverses époques, mais aussi ceux des journalistes, des auteurs et autrices, des activistes de la langue inclusive, de l’Académie Française. Les élèves relèveraient les effets produits par tel usage, comme pour chaque niveau de langage. L’école viserait l’autonomie dans le choix d’un langage adapté au contexte, enseignerait les règles actuelles mais aussi à les situer et les critiquer, permettant leur remise en question si elles sont injustes ou illégitimes.

Si le point médian était enseigné comme une pratique possible, l’esprit critique des élèves et leur sentiment d’avoir prise sur ce qui semble immuable augmenteraient. L’école peut être ouverte, lucide, observatrice des pratiques langagières. Cela signifierait que l’école est envisagée comme un lieu d’émancipation. Ce serait gagner du temps. Car quelle que soit votre force de résistance, M. le ministre, se développeront les pratiques dont le peuple a besoin pour dire ce qu’il a à dire.

Violaine Dutrop 50-50 Magazine

1 Voici un accord de proximité, dont Ronsard n’a jamais été choqué. Il l’utilisait lui-même de temps à autre.

2 Plusieurs pays développent un usage égalitaire de notre langue. La France et son Académie Française ne détiennent pas de titre de propriété sur notre langue, qui reste un instrument relationnel vivant, reflet d’une époque, d’un lieu, d’un voire de plusieurs peuples.

3 Si c’était anodin, pourquoi ne pas le remplacer par un accord au féminin pluriel, juste pour voir ? Rassurez-vous, ce n’est pas ce que nous recherchons.

4 Même si vous le défendez pour les métiers, sauf si le maintien du masculin est plus valorisant… On s’y perd !


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https://www.50-50magazine.fr/2021/05/28/chronique-meditative-dune-agitatrice-ecriture-inclusive-un-peu-de-coherence-mr-blanquer/

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Comment s'assurer du consentement de l'autre ? , articles femmes hommes, respect

28 Mai 2021, 23:24pm

Publié par hugo

 Comment s'assurer du consentement de l'autre ?
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