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RMC Mediaplayer 13% des Français sont dans l'isolement: "C'est chez les 15-30 ans que le sentiment est le plus fort, le plus violent"

25 Janvier 2020, 03:04am

Publié par hugo

13% des Français sont dans l'isolement: "C'est chez les 15-30 ans que le sentiment est le plus fort, le plus violent"
Djelloul Belbachir, délégué général de l’association Astrée, est venu commenter ce jeudi matin sur RMC les derniers chiffres concernant la solitude des Français qui touche les seniors mais également les jeunes.
La matinale info qui dit tout et qui l’assume! Chaque matin dès 6h, Jean-Jacques Bourdin prend les commandes de RMC. Avec Charles Magnien et Matthieu Rouault , écoutez un show radio/télé unique en France. Pendant trois heures, Jean-Jacques Bourdin s'applique à partager l'actualité au plus près du quotidien des Français. Un rendez-vous exceptionnel mêlant infos en direct, débats autour de l’actualité, réactions et intervention d’experts. En simultané de 6h à 8h30 sur RMC Découverte.
RMC est une radio généraliste, essentiellement axée sur l'actualité et sur l'interactivité avec les auditeurs, dans un format 100% parlé, inédit en France. La grille des programmes de RMC s'articule autour de rendez-vous phares comme Bourdin Direct (6h-9h), les Grandes Gueules (9h-12h), Brunet/Neumann (12h-14h) ou Lellouche à l’affiche (14h-16h).
Mise en ligne le 23/01/2020

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/13percent-des-francais-sont-dans-l-isolement-c-est-chez-les-15-30-ans-que-le-sentiment-est-le-plus-fort-le-plus-violent-1217149.html

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Les réseaux sociaux plongent-ils les jeunes dans la solitude ?,articles femmes-hommes,societe,

25 Janvier 2020, 03:02am

Publié par hugo

 Les réseaux sociaux plongent-ils les jeunes dans la solitude ?
INVITÉ RTL - Djelloul Belbachir, délégué général de l'association Astrée met le focus sur la solitude chez les jeunes en cette "Journée des solitudes". Ce sentiment touche particulièrement les 16-24 ans qui se sentent incompris et délaissés.
L'invité de RTL Midi Christelle Rebière
Les réseaux sociaux plongent-ils les jeunes dans la solitude ?
L'invité de RTL Midi 04:43
La page de l'émission
Christelle Rebière
édité par Marie Gingault
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publié le 23/01/2020 à 15:10
Ce jeudi 23 janvier se tient la troisième "Journée des Solitudes". À cette occasion, Djelloul Belbachir, délégué général de l'association Astrée nous éclaire sur ce sentiment de solitude qui touche 66% des moins de 30 ans, et particulièrement les 16-24 ans.
"C'est un âge où l'on s'attend à ce que toutes les opportunités soient la, où la réussite est là et pour ceux qui se retrouvent dans des situations de difficultés, dans les études ou l’insertion, le sentiment de solitude est forcément plus fort chez les 16-24 ans".
Selon une étude de la Fondation de France, qui date d'il y a trois ans, 700.000 jeunes n'ont pas de contact dans les cinq réseaux de sociabilité qui sont : la famille, le travail, les amis, les voisins et les activités associatives. Cela concerne particulièrement les 15-30 ans et dans n'importe quelle catégorie socio-professionnelle, même si il peut y avoir un lien avec la précarité économique avoue Djelloul Belbachir. "Le lien social a un coût, donc cela peut toucher ce qui sont plus fragiles économiquement".
L'impact des réseaux sociaux
L'association Astrée souhaite mettre le focus sur cette augmentation chez les jeunes. "Les jeunes sont la tranche la plus touchée" nous dit Djelloul Belbachir avant d'ajouter "Ils sont 40% à se sentir souvent, ou très souvent seuls" en référence à l'étude de la BBC effectuée auprès de 55 000 personnes.
À lire aussi
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Rennes : à quatre sur un scooter, un jeune de 20 ans décède
 
 
Les réseaux sociaux, quasi omniprésents dans nos quotidiens, amplifient ce sentiment de solitude chez les jeunes. Bien qu'ils rendent accessible la communication avec les autres, les réseaux sociaux sont comme nous le dit le délégué général d'Astrée, un espace de comparaison où la vie idéale y est montrer. Un monde un peu factice dit-il qui accentue la sensation de dévalorisation de soi, et donc de solitude.
Chez les 11-15 ans le phénomène se confirme, ils sont 14% des collégiens à dire qu'ils se sentent seuls. C'est un âge où l'on est beaucoup plus sensible au regard des autres et où les moqueries sont très présentes avec un rejet de la différence.
Pour rétablir le contact, l'association Astrée part à la rencontre des collégiens dans leurs établissements en les sensibilisant. Elle leur apprend à lever la pression qu'ils se mettent eux-mêmes. Leur souhait est de créer un climat de partage afin que les plus âgés soutiennent les plus jeunes et qu'ils soient capable se relayer les uns les autres.
La rédaction vous recommande
Bien-être : 66% des moins de 35 ans déclarent se sentir seuls
Noël : la solitude des personnes en deuil
Pourquoi a-t-on peur de la solitude ?

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-reseaux-sociaux-plongent-ils-les-jeunes-dans-la-solitude-7799949878

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À la uneRapports Oxfam dénonce l’indécence des inégalités mondiales,egalite,economie,

25 Janvier 2020, 02:43am

Publié par hugo

 
 
À la uneRapports
Oxfam dénonce l’indécence des inégalités mondiales
Posted on
20 janvier 20209 minutes de lecture
Quand l’ultra-richesse prospère au détriment des plus pauvres et des femmes
A la veille de l’ouverture du Forum économique mondial de Davos, véritable symbole d’un système économique accaparé par une minorité ultra-privilégiée, Oxfam fait paraître son rapport annuel sur les inégalités mondiales, « Celles qui comptent ». A travers son constat chiffré des écarts abyssaux de richesses, Oxfam dénonce un système économique injuste et sexiste, profitant en très grande partie à une infime minorité de riches hommes blancs, au détriment d’une très grande partie de la population, et en premier lieu des plus pauvres, des femmes et des filles.
Les chiffres de l’indécence : des inégalités mondiales hors de contrôle
Dans son nouveau rapport, Oxfam s’est attachée à calculer les inégalités mondiales pour mieux les dénoncer. Et les chiffres donnent le vertige, mettant en lumière un fossé abyssal entre une minorité d’ultra-riches et le reste de l’humanité. Les femmes et les filles sont les premières à payer le prix de ce système économique injuste et défaillant. Dans ce constat, la France est loin d’être épargnée et s’engage elle-aussi sur la voie des inégalités croissantes.
Des écarts de richesses qui donnent le vertige
Les chiffres que fait paraître Oxfam dans son rapport “Celles qui comptent” illustrent à eux-seul l’ampleur des inégalités mondiales :
La richesse des 1% les plus riches de la planète correspond à plus de fois la richesse de 90 % de la population mondiale, soit 6,9 milliards de personnes.
Les milliardaires du monde entier, qui sont aujourd’hui au nombre de 2 153, possèdent plus de richesses que 4,6 milliards de personnes, soit 60% de la population mondiale.
Les deux tiers des milliardaires tirent leur richesse d’un héritage, d’une situation de monopole ou de népotisme.
Dans le même temps, près de la moitié de la population mondiale, soit près de 3,8 milliards de personnes, vit toujours avec moins de 5 dollars par jour. Le rythme de réduction de la pauvreté s’est ralenti de moitié depuis 2013.
L’accaparement des richesses mondiales par une minorité se fait au détriment des plus vulnérables, bien plus nombreuses et nombreux, qui se voient piégé-e-s dans la plus grande pauvreté.
Les femmes et les filles, grandes perdantes d’une économie injuste et sexiste
Dans son rapport, Oxfam met particulièrement en lumière les conséquences de ce système économique sur les femmes et les filles :
Dans le monde, les hommes détiennent 50 % de richesses en plus que les femmes.
Les femmes représentent les deux tiers des travailleurs dans le secteur du soin.
Les femmes assurent plus des trois quarts du travail domestique non-rémunéré. Ménage, cuisine, gestion du budget, soin des proches, collecte de bois et d’eau dans les pays du « Sud », la valeur monétaire de ce travail représente au moins 10 800 milliards de dollars chaque année, en prenant en compte celui réalisé par les femmes de 15 ans et plus. C’est trois fois la valeur du secteur du numérique à l’échelle mondiale !
Dans le monde, 42 % des femmes ne peuvent pas avoir un travail rémunéré en raison de la charge trop importante du travail domestique et de soin qu’elles doivent porter chez elles.
La France n’est pas épargnée : lorsque les inégalités prennent le pas sur le modèle social français
Le système social français, basé sur le principe de redistribution, avait jusque-là permis de lutter contre les inégalités et la pauvreté. Mais il est danger à cause de choix politiques qui réduisent la participation des plus riches à l’effort de solidarité par l’impôt et fragilisent le financement des services publics. La situation s’est aggravée depuis la réforme fiscale de 2017 qui privilégie clairement les intérêts des très riches au détriment des plus précaires. Résultat : depuis 2018, les inégalités sont reparties à la hausse, et la pauvreté aussi.
En France, 7 milliardaires possèdent plus que les 30 % les plus pauvres, ils étaient 8 l’année dernière.
Les 10 % les plus riches possèdent 50 % des richesses du pays.
La France compte 41 milliardaires en 2019. C’est 4 fois plus qu’après la crise financière de 2008 ! Sur ces 41 personnes, plus de la moitié ont hérité de leur fortune, et seules 5 sont des femmes.
Les milliardaires français sont ceux qui ont vu leur richesse le plus augmenter l’année dernière, devant les américains ou les chinois.
Le PDG du groupe Sanofi, grand groupe pharmaceutique français, gagnait en 2018 plus de 343 fois le salaire moyen d’un-e aide-soignant-e.
Depuis 2018, la France compte 400 000 pauvres supplémentaires.
Parmi les mères de famille monoparentale qui travaille, plus d’une sur quatre est pauvre.
Un exemple illustre parfaitement l’écart titanesque entre les plus fortunés et le reste de la population française. Imaginez : vous vivez depuis la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 (oui, nous vous dotons d’une très longue vie !). Depuis cette date, vous avez pu économiser 8 000 euros par jour (imaginez !). Aujourd’hui, plus de 84 200 jours plus tard, votre fortune s’élève à plus de 673 millions d’euros. Et bien, malgré tout cela, cette fortune n’équivaudrait qu’à 1 % de celle de Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France. Sa richesse estimée ? 67 milliards d’euros ! Et ce n’est pas près de s’arrêter. En 2019, Bernard Arnault a été l’homme d’affaire qui a engrangé le plus de richesse dans le monde.
Je rejoins la mobilisation !
Comment en est-on arrivé là ? Le choix d’une économie injuste et sexiste, qui profite à une minorité ultra-riche.
Cette crise des inégalités traduit la complicité des États et leur manque de volonté politique pour la combattre. Notre modèle économique défaillant a mis un pouvoir et une richesse considérable entre les mains d’une élite fortunée, notamment en exploitant le travail des plus pauvres, en première ligne desquels les femmes et les filles, et en violant leurs droits de façon systématique.
A travers le monde, cette crise des inégalités constituent le terreau de crises sociales, que l’on voit partout prendre le visage de grands mouvements citoyens. En France, avec les gilets jaunes, et aujourd’hui avec le plus long mouvement de grève sous la Ve République. Mais aussi au Liban, au Chili, en Equateur, en Algérie… partout, les citoyennes et les citoyens crient leur refus de l’injustice et de l’indécence.
Des choix politiques qui favorisent une minorité au détriment des services publics essentiels
Ces inégalités ne sont en rien une fatalité, mais bien le résultat de choix politiques. Elles sont la conséquence de politiques sociales et fiscales qui réduisent la participation des plus riches, entreprises et particuliers, à l’effort de solidarité par l’impôt et qui fragilisent ainsi le financement de services publics essentiels.
Une économie sexiste
Derrière les inégalités économiques et de genre, Oxfam met en lumière la charge, lourde et inégale, du travail domestique et de soin assuré par les femmes et les filles. C’est un frein énorme à leur autonomie et cela a pour conséquence d’enfermer dans la pauvreté des millions de femmes qui n’ont plus de temps disponible pour avoir une activité rémunérée, se former, participer à la vie politique ou associative pour avoir voix au chapitre sur la façon dont nos sociétés fonctionnent.
Des discriminations sont également toujours à l’œuvre dans le milieu professionnel, avec une surreprésentation des femmes dans les secteurs les plus précaires, et les moins rémunérés, tels que l’éducation, la santé, le travail social, le nettoyage… Des métiers pourtant essentiels pour nos sociétés. Dans le monde, les deux tiers des postes dans le secteur du soin sont occupés par des femmes.
Ces inégalités femmes-hommes, nous les retrouvons aussi en France : les femmes occupent 78 % des emplois à temps partiel et 70 % des CDD et des intérims. Les femmes occupent 95 % des emplois d’assistant-e-s maternelles, d’employé-e-s de maisons, d’aides à domicile, d’aides-ménagères et de secrétaires.
Lorsque des politiques d’austérité viennent affaiblir les services publics, les femmes sont les premières à en payer le prix.
Les inégalités femmes-hommes se répercutent tout au long de la vie. Ainsi, au moment de la retraite, l’écart de pensions en France entre les hommes et les femmes, tous régimes confondus, est de 42 %, 26% en comptant les pensions de réversion ! Et, en raison de carrière hachées du fait des charges familiales qui reposent sur elles, les femmes sont contraintes de partir plus tard à la retraite que les hommes. Et là encore, les choix politiques ne vont pas dans le bon sens. La réforme des retraites défendue par le gouvernement risque d’accroître cette injustice, avec la nécessité d’avoir une carrière continue pour toucher le fameux minimum retraite à 85 %.
Il est possible de lutter contre ces inégalités, en défendant une économie plus humaine au service de toutes et tous
Oxfam dénonce les inégalités mondiales car nous sommes convaincus qu’elles ne sont pas une fatalité. Elles peuvent donc être combattues, en faisant les choix qui s’imposent, de manière urgente au regard du constat actuel.
En France, Oxfam demande à Emmanuel Macron de réorienter de toute urgence sa politique en faveur d’une réduction des inégalités, en prenant des mesures qui enrayent la précarité des femmes et en demandant aux ultra riches et aux entreprises de contribuer davantage à l’effort de solidarité :
S’attaquer aux inégalités femmes-hommes dans le monde du travail. Notamment :
En améliorant les conditions de travail et en valorisant les rémunérations dans les métiers à prédominance féminine notamment dans les métiers du soin.
En sanctionnant les entreprises ne respectant pas l’égalité professionnelle.
En augmentant significativement la durée du congé paternité.
En renforçant la transparence sur les écarts de salaires (par quartiles, par pays, par genre).
S’assurer que le système de retraites corrige les inégalités. Notamment :
En supprimant les systèmes de décote pour les carrières incomplètes et en revenant à un calcul de la pension basé sur les meilleures années pour prendre en compte la réalité de l’emploi des femmes, notamment les carrières hachées.
En renforçant la cotisation de solidarité prélevée sur les hauts revenus afin de tenir compte de leur espérance de vie plus longue.
Rétablir une fiscalité plus équitable sur les contribuables les plus aisés. Notamment :
En rétablissant un Impôt sur les grandes fortunes en tenant compte des failles du précédent dispositif et en supprimant le Prélèvement forfaitaire unique (PFU).
En supprimant les niches fiscales qui bénéficient disproportionnément aux grandes entreprises ;
En luttant efficacement contre l’évasion fiscale.
Je rejoins la mobilisation !

https://www.oxfamfrance.org/rapports/celles-qui-comptent/

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Très jeune et trop seul(e),societe,solitude,

25 Janvier 2020, 02:38am

Publié par hugo

Très jeune et trop seul(e)
Le monde associatif se mobilise ! Retrouvez ici la tribune rédigée
et cosignée par 7 associations dont Astrée.
14% des 12-15 ans se sentent seuls. Souvent, voire toujours. Cela signifie que dans n’importe quelle classe de collège, il y a 4 enfants qui sont en souffrance à cause de la solitude. C’est ce que révèle une étude menée par Astrée. Jusqu’ici, ce phénomène n’avait jamais été mesuré chez des jeunes de cet âge-là.
Une population fragile
Déjà, l’étude révélant la solitude dont souffre les grands adolescents et les jeunes adultes avait surpris. La solitude n’est-elle pas ce fléau dont souffre prioritairement les personnes âgées ? En fait, même si les plus âgés vivent davantage de moments solitaires, ils ne le vivent pas forcément douloureusement. Et, au contraire, différentes études récentes ont mis en avant le fait que les jeunes sont la tranche de la population la plus touchée par le sentiment de solitude. C’est le cas de l’Étude BVA (2018), l’Étude CIGNA (2018) ou encore l’Enquête de la BBC (2018), effectuée auprès de 55 000 personnes dans le monde. Cette dernière montre que 40 % des jeunes de 16 à 24 ans disent se sentir souvent ou très souvent seuls.
Ce sentiment est d’autant plus fort qu’ils éprouvent à cet âge-là un besoin plus vif de communication et de partage avec leurs pairs. En être privé les met dans une situation douloureusement anormale. Il est cependant difficile parfois de faire la part des choses entre un adolescent qui traverse momentanément des humeurs sombres normales, et celui qui souffre de façon durable et préoccupante.
Le 23 janvier se tient la journée annuelle des solitudes. C’est l’occasion pour notre collectif d’alerter la société sur cette problématique douloureuse méconnue, qui ouvre la porte/fait le lit de nombreuses autres problématiques, telles que le harcèlement ou la dépression. En effet, en plus d’être méconnue, cette question est mal voire pas du tout prise en charge.
 
Une méconnaissance du problème
Vers qui se tournent des adolescents en difficulté ? L’étude nous informe : vers d’autres jeunes, à 44%. Ensuite viennent leurs parents (20%), et loin derrière d’autres adultes de l’équipe pédagogique. Les programmes dédiés ne sont quasiment pas identifiés.
Des personnes ressources telles que les infirmières scolaires pourraient être des relais, mais leur nombre réduit ne permet pas d’assurer une présence suffisante. Rappelons qu’il y a en moyenne un adulte référent médical (infirmière ou psychologue scolaire) pour 700 collégiens, avec des disparités territoriales.Or les éducateurs croient que c’est vers un adulte que les jeunes vont chercher de l’aide (pour eux, les amis n’arrivent qu’en 3e position, derrière les parents et le professeur principal). Ce qu’on peut mettre en place auprès des équipes éducatives n’est donc pas forcément adapté. On se trompe d’interlocuteur. Il faudrait avoir pour objectif de former les jeunes eux-mêmes à soutenir leurs camarades. C’est à cette échelle-là qu’il faut intervenir.
Le sujet est d’autant plus difficile à traiter qu’il est peu envisagé par les institutions, qui sont plus alertées sur des fléaux plus identifiés, tels que le harcèlement.
Dans ce cadre, plusieurs actions pourraient être mises en place afin de :
- Identifier la solitude de ces jeunes (en améliorant les mécanismes d’identification du problème, en associant davantage des personnels dédiés telles que les infirmières et psychologues scolaires, en créant des espaces privilégiés pour libérer la parole des jeunes…)
- Prendre en charge cette solitude (en utilisant les pairs comme leviers, comme le font certaines associations, en sensibilisant les jeunes sur l’intérêt de bénéficier de l’aide de professionnels, en repérant des phénomènes d’exclusion…)
- Prévenir ces situations douloureuses (en favorisant la cohésion de groupe, en faisant de la sensibilisation au sein des établissements et de tous les lieux accueillant des adolescents…)
Proposition : Le chantier est vaste, et l’enjeu important. Afin de venir en aide à la solitude de ces nombreux adolescents, nous appelons à un vrai Plan Solitude afin de réveiller la conscience collective et amener tous les acteurs publics et privés dans les territoires à lancer et partager des initiatives collaboratives avec cette population de jeunes qui a le sentiment de ne pas toujours faire partie de l'écosystème sociétale et aux institutions concernées à engager un parcours de prévention et de prise en charge plus individuelles.
Signataires de la tribune:
Astrée
Bleu Blanc Zebre
Vers-le-Haut
wweeddoo
Kawaa
CitizenCorps
Institut Télémaque
les jeunes et la solitude
Une enquête
inédite
Contrairement à l’avis commun, les jeunes entre 11 et 16 ans sont touchés par la solitude. Alors, pour la première fois en France, une enquête a été réalisée auprès de cette tranche de population par l’association Astrée.
Télécharger le rapport
 
À chaque ville sa JDS
Pendant la Journée des Solitudes, des évènements sont organisés partout en France, dans les locaux d’Astrée. Trouvez l’antenne la plus proche de chez vous pour découvrir l’organisation de votre antenne pour le 23 Janvier !

https://journeedessolitudes.fr/edition/
 

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9,3 millions de Français toujours sous le seuil de pauvreté,economie,

25 Janvier 2020, 02:37am

Publié par hugo

 9,3 millions de Français toujours sous le seuil de pauvreté
En France, il existe 9,3 millions de Français tentent de survivre malgré une situation qui ne cesse d'empirer.
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franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 19/10/2019 | 08:53
publié le 18/10/2019 | 11:10
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France Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. Pour exercer vos droits, contactez-nous. Pour en savoir plus, cliquez ici.
La France ne parvient pas à régler certains problèmes récurrents. Parmi eux, la pauvreté continue de toucher une part importante de la population. Les dernières études estiment à 9,3 millions le nombre de Français qui vivent sous le seuil de pauvreté. Migrants, retraités, personnes sans emploi : des profils qui sont directement touchés. "J'essaye de faire tout ce qui est intérim et de faire du porte à porte", avoue une femme dans le besoin.
Les associations s'inquiètent
Les conditions de vie de certains ne s'améliorent pas avec le temps. "Cela fait longtemps que je suis dans la rue. J'ai travaillé, j'ai été barman et aujourd'hui je me retrouve dans la rue", confie un homme. Les associations tentent de nourrir chaque personne mais cette situation devient de plus en plus intenable. L'Armée du Salut alerte sur la progression inquiétante de sa pauvreté, elle le constate en devant nourrir de plus en plus de personnes.

https://www.francetvinfo.fr/economie/9-3-millions-de-francais-toujours-sous-le-seuil-de-pauvrete_3664745.html?fbclid=IwAR1S9D4zMVffAGu2UBUneA1b15fR_hfswRkolQ6ZEI2DYtHmcj9LgTb0QYA

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41 milliardaires et 9,8 millions de pauvres : en France, les inégalités gagnent du terrain,economie,

25 Janvier 2020, 02:30am

Publié par hugo

41 milliardaires et 9,8 millions de pauvres : en France, les inégalités gagnent du terrain
A La Une Sud Ouest Éco Publié le 20/01/2020 à 11h38. Mis à jour à 11h44 par SudOuest.fr.
S'abonner à partir de 1€      148 commentaires
 
400 000 personnes ont basculé sous le seuil de pauvreté entre 2017 et 2018 en France. illustration XAVIER LEOTY
A la veille de l’ouverture du Forum économique de Davos, Oxfam a dévoilé son rapport sur les inégalités. Pour l’ONG, la France est touchée par une crise profonde.
Chaque année, avant le forum économique de Davos en Suisse, l’Oxfam publie un rapport sur les inégalités dans le monde. Dans le dernier en date, l’ONG dévoile que les 2 153 milliardaires du globe détiennent désormais plus d’argent que 60% de la population mondiale.
La France n’est pas épargnée par ces inégalités. « Si quelqu’un avait pu économiser l’équivalent de 8000 euros par jour depuis la prise de la Bastille en 1789, il n’arriverait aujourd’hui qu’à 1% de la fortune de Bernard Arnault », résume l’ONG. En effet, le patron de LVMH est le quatrième homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 76 milliards de dollars, selon le magazine Forbes.
Des milliardaires prospères
Pour l’Oxfam, « les milliardaires français ne se sont jamais aussi bien portés ». L’Hexagone compte aujourd’hui 41 milliardaires, quatre fois plus qu’après la crise de 2008. Surtout, leur fortune a bien plus augmenté que celles des autres ultra-riches dans le monde : une hausse de 34,8 % depuis la fin d’année 2018, ce qui représente près de 69 milliards d’euros.
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Vidéo. Attaque à la mosquée de Bayonne : deux rescapés témoignent
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Les trois plus grosses fortunes françaises, c’est-à-dire Bernard Arnault, Françoise Bettencourt (L’Oréal) et François Pinault (secteur du luxe), ont touché 2,7 milliards de dividendes en 2018. Par ailleurs, l’ONG assure que les « sept premiers milliardaires français possèdent plus que les 30 % les plus pauvres ».
Davantage de pauvres
La France compte désormais 9,8 millions de pauvres, 400 000 personnes ayant basculé sous le seuil de pauvreté entre 2017 et 2018. Selon un rapport de l’Insee, publié en octobre 2019, les inégalités ont fortement augmenté en 2018 et « ont connu la plus forte progression depuis 2010 ». L’Oxfam signale également que les inégalités de patrimoine sont au même niveau depuis quatre ans, tout en restant « vertigineuses ». D’après les chiffres de l’Insee, 10% des ménages possèdent près de 50% du patrimoine total.
Autre problématique : les écarts de salaires entre les patrons des grandes entreprises et leurs salariés. Pour l’Oxfam, ils sont « démentiels ». Et l’ONG de citer l’exemple du PDG du groupe Sanofi qui a « gagné plus de 343 fois le salaire moyen d’une aide-soignante chargée d’administrer les produits de la marque à des patients ».
Enfin, Oxfam pointe du doigt la politique fiscale d’Emmanuel qui favoriserait les plus riches en s’appuyant sur un rapport du Sénat. Grâce à la suppression de l’impôt sur la fortune, entre autres, les 100 premiers contribuables à payer l’ISF ont gagné en moyenne 1,7 million d’euros chacun.
Les femmes grandes perdantes
Certes, les inégalités salariales entre les sexes baissent mais les hommes gagnent toujours plus que les femmes, à hauteur de 22 %. À poste et compétences égales, l’écart de salaire s’élève à 9 %.
Deux explications à cela avancées par l’Oxfam : les femmes travaillent le plus souvent dans les mêmes secteurs, où le salaire est bas, et elles sont aussi victimes de la « discrimination » de la maternité. Parce qu’elles ont un congé parental plus long, les employeurs privilégient les hommes à l’embauche.
Une inquiétude pour les retraites
Le sujet est particulièrement d’actualité puisque la réforme des retraites va être présentée en Conseil des ministres ce vendredi 24 janvier. L’Oxfam estime qu’elle risque « d’accentuer davantage les inégalités existantes en France, et en particulier celles entre les femmes et les hommes ». En effet, allonger la durée de travail, la nouvelle réforme pourrait pénaliser les carrières hachées, qui concernent le plus souvent les femmes. Soutenez Sud Ouest et le journalisme de proximité : abonnez-vous à partir de 1€ par mois.
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https://www.sudouest.fr/2020/01/20/41-milliardaires-et-9-8-millions-de-pauvres-en-france-les-inegalites-gagnent-du-terrain-7084273-705.php

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L'Egalité des chances et les Droits des femmes prennent leur place à part entière au Parlement bruxellois,femmes,egalites,politiques,parites

23 Janvier 2020, 04:23am

Publié par hugo

 L'Egalité des chances et les Droits des femmes prennent leur place à part entière au Parlement bruxellois
 
 

L'Egalité des chances et les Droits des femmes prennent leur place à part entière au Parlement bruxellois - © Tous droits réservés
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 22 janvier 2020
AB InBev : accord entre syndicats et direction sur une CCT 2020-2021
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Jehanne Bergé
 Publié le mercredi 22 janvier 2020 à 10h05

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Un vent nouveau souffle dans les couloirs du Parlement bruxellois. Ce mardi matin, dans la salle 206, Margaux De Ré (Ecolo) inaugurait officiellement la Commission pour l'Egalité des chances et les Droits des femmes.
"Une Région la plus inclusive possible", tel est l’objectif. Chaque décision politique devrait (et doit) être pensée en veillant à bénéficier de façon égale à tous les citoyennes et citoyens. Et ce, sans distinction d’origine sociale, de sexe, de genre, d’orientation sexuelle, de moyens financiers, d’handicap, de convictions religieuses...
C’est l’ambition qui se cache derrière la toute nouvelle Commission pour l'Egalité des chances et les Droits des femmes du Parlement bruxellois. Elle remplace l'ancien "Comité d'avis", un organe non permanent qui n'avait qu’un rôle indicatif et ne pouvait produire des textes contraignants et des recommandations.
Une commission dans l’air du temps
Nous avons rencontré Margaux De Ré, présidente de cette nouvelle Commission. "Les thématiques d’égalité et de droit des femmes sont dans l’air du temps. C’est fini de faire de ces questions des matières accessoires."
L’une des premières victoires de cette jeune députée est d’avoir réussi à changer le Parlement bruxellois de l’intérieur. "Quand on a commencé à se répartir les matières et les commissions entre députés, je me suis retrouvée à pouvoir présider le comité d’avis pour l’égalité. J’étais super contente surtout que, par le passé, cette place a été occupée par beaucoup d’hommes. Le problème, c’est qu’on n’avait pas la possibilité de produire des textes contraignants, seulement des avis. Les autres commissions n’étaient pas tenues de respecter ce qui avait été suggéré. On s’est dit : 'pourquoi ne pas transformer ce comité d’avis en Commission comme dans d’autres Parlements…' Nous avons désormais 'un volet contrôle' pour vérifier que la question de l’égalité et du droit des femmes est bien présente dans toutes les décisions mais aussi 'un volet proposition' pour améliorer les politiques de toutes les commissions. Il y a beaucoup d’attentes de la part des politiques et des citoyennes et citoyens. J’espère qu’on va construire une région exemplaire en la matière". Cette commission compte 15 membres effectifs et 24 suppléants.
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L'urgence d'agir
Au programme de la Commission, trois grands axes d’actions. "Le mouvement #MeToo et les mobilisations contre les violences faites aux femmes prouvent que la protection des femmes est une urgence. Nous voulons lutter contre les violences, les féminicides, le cyberharcèlement et le harcèlement dans l’espace public comme les transports. C’est une question qui devient tragiquement … vitale ! Deuxièmement, à plus long terme, nous voulons donner plus de place aux femmes. D’abord, une place physique, un espace sécurisé dans nos rues, dans nos transports, nos parcs en faisant en sorte que toutes les infrastructures leurs soient accueillantes. Mais aussi une place plus symbolique dans l’économie, l’emploi, la formation pour qu’elles puissent devenir plus actives encore. Enfin, nous voulons valoriser les femmes et leur permettre de prendre cette place. Qu’elles se sentent légitimes. Nous voulons susciter des vocations et voir s’ouvrir des portes. Nous voulons mieux visibiliser les femmes, celles qui se lancent mais aussi valoriser le matrimoine, repenser la question des noms des rues, des noms de métro." La commission compte s’appuyer sur le secteur associatif pour laisser plus de place aux citoyennes et citoyens.
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Peu d'hommes mais un message fort
Ce 21 janvier, au cours de cette première séance, la présidente a rappelé son objectif de développer des actions politiques les plus transversales possibles. Mme Ben Hamou, secrétaire d'État chargée du logement et de l'égalité des chances, a insisté sur le signal fort que la naissance de cette commission donne au gouvernement. "Bruxellois et Bruxelloises disposent désormais des mêmes droits pour participer à la société."
Ce matin, de nombreuses membres de la Commission ont notamment signalé leur déception de voir si peu d’hommes parmi elles; sur les 15 membres effectifs, un seul homme. Cette première séance a débuté par les questions adressées à Mme Ben Hamou. A l’ordre du jour : le cyberharcèlement et le harcèlement envers les femmes, y compris les journalistes et les politiques. Différentes députées ont d’ailleurs témoigné du harcèlement dont elles-mêmes ont été victimes.
La formation des policiers a notamment été remise en question. Lutter contre les violences et soutenir les victimes, un grand chantier pour cette jeune commission. Une thématique qui a déjà fait l’objet de plusieurs articles des Grenades, nous nous réjouissons que les politiques s’emparent de la question.
Les violences à l’encontre de la communauté LGBTQI, les discriminations envers les personnes intersexes, les violences commises à l’égard des travailleurs et travailleuses du sexe et le bracelet anti-rapprochement contre les violences conjugales ont également fait débat ce matin. Et maintenant comme le disait la Vice-Présidentes Leila Agic, il faut passer de la parole aux actes !

 https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_l-egalite-des-chances-et-les-droits-des-femmes-prennent-leur-place-a-part-entiere-au-parlement-bruxellois?id=10412642

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Le regret d'être mère: un livre pour lever un tabou,femmes,meres;

23 Janvier 2020, 04:16am

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 Le regret d'être mère: un livre pour lever un tabou
 
 

Elles regrettent d'être devenues mères: un livre choc - © Tous droits réservés
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Les GRENADES
 Publié le dimanche 19 janvier 2020 à 14h47

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Une chronique de July Robert
Une étude sur le "regret d’être mère" vient d’être publiée en français. En 2015, la sociologue israélienne, Orna Donath, a mené une enquête auprès de 23 mères, âgées de 25 à 75 ans, qui ont accepté de témoigner sur ce sujet, étude qui a suscité de vifs débats à sa sortie en Allemagne (première publication en allemand Wenn Mütter bereuen = #regretting motherhood). Grâce à son travail sociologique, Donath déclare vouloir éradiquer un tabou et créer un débat qui finira par changer les choses.
La maternité est bien souvent une expérience qui procure un sentiment d’épanouissement mais elle peut également être jalonnée de tensions et d’une ambivalence qui peut mener à un sentiment d’impuissance, de frustration, de honte, de culpabilité ou encore de déception. Car, comme on le constate notamment sur les réseaux sociaux, dans la société, une femme qui ose affirmer son regret d’être mère suscite systématiquement de la colère ou voit ses propos accueillis avec incrédulité, certain·e·s allant même jusqu’à dire que ces femmes sont "anormales", "défaillantes", "égoïstes", voire même immorales. Aujourd’hui, la liberté de choisir est présentée comme relevant des principes de la liberté, de l’autonomie, de la démocratie et de la responsabilité personnelle. Mais, d’après l’autrice, cette notion est illusoire en matière de maternité dans la mesure où elle fait fi des inégalités, des contraintes, des idéologies, du contrôle social et des relations de pouvoir.
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La richesse de cette étude tient tant dans sa réflexion théorique sur ce que regretter veut dire que dans le partage des témoignages qui ponctuent l’ouvrage. Orna Donath insiste d’abord sur des questions de définition, déclarant que le regret va "plus loin" que la simple prise de conscience que la vie de mère s’avère exigeante, épuisante même. Outre le fait que la société exige des femmes d’être de "bonnes mères", on attend d’elles qu’elles soient à la fois des mères à plein temps et des femmes ayant un parcours professionnel, qu’elles s’occupent de la famille et réussissent dans leur travail. La mère doit être performante, belle, aimante, tout ça avec quatre heures de sommeil ! 
" Il est clair que lorsqu’une femme devient mère, c’est la prison à vie. Nous sommes femmes, mères, maîtresses, amies, collègues mais aussi infirmières, femmes de ménage, intendantes et taxis de nos maisons. Si je devais recommencer, eh bien je choisirais de vivre pour moi … au moins un peu plus" Témoignage d’Andréa, 33 ans
Le regret, qui peut émerger en raison de toutes ces pressions, c’est quand une femme pense que c’était une erreur de concevoir un enfant et que, si elle pouvait remonter le temps, elle s’abstiendrait. En mettant le doigt là où ça fait mal, la sociologue pointe très justement ce rôle reproducteur assigné à la femme comme une injonction contraignante dont il faudrait pouvoir s’émanciper. "Depuis le 19ème siècle jusqu’à nos jours, des idéologies capitalistes, patriarcales, hétéronormatives, sanitaires et nationalistes œuvrent de concert pour maintenir cette division du travail entre les sexes qui considère la femme-mère comme une institution sans laquelle le système s’effondrerait tout en affirmant que cette division est naturelle par définition et, par conséquent, ‘éternelle’", affirme la chercheuse. Et le regret, qui est sujet à controverse de manière générale, est jugé "illicite" dès qu’il est question de maternité. Dont acte.
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Outre cet apport théorique, les nombreux témoignages des mères balisant la lecture donnent une dimension humaine à cet ouvrage. En lisant ces témoignages, on prend conscience de leurs énormes souffrances mais aussi de l’amour incommensurable qu’elles portent à leurs enfants. Car regretter d’avoir un enfant ne signifie pas qu’on ne l’aime pas.
" C’est compliqué parce que je regrette d’être devenue mère mais je ne regrette pas d’avoir mes enfants, je ne regrette pas qui ils sont. Je les aime. Ce que je n’aime pas, c’est d’être devenue mère " Témoignage de Charlotte, 44 ans
Alors, pourquoi regrettent-elles ? Le regret qu’elles évoquent tient à cet oubli de soi, cette impression d’être passée à côté de leur vie parce qu’en devenant mère, elles ont répondu à une injonction sociétale, celle de rester dans la norme ou au désir d’un·e autre. Mais surtout qu’elles subissent ces pressions inhérentes à l’inconscient collectif dans lequel la maternité est censée être la raison d’être des femmes (on est mère par nature) – même si cette notion tend à être déconstruire depuis quelques années – , qu’elles se voient imposer cette obligation à revoir leurs priorités et que le patriarcat (qui presse les femmes à devenir mères) conjugué au capitalisme (qui pousse à un progrès constant) crée un choix binaire qui ne laisse aucune place aux femmes pour qu’elles puissent se considérer elles-mêmes et être considérées comme des êtres humains capables de déterminer elles-mêmes le sens de leur vie. Orna Dornath conclut son "Le regret d’être mère" par une note d’optimisme ; "Notre tâche consiste à ouvrir la voie. C’est notre devoir. Nous, les femmes, nous avons besoin de tenir le monde dans nos mains et non d’être renversées par son poids. Nous, les femmes, nous avons besoin de décider par nous-mêmes ce que nous faisons de notre corps et de notre vie et de savoir que nos pensées, nos émotions et notre imagination nous appartiennent. Sans cela, nous ne pourrons pas faire changer les choses".
Orna Dornath, Le regret d’être mère, Editions Odile Jacob

 https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_le-regret-d-etre-mere-un-livre-pour-lever-un-tabou?id=10407255

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Insultes sexistes et liberté d'expression: que dit la loi?,femmes,sexisme,

23 Janvier 2020, 04:14am

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 Insultes sexistes et liberté d'expression: que dit la loi?
 
 

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Camille Wernaers
 Publié le dimanche 19 janvier 2020 à 14h45

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Une librairie bruxelloise a posé sur sa page Facebook publique une anecdote relatant un incident avec une femme qui souhaitait poster une photo d’elle devant la vitrine du magasin sur Instagram. Ce post comprenait à plusieurs reprises le terme "instagrammeuse-pétasse-blonde"  (sic), ainsi qu’une phrase sur le regard "horrifié" de cette femme sur le cutter que tenait le libraire dans sa main. Le texte, qui a suscité de vifs débats sur les réseaux sociaux, a depuis été supprimé par le réseau social. Plusieurs internautes ont dénoncé le caractère sexiste de ce message et  la violence véhiculée car il était accompagné d'une batte de base-ball ensanglantée. L’auteur du post s'est défendu en convoquant l'argument du second degré et de l’humour.
En Belgique, la liberté d’expression est l’une des pierres angulaires de la démocratie. Elle est protégée par La Constitution, dans son article 19. La Convention européenne des droits de l’Homme la précise également.
Cette liberté d’expression est cependant limitée. On ne peut pas contrevenir à la loi en son nom. L’insulte et la diffamation restent par exemple des actes illégaux, il n’est pas possible de parler de liberté d’expression dans ces cas-là.
Loi Moureaux contre le racisme et la xénophobie
La loi Moureaux de 1981 réprime les actes inspirés par le racisme ou la xénophobie et  rend donc hors-la-loi certains propos, notamment ceux qui incitent à la haine ou à la violence, motivée par la xénophobie ou le racisme, envers une personne ou un groupe de personnes. Dans notre pays, les propos racistes ne sont pas considérés comme une opinion mais comme un délit. On ne peut pas utiliser la liberté d’expression pour les justifier.
D’autres textes de loi limitent la liberté d’expression, comme la loi contre le négationnisme de 1995 et la loi anti-discriminations de 2007.
Loi contre le sexisme dans l’espace public
Depuis 2014, il existe une loi contre le sexisme dans l’espace public. Cette loi s’applique-t-elle dans les cas d’insultes sexistes ? Trois questions à Marie Denis, co-fondatrice de l’Observatoire des violences faites aux femmes.
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Est-ce que la loi contre le sexisme dans l'espace public s'applique dans ce cas selon vous ?
La loi anti sexisme de 2014 définit le sexisme comme étant : "Tout geste ou comportement verbal ou autre, qui a manifestement pour objet d’exprimer un mépris à l’égard d’une personne, en raison de son appartenance sexuelle, ou de la considérer comme inférieure ou de la réduire essentiellement à sa dimension sexuelle, ce qui porte une atteinte grave à sa dignité". La loi contre le sexisme concerne les attaques envers une personne en particulier et pas toutes les femmes en général. Dans ce cas, l’auteur du texte vise une femme en particulier, l'attaque en la méprisant et en l'insultant. Il déshumanise cette femme pour l'assimiler à une "pétasse". Il accompagne son envolée "lyrique" d'une photo d'une batte de baseball avec des clous. De plus, les réseaux sociaux sont bien considérés comme faisant partie de l’espace public. Il s'agit clairement d'une attaque sexiste tel que définie par la loi de 2014.
Que pensez-vous du fait que la loi "individualise" ces violences sexistes, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un problème de personne à personne dans la loi, il faut viser une femme en particulier et si on vise toutes les femmes, elle ne s’applique pas ?
Le sexisme est un phénomène complexe qui est à la base des inégalités femmes-hommes car celui-ci propage des attitudes, stéréotypes et a priori qui enferment les femmes dans un rôle, les soumet, les dévalorise. Une seule loi ne peut cibler toutes les sphères touchées par le sexisme. La loi de 2014 est une première tentative afin de lutter contre le sexisme dans l'espace public. Cette loi n'est pas parfaite mais elle a le mérite d'envoyer un signal fort. D'autres lois afin de lutter contre le sexisme sont d'application en Belgique, notamment concernant le sexisme au travail.
Que penser de l’argument du second degré ? Est-ce qu’on ne pourra bientôt plus faire d’humour ?
Oui, tous les agresseurs, peu importe le contexte de l'agression, vont utiliser l'argument de l'humour ou de la sensibilité personnelle pour banaliser ou minimiser leur agression et ses conséquences sur la personne. C'est une stratégie assez répandue. Le second degré est supposé amener un sens plus subtil que la phrase ne veut le faire croire. Il est souvent utilisé dans l'humour noir mais dans ce cas-ci par exemple, c’est une agression qui est relatée. Le second degré n'est pas un argument afin de justifier une agression. Par ailleurs, une blague n'est pas censée agresser, mépriser ou inciter à la violence.
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 https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_insultes-sexistes-et-liberte-d-expression-que-dit-la-loi?id=10411099

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Femmes, violences et médias: comment en parler?,femmes,violences,

23 Janvier 2020, 04:12am

Publié par hugo

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AB InBev : accord entre syndicats et direction sur une CCT 2020-2021
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Anne-Marie Impe
 Publié le mercredi 15 janvier 2020 à 17h57

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Comment informer sur les violences à l’égard des femmes ? Au moment où se déroule à New-York le procès de l’ex-producteur de cinéma Harvey Weinstein, accusé d’agressions sexuelles, cette question est particulièrement d’actualité. Le manuel que l’UNESCO vient de publier à ce sujet tombe donc à point nommé. Il s’adresse aux journalistes, mais aussi aux enseignant.e.s, aux militant.e.s des droits humains et à toute personne désireuse d’aborder ces questions de manière adéquate.
Cette publication souhaite donner des clés pour mieux comprendre les différentes formes de violence contre les femmes, à savoir le harcèlement sur Internet, les agressions sexuelles, les violences d’un partenaire intime et les meurtres conjugaux ou encore les mariages forcés, les crimes dits d’ "honneur", les violences contre les femmes dans les conflits, les mutilations génitales féminines, les foeticides et infanticides sexospécifiques et la traite des êtres humains. Dix violences majeures ont ainsi été retenues et traitées en dix fiches qui fournissent aux lecteurs la définition des différents concepts, quelques chiffres pour mieux en mesurer l’ampleur, une mise en contexte explicative et des pistes pour mieux couvrir les violences contre les femmes. Ce guide contient en effet des exemples de bonnes pratiques et des recommandations très concrètes émanant de journalistes expérimentés, de chartes de différents médias et d’institutions spécialisées comme le Dart Center for Journalism & Trauma, la Fédération internationale des journalistes, l’Ethical Journalism Network ou encore, l’Association des journalistes professionnels (AJP).
►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe.
7 conseils clés pour un traitement médiatique pertinent
S’il fallait mettre en exergue 7 recommandations parmi toutes celles qui figurent dans le manuel, je soulignerais qu’il faut d’abord et avant tout sortir de l’ombre les violences contre les femmes.
1. En parler !
Le harcèlement et les agressions sexuelles sont encore trop souvent minorés, banalisés, voire carrément occultés, comme si, quelque part, ces comportements, ancrés dans des structures sociales sexistes, étaient considérés comme inhérents à la " nature masculine ".
Depuis l’éclatement de l’affaire Weinstein et le lancement du mouvement #MeToo, toutefois les mentalités évoluent : des milliers de femmes, partout dans le monde, ont choisi de briser le silence à propos des agressions subies. Et ce qui était encore perçu jusqu’il y a peu comme " acceptable " par certains ne l’est plus aujourd’hui, le récent exemple de l’affaire Matzneff l’illustre parfaitement.
2. Expliquer le caractère systémique du phénomène
Choisir de rompre le silence est donc un premier pas mais encore faut-il aborder ces questions de manière adéquate. Et pour cela, il est important de rappeler la nature de ces violences. Il ne s’agit ni d’affaires intrafamiliales privées, ni de faits divers isolés. Ce sont des actes récurrents, systémiques, qui affectent la société dans son ensemble et nous concernent toutes et tous. Ils découlent de rapports de force historiquement inégaux entre hommes et femmes qui ont instauré des relations de domination et des discriminations, comme le soulignait déjà en 1993 la Déclaration de l’ONU sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Il faut donc sortir ces violences de la rubrique "faits divers" ou de la colonne des "brèves" où elles sont encore trop souvent cantonnées et les traiter comme un phénomène de société à part entière, en "une" des journaux ou à des heures de grande écoute en radio et en télévision en mettant en exergue leur caractère structurel.
3. Veiller au choix des mots
Le vocabulaire utilisé n’est pas neutre. Il peut blesser les victimes/survivantes mais aussi minimiser ou tronquer la réalité. Il faut donc soigneusement choisir ses mots et éviter, par exemple, une phrase comme "elle avoue avoir été violée", qui induit l’idée que la survivante aurait une responsabilité dans son agression, en la remplaçant par une tournure plus neutre : "elle déclare avoir été violée". De même, on ne tue pas par amour mais par jalousie ou par volonté de domination. Parler de "chagrin d’amour" quand il y a eu meurtre conjugal, c’est parer la réalité d’un voile romantique et induire un sentiment de compréhension par rapport à l’auteur du crime. L’expression "crime passionnel" est à bannir et à remplacer par "crime possessionnel" ou "meurtre par le partenaire intime". Il faut aussi veiller à utiliser les termes à bon escient : un homicide n’est pas nécessairement un meurtre et encore moins un assassinat. Il ne faut pas non plus confondre le trafic et la traite des êtres humains. De même, les termes "agression sexuelle" et "viol" ne sont pas synonymes : tout viol est une agression sexuelle mais toute agression sexuelle n’est pas un viol.
4. Assurer la sécurité des victimes et des témoins
Lorsqu’on filme ou photographie une victime de violences, la règle la plus importante est de ne pas mettre sa vie ou son avenir en danger. Il faut recueillir son consentement éclairé et clarifier si elle accepte d’être reconnue à l’écran. Dans le cas contraire, il faut flouter très soigneusement son image et prendre garde à ce qu’aucun détail ne permette de l’identifier.
5. Eviter le sensationnalisme et respecter la dignité des survivantes
Lors de l’attaque perpétrée par Daech contre les femmes yézidies en Irak en 2014, certains journalistes étrangers n’ont pas hésité à faire pression sur les victimes pour qu’elles racontent ce qu’elles avaient vécu et ont ensuite décrit avec force détails les exactions commises. Comme le rappelle le Women’s Media Center, il faut veiller à couvrir de manière éthique les violences en respectant la dignité et la vulnérabilité des survivantes.
6. Analyser les statistiques avec prudence
Les journalistes sont friands de chiffres mais les différentes études ne sont pas toujours comparables, certaines prenant par exemple en compte uniquement les violences physiques et sexuelles alors que d’autres englobent les violences psychologiques, voire économiques. Toutefois, il serait dommage de s’en priver car certains chiffres sont particulièrement parlants. Ainsi, en France, une femme meurt en moyenne tous les trois jours sous les coups de son conjoint et, en 2017, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur, 86% des meurtres conjugaux ont été commis par des hommes.
7. Pratiquer un journalisme de solutions et de service
Il existe différentes initiatives mises en œuvre pour prévenir le harcèlement et les agressions sexuelles, à l’instar des cours d’autodéfense réservés aux femmes. Certaines sont associatives, d’autres émanent des pouvoirs publics. Pourquoi ne pas leur consacrer un reportage afin de les faire connaître plus largement ? De même, chaque article devrait veiller à fournir aux femmes victimes de violence des renseignements utiles : numéros de téléphone de la police et des services d’urgence, coordonnées d’associations refuges, d’organisations de défense des droits humains et d’autres institutions compétentes.
Ce manuel dont je suis l’autrice propose encore bien d’autres pistes. Il souhaite susciter une réflexion sur le traitement journalistique des violences faites aux femmes (comment " angler " et cadrer le sujet ? Quelles images choisir pour illustrer les articles ? Comment interviewer une femme victime de violences ?) et espère modestement contribuer à une meilleure compréhension et couverture du sujet.
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Anne-Marie Impe est journaliste, professeure invitée à l’Institut des hautes études des communications sociales (IHECS) et formatrice indépendante. Co-fondatrice de la revue Enjeux internationaux et rédactrice en chef pendant 5 ans, elle a aussi travaillé dans un projet de communication pour le développement implanté dans un bidonville de Dakar, au Sénégal, et comme journaliste indépendante pour différentes radios (BBC, RFI, DW, DRS), journaux et magazines (Jeune Afrique économie, Imagine…). Elle a récemment publié deux ouvrages : Les droits humains dans ma commune et Informer sur les violences à l’égard des filles et des femmes.

https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_femmes-violences-et-medias-comment-en-parler?id=10408079

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