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Le blog de hugo,

VIVRE LE DEUIL AU JOUR LE JOUR (Ed.2018) LIVRES

25 Avril 2019, 17:43pm

Publié par hugo

Le mot de l'éditeur VIVRE LE DEUIL AU JOUR LE JOUR (Ed.2018)
La perte d’un proche, prévisible ou brutale, est un traumatisme dont les répercussions physiques, psychologiques, relationnelles, sociales et spirituelles se font sentir tout au long de la vie. Le deuil est différent selon la place de la personne que l’on a perdue et la manière dont celle-ci s’inscrit dans l’histoire de chacun. Mais dans tous les cas, il est fait d’un amalgame d’émotions et de réactions dont la complexité n’a d’égale que la violence qu’il cause. Répondant à des questions fondamentales – comment vivre sans lui/elle ? La douleur s’arrêtera-t-elle s’arrêter un jour ? Les autres peuvent-ils comprendre ? –, et nourri de témoignages, la nouvelle édition enrichie de ce guide indispensable aux personnes endeuillées et à leur entourage dit et analyse la déchirure. Il apporte un réconfort inestimable pour celles et ceux qui, confrontés à une indicible douleur, ne savent plus comment avancer. Pour avoir aidé pendant des années des endeuillés, Christophe Fauré sait trouver les mots justes pour chacun et montrer la voie qui permet, un jour, de retrouver le goût de la vie.
Christophe Fauré, psychiatre, psychothérapeute, spécialiste des ruptures de vie, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Vivre ensemble la maladie d’un proche, Accompagner un proche en fin de vie et Après le suicide d’un proche.

 


https://livre.fnac.com/a12797697/Christophe-Faure-VIVRE-LE-DEUIL-AU-JOUR-LE-JOUR-Ed-2018?ectrans=1&oref=00000000-0000-0000-0000-000000000000

POUR CEUX  QUI VIVENT  LE  CANCER  D UN PROCHE  

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Mirna Jiménez de la Rosa : «en République dominicaine, lorsque les femmes gagnent une élection, elles se désistent au profit leur mari»,femmes,politiques,

25 Avril 2019, 01:29am

Publié par hugo

 24 avril 2019
Monde
Mirna Jiménez de la Rosa : «en République dominicaine, lorsque les femmes gagnent une élection, elles se désistent au profit leur mari»
 
Le 8 mars dernier, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, annonçait l’organisation, chaque année, de l’invitation d’une délégation internationale sur le thème des droits des femmes. Cette initiative figure parmi les actions prévues par la nouvelle stratégie internationale de la France pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2018-2022). En 2019, c’est l’Amérique latine et les Caraïbes qui sont concernées, autour de la thématique “santé et action sociale en faveur de l’égalité femmes-hommes.” L’initiative du ministère poursuit plusieurs objectifs : apporter aux personnalités invitées une connaissance réelle et actuelle de la France, faire connaître les différentes actions des invité.es, contribuer à la création de réseaux de solidarité militants Nord-Sud et Sud-Sud. Rencontre avec Mirna Jiménez de la Rosa, une médecin dominicaine engagée pour l’utilisation de la contraception masculine.
Que faites-vous en République dominicaine sur les droits des femmes ?
Je suis médecin, j’ai effectué ma formation en France, et aujourd’hui je suis enseignante à l’Université autonome de Saint-Domingue. Je suis impliquée dans l’Institut d’études sur le genre de cette université, j’ai ainsi participé à la création de plusieurs programmes, notamment un diplôme sur la masculinité. J’ai travaillé sur un programme de sensibilisation des hommes à l’utilisation de la contraception, lancé récemment par le ministère de la Santé.
Où en est le droit à l’avortement en République dominicaine ?
En République dominicaine, lorsque l’on parle de droits sexuels et reproductifs, il faut parler de beaucoup d’aspects. L’interdiction de l’avortement est la partie cachée de l’iceberg. Dans le pays, il est impossible d’aucune façon d’accéder légalement à l’avortement même lorsque la vie et la santé de la femme sont en danger. Nous menons le combat pour la légalisation de l’avortement depuis 20 ans. Le président de la république a refusé deux fois la réforme du code pénal demandé par le mouvement des femmes et par le mouvement du secteur de la santé. Le mouvement des travailleuses/travailleurs s’est opposé à ce que le code pénal puisse être promulgué sans inclure la dépénalisation de l’avortement.
Il y a une force suffisante à la chambre des député.es pour empêcher cet amendement et nous n’avons toujours pas réussi à susciter la promulgation de ce droit même si nous avons le cadre légal qui devrait permettre l’accès à l’avortement.
En ce qui concerne les autres droits, même s’il y a 70 % d’accès aux méthodes contraceptives, 27 % des adolescentes ne peuvent y accéder. Il y une absence d’accès. Le nombre de mères mortes en couches est de 104 par an ce qui est bien supérieur à la moyenne en Amérique Latine.
D’autres chiffres très élevés sont ceux du nombre de mères adolescentes dû au mariage permis à partir de l’âge de 15 ans, avec le consentement des parents. Nous essayons de faire voter une loi interdisant le mariage avant l’âge de 18 ans quelles que soient les circonstances. L’accès des femmes à la santé sexuelle reproductive est une des plus grandes luttes à mener pour le mouvement féministe.
Mais l’accès à ce droit pour les hommes aussi est tout à fait conditionné par cette masculinité toxique qui entrave l’accès aux contraceptifs par exemple. Dans une étude récente, le ministère de la Santé a montré que les hommes ne sont pas inclus dans la question de la contraception. On ne considère pas que les hommes aussi aient le droit au contrôle de leur corps concernant la reproduction. Cette étude du ministère a commencé à changer la démarche du planning familial afin que les hommes aient aussi leur coresponsabilité dans la contraception, dans le contrôle de la reproduction et l’exercice responsable de la paternité.
Quelle est la place des femmes en politique dans votre pays ?
En République dominicaine, en ce qui concerne la participation politique, sur 22 ministères, 3 sont tenus par des femmes. Parmi ces trois ministères, deux ont le budget le plus bas du gouvernement. Le ministère de la Jeunesse et le ministère de la Femme. Le seul ministère important qui soit dirigé par une femme est celui qui est donné de façon sexiste aux femmes, c’est le ministère de l’Éducation.
Pour ce qui est du congrès et de la chambre des député.es, il y a eu une augmentation de la représentation féminine avec aujourd’hui 28 % de femmes.
La majorité des partis ne respecte pas la proportion fixée par la loi des quotas. Par exemple, les partis font en sorte que les femmes se présentent dans les municipalités où elles n’ont pas de possibilités réelles de gagner. Le plus incroyable est que les femmes sont parfois dans des positions où elles peuvent gagner. Mais en République dominicaine, lorsque que les femmes gagnent une élection, elles se désistent au profit de leur mari. Et puis il y a le fait qu’une femme qui se présente à un poste ne reçoit ni les ressources, ni les appuis nécessaires pour qu’elle puisse gagner l’élection.
Donc tout dépend des relations, des rapports de force et de pouvoir à l’intérieur des partis très inégalitaires entre les femmes et les hommes. Il faut créer des politiques publiques afin que la loi des quotas permette un accès réel au pouvoir pour les femmes.
 
Propos recueillis par Caroline Flepp et Brigitte Marti 50-50 magazine
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https://www.50-50magazine.fr/2019/04/24/mirna-jimenez-de-la-rosa-en-republique-dominicaine-lorsque-que-les-femmes-gagnent-une-election-elles-se-desistent-au-profit-leur-mari/

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Ma vie de locataire handicapé en HLM,handicap

25 Avril 2019, 01:22am

Publié par hugo

 Accueil > Autonomie > Ma vie de locataire handicapé en HLM
 
Pendant deux semaines, Jacques* a tenté de joindre le numéro d’urgence de son bailleur : sans succès.
Ma vie de locataire handicapé en HLM
Corinne Manoury il y a 16 heures Autonomie Laisser un commentaire
Une douche inutilisable dans l’appartement d’une personne en situation de handicap constitue-t-elle une urgence ? Visiblement non pour ce bailleur social qui a attendu près de trois semaines avant d’envoyer un plombier chez son locataire.
Pourrais-je prendre une douche à Pâques ? C’était la question que se posait Jacques* durant la semaine sainte. Depuis le 31 mars, en effet, ce quinquagénaire en situation de handicap physique ne peut plus utiliser la douche adaptée de son appartement.
La faute au moteur de la pompe chargée de collecter l’eau. Après dix ans de bons et loyaux services, il a en effet rendu l’âme. Une panne prévisible, selon Jacques, puisqu’il faisait « un bruit de tracteur » depuis de nombreux mois. Problème qui avait été signalé à l’organisme HLM…
Numéro d’urgence aux abonnés absents
Mais ce dimanche 31 mars, le moteur ne fonctionne plus du tout. Et sans pompe, c’est toute la salle de bains et le reste de l’appartement qui risquent d’être inondés. Jacques appelle donc le numéro d’urgence de son bailleur. Sans résultat.
Pendant deux semaines, et en dépit de nombreux appels, il est donc contraint de se laver au lavabo avec une bassine et un gant de toilette. Excédé, il prend sa plume lundi 15 avril et écrit à la gestionnaire de son immeuble. Lui expliquant que cette toilette lui prend chaque jour une heure trente, le fatigue et l’atteint moralement.
Presque trois semaines pour constater la panne
Il prend la peine, au passage, de mettre en copie de cette correspondance quelques personnes, dont une élue locale en charge du handicap et faire-face.fr. Mercredi 17 avril, l’office HLM décide enfin de lui envoyer un plombier qui constate que le moteur est hors service.
Lire aussi
RSA et PCH enfant : les Caf s’opposent au Conseil d’État
Dans la foulée, la directrice de l’agence écrit à Jacques et l’assure que la pompe sera réparée gratuitement. Dès que le plombier aura reçu les pièces nécessaires. Tout est bien qui finit bien ?
Un appartement accessible ou pas ?
Pas tout à fait ! Jacques explique en effet qu’on lui a plusieurs fois fait reproche de prendre des douches trop longues. Il serait donc responsable de l’usure de la pompe… On le dit aussi procédurier. Quand la gestionnaire de l’immeuble ne considère pas tout simplement que s’il la sollicite, c’est… qu’il s’ennuie.
À plusieurs reprises, Jacques s’est également entendu dire que l’appartement n’était pas adapté à son handicap. Il y habite depuis dix ans… Alors aujourd’hui, il voudrait savoir. Cet appartement est-il considéré comme accessible ? Si non, que lui propose-t-on ?
*Le prénom a été modifié.
Les HLM dans Cash investigation
Le magazine de France 2 s’est intéressé, dans son numéro du mardi 23 avril, aux sociétés HLM. Et ce qu’il révèle, relègue la mésaventure de Jacques au rang de broutille.
Argent liquide pour accéder à un appartement, charges démesurées supportées par les locataires, stratégie d’acquisition d’hôtels ou de bâtiments classés tout en laissant les logements sociaux sans entretien… Exposés avec beaucoup de pédagogie, les faits n’en restent pas moins édifiants. À voir en replay sur france.tv

https://www.faire-face.fr/2019/04/24/locataire-handicap-hlm/

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Bangladesh : une étudiante brûlée vive après sa plainte pour harcèlement sexuel,femmes,violences,

25 Avril 2019, 01:19am

Publié par hugo

 Bangladesh : une étudiante brûlée vive après sa plainte pour harcèlement sexuel
Par Juliette Hochberg Publié le 19/04/2019 à 16:33
 

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De nombreuses manifestations s'organisent au Bangladesh depuis la mort d'une étudiante, le 10 avril dernier. Alors qu'elle refusait de retirer sa plainte pour harcèlement sexuel, la jeune femme de 18 ans a été brûlée vive, sur ordre du directeur de son école.
Le Bangladesh bouleversé manifeste. Sur les pancartes, le visage de Nusrat Jahan Rafi, 18 ans, brûlée vive. C'est le directeur de son école de Dacca qui aurait donné l'ordre de la tuer, selon l'une des dix-sept personnes arrêtées. Pourquoi ? Parce qu'il y a quelques semaines, en mars dernier, la jeune femme avait porté plainte à son encontre pour harcèlement sexuel.
Une dernière vidéo avant de mourrir
Attirée sur le toit du séminaire islamique où elle étudiait, ses agresseurs - dont trois camarades de classe - lui ont demandé de retirer sa plainte. Face à son refus, ils l'ont attachée avec un foulard, puis aspergée de kérosène, auquel ils ont mis feu. Nusrat Jahan Rafi n'a pas survécu aux brûlures sur 80% de son corps et décède quelques jours plus tard, le 10 avril dernier.
Le plan était de faire croire à un suicide.
"Le plan était de faire croire à un suicide. Mais il a échoué car l'écharpe a brûlé, libérant les pieds et les mains de Nusrat Jahan Rafi qui est parvenue à redescendre", détaille à l'AFP Mohammad Iqbal, l'officier de police responsable de l'enquête. Et avant de mourrir, Nusrat Jahan Rafi a enregistré une vidéo dans laquelle elle réitère ses accusations contre son directeur. "Il m'a touchée (...) Je me battrai contre ce crime jusqu'à mon dernier souffle."
Je me battrai contre ce crime jusqu'à mon dernier souffle.
Lire aussi :
Les cris insoutenables de Lily, 9 ans, confiée à un père qu'elle accuse de viol
"Le meurtre horrible d'une femme courageuse qui demandait justice montre à quel point le gouvernement du Bangladesh manque à ses engagements vis-à-vis des victimes d'agressions sexuelles", s'indigne dans un communiqué Meenakshi Ganguly, directrice pour l'Asie du Sud de Human Rights Watch. Face à l'émoi ressenti dans le pays depuis cet assassinat, la Première ministre Sheikh Hasina a promis qu'aucun "coupable n'échapperait à l'action légale". 
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https://www.marieclaire.fr/bangladesh-une-etudiante-brulee-vive-apres-sa-plainte-pour-harcelement-sexuel,1304451.asp

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Laurent Sciamma: “je parlais déjà du féminisme dans mes autres spectacles”;femmes,feminisme,

25 Avril 2019, 01:13am

Publié par hugo

 23 avril 2019
Culture
Laurent Sciamma: “je parlais déjà du féminisme dans mes autres spectacles”
 
Laurent Sciamma, à l’humour décapant, nous présente le spectacle engagé «Bonhomme» tous les samedis à la Comédie des 3 Bornes. Il y aborde les thèmes du féminisme, du diktat de la masculinité, de la socialisation genrée. Tout le long de son spectacle, il parvient à nous faire rire en abordant des thématiques rarement traitées par les hommes. Un spectacle tordant, intelligent et novateur qui ne manquera pas de vous surprendre.
Un spectacle féministe pour un homme, c’est assez atypique. Quand avez-vous décidé d’écrire sur le  féminisme, la masculinité … ?
Dans la première version de mon spectacle, j’abordais des thèmes plus généraux. Puis à un moment donné, je me suis dit qu’il fallait que je parle essentiellement de ces thèmes parce qu’ils me reflètent le plus. Par ailleurs, l’actualité m’a conforté dans l’idée qu’il fallait que j’axe là-dessus, mais pas de façon opportuniste : «eh y a un créneau à jouer !» Je trouvais qu’il n’y avait pas beaucoup d’hommes qui prenaient la parole sur ces sujets-là et je me suis dit : «allons-y !». Etant donné que je parlais déjà du féminisme dans mes autres spectacles, j’ai compris qu’il fallait que je l’assume pleinement. C’était ça la promesse, le canevas de départ.
Dans votre spectacle vous parlez du féminisme, des femmes, de ce qu’elles vivent. Vous êtes-vous posé la question de votre légitimité pour aborder ces thématiques ?
Bien sûr ! Oui, c’est toujours la partie qui est encore en chantier sur le spectacle, je la peaufine au fur et à mesure pour être sûr de trouver les bons angles et de toujours parler de mon point de vue pour que personne ne sente que je parle à sa place. J’essaie toujours d’être soit dans le ressenti, soit dans le témoignage, donc toujours dans l’intime, que ce soit à travers des anecdotes, des éléments du quotidien, de mon histoire personnelle ou de ma relation amoureuse qui a duré 10 ans. J’essaie de faire en sorte que l’on n’ait pas l’impression que je généralise ou que j’essentialise le vécu des femmes. Quand je me pose des questions sur ma légitimité, je suis toujours en hyper vigilance sur le fait de bien montrer que je parle de mon ressenti. Il est vrai que c’est une question que je me pose continuellement, parce que je ne veux pas qu’on sente que je parle à la place des autres. Pour l’instant je suis rassuré, je n’ai pas eu ces retours sur mon spectacle.
Vous avez suivi une formation de graphiste. Comment vous êtes-vous tourné vers la comédie et le stand-up ?
J’ai fait une terminale L, et juste après le bac j’ai fait de l’histoire et du théâtre de façon assez active. Après je me suis réorienté, j’ai débuté dans la communication visuelle, parce que je dessinais, je faisais de la photo, de la vidéo, de l’écriture.
Ensuite, je me suis mis en free-lance et j’ai développé de nombreux projets personnels qui étaient toujours très engagés sur l’actualité, la société et les sujets qui comptaient pour moi : le féminisme, l’égalité et les valeurs de gauche. Tous ces projets avaient pour volonté d’être créatifs et drôles, parce que c’était aussi mon mode d’expression que de passer par la comédie. J’écrivais des slogans, des petits films, des stratégies pour des projets de site web de campagne et en plus j’ai eu la chance de travailler sur des projets assez engagés…
Puis, j’en ai eu mare d’être derrière un ordinateur, j’ai compris que ce que j’aimais le plus c’était écrire. J’ai commencé à travailler sur des projets où je me mettais en scène, je faisais de la voix off, je revenais à ce plaisir du jeu. En fait, depuis toujours c’était le truc qui me faisait le plus fantasmer. A un moment, je me suis dit : «vas y, lance toi.»
Entre le moment où j’ai pris le goût du jeu et le moment où je me suis lancé, il s’est passé presque 10 ans pour que je comprenne où était vraiment ma place.
Quelles ont été vos influences dans le stand-up et plus largement en comédie ?
J’ai consommé beaucoup de comédies et l’une de mes principales influences c’est Michel Courtemanche. C’est un humoriste québécois qui fait beaucoup de mimiques, très cartoonesque. Pour moi c’est vraiment comme ça que je vois le jeu d’humoriste, c’est d’être un dessin-animé vivant sur scène. J’ai aussi beaucoup été influencé par les Simpsons, c’est vraiment l’alpha et l’omega de la comédie. Puis par beaucoup de BD aussi, j’ai vraiment appris à lire dans des bulles comme dit mon père. Et bien sûr il y a eu les Nuls, les Inconnus, Jamel…
J’ai aussi été très influencé par les comiques américains. Je suis obligé de le citer parce que c’est la référence mais quand j’ai découvert Richard Pryor ce fut une révélation. C’est à ce moment là que j’ai vraiment été boulimique de l’écriture américaine et donc de Louis CK, Jerry Seinfeld, etc.
Comment en êtes-vous venu à faire un spectacle qui traite du féminisme ?
Comme je le disais, ce sont des sujets qui me touchent et dont je parlais beaucoup et pour faire de la comédie il faut partir de qui on est, de soi-même. Ce sont des thématiques qui m’ont toujours animé, j’ai deux grandes sœurs avec qui je suis très complice qui m’ont éveillé à ces sujets. Je pense que c’est surtout une histoire de place, moi ma place c’est celle d’un petit frère très influencé par ses sœurs, très admiratif, très observateur, celle d’un garçon qui peut se sentir en décalage par rapport à une masculinité dominante. J’ai puisé dans ce décalage en essayant de le tourner en dérision pour rendre une thématique grave, comique. Par l’auto-dérision, je me permets d’aborder la question de la masculinité, des normes, de la façon dont on nous éduque, etc. Puis la dernière impulsion pour moi a été le moment #MeeToo et le fait de se rentre compte qu’il y avait un vrai déficit de parole masculine sur le féminisme. J’ai compris que j’avais une responsabilité. J’ai la chance de pouvoir parler dans un micro, donc il faut en profiter.
Vous parlez de l’influence de vos sœurs et dans ce spectacle on ressent, aussi, beaucoup l’influence de vos amis. Ont-ils une influence importante sur vous  ?
Oui, en fait ce sont des leviers qui permettent d’aborder les sujets. Parler de mes sœurs me permet d’aborder le sujet de l’éducation. Parler du couple, de l’amour me permet d’évoquer le quotidien et l’intime, donc d’évoquer un autre lien. Évoquer mes potes, c’est le moyen de parler de l’amitié et donc aussi de la sociabilisation des garçons. C’est un levier pour pouvoir parler de quelque chose à laquelle tout le monde va pouvoir s’identifier, mais sans pour autant généraliser parce que je parle de mon expérience.
Dans votre spectacle vous évoquez le poids de la maternité pour les femmes, qu’est-ce qui vous a inspiré pour traiter cette question ?
Je pars tout le temps de mon expérience et de mon vécu. Là, en l’occurrence, c’est indirectement mais c’est quelque chose que j’ai pu ressentir pour mon ex, pour mes sœurs, pour mes copines. Mon vécu m’a donné l’impression que c’était un sujet important, puis c’était aussi important pour moi, étant un mec, de parler du fait q’une injonction forte à la maternité pèse sur les femmes, ce qui n’est pas le cas pour les hommes.
Quels projets pour l’avenir de Bonhomme ?
Pour l’instant il y a le spectacle Bonhomme qui devrait se jouer jusqu’en juin à la Comédie des 3 Bornes et après l’idée est d’aller jouer ailleurs, à Paris. Mon projet est d’exporter mon spectacle ailleurs en France, dans le courant de l’année 2020.
 
Propos recueillis par Hugo Tetu 50-50 magazine
 
Lien: “Bonhomme” :  Comédie des 3 Bornes le samedi à 19h


https://www.50-50magazine.fr/2019/04/23/laurent-sciamma-je-parlais-deja-du-feminisme-dans-mes-autres-spectacles/

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Le jour où j’ai « sauvé » la parité femmes-hommes,egalite

25 Avril 2019, 01:11am

Publié par hugo

 Le jour où j’ai « sauvé » la parité femmes-hommes
Par Corine Goldberger Publié le 08/03/2019 à 11:48
 

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Les réseaux sociaux n’existaient pas encore. J’ai passé trois jours en pyjama, sans prendre de douche, mais en buvant beaucoup de café, et j’ai organisé la première mobilisation féministe par mail.
Janvier 1999. Journaliste au mensuel Biba, je suis invitée comme d’autres consoeurs de la presse féminine, à un petit déjeuner de presse par la Secrétaire d’Etat aux droits des femmes Nicole Péry. Alors que nous échangeons, café en main, sur ses actions pour les femmes, le portable de Nicole Péry sonne : « Vous m’excusez... » Au bout de quelques minutes, la secrétaire d’État revient, décomposée, et se laisse tomber sur sa chaise : « Le Sénat va faire capoter le projet de révision constitutionnelle pour inscrire la parité femmes-hommes en politique dans la Constitution. Nous sommes vendredi, il y a un vote au Sénat mardi. Comment réussir à mobiliser en une journée, avec un week-end entre aujourd’hui et mardi ? C’est une catastrophe. »
Mission : impossible
À cette époque, les réseaux sociaux n’existent pas, mais les mails oui. J’ai une idée. « Tout n’est pas perdu Madame la ministre. Si on s’y met tout de suite, on peut envoyer des mails à tous les sénateurs et mobiliser toutes les associations féministes. J’ai pas mal de noms et d’assos dans mon carnet d’adresses, mais vous avez sans doute vous-même plein de numéros perso de journalistes, de personnalités, qu’on pourrait aussi contacter ». Nicole Péry reprend espoir, et se tourne vers sa conseillère : « Lucile [Bertin, ndlr], s’il vous plait, ouvrez votre carnet d’adresses à Corine. Si vous travaillez toutes les deux, en contactant le maximum de monde, on va peut-être réussir à empêcher le Sénat de torpiller la parité femmes-hommes. Mais quel message allez-vous envoyer ? C’est complexe à expliquer, cette histoire de révision constitutionnelle. Ce n’est pas évident de faire comprendre les enjeux… »
En contactant le maximum de monde, on va peut-être réussir à empêcher le Sénat de torpiller la parité femmes-hommes.
D’autant qu’à l’époque, les féministes ne se sont pas beaucoup mobilisées pour la parité femmes-hommes en politique, déjà votée en première lecture par l’Assemblée nationale. Elles s’intéressent beaucoup plus à l’égalité salariale, le divorce sans juge, ou encore le combat contre ce qui reste d’opposants à l’IVG. La parité femmes-hommes en politique mobilise surtout des élus et des femmes de gauche.
Par chance, j’ai quatre années de droit public à mon actif avant mes études de journalisme, et j’ai toujours adoré le « droit constit ». « Je vais essayer d’écrire un texte court et punchy pour résumer les enjeux Madame la ministre. Je propose un rassemblement devant le Sénat le jour du vote le 26. »
Moins de 11% seulement de députées à la veille de l'an 2000.
Je fonce chez moi et rédige un court texte, pour expliquer l’histoire : à la veille de l’an 2000, les femmes sont toujours sous-représentées dans les assemblées élues. 10,9% à l’Assemblée nationale à l’époque… Pour féminiser la politique, il faut soit autoriser les quotas de femmes, soit imposer la parité obligatoire, c’est-à-dire forcer les partis à proposer autant d’hommes que de femmes. Mais il y a un hic : depuis 1982, le Conseil constitutionnel a censuré à plusieurs reprises des textes proposant de placer des hommes et des femmes à parité sur des listes électorales. D’où la proposition du gouvernement Jospin de réviser la Constitution pour rendre la parité femmes hommes enfin possible.
C'est le moment d'être persuasive
Sauf que politiques et intellectuels sont très divisés sur la question, et ça débat sec même à l’intérieur des partis. Ce n’est pas un classique combat entre conservateurs de droite opposés à la parité et gauche féministe. D’un côté, on trouve toutes celles et ceux, de droite et de gauche, comme la philosophe Sylviane Agacinski, l'épouse de Lionel Jospin, et Elisabeth Guigou, la Garde des Sceaux, qui sont pour l’inscription de la parité dans la constitution, pour son effet « booster » : grâce à la parité, plus de femmes oseront enfin se lancer en politique. Et pas que des potiches ou des nulles qui vont prendre la place d’hommes compétents, comme le sous-entendent certains adversaires de la proposition.
En face les « universalistes », en première ligne le duo culte, Elisabeth et Robert Badinter. Ce couple emblématique de gauche est vent debout contre la parité femmes-hommes dans la Constitution. Bien sûr, ils sont eux aussi pour plus de justice et d’égalité pour les femmes en politique. Mais ils sont contre une révision qui « écorne le principe d'universalité inscrit dans la Constitution en y substituant des mesures discriminantes », comme le dira Elisabeth Badinter au journal Libération. Autrement dit, en politique, il n’y a pas d’hommes et de femmes, de jeunes ou de vieux, d’ethnies et de religion, il y a juste des citoyens, et c’est aux partis de prendre des mesures de parité lors des élections.
Tu t'occupes des enfants, fais comme si j'étais au Pérou !
Pour une fois, je pense que les Badinter se trompent, même si je comprends et respecte leurs arguments. Si on compte sur la bonne volonté des partis pour voir plus de femmes dans les travées de l’Assemblée nationale et du Sénat, on en sera toujours au même point dans 100 ans. Mais pas une minute à perdre. Rentrée chez moi, je préviens mon mari : « Tu t’occupes des enfants. Là tu me vois, mais fais comme si j’étais au Pérou. Il faut que je réussisse à empêcher le Sénat de torpiller la parité femmes hommes ! » Je me rue sur mon iMac orange, et j’envoie des mails en rafale « Alerte ! ! ! », à tout mon carnet d’adresses féministes. « Faites tourner !! » ! Les heures passent, et la nuit. Je bois des cafetières en mobilisant les copines des Internénettes, la première assoce de femmes travaillant sur le Web.
Je demande aussi à tout le monde, le cœur gros, d’inonder la boîte mail de mon cher sénateur Robert Badinter avec mon message. J’ai un infini respect pour celui qui a fait abolir la peine de mort, mais sur ce coup-là, nous ne sommes pas dans le même camp. Deux jours et deux nuits ont passé. J’envoie toujours des mails, je suis en pyjama, je n’ai pas pris de douche. Pas le temps. Des personnalités comme Yvette Roudy, ancienne ministre des droits des femmes, me contactent, me demandent qui je suis.
“Parité” écrit sur des assiettes en carton
Le 26 janvier, par un matin frais mais ensoleillé, j’arrive devant le Sénat et découvre, ravie, une petite foule de femmes, qui ont écrit « parité » sur des assiettes en carton blanche, (qui a eu cette bonne idée ?) qu’elles brandissent devant les caméras. Des journalistes tendent le micro aux leaders féministes présentes, dont la célèbre Maya Surduts, porte-parole de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception, la Cadac, ainsi que du Collectif national des droits des femmes, le CNDF. Une figure du féminisme (disparue en 2016). Deux sénatrices de gauche sortent du Sénat pour nous remercier de notre présence, et nous confirmer que cette mobilisation est nécessaire.
Vous savez pourquoi ça a marché ? Parce que personne ne vous connaît.
J’écoute les interviews des unes et des autres. La première cybermobilisation féministe a marché. Je suis fière, un peu sonnée d’avoir réussi à faire venir tout ce monde. Quasiment personne ne sait que c’est moi qui suis à l’origine de ce rassemblement. Sauf une journaliste qui me glisse : « Vous savez pourquoi ça a marché ? Parce que personne ne vous connaît. Donc les féministes n’ont pas perdu de temps dans les habituelles querelles d’égo pour savoir qui appelle officiellement à la mobilisation. Il y avait juste urgence. » 15 jours plus tard, une copine m’appelle : « Tu as vu qu’on parle de toi dans Le Monde » ? C’est un papier de Pascale Robert-Diard, titré « Une mobilisation par voie de presse… ou de Web ». Mon article dans Biba est également cité : « Il faudra vite faire de nouvelles lois, pour forcer la mafia des hommes à nous faire la place. »
Épilogue
Le 28 juin 1999, le parlement se réunit en congrès à Versailles. La parité femmes-hommes est inscrite dans la Constitution. « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives » et prévoit que les partis doivent « contribuer à la mise en œuvre » de ce principe. Champagne ! Et en ce 8 mars, parce qu’il ne faut rien lâcher, j’avais envie de raconter cette histoire aux femmes, aux filles, à mes enfants.
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https://www.marieclaire.fr/parite-femmes-hommes-constitution,1296210.asp

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Les femmes, premières victimes des inégalités territoriales d'accès à la santé,femmes,sante

24 Avril 2019, 22:59pm

Publié par hugo

 Accueil Bien-être et Santé Santé Prévention santé
Les femmes, premières victimes des inégalités territoriales d'accès à la santé
Par Cécile Andrzejewski Publié le 19/04/2019 à 14:19
 

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Régulièrement à la Une de l'actualité, les déserts médicaux ne sont pas non plus aveugles au genre. Pénurie de gynécos, fermetures de maternités, difficultés d'accès à l'IVG... Comme à chaque crise, les femmes en sont les premières victimes.
C'était en 2003. Après une mobilisation débutée en 1997 et une pétition ayant recueilli plusieurs millions de signatures, le Comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) obtenait gain de cause : le rétablissement de la spécialité de Gynécologie médicale, supprimée en 1986, soit 17 années d'interruption. De quoi crier victoire. De nouveau, le champ de la médecine dédié aux femmes et à leur santé sexuelle se retrouvait étudié dans sa spécificité. De nouveau, les gynécos allaient s'installer dans les villes et les campagnes, pouvant ainsi suivre les femmes tout au long de leur vie. Las, aujourd'hui, se rendre chez un de ces spécialistes relève du parcours de la combattante pour nombre d'entre nous. En cause, les déserts médicaux qui créent de véritables inégalités territoriales de santé.
Vers une pénurie de gynécologues ?
Car, comme le révèle une enquête du Monde (1), « entre 2007 et 2017, le nombre de ces spécialistes a chuté de 41,6 % à 1 136 et il pourrait tomber à 531 en 2025 ». Cette baisse est directement liée à la suppression de la spécialité pendant des années. Certes, d'autres professionnels de santé peuvent assurer une partie du suivi gynécologique des femmes : les médecins généralistes peuvent par exemple prescrire les pilules contraceptives, les sages-femmes peuvent assurer des actes liés au suivi de la contraception comme les frottis ou les poses de stérilet... Certes aussi, de nouveaux gynécos ont été formés depuis la réintroduction de la spécialité.
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Il n'empêche, une grande partie de ceux déjà installés atteignent désormais l'âge de la retraite et ne pourront pas toujours être remplacés. Ils seraient près de deux tiers aujourd'hui en activité à avoir plus de 60 ans et à cesser leur pratique dans les prochaines années. Ainsi, de plus en plus de spécialistes assurent déjà un maximum de consultations et ne peuvent accueillir de nouvelles patientes, ballottées entre le départ à la retraite de leur ancienne gynéco et leur recherche souvent infructueuse d'une remplaçante.
Comment faire ? Dans certains territoires, on parle carrément de pénurie de gynécologues. « On en compte 4,2 pour 100.000 habitants dans la Creuse, 4,32 en Dordogne ou 4,37 dans l’Ain, contre 28,6 à Paris ou 67,4 à Neuilly-sur-Seine, la ville la mieux dotée de France », note Le Monde. D'après les chiffres de l'Ordre des médecins, une quarantaine de départements serait ainsi concernés, notamment la Dordogne, le Lot, l'Aveyron, la Haute-Loire, l'Ain, le Jura, l'Yonne, l'Eure, la Nièvre, la Mayenne et la Creuse. Sans autre solution, de nombreuses habitantes renoncent à leur suivi ou espacent leurs rendez-vous de loin en loin. D'autres avalent des kilomètres de trajet.
La fin des maternités de proximité
Et elles ne sont malheureusement pas les seules. Les femmes en train d'accoucher aussi se préparent de plus en plus à une route longue et douloureuse jusqu'à la délivrance. Au sens propre. Maternités du Blanc, de Die, de Bernay, de Creil... Pour tous ces établissements, la population s'est mobilisée, luttant pour leur maintien et pour assurer aux parturientes une prise en charge plus rapide, plus proche de chez elles. En vain. « En vingt ans, la moitié des maternités a fermé en France. Il n'en restait que 498 en 2018 selon un rapport de la Cour des comptes », rappelle France Culture (2). Et qui dit moins de maternités, dit moins de lieux où accoucher à proximité.
Or, l'éloignement entraine fatalement un allongement du temps de trajet, dans un moment où justement il vaudrait mieux arriver le plus rapidement possible. Une étude menée en Bourgogne et citée par la Coordination nationale du comité de défense des hôpitaux et maternités de proximité (3) rappelle d'ailleurs : « On observe pour les temps [d'accès à la maternité] supérieurs à 30 minutes, une augmentation des taux d’accouchements hors hôpital, (...) de césariennes et d’hospitalisations anténatales. (…) Nos résultats montrent qu’en Bourgogne l’augmentation de la distance à la maternité la plus proche retentit sur les résultats de santé périnatale. »
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À Die, dans la Drôme, cette situation catastrophique a eu des conséquences tragiques. Le 2 mars dernier, une marche blanche y était organisée en hommage à Aimé, bébé mort in utero lors du transfert de sa mère à la maternité de Montélimar, à 74 kilomètres. Selon le père de l'enfant, ce drame est en partie dû à la fermeture de la maternité de Die, en décembre 2017. Car l'établissement désormais clos se situait bien plus près de leur maison et son épouse aurait pu y être prise en charge plus tôt. En février dernier, c'est d'ailleurs dans la même ville qu'une dame a été obligée d'accoucher dans sa voiture (4).
Un inégal accès à l'IVG
Comme si le tableau n'était pas assez noir, il nous faut aussi rappeler que les déserts médicaux empiètent sur l'accès à l'IVG. Évidemment, avec moins de spécialistes de la santé sexuelle des femmes et moins d'établissements de proximité, il fallait bien s'y attendre. À l'occasion de la journée mondiale pour l'avortement, le 28 septembre dernier, la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) publiait même un rapport (5) sur le sujet.
On peut y lire que « les écarts régionaux perdurent, les taux de recours allant du simple au double selon les régions. En Métropole, ils varient de 10,2 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 21,4 IVG en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ils sont souvent plus élevés dans les DROM et atteignent 33,6 en Guadeloupe ».
Pour Véronique Séhier, la coprésidente du Planning familial, alors interrogée par l'AFP, il existe encore « des territoires en difficulté », où l'IVG semble tout simplement impossible. En cause, la clause de conscience brandie par certains praticiens refusant de pratiquer les avortements et, à nouveau, le manque de spécialistes.
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Comme le notait la Commission sur les données et la connaissance de l’IVG en juillet 2016 : « Les difficultés d’accès à l’IVG peuvent être périodiques (exemple du mois d’août ou de la période de Noël) ou locales, du fait d’une offre inégale d’une région à l’autre, qu’il s’agisse de l’offre hospitalière ou de celle de la ville. (...) L’évolution du paysage hospitalier, du fait d’un nombre non négligeable de restructurations, a pu modifier de manière substantielle le nombre et la localisation des établissements de santé pratiquant des IVG dans certaines régions. » Et, comme toujours, les femmes sont les premières victimes des inégalités d'accès à la santé.
_____
(1) Le Monde, « Consulter un gynécologue : la grande galère », 27 décembre 2017
(2) France Culture « Fermeture de la maternité de Bernay, en Normandie : tout un pan du service public s'en va », 11 mars 2019
(3) Adelf-Emois 2012, « Territoires de vie, santé périnatale et adéquation des services de santé : influence des temps d’accès à la maternité la plus proche sur les résultats de santé périnatale en Bourgogne »
(4) France 3, « Drôme : la fermeture de la maternité de Die a-t-elle mis des vies en danger ? Plusieurs parents témoignent », 26 février 2019
(5) DRESS, « 216 700 interruptions volontaires de grossesse en 2017 », 28 septembre 2018
(6) Commission sur les données et la connaissance de l’IVG, « IVG : Etat des lieux et perspectives d’évolution du système d’information », juillet 2016

https://www.marieclaire.fr/les-femmes-premieres-victimes-des-inegalites-territoriales-d-acces-a-la-sante,1303486.asp

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Poésie : El desdichado,poesie

24 Avril 2019, 21:28pm

Publié par hugo

Poésie : El desdichado
 
Titre : El desdichado
Poète : Gérard de Nerval (1808-1855)
Recueil : Les chimères (1854).
Je suis le ténébreux, — le veuf, — l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, — et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la syrène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
Gérard de Nerval.

https://www.poesie-francaise.fr/gerard-de-nerval/poeme-el-desdichado.php
El Desdichado
Gérard de Nerval

Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.

Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…

Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

Gérard de Nerval

https://www.poetica.fr/poeme-27/gerard-de-nerval-el-desdichado/

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Être juive en France: Myriam Levain évoque ses racines dans “Kiffe ta race”,femmes racisme,

24 Avril 2019, 08:58am

Publié par hugo

 Le podcast du jour
Être juive en France: Myriam Levain évoque ses racines dans “Kiffe ta race”
Publié le 23 avril 2019 à 12:53
Dans ce podcast, notre consœur Myriam Levain, cofondatrice de Cheek, revient sur son expérience en tant que femme et juive en France.
 
 
© Felicien Delorme
“Dans un pays qui martèle son attachement à la laïcité, la fraternité et l’égalité, la persistance de l’antisémitisme interpelle. En France, le nombre de faits à caractère antisémite signalés aux policiers et gendarmes a augmenté de 74 % en 2018, selon le ministère de l’Intérieur”: c’est de ce constat que part le nouvel et dix-septième épisode de Kiffe ta race, intitulé Juive et Française et qui reçoit Myriam Levain, cofondatrice de Cheek.
Dans cet entretien, notre consœur, qui vient de lancer le compte Instagram Stay Tunes -un projet consacré à l’identité juive tunisienne- évoque sa construction personnelle en tant que femme et juive. Elle y dresse notamment un parallèle entre les ressorts de l’humour raciste et celui de l’humour sexiste, et explique son ras-le-bol de se retrouver constamment du côté des “moquées”. Une prise de parole intime qui vise, pour l’invitée, à lutter contre les discriminations.

http://cheekmagazine.fr/societe/juive-france-myriam-levain-kiffe-ta-race/

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En racontant son viol, Shiori Ito porte le mouvement #WeToo au Japon,femmes,viol

24 Avril 2019, 08:50am

Publié par hugo

 En racontant son viol, Shiori Ito porte le mouvement #WeToo au Japon
Publié le 24 avril 2019 à 0:30
La jeune journaliste Shiori Ito sort La Boîte noire, le récit de son agression sexuelle survenue en 2015 à Tokyo. Dans son livre, elle décortique le rapport de la société japonaise aux violences sexuelles et aux victimes.
 
 
© Hanna Aqvilin
Il est difficile de savoir comment commencer une rencontre avec une personne qui a vécu une histoire si difficile et qui a dû la raconter si souvent. Après avoir été violée par Noriyuki Yamaguchi, une figure médiatique japonaise, Shiori Ito a mis de côté ses besoins personnels et elle s’est donné pour mission de faire connaître son histoire au Japon et partout dans le monde. Depuis les faits, survenus en 2015, elle a enchaîné les conférences de presse dans son pays. Elle a aussi écrit un livre, La Boîte noire (éditions Picquier) qui l’entraîne au gré des traductions aux quatre coins de la planète. Alors on décide tout simplement de lui demander comment elle va. Elle sourit et laisse traîner un silence avant de répéter deux fois “Comment je vais”. Et puis elle se lance, en laissant parler les deux identités qui se mêlent dans sa voix tout au long de l’entretien: celle de la journaliste qui s’est habituée à décortiquer et analyser son histoire et celle de la survivante qui continue d’appuyer sans cesse sur son traumatisme avec un air de Sisyphe qui se demande quand le calvaire finira. “Je vais mieux parce que je suis contente que les choses bougent depuis mon viol, nous explique Shiori Ito, le monde a changé. Mais j’ai aussi des moments de désespoir, notamment quand je rentre au Japon. La semaine dernière, je suis revenue pour la première fois (NDLR: elle vit désormais à Londres) pendant que les cerisiers étaient en fleurs et je me suis rendu compte que si j’avais évité cette période depuis ces quatre années c’est parce qu’elle me ramenait à cette nuit d’avril, cela déclenchait un traumatisme. On me dit que je suis une ‘survivante’ mais je ne trouve pas que j’ai survécu. Je n’ai pas fini de survivre. Je dois vivre avec tout ça.”
“Les violences sexuelles sont très ancrées dans notre société. Nous n’apprenons jamais ce qu’est le consentement.”
Aujourd’hui, Shiori Ito a 29 ans. Au moment des faits, elle en a 25. Elle commence tout juste une carrière de journaliste en freelance. Lorsqu’elle rencontre Yamaguchi, journaliste haut placé de la chaîne TBS, celui-ci lui propose de l’aider à obtenir un poste à Washington. Un soir, prétextant vouloir lui parler d’opportunités professionnelles, il l’invite à dîner et Shiori Ito explique qu’il glisse de la drogue dans son verre. Quand elle se réveille dans sa chambre d’hôtel, elle affirme que l’homme l’a violée. Il nie et lui reproche d’avoir trop bu. S’ensuit un parcours long et douloureux pour porter plainte contre son agresseur et pour essayer de se faire entendre auprès d’une police peu compatissante. Un calvaire qu’elle raconte pas à pas dans La Boîte noire, récit chirurgical et puissant de ce qu’une victime peut endurer au Japon. “Les violences sexuelles sont très ancrées dans notre société, explique-t-elle. Nous n’apprenons jamais ce qu’est le consentement. D’ailleurs nous n’avons même pas vraiment de façons de dire “non” dans ces situations. J’ai réalisé que quand cela m’est arrivé, je lui ai dit d’arrêter en anglais parce que je n’arrivais pas à le formuler en japonais. On ne nous donne pas les mots pour nous faire entendre, nous ne sommes pas élevés à dire ‘stop’.”
© Sono-Aida
Depuis, Shiori Ito veut faire bouger les choses. Dans son pays, elle a organisé des conférences de presse pour se faire entendre. Son but? Faire changer la loi contre les violences sexuelles, qui fixe notamment l’âge du consentement à 13 ans. “J’ai décidé de parler parce qu’en tant que journaliste, je me disais que la vérité allait forcément pouvoir toucher quelqu’un, explique-t-elle. Je savais que le parlement voulait réformer cette loi qui a 110 ans. Quand j’ai raconté mon histoire, j’ai senti que j’étais vue comme une folle. Au Japon, on se méfiait d’une femme qui voulait raconter une expérience aussi honteuse. Ensuite, une éditrice m’a contactée en me disant que maintenant que j’avais entrouvert la porte il fallait que je raconte toute l’histoire dans un livre. Au début j’ai dit non parce que la loi était en train d’être changée et je pensais avoir atteint mon but. Et puis j’ai vu qu’il restait plein d’aspects à modifier, notamment l’âge du consentement qui restait à 13 ans. Nous avons jusqu’à 2020 pour la réviser, j’espère donc que mon livre lancera un vrai débat.”
 
Parler collectivement
Au Japon, la publication de son récit a eu des conséquences très réelles sur Shiori Ito. Les journalistes subissent des pressions pour ne pas relayer sa voix et les menaces qui pèsent sur elle et sa famille la poussent à quitter Tokyo pour Londres. “Je ne regrette rien, affirme-t-elle. Peu après ma prise de parole, le mouvement #MeToo a émergé ailleurs dans le monde et cela a aidé beaucoup de personnes à voir que je n’étais pas la seule “folle” à vouloir parler de ça. Ils ont arrêté de penser qu’une “vraie japonaise” resterait silencieuse.” A-t-elle pour autant aidé à lancer un mouvement #MeToo au Japon? Pas vraiment, estime-t-elle. Il a pris une autre forme. “Vous avez bien vu ce qui m’est arrivé, il est très dur de parler là-bas. La loi ne nous protège pas vraiment et beaucoup de femmes ont peur de perdre leur emploi. Nous avons décidé de dire #WeToo à la place de #MeToo, pour montrer que c’est notre problème à toutes. En grandissant au Japon, on se rend compte de l’ignorance des gens. Par exemple, quand j’étais au lycée et que je prenais le train en uniforme, je me faisais agresser chaque jour. Personne n’a jamais essayé de m’aider. Ça arrive partout où les rapports de force sont inégaux, à l’école, au travail. Nous parlons donc collectivement.”
“Ce qui m’intéresse ce n’est pas la compensation financière. Je veux mettre le doigt sur les manquements de notre système judiciaire.”
De son côté, Shiori Ito essaie encore d’éclairer les zones d’ombre de son histoire. Notamment la raison pour laquelle l’arrestation de son agresseur, qui devait être interrogé, a été brutalement annulée. En juillet 2016, le procureur a pris la décision de ne pas poursuivre l’affaire en justice. Mais depuis 2017, une affaire civile est en cours. “J’ai pris cette décision pour que les gens puissent avoir accès aux preuves, explique la journaliste. Tout ce que nous allons dire va être conservé. Il a par ailleurs lancé une contre-plainte en me demandant près d’un million d’euros.” Elle marque une pause. “C’est plus de dix fois ce que je demande.” Ce face à face qu’elle subit depuis maintenant quatre ans la ramène à chaque fois devant les projecteurs. “À chaque fois j’entends la même chose: une victime ne devrait pas sourire, je n’agis pas comme il faut… Tous ces stéréotypes me fatiguent. Ce qui m’intéresse ce n’est pas la compensation financière. Je veux mettre le doigt sur les manquements de notre système judiciaire.” Dans sa vie professionnelle de réalisatrice de documentaires, elle suit la même ligne en traitant de sujets en lien avec les droits des femmes et les violences sexuelles. Elle espère que son travail aidera d’autres femmes à tourner des pages, à mettre des mots sur leurs souffrances. Pour que collectivement elles arrêtent de survivre et puissent vivre, enfin.
Pauline Le Gall

http://cheekmagazine.fr/societe/shiori-ito-viol-wetoo-japon/

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