Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de hugo,

sexes

Un test salivaire pour détecter l’endométriose bientôt disponible ?

15 Janvier 2024, 04:50am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Un test salivaire pour détecter l’endométriose bientôt disponible ?
Elisa Covo
 Publié le 09 janvier 2024 à 12h47
  2

MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  SANTÉ
Si le gouvernement suit l’avis de la Haute autorité de santé, ce test pourrait être administré gratuitement aux patientes pour lesquelles une endométriose est « fortement suspectée ». À une condition près…
Un test pour réduire l’errance diagnostique subie par les nombreuses femmes atteintes d’endométriose. Telle est la promesse de la compagnie de biotech Ziwig, dont le test baptisé Endotest « a mis en évidence de très bonnes performances diagnostiques », selon la Haute autorité de santé. Ce dispositif salivaire est jugé « prometteur » par l’HAS qui attend cependant de nouvelles données avant un éventuel remboursement généralisé.

ACTUALITÉ DES MARQUES

*Conditions sur Audi.fr
Audi Q4 e-tron Design Edition en série limitée

Accédez au meilleur de la technologie Audi à partir de 42 900€* bonus écologique déduit.

Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo #SeDéplacerMoinsPolluer
Inspired by
Interrogé par France Bleu, Hervé Fernandez, chirurgien gynécologue et professeur émérite à l’université Paris Saclay, considère qu’« il n’y a pas de technique plus précise que ce test » à ce jour.

7 ans en moyenne avant d’obtenir un diagnostic
Si l’endométriose touche environ une femme sur dix, cette maladie chronique est diagnostiquée avec un retard moyen de sept ans. Le test de Ziwig permettrait donc de réduire considérablement ces délais, avec un résultat sous quelques jours. « Une révolution », se félicite le fondateur de la start-up, Yahya El Mir.

Interrogé par l’AFP, il en détaille le fonctionnement : « Il s’agit de prélever un peu de salive, qui contient des micro-ARN ». Car l’endométriose « n’est pas une maladie purement gynécologique ». Le prélèvement salivaire, permet ainsi « d’aller au plus près du fonctionnement biologique des cellules et de produire une information qu’on n’obtient ni à l’imagerie, ni via la chirurgie, et qui permet de faire un diagnostic biologique sûr », affirme Yahya El Mir. Le test implique ensuite la réalisation d’un séquençage haut débit et l’utilisation d’un algorithme conçu par intelligence artificielle.

Un remboursement conditionné
Un an plus tôt, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) s’était montré prudent sur les résultats d’une première étude menée sur 200 patientes. Ce lundi 8 janvier, la Haute autorité de santé a rendu son avis sur la base de l’extension de cette même étude à plus de 1.000 femmes souffrant de douleurs pelviennes. Son évaluation a mis en évidence une précision diagnostique de 95% pour ce test, qu’elle qualifie de « prometteur » et « novateur ».


En vidéo Les freins au dépistage du cancer du sein #shorts

Si elle reconnaît de « fortes attentes » des patientes pour ce test, la HAS souligne « la nécessité de mener des études complémentaires visant à évaluer son utilité clinique dans la pratique courante ». En conséquence, elle propose dans un premier temps un accès précoce, via un forfait dit « innovation ».

Concrètement, si l’avis de la HAS est suivi par le gouvernement, des femmes de plus de 18 ans, pour lesquelles une endométriose est « fortement suspectée », pourront réaliser gratuitement ce test. Mais cette prise en charge sera « conditionnée » à la participation à de nouvelles études, qui permettront, elles, de statuer ou non en faveur d’un remboursement généralisé.

Selon France Bleu, « l’Endotest est vendu depuis plus d’un an dans une dizaine de pays d’Europe et du Moyen-Orient. Il est par exemple commercialisé en Suisse autour de 800 euros ». Si cette avancée est un réel espoir pour les patientes, la question de l’amélioration de la prise en charge des patientes post-diagnostic demeure.  À ce jour, il n’existe aucun traitement définitif de l’endométriose.

Plus d'articles au sujet de l' endométriose
Mon cancer m’a laissé un handicap invisible, et j’en ai marre de devoir sans cesse me justifier
Le Rassemblement National retire son projet de loi sur l'endométriose
Dans la Somme, une ville va instaurer le congé menstruel pour ses employées
Le congé menstruel espagnol ne sera pas appliqué en France
Contre l'endométriose, la recherche australienne vient de faire une percée scientifique encourageante
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Crédit photo de la une : axelbueckert


https://www.madmoizelle.com/un-test-salivaire-pour-detecter-lendometriose-bientot-disponible-1611879

Voir les commentaires

"Désirer" : quand six autrices explorent le désir féminin pour sortir du male gaze

5 Octobre 2023, 15:43pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 LES GRENADES

"Désirer" : quand six autrices explorent le désir féminin pour sortir du male gaze

© Tous droits réservés

01 oct. 2023 à 11:33

4 min
Par Fanny De Weeze*, une chronique pour Les Grenades
PARTAGER


Écouter l'article
Le désir des femmes a souvent été relégué au seul regard masculin. De nombreuses œuvres d’art témoignent de ce male gaze et il est parfois difficile de trouver des exceptions.

Publicité

En reprenant les rênes de leur désir et de leurs fantasmes, six écrivaines soulignent ce qui se passe au plus profond d’elles. Emma Becker, Wendy Delorme, Joy Majdalani, Emmanuelle Richard, Marina Rollman et Laurine Thizy nous font vibrer en quelques pages et nous partagent leurs regards sur ce qui est souvent tu, caché et jugé tabou.

À lire aussi
Au cinéma, le regard féminin est "révolutionnaire"
Qui sont-elles ?
Elles sont romancières ou humoristes, elles sont des femmes, et elles ont des désirs. Différentes à bien des égards, elles se retrouvent ici à partager l’intime, qui, incontestablement, les rassemble car il peut être partagé par toutes.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

En prenant le parti d’être sincères, elles nous entrainent dans les méandres de la fiction ou de l’autofiction, témoignant ainsi des désirs des femmes, que ce soit envers les hommes ou envers les femmes. À travers ces nouvelles, nous partons à la rencontre de personnes aux envies diverses. L’une préférera un plan à plusieurs, tandis que certaines se tourneront vers un ou une seule élue, et quand d’autres préféreront fantasmer leur partenaire.

En premier lieu, Emma Becker nous accueille dans sa nouvelle intitulée Paul n’est pas venu. L’autrice s’était essayée à écrire sur ses expériences sexuelles dans le roman La Maison, où elle relatait deux années durant lesquelles elle avait travaillé dans une maison close à Berlin. Marina Rollman, connue pour ses chroniques et son one-woman-show, montre ici avec Les femmes marrantes, une autre facette de ses talents. Habituée à nous faire rire en spectacle, elle réussit également à le faire en racontant une histoire de sexe un soir de coupe d’Europe.

Joy Majdalani avait été remarquée pour son roman L’odeur des garçons dans lequel elle évoquait les premiers émois adolescents. Avec Arthur qui est moche, elle questionne le désir ardent et insoutenable. Wendy Delorme reconnue pour Viendra le temps du feu, amène un autre regard, celui du désir d’une femme envers une autre avec la très poétique nouvelle Les cinq pas qui séparent le canapé du lit. Emmanuelle Richard, outsider parmi ces six écrivaines, a écrit sur sa période d’abstinence sexuelle de cinq ans dans le roman Les Corps abstinents. Dans son texte Ta fenêtre en face, elle y raconte une rencontre fantasmée.

Enfin, Laurine Tizy, jeune autrice, a écrit plusieurs nouvelles et un roman remarqué par la critique dans lequel elle relate les relations intergénérationnelles. Dans Ismaël, elle aborde la question du retour à la sexualité après un accouchement.


© Tous droits réservés
Le désir en nouvelles
Choisir d’assembler six autrices dans un même recueil de nouvelles, c’est pouvoir laisser place à un choix, celui de passer de l’une à l’autre. Si l’une d’elles ne nous émoustille pas, on peut se tourner vers la suivante qui saura peut-être nous satisfaire et nous emmener ailleurs. Car c’est aussi ça, le rôle des nouvelles.

En quelques pages seulement, elles nous permettent de nous évader du réel. On peut cependant reprocher à quelques-unes de ces histoires de ne pas jouer totalement la carte du fantasme et d’être un peu trop ancrées dans la réalité, ainsi que de proposer des schémas un peu trop conformistes et hétéronormés. Qu’en est-il du désir des femmes pour d’autres femmes ? Comment se créer d’autres imaginaires où le regard des hommes est absent et non essentiel ?

Si dans ces six nouvelles, les femmes prennent l’initiative et sont plutôt exploratrices de leur désir, la figure masculine reste néanmoins l’objet de ce désir. Wendy Delorme tire son épingle du jeu en proposant une nouvelle empreinte de finesse et de poésie. Comme un refrain, Les cinq pas qui séparent le canapé du lit évoque l’attente avant l’acte, un plaisir qui privilégie la lenteur plutôt que la précipitation, comme en témoignent ces phrases : "Je la fixe et lui demande : 'Quand est-ce que tu m’embrasses ?' Du canapé au lit, il y a cinq pas. Du canapé au lit il y a un baiser, sa paume sur ma nuque, mes mains sur ses épaules. Du canapé au lit il y a un gémissement, un 'j’ai envie de toi'".

À lire aussi
"La chair est triste hélas" d’Ovidie : grève du sexe et solidarité féminine
Pour aller plus loin
Dans l’actualité, on se réjouit de voir de plus en plus de pièces de théâtre et d’œuvres proposées au public évoquant le plaisir côté féminin. À Bruxelles, la pièce de théâtre Sex play, nos panthères, nos joyaux, qui avait été jouée en 2020, revient sur les planches pour ouvrir un chemin vers une image différente de la pornographie et remettre le désir féminin au centre. Elle sera à (re) découvrir en novembre à l’Espace Magh. On peut aussi mentionner les essais d’Anne Akrich, Le sexe des Femmes. Fragments d’un discours belliqueux, paru aux Editions Gallimard, qui avec humour et cynisme propose un plaidoyer sur le plaisir féminin ainsi qu’un autre livre au titre évocateur Jouir, En quête de l’orgasme féminin, de Sarah Barmak édité aux Editions Zone.

►►► Pour recevoir les informations des Grenades via notre newsletter, n’hésitez pas à vous inscrire ici

On retiendra que Désirer a le mérite d’exister et qu’il propose, avec ses défauts et ses qualités, des imaginaires érotiques et des histoires plus ou moins croustillantes. A nous, dès lors, d’oser créer, inventer, des nouvelles façons de s’aimer et de se faire plaisir.

Désirer – Collectif, Editions de L’Iconoclaste, septembre 2023, 204 pages, 17€.

 

*Fanny De Weeze est une lectrice passionnée qui tient un blog littéraire (Mes Pages Versicolores) depuis 2016 sur lequel elle chronique des romans, des essais et des bandes dessinées.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/desirer-quand-six-autrices-explorent-le-desir-feminin-pour-sortir-du-male-gaze-11264438

Voir les commentaires

 La chair est triste hélas

12 Septembre 2023, 00:34am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 La chair est triste hélas
INFOSCRITIQUES (62)CRITIQUESPRESSE (5)CITATIONS (27)FORUM
La chair est triste hélas par Ovidie
AJOUTER À MES LIVRES

Ovidie
EAN : 9782260055211
160 pages
JULLIARD (16/03/2023)
   Existe en édition audio
4.11/5   335 NOTES
Résumé :
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »
Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection « Fauteuse de trouble » articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.


https://www.babelio.com/livres/Ovidie-La-chair-est-triste-helas/1494996

Voir les commentaires

Jane Fonda : « Il voulait voir à quoi ressemblaient mes orgasmes »

26 Mai 2023, 02:58am

Publié par hugo

 Jane Fonda regrette de ne pas avoir été une bonne mère pour ses enfants // Source : Capture écran Youtube
SOCIÉTÉ
Jane Fonda : « Il voulait voir à quoi ressemblaient mes orgasmes »
Elisa Covo
 19 mai 2023 à 13h13
  1
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Invitée sur le plateau de Watch What Happens live! mardi 16 mai, l’actrice américaine Jane Fonda a partagé les avances graveleuses du réalisateur français René Clément, connu notamment pour son film Plein Soleil.
Tous les yeux sont actuellement rivés sur le cinéma français. Alors que s’est ouvert mardi 16 mai le festival de Cannes, marqué par la lettre ouverte d’Adèle Haenel, et la tribune dans Libération de 123 actrices dénonçant un milieu complaisant avec les « hommes et femmes qui agressent », la prolifique Jane Fonda s’est confié sur le plateau du talk-show Watch what happens live! à propos du cinéaste français René Clément.


SPONSORISÉ PAR | Advertising PartnerSponsored Video
Watch to learn more
VOIR PLUS
Jane Fonda Plays Plead The Fifth | WWHL

« Il voulait savoir à quoi ressemblent mes orgasmes »
Dans une séquence question-réponse, l’animateur Andy Cohen lui a demandé de nommer « un homme à Hollywood qui l’aurait draguée, mais dont elle aurait refusé les avances ». L’actrice et productrice, connue pour ses prises de positions féministes, notamment sur la place des femmes dans l’industrie cinématographique, a alors raconté que René Clément lui avait proposé de coucher avec elle. C’était lors du tournage du film Les Félins, en 1964, dont elle partageait l’affiche avec Alain Delon. Elle avait alors 27 ans et lui 51 :

Il a dit qu’il voulait coucher avec moi parce que mon personnage devait avoir un orgasme dans le film, et qu’il avait donc besoin de voir à quoi ressemblaient mes orgasmes. Comme il l’a dit en français, j’ai fait semblant de ne pas comprendre.

Face aux bafouillements d’Andy Cohen, Jane Fonda n’a pas tardé à rajouter : « J’ai plein d’histoires pour toi, mais on n’a pas le temps ». Une allusion lourde de sens.


https://www.madmoizelle.com/jane-fonda-il-voulait-voir-a-quoi-ressemblaient-mes-orgasmes-1529547

Voir les commentaires

Cette mesure importante permettra-t-elle de lutter contre les violences gynécologiques ?

1 Avril 2023, 15:48pm

Publié par hugo

 Cette mesure importante permettra-t-elle de lutter contre les violences gynécologiques ?
Publié le Vendredi 31 Mars 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

Cette mesure importante permettra-t-elle de lutter contre les violences gynécologiques ?
"Un consentement explicite de la patiente". C'est ce que prescrit le Comité consultatif national d'éthique dans un nouveau rapport important. L'idée ? Lutter contre le fléau des violences gynécologiques, de plus en plus dénoncées.
À lire aussi
Une nouvelle campagne de communication pour lutter contre les violences faites aux femmes
NEWS ESSENTIELLES
Une nouvelle campagne de communication pour lutter contre...
 
Elisabeth Moreno veut s'inspirer de l'Espagne pour lutter contre les violences conjugales
NEWS ESSENTIELLES
Elisabeth Moreno veut s'inspirer de l'Espagne pour lutter...
 
"La crise du Covid est une opportunité pour lutter contre les violences faites aux femmes"
NEWS ESSENTIELLES
"La crise du Covid est une opportunité pour lutter contre...
Les violences gynécologiques, ou violences obstétricales, sont de plus en plus dénoncées ces dernières années. L'an dernier encore, quinze femmes dénonçaient les violences présumées d'un praticien déjà condamné pour agression sexuelle en 2016, opérant alors dans une clinique privée d'Antony (Hauts-de-Seine) : absence de consentement ,suture à vif... Et déploraient l'impunité dont font l'objet certains professionnels dans le milieu médical.

Comment agir, du coup ? Le Comité consultatif national d'éthique a fait de cette question l'un des points centraux d'un nouveau rapport qui fait couler beaucoup d'encre. Dans cet avis publié le 29 mars dernier, le conseil tient à ce que soit redéfinie la notion de consentement. Plus précisément, celui-ci devra désormais être "explicite" au cours des examens médicaux. En somme, que le consentement médecin/patiente ne soit plus tacite.


Vice-présidente du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), la professeure Karine Lefeuvre détaille la chose du côté de franceinfo : "On recommande que le consentement soit explicite, différencié, qui se recueille en plusieurs temps. Donc un consentement 'exprès'. Dans certains États, notamment aux États-Unis, un consentement écrit est exigé....".

"Cela s'adresse à l'ensemble des citoyens"
Cette nouvelle préconisation, exigeant des précautions particulières, remet donc au coeur de l'examen médical un enjeu fondamental : le consentement. Un terme qui dans une période de libération de la parole et de sensibilisation face aux violences - notamment incarnée depuis 2014 par le hashtag #PayeTonUtérus - se doit encore d'être assimilé, et c'est notamment ce que propose l'éducation à la sexualité.


Cependant, le terme n'est pas toujours employé lorsqu'il est question de consultations gynécologiques. Il l'est même d'ailleurs bien trop peu. Et Karine Lefeuvre veut corriger cela. A franceinfo toujours, celle-ci s'explique : "À partir du moment où on touche à l'intimité, on a senti, par rapport à cette zone très particulière de l'extrême intime, qu'il fallait redoubler d'attention, encore plus vis-à-vis des personnes les plus vulnérables. Il ne faut surtout pas minimiser la souffrance évoquée par certaines patientes".

"Cet avis s'adresse aux professionnels de santé, mais aussi à l'ensemble des citoyens et des patients et patientes qui sont concernés par ces questions", assure encore la professeure. Et pour cause, puisque le consentement est un mot qui nous concerne tous et toutes.

SOCIÉTÉ NEWS ESSENTIELLES VIOLENCES OBSTÉTRICALES VIOLENCES


https://www.terrafemina.com/article/violences-gynecologiques-le-comite-consultatif-national-d-ethique-prescrit-un-consentement-explicite_a369065/1

Voir les commentaires

« Ça fait partie de la tradition » : excisées par nos mères, nous tentons de comprendre

9 Février 2023, 23:08pm

Publié par hugo

 excision
FÉMINISME
« Ça fait partie de la tradition » : excisées par nos mères, nous tentons de comprendre
Fenta Savane
 07 février 2023 à 14h00
  5
MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  FÉMINISME
Excisée en Guinée à 19 ans, Fenta Savane échange avec d’autres survivantes pour tenter de comprendre ce qui a pu pousser leurs mères et/ou leurs tantes à leur faire subir cette terrible mutilation génitale.
Le 25 août 2021


La première fois que ma mère m’a parlé d’excision, c’était pour exprimer à quel point elle détestait cette pratique. J’avais 13 ans à l’époque.

Un soir, à Conakry, une semaine après avoir fêté mes 19 ans, elle me dit par message vocal : « Tu n’es pas la première, tu ne seras pas la dernière ». J’étais mutilée le lendemain matin.

Une question m’obsède encore aujourd’hui : pourquoi ce retournement de veste ? J’ai demandé à plusieurs femmes ayant vécu ce traumatisme à quel point elles pensaient leur mère responsable de ce qu’il leur est arrivé, et quels facteurs ont pu influencer leur décision.

La responsabilité partagée des mères dans l’excision
Selon une des survivantes interrogées :

« Une mère qui ne veut pas que sa fille soit excisée ne l’envoie pas à “l’abattoir”. Ce n’est pas n’importe quoi de faire voyager sa fille de 11 ans pour prétendument rencontrer sa famille, et qu’au final on l’excise ».

Cependant, certaines cultures, comme les Peuls, offrent à la tante paternelle une place presque égale à celle de la mère. Une femme faisant partie de la première génération qu’on n’excise plus dans sa famille analyse que « si j’avais été excisée, je pense que ma tante aurait eu une responsabilité d’au moins 80% ».


Dans un second temps, il est aussi bon de rappeler que bien que les pères ont tendance à ne pas se mêler des histoires d’excision, « l’autorité que mon père a sur ma mère ne lui a pas laissé le choix de refuser », selon une survivante interrogée.

Bien que les mères soient considérées comme responsables de l’excision de leurs filles, on peut se demander pourquoi elles voudraient perpétuer cet acte, qu’elles ont elles-mêmes vécu — et souvent à des degrés encore plus extrêmes que ce que nous connaissons aujourd’hui…

En effet, il était commun que les femmes à l’époque subissent une infibulation, une technique qui s’est raréfié de nos jours, tant elle est dangereuse. Elle désigne l’ablation du gland du clitoris et des petites lèvres, ainsi que la cousue des grandes lèvres, ne laissant qu’un petit orifice afin de laisser l’urine et autres fluides vaginaux s’écouler.

Ne pas suivre les traditions revient à s’ostraciser et déshonorer sa famille.

L’importance du qu’en-dira-t-on qui mène à l’excision
« Je ne pense pas que ma grand-mère soit pour la pratique, je pense que c’est du mimétisme. Elle a arrêté l’excision après la mort d’une de ses filles ; cela montre qu’elle a réfléchi et décidé que ça n’arrivera plus dans cette famille. »

Comme le dessine ce témoignage livré par une femme interrogée, beaucoup de sociétés ouest-africaines accordent une importance capitale au regard des pairs. Ne pas suivre les traditions revient à s’ostraciser et déshonorer sa famille.


Rappelons également l’écart en matière d’accès à l’éducation entre les femmes et les hommes : beaucoup de femmes, même aujourd’hui, sont peu voire pas instruites car elles sont élevées dans le but de devenir mères et femmes au foyer. Elles laisseront donc les personnes qu’elles jugent aptes (les hommes) à s’exprimer sur les sujets qu’elles ne maîtrisent pas, dont les us et coutumes.

chiffres-excision
Source : Le Monde (2018)
Extrêmement sensibles au regard des autres, beaucoup de mères auront tendance à privilégier la réputation de leur famille au détriment du bien-être de leurs filles, ce qui aura, sans surprise, des conséquences désastreuses sur la santé tant bien physique que mentale des  survivantes.

La veille de ma mutilation, mes tantes m’ont dit :

« Tu dois le faire, ça fait partie de la tradition. Si tu ne le fais pas, tu ne pourras pas rester fidèle à ton mari. Si tu ne le fais pas, les gens diront que tu es une “bilakoro” [un terme péjoratif désignant une femme non excisée, ndlr]. »

Les mères font donc l’objet d’une forme endoctrinement, comme le confie une survivante :


« Quand on les écoute bien, nos mères ont toutes les mêmes excuses pour légitimer la pratique. Elles ont baigné dedans. »

En veut-on à nos mères de nous avoir excisées ?
La plupart des femmes interrogées ont eu du mal à définir ce qu’elles ressentent pour leur mère depuis leur excision. Une survivante issue de la culture peul affirme :

« Si j’en veux à une seule personne, c’est à ma tante, d’avoir voulu m’exciser alors que je n’étais pas sa fille et qu’elle savait que ma mère était contre. Je lui en veux beaucoup. »

« C’est un traumatisme et ça le restera toujours. »

Lorsqu’il s’agit de notre propre mère, plusieurs facteurs entrent en jeu. Une femme raconte :


« Je ne lui en veux pas pour moi, mais si elle venait à le faire à mes petites soeurs, alors là oui. »

L’âge auquel on a été mutilée peut également jouer, comme le raconte une femme excisée à 3 ans :

« Lui en vouloir, non. C’est une chose que j’ai vécue très petite, je n’en ai pas le souvenir. »

De plus, les circonstances dans lesquelles la mutilation a été effectuée sont également à prendre en compte. Une survivante explique :

« Une mise en scène a été réalisée pour me faire croire que ma mère était contre, sauf que quand je lui en parle maintenant, elle se permet de dire qu’ils n’ont “rien coupé”. C’est un traumatisme et ça le restera toujours, donc je pense que oui, je lui en veux. »

Pour ma part, j’ai prié pour avoir des complications, voire en mourir, tellement j’en voulais à ma mère d’avoir privilégié la réputation à mon bien-être.


Une femme qu’on excise est une femme qu’on veut laisser dans un état de souffrance perpétuelle.

Une femme qu’on excise est une femme qu’on tient à tenir exclue de la classe féminine. Une femme à laquelle on veut faire comprendre que le plaisir durant les rapports sexuels est réservé à l’homme. C’est une femme qu’on veut laisser dans un état de souffrance perpétuelle. Quel est l’intérêt de vivre librement sa sexualité si on n’y prend aucun plaisir ?

Voilà ce qui fait des mutilations génitales féminines une des armes les plus violentes du patriarcat.

Mais rien n’est perdu quand on sait que des jeunes femmes telles que Hadja Idrissa Bah et son association, le Club des jeunes filles leaders, se battent afin d’éduquer les populations et mettre fin à cette pratique en Guinée. En France, des organismes comme le Projet Ubuntu s’axent sur la sensibilisation dans les collèges et les lycées.


À mon retour de Guinée, la seule chose que ma mère m’a dite est « tu ne dois en parler à personne ». Problème : je suis déterminée à faire le plus de bruit possible afin de mettre fin à ce fléau.

Le fléau de l’excision
Selon Le Monde, en 2018 :

« L’excision est une forme de mutilation sexuelle qui vise à retirer le clitoris, ou du moins une partie, d’une enfant ou d’une adolescente. Cette mutilation est pratiquée de manière rituelle dans de nombreux pays d’Afrique (Egypte, Soudan, Somalie, Guinée, Mali, Mauritanie, Sénégal…), mais aussi en Indonésie et en Malaisie. Elle existe aussi au Pérou, en Colombie, en Inde…

En 2016, les Nations unies dénombraient 200 millions de filles et de femmes ayant subi une forme de mutilation génitale dans les pays les plus concernés. »

En France, « on estime à environ 53.000 le nombre de femmes excisées ».

Excision, parlons-en réunit plusieurs acteurs francophones actifs dans la lutte contre cette mutilation génitale. Vous y trouverez plus d’informations, notamment sur la page Comment agir ?.
À lire aussi : Je suis médecin, et je soigne les femmes victimes d’excision


https://www.madmoizelle.com/ca-fait-partie-de-la-tradition-excisees-par-nos-meres-nous-tentons-de-comprendre-1190051

Voir les commentaires

"Je n’avais jamais eu de rapports sexuels" : dans "C à vous", Florence Porcel revient sur le premier viol dont elle accuse PPDA

12 Janvier 2023, 05:00am

Publié par hugo

 "Je n’avais jamais eu de rapports sexuels" : dans "C à vous", Florence Porcel revient sur le premier viol dont elle accuse PPDA
Par marieclairefr Publié le 10/01/2023 à 11:14
Florence Porcel
Partager

Invitée sur le plateau de "C à vous", sur France 5, lundi 9 janvier, Florence Porcel, première accusatrice de Patrick Poivre d'Arvor et autrice de "Honte" (JC Lattès) est revenue sur cette affaire qui n'aurait peut-être jamais éclaté sans son courage. Elle a notamment évoqué le premier viol, prescrit, dont elle accuse l'ex-présentateur.
Elle fut la première femme à porter plainte contre Patrick Poivre d'Arvor, en 2021, l'accusant d'un viol en 2004, prescrit, et d'un second, en 2009. Depuis, 22 femmes ont déposé plainte à leur tour contre "PPDA", dont onze pour des faits de viols. 

Florence Porcel publie aux éditions JC Lattès Honte, un essai sur ce sentiment contre lequel elle, et tant d'autres victimes, se débattent dans une société empreinte de stéréotypes.

À l'occasion de la sortie de cet ouvrage, mercredi 11 janvier 2023, l'écrivaine était l'invitée d'Anne-Élisabeth Lemoine sur le plateau de C à vous, sur France 5, ce lundi 9 janvier.

Un viol éloigné des stéréotypes
Après sa première rencontre avec l'ancien présentateur du JT du 20 heures de TF1, en 2004, la jeune femme ne peut "pas reconnaître ce qu'il [lui] est arrivé comme un viol", explique-t-elle à l'écran. "Il faut remettre dans le contexte. Je n’étais pas du tout informée ni éduquée. Je ne connaissais pas la définition pénale du viol qui est 'un acte de pénétration sexuelle par violence, menace, contrainte ou surprise'".


"Vous n’aviez jamais eu de rapports sexuels", l'interrompt l'intervieweuse.

"Je n’avais jamais eu de rapports sexuels, confirme la plaignante. Et donc, vraiment, j’étais totalement désinformée et inexpérimentée."

Vidéo du jour :

"Avec les informations qu'[elle] avai[t]" alors, et "toute pétrie de stéréotypes", Florence Porcel pensait à cette époque qu'un viol était forcément commis par "un inconnu, le soir, dans un parking, avec un couteau". "Bon, ce n'était pas un inconnu, ce n'était pas dans un parking. C'était dans un bureau, à TF1, avec une moquette", tient-elle à rappeler, pointant la culture du viol de notre société, qui culpabilise les victimes.

"14 ans pour comprendre"
Florence Porcel ajoute qu'il lui a "fallu 14 ans pour comprendre" qu'elle avait subi un viol.

"Il m’a traumatisée, il m'a bousillée", confie-t-elle aussi, plus loin dans l'échange.

Patrick Poivre d'Arvor nie les faits qui lui sont reprochés. Il est présumé innocent. En fin d'interview, Florence Porcel formule "l’espoir qu’il y ait un procès un jour pour qu’il s’explique et puisse être juger".


https://www.marieclaire.fr/je-n-avais-jamais-eu-de-rapports-sexuels-dans-c-a-vous-florence-porcel-revient-sur-le-premier-viol-dont-elle-accuse-ppda,1440710.asp

Voir les commentaires

Sexualité : la vérité sort-elle vraiment de la bouche des adolescent·es ?

11 Novembre 2022, 01:44am

Publié par hugo

 19 OCTOBRE 2022
Articles récents \ France \ Société
Sexualité : la vérité sort-elle vraiment de la bouche des adolescent·es ?

La sexualité reste un sujet tabou pour la société, surtout quand il s’agit de la sexualité des adolescent·es. Il est toujours difficile de parler de leur rapport à la pornographie, au consentement ou encore à la première fois. Elles/ils semblent pourtant vouloir s’affranchir des codes des générations précédentes et avoir un rapport différent avec la sexualité. Il serait donc temps d’en parler.

Quatre groupes d’adolescent·es composés de 3 à 10 personnes d’un lycée catholique ont accepté de répondre aux questions de 50-50 Magazine pendant leur pause du midi. Tou·tes âgé·es de 15 à 18 ans et donc en classe de seconde, première ou terminale. Le but étant de lancer des discussions pour que ces groupes d’ami·es puissent rebondir sur les pensées des un·es des autres. Etonnamment, elles/ils se sont facilement livré·es sur la question ô si délicate de la sexualité.


Le consentement : il y a un âge pour tout 

La première question concernait le consentement : sa définition, son importance et ses limites. La définition semblait claire pour tout le monde : “ c’est oui ou non ”, “ c’est donner son accord pour faire quelque chose ”, “ c’est le fait de demander à ta/ton partenaire s’il est d’accord pour un acte sexuel ou pas ”. 

Mais au-delà de cette définition, il était intéressant et important d’avoir leur point de vue sur l’importance du consentement. Était-ce un élément primordial pour elles/eux ? La réponse a été unanime “ OUI ! ”. C’est déjà une belle réussite. Une des filles de terminale précise : “ sinon, c’est du viol ”. Elle n’est peut-être pas la seule à le savoir, mais elle est la seule à le verbaliser. Cependant, un jeune garçon d’un autre groupe semble, lui aussi, en avoir conscience. Il dit : “ Sans le consentement, ça peut être dangereux. Après, tu peux être dans le merde si tu ne l’as pas ”. Une fille lui répond “ Oui c’est vrai tu peux être traumatisé·e ”. Il semble surpris et reprend en élaborant “ Bah non mais surtout celui qui le fait… il peut avoir une amende tu vois ? ”. Là, il devient clair que pour lui, le consentement est synonyme de la “ peur du gendarme ”. Il semble penser que le consentement est important non pour ne pas faire quelque chose d’horrible (un viol) mais surtout pour ne pas être punissable. Il semble aussi passer à côté du fait que le consentement est également fait pour lui, pour que lui puisse consentir à ce qu’il veut ou non dans un rapport sexuel. Nombre des adolescent·es interrogé·es semblaient avoir cette même idée, que le consentement concernait uniquement les filles. 

La question suivante portait sur l’âge minimal pour pouvoir consentir à un rapport sexuel selon elles/eux. Au sein du deuxième groupe, les jeunes filles n’étaient pas toutes d’accord. L’une a répondu qu’à partir de 14/15 ans, elle trouvait cela normal. Elle a ensuite ajouté que même avant cet âge, il était possible de consentir si la personne se sentait prête. Son amie s’est tournée vers elle avec un air choqué avant de rétorquer “ Je suis désolée mais non. A 13 ans, tu ne sais pas ce que c’est qu’un rapport sexuel. Tu peux trop te faire manipuler. ” Dans un autre groupe, le jeu de ping pong a été très semblable : “ On commence à parler de tout ça en quatrième, quand on a 13/14 ans, donc c’est là qu’on commence à avoir des idées. Je dirais que c’est un bon âge ”. Une autre répond :  » N’importe quoi. Pour moi c’est vers 15 ans qu’on commence à être un peu plus conscient·e de ce qui se passe autour de soi. C’est surtout là qu’on prend conscience qu’on a le droit de dire non. Donc c’est pas trop possible de consentir avant. ” 

Dans le dernier groupe, deux garçons ont répondu qu’ils pensaient qu’il n’y avait pas vraiment d’âge minimal et que tant qu’un·e enfant est en capacité de parler, elle/il est en capacité de consentir.


🎵🎶 C’est la toute première fois, toute première fois 🎶🎵

Ensuite, elles/ils ont parlé de la première fois. Y pensaient-elles/ils beaucoup ? La grande majorité a répondu oui, sans tabou. A part ces “ oui ” en cœur, il y a eu quelques nuances intéressantes. Une élève de seconde a répondu “ Mouais… en fait ça dépend si on a un copain ou pas. Comme je n’en ai pas pour le moment, je ne me sens pas trop concernée ”. 

Une autre élève de seconde a expliqué “ Moi non, je n’y pense pas du tout. Je n’ai pas l’âge ”. Dans son groupe, elles étaient toutes trois d’accord : le sexe, c’est une affaire pour personnes mariées. Les trois jeunes femmes, de confession musulmane, ont souligné que dans leur religion, les choses se faisaient ainsi. Elles ont également insisté sur le fait que les sentiments sont un facteur clé pour elles. Elles sont loin d’être les seules à penser de la sorte. Sur les quatre groupes interrogés, presque tout le monde était d’accord : “ je pense que pour la première fois au moins, c’est bien d’avoir des sentiments, sinon on peut vraiment regretter, c’est ça le problème ”, “ il faut pas faire ça avec n’importe qui ” ou encore “ pour moi la première fois ça doit pas se faire avec un coup d’un soir ”. Cependant, il y a une exception : “ tout le monde dit qu’il faut être amoureuse/amoureux de la personne avec qui on le fait mais pour moi, ce n’est pas vrai. Il faut juste avoir confiance en la personne. Si les deux ont envie de sexe et qu’elles/ils se sentent prêt·es, alors peu importe si elles/ils ont des sentiments ou non. Si c’est juste ton pote, bah c’est bien aussi. Vous pouvez vous amuser. ”

A la question sur le meilleur moment pour avoir cette première relation sexuelle, nombreuses/nombreux sont celles/ceux qui ont dit qu’il fallait se sentir prêt·e et qu’il fallait que ce soit avec une personne en qui on a confiance. Ils ont ensuite essayé de deviner à quel âge cette fameuse première fois se faisait en France. Dans un groupe, tout le monde se met d’accord sur “ 14 ou 15 ans ”, dans un autre “15/16 ans”, et dans le dernier, une fille dit “ 17 ans, je pense ” avant que cinq ou six de ses camarades lui disent « non pas aussi vieux, c’est plutôt à 15 ans ». La plupart des adolescent·es s’accordent donc à dire que la première fois se fait, en moyenne, à 15 ans. On pourrait croire qu’elles/ils ont raison puisqu’elles/ils parlent de leur propre génération mais ce n’est pas le cas du tout. Elles/ils ont une vision très faussée de leur propre réalité puisqu’une étude de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED) datant de 2010 montre que la première fois se fait en moyenne entre 17 et 18 ans. 


La pornographie et son influence sur la sexualité des adolescent·es

“ Vous en pensez quoi de la pornographie ? ” Avec cette entrée en matière, il y a eu beaucoup de rires gênés. Après avoir échangé des regards hésitants, les adolescent·es ont répondu. Un groupe composé de trois filles a expliqué “ les gens font ce qu’ils veulent. Nous c’est pas notre truc mais je ne juge pas ceux qui aiment ça. Le souci, c’est que les gens regardent et veulent faire pareil ”. La question suivante les pousse sur ce chemin puisqu’elle porte sur l’influence de la pornographie. « Ça peut être positif ou négatif. Ça dépend du type de porno que les gens regardent » répond l’une d’entre elles. « Oui enfin la plupart du temps c’est bien négatif . Moi je pense que ça impacte le rapport entre les femmes et les hommes », la corrige son amie.

Le groupe composé des trois musulmanes a, quant à lui, commencé par dire “ je ne connais pas. C’est quoi au juste ? Des vidéos bizarres c’est ça ? C’est des nudes (1) ? ”. Après quelques précisions sur ce qu’est réellement la pornographie, c’est à dire des vidéos et images d’actes sexuels, elles ont élaboré : “ moi je pense que ça rend bête les garçons. Ils croient que ces films sont comme dans la vraie vie alors que c’est bien des films et rien d’autre ”.

Un autre groupe encore, celui des terminales, amène la discussion dans une tout autre direction. “ C’est trop facile d’accès. Il y a trop de jeunes, même à 10 ans, ils peuvent y avoir accès. C’est inadmissible. Je pense que les parents donnent les téléphones trop tôt et ne protègent pas les petit·es. ” 

Une adolescente du groupe semble surprise et répond “ Moi je suis pas d’accord. Je trouve ça bien que ça existe. On n’apprend pas tout avec le porno mais ça permet quand même d’apprendre certaines choses par soi-même. C’est le moment où tu découvres ton corps. Donc il y a des choses pas vraies, c’est sûr, parce qu’il y a de la mise en scène, mais il y a plein de choses vraies quand même. ” Cette réplique semble faire réfléchir le groupe et une des jeunes filles ajoute “ Ouais peut-être que c’est pas si mal mais je pense qu’il devrait y avoir un âge fixé ”. Quant à l’influence de la pornographie, ce groupe semble partager l’avis du groupe précédent “ Les hommes, ils croient trop que ça se passe comme ça tout le temps, mais il faut arrêter les bêtises en vrai.  » Une autre jeune fille encore raconte “ moi je pense que ça détruit les cerveaux des hommes ”.

Les groupes en non mixité totalement féminins ont eu des propos très décomplexés sur ce qu’elles pensent du rapport que leurs camarades masculins ont avec la pornographie. Il est fort peu probable qu’elles en auraient fait autant dans des groupes mixtes. 

Eva Mordacq 50-50 Magazine 

1 Nudes : anglicisme désignant des photos de personnes dénudées.

Remerciements à Luna, Clara, Romane, Maria, Camila, Myriam, Denise, Flora, Terry, Enola, Paulain, Malo, Romain, Susie, Laurette et Lou pour leur participation et leur bonne humeur.

Lire aussi : Ada Santana Aguilera : « Federación Mujeres Jóvenes se bat pour la jeunesse » 

 print
Étiquettes : Education sexualité


https://www.50-50magazine.fr/2022/10/19/sexualite-la-verite-sort-elle-vraiment-de-la-bouche-des-adolescents/

Voir les commentaires

Cette campagne veut en finir avec les "costumes sexy" d'infirmière à Halloween

28 Octobre 2022, 00:16am

Publié par hugo

 Cette campagne veut en finir avec les "costumes sexy" d'infirmière à Halloween
Publié le Mercredi 26 Octobre 2022
0Partage
Maïlis Rey-Bethbeder
Par Maïlis Rey-Bethbeder Rédactrice
Dernière recrue dans l’équipe Terrafemina, Maïlis Rey-Bethbeder aime écrire, le café, traîner sur les réseaux sociaux et écouter de la musique. Sa mission : mettre en lumière les profils, les engagements et les débats qui agitent notre société.

Cette campagne veut en finir avec les "costumes sexy" d'infirmière à Halloween
Halloween, venue tout droit des Etats-Unis, s'est aujourd'hui largement fait une place à l'international. Mais alors que les fans de cette fête s'apprêtent à se déguiser, l'ordre des infirmiers québecois a lancé une campagne contre les "costumes sexy".
À lire aussi
Cette appli veut cartographier les lieux d'aide aux victimes d'agressions sexistes et sexuelles
NEWS ESSENTIELLES
Cette appli veut cartographier les lieux d'aide aux...
 
Cette campagne veut en finir avec les critiques contre les mères qui allaitent en public
NEWS ESSENTIELLES
Cette campagne veut en finir avec les critiques contre...
 
Halloween : cette maman veut en finir avec les déguisements "filles" et "garçons"
NEWS ESSENTIELLES
Halloween : cette maman veut en finir avec les...
Halloween, ses histoires qui font peur, ses films d'horreur, ses sucreries... et ses déguisements sexistes. Car cette fête anglo-saxonne célébrée le 31 octobre n'est pas épargnée par les clichés genrés. En attestent le succès des déguisements de vampires sexy ou d'infirmières court-vêtues couvertes de sang...

Ce qui a eu le don d'agacer l'Ordre des infirmières et infirmiers québécois·e·s, fatigué·e·s que leur profession soit aussi "érotisée". Ainsi les professionnels de santé ont décidé de lancer une campagne contre les "costumes sexy" d'infirmières pour Halloween. Dans une vidéo publiée sur Youtube, les soignants montrent leur tenue réglementaire réelle, un ensemble bleu avec gants, visière et blouse.

"Les infirmières et infirmiers soignent notre monde, soignons leur image", peut-on lire dans la vidéo, visionnée plus de 25 000 fois depuis sa publication, le 24 octobre dernier.


Dans un communiqué, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec se désole que cette érotisation "dévalorise leur profession et leur expertise".

Pour Luc Mathieu, lui-même infirmier et président de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, "la profession a évolué, mais les stéréotypes persistent. Les choix proposés en magasin ou en ligne font peur ! L'érotisation de la profession est inacceptable socialement et professionnellement. Les infirmières et infirmiers exercent une profession scientifique et leur expertise doit être davantage connue et valorisée. Il est temps que les perceptions changent."

En 2022, il serait en effet temps d'en finir avec ces représentations sexistes datées et valoriser ces métiers du "care".


https://www.terrafemina.com/article/halloween-et-si-on-arretait-les-costumes-sexy-d-infirmiere_a366653/1

Voir les commentaires

"Stealthing" : le Canada considère le retrait non consenti d'un préservatif comme une agression sexuelle

4 Août 2022, 03:41am

Publié par hugo

 "Stealthing" : le Canada considère le retrait non consenti d'un préservatif comme une agression sexuelle
Par Garance Fragne Publié le 02/08/2022 à 12:03
Cour suprême Canada
Partager

Vendredi 29 juillet 2022, la Cour suprême canadienne a tranché : l’absence ou le retrait du préservatif sans le consentement de l’autre partenaire durant une relation sexuelle est désormais un crime sexuel dans le pays.
"Dans aucune autre juridiction au monde, il est aussi clair que lorsqu'une personne a accepté d'avoir des relations sexuelles avec un préservatif et l'a retiré sans son consentement, cela constitue une agression sexuelle ou un viol", a déclaré Lise Gotell, professeure d'études sur les femmes et le genre à l'université de l'Alberta et spécialiste du consentement sexuel et du droit canadien au New-York Times. 

Cet acte de malveillance, nommée aussi stealthing est de plus en plus évoqué dans les médias et milieux féministes mais reste très impuni par la loi. Mais vendredi 29 juillet 2022, dans une décision historique de 187 pages, rapportée par la plus haute instance juridique du Canada, il a été décidé qu’une personne qui retire ou refuse de porter un préservatif pendant une relation sexuelle pourra être reconnue coupable d’agression sexuelle. 

Une première jeune femme reconnue victime d'agression sexuelle
Cette décision fait suite à une affaire survenue en Colombie-Britanique, datée de novembre 2021. Une jeune femme avait porté plainte contre un homme pour agression sexuelle après que ce dernier ait fait semblant de mettre un préservatif. Plus précisément, lors de leur première relation sexuelle, l’homme aurait mis un préservatif mais durant le deuxième, il se serait simplement penché sur sa table chevet, lui faisant croire qu’il en mettait un. 

"Sous le choc et paniquée", la jeune femme n s’est aperçue du subterfuge qu’à la fin du rapport. Quand elle lui en parlé, son partenaire lui aurait rétorqué qu’elle pourrait "simplement se faire avorter" si elle tombait enceinte et que "les gens pouvaient maintenant vivre avec des infections comme le VIH, la chlamydia et la gonorrhée".

Vidéo du jour :

Plutôt que de s'excuser, l'homme lui aurait proposé de "se faire sauter" par un groupe d’amis et lui aurait envoyé une vidéo pornographique intitulée "Oh, mon Dieu, papa est venu en moi".

En première instance, le juge a rejeté l’accusation d’agression sexuelle, défendant le consentement lors du premier rapport. Mais la cour d’appel de la Colombie-Britannique a ordonné un nouveau procès et la Cour suprême locale s’est déclarée en faveur de la victime. Phil Cote, avocat de la défense à Surrey, en Colombie-Britannique, a conclu : "S'il y a une morale à en tirer pour tout le monde, mais particulièrement pour les hommes, c'est qu'il faut s'assurer qu'il y a un consentement actif et engagé. Et si vous n'êtes pas sûr, vous devriez demander."

Lire aussi :
Californie : le retrait non consenti du préservatif pendant un rapport sexuel reconnu comme une agression sexuelle
Manon Garcia : “Verbaliser son consentement, c’est simplement parler de son désir avec l’autre”
Un Français condamné en 2017
Sheilah L.Martin, juge à la Cour suprême canadienne, a estimé que lorsque le port du préservatif est une condition au rapport sexuel, qu'il fait partie de l’activité sexuelle.

En 2017, rappelle Le Monde, l’avocate Alexandra Brodsky écrivait dans un article publié par le Columbia Journal of Gender and Law, que cette méthode est "une grave violation de la dignité et de l’autonomie".

En janvier de la même année, note le journal national, un français à qui il était reproché cette pratique avait été condamné par un tribunal de Lausanne (Suisse) pour viol à douze mois de prison avec sursis. La peine a été confirmée en appel, mais requalifiée "d'acte d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance".

Lire aussi :


https://www.marieclaire.fr/stealthing-le-canada-considere-le-retrait-non-consenti-d-un-preservatif-comme-une-agression-sexuelle,1431652.asp

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>