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Le blog de hugo,

Fanny Benedetti : « Aucun pays ne prend le leadership sur l’égalité femmes/hommes ni dans l’Union Européenne ni ailleurs »

30 Juin 2022, 02:59am

Publié par hugo

 29 JUIN 2022
France \ Politique
Fanny Benedetti : « Aucun pays ne prend le leadership sur l’égalité femmes/hommes ni dans l’Union Européenne ni ailleurs »

Le Forum Génération Egalité (FGE) s’est tenu à Mexico entre le 29 et le 31 Mars et à Paris du 30 juin au 2 juillet 2021. Un an plus tard, pour marquer ce temps fort de la diplomatie féministe, ONU Femmes France a lancé Génération Égalité Voices, une initiative visant à mobiliser le grand public et valoriser les associations féministes. Fanny Benedetti est la présidente d’ONU Femmes France.

Pourquoi le Forum Génération Egalité a t’il été également appelé Pékin + 25 ?

La génération qui a 25 ans maintenant n’a pas connu l’immense dynamique d’espoirs féministes qu’a été la conférence mondiale des femmes de Pékin en 1995. La conférence de Pékin s’est conclue avec un programme ambitieux en douze points et des feuilles de route assez précises. Or entre temps les rapports de force sur les enjeux d’égalité ont énormément changé.

Dés le début des années 2000, les pays de l’Union européenne ont été plus occupés à faire grandir l’Union qu’à faire avancer les droits des femmes dans le monde. L’arrivée de nouveaux pays membres comme la Hongrie, la Pologne et Malte en 2004 et 2007 a créé des dissensions internes au sujet des droits sexuels et reproductifs. L’UE n’était donc plus en mesure de parler d’une seule voix sur ces sujets dans les discussions à l’ONU. Comme aucun autre Etat ni groupe d’Etats ne se sont emparés du sujet, la réaction des pays les plus avancés comme la Suède, les Pays Bas et la France a été de refuser d’organiser une cinquième conférence mondiale en 2005 car ils craignaient de faire globalement régresser les avancées de Pékin. De nombreuses ONG partageaient ces réticences, mais force est de constater que même vingt ans après Pékin, les rapports de force restaient inchangés et globalement en défaveur des droits des femmes à l’échelle du monde. Cependant on ne pouvait pas laisser passer l’année des 25 ans de la Conférence Mondiale des femmes sans rien faire. Un groupe de pays décidés à faire avancer l’égalité s’est donc rassemblé en marge des institutions onusiennes pour échapper au principe « un pays = une voix » qui provoque de continuels blocages. Contrairement à la Commission sur la condition des femmes qui se réunit chaque année avec une recherche de consensus paralysante et dont les résultats manquent d’ambition et d’intérêt, le Forum Génération Égalité a fait le choix d’inviter tous les Etats prêts à s’engager au niveau national et au niveau international pour faire avancer l’égalité.

Pourquoi le Mexique et la France pays ont-ils été partenaires dans le cadre du FGE ?

ONU Femmes a pris l’initiative de cette rencontre avec pour objectif de faire participer la société civile, comme à Pékin en 1995, où 30 000 militantes s’étaient retrouvées, malgré la mauvaise volonté du gouvernement chinois et les difficultés logistiques. Les pays hôtes le Mexique et la France, qui devaient être juste le cadre de ces rencontres ont voulu devenir partenaires, et se sont donc impliqués dans la gouvernance, ce qui a permis de créer une structure originale : une coalition d’actions, avec des objectifs, devant produire des résultats tangibles, comme les conclusions des sommets du G7 et du G20. Un groupe de coordination « core group » constitué de 21 personnes représentant toutes les composantes de la société civile, a été chargé de définir les cadres et les sujets des discussions. Évidemment la constitution de ce groupe a déclenché de houleux débats et provoqué de fortes frustrations. Les douze thèmes de la conférence de Pékin ont été regroupés en six sujets, et un autre groupe de coordination a été constitué pour représenter les intérêts de la jeunesse

Que s’est-il passé après le Forum Génération Egalité ?

ONU Femmes a assuré le suivi et fait dés le mois de juillet 2021 un rapport sur l’état d’avancement, puis en décembre 2021 une consultation en ligne sur les indicateurs de redevabilité, ce qui a permis de publier en mars 2022 une liste des indicateurs et un cadre de redevabilité. Il y a en tout 2703 projets portés par 1007 actrices et acteurs de la société civile.

 Alors qu’aucun  groupe d’Etats n’est suffisamment engagé politiquement sur la scène internationale, ONU Femmes présentera, en septembre 2022 à l’Assemblée générale des Nations Unies, un rapport sur les progrès accomplis d’autant plus remarquables qu’ils s’inscrivent dans une dynamique mondiale de régression. Le portage politique manque en effet cruellement aux actrices et acteurs de la société civile qui se sont lancé·es dans ces projets : aucun pays ne prend le leadership sur l’égalité femmes/hommes ni dans l’Union Européenne ni ailleurs. Donc les plans d’action sont sans portage politique, car ONU Femmes ne peut pas être redevable d’engagements financiers des parties externes. Il faudrait du courage politique de la part des Etats qui portent le sujet.

Que pensez-vous qu’il puisse se passer en France et dans le monde après la décision de la cour suprême des Etats Unis d’interdire l’IVG ?

La décision récente de la Cour suprême des USA contre le droit à l’IVG va forcer les autres Etats à se positionner. On va peut-être assister à un sursaut. La France est très attendue sur ce sujet, et si elle inscrit le droit à l’IVG dans la constitution, comme l’ont proposé ses gouvernantes, cela pourrait être un signal fort sur la scène internationale. Cela pourrait motiver d’autres pays à consolider leurs avancées : le Chili, la Colombie, l’Argentine, l’Irlande devraient former un groupe pour renverser la tendance actuelle de recul des droits sexuels et reproductifs.

Mais en Europe les opinions publiques croient que l’égalité est acquise, du coup d’autres sujets sont arrivés sur le devant de la scène : les luttes LGBT avec en particulier le choix de son identité de genre, ce qui a un peu invisibilisé les droits des femmes et en particulier des lesbiennes. Mais il y a toute une partie de la population, en particulier en Europe du Sud dans lesquelles ces préoccupations sont absentes.

Le Forum Génération Égalité a donné l’occasion à différents groupes féministes de se rencontrer et d’entrer en dialogue les uns avec les autres, alors qu’ils étaient plutôt habitués à s’affronter. C’est aussi un des acquis du FGE

Le droit à la libre disposition de son corps revendiqué dans la lutte pour l’accès à l’IVG enclenche une dynamique qui peut mener jusqu’au droit à la Grossesse Pour Autrui (GPA), même si la libre disposition de son corps est faussée par la contrainte économique.

Pensez-vous que les médias ont suffisamment suivi le FGE ?

Lors de la cérémonie d’ouverture du FGE de nombreux chefs d’Etats étaient présents, mais les retombées médiatiques sont restées très modestes. L’épidémie a empêchée la tenue d’une grande conférence militante et découragé les médias de rendre compte de ce qui, malgré tout, a quand même eu lieu.

Désormais chaque année le FGE aura lieu en même temps que l’Assemblée générale ordinaire des Nations Unies. Espérons de meilleures retombées médiatiques et de réelles avancées féministes.

Quel est l’objectif de Génération Egalité Voices ?

En mars 2022, un appel à projets a été lancé dans de nombreux domaines complémentaires : violences basées sur le genre, justice et droits économiques, autonomie corporelle et droits en matière de santé reproductive et sexuelle, action féministe pour la justice climatique, technologies et innovations pour l’égalité de genre, action humanitaire, culture, éducation, sport. L’objectif est de mobiliser le grand public, soutenir l’engagement citoyen et de mettre en valeur les associations féministes. 

92 initiatives ont obtenu le double label Génération Égalité Voices / ONU Femmes France. Parmi ces projets, le comité de sélection a d’ores et déjà choisi les lauréats des différents prix : Accélérateur d’Égalité, Résilience et Jeunesse. Ils seront décernés ce vendredi 1er Juillet.

Propos recueillis par Florence- Lina Humbert 50-50 Magazine

Lire plus : Monique Dental : « Pékin c’était un événement historique »

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Étiquettes : Monde Politique Pékin+25


https://www.50-50magazine.fr/2022/06/29/fanny-benedetti-aucun-pays-ne-prend-le-leadership-sur-legalite-femmes-hommes-ni-dans-lunion-europeenne-ni-ailleurs/

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JOLIE COEUR. PENDENTIF COEUR

30 Juin 2022, 02:49am

Publié par hugo

 

JOLIE COEUR.  PENDENTIF COEUR JOLIE COEUR.  PENDENTIF COEUR JOLIE COEUR.  PENDENTIF COEUR
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Avortement : le revirement de Macron sur le droit à l’IVG dans la Constitution

30 Juin 2022, 02:32am

Publié par hugo

 IVG
Avortement : le revirement de Macron sur le droit à l’IVG dans la Constitution
27 juin 2022
Avortement. LREM retourne sa veste. En 2018, les macronistes avaient refusé une proposition de loi de LFI pour inscrire l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Certains soutiens du chef de l’État portent aujourd’hui une voix contraire. Ce, juste après la décision de la Cour Suprême américaine remettant en cause le droit à l’avortement. Samedi, les macronistes ont annoncé déposer une proposition de loi allant dans le sens des insoumis. Mathilde Panot, président du groupe LFI à l’Assemblée nationale, avait fait une nouvelle fois la proposition d’inscrire le droite à l’IVG dans la Constitution… la veille. Plus que jamais, ce droit doit être défendu. Il doit être gravé dans le marbre de la Constitution. Notre article.

Droit à l’IVG dans la Constitution : LREM retourne sa veste
Le refrain médiatique semble est le suivant : « LREM veut inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution ». Souvent sans rappeler que LFI avait déposé une proposition de loi allant dans ce sens en… 2018. Proposition de loi refusée par la majorité présidentielle de l’époque. Par la voix d’Aurore Bergé, cheffe de file des députés à l’Assemblée nationale, les macronistes ont retourné leur veste. Ils sont désormais pour inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution. L’attaque frontale du droit à l’avortement aux États-Unis les a bousculés.


Les macronistes sont divisés sur cette question : une information qui ne fait couler que peu d’encre. François Bayrou, président du MODEM, est contre l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution. La coalition Ensemble (Renaissance ex-LREM, MODEM, Horizons, etc) se déchire ? Non, un simple désaccord de circonstances. Lorsque des désaccords assumés existent au sein de la NUPES, les médias mainstreams prédisent son effondrement pour la semaine qui suit. Deux poids, deux mesures.

Avortement : la NUPES va défendre l’inscription de ce droit dans la Constitution dès aujourd’hui
La décision de la Cour Suprême américaine est un signal d’alerte pour le monde entier. Elle laisse la main libres aux États concernant le droit à l’IVG et ouvre une brèche dangereuse. Plus d’une vingtaine d’États fédéraux, composant les États-Unis, pourrait le restreindre ou l’interdire. Le droit à l’avortement n’est pas remis en cause en France ? Si la défense de ce droit est largement partagée, certains n’hésitent pas à le pourfendre. Marine Le Pen et le Rassemblement National (RN), qui compte dans l’hémicycle des anti-avortement, sont très embêtés.


LFI a toujours défendu ce droit fondamental, sachant les menaces dont il peut faire l’objet. La décision de la Cour Suprême américaine en est la preuve. En février dernier, les députés insoumis avaient voté pour l’allongement du droit à l’IVG de 12 à 14 mois : une victoire pour les droits des femmes.

La NUPES, alliance historique de la gauche, va déposer une proposition de loi pour inscrire ce droit dans la Constitution. Le texte a été adressé pour cosignature à tous les députés, à l’exception des députés du RN. La première proposition de loi venant de la principale opposition à Emmanuel Macron. Graver ce droit dans le marbre de la Constitution, pour que jamais les forces réactionnaires ne puissent s’y attaquer.

CatégoriesÀ la Une, Les articles, Nos articles, Politique


https://linsoumission.fr/2022/06/27/avortement-macron-revirement/

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54 EME FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT DE L ANNEE 2022

30 Juin 2022, 01:22am

Publié par hugo

54  EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE L ANNEE 2022 54  EME  FEMINICIDES DEPUIS LE DEBUT  DE L ANNEE 2022
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CITATION DE SIMONE DE BEAUVOIR

29 Juin 2022, 18:08pm

Publié par hugo

 

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

https://www.marieclaire.fr/,droits-des-femmes-10-citations-de-simone-de-beauvoir-a-ne-jamais-oublier,807596.asp

CITATION DE  SIMONE DE   BEAUVOIR CITATION DE  SIMONE DE   BEAUVOIR
CITATION DE  SIMONE DE   BEAUVOIR

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Avortement, les croisés contre-attaquent | ARTE

29 Juin 2022, 17:19pm

Publié par hugo

 

0:40 / 1:35:59


Arte est une chaîne de service public franco-allemande. Wikipedia 

#Europe #ARTE
Avortement, les croisés contre-attaquent | ARTE
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ARTE
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Partout en Europe, de nouveaux militants, très organisés, mènent une redoutable croisade contre l’avortement et la liberté des femmes à disposer de leur corps. Une passionnante – et inquiétante – enquête dans ces réseaux d’influence.

Plus de quatre décennies après la loi Veil (1975), le droit à l’avortement subit une offensive concertée en Europe, menée par une nouvelle génération de militants, maîtres en communication et en pétitions. Dans les pays de l’Est, de la Pologne à la Hongrie, il a reculé sous l’égide de gouvernements ultraconservateurs, tandis qu'en Italie, sous l’influence de l’Église, 70 % de gynécologues "objecteurs de conscience" refusent désormais de pratiquer l’IVG – légale depuis quarante ans –, privant les femmes de la liberté à disposer de leur corps. En France, une petite légion d’activistes opposés à l'avortement, avec à sa tête un jeune publicitaire, porte le combat sur le terrain culturel auprès des 15-35 ans, au travers des médias et des réseaux sociaux. Entre séduction et désinformation, leur campagne mêle conservatisme et style pop, reprenant pour mieux les détourner la terminologie des féministes. Fédérés et remarquablement organisés, ces soldats anti-IVG exercent en outre un puissant lobbying à Bruxelles. Qui se cache derrière ces croisés modernes, qui mutualisent leurs pernicieuses méthodes de persuasion et invoquent les atteintes aux droits de l’homme et la liberté de choix (de vivre) dans leur guerre contre l’IVG ?

Inquiétante carte d’Europe
Au fil d’une rigoureuse investigation qui donne la parole à ces activistes comme aux femmes victimes de leur offensive, Alexandra Jousset et Andrea Rawlins-Gaston remontent ces réseaux pour dessiner une inquiétante carte d’Europe. Un état des lieux d’autant plus glaçant que ces croisés assument avec affabilité leur terrorisme psychologique, comme lors de cette séquence où des catholiques en Italie enterrent solennellement des fœtus collectés dans les hôpitaux. Le film met aussi au jour les circuits de financement de ces mouvements antiavortement, très discrètement parrainés par de riches fondations américaines, liées à l’ultradroite et aux milieux évangélistes, comme par quelques oligarques russes, fondamentalistes orthodoxes. "Vous devrez rester vigilantes votre vie durant", prophétisait Simone de Beauvoir, s’adressant aux femmes il y a soixante-dix ans. Dont acte.

Documentaire d'Alexandra Jousset et Andrea Rawlins-Gaston (France, 2017, 1h30mn)
Rediffusion disponible jusqu'au 23/08/2022

#Avortement #Europe #ARTE


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"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

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IVG : UN RECUL DRAMATIQUE, UNE MENACE POUR TOUTES LES FEMMES

29 Juin 2022, 17:17pm

Publié par hugo

7:47 / 13:56


#RoeVsWade #IVG #Liberté
IVG : UN RECUL DRAMATIQUE, UNE MENACE POUR TOUTES LES FEMMES
835 vues29 juin 2022

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BLAST, Le souffle de l'info
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On ne pensait pas annoncer ça un jour dans une émission, mais les Américaines viennent de perdre le droit à l’avortement, au niveau national. La Servante écarlate, dystopie américaine, écrite en 1985, dans laquelle les femmes perdent leurs droits petit à petit, où le contrôle de leur corps est au cœur du fonctionnement de la société, devient de plus en plus réaliste… 

Le droit des femmes à disposer de leur corps n’est plus garanti aux Etats Unis depuis le vendredi 24 juin 2022. Une date qui restera dans l’histoire comme une journée noire pour les droits des femmes à travers le monde. Ce jour-là, la Cour suprême a révoqué l’arrêt historique Roe v. Wade (1973) qui garantissait depuis près de 50 ans, le droit à l’avortement. 

Concrètement, ça veut dire que chaque État va pouvoir décider seul de la loi à ce sujet et que l’avortement pourrait devenir illégal dans plus de la moitié du pays. Ce sont donc près de 36 millions de femmes qui risquent de perdre ce droit fondamental. 

Comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les conséquences concrètes de cette décision ? La France est-elle vraiment à l’abri de telles régressions ? Pourquoi est-ce un enjeu politique majeur ? Décryptage. 

Pour aller plus loin : 
https://www.publicsenat.fr/article/so... 
https://www.liberation.fr/politique/l... 

S’engager pour défendre l’IVG : 
https://www.defendre-livg.fr 

Podcasts sur les droits des femmes et le féminisme 
https://www.binge.audio/podcast/les-c... 
https://open.spotify.com/show/1WgrGar... 

Journalistes : Salomé Saqué, Paloma Moritz
Montage : Camille Chalot
Images : Arthur Frainet 
Son : Baptiste Veilhan 
Graphisme : Adrien Colrat 
Diffusion : Maxime Hector 
Production : Thomas Bornot 
Directeur du développement : Mathias Enthoven 
Rédaction en chef : Soumaya Benaissa

Le site : https://www.blast-info.fr/
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#RoeVsWade 
#IVG
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https://www.youtube.com/watch?v=laGHtSrNWOs&t=329s

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Droit à l'IVG : la France veut l'inscrire dans la Constitution

29 Juin 2022, 01:39am

Publié par hugo

 
 actualité en France
Droit à l'IVG : la France veut l'inscrire dans la Constitution
La décision de la Cour suprême des Etats-Unis a fait réagir au-delà des frontières. La question de l'avortement est relancé en France aussi. Le gouvernement soutiendra une proposition de loi qui vise à inscrire le droit à l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Albane Gaillot, ex-députée LREM nous en parle.
Durée : 
3 min 08
25 JUIN 2022
 
TV5MONDE


https://information.tv5monde.com/video/droit-l-ivg-la-france-veut-l-inscrire-dans-la-constitution

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

https://www.marieclaire.fr/,droits-des-femmes-10-citations-de-simone-de-beauvoir-a-ne-jamais-oublier,807596.asp

Droit à l'IVG : la France veut l'inscrire dans la ConstitutionDroit à l'IVG : la France veut l'inscrire dans la Constitution
Droit à l'IVG : la France veut l'inscrire dans la Constitution

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Le Chili, premier pays à inscrire le droit à l'avortement dans sa Constitution ?

29 Juin 2022, 01:37am

Publié par hugo

 Le Chili, premier pays à inscrire le droit à l'avortement dans sa Constitution ?
Le projet de nouvelle Constitution sera soumis à un référendum le 4 septembre prochain au Chili, le droit à l'avortement s'y trouve inscrit.
Le projet de nouvelle Constitution sera soumis à un référendum le 4 septembre prochain au Chili, le droit à l'avortement s'y trouve inscrit.
©AP Photo/Esteban Felix
28 JUIN 2022
 Mise à jour 28.06.2022 à 13:11 par 
Terriennes
 
avec Afp
Le Chili serait-il en passe de devenir le pays le plus sûr en matière de droit à l'avortement ? Après avoir, au terme de décennies de bataille, autorisé l'IVG en cas de viol ou de danger pour la mère, ce pays d'Amérique latine pourrait aller jusqu'à l'inscrire dans sa future Constitution. Mais la victoire est loin d'être acquise. Les ultra-conservateurs comptent bien profiter de la vague provoquée par le recul américain pour remonter au front. 
Le 4 septembre prochain, les Chilien-ne-s devront dire oui ou non au projet de nouvelle Constitution. Un texte particulièrement novateur dans lequel a été inscrit le droit à l'avortement. Considéré il y a encore quelques décennies comme un des pays latino-américains les plus conservateurs, le Chili pourrait ainsi se placer à l'avant-garde mondiale en la matière.

Actuellement, l'avortement est autorisé en cas de viol, de danger pour la vie de la mère ou de malformations foetales.

La nouvelle Loi fondamentale chilienne a fait l'objet d'un long débat, sa rédaction par une Assemblée constituante composée de citoyens a duré près d'un an. Si le texte est approuvé, il placera le Chili aux antipodes des Etats-Unis qui viennent de révoquer le droit fédéral à l'avortement.

Les citoyens membres de la Constituante célèbrent le vote final sur les réformes constitutionnelles, dans l'ancien siège du Congrès national, à Santiago, au Chili, le mardi 14 juin 2022.
Les citoyens membres de la Constituante célèbrent le vote final sur les réformes constitutionnelles, dans l'ancien siège du Congrès national, à Santiago, au Chili, le mardi 14 juin 2022.
©AP Photo/Esteban Felix
Un projet de Constitution unique au monde
L'avortement suscite toujours le débat au Chili, mais le temps où l'Eglise catholique pesait de tout son poids pour empêcher toute évolution semble désormais se conjuguer au passé. Dans un sondage datant de septembre 2021, une majorité de Chiliens (73%) se déclarent en faveur de l'IVG, sans conditions (41%) ou sous conditions (32%).

Au sein de l'Assemblée constituante, totalement paritaire, certaines avaient d'abord douté de l'opportunité de mentionner explicitement l'IVG dans la Loi fondamentale craignant de braquer la droite sur l'ensemble du texte.

L'avancée historique du mouvement féministe nous a permis de dire qu'il était absolument nécessaire d'exprimer les choses (...) pour que cela change l'histoire des filles de notre pays.

Alondra Carrillo, membre du mouvement féministe 8M
Mais le mouvement féministe a donné l'élan décisif en recueillant les 15.000 signatures nécessaires pour inscrire la proposition à l'ordre du jour. "L'avancée historique du mouvement féministe nous a permis de dire qu'il était absolument nécessaire d'exprimer les choses (...) pour que cela change l'histoire des filles de notre pays", commente Alondra Carrillo, membre du mouvement féministe 8M et membre de la Constituante.


"Un effet Cour suprême" jusqu'au Chili ? 
La décision de la Cour suprême américaine d'annuler l'arrêt qui garantissait l'accès à l'IVG aux Etats-Unis a fait l'effet d'une bombe dont les répercussions risquent de traverser les frontières. "C’est une très mauvaise nouvelle mais qui s’ancre dans un contexte plus général de polarisation. D’un côté, il y a une avancée des mouvements sociaux et des peuples dans la conquête de droits. Et d’un autre côté, il y a la droite réactionnaire avec une forte politique contre les mouvements féministes.", confie Barbara Miel Lagos, l’une des porte-parole du mouvement féministe chilien du 8 mars au correspondant de RFI à Santiago. 

Retrouvez notre dossier spécial ►DROIT DES FEMMES À L'AVORTEMENT AUX ETATS-UNIS : UNE AFFAIRE PUBLIQUE
"Il ne faut pas que nous ayons une Constitution qui établisse le droit à l'avortement", réclame Bernardita Silva, président de la Fondation "Chile Siempre", un des mouvements anti-IVG chilien, boosté par la décision de la Cour suprême des Etats-Unis.

L'article 16 du projet de Constitution, si elle est votée en septembre, remplacerait l'actuelle héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990). Le nouveau texte assure "l'accès à l'information, à l'éducation, à la santé et aux services et prestations nécessaires à cet effet, en assurant à toutes les femmes et aux personnes capables de porter des enfants, les conditions pour une grossesse, une interruption volontaire de grossesse, un accouchement et une maternité libres et protégés".  Aucun délai n'est précisé, ce qui a immédiatement poussé les mouvements anti-IVG à affirmer que la Constitution permettrait l'avortement "jusqu'à neuf mois".

Le délai n'est pas mentionné car ce n'est pas une donnée constitutionnelle.

Janise Meneses, membre de la Constituante
Janise Meneses, élue qui dirige la Commission des droits fondamentaux au sein de la Constituante, dément: il est "complètement faux de dire que nous avons approuvé" dans le projet un avortement "sans limite de temps" ou "jusqu'au jour avant la naissance". "Le délai n'est pas mentionné car ce n'est pas une donnée constitutionnelle. C'est la loi qui doit préciser dans quels délais il est possible d'exercer ce droit", insiste-t-elle.


En 1990, à la fin de la dictature, le Chili était particulièrement à la traîne en matière de droits civils: les relations homosexuelles n'ont été dépénalisées qu'en 1999, le divorce n'a été autorisé qu'en 2004, et des groupes ultraconservateurs comme l'Opus dei étaient influents dans la population majoritairement catholique.

Rassemblement près du palais présidentiel de La Moneda lors d'une manifestation marquant la Journée internationale de la femme, à Santiago, au Chili, le dimanche 8 mars 2020.
Rassemblement près du palais présidentiel de La Moneda lors d'une manifestation marquant la Journée internationale de la femme, à Santiago, au Chili, le dimanche 8 mars 2020.
©AP Photo/Esteban Felix
Le Chili sur la voie progressiste
En 2017, sous pression du mouvement féministe et alors que l'Eglise était empêtrée dans de nombreux scandales de pédophilie, le pays de 18 millions d'habitants a finalement mis fin à l'interdiction totale de l'IVG.

Moins de deux ans après, le soulèvement social de 2019 contre les inégalités a remis la question des droits sexuels et reproductifs à l'agenda. Le mariage homosexuel a ainsi été voté en 2021 et les Chiliens ont donné une large majorité au jeune président de gauche, Gabriel Boric, qui pendant sa campagne s'est clairement dit favorable à l'IVG, contre son rival d'extrême droite.

Si la Constitution est votée en septembre, le Chili pourrait être un des tout premiers pays au monde à inscrire l'IVG dans la Constitution. Un autre pays est actuellement en discussion autour de ce sujet: la France, une proposition de loi en ce sens pourrait y être prochainement déposée.

A lire aussi dans Terriennes : 

►Droit à l'avortement : des avancées au Guatemala et au Chili
►Saint-Marin dit "OUI" à l'avortement, sous conditions
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Terriennes
 
avec Afp
 Mise à jour 28.06.2022 à 13:11
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https://information.tv5monde.com/terriennes/le-chili-premier-pays-inscrire-le-droit-l-avortement-dans-sa-constitution-462197

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Le Chili, premier pays à inscrire le droit à l'avortement dans sa Constitution ?

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De plus en plus d'entreprises américaines s'engagent pour défendre le droit à l'avortement, un choix à double tranchant

29 Juin 2022, 01:23am

Publié par hugo

 
De plus en plus d'entreprises américaines s'engagent pour défendre le droit à l'avortement, un choix à double tranchant
Des entreprises se sont engagées à payer la caution de leurs employés qui seraient interpellés lors de manifestation défendant le droit à l'avortement. Ici, des policiers escortent deux manifestants lors de manifestations devant la Cour suprême à Washington, le samedi 25 juin 2022. 
Des entreprises se sont engagées à payer la caution de leurs employés qui seraient interpellés lors de manifestation défendant le droit à l'avortement. Ici, des policiers escortent deux manifestants lors de manifestations devant la Cour suprême à Washington, le samedi 25 juin 2022. 
©AP Photo/Gemunu Amarasinghe
27 JUIN 2022
 Mise à jour 27.06.2022 à 13:32 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
 
Avec AFP
Quelques grandes entreprises américaines ont publiquement condamné la décision de la Cour suprême. Certaines avaient pris les devants en s'engageant à garantir à leurs employées un accès à l'avortement, notamment en remboursant leurs frais de santé ou de voyage. Une prise de position non dénuée de risques juridiques voire de représailles économiques, mais une voie de résistance profondément politique.
Un choc. Mais l'annulation de l'arrêt Roe v. Rade n'a guère surpris, et le camp des pro-choix s'y préparait déjà depuis des mois, et cela, jusqu'au monde de l'entreprise.

Quelques grandes enseignes ont anticipé en prenant des mesures de soutien aux femmes désirant avoir accès à ce droit. Lors de l'annonce de la décision de la Cour suprême, certaines sont allées jusqu'à prendre position publiquement, en s'engageant notamment à rembourser les frais médicaux nécessaires à leurs employées. Ce qui n'est pas sans risque d'un retour de baton juridique, voire politique. Les entreprises qui offriront de rembourser les frais de voyage pour recourir à un avortement pourraient s'exposer à des poursuites de la part des groupes anti-avortement et des Etats républicains, voire à des sanctions pénales.


Quand les grands patrons défient la Cour suprême
Parmi les condamnations les plus remarquées, celle du patron du site Yelp (start up qui publie via une application en ligne des avis sur les commerces, restaurants etc, ndlr), Jeremy Stoppelman. Selon lui, la décision de la Cour suprême "met en danger la santé des femmes, les prive de leurs droits et menace de démanteler les progrès que nous avons réalisés vers l'égalité des sexes sur le lieu de travail" depuis l'arrêt garantissant l'accès à l'avortement de 1973.

"Les chefs d'entreprises doivent s'exprimer maintenant et demander au Congrès" d'inscrire ce principe dans la loi, a ajouté sur Twitter, celui qui dirige la multinationale dont le siège est situé à San Francisco, en Californie, l'un des rares états où l'IVG reste possible. L'entreprise a été l'une des premières à s'engager à rembourser les frais de santé pour ses employées pratiquant un avortement en 2021.


Des garanties pour les femmes
Si les entreprises condamnant aussi clairement la décision de la Cour suprême restent malgré tout assez rares, certaines ont décidé de s'engager à s'assurer que leurs employées, où qu'elles travaillent, puissent accéder à un avortement en leur remboursant au besoin les frais de voyage dans un Etat où la procédure médicale est légale.

(Re)lire notre article ►Avortement : le parcours de combattantes des Texanes
Au mois de mars dernier, lorsque le Texas a interdit toute IVG à partir du moment où un battement de cœur du fœtus est perceptible à l'échographie, un groupe d'entreprises emmené par la banque Citigroup a été le premier à vouloir financer les déplacements en cas d'avortement. Amazon, Apple, Tesla et Yelp ont suivi le mouvement. Cette initiative leur avait attiré les foudres de certains Etats conservateurs. Un élu texan avait ainsi expliqué que Citigroup pouvait faire l'objet de poursuites au Texas et avait appelé à l'annulation des contrats entre la banque et le gouvernement américain, comme le rapporte le journal Les Echos.

Depuis, d'autres grands groupes tels que Starbucks et Levi Strauss ont aussi modifié la couverture santé proposée à leurs employés. Certains les ont rejoints le 24 juin à l'annonce de la décision de la Cour suprême. 

Meta, la maison-mère de Facebook, a expliqué qu'elle rembourserait les déplacements "dans la limite du cadre légal, pour les employées qui auront besoin d'accéder à des soins de santé sexuelle situés dans un autre Etat", l'entreprise "évaluant la meilleure façon de le faire compte tenu des complexités juridiques en jeu", selon un porte-parole. 

La banque JPMorgan a annoncé qu'elle rembourserait les voyages destinés à aller pratiquer un avortement légal. La mesure est censée prendre effet à partir du 1er juillet. Microsoft, le géant de l'informatique, a lui aussi pris de telles mesures.

Disney a de son côté envoyé un mémo à ses employés leur assurant que l'entreprise s'engageait à leur fournir un accès à des soins de qualité, selon la chaîne d'information CNBC.

"Notre société reste déterminée à éliminer les obstacles et à fournir un accès complet à des soins de qualité et abordables à tous nos employés, membres de la distribution ainsi qu'à leurs familles, y compris la planification familiale et les soins génériques, où qu'ils vivent", indique le communiqué par le chef des ressources humaines de Disney, Paul Richardson, et Pascale Thomas, vice présidente du service bien-être de l'entreprise, comme le précise la chaîne . "En fait", ont-ils ajouté, "nous avons mis en place des processus pour qu'un employé qui ne peut pas accéder aux soins à un endroit bénéficie d'une couverture abordable pour recevoir des niveaux de soins similaires dans un autre endroit. Cette indemnité de voyage couvre les situations médicales liées aux traitements du cancer, aux greffes, au traitement des maladies rares et à la planification familiale (y compris les décisions liées à la grossesse)".


Un risque juridique, un choix éthique
Si de nombreuses sociétés sont restées silencieuses, cela ne veut pas dire qu'elles n'offrent pas les mêmes aménagements dans leur assurance santé.

Car s'exprimer publiquement peut se révéler à double tranchant, remarque Maurice Schweitzer, professeur à l'université Wharton de Pennsylvanie. "D'un côté, elles veulent s'impliquer, montrer l'exemple, parce que c'est important pour leurs employés, surtout dans le secteur de la tech", explique-t-il. Sur l'immigration, les droits des LBGTQ, les armes à feu, le racisme... plusieurs grands patrons ont choisi de s'exprimer publiquement. Mais sur l'avortement, "le paysage juridique va changer", souligne l'expert.

Les patrons gardent par ailleurs à l'esprit la récente déconvenue de Disney en Floride. L'entreprise avait initialement décidé de ne pas se prononcer contre une loi interdisant d'enseigner des sujets en lien avec l'orientation sexuelle ou l'identité de genre à l'école primaire. Poussé par des employés, le patron, Bob Chapek, a finalement ouvertement critiqué le texte, suscitant l'ire du gouverneur conservateur Ron DeSantis et conduisant à la suppression d'un statut administratif favorable dont bénéficiait le parc d'attractions Disney World depuis les années 1960 dans cet Etat. Au final, analyse Maurice Schweitzer, l'affaire a "frustré des employés reprochant à l'entreprise de ne pas s'être exprimée plus tôt" et a "coûté de l'argent en raison de la réaction des responsables politiques".


"Qu’elles soient en faveur de la protection des droits des femmes ou dans le camp adverse, (les entreprises) sont sommées de s’engager sur cette question essentiellement éthique et politique", lit-on sur le site novethic.fr. Pour Alyson Taylor, directrice de l’organisation américaine Ethical Systems, interrogée dans cet article, "il faut remettre en cause le système de financement des partis par les entreprises. Aujourd’hui elles font des dons tous azimuts pour protéger leurs intérêts mais nous sommes dans une nouvelle ère où les déclarations de soutien à l’avortement sur Instagram permettent aux employés et comme aux militants de vérifier si les pratiques des entreprises sont conformes à leurs engagements". L'experte rappelle aussi les exemples de Citigroup ou Amazon qui ont en même temps annoncé des politiques "pro choice" et été dénoncées pour leurs financement "pro life". "Vous ne pouvez pas à la fois vous engager en interne en faveur des droits des femmes et continuer à soutenir des candidats qui font le contraire.", souligne-t-elle.

"L'Amérique, où les armes ont plus de droits que les femmes", une des pancartes brandies lors d'une manifestation samedi 25 juin 2022, devant la Cour suprême américaine, à Washington. 
"L'Amérique, où les armes ont plus de droits que les femmes", une des pancartes brandies lors d'une manifestation samedi 25 juin 2022, devant la Cour suprême américaine, à Washington. 
©AP Photo/Gemunu Amarasinghe
Engagement politique vs représailles économiques
Malgré les risques et parfois des positions contradictoires, la liste des entreprises annonçant des mesures pro avortement ne cesse de s'allonger. 

Lyft s'est engagé à payer les frais de justice de chauffeurs qui seraient traînés devant les tribunaux pour avoir transporté une femme dans un autre Etat pour avorter. La marque de vêtements Patagonia et le tourneur Live Nation se disent prêt à payer  les cautions pour libérer de prison leurs employés qui se feraient arrêter dans le cadre d'une manifestation en faveur des droits à l'avortement

Toutes ces marques, comme les entreprises qui modifient leur couverture santé, prennent le risque d'être poursuivies.

Difficile pour l'instant de connaitre de quel côté penchera la balance, et quel choix prendront les entreprises américaines, celui du profit et de la "tranquilité" juridique, ou de la santé et du bien-être de leurs employées ?

Depuis la décision de la Cour suprême, l'avortement a déjà été interdit dans huit Etats américains. Ces aides financières annoncées par les entreprises pourraient au total bénéficier à près d'un million d'Américaines. Tout comme l'état de New York, la Californie a anticipé la décision de la Cour suprême et alloué des fonds pour des femmes venant d’autres régions du pays. Cet Etat de l'Ouest, l'un des plus peuplé du pays avec 3,3 millions d'habitants, s'apprête à devenir un "sanctuaire". Le droit à avorter y est soutenu par près de trois habitants sur quatre. D'après les sondages, près de 60% de la population américaine est favorable au maintien de la légalité de l'avortement. 
 

Frais d'IVG remboursés, ailleurs ?

Pris en charge depuis 2013 en France par les services de la sécurité sociale, l’acte médical de l’IVG mais également de tous les soins d’accompagnement – consultations, analyses, échographies – sont remboursés à 100% depuis 2016.

En Europe, avec la France, seuls les pays scandinaves et les Pays-Bas proposent une IVG totalement gratuite. 

Dans la plupart des autres pays où l'IVG est légalisée, il y a soit un remboursement par les mutuelles, comme au Portugal et dans le secteur privé espagnol, soit l’application d’un "ticket modérateur" comme c’était le cas en France avant 2013. C’est le cas notamment en Suisse, en Italie, en Belgique et même en Grande Bretagne où le taux de remboursement de l’IVG varie de 60 à 90%. Par endroits, il faut encore que les femmes justifient d'une situation "de détresse" pour pouvoir accéder à des prises en charge. Pour les pays adoptant des lois plus restrictives, comme la Pologne, les aides financières sont bien évidemment réduites, voire inexistantes.
A lire aussi dans Terriennes: 


https://information.tv5monde.com/terriennes/de-plus-en-plus-d-entreprises-americaines-s-engagent-pour-defendre-le-droit-l-avortement
 

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