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Vers une loi intégrale sur les violences sexuelles ? C’est ce que réclament 147 personnalités

16 Mai 2024, 00:56am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Vers une loi intégrale sur les violences sexuelles ? C’est ce que réclament 147 personnalités
Elisa Covo
 Publié le 14 mai 2024 à 10h45
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
Dans une tribune publiée mardi 14 mai, 147 personnalités de milieux divers demandent une loi intégrale sur les violences sexuelles, « ambitieuse » et « dotée de moyens ».
« Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers. » Mardi 14 mai, dans les colonnes du Monde, 147 personnalités, dont les actrices Anna Mouglalis, Charlotte Arnould, Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Judith Godrèche et Isild Le Besco, mais aussi les autrices Leila Slimani, Christine Angot et Vanessa Springora, ont publié une tribune réclamant une loi intégrale contre les violences sexuelles.


En finir avec l’impunité
« Qui nous écoute vraiment ? » s’interrogent les signataires, constatant l’impunité toujours bien ancrée des agresseurs et l’inaction des pouvoirs publics. « Nos prises de parole #MeToo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant, une affaire semble en chasser une autre, qui nous écoute vraiment ? ».

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Les signataires rappellent une réalité chiffrée « inacceptable » : en 2022, le taux de classement sans suite des plaintes pour violences sexuelles a « atteint le taux délirant de 94% ». Les signataires fustigent « les effets d’annonce sans suite » du gouvernement, et préviennent que « l’ajout du seul mot consentement dans la loi ne permettra pas de rattraper le retard abyssal de la France en la matière », comme s’y est engagé Emmanuel Macron en mars dernier.

À voir aussi Rencontre avec Erika Lust, réalisatrice de films pour adultes éthiques et féministes

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.


Pour une loi ambitieuse et dotée de moyens
« Nous ne sommes pas des chiffres : femmes et hommes de tous milieux professionnels, nous nous rassemblons pour demander une loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes, ambitieuse et dotée de moyens. Car malgré le courage des victimes, c’est l’impunité qui grandit » abondent les signataires de la tribune. Cette loi doit être à la hauteur des enjeux :

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Nous demandons une loi intégrale qui permettra de clarifier, entre autres, la définition du « viol » et du « consentement », d’introduire celle d’« inceste », de juger les violeurs en série pour tous les viols connus, d’élargir les ordonnances de protection aux victimes de viol, de faciliter la collecte de preuves, de créer des brigades spécialisées, d’interdire les enquêtes sur le passé sexuel des victimes, de permettre un accès immédiat et gratuit à des soins en psychotraumatologie, de donner enfin les moyens financiers à cette politique publique et aux associations qui la mettent en place.


https://www.madmoizelle.com/vers-une-loi-integrale-sur-les-violences-sexuelles-cest-ce-que-reclament-147-personnalites-1756001

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Avec "Moi aussi", Judith Godrèche poursuit son combat au Festival de Cannes

16 Mai 2024, 00:38am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 CANNES 2024
Avec "Moi aussi", Judith Godrèche poursuit son combat au Festival de Cannes
Le Festival de Cannes a continué mercredi sur sa lancée, braquant ses projecteurs sur les femmes fortes du cinéma avec le prequel de "Mad Max", "Furiosa", et le combat de l'actrice française Judith Godrèche, fer de lance du mouvement #MeToo dans l'hexagone. 

Publié le : 15/05/2024 - 21:15

6 mn

L'actrice et réalisatrice française Judith Godrèche (au centre) pose avec les mains couvrant sa bouche alors qu'elle assiste à la première du tapis rouge de Cannes pour "Furiosa : A Mad Max Saga" 44:27
L'actrice et réalisatrice française Judith Godrèche (au centre) pose avec les mains couvrant sa bouche alors qu'elle assiste à la première du tapis rouge de Cannes pour "Furiosa : A Mad Max Saga" de George Miller, le 15 mai 2024. © Andreea Alexandru, AP
Par :
David RICH
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Benjamin DODMAN
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Vidéo par :
Stéphanie ANTOINE
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Un jour après avoir célébré les icônes féminines du cinéma lors d'une cérémonie d'ouverture pleine d'émotion, la 77e édition du Festival de Cannes a ouvert le bal, mercredi 15 mai, avec une masterclass de Meryl Streep et une première série de films mettant des femmes à l'honneur.

La star hollywoodienne, qui a reçu une Palme d'or honorifique mardi, a raconté des anecdotes intimes sur sa carrière et a évoqué les progrès considérables réalisés par les femmes dans l'industrie du cinéma lors de sa rencontre avec les festivaliers. "Les plus grandes stars du monde sont actuellement des femmes", a-t-elle déclaré, soulignant que si ses premiers rôles ont tant marqué les esprits c'est "parce qu'elle était la seule femme" de ces films. 

La course à la Palme d'or a débuté plus tard dans la journée avec "Diamant brut" de la française Agathe Riedinger, seul premier film de la compétition, dont seulement quatre ont été réalisés par des femmes. Une œuvre qui explore les thèmes de la féminité, de l'obsession de la beauté et du rôle des influenceurs sur les réseaux sociaux. 

"Portrait de La Jeune femme à l’aiguille" de Magnus von Horn, qui raconte l'histoire d'une Danoise à la tête d'une agence d'adoption clandestine après la Première Guerre mondiale, et "Furiosa", le dernier volet de la franchise "Mad Max" de George Miller, étaient les deux films long métrage les plus attendus du jour.

A l'Affiche à Cannes !10:49
A l'Affiche à Cannes ! © France 24
Une guerrière manchote qui met le feux aux poudres
Il y a 45 ans, un obscur thriller australien nihiliste avec le jeune Mel Gibson en policier fou de vengeance faisait sensation au Marché du film de Cannes, ouvrant la voie à la célèbre trilogie post-apocalyptique "Mad Max".

George Miller a relancé la franchise il y a dix ans avec son reboot haletant "Fury Road", dans lequel le héros, Max, a été largement éclipsé par la Furiosa manchote incarnée par Charlize Theron. Préquel aux événements de ce film, sa dernière œuvre met en scène Anya Taylor-Joy dans le rôle d'une jeune Furiosa, aux côtés de Chris Hemsworth, la star de "Thor".  

"Moi aussi", un pavé dans la mare des violences sexuelles
Alors même que les moteurs enflammés de Miller rugissaient dans le Grand Théâtre Lumière, un autre événement très attendu secouait la Croisette en ouverture de la catégorie Un certain regard : le court métrage "Moi Aussi" de l'actrice et réalisatrice Judith Godrèche, devenue au cours de l'année écoulée le visage du #MeToo français.

 


 

Une jeune femme se meut au milieu d’une foule. En voix off, elle narre les récits de victimes de violences sexuelles, agressées dans leur enfance, par des proches. Leurs histoires s’entremêlent dans ce court métrage à mi-chemin entre clip et performance de rue, tourné avec un millier de femmes et quelques hommes, tous victimes d'abus.

"Moi aussi" marque une nouvelle étape du combat de Judith Godrèche pour dénoncer les violences faites aux femmes.

Un travail d’abord personnel que l’actrice, disparue des radars durant de nombreuses années, a mené sur elle-même pour prendre conscience de sa propre expérience. Avant de faire son grand retour, derrière la caméra en décembre 2023, avec la série "Icon of French cinema", sur Arte.  

Dans ce récit autobiographique en six épisodes, Judith Godrèche incarne son propre rôle, celui d’une star de cinéma de retour en France après un long exil américain. La série devient un succès d’audience provoquant une avalanche de réactions. Car derrière l’atmosphère fantasque, le ton décalé et l’autodérision dont fait preuve l’actrice qui veut relancer sa carrière, elle y dévoile par bribes la relation d’emprise dont elle a été victime, à la sortie de l’enfance, avec un réalisateur de plus de deux fois son âge.

Sans le nommer, Judith Godrèche incrimine Benoît Jacquot. À la fin des années 80, le célèbre cinéaste lui offre son premier grand rôle dans le film "Les Mendiants", sorti en 1988, puis dans "La Désenchantée" (1990) qui lui vaut une nomination aux Césars en tant que meilleur espoir féminin. Au vu et su de tous, la jeune muse est alors en couple avec son pygmalion. Une relation qui a débuté alors que l’actrice n’était âgée que de 14 ans – Benoît Jacquot en avait presque 40 – et qui a duré près de six ans.

Mère et fille
Le résumé de la semaine
France 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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Séparée de Benoît Jacquot, Judith Godrèche poursuit sa carrière de star, enchaîne les rôles puis s’essaye à la réalisation avec "Toutes les filles pleurent" (2010) avant de plier bagage pour Los Angeles. Aujourd’hui elle parle sans far des abus subis durant ses jeunes années dont elle accuse également une autre figure emblématique du cinéma français, le réalisateur Jacques Doillon. Début février, elle porte plainte contre les deux hommes pour viols sur mineure.

Quelques semaines plus tard, elle enfonce le clou sur la scène de la 49e cérémonie des Césars, prenant à parti l’industrie du cinéma. "Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ?" questionne-t-elle alors d’une voix douce, appelant à ce que le cinéma ne couvre pas "un trafic illicite de jeunes filles".

Devenue la figure de proue du mouvement #Metoo dans le cinéma français, cinq ans après la retentissante affaire Weinstein qui a fait trembler le tout Hollywood, Judith Godrèche explique devoir cet engagement à sa progéniture.

"C’est parce que j'ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué dans un monde sans règle ni loi" expliquait en décembre 2023 dans le magazine Elle, celle qui a quitté l’école à 15 ans pour embrasser une carrière de comédienne. "Si un homme de 40 ans approche ma fille, je le tue".

Sa fille, Tess Barthélemy, tout juste 19 ans, l’accompagne dans son combat. La jeune actrice et danseuse, née de la relation passée entre Judith Godrèche et le réalisateur et ex-membre de la troupe Robins des Bois Maurice Barthélémy, a joué elle aussi son propre rôle dans la série "Icon of French cinema". Pour "Moi aussi", la jeune fille solaire a remis le couvert, en figure centrale de cette œuvre hybride, en hommage aux milliers de victimes qui ont transmis à la réalisatrice leurs témoignages. 


https://www.france24.com/fr/culture/20240515-au-festival-de-cannes-le-combat-de-judith-godr%C3%A8che-figure-de-proue-de-metoo-en-france

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Appel à manifester dimanche dans plusieurs villes contre la transphobie

16 Mai 2024, 00:36am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Appel à manifester dimanche dans plusieurs villes contre la transphobie
Publié le 5 mai 2024 à 10 h 41 min
Des collectifs et personnalités politiques, artistiques, militantes et intellectuelles ont appelé à manifester dimanche dans plusieurs villes pour dénoncer « l'offensive transphobe » en cours selon eux contre les droits des personnes trans.
char "Trans Lives Matter"« Les vies trans sont importantes », char à la Pride de Jacksonville - photo Red Lemon/shutterstock
A Paris, un rassemblement est prévu place de la République en début d’après-midi. D’autres rassemblements sont également prévus dans une quarantaine d’autres villes, notamment à Lyon, Marseille ou encore Montpellier.

L’appel à la mobilisation a été lancé par plus de 800 collectifs et personnalités (Annie Ernaux, Vanessa Springora, Act Up Paris, Planning familial…) dans une tribune publiée mardi. LFI a également appelé à rejoindre les rassemblements.

Dans leur collimateur et celui des manifestants, un rapport sur la transidentification des mineurs rédigé par le groupe LR au Sénat. Des associations voient dans ce texte, qui a débouché sur une proposition de loi qui sera examinée le 28 mai en séance publique, un retour des thérapies de conversion, ce que ses auteurs démentent.

Les associations dénoncent également la publication et la promotion du livre Transmania qui se présente comme une « enquête sur les dérives de l’identité transgenre ».

« Les messages des deux autrices sont dangereux, on retrouve la rhétorique qu’on avait dans les années 1980 contre les homosexuels et qui revient aujourd’hui en force contre les personnes transgenres », dénonce Maxime Haes, porte-parole de Stop Homophobie.

Interpellé par la mairie de Paris, l’opérateur JCDecaux a procédé au retrait des affiches qui faisaient la promotion du livre dans les rues de la capitale, les jugeant contraires à sa charte de déontologie et a présenté ses excuses.

Une conférence en présence des deux autrices, qui se défendent de toute transphobie et dénoncent de la « censure », est prévue lundi soir à l’université Panthéon-Assas à l’initiative du syndicat La Cocarde étudiante.

Face aux appels à interdire l’évènement, le président de l’université a indiqué à l’AFP avoir décidé de la maintenir « au nom de la liberté d’expression ».

« Les universités sont avant tout des lieux de débats et de confrontation des idées, y compris quand les idées sont discutables, voire franchement contestables », a déclaré Stéphane Braconnier.

« La conférence sera filmée : si des propos transphobes, discriminatoires, homophobes devaient être tenus, je n’hésiterai pas une seule seconde à saisir le procureur de la République ou à engager des poursuites disciplinaires », a-t-il ajouté.

 

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Des associations interpellent Attal sur la hausse des violences LGBTphobes en 2024

15 Mai 2024, 23:06pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

  
Des associations interpellent Attal sur la hausse des violences LGBTphobes en 2024
Publié le 2 mai 2024 à 19 h 02 min
Une cinquantaine d'associations et d'élus écrivent au Premier ministre pour dénoncer la montée des agressions LGBTphobes en 2024.
lettre de l'Inter-LGBT àLettre de l'Inter-LGBT au Premier ministre Gabriel Attal
L’Inter-LGBT interpelle Gabriel Attal sur la montée des agressions LGBTphobes en 2024 dans un courrier signé par une cinquantaine d’associations et des élus où est dénoncé un « silence institutionnel assourdissant », selon le document transmis mercredi à l’AFP.

« Nous avons le droit de vivre dans l’espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur », écrivent les signataires qui pointent l’imminence d’évènements importants pour la communauté LGBT comme le mois des Fiertés en juin qui s’accompagne de nombreuses marches partout en France.

Insultes dans la rue, tags homophobes, agressions physiques : « ces violences sont en constante augmentation tant en nombre qu’en intensité, sans que la police ou la justice ne s’alarment ou ne se mobilisent face à cet inquiétant phénomène », tacle l’Inter-LGBT.

A l’approche des JO de Paris, « il ne tient qu’à vous de décider de l’image que vous souhaitez offrir au monde », souligne l’Inter-LGBT.

Les associations réclament notamment une « condamnation systématique et sans équivoque de toutes les formes de violence, de haine et d’agression à l’encontre des personnes, des associations et symboles LGBTQIA+, au plus haut niveau de l’État ».

Elles veulent aussi examiner la mise en route effective du Plan national pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti LGBT+ ou encore « identifier et répertorier les lieux et les actes d’agression LGBTphobes pour y renforcer la protection des personnes et des biens ».

Ce plan, dévoilé en juillet par le gouvernement, prévoit diverses mesures : former les forces l’ordre, soutenir les associations, mieux punir les insultes dans les stades ou inclure les familles homoparentales dans les formulaires à l’école…

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Bayrou dit non à la GPA : « On n'achète pas un corps humain »

15 Mai 2024, 22:09pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

  
Bayrou dit non à la GPA : « On n'achète pas un corps humain »
Publié le 2 mai 2024 à 19 h 00 min
Dans une interview sur franceinfo, le président du MoDem a rappelé que la GPA est interdite en France pour de très bonnes raisons.
enfants gpadécoupe figurative d'un couple homoparental ave enfant - Yuriy Golub / Shutterstock
La gestation pour autrui (GPA) est interdite en France « pour de très bonnes raisons », a affirmé le 30 avril le président du MoDem François Bayrou, prenant ainsi position dans un débat relancé par l’extrême droite et qui divise le camp présidentiel.

« Nous avons dit en France que la GPA était interdite, pour de très importantes et de très bonnes raisons », a-t-il déclaré sur franceinfo, soulignant que cette pratique « consiste à acheter le ventre d’une femme et la période de la gestation ».

« Il y a là quelque chose que nous considérons comme intouchable, on n’achète pas un corps humain », a-t-il ajouté, tout en souhaitant que l’« on prenne en compte les enfants nés de GPA » à l’étranger.

Le patron du MoDem a reconnu n’être « pas tout à fait de l’avis » de la ministre déléguée à l’Enfance et aux Familles Sarah El Haïry, pourtant membre de son parti, qui a souhaité samedi « qu’on sorte de l’hypocrisie » et qu’ « un jour ce débat puisse se faire ».

Sujet récurrent de discorde politique, la GPA a ressurgi dans l’actualité depuis une semaine et un tweet de Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête aux élections européennes a en effet réagi à l’annonce de la paternité du créateur de mode Simon Porte Jacquemus et de son mari par un message demandant « où est la maman ? ».

Ce qui a aussitôt déchainé les critiques de plusieurs figures de la majorité, comme le député Clément Beaune dénonçant « un propos dégueulasse » ou la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot pointant une « homophobie décomplexée ».

Mais d’autres opposants à la GPA se sont aussi fait entendre, comme le candidat des Républicains aux européennes, François-Xavier Bellamy, qui en fait « un combat pour la dignité humaine ».

A gauche également : le député LFI Louis Boyard a affirmé mardi sur BFMTV que « la marchandisation du corps des femmes n’est pas quelque chose qui (lui) paraît acceptable ».

Point de vue légèrement différent de la tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, qui s’est prononcé dimanche sur la même chaine « pour la GPA quand elle n’est pas commerciale ».

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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« Nous, psychologues, professeur·es et étudiant·es en psychologie, refusons que notre discipline soit instrumentalisée à des fins transphobes »

15 Mai 2024, 22:07pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

« Nous, psychologues, professeur·es et étudiant·es en psychologie, refusons que notre discipline soit instrumentalisée à des fins transphobes »
TRIBUNE. Plus de 1 000 psychologues, psychiatres, psychanalystes, profs et étudiants en psychologie s’opposent à la proposition de loi des Républicains sur l’interdiction des transitions pour les mineurs et défendent l’autodétermination des personnes trans.

Collectif 
• 13 mai 2024
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« Nous, psychologues, professeur·es et étudiant·es en psychologie, refusons que notre discipline soit instrumentalisée à des fins transphobes »
Manifestation contre la transphobie et les agressions transphobes, place de la République à Paris, le 5 mai 2024.
© Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
La proposition de loi des Républicains récemment déposée au Sénat se propose d’« encadrer les pratiques mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre », en interdisant toute transition médicale des mineur·es trans (bloqueurs d’hormones, hormones de remplacement et opération), mais également toute transition sociale au profit d’une approche centrée sur des « soins psychiques ». Le projet de loi menace également d’une amende de 30 000 euros et de deux ans d’emprisonnement tous·tes les professionnel·les de santé qui mettraient en place de tels soins.

Quelques médecins et psychologues servent de caution scientifique à cette proposition de loi réactionnaire. Avant le dépôt de la proposition de loi, un rapport, « La transidentification des mineurs » a été publié par un groupe de sénateurs Les Républicains. Celui-ci s’appuie sur 67 spécialistes auditionné·es… pour la plupart membres d’un large réseau antitrans international. Au moins une dizaine représente l’Observatoire de la petite sirène, association issue de La manif pour tous qui fait du lobbying contre les droits de personnes trans auprès de médecins et d’élu·es.

Sur le même sujet : « Attaques contre les droits trans et reproductifs : n’attendons plus, faisons front ! »
Cette association revendique « une approche psychothérapeutique qui soutient la personne dans l’acceptation de son sexe biologique comme le traitement de première intention le plus adapté aux jeunes qui présentent des souffrances liées au genre », autrement dit défend les thérapies de conversion comme traitement de première intention pour les personnes trans. Le rapport des Républicains comporte pour sa part un appel à remettre en question le droit de transitionner avant 25 ans, « le cerveau continuant d’évoluer jusqu’à 25 ans » et préconise d’interdire d’utiliser un prénom d’usage à l’école pour des motifs de « neutralité dans les services publics ».

Il n’est ici absolument pas question de ‘protection de l’enfance’.

Il n’est ici absolument pas question de « protection de l’enfance » : toutes ces mesures ne visent qu’à rendre la vie plus difficile aux mineur·es trans. Il s’agit en réalité d’une offensive idéologique cherchant à empêcher une population marginalisée d’accéder aux soins sous fond d’attaques généralisées sur le système de santé.

Sur le même sujet : Face au déferlement transphobe, la riposte se construit
Ces prises de position ont des répercussions concrètes sur la vie des personnes trans : de nouvelles violences dans leur parcours, qui augmentent considérablement les risques de suicide. Comment la répression de l’expression de genre peut-elle s’ériger en psychothérapie, alors que les chiffres sur le suicide et la santé mentale des personnes trans sont inversement corrélés avec leur possibilité de transitionner ? En tant que professionnel·les ou futurs professionnel·les de la santé et de la santé mentale, nous pensons qu’il est nécessaire de laisser chacun·e pouvoir explorer librement son identité de genre. Nous considérons que notre rôle en tant que soignant·e est d’accompagner les personnes qui en font la demande, et non de déterminer quel doit être leur genre.

Nous considérons que notre rôle est d’accompagner les personnes qui en font la demande, et non de déterminer quel doit être leur genre.

Nous ne pouvons rester silencieux·ses pour des motifs de neutralité quand, en face, une rhétorique proprement politique instrumentalise nos disciplines pour orchestrer des campagnes de haine partout dans les médias et avancer un agenda réactionnaire.

C’est pourquoi nous voulons faire entendre une autre voix en affirmant notre solidarité pleine et entière avec les personnes trans et en nous opposant à cette instrumentalisation de nos disciplines à des fins transphobes. Nous revendiquons au contraire l’accès aux bloqueurs d’hormones et l’accès à tous les soins de transitions selon le principe du consentement informé des patient·e·s pour toutes les personnes trans. Nous revendiquons également des moyens massifs dans la santé et une formation adaptée pour tous·tes les soignant·es afin de permettre une prise charge effective et respectueuse des personnes trans.

Pour signer la tribune, vous pouvez remplir ce formulaire jusqu’au 17 mai, à l’occasion de la Journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie.

Premiers signataires
Agnès Condat, Psychiatre, Psychanalyste, Docteure en neurosciences
Agnès Dantagnan, Psychologue
Anne Mercier, Psychologue clinicienne en pédopsychiatrie
Association Queer&Care
Association pour le Soin Queer et Féministe (ASQF)
Association Française du Psychotraumatisme et de la Résilience
Aymeric Parant, Maître de conférences en psychologie sociale
Baptiste Lignier, Psychologue clinicien, Maître de Conférences en Psychopathologie Clinique, Université de Bourgogne
Beatriz Santos, MCF au Département Etudes Psychanalytiques, Université Paris Cité
Benjamin Le Hénaff, Maître de conférences en psychologie sociale, Université de Franche-Comté
Camille Sanrey, Docteure en psychologie, maîtresse de conférences, Université de Strasbourg
Camille Vansimays, Maître de conférence en psychopathologie et psychologie clinique à l’Université Paris 8 Vincennes Saint Denis, psychologue clinicien et psychothérapeute
Charles-Henri Hernu, Psychiatre
Chrystelle Lagrange, Docteure en psychologie
Claire Mestre, Psychologue clinicienne, CHU Bordeaux
@doumchl, Etudiante en psychologie et créatrice de contenus
Éliot Sévricourt, Psychologue au Centre LGBTI de Normandie
Elodie Meyer, Psychologue du développement
Fanny Poirier, Psychologue clinicien
Grégor Mamou, Pédopsychiatre pour adolescents
Hélina Kaya Lefèvre, Docteure en psychologie, psychologue, enseignante en psychologie
Jean Chambry, Psychiatre d’enfants et d’adolescents
Jule Deltour, Doctorant en psychologie interculturelle, UT2J
@lapsyrevoltee, Psychologue clinicienne
Laurie Laufer, Psychanalyste et autrice
Léa Sigal, Cheffe de service hospitalier
Loriane Bellahsen, Psychiatre et psychanalyste, collectif Psychanalyse et révolution
Lucia Meden, Étudiante en M2 de Psychologie et élue du Poing Levé à l’Université Paris Cité
Mathieu Bellahsen, Psychiatre et auteur, collectif Psychanalyse et révolution
Matthias Lebreton, Psychologue du développement de l’enfant et de l’adolescent
Mila Signorelli, Psychologue clinicienne – CMPP Pichon Rivière
Myriam Pannard, Maîtresse de conférences en psychologie sociale de la santé, Université Lyon 2
Morgan N. Lucas, Psy engagé, auteur, formateur
Nicolas Mendes, Docteur en psychologie, Psychologue clinicien
Nicolas Rabain, Maître de conférences
Niloufar Forno, Psychologue
Olivier Brisson, Psychomotricien, auteur de « Pour une psychiatrie indisciplinée »
Olivier Ouvry, Psychiatre
Pascale Molinier, Professeur de psychologie
Remy Le Coze, Psychologue/psychothérapeute Hôpital Cochin, AP-HP
Silvia Lippi, psychanalyste, psychologue hospitalière
Sophie Pires, Psychologue clinicienne, membre du CA de l’ASQF
Stéphanie Barbu, Enseignante-chercheuse
Sylvie Dalnoky, Psychologue – ASQF
Thamy Ayouch, Professeur des Universités, psychanalyste
Vincent Angel, Enseignant-Chercheur en psychologie, Université de Bordeaux
Retrouvez l’intégralité des signataires ici.


https://www.politis.fr/articles/2024/05/nous-psychologues-professeur%c2%b7es-et-etudiant%c2%b7es-en-psychologie-refusons-que-notre-discipline-soit-instrumentalisee-a-des-fins-transphobes/

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Emma De Caunes, Julie Gayet, Flavie Flament : 100 personnalités réclament une loi sur les violences sexuelles

15 Mai 2024, 21:20pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

Emma De Caunes, Julie Gayet, Flavie Flament : 100 personnalités réclament une loi sur les violences sexuelles
PAR LR MÉDIAS POUR MARIECLAIRE.FR PUBLIÉ LE 14/05/2024 À 10:32
Emma De Caunes, Julie Gayet, Flavie Flament


La Fondation des Femmes et #MeTooMedia se sont associés pour rédiger une pétition essentielle, dévoilée ce mardi 14 mai 2024 dans les colonnes du "Monde". 100 personnalités l'ont signée pour réclamer une loi sur les violences sexuelles, à quelques heures de l'ouverture du Festival de Cannes.


"Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers." Sur son site, la Fondation des Femmes, en association avec #MeTooMedia, a dévoilé un texte fort ce mardi 14 mai 2024, à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes.

Lassés de la façon dont la parole des violences sexistes et sexuelles est toujours passée sous silence en dépit de leur caractère systémique, une centaine de personnalités françaises ont pris la parole dans une tribune avec un objectif : porter d'une seule voix la lutte contre l'impunité.


94% DES PLANTES POUR VIOLENCES SEXUELLES CLASSÉES SANS SUITE EN 2022
"Nos prises de parole #Metoo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant, une affaire semble en chasser une autre, qui nous écoute vraiment ?", s'interrogent les signataires. "Malgré le courage des victimes, c’est l’impunité qui grandit. Il est inacceptable que le taux de classement sans suite des plaintes pour violences sexuelles ait atteint le taux délirant de 94% en 2022 (selon une étude de l’Institut des politiques publiques portant sur la période de 2012 à 2021, dévoilé le 3 avril 2024, ndlr)."

VIDÉO DU JOUR

Alors que la lutte contre les violences faites aux femmes avait été choisie pour être la grande cause du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, la Fondation des Femmes et #MeTooMedia l'affirment avec vigueur : "Nous n’acceptons plus les effets d’annonce sans suite. L’ajout du seul mot consentement dans la loi ne permettra pas de rattraper le retard abyssal de la France en la matière."

Et de préciser : "Nous demandons une loi intégrale qui permettra de clarifier, entre autres, la définition du viol et du consentement, introduire celle de l’inceste, de juger les violeurs en série pour tous les viols connus, d’élargir les ordonnances de protection aux victimes de viols, de faciliter la collecte de preuves, de créer des brigades spécialisées, d’interdire les enquêtes sur le passé sexuel des victimes, de permettre un accès immédiat et gratuit à des soins en psycho-traumatologie, de donner enfin les moyens financiers à cette politique publique et aux associations qui la mettent en place."


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100 PERSONNALITÉS SIGNATAIRES
Pour soutenir cette tribune, 100 personnalités du monde de la culture et du petit écran ont déjà apposé leur signature sur la pétition associée. Parmi elles, de nombreuses stars qui ont déjà dénoncé les violences sexistes et sexuelles dont elles ont été victimes, telles que Sarah Abitbol, Christine Angot, Flavie Flament, Coline Berry ou encore Isild Le Besco et Judith Godrèche.

Bon nombre d'entre elles ont pris la pose devant l'objectif du journal Le Monde. Parmi elles, la journaliste Marie Portolano, qui affirme : "J'espère que ça va faire avancer les choses, parce que c'est très bien de prendre la parole, mais si les choses ne suivent pas derrière, ça ne sert à rien.

Cette tribune et cette pétition arrivent alors que les plaintes pour violences sexistes et sexuelles se multiplient dans le milieu artistique et culturel. Dans une enquête publiée par nos consoeurs du magazine Elle, neuf femmes ont témoigné, ce lundi 13 mai 2024, contre le producteur Alain Sarde, accusé de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement. Des accusations vivement démenties par le principal intéressé.


https://www.marieclaire.fr/coline-berry-julie-gayet-flavie-flament-100-personnalites-reclament-une-loi-sur-les-violences-sexuelles,1474680.asp

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PRIDE DES BANLIEUES : ÊTRE LGBT EN QUARTIER POPULAIRE

9 Mai 2024, 17:14pm

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PRIDE DES BANLIEUES : ÊTRE LGBT EN QUARTIER POPULAIRE

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33 874 vues  8 juin 2023  #Pride #Discrimination #Banlieue
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La pride traverse les limites du périphérique parisien et s’installe dans les rues de Saint-Denis. Depuis 2019, cette marche des fiertés visibilise les spécificités des personnes LGBTQI+ vivant en banlieue : difficultés d'accès aux soins, inégalités dans l'accès aux méthodes de procréation assistée ou encore discriminations. Dans le département le plus pauvre de France métropolitaine, cette mobilisation annuelle est organisée en marge de la pride parisienne "traditionnelle", jugée pas assez inclusive et « trop capitaliste » par de nombreux militants.

Journaliste : Isabel Carrillo
Montage : Mélanie Ciais
Images : Isabel Carrillo
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat, Morgane Sabouret 
Production : Sophie Romillat
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa
Directeur de la rédaction : Denis Robert

Le site : https://www.blast-info.fr/
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#Pride
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PRIDE DES BANLIEUES : ÊTRE LGBT EN QUARTIER POPULAIRE (youtube.com)

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Transphobie : « On assiste à une panique morale importée des États-Unis »

9 Mai 2024, 17:02pm

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Transphobie : « On assiste à une panique morale importée des États-Unis »

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22 542 vues  Sortie le 7 mai 2024
Interdire les transitions médicales aux mineur·es en allant à l’encontre du consensus scientifique, continuer à définir la transidentité comme une maladie psychiatrique alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a retirée de la liste des troubles mentaux en 2018, accuser de « transactivisme » les personnes trans qui se battent pour leurs droits… La liste des récentes saillies transphobes est longue. Avec, derrière elles, une sphère réactionnaire qui veut faire des personnes trans de nouveaux boucs émissaires. Comment décortiquer ces discours ? Et faut-il en profiter pour exiger une réelle égalité des droits entre personnes trans et cisgenres ?

Pour en parler :

- Danaël Carbonneau, étudiant en master d’informatique ;
- Simon Jutant, codirecteur de l’association Acceptess-T et auteur d’un rapport sur la santé des personnes trans en France ;
- Maud Royer, présidente de l’association féministe Toutes des femmes ;
    Mathilde Mathieu, journaliste à Mediapart chargée des questions liées à l’enfance, qui co-signe la série d’enquêtes « Mineurs trans : la fabrique d’une panique ». 

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(1136) Transphobie : « On assiste à une panique morale importée des États-Unis » - YouTube

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Décret n° 2017-1230 du 3 août 2017 relatif aux provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire

2 Mai 2024, 00:52am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Décret n° 2017-1230 du 3 août 2017 relatif aux provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire
NOR : JUSD1714912D
Accéder à la version consolidée
ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/8/3/JUSD1714912D/jo/texte
Alias : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/8/3/2017-1230/jo/texte
JORF n°0182 du 5 août 2017
Texte n° 9
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Publics concernés : personnes poursuivies ou condamnées ; magistrats.
Objet : renforcement de la répression des provocations, diffamations et injures non publiques à caractère raciste ou discriminatoire.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication.
Notice : le décret améliore la lutte contre les manifestations de racisme, de sexisme et d'homophobie pouvant se produire dans des lieux non publics, comme au sein des entreprises ou des établissements scolaires. Il renforce à cette fin la répression des contraventions de provocation, diffamation et injure non publiques à caractère raciste, sexiste, homophobe ou handiphobe, dans des conditions similaires à ce qui a été prévu dans la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse par la loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et la citoyenneté pour les délits de provocations, diffamations et injures racistes ou discriminatoires commises de façon publique.
Il prévoit que ces diffamations et injures non publiques constitueront, comme les provocations, des contraventions de la cinquième classe, punies d'une amende maximale de 1 500 euros ou 3 000 euros en cas de récidive, et non plus des contraventions de la quatrième classe punies d'amendes inférieures de moitié.
Il élargit ces infractions aux cas où elles sont commises en raison de l'identité de genre de la victime, afin de mieux lutter contre la transphobie, et il substitue à la notion de race, qui n'est pas applicable aux êtres humains, celle de « prétendue race » comme cela a été fait dans les dispositions législatives du code pénal par la loi du 27 janvier 2017.
Il ajoute pour ces infractions la peine complémentaire de stage de citoyenneté, qui existe désormais pour les délits prévus par la loi du 29 juillet 1881.
Références : les dispositions du code pénal et du code de procédure pénale modifiées par le présent décret peuvent être consultées, dans leur rédaction issue de ces modifications, sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).


Le Premier ministre,
Sur le rapport de la garde des sceaux, ministre de la justice,
Vu le code pénal, notamment ses articles 121-2, 131-16, 131-41, 132-11, 132-15, R. 610-1, R. 625-7 et R. 711-1 ;
Vu le code de procédure pénale, notamment ses articles R. 41-11, R. 57-8-21 et R. 251 ;
Vu la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse, notamment ses articles 24, 32, 33 et 43-1 ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :

Article 1

I.-La section III du chapitre IV du livre VI du code pénal (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) est abrogée.
II.-La section III du chapitre V du titre II du livre VI du code pénal (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) est ainsi modifiée :
1° L'intitulé est ainsi rédigé :
« Section III.-Des provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire » ;
2° L'article R. 625-7 est ainsi modifié :
a) Au premier alinéa, les mots : « une race » sont remplacés par les mots : « une prétendue race » ;
b) Au deuxième alinéa, il est inséré, après les mots : « de leur orientation sexuelle » les mots : « ou identité de genre, » ;
c) Les troisième à neuvième alinéas sont supprimés ;
3° Il est rétabli, au sein de cette section III, un article R. 625-8 ainsi rédigé :


« Art. R. 625-8.-La diffamation non publique commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe.
« Est punie de la même peine la diffamation non publique commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre, ou de leur handicap. » ;


4° Après l'article R. 625-8, il est inséré deux articles ainsi rédigés :


« Art. R. 625-8-1.-L'injure non publique commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée est punie de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe.
« Est punie de la même peine l'injure non publique commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre, ou de leur handicap.


« Art. R. 625-8-2.-Les personnes coupables des infractions prévues par la présente section encourent, outre les peines d'amende prévues par ces articles, les peines complémentaires suivantes :
« 1° L'interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de trois ans au plus, une arme soumise à autorisation ;
« 2° La confiscation d'une ou de plusieurs armes dont le condamné est propriétaire ou dont il a la libre disposition ;
« 3° La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit ;
« 4° Le travail d'intérêt général pour une durée de vingt à cent vingt heures ;
« 5° L'obligation d'accomplir, le cas échéant à ses frais, un stage de citoyenneté.
« Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, des infractions prévues par la présente section encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-41, la peine de confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit.
« La récidive des contraventions prévues par la présente section est réprimée conformément aux articles 132-11 et 132-15 ».


III.-La fin de l'article R. 711-1 du code pénal, après le mot : « décret » est remplacée par les mots : « n° 2017-1230 du 3 août 2017 ».

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Article 2

Le code de procédure pénale (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) est ainsi modifié :
1° Les quatrième et cinquième alinéas (3° et 4°) de l'article R. 41-11 sont supprimés ;
2° Au cinquième alinéa de l'article R. 57-8-21, les mots : « en application de l'article 39 de la loi n° 2009-1436 du 24 novembre 2009 » sont remplacés par les mots : « conformément aux dispositions de l'article 145-4 » ;
3° L'article R. 251 est ainsi modifié :
a) Au premier alinéa des I, II et III de l'article R. 251, les mots compris entre : « dans sa rédaction résultant du décret » et «, sous réserve des adaptations prévues au présent titre » sont remplacés par les mots : « n° 2017-1230 du 3 août 2017 » ;
b) Les deuxième, troisième, quatrième et cinquième alinéas du I, ainsi que les deuxième, troisième et quatrième alinéas des II et III sont abrogés ;
4° Après l'article R. 349, il est inséré un article R. 349-1 ainsi rédigé :


« Art. R. 349-1.-En Nouvelle-Calédonie, l'article R. 217-1 est applicable dans sa rédaction résultant du décret n° 2008-1485 du 22 décembre 2008. »

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Article 3

Les dispositions de l'article R. 41-11 du code de procédure pénale, dans sa rédaction antérieure à celle résultant du présent décret, demeurent applicables au jugement des contraventions de diffamation et d'injure non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire commises avant son entrée en vigueur.

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Article 4

La garde des sceaux, ministre de la justice, et la ministre des outre-mer sont chargées, chacune en ce qui la concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

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Fait le 3 août 2017.


Edouard Philippe
Par le Premier ministre :


La garde des sceaux, ministre de la justice,
Nicole Belloubet


La ministre des outre-mer,
Annick Girardin

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 En France, la transphobie est un délit puni par la loi. La loi n° 2012-954 du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel et la transphobie en raison de l'identité sexuelle reconnaît la transphobie envers les trans comme motif de discrimination en raison de l'identité sexuelle et liée au sexe123. Les propos injurieux et diffamatoires à caractère transphobe sont punis par la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 18811. La répression des provocations, diffamations et injures non publiques à caractère transphobe a été renforcée par un décret en date du 3 août 201734.

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