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Le contrôle coercitif : décryptage d'une nouvelle notion essentielle pour lutter contre les violences conjugales

19 Février 2024, 10:43am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le contrôle coercitif : décryptage d'une nouvelle notion essentielle pour lutter contre les violences conjugales
PAR NILS BUCHSBAUM PUBLIÉ LE 16/02/2024 À 17:50
controle coercitif
Le concept de contrôle coercitif commence à intéresser les institutions judiciaires et politiques. Il pourrait révolutionner la compréhension et la prise en charge des violences conjugales et intrafamiliales, selon plusieurs expert·es de ces fléaux de société. Mais de quoi s'agit-il, et d'où vient-il ? Explications.


Il lui dit qu'elle ne vaut rien, et veut contrôler la manière dont elle s’habille. Il chronomètre son temps sous la douche, lui demande tout le temps à qui elle envoie des messages. Il regarde dans son téléphone sans sa permission, l’empêche de voir sa famille, la menace devant ses enfants. Ces agissements, loin d’être anodins, s’inscrivent dans un continuum de violences appelé "contrôle coercitif", et se retrouvent dans presque la totalité des cas de féminicide.

À CE JOUR, "LA GRILLE DE LECTURE LA PLUS PERTINENTE"
Le contrôle coercitif désigne un système de domination qui peut s’étendre sur des années, et même des décennies après la séparation physique des couples. Les auteurs utilisent le harcèlement, le contrôle des relations sociales, les menaces, la captation des ressources financières, la surveillance, le stalking, et même les enfants pour contrôler le comportement des victimes, au travail, à l’école, sur les réseaux sociaux...

VIDÉO DU JOUR

Les victimes sont piégées, comme prise en otage dans la vie privée.

Les femmes victimes de ces violences et leurs enfants vivent dans "une terreur permanente", affirme à Marie Claire Andreea Gruev Vintula, maîtresse de conférence en psychologie sociale à l’Université Paris Nanterre et autrice du premier ouvrage de référence sur le sujet en France (Le contrôle coercitif : au coeur de la violence conjugale, 2023, Dunod). "De nombreux droits sont atteints, à commencer par le droit à l’autonomie, à la dignité et à l’autodétermination, parfois le droit à la santé. Les victimes sont piégées, comme prise en otage dans la vie privée."

Selon les données du Ministère de l’Intérieur, les chiffres des violences conjugales de 2022 affichaient une hausse de 15 % par rapport à 2021. Les 244 301 victimes sont en grande majorité des femmes (86%). Comme chaque année, il s'agit principalement de violences causées par des hommes (87%).

Face au constat d’échec des approches qui définissent la violence conjugale à partir d’actes épisodiques, des législateurs, des magistrats, des forces de l’ordre et des associations commencent à se saisir de la notion de contrôle coercitif. Pour Andreea Gruev-Vintila, cela pourrait "révolutionner la compréhension et la prise en charge des violences intra-familiales en France."

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CHANGER REGARD, DÉCULPABILISER LA VICTIME
Depuis quelques années, la notion d’emprise a été saisie par les tribunaux et les esprits et a contribué à la prise de conscience des mécanises de domination exercés par une personne sur une autre.

Mais le contrôle coercitif permet de ne plus faire porter la charge de la dénonciation sur la victime, qui pourrait apparaitre comme gagnée à la cause de l’auteur des violences. "Le contrôle coercitif renverse tout cela", résume pour Marie Claire Sarah McGrath, fondatrice de Women for Women France, une association de soutien aux femmes non-françaises immigrées, victimes de violences conjugales. Il permet de se concentrer sur les agissements de la personne qui exerce le contrôle, de les rendre visible."

Au sein de la structure, qui a lancé en 2018 un site web d'information sur les droits des femmes victimes de violences conjugales disponible en seize langues, "on ne parle que du contrôle coercitif pour définir violences conjugales, parce que c'est la grille de lecture la plus pertinente qu'on a aujourd’hui." Il s’agit donc d’inverser la question trop souvent posée aux victimes : ne plus demander "pourquoi n’est-elle pas partie ?", mais "comment l’a-t-il empêchée de partir ?". 

C’est un soulagement les victimes, cela change la compréhension de leur vécu et les aide dans leur reconstruction.

Du côté des victimes aussi, remettre les violences subies dans le contexte du contrôle coercitif semble précieux. "C’est un soulagement pour elles, assure Sarah McGrath, cela change la compréhension de leur vécu et les aide dans leur reconstruction." 

Initialement, le cadre du contrôle coercitif n’a pas été développé pour comprendre les violences conjugales et intrafamiliales. Dans les années 1950, après le rapatriement d’aviateurs de l’armée états-unienne faits prisonniers pendant la guerre de Corée, la hiérarchie militaire ne comprend pas comment des soldats d’élite formés à résister au pire ont pu livrer des informations à l’ennemi. Pourquoi ont-ils collaboré, parfois même sans subir de violences physiques ? "Si on écoute bien, c'est exactement la question qu'on pose aujourd'hui aux femmes victimes de violences conjugales, aux mères victimes, pourquoi sont-elles restées ?", souligne la psychologue sociale Andreea Gruev-Vintila, interrogée par Marie Claire. Les chercheurs qui se penchent sur le sujet se mettent alors à étudier les méthodes des tortionnaires qui ont conduit à obtenir la soumission de soldats.


 https://www.marieclaire.fr/controle-coercitif-definition-explication-violences-conjugales-intrafamiliales,1471032.asp

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"Éveillez-vous !" : Jodie Foster réagit au #MeToo du cinéma français et à l'affaire Depardieu

19 Février 2024, 10:20am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 "Éveillez-vous !" : Jodie Foster réagit au #MeToo du cinéma français et à l'affaire Depardieu
PAR JULIETTE HOCHBERG PUBLIÉ LE 14/02/2024 À 17:42
Jodie Foster
L'actrice américaine, à l'affiche de la quatrième saison de True Detective, a indiqué ce mardi 13 février 2024 suivre l'affaire Gérard Depardieu et toutes celles qui secouent ces dernières semaines le cinéma français. Jodie Foster appelle le septième art français à s'"éveiller" et à accueillir la parole des actrices qui témoignent.


Gérard Depardieu, Benoît Jacquot, Jacques Doillon... Ces dernières semaines, le septième art français est secoué par plusieurs affaires de violences sexuelles. En brisant le silence, Charlotte Arnould et Judith Godrèche ont encouragé d'autres actrices à parler et ont relancé un #MeToo dans cette industrie en France, plus de six ans après l'émergence du mouvement à Hollywood.

"UNE GÉNÉRATION DIFFÉRENTE"
Sur France Inter ce mardi 13 février 2024, Jodie Foster, à l'affiche de la quatrième saison de True Detective sur Prime Video - disponible en France via le Pass Warner -, a été questionnée sur cette onde de choc par la journaliste Alexandra Bensaid.

"[Aux États-Unis], on a suivi [l’affaire Depardieu] et ça continue", réagit la quinquagénaire dans un français parfait. 

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Affaire Gérard Depardieu : Lio dénonce "la complicité de tout un milieu" face aux violences faites aux femmes
"C’est bien que les gens se réveillent. Moi, quand j’étais jeune, c’était un monde différent où les femmes avaient l’impression de ne pas pouvoir dire non à quoi que ce soit. Là, c’est différent. C’est une génération qui est différente", se réjouit Jodie Foster. Qui lance un appel : "Éveillez-vous !"


L'intervieweuse lui demande alors si l'actrice "nous trouve en retard, nous les Français, dans notre débat". 


LE CINÉMA FRANÇAIS, "EN RETARD" SUR LA LIBÉRATION DE LA PAROLE DES FEMMES
Celle qui incarne dans True Detective "une femme forte dans un monde masculin" répond dans un sourire par l'affirmative. "Je parlais juste du cinéma et de tout ce mouvement, qui a commencé aux États-Unis."

VIDÉO DU JOUR

Une impression partagée par Judith Godrèche, lors de son interview à Marie Claire. "Les États-Unis ont définitivement une longueur d’avance", nous confiait l'actrice qui vivez outre-Atlantique lorsque la révolution #MeToo a éclaté via Hollywood, et qui fut l'une des premières à témoigner contre Harvey Weinstein et dénoncer un harcèlement sexuel de sa part. "Pour des faits de l’ordre de ce que j’ai vécu enfant [avec Benoît Jacquot en l'occurence, ndlr], j'ai le sentiment que les Américain·es prennent des positions instantanées. Une image, un témoignage face caméra : ça leur suffit pour agir. Dès qu’un #MeToo surgit autour d'un acteur, les grosses agences américaines se dissocient de ce dernier. Immédiatement."


"En France, c’est très différent, poursuivait l'actrice et réalisatrice." Il me semble qu'une omerta est ancrée dans l'industrie du cinéma français. On y entend ces conversations un peu mondaines : 'Après tout, c'était comme ça à cette époque'. Comme ci, on ne prenait pas de positions morales, puisque que (de toute façon, c’était toute une époque'. Remettre en question cette époque, les agissements commis au cours de celle-ci, reviendrait finalement à se remettre soi-même en question. Et se remettre en question fait très peur aux gens de ce milieu."

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RAPPEL DES RÉCENTES AFFAIRES
Mardi 6 février 2024, devant la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris, Judith Godrèche a déposé plainte contre Benoît Jacquot pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité", et contre Jacques Doillon pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité".

Le cinéaste "réfute" ces accusations "avec force et a hâte de s’expliquer devant la justice", a indiqué son avocate à l'AFP.

Deux jours plus tard, Anna Mouglalis accuse Jacques Doillon, dans un témoignage publié dans Le Monde, de l'avoir embrassée de force en 2011, Isild le Besco a également dénoncé son comportement. 


L'actrice accuse aussi Benoît Jacquot, qui était en couple avec elle lorsqu'elle était mineure, comme ce fut le cas avecJudith Godrèche. Dans un texte transmis au Monde, elle explique avoir subi de la part du réalisateur des "violences psychologiques ou physiques". "Comme toutes ces comédiennes qui parlent aujourd'hui, j'ai mis du temps à comprendre où mes limites avaient été franchies, comment, par qui." Benoît Jacquot se défend de toute violence physique à l’égard d’Isild Le Besco. Toujours dans une enquête du Monde, trois autres comédiennes, Vahina Giocante, Julia Roy et Laurence Cordier, affirment avoir été victimes de violences ou de harcèlement sexuels de la part de ce réalisateur.

Quant à l'affaire Depardieu, ce dernier est mis en examen depuis le 16 décembre 2020 pour viols et agression sexuelle, à la suite de la plainte de la comédienne Charlotte Arnould. Il est également visé par une plainte de l'actrice Hélène Darras, qui l'accuse d'agression sexuelle sur le tournage du film Disco.

Ses propos misogynes à l'égard des femmes et d'une fillette, qu'il sexualise, dans un extrait d'un documentaire réalisé par Yann Moix et révélé dans Complément d'enquête le 7 décembre dernier avaient choqué l'opinion, mais quelques jours plus tard, Emmanuel Macron avait déclaré que "Gérard Depardieu rend fier la France" et plusieurs artistes avaient signé une tribune le soutenant - certains s'en sont depuis désolidarisés -.

13 femmes au total l'ont accusé de violences sexuelles et sexistes lors de tournages de films sortis entre 2004 et 2022, dans une longue enquête de Mediapart, révélée le 11 avril dernier.

L'acteur "dément formellement l’ensemble des accusations susceptibles de relever de la loi pénale", selon ses avocats, qui, sur le plateau de C à vous sur France 5 lundi 11 décembre, estime que"la présomption d’innocence a éclaté depuis longtemps en France".


https://www.marieclaire.fr/eveillez-vous-jodie-foster-reagit-au-metoo-du-cinema-francais-et-a-l-affaire-depardieu,1470954.asp

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Congé menstruel : le Sénat s’oppose aux arrêts de travail en cas de règles douloureuses

18 Février 2024, 10:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Une femme souffrant de crampes menstruelles se masse le bas-ventre.
SOCIÉTÉ
Congé menstruel : le Sénat s’oppose aux arrêts de travail en cas de règles douloureuses
Christelle Murhula
 Publié le 16 février 2024 à 12h10
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
La proposition de loi socialiste, qui prévoyait la création d’un congé menstruel permettant aux femmes de prendre jusqu’à 13 jours de congé menstruel par an, a été retoquée par les sénateurs.
Elle était un espoir pour de nombreuses personnes. Ce jeudi 15 février, le Sénat examinait une proposition de loi de la sénatrice socialiste Hélène Conway-Mouret, pour instaurer un congé menstruel pour les femmes souffrant de dysménorrhées, des douleurs liées aux règles.

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Cette loi prévoyait la création d’un arrêt de travail spécifique permettant aux femmes de s’arrêter deux jours par mois et treize jours par an maximum. Le texte prévoyait aussi de supprimer le délai de carence, garantissant une indemnisation par la Sécurité sociale dès le premier jour, mais aussi a possibilité pour les salariées de mettre en place un système adapté de télétravail.

Rejeté par 206 voix contre 117
Mais le texte a été rejeté par 206 voix contre 117 au Sénat, dominé par la droite. En cause, plusieurs craintes de la part des sénateurs comme Béatrice Gosselin, qui évoque « des effets secondaires non désirés » de cette proposition de loi, évoquant l’atteinte à « l’intimité de la personne » ou encore son coût pour la Sécurité sociale.

Des craintes partagées par Frédéric Valletoux, nouveau ministre délégué à la Santé, notamment sur la « préservation de la confidentialité » et sur les « risques de discrimination à l’embauche », a-t-il rapporté à l’Agence France Presse.

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Pour Hélène Conway-Mouret cette loi allait plutôt permettre « lever cette discrimination » : « Tous les patrons avec qui j’ai pu échanger me disent qu’au contraire, cet arrêt de travail est attractif pour les femmes. »

Une autre proposition de loi déposée à l’Assemblée Nationale
À l’issue du vote, Hélène Conway-Mouret a salué la tenue d’un débat qui « a pu mettre sur la place publique un sujet resté invisible ». Pour elle, la proposition de loi aurait pu « améliorer l’égalité des chances », les douleurs liées aux règles étant « handicapantes » dans le milieu professionnel. « Les femmes sont pénalisées, on les invite à invisibiliser leurs douleurs », déplore la sénatrice.

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Mais le combat législatif est loin d’être terminé. Plusieurs députés sociales et de la Nupes ont déposé un autre texte à l’Assemblée Nationale. « À eux maintenant de travailler pour qu’il arrive au Sénat », a déclaré Hélène Conway-Mouret.

En réalité, le congé menstruel s’installe doucement en France, via des entreprises et administrations qui l’ont déjà mis en place sous certaines conditions, comme la municipalité de Saint-Ouen, ou encore plus récemment le département de Seine-Saint-Denis.

Selon un sondage Ifop, 66 % des Françaises sont favorables à l’instauration d’un congé menstruel.

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

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https://www.madmoizelle.com/conge-menstruel-le-senat-soppose-aux-arrets-de-travail-en-cas-de-regles-douloureuses-1623179

JE NE  COMPREND PAS  POURQUOI L ASSEMBLEE NATIONALE  A REFUSE   CELA  ?????   donner  des droits  a des femmes  qui ont des regles  douleureuse et donc leur donner  24 H  48 H   DE PLUS  C EST  GRAVE  ????? 

JE NE COMPREND   PAS ????????

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Réarmement démographique : "La définition des femmes ne s’arrête pas à leur capacité de reproduction"

17 Février 2024, 06:22am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Réarmement démographique : "La définition des femmes ne s’arrête pas à leur capacité de reproduction"

© Tous droits réservés

13 févr. 2024 à 12:10

Temps de lecture6 min
Par Juliette Vandestraete pour Les Grenades
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Le 16 janvier, le Président français Emmanuel Macron a dévoilé lors d’une conférence de presse plusieurs mesures dans le cadre d’un "réarmement démographique".

Ces initiatives émergent dans un contexte où le taux de naissances en France, n’a jamais été aussi bas depuis la Deuxième Guerre mondiale, selon les paroles du chef de l’État.

Parmi les mesures annoncées par Emmanuel Macron, le Président propose le remplacement du "congé parental" par un "congé de naissance" de 6 mois (le congé parental pouvant aller jusqu’à 3 ans) et le lancement d’un vaste plan de lutte contre l’infertilité.

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Des mots qui troublent l’opinion publique
Depuis quelques semaines, ces déclarations agitent l’opposition, les expert·es et le milieu féministe. "Je pense que c’est lunaire d’avoir un président dans un discours hyper réactionnaire, qui finit par nous dire 'réarmement démographique', c’est quoi la suite ? C’est la servante écarlate ? En tant que femme, franchement, ça m’a plongée dans un profond malaise. Je me suis dit, de quoi il se mêle ? Laisse-moi tranquille ! […]" s’exclame Marine Tondelier, Secrétaire nationale du groupe "Les Écologistes" au micro de Sud Radio le 18 janvier dernier.

Les réactions étaient également nombreuses parmi les femmes en attente de la procréation médicalement assistée (PMA), confrontées à des délais persistants.

Ces discours n’ont aucun effet, c’est une simple adresse envoyée aux conservateurs


L’univers de la maternité en Belgique s’indigne
Chez nous aussi, cette expression fait réagir. "On se croirait en période de post-guerre 40-45, où il fallait refaire des jeunes pour refaire la chair à canon", déclare aux Grenades Michèle Warnimont, sage-femme responsable du Cocon (Erasme) qui fait partie de la plateforme citoyenne pour une naissance respectée.

"La position de la plateforme est claire : les femmes sont maîtresses de leur corps et décident de ce qu’elles font. Parler de réarmement démographique, c’est vraiment réduire les femmes à un simple objet utérin. C’est aux femmes de décider et ce ne sont pas des notions démographiques qui doivent influencer les décisions dans le privé. On est instrumentalisé dans des propos pareils et le terme de réarmement n’est pas du tout adéquat. […] C’est mon corps, je décide, et je décide d’avoir un enfant ou pas. Il y a quelque chose de l’ordre du déterminisme des femmes qui n’ont d’intérêt d’existence que dans leur capacité reproductive. […] C’est un discours d’une démagogie affolante."

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Michèle Warnimont souligne également que "le véritable enjeu va au-delà d’une simple baisse de la natalité. Revoir la durée du congé de maternité est une démarche complexe. Si certaines femmes veulent revenir plus tôt au travail, il est impératif d’augmenter les places en crèche. Mais d’un autre côté, prendre des congés de maternité plus longs pose également des défis, notamment dans une société où les femmes cherchent à évoluer professionnellement de manière équitable avec les hommes. Dans notre société de compétition, si on part un an en congé de maternité, à notre retour, il y a vite quelqu’un·e qui s’est glissé·e à notre place."

La sage-femme met également en lumière le manque de soutien financier pour les familles où les deux parents prendraient un congé parental : "Quelles sont les familles qui peuvent se permettre de n’avoir que deux revenus à 60% ? Si les familles n’ont pas les moyens ou qu’elles n’ont pas mis de l’argent de côté, comment peuvent-elles vivre ?"

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Entre crises et évolutions sociales
En Belgique, le taux de natalité est de 1,6 enfant par femme en moyenne. Actuellement, nous sommes dans ce que l’on appelle une période de basse fécondité, en dessous du "seuil de remplacement de générations" qui est de 2,1 enfants en moyenne par femme.

Selon Thierry Eggerickx, docteur en démographie à l’Université catholique de Louvain (UCL) : "Divers facteurs contribuent à la diminution de la natalité en Belgique." Les périodes de crises socio-économiques tendent à influencer négativement la natalité.

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Depuis 2010, la Belgique a fait face à diverses crises, qu’elles soient économiques, liées à la pandémie ou environnementales. Ces situations anxiogènes ne poussent pas les jeunes générations à avoir des enfants.

Toutefois, Thierry Eggerickx souligne que les politiques natalistes déjà mises en place n’ont jamais réussi à produire des résultats durables.

Autour du mot "réarmement démographique"
Dans son entretien avec le média Reporterre, Isabelle Cambourakis, éditrice et fondatrice de la collection féministe "Sorcières", explique que ce discours n’est pas simplement un discours nataliste parmi tant d’autres dans l’histoire. L’éditrice souligne l’utilisation d’une connotation guerrière qui lui est insoutenable, d’autant plus que les conflits se multiplient dans le monde.

C’est aux femmes de décider

Selon elle, le chef d’État français s’érige en chef autoritaire, en autorité paternelle, voulant exercer un contrôle sur la reproduction de la population. Isabelle Cambourakis est claire : "Ces discours n’ont aucun effet, c’est une simple adresse envoyée aux conservateurs. […] Il ne s’agit pas de répondre à un éventuel problème démographique, pour peu qu’il existe, sinon l’État parierait aussi sur l’immigration et intégrerait à 'l’effort' les lesbiennes, les trans et tout ce qui sortirait du modèle hétéro. Le pouvoir défend d’abord une approche identitaire. Son projet, c’est que les femmes blanches fassent des enfants. C’est un discours raciste, impérialiste et autoritaire."

Pour elle, le discours d’Emmanuel Macron rappelle les discours nationalistes du Premier ministre hongrois, Viktor Orban et de l’Italienne Giorgia Meloni ou encore la doctrine conservatrice du président russe Vladimir Poutine qui demande aux femmes russes de ne pas avoir recours à l’avortement invoquant une chute de la natalité.

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La déclaration d’Emmanuel Macron soulève donc de nouveaux enjeux qui touchent directement le bien-être physique et mental des femmes.

La solitude, la charge mentale ou encore les violences gynécologiques, font partie des risques multifactoriels associés aujourd’hui à la maternité chez les femmes.

Au cœur des injonctions maternelles
D’après une étude menée par Vie féminine, la maternité reste un facteur de précarité pour les femmes. L’étude souligne que la pression de faire des enfants est le premier élément qui interfère avec leurs choix. Cette pression exacerbée par des normes procréatives, qui incite à choisir soigneusement les conditions dans lesquelles avoir un enfant. Et cette pression sociale s’intensifie davantage pour les femmes dans des situations de précarité.

En Belgique, dans les couples hétérosexuels, les femmes avec de jeunes enfants consacrent en moyenne 16 heures et 6 minutes par semaine aux soins et à l’éducation des enfants, soit près du double du temps alloué par les pères. Une charge mentale qui continue, voir qui empire même, si les parents décident de se séparer.

Cette charge est amplifiée par divers facteurs, notamment l’isolement maternel croissant, la surcharge d’informations culpabilisantes imposée aux mères ou encore le jugement sévère de la société sur la qualité des soins maternels prodigués aux enfants.

Ces pressions, comme le souligne le rapport, sont profondément ancrées dans le système patriarcal. Le compte Instagram et collectif féministe "Taspenséà" regroupe notamment beaucoup de témoignages de charge mentale.

Les violences gynécologiques et obstétricales
En 2021, la Plateforme des naissances respectée sortait une enquête sur l’accouchement en Belgique francophone. Cette enquête met en lumière des données alarmantes concernant les violences gynécologiques et obstétricales. Les résultats sont sans équivoque : 1 femme sur 5 a subi des actes de violence lors de sa grossesse. Ce chiffre monte à 1 femme sur 3 pour les femmes susceptibles de subir une discrimination liée à leur couleur de peau.

Les témoignages poignants inclus dans le rapport sont éloquents : "Quand ils m’ont recousue, j’ai signalé avoir très mal et on m’a répondu " Occupez-vous de votre bébé, ça vous changera les idées."

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En Belgique toujours, c’est Marie-Hélène Layahe, une juriste, féministe et lanceuse d’alerte qui est devenue une figure dans la lutte contre les violences obstétricales.

Depuis 2013, son blog "Marie accouche là" est devenu une référence, introduisant notamment le terme de "violence obstétricale" dans le monde francophone.

Les mères à vif E3 – Le regret d’être mère – Un podcast Les Grenades

Les mères à vif E3 - Le regret d'être mère
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Cet article a été écrit lors d’un stage au sein de la rédaction des Grenades.

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Folklore : derrière les masques, où sont les femmes ? Un podcast des Grenades enregistré en live à Charleroi

17 Février 2024, 06:17am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Folklore : derrière les masques, où sont les femmes ? Un podcast des Grenades enregistré en live à Charleroi

Bas les masques, un podcast des Grenades (LIVE)
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02 févr. 2023 à 13:02 - mise à jour 12 févr. 2024 à 19:03

Temps de lecture46 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades

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La dernière escale des podcasts live des Grenades a eu lieu en février 2023 à l’Eden de Charleroi, où l’équipe des Grenades a pris ses quartiers dans la Grande Fabrique du Carnaval !

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Lors de cet un enregistrement exclusif, nous avons questionné les liens entre folklore et féminisme.


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Folklore et matrimoine
Le folklore est-il sexiste ? Comment faire évoluer les représentations et qui sont ces nouvelles figures dites féminines ? Pourquoi l’inclusion dans le folklore est devenue une question politique ? Tant de sujets que nous avons abordés avec nos invitées.

Pour décortiquer ces illustres festivités, Safia Kessas a tendu son micro à Margaux Joachim, coordinatrice de la régionale de Charleroi du mouvement "Présence et Action Culturelles" et initiatrice du groupe Sorcières, ainsi qu’à Marie Depraetere, historienne de l’art et attachée à la Direction du patrimoine culturel de la FWB.

Un échange qui a permis de déconstruire nos idées autour de ces légendaires défilés.

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La tradition, bastion sexiste ?
Comme le rappelle Margaux Joachim dans un article d’Agir par la culture : "En Wallonie, les femmes ne participent pas équitablement à ce qui constitue l’ADN profond de la région : son patrimoine, son folklore, ses traditions."

Le constat est clair : sur 53 éléments inscrits à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 28 excluent les femmes de tout ou d’une partie de la pratique (plus de 50%). "Certaines traditions sexistes continuent à être répétées alors qu’elles ne répondent plus au système de valeurs de la société. Si identifier, préserver et transmettre un patrimoine sont le résultat de choix, il est intéressant de se demander : qui pose ce choix ?”, écrit également Marie Depraetere dans un article intitulé "Patrimoine ou matrimoine : où sont les femmes ?".

Face aux discriminations dans ses représentations, le folklore pourrait-il continuer à se transmettre dans un monde en mouvement ? Qu’en est-il des représentations jugées racistes et colonialistes ? L’occasion pour Les Grenades d’analyser les défilés avec un prisme d’intersectionnalité.

Des voies joyeuses, festives et inclusives
Alors est-ce que les mentalités évoluent ? Il semblerait en tout cas que le sexisme et l’exclusion des femmes et personnes minorisées dans le folklore commence à perdre sa place dans les cortèges, rebutant plus d’un·e à perpétuer ces formes de traditions.

Les Grenades ont laissé le sexisme au placard pour, le temps de cet enregistrement festif, tenter de dessiner de nouveaux chemins inclusifs pour nos chères traditions. Un coup de projecteur sur les initiatives locales qui font bouger les lignes !

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Cinq autrices à découvrir pour explorer la richesse de la littérature afro-descendante

17 Février 2024, 06:06am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Cinq autrices à découvrir pour explorer la richesse de la littérature afro-descendante

© Tous droits réservés

11 févr. 2024 à 19:12

Temps de lecture4 min
Par Mélissa Diantete·, une chronique pour Les Grenades
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Chaque année en février, le Black History Month ("le mois de l’histoire des noir·es") célèbre l’histoire des Afro-descendant·es. Lancée officiellement aux États-Unis dans les années 70, cette commémoration est désormais répandue dans de nombreux pays.

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Cet événement a pour but de mettre en lumière la contribution des noir·es américain·es dans l’histoire américaine (qui jusque-là les excluait du récit national). Cette manifestation est considérée comme l’occasion de célébrer les réussites des noir·es américain·es dans différents domaines à travers l’histoire.

Dans tout le pays et pendant tout le mois de février, différentes activités sont organisées telles que des expositions, des conférences ou encore des projections de films et documentaires,…

A cette occasion, Les Grenades mettent en valeur les récits et essais d’autrices afro-descendantes.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Pourquoi célébrer le Black History Month dans le secteur culturel et littéraire ?
Dans un monde où les injustices raciales et les inégalités persistent, le Black History Month (BHM) est un acte de résistance et de réappropriation de l’histoire pour de nombreuses personnes.

Dans le domaine de la littérature le permet de mettre en avant la diversité des voix et des récits différents et de contourner les représentations stéréotypées ou discriminatoires.

En France et en Belgique, où les initiatives restent encore discrètes, le BHM offre une occasion précieuse de mettre en lumière les talents et les voix souvent sous-représentées.

La diversité des voix littéraires afro-descendantes
En ce mois de février, nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir cinq autrices talentueuses d’origine africaine ou afro-américaine. À travers leurs œuvres, elles explorent une multitude de thèmes tels que l’identité, la colonisation, le féminisme ou encore les luttes raciales.

Leurs voix enrichissent le paysage littéraire et nous invitent à réfléchir à nos propres expériences.

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Zora Neale Hurston (États-Unis)
Née en 1891, Zora Neale Hurston a grandi dans une communauté noire au sein de laquelle on vivait protégé de la violence raciale endémique répandue dans le reste du sud des États-Unis.

Figure majeure de la Renaissance de Harlem, elle explore dans ses récits des personnages de femmes libres. Son travail inspirera notamment Alice Walker (l’autrice de La Couleur Pourpre) ainsi que la très renommée Toni Morrison, qui dira d’elle qu’elle est "l’une des plus grandes écrivaines de notre époque".

Œuvre majeure : Their Eyes Were Watching God (1937).


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Les femmes, la colonisation, et ce qu'il en reste…

bell hooks (États-Unis)
bell hooks, de son vrai nom Gloria Jean Watkins, est une autrice née en 1952. Intellectuelle, féministe, et militante engagée, c’est avec une vision issue du black feminism qu’elle remet en question les systèmes de dominations et d’oppressions présents au cœur de la société nord-américaine.

Ses ouvrages sont considérés parmi les plus importants de sa génération sur les questions de race, de genre et de classe. Son travail a connu un tel engouement ces dernières années que les éditions Divergences ont publié plusieurs ses ouvrages encore trop peu connus chez nous ; dont La volonté de changer et À propos d’amour, ou encore en novembre 2023, Rage Assassine.

Œuvre majeure : Ne suis-je pas une femme (1981).


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Roxane Gay (États-Unis)
Née en 1974, Roxane Gay est l’une des figures contemporaines incontournables de la littérature afro-américaine. À la fois essayiste, romancière, éditrice et professeure d’université, elle aborde dans ses écrits des thèmes tels que le féminisme, le racisme ou encore les conflits de classes sociales.

Elle qui se décrit comme une femme, noire, obèse et bisexuelle utilise sa plume pour revendiquer le droit à la différence.

Œuvre majeure : Bad Feminist (2014).


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In Sandrine Essoka We Trust, décoloniser la perception de la beauté

Maryse Condé (Guadeloupe)
Maryse Condé est née en Guadeloupe en 1937. Son œuvre, riche et diverse, explore une multitude de thèmes tels que l’esclavage, la question de l’identité créole, les relations entre hommes et femmes ou encore la condition féminine.

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En plus de ses nombreux prix (Grand prix littéraire de la Femme en 1987, Prix Puterbaugh en 1993 ou encore le Nobel de littérature alternatif en 2018), Maryse Condé a été nommée membre de l’Académie française en 2018.

Œuvre majeure : Moi, Tituba, sorcière noire de Salem (1986).


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Eva Kamanda (Belgique)
Fruit du métissage belgo-congolais, Eva Kamanda est née en 1991 à Bruxelles. Eva Kamanda fait ses armes en tant présentatrice et actrice.

En 2023, elle co-écrit avec Kristof Bohez un livre retraçant le parcours de son arrière-grand-père d’origine congolaise du temps de la colonisation.

Construit comme une quête de la vérité, ce livre permet de lever le voile sur un pan de l’histoire de la colonisation belge au Congo.

Œuvre majeure : Une vie sous silence. Notre histoire congolaise en Belgique.

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En célébrant ces autrices talentueuses et en partageant leurs histoires, nous contribuons à faire entendre des voix trop souvent ignorées et à construire un monde plus juste et plus inclusif.

Pour poursuivre la découverte personnalités issues des diasporas noires ou des Afro-Américain·es, n’hésitez pas à vous plonger dans l’ouvrage d’Audrey Célestine, qui commémore les combats menés par ces femmes (Des vies de combat. Femmes, noires et libres).

Dans le même registre, la maison d’édition Anacaona qui a à cœur de mettre en avant les minorités, raciales ou socio-économiques, propose une grande variété de livres écrits par des Afro-descendant·es.

*Mélissa Diantete anime un compte Instagram qui promeut la diversité et la valorisation des femmes (@nzobadila). Vous pouvez y trouver ses partages lectures mettant en avant les autrices mais aussi les ouvrages portant sur les questions de représentation des personnes noires dans les sociétés occidentales.

Si vous souhaitez contacter l’équipe des Grenades, vous pouvez envoyer un mail à lesgrenades@rtbf.be.

Les Grenades-RTBF est un projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui propose des contenus d’actualité sous un prisme genre et féministe. Le projet a pour ambition de donner plus de voix aux femmes, sous-représentées dans les médias.


https://www.rtbf.be/article/cinq-autrices-a-decouvrir-pour-explorer-la-richesse-de-la-litterature-afro-descendante-11327006

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IVG : le Sénat « pas défavorable » à son inscription dans la Constitution

17 Février 2024, 05:28am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 IVG : le Sénat « pas défavorable » à son inscription dans la Constitution
Christelle Murhula
 Publié le 15 février 2024 à 11h37
  1
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  ACTUALITÉS  ACTUALITÉS FRANCE
Malgré des réserves de députés de droite, un premier feu vert a été donné par la commission des lois du Sénat. Il débattra de la révision constitutionnelle le 28 février.
Une étape clé en faveur de l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Ce mercredi 14 février, la commission des lois du Sénat a décidé de « ne pas s’opposer à la constitutionnalisation de la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse », a précisé auprès de l’Agence France Presse la sénatrice Agnès Canayer, rapporteure du texte.

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Des sénateurs inquiets pour la clause de conscience des médecins
Néanmoins, le Sénat semble rester mitigé : « À cette étape-là, nous ne sommes pas défavorables, mais la rédaction proposée a encore un certain nombre d’irritants et nous aurons le débat en séance », a-t-elle ajouté. Car la notion de « liberté garantie » est une formulation qui va plus loin que celle votée par le Sénat en 2023, qui se limitait à consacrer une « liberté ».

En vidéo En intervention avec Amélie, la Serrurière de Paris

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Ainsi, plusieurs sénateurs situés à droite s’inquiètent d’une remise en cause de la clause de conscience des médecins. Selon l’AFP, certains réfléchiraient, par exemple, à l’opportunité de l’inscrire également dans la Constitution.

À lire aussi : IVG dans la Constitution : que contient le projet de loi présenté en Conseil des ministres ?

IVG : rendez-vous le 28 février
Le Sénat, dominé par la droite et le centre, débattra de la constitutionnalisation de l’IVG le 28 février prochain. Si le texte a largement été adopté par l’Assemblée nationale, il doit être validé dans les exactement les mêmes termes par le Sénat afin d’être présenté au Congrès, réunissant les députés et les sénateurs. Pour être définitivement validé, il doit être voté par les trois cinquièmes de ces élus.

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Jean-Michel Maulpoix, prix Goncourt de la poésie 2022, a été condamné pour violences conjugales

17 Février 2024, 05:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Jean-Michel Maulpoix, prix Goncourt de la poésie 2022, a été condamné pour violences conjugales
Christelle Murhula
 Publié le 14 février 2024 à 16h48
  1
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
Le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné Jean-Michel Maulpoix à 18 mois de prison avec sursis pour violences sur son épouse. Cette dernière, également poursuivie, a été relaxée.
Jean-Michel Maulpoix, prix Goncourt de la poésie en 2022, a été condamné mardi 13 février à 18 mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur son épouse, a révélé l’Agence France Presse le lendemain.

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Son épouse était également poursuivie, mais a été relaxée. « Nous avons eu une attitude complètement différente, moi j’ai reconnu ma culpabilité, et mon épouse a refusé de reconnaître la sienne », a indiqué à l’AFP l’homme de 71 ans.

Son épouse a été relaxée au motif de « légitime défense »
Les faits portaient sur plusieurs épisodes de violence, qui ont eu lieu janvier 2020 à août 2023. Le poète les décrit comme des « rixes régulières », dont plusieurs enregistrements audios et vidéos ont été diffusés à l’audience. Néanmoins, plusieurs témoins proches du couple affirme que les violences ont débuté bien avant cette période.

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Concernant la relaxe de son épouse, Jean-Michel Maulpoix estime qu’il « y avait pourtant plusieurs témoignages convergents, notamment de nos deux enfants, qui disaient sans ambiguïté que ces violences étaient réciproques », a-t-il déclaré à l’Agence France Presse.

Pour Annabelle Macé, l’avocate de de son épouse, cette dernière n’a infligé que des « blessures de défense » lors des violences. Elle a été relaxée au motif de la « légitime défense ». Le couple, qui a deux enfants de 14 et 17 ans, est actuellement en instance de divorce.

Violences conjugales : les ressources
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :

Le 3919 et le site gouvernemental Arrêtons les violences
Notre article pratique Mon copain m’a frappée : comment réagir, que faire quand on est victime de violences dans son couple ?
L’association En avant toute(s) et son tchat d’aide disponible sur Comment on s’aime ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.


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Judith Godrèche // Source : Médiapart SOCIÉTÉ Judith Godrèche lance un appel à témoignages sur Instagram pour les victimes de violences sexuelles

17 Février 2024, 05:01am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Judith Godrèche // Source : Médiapart
SOCIÉTÉ
Judith Godrèche lance un appel à témoignages sur Instagram pour les victimes de violences sexuelles
Maya Boukella
 Publié le 14 février 2024 à 11h46
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ
« Je suis là ». Avec une boîte e-mail dont elle s’engage à lire tous les messages, Judith Godrèche a invité les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles à témoigner auprès d’elle. Moins de trois jours après le lancement de cet appel, la réalisatrice et comédienne de 51 ans a confié à Mediapart avoir reçu les messages de nombreuses victimes.
Le cinéma français n’en a pas terminé avec #MeToo. Quelques jours après avoir porté plainte pour viol contre les réalisateurs Benoit Jacquot et Jacques Doillon, la réalisatrice et actrice Judith Godrèche a proposé une aide concrète aux victimes de violences sexistes et sexuelles. Pour palier à la peur de témoigner par des voies plus traditionnelles, Godrèche a créé une adresse mail pour recueillir leur parole.

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À lire aussi : « Non, ça ne m’excitait pas » sous emprise à 14 ans, Judith Godrèche répond à Benoît Jacquot

Une adresse mail pour témoigner
Le samedi 10 février marque la date de son appel à témoignages, dans lequel elle explique :

« Chères et chers followers, dans ma réflexion pour que je puisse organiser mes pensées et vos contacts (en toute sécurité) chacune et chacun d’entre vous qui a été abusé peut-il m’écrire à moiaussijudith@gmail.com »

« Je suis là », a commencé Judith Godrèche en légende de son post Instagram. Précisant que son aide ne se borne pas aux personnes ayant été agressées dans le cadre du monde du cinéma, la comédienne s’est adressée à ces personnes victimes de violences sexistes et sexuelles en expliquant qu’elle était prête à lire tous les témoignages et « réfléchir à un projet qui vous rend hommage ».


Un sentiment de responsabilité
Le lundi 12 février, elle était invitée d’une émission spéciale de Mediapart consacrée à #MeToo dans le cinéma français. Seulement deux jours après le lancement de son appel à témoignages, Judith Godrèche a confié :

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

« Ce qui est terrifiant, c’est le nombre de victimes, c’est le nombre de personnes réduites au silence, c’est le nombre de personnes qui évoluent dans des milieux où ils ne savent pas à qui s’adresser. »

Évoquant cette boîte e-mail comme un lieu sûr pour « ces femmes et hommes » victimes de violences sexuelles, l’actrice et réalisatrice a expliqué vouloir faire profiter ces dernières de sa visibilité :

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« Comme les gens sont obligés de m’entendre, comme j’ai ce privilège-là, si ces gens n’arrivent pas à sortir du silence (…), s’ils se disent tiens si ça commençait par un email à Judith pour mettre le pied dans la porte. »

Face au journaliste Mathieu Magnaudeix, Judith Godrèche a aussi évoqué une forme de « responsabilité » de sa part. Évoquant la relation d’emprise dans laquelle Benoit Jacquot l’a enfermée lorsqu’elle n’avait que 14 ans quand lui en avait 39, elle a confié :

Judith Godrèche à 18 ans // Source : INA / Capture d'écran Instagram
Judith Godrèche à 18 ans // Source : INA / Capture d’écran Instagram
« J’ai le sentiment qu’à travers le couple que je formais aux yeux du monde très jeune avec ce réalisateur, j’ai incité ou involontairement encouragé des très jeunes filles qui regardaient cette image et qui, quand elles se sont faites draguer par un mec plus vieux, elles se sont dit ‘Pourquoi pas dans le fond, ça a l’air cool’ »

Avec cette initiative, Judith Godrèche brise le plafond de verre entre les victimes et les agresseurs, souvent présentés comme intouchables. À son échelle, elle propose une alternative à un problème d’écoute des victimes systémique.

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Notre-Dame de Bétharram : 13 plaintes dont une dizaine pour viols et agressions sexuelles déposées contre l’établissement religieux

17 Février 2024, 04:46am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Source : Wikimedia Commons
SOCIÉTÉ
Notre-Dame de Bétharram : 13 plaintes dont une dizaine pour viols et agressions sexuelles déposées contre l’établissement religieux
Charlotte Arce
 Publié le 14 février 2024 à 10h10
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MADMOIZELLE  SOCIÉTÉ  JUSTICE
D’anciens élèves de l’institution religieuse, située dans les Pyrénées-Altantiques, dénoncent des violences, viols et agressions sexuelles commises entre 1980 et 1992.
Les révélations sur Notre-Dame de Bétharram se poursuivent. Après la vingtaine de plaintes déposées le 31 janvier dernier d’anciens élèves de l’institution religieuse, treize nouvelles plaintes viennent d’être portées à la connaissance du tribunal judiciaire de Pau mardi 13 février. Parmi elles, dix concernent faits de viols et d’agressions sexuelles.

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Des années de violences sexuelles et de sévices
Les mauvais traitements, sévices et violences sexuelles auraient eu lieu dans l’établissement religieux entre 1980 et 1992 et seraient le fait de religieux et de laïcs ayant travaillé au sein de l’institution, qui accueillait alors collégiens et lycéens en internat.

C’est un ancien élève de Notre-Dame de Bétharram, Alain Esquerre, qui a permis cette libération de la parole en créant un groupe Facebook dédié au recueil de témoignages de victimes de l’institution, et qui regroupe aujourd’hui plus de 600 membres. Il a aussi créé une adresse mail à l’adresse de potentielles autres victimes : victimesdebetharram@gmail.com

En vidéo Le stealthing, le point du mari, la zone grise : que signifient ces mots du Q ?

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Interrogé par Le Figaro, Alain Esquerre affirme qu’au total, quinze des plaintes déposés concernent des violences sexuelles, dont des « fellations » et des actes imposés à « des enfants de 13 ans ». Les autres mises en cause concernent des « violences et actes de barbarie ». Tous les faits ne seraient pas prescrits.

Un surveillant mis en cause toujours en poste aujourd’hui
Parmi les plaignants, se trouve Marc* (le prénom a été modifié), élève à Bétharram dans les années 80, alors qu’il avait sept ans. À France 3 Nouvelle-Aquitaine, il raconte « la douche froide » hebdomadaire, les « nuits en short, en sandales par 0 degré, des nuits entières », les « cheveux arrachés » quand il n’avait pas la moyenne, les brimades et moqueries quotidiennes de la part d’adultes les encadrant. Les sévices sexuels aussi, qui seraient notamment le fait d’un surveillant, toujours en poste dans l’établissement aujourd’hui. D’après Sud-Ouest, l’homme aurait aussi accompagné durant quarante ans des sorties et camps de vacances scouts pendant les vacances d’été.

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Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Pau pour « violence, viol et agression sexuelle aggravée ». Elle a été confiée à la gendarmerie de Pau.

Contacté par l’AFP, le père Jean-Marie Ruspil, qui dirige aujourd’hui l’établissement rebaptisé Le Beau Rameau en 2009, s’est dit « attristé » et juge « très regrettable que de la violence ait pu être utilisée envers des enfants et des adolescents ». «Depuis le mois de novembre, j’ai moi-même reçu des témoignages d’anciens élèves surpris pour ne pas dire choqués », qui « regrettent que ne soient pas mis en lumière les bons souvenirs d’anciens. »

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Crédit photo de la une : Wikimedia Commons

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