3 mois : Le bas du ventre.
3 ans : Le cœur.
3 mois : S’il a envie, je suis.
3 ans : S’il a envie, je réfléchis, j’hésite, je fais monter la tension… et je suis. Parce que j’ai envie aussi.
3 mois : « J’ai hâte d’escalader tes monts et de visiter tes grottes… » Très imagé pour m’exciter tout en restant romantique.
3 ans : « J’ai hâte de sentir ta ch** autour de ma bi** » Plus c’est cru, plus ça fait de l’effet. Pour le romantisme, on verra plus tard.
3 mois : Sous-vêtements, OK ! Épilation, OK ! Pas de salade entre les dents, OK ! Ni de viande dans le nez, OK ! Maquillage qui tient, OK ! Jean ? Non plutôt jupe… Tenue, OK ! Déo,
OK !
3 ans :Des bas pas filés, OK ! « J’arrive ! », je réponds à son sexto. Je suis déjà là.
3 mois : J’ai envie, comment réussir à lui faire comprendre ? Je tente d’abord un baiser, puis la langue, une main dans le dos, un baiser dans le cou… Jusqu’à ce qu’il percute et
prenne le relais.
3 ans : Une main aux fesses et il sait tout de suite où je veux en venir.
3 mois : Il me dépapillote vêtement par vêtement avec une grande émotion.
3 ans : Je garde ma jupe, il baisse ma culotte.
3 mois : Il me susurre : « Tu es si douce ! » Heureusement, vu le fric et la dignité que j’ai laissés chez l’esthéticienne.
3 ans : Il me taquine : « Tu es si douce… quand je te caresse dans le sens du poil. »
3 mois : Je m’achète un tanga en dentelle. C’est pas très confort, mais ça va l’exciter à mort.
3 ans : Devant la culotte blanche en coton de mes 16 ans, il fond. Il m’a avoué que c’était sa préférée. Ça m’arrange.
3 mois : Je lance « You Can Leave Your Hat On », j’ai révisé la chorée dix fois, enfilé une robe à fermeture éclair et des bas en dentelle. Il est sous le charme.
3 ans : J’improvise un petit air, je manque de tomber en retirant mon slim et mes sous-vêtements sont dépareillés. Il est sous le charme.
3 mois : « T’en as ? », je demande.
3 ans : « Tu l’as prise ? » il s’inquiète.
3 mois : « Tu sens bon », il dit la tête dans mon cou. Il adore mon nouveau parfum.
3 ans : « Tu sens bon », il dit la tête sous mon aisselle. C’est mon odeur à moi qu’il préfère.
3 mois : La moquette, le lavabo, la machine à laver, la table de la cuisine… on teste tout.
3 ans : La moquette brûle les genoux, le lavabo est bien trop froid, la machine à laver vraiment trop haute et la table de la cuisine s’est carrément effondrée sous notre poids. Non,
franchement, rien ne vaut un lit.
3 mois : On éteint ?
3 ans : On allume ?
3 mois : « Je peux te faire ça ? », il demande.
3 ans : « Tu peux me faire ça ? », je réclame.
3 mois : S’il bouge de deux millimètres, il tombe pile dessus ! Je croise les doigts… Encore raté.
3 ans : Je lui attrape la main : « C’est là. »
3 mois : Pendant l’amour, il m’appelle par mon prénom. Trop sexy…
3 ans : Pendant l’amour, il m’appelle ma briochette chaude. Trop mignon…
3 mois : C’était quoi ce bruit suspect ? Grosse gêne.
3 ans : C’était quoi ce bruit suspect ? Gros fou rire.
3 mois : Est-ce qu’il a déjà fait ça avec ses ex ?
3 ans : Ça, je le fais mieux que n’importe qui, c’est lui qui le dit.
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Le changement de position
3 mois : Il me guide avec le langage du corps. Il se redresse, me caresse les fesses, me fait un regard plein de sous-entendus… Euh, qu’est-ce qu’il attend de moi, au juste ?
3 ans : « Levrette ? » Parler, mais pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt ?
3 mois : Des petits souffles, des petits gémissements et des petits « hum » discrets pour l’encourager. Je suis encore timide.
3 ans : Comme je me suis vexée la fois où il m’a dit « chut » en pleine action, il a trouvé un nouveau truc : quand je suis sur le point de crier, il m’embrasse.
3 mois : Je suis dessous, je me laisse faire… Je n’ose pas encore prendre le dessus.
3 ans : Je suis dessous, je me laisse faire… J’ai la flemme de prendre le dessus.
3 mois : On teste tout, dans l’ordre : préliminaires, missionnaire, andromaque, levrette, cuillère…
3 ans : On sait ce qu’on veut. Dans l’ordre : levrette, levrette, levrette, levrette. Ben quoi ?
3 mois : J’ai du plaisir à l’idée que je suis en train de lui faire l’amour.
3 ans : J’ai du plaisir à lui faire l’amour.
3 mois : On teste lubrifiants à la mangue, anneaux vibrants et sex-toys en tout genre.
3 ans : Conclusion, c’est mieux sans. Et beaucoup plus drôle de le voir remuer dans tous les sens au-dessus de moi pour reproduire les vibrations d’un sex-toy.
3 mois : Si je passe ma main trop près de son postérieur, il se crispe.
3 ans : « Plus fort ! », il ose quand je joue du tam-tam sur ses pommes d’amour.
3 mois : Je sens qu’il se retient, mais qu’il n’en peut plus. Je l’encourage : « Viens ! »
3 ans : Je sens qu’il se retient, mais qu’il n’en peut plus. Je l’encourage : « Tiens ! »
3 mois : Il débarrasse la table quand j’en étais seulement à mettre le couvert.
3 ans : Il me laisse attaquer le dessert avant de prendre sa part.
3 mois : J’ai un orgasme presque à chaque fois.
3 ans : Ah non, en fait, c’était ÇA l’orgasme !
3 mois : Il pique du nez, mais il fait un effort pour marmonner des mots doux, « Hum c’tait bon hum ? » Les yeux fermés, il continue de me câliner, et je n’ose pas lui dire qu’il caresse le
coussin au lieu de mon visage.
3 ans : Il s’endort sans une once de culpabilité. Et j’en profite : prem’s sous la douche !
3 mois : Il s’extrait de la couette pour me rapporter un verre d’eau.
3 ans : « Chifoumi ! Tu tombes dans le puits, c’est toi qui va chercher l’eau. » Pfff.
3 mois : Il a les yeux dans le vague et je l’interroge : « À quoi tu penses ? » « À nous, à ces beaux moments qu’on partage .» Naïve, je le crois.
3 ans : « À quoi tu penses ? » « Je mangerais bien un truc ! »
3 mois : Les fiiiiilles, faut que je vous raconte ! Mes copines ont droit à tout : les détails techniques – et là il a ajouté sa langue c’était dingue –, les détails physiologiques – tu
vois le talon de tes Louboutin ? Ben pareil –, et les interrogations post-coïtum – ça compte son «je t’aime» après l’amour ?
3 ans : C’est avec lui que je débriefe. On passe en revue la technique – j’ai adoré quand tu m’as touché ici –, la physiologie – dans cette position, on s’imbrique parfaitement – et il
répond à toutes mes interrogations – « mais oui je t’aiiime ».
3 mois : Aux premiers symptômes du désir, on arrête la voiture dès qu’un coin de campagne se présente. On se râpe les genoux dans l’herbe caillouteuse d’un champ, on salit nos
vêtements dans la terre et au final on est coupés en plein élan par le paysan vénère.
3 ans : Rodés, on a un plaid dans le coffre, des mouchoirs et une bouteille d’eau à portée de main, et nos petites adresses nature discrètes et tranquilles. On gagne en plaisir ce qu’on
perd en spontanéité.
3 mois : Le jour où je découvre YouPorn dans ses historiques, je suis blessée – je ne lui suffis pas ? – et déçue – quel genre de mec a besoin de regarder ça ?
3 ans : Je regarde avec lui, et c’est moi qui choisis le film.
3 mois : Devant lui, je ne peux pas m’empêcher d’être terriblement impressionnée, je suis même un peu apeurée, et en dehors de nos parties de jambes en l’air, je n’ose pas le toucher.
3 ans : « Tu me le prêtes ? », je demande devant la télé. Pas de raison qu’au repos, il n’y ait que lui qui joue avec.
3 mois : Zone rouge, interdiction de pénétrer. Ni de m’approcher à moins de deux mètres. Et si je dors chez lui, c’est les jambes croisées, en priant pour qu’il n’y ait aucun
débordement.
3 ans : Une serviette de toilette et youplaboum, c’est parti ! Et si j’ai encore des hésitations, il trouve le moyen de me rassurer : « Au pire, on a du K2R. »
3 mois : Sept fois en deux jours. On mise sur la quantité.
3 ans : Deux fois en sept jours. On mise sur la qualité.
3 mois : En trois jours, on se fait l’intégrale du Kama sutra.
3 ans : En trois jours, on se fait l’intégrale de « Breaking Bad ».
3 mois : C’est tellement bon, ça ne pourra jamais être mieux.
3 ans : Et pourtant…