Laurence Ferreira Babosa - Violences Conjugales
Bertrand 39 ans, célibataire,hétéro.,Paris. Ceci n'est pas une annonce! MON BLOG PARLE D ÉGALITÉ, DE PARITÉ... je cueille des articles utiles à ceux qui luttent contre le racisme, les femmes battues, le non-droit à la différence, pour le féminisme et la fraternité. L'égalité c'est ma tasse de thé ou mon verre de lait! Je tague des mots poèmes contre les maux. Je "street art" le désespoir ou la lumière. Je Bulle l'ESPOIR.... L'orthographe n'est pas ma cousine mais l'amitié est ma voisine
La violence conjugale
Un mal de société
Pour beaucoup d’entre nous, la violence conjugale est un épiphénomène qui se limite à de la violence physique occasionnelle sans conséquences ou qui ne prend en compte que des situations extrêmes. Or, les innombrables plaintes des victimes et de nombreuses enquêtes scientifiques démontrent qu'elle peut prendre différentes formes banalisées et touche beaucoup de femmes et dans toutes les classes sociales. Loin des préjugés, voici un rapport scientifique sur la question, actualisé de données européennes.
Le rapport Henrion
A la demande du Secrétariat d’Etat français à la Santé et aux Handicapés, un groupe d’experts placés sous la présidence du Pr Roger Henrion, a publié en 2001 un rapport sur la violence conjugale. Ce rapport est toujours d'actualité et mérite une deuxième lecture.
La mission des experts était de recenser les données existantes sur la violence à l’encontre des femmes, évaluer l’impact des violences sur la santé physique et mentale des victimes, présenter des propositions visant à améliorer l’information et la formation des médecins à ce problème, et favoriser une prise en charge rapide et efficace des victimes. Et de fait, cette étude a servi de référence et de point de départ à de nombreuses actions du gouvernement, d'associations privées et d'ONG tant en France, en Belgique qu'ailleurs en Europe.
En 2001, cette étude concluait qu'en France une femmes interrogée sur dix était victime de violences conjugales. Aujourd'hui, cela concerne une femme européenne sur cinq !
Dans beaucoup de pays, cette violence gratuite est encore considérée comme du domaine privé, une affaire qui se règle "en famille", à l'abri des regards. Même en Belgique, ce n'est que très récemment que les affaires ne sont plus classées sans suite. Quand une femme ose dire "non" à son partenaire et porte plainte, l'auteur est poursuivi au pénal.
Ainsi, en Belgique 3700 dossiers sont ouverts chaque année pour des faits de violence conjugale. En France, tous les 3 jours une femme meurt sous les coups de son partenaire !
Etat d'un mal de société
Qui n'a pas connu dans son entourage une femme, jeune ou pensionnée, pauvre ou riche, dont le poignet était bandé ou portant des signes d'ecchymoses au visage ou sur le bras et prétendant maladroitement, parfois en présence de son mari, avoir cogné une porte, glissé sur le carrelage ou s'être blessée en jardinant. Quelques mois plus tard, vous appreniez qu'elle avait divorcé.
Et de fait, il ne faut pas chercher très loin pour vérifier l'étendue de ce mal de société. Sur cinq femmes âgées de plus de 40 ans vivant dans mon entourage, deux ont été victimes de violences conjugales au cours des dix dernières années. Heureusement pourrait-on dire dans leur cas, les violences n'ont duré que quelques mois, la femme ayant de suite quitté son époux ou inversement. Depuis, elles ont divorcé, mais contraintes et forcées, car elles aimaient leur mari...
D'un autre côté, quel est l'homme énervé par une attitude ou des paroles qui n'a jamais été violent au cours d'une dispute, jetant des objets ou tapant peut-être sur un mur ou sur un divan plutôt que sur sa compagne, ou la secouant pour ne pas la frapper. Au mieux il a pris la porte, au pire, vous connaissez la suite. Ce sont autant de signes annonciateurs de violence conjugale qu'il faut de suite canaliser et maîtriser.
Sans contrôle, cette violence gratuite à des conséquences insoupçonnées. Un tel acte place les victimes dans une situation psychologique stressante et conflictuelle, partagées entre amour et haine, union et séparation, vie de couple et solitude, mari et enfant, etc, à laquelle s'ajoute parfois des problèmes socio-économiques (problèmes de santé, problèmes administratifs, perte de revenu, etc) qui ne rendent pas la décision plus facile.
La victime se pose en effet la question de savoir si elle doit rester et continuer à endurer cette violence et subir ce stress au quotidien pour préserver son couple, ses enfants, son "bien-être" et parfois sa seule ressource financière, ou tout plaquer mais pour se retrouver seule et peut-être à la rue si elle ne travaille pas, avec toutes les soucis et les tracasseries administratives à la clé.
Le divorce est l'événement le plus redouté des couples après le décès d'un proche, suivi par la perte de son travail.
La violence conjugale est devenue un problème de société qui est encore trop souvent tabou, raison pour laquelle nous devons en parler pour délier les langues et sensibiliser tous les acteurs, les agresseurs potentiels, les victimes mais également les médecins à cette problématique, afin de les aider à reconnaître les événements pouvant déclencher des violences congugales et les symptômes qui en résultent.
Des séquelles physiques et psychologiques
La violence physique sur les femmes se traduit régulièrement par des contusions, ecchymoses, hématomes et fractures, le plus souvent dues à des coups portés à main nue et touchant principalement le visage, le crâne, le cou et les extrémités. Le rapport Henrion souligne aussi que "les violences physiques ne sont jamais isolées. Elles sont accompagnées d’injures, de menaces et précèdent le plus souvent des rapports sexuels forcés". Ainsi, "l’état de tension, peur et angoisse dans lequel les femmes maltraitées sont maintenues par leur agresseur peuvent produire différentes formes de troubles psychiques" : troubles émotionnels, psychosomatiques, dépression, troubles du sommeil, de l’alimentation...
Création du délit de "violence psychologique" en France Le Parlement français a adopté à l'unanimité début juin 2010 une proposition de loi destinée à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes qui prévoit notamment la création d'un délit de "violence psychologique". La proposition de loi des députés Danielle Bousquet (PS) et Guy Geoffroy (UMP) est définitivement adoptée. Malgré cette loi se pose le problème de la définition et de la preuve. Le délit de violence psychologique est défini par "des actes répétés, qui peuvent être constitués de paroles et/ou d'autres agissements, d'une dégradation des conditions de vie entraînant une altération de la santé physique ou mentale". La preuve peut être constituée de documents électroniques (message sur répondeur, vidéo, SMS, e-mails, etc) bien que la preuve la plus probante reste le certificat médical. La peine maximale encourue est de trois ans d'emprisonnement et 75000 € d'amende. En France, sur les 80000 appels reçus tous les ans par le numéro d’écoute sur les violences conjugales (le 3919), 84% concernent des violences psychologiques. Selon le gouvernement français, 675000 femmes ont été victimes de violences entre 2009 et 2010, 166 femmes sont décédées en 2007 et 156 en 2008. Les meurtres au sein du couple représentent près de 20% de l'ensemble des homicides. Les tribunaux français ont traité 59427 dossiers concernant la violence congugale tandis que le nombre de personnes condamnées pour ce motif est passé de 10684 à 16773 entre 2005 et 2008. Les enfants aussi sont victimes Dans près de 70 % des cas, ces actes de violence se déroulent devant les enfants, et ils les concernent directement dans 10 % des cas, avec des séquelles physiques et psychologiques comparables à celles observées chez leur mère. Comme le précisent les rapporteurs, "la violence dont l’enfant est témoin a les mêmes effets sur lui que s’il en était victime [et] ses enfants sont susceptibles de reproduire la violence, seul modèle de communication qu’ils connaissent"... Et de fait, dans la plupart des cas, un cercle vicieux s'installe d'une génération à l'autre. Les enfants à naître aussi sont concernés, et les rapporteurs considèrent la grossesse comme une période particulièrement exposée aux violences conjugales. En effet, parfois le mari ne reconnaît plus sa femme, ne souhaite pas cet enfant ou cette vie de famille, tandis que la femme de son côté, peut également parfois délaisser son mari pour s'occuper un peu plus d'elle-même ou change de caractère ou d'attitude envers lui. Un enfant qui est issu d'une précédente union peut également être la source de conflits, et d'autant plus s'il est capricieux ou manque d'éducation. Sans être violentes, ces attitudes parfois inconscientes peuvent déclencher des révoltes chez l'homme qui se sent "piégé", ignoré, rejeté ou est incapable d'assumer la situation, autant de sources de conflits qui peuvent se traduire par des agressions verbales ou physiques. Profil des hommes agressifs La majorité des agresseurs sont alcooliques (85 à 95 % des cas selon le rapport Henrion, mais cette statistique tombe de 54 % à 12 % dans d’autres études). Il s’agit pour la plupart d’impulsifs agressifs, de psychopathes ou de pervers (15 à 25 %) ou encore des hommes victimes d’abus durant l’enfance. Quand ils sont agressifs, ces hommes ne s'en prennent pas seulement à leur femme mais également à leurs enfants. Plusieurs facteurs favorisent le développement de l'agressivité. "Quelle que soit la personnalité de l’agresseur, certains facteurs sont reconnus comme déclenchants : la jalousie, la séparation, le divorce, la mise au chômage récente du partenaire, la précarité, la grossesse, la naissance d’un enfant", précise le rapport. Les milieux défavorisés représentent 52 % des cas de violence. Cela signifie également que les classes plus aisées sont pratiquement autant concernées. Cette violence s’observe également chez les cadres, notamment parmi "les hommes autoritaires, investis de fonctions de commandement". Un manque d'éducation et de dialogue De façon générale, comme dans toute vie de couple, la violence envers les femmes trouve souvent son origine dans le passé et notamment la jeunesse du partenaire masculin et sa culture. La rupture du couple qui s'en suit trouve aussi son origine dans l'éducation des partenaires et leur manque de dialogue, des facteurs souvent annonciateurs de conflits potentiels. En effet, au lieu d'aplanir les conflits en cherchant une solution et éventuellement un compromis, chacun garde pour soi les griefs ou les remarques qu'il porte à l'encontre de son partenaire de crainte de sa réaction, de le décevoir ou de le perdre. Mais agir ainsi est pire que la franchise. Car en ne s'ouvrant pas à l'autre et en refusant le dialogue, les deux partenaires s'orientent tout droit dans une voie sans issue, le premier observant et analysant de manière critique son partenaire, le second imaginant que tout va bien, jusqu'au jour où le couple éclate. A l'inverse, faire constamment des remarques désobligeantes à son partenaire signifie également qu'ils ne s'accordent pas ensemble et que sans changement d'attitude de part et d'autre, ils ne sont vraisemblablement pas fait pour vivre ensemble. Dans ce cas, autant s'arrêter tout de suite que de subir ou faire subir cette violence déguisée et risquer un affrontement. Preuve d'une meilleure sensibilisation du public au problème de la violence conjugale, au cours de la période 1990-2000, le nombre de consultations médicales pour violence a triplé et il a doublé entre 2001 et 2007. Du fait que les jeunes adultes notamment sont mieux informés qu'hier, les femmes se décident de plus en plus tôt à parler, mais certains blocages existent encore, dus notamment aux traditions, à la culture, au manque de formation des médecins et à la peur de porter plainte par crainte des représailles ou par crainte de se retrouver sans ressources lorsqu'elles ne travaillent pas. Ces blocages ont été pris en considération dans les "dix actions prioritaires à mettre en œuvre rapidement", demandées par les rapporteurs. Pour plus d'information N'hésitez pas à poser vos questions sur les forums de psychologie ou féminins (psychologies.com, auféminin, etc). Bien qu'informels et principalement fréquentés par des amateurs, on peut y échanger des idées et y trouver parfois un peu de réconfort. Les jeunes violents dans leur relation amoureuse (sur le blog) Lutter contre les violences à l'égard des femmes (sur le blog)
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Couple
Le divorce est socialement contagieux
MŒURS. Des chercheurs américains ont démontré une étonnante propagation: les couples se séparent plus souvent si leurs proches rompent. Explications.
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samedi 30 août 2003 Les enfants du divorce ont besoin de notre protection |
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par Michele Landsberg, journaliste |
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Michele Landsberg est une journaliste torontoise dont les écrits irrévérencieux font depuis toujours hurler la Droite en général et le lobby antiféministe en particulier. Dans sa plus récente chronique au Toronto Star, elle démantèle l’argumentation du lobby des mauvais payeurs de pension alimentaire, dont la tactique est de faire supprimer de la loi sur le divorce toute reconnaissance du fait qu’un des parents (devinez lequel) écope habituellement du gros de la responsabilité des soins aux enfants, ce qu’on appelle la "garde".
Lorsque je regarde les très bons pères que je connais - des pères affectivement engagés, responsables et affectueux - je m’étonne de voir la paternité représentée sur la scène nationale et même dans le processus législatif par une poignée d’activistes agressifs qui incarnent précisément les valeurs contraires. De bons pères refuseraient tout autant de déclarer la guerre à leur ex-conjointe et d’infliger à leurs enfants des séquelles affectives permanentes qu’ils se refuseraient à détourner les fonds de leur employeur. Hélas, les amendements à la loi fédérale sur le divorce qui risquent d’être promulgués cet automne ont été gravement influencés par les vociférations d’un groupe marginal de militants patriarcaux et de leurs arrogants alliés au Sénat et au Parlement. La « responsabilité parentale » Le ministre de la Justice Martin Cauchon s’apprête à déposer en troisième lecture le projet de loi C-22 où il veut éliminer les termes prétendument irritants de « garde » et de « droit de visite » pour les remplacer par la notion de « responsabilité parentale ». Il nous laisse cependant en pleine incertitude. Qu’arrivera-t-il aux barèmes de soutien alimentaire pour enfants ? Et à la protection des femmes et enfants qui tentent d’échapper à des hommes violents ? Comment assurera-t-on à l’application des ordonnances judiciaires ? Des « plans parentaux » mal définis auront pour effet d’accroître et non de réduire l’achalandage des tribunaux par les ex-conjoints en lutte. C’est ce que l’on constate déjà en Angleterre et en Australie, où des lois semblables ont été adoptées. (John Eekelaar, The Law Quarterly Review, 1996 ; Rhoades, Graycar et Harrison, « The Family Law Reform Act 1995, The First Three Years ». Université de Sidney, 2000). Oui, il est plutôt étrange de lire des références de style universitaire dans une chronique de journal. Mais chaque fois que j’aborde ce dossier, les justiciers auto-proclamés du lobby des pères se donnent le mot pour harceler de leurs cris l’ombudsman du Toronto Star en réclamant des preuves de la moindre statistique citée et en improvisant leurs propres chiffres pour me démentir. Alors voilà. Sautez le reste de cette chronique si la question du divorce n’a aucun intérêt pour vous. Les militants patriarcaux ont habilement créé un écran de fumée, tissé de clichés inexacts, de pseudo-anecdotes et de mensonges éhontés, pour s’approprier la sympathie populaire. Cliché numéro un : « Chaque enfant a droit à deux parents » et « Un enfant, il lui faut un père ». Astucieux ça, de déguiser des prérogatives paternelles en « droits de l’enfant ». Pourtant, cet énoncé n’a pas le moindre fondement scientifique. Bien sûr, un père affectueux est un bienfait pour n’importe quel enfant. Mais n’importe quel père ? Un ivrogne, un batteur de femme, un tyran, ou un masculiniste au comportement infantile ? Un homme qui exploite les tribunaux pour harceler son ex-conjointe ? Je ne crois pas. L’absence du père, pas toujours dramatique pour l’enfant ? La « paternité essentielle » dont parle le lobby des pères est affaire d’autorité, de règles, de discipline stricte et d’hétérosexualité imposée. Ils extrapolent à partir des conditions des ghettos des grandes villes américaines pour affirmer sans ambages que « l’absence du père » est la source de tous les malheurs, de la délinquance à la promiscuité des jeunes filles. Dans les faits, les sociologues ont établi de longue date que les familles monoparentales découlent surtout d’un contexte de pauvreté et de désespoir et que c’est cette pauvreté sans cesse aggravée qui est le facteur le plus nocif. (V.C. McLoyd, « Socioeconomic Disadvantages and Child Development », American Psychologist, 1998) Judith Wallerstein, qui fait autorité aux États-Unis quant aux incidences du divorce chez les enfants, conclut d’une étude menée sur 25 ans : « Il n’existe aucune preuve empirique de liens entre la fréquence ou la quantité de contacts entre le parent non gardien et l’enfant et des résultats positifs chez l’enfant. » L’absence de conflits, écrit-elle, pèse beaucoup plus lourd dans la balance. (Family and Conciliation Courts Review, 1998). Malheureusement, la revendication de la garde conjointe obligatoire est pratiquement devenue un article de foi pour le mouvement des pères rancuniers. Pourtant, les études sont unanimes à dire que ce sont précisément ces gens-là qui, dans l’intérêt des enfants, ne doivent pas l’obtenir. Les couples très conflictuels placés en situation de garde conjointe ou partagée sont précisément ceux qui imposent aux enfants un état de guerre permanente. La Californie a été le premier territoire à adopter des lois sur la garde conjointe, mais elle a dû les modifier quand des effets néfastes ont commencé à se manifester. Les enfants de la minorité de parents aigris souffraient de dépression, de retrait, de troubles physiques et d’échecs sociaux. (Janet R. Johnston, Family and Conciliation Courts Review, octobre 1995) La meilleure solution de garde pour ce « sous-groupe particulier », écrivait Johnston, est de « permettre aux parents de se dégager l’un de l’autre », une séparation stricte, dotée de plans de visite clairs et précis, avec le minimum absolu de prise de décision en commun. Une catastrophe imminente Suis-je la seule à avoir le sentiment d’une catastrophe imminente ? Selon le régime de « responsabilité parentale » du ministre Cauchon, les mieux ajustés des couples qui divorcent vont simplement continuer de faire ce qu’ils ont toujours fait, soit convenir mutuellement de dispositions de garde justifiées. Par contre, les conjoints violents et les maniaques du contrôle vont être jetés dans le dédale des « plans parentaux ». Les mères vont se retrouver avec tous les soins matériels aux enfants (même dans les cas de garde dite partagée, les mères en viennent à écoper de la presque totalité des soins ; N. Marcil-Gratton et C. Le Bourdais, Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, 1999), tandis que les pères vont jouir d’un pouvoir juridique sans précédent de s’interposer dans les décisions prises sur presque tous les aspects de la vie quotidienne de l’enfant. Les lobbyistes du droit paternel insistent, avec fureur, que tous les tribunaux sont biaisés et accordent automatiquement la garde aux mères. Dans un rapport officiel déposé devant la Cour suprême de l’État du Massachussetts en 1990, des chercheurs ont reconnu avoir amorcé leur étude avec cette même perception d’un biais judiciaire en faveur des femmes. Ils ont constaté le contraire. (New England Law Review, 1990) Si la plupart des femmes conservent la garde physique de leurs enfants après un divorce, ce n’est pas par discrimination mais par consensus des parents. Lorsque des hommes s’adressent aux tribunaux pour obtenir la garde, on leur accorde une garde exclusive ou conjointe dans plus de 70 pour cent des cas. La situation est depuis longtemps la même au Canada. Glenn Rivard, conseiller supérieur du ministère fédéral de la Justice, m’a à deux reprises confirmé, au cours des années 90, que, même si les statistiques officielles étaient dans un tel désordre qu’il était impossible d’y lire un portrait fidèle de l’ensemble des décisions judiciaires rendues partout au Canada, il était d’opinion bien informée que « lorsque des pères demandent la garde, ils l’emportent dans environ 50 pour cent des cas ». Les pères se laissent peut-être prendre à leur propre propagande. Peu de fausses allégations : 21% des pères et 1,3% des mères en sont responsables Il n’est pas vrai non plus, malgré les histoires d’horreur qu’on nous clame, que la plupart des mères entravent malicieusement l’accès des hommes à leurs enfants. Selon la recherche, le déni d’accès n’est un problème réel que dans 2 à 5 pour cent des cas. (D. Perry, Canadian Research Institute for Law and the Family, Calgary, 1992) Le problème beaucoup plus répandu est celui du père erratique ou entièrement absent qui déçoit ses enfants en n’exerçant pas ses droits de visite. Plus de 40 pour cent des parents disposant de ces droits ne voient que rarement ou jamais leurs enfants. (Évaluation de la Loi sur le divorce, Ministère de la Justice, 1990) Et qu’en est-il de toutes ces horribles « fausses allégations » de violence sexuelle, réputées avoir détruit les vies de tant d’hommes, à en croire les sanglots et les cris des lobbyistes patriarcaux devant le tristement célèbre Comité mixte conjoint sur la garde et les droits de visite des enfants ? Témoignages de pacotille. Une foule d’études démontrent que les fausses allégations se limitent à de 8 à 16 pour cent des cas (Professeur Susan Penfold, Revue canadienne de la femme et du droit, 1997). Et ce n’est que dans deux pour cent (2%) des cas que ces allégations surviennent dans le contexte de litiges acerbes de divorce. (Penfold, Id.) Fait révélateur : 21 pour cent des allégations de violence formulées par les pères sont des mensonges délibérés, alors que les allégations des mères ne sont intentionnellement fausses que dans 1,3 pour cent des cas. (Nicholas Bala, Canadian Family Law Quarterly, 1999) J’ai des tonnes d’autres statistiques mais, vous savez, j’en suis aussi saturée que vous. Il demeure que nous ne pouvons risquer de porter préjudice aux enfants en laissant le gouvernement céder face aux prétentions sans fondement du lobby des pères aigris. Article paru dans The Toronto Star, 27 juillet 2003 Les sous-titres sont de Sisyphe. La diffusion de cette traduction de son texte est autorisée par Michele Landsberg. Mis en ligne sur Sisyphe, le 31 août 2003 * Nous suivre sur Twitter ou en créant une alerte Sisyphe dans les Actualités de Google. © Sisyphe 2002-2011 |
CHANSON QUI ME RAPPEL QUELQUE CHOSE DE FORT
LIVRES ET DOCUMENT SUR REPUBLIQUE FRANCAISE ET SON HISTORIQUE ( VEME REPUBLIQUE )
1 ) LES INSTITUTIONS DE LA FRANCE ( V e republique )
REPERE PRATIQUE /
NATHAN N° 7
2 ) LES PRESIDENT DE LA V eme republique
DOCUMENTS
LE MONDE / LIBRIO N° 521
3 ) LES DROITS DE L HOMME
EMMANUELLE DUVERGER
LES ESSENTIELS MILAN N° 203
4 ) LA DECLARATION DES DROIT DE L HOMME
PRESENTEES PAR FREDERIC ROUVILLOIS
CHAMPS CLASSIQUES N° 929
ANTHOLOGIE INEDITE
5 ) LA V E REPUBLIQUE POUR LES NULS
NICOLAS CHARBONNEAU / LAURENT GUIMIER
FIRST EDITION
6 ) LA CONSTITUTION DE LA V E REPUBLIQUE
PRESENTATION DE FRANCOISE MARTINETTI
DOCUMENT
LIBRIO N° 609
7 ) LES DROITS DE L ENFANT
FRANCOISE MARTINETTI
DOCUMENT
LIBRIO N° 560
8 ) LES DROITS DE L HOMME
ANTHOLOGIE PRESENTEE PAR
JEAN JACQUES GANDINI
DOCUMENT
LIBRIO N° 250
9 ) LA CONVENTION EUROPEENNE DES DROITS
DE L HOMME
TEXTE INTEGRALE ET PROTOCOLE PRESENTES PAR
FRANCK MODERNE
ARMAND COLIN
10 ) LA DECLARATION UNIVERSELLE
CHAQUE ARTICLE COMMENTE A LA LUMIERE DE
L ACTUALITE
DOCUMENT
LIBRIO N° 855
11 ) LA V E REPUBLIQUE
PAUL MARIE DE LA GORCE
BRUNO MOSCHETTO
QUE SAIS JE N° 1763
PUF N° 1763
12 ) TEXTES CONSTITUTIONNELS DE LA VEME REPUBLIQUE
STEPHANE RIALS / BERTRAND MATHIEU
MICHEL VERPEAUX
QUE SAIS JE N° 3726
PUF N° 3726
13 ) LA CONSTITUTION DE LA FRANCE
MAURICE DUVERGER
QUE SAIS JE N° 162
PUF N° 162
14 ) DOCUMENTS D ETUDES
N° 1.04 EDITION 2005
DROIT CONSTITUTIONNEL ET
INSTITUTIONS POLITIQUE
CONSTITUTION FRANCAISE
DU 4 OCTOBRE 1958
LA DOCUMENTATION FRANCAISE
15 ) LA REPUBLIQUE
JOCELYNE GEORGE
MESSIAOR
LA FARANDOLE
16 ) LEXIQUE DES TERMES JURIDIQUES
15 EDITION
DALLOZ
17 ) AUX URNES CITOYENS
LES DOCU DEMENTS
GALLIMARD JEUNESSE
18 ) UN HOMME , UNE VOIX
HISTOIRE DU SUFFRAGE UNIVERSEL
MICHEL OFFERLE
DECOUVERTE GALLIMARD N° 167
19 ) LES GRANDS ARRETS DU DROIT DU TRAVAIL
GRAND ARRETS
JEAN PELISSIER / ANTOINE LYON CAEN
ANTOINE JEAMMAUD /
DALLOZ / 4 EME EDITION
20 ) LEXIQUE DE SCIENCE POLITIQUE
VIE ET INSTITUTIONS POLITIQUES
DALLOZ
HISTOIRE DU PARTIS SOCIALISTE FRANCAIS ET EUROPEEN DE 1905 A 2012 ( PS / PSE )
1 ) LE SOCIALISME POUR LES NULS
ALAIN BERGOUNIOUX
DENIS LEFEBVRE
COLLECTION FIRST EDITION
2 ) 100 ANS SOCIALISTES / 100 SOCIALISTES
JEAN MARC BINOT / DENIS LEFEBVRE / PIERRE SERNE
BRUNO LEPRINCE
3 ) ALLEZ LES FEMMES
UNE BREVE HISTOIRE DU PS ET DE QUELQUE
ABSENTE
YVETTE ROUDY
EDITION LE BORD DE L EAU
4 ) UN COMBAT CENTENAIRE 1905 2005
HISTOIRE DES SOCIALISTES FRANCAIS
CLAUDE ESTIER
COLLECTION LE CHERCHE MIDI
5 ) HISTOIRE DU PARTIS SOCIALISTE
JACQUES KERGOAT
REPERES / LA DECOUVERTE N°222
6 ) LES SOCIALISTES FRANCAIS ET LE POUVOIR
L AMBITION ET LE REMORDS
ALAIN BERGOUNIOUX
GERARD GRUNBERG
HACHETTE LITTERRATURE / PLURIEL
7 ) LE FRONT POPULAIRE
LA VIE EST A NOUS
DANIELLE TARTAKOWSKY
DECOUVERTE GALLIMARD N° 275
8 ) JEAN JAURES
TEXTES CHOISIS
L ENCYCLOPEDIE DU SOCIALISME N°6
N° 6
7 ) LES SOCIALISTES FRANCAIS ET LA GRANDE GUERRE
MINISTRE , MILITANTS, COMBATTANTS DE LA MAJORITE ( 1914-1918 )
sous la direction de vincent et romain ducoulombier
SOCIETE EUD
8 ) JEAN JAURES
TEXTE DE NOEL JEANNENEY
PHOTO POCHE HISTOIRE N° 6
9 ) JAURES
CE QUE DIT UN PHILOSOPHE A LA CITE
TEXTES CHOISIS ET INTRODUITS PAR CLAUDE DUPONT
LES BELLES LETTRES
10 ) JAURES
RALLUMER TOUS LES SOLEILS
OMNIBUS
11 ) JEAN JAURES
ILS ONT FAIT LA REPUBLIQUE
PRESENTE PAR VINCENT AURIOL
PRESSE UNIVERSITAIRES DE FRANCE
12 ) LE SOCIALISME EN FRANCE ET EN EUROPE
XIX- XX SIECLE
MICHEL WINOCK
POINT HISTOIRE H 162
13 ) HISTOIRE DU SOCIALISME FRANCAIS
PIERRE BEZBAKH
PREFACE DE MAURICE AGULHON
BIBLIOTHEQUE HISTOIRE / LAROUSSE
14 ) FRANCOIS MITTERRAND
DANIELE MOLHO
LES ESSENTIELS MILAN
15 ) FRANCOIS MITTERRAND
MEMOIRES INTERROMPUS
POCHE ODILE JACOB N° 47
16 ) JEAN JAURES
LAICITE ET REPUBLIQUE SOCIALE
1905-2005 : CENTENAIRE DE LA LOI SUR SUR LA SEPARATION DE
L EGLISE ET DE L ETAT
LE CHERCHE MIDI / L HUMANITE
17 ) FRANCOIS MITTERRAND
UN DESSEIN , UN DESTIN
HUBERT VEDRINE
DECOUERTE GALLIMARD N° 483
18 ) UN ABECEDAIRE DU SOCIALISME
JEAN POL BARAS
L ENCYCLOPEDIE DU SOCIALISME N°11
19 ) LE BUREAU DE POSTE DE LA RUE DUPIN
ET AUTRES ENTRETIEN
MARGUERITE DURAS
FRANCOIS MITTERRAND
GALLIMARD / NRF
20 ) MITTERRAND LE GRAND INITIE
NICOLAS BONNAL
ALBIN MICHEL
21 ) MITTERRAND
LES AMIS D ABORD
PREFACE DE JEAN LACOUTURE
STEPHANE TRANO
L ARCHIPEL
22 ) C ETAIT FRANCOIS MITTERRAND
JACQUES ATTALI
LE LIVRE DE POCHE N° 370878
23 ) QUEL RENOUVEAU SOCIALISTE ?
JACQUES GENEREUX
CONVERSATION POUR DEMAIN TEXTUEL N° 22
24 ) LE SOCIALISME C EST QUOI ?
JACQUES FLEURY
COLLECTION BRUNO LEPRINCE
25 ) FRANCOIS
CHRISTINA FORSNE
SEUIL
26 ) MAZARINE PINGEOT
BOUCHE COUSUE
POCKET N° 12825
27 ) LE PETIT SOCIALISTE ILLUSTRE
PAR L EXEMPLE
JEAN MICHEL NORMAND
JEAN CLAUDE GAWSEWITCH
28 )
LIVRES SUR LE HANDICAP ( SOURD ET MALENTANDANTS )
1) CODE DU HANDICAP 2009
DALLOZ FNATH HALDE
2 ) LEXIQUE DES TERMES JURIDIQUES 15 EME EDITION
DALLOZ
3 ) GUIDE PRATIQUE
L EMPLOI DES ¨PERSONNES HANDICAPEES
LA DOCUMENTATION FRANCAISE 3 EME EDITION
4) HANDICAP
LE GUIDE PRATIQUE
LES GUIDES PRATIQUE POUR TOUS
PRATT EDITION ( FEDERATION DES APAJH ) 2010
5) GUIDE DES PERSONNES HANDICAPEES
EDITION 2008
COLLECTION LA DOCUMENTATION FRANCAISE
JO JOURNEAUX OFFICIELS
6) LES DROITS DES PERSONNES HANDICAPEES
L INDISPENSABLE POUR COMPRENDRE
LE PARTICULIER EDITION
7) LES DROITS DES PERSONNES HANDICAPEES
GUIDE PRATIQUE
LES INDISPENSABLES 2EME EDITION
BERGER LEVRAULT
8) LE HANDICAP
PIERRE RACHISCHONG
QUE SAIS JE PUF N° 3638
9) LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
CLAUDE HAMONET
QUE SAIS JE PUF N° 2556
BERTRAND STEFANINK