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« Attaques contre les droits trans et reproductifs : n’attendons plus, faisons front ! »

30 Avril 2024, 14:46pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

« Attaques contre les droits trans et reproductifs : n’attendons plus, faisons front ! »
TRIBUNE. Plus de 800 collectifs et personnalités politiques, artistiques, militantes et intellectuelles appellent à des rassemblements partout en France le 5 mai contre les attaques contre les droits trans et reproductifs.

Collectif 
• 29 avril 2024
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« Attaques contre les droits trans et reproductifs : n’attendons plus, faisons front ! »
Lors d’une manifestation pour les droits des trans, le 1er octobre 2011 à Paris.
© THOMAS SAMSON / AFP
En France LR, RN, Reconquête, des grands médias et des maisons d’édition prennent pour cible la communauté trans. La proposition de loi des sénateurs du parti Les Républicains contre les mineurs trans coïncide avec la sortie d’un livre haineux, Transmania, promu par l’ensemble de l’extrême droite politique. Les réactionnaires cherchent à installer dans le débat public l’idée que les personnes trans sont un danger : pour les enfants, pour la société et pour elles-mêmes.

Ces dernières années en France, la droite et l’extrême droite ont pris pour cible des organisations de défense des droits des femmes et des minorités de genre, à l’instar des attaques contre le Planning Familial, auxquelles s’est associé le gouvernement. Si les attaques contre les « wokistes », les trans et le prétendu lobby LGBT à l’école étaient relativement annexes dans la rhétorique de l’extrême droite et étaient portées majoritairement par une petite communauté des militantes anti-trans, ce sujet prend de l’importance dans le contexte des élections européennes.

La droite et l’extrême droite entendent mener cette offensive également sur le terrain législatif. L’année dernière, le parti Les Républicains a lancé un groupe d’enquête sénatorial en y invitant les pires « experts » transphobes qui prônent les thérapies de conversion pour les personnes trans mineures et adultes ainsi que l’interdiction des transitions pour les enfants trans. Ce groupe d’enquête a produit un rapport et un projet de loi déposé au Sénat proposant d’interdire la transition médicale et sociale aux mineurs, de renforcer le contrôle psychiatrique sur les enfants trans et de punir par des peines de prison allant jusqu’à deux ans les médecins qui accompagnent les jeunes trans. Un projet de loi similaire a été déposé par le Rassemblement national à l’Assemblée.

Une offensive internationale
Leurs premières cibles sont les mineurs, mais ils ne s’arrêteront pas là. Le rapport des LR pose déjà la possibilité d’interdire toute transition pour les personnes majeures de moins de 25 ans, une mesure en phase avec les projets de loi en discussion ou déjà adoptés aux États-Unis. Leur logique revient en fin de compte à interdire toute possibilité de transition, qu’importe l’âge.

Elles s’inscrivent dans une offensive internationale coordonnée de la droite et de l’extrême droite contre le droit à disposer de son corps, visant de façon conjointe les droits reproductifs et les droits des personnes trans, en réponse aux quelques maigres droits trans conquis au début du siècle dans certains pays et à la nouvelle vague féministe. Pour ne citer que deux exemples, aux États-Unis, le Parti Républicain a interdit l’avortement dans 14 états sous son contrôle et en parallèle a interdit toute transition pour les personnes trans mineures dans 23 états.

Sur le même sujet : Comment les jeunes bousculent leurs parents sur la transidentité
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche fait planer la menace des restrictions fédérales de l’IVG et des droits trans aux États-Unis. Et en Russie, l’État de Poutine a interdit toute transition médicale et administrative pour les personnes trans avant de déclarer la communauté LGBT comme « extrémiste ». Ce même gouvernement menace d’arrêter le remboursement des avortements dans l’hôpital public, d’interdire l’avortement dans les cliniques privées et s’attaque actuellement à la contraception.

L’objectif ? Créer un énième « ennemi intérieur » pour diviser les opprimés entre eux.

Ces attaques arrivent au Royaume-Uni, au Québec, en Italie, en Norvège, en Finlande, en Suisse… Il est évident que l’offensive anti-trans sera un des axes majeurs des réactionnaires dans les mois et années à venir. Nous ne nous faisons pas d’illusion sur la préoccupation de la droite et l’extrême droite pour la santé des enfants. En réalité, leur objectif est de renforcer la division sexuelle en s’attaquant aux droits des jeunes trans et en maintenant par ailleurs les mutilations des enfants intersexes. Leur objectif est de créer un énième « ennemi intérieur » pour diviser les opprimés entre eux, à l’heure d’une nouvelle crise du système capitaliste.

Ne pas compter sur le gouvernement
Il y a urgence d’une réponse d’ensemble du mouvement social, féministe et LGBTQI+ à ces attaques. La question des droits reproductifs (avortement, contraception, PMA) et des droits liés à la transition sont indissociables puisqu’ils relèvent de la revendication historique de nos mouvements sur le droit à disposer librement de son corps : ils doivent être défendus de façon conjointe.

Sur le même sujet : La PMA « pour toutes », vraiment ?
Pour mener cette lutte contre les réactionnaires et l’extrême droite, nous savons que nous ne pouvons pas compter sur le gouvernement qui leur pave la voie et qui utilise cyniquement les droits des femmes et des personnes LGBT pour se présenter comme progressiste. Alors que c’est ce même gouvernement qui détruit les services publics, annonce le réarmement démographique en Hexagone et mène des politiques de contrôle démographique coloniales comme à Mayotte, où il incite les femmes à se faire stériliser.

Sur le même sujet : Les personnes trans exclues de la parentalité
Face à ces attaques contre le droit à disposer de son corps, il faut une riposte unitaire, et de forger des alliances par en bas, à l’échelle nationale, y compris pour pouvoir épauler les collectifs féministes et trans se trouvant isolés et plus exposés aux attaques de l’extrême droite. Nous appelons toutes les organisations féministes, LGBT, antiracistes, antifascistes, politiques et syndicales à signer cet appel et à organiser des rassemblements partout en France le 5 mai en défense du droit à disposer librement de son corps.

Et au-delà du 5 mai, nous appelons à construire et à poursuivre la mobilisation dans les prochaines semaines et mois afin de mener une véritable campagne nationale étendue dans la durée. Nous réclamons :

Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures.
L’accès à la PMA pour toutes les personnes trans.
L’arrêt des mutilations sur les enfants intersexes.
Des moyens massifs pour les services publics afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception.
Une éducation aux questions de genre et de sexualité prise en charge par les travailleurs-es de l’éducation, de la santé.
Pour trouver le rassemblement dans votre ville et vous tenir au courant de la mobilisation, c’est ici.

Pour signer la tribune, vous pouvez remplir ce formulaire.

Premier.es signataires 
Act Up Paris
Act Up Sud Ouest
Adèle Haenel, comédienne
Alex Ramirès, comédien
Alice Coffin, conseillère de Paris, membre de l’Eurocentralasian Lesbian Community
Alice et Moi, artiste
Alice Pfältzer, @je.suis.une.sorciere, créatrice de contenus, militante et autrice
Alma Dufour, députée
Aloïse Sauvage, artiste
Amandine Gay, réalisatrice, autrice
Anaïs Bourdet, féministe
Andréa Bescond, réalisatrice, actrice
Anna Toumazoff, présentatrice radio
Anasse Kazib, cheminot et porte-parole de Révolution Permanente
Andy Kerbart, député La France Insoumise
Annie Ernaux, écrivaine
Assemblée féministe Paris Banlieues
Assemblée féministe transnationale
Axelle Jah Njiké, autrice afropéenne, podcasteuse, documentariste et dramaturge
Bettina Zourli, autrice
Bi/pan Paris
Bilal Hassani, artiste
Blanche Sabbah, autrice de BD & Activiste féministe
Bonnie Banane, artiste
Camille & Justine, vidéastes
Camille Froidevaux-Metterie, philosophe
Carolina Gonzalez – La Carologie, vidéaste, activiste
Caroline De Haas, militante féministe
Cédric Le Gallo, réalisateur
Charlotte Pudlowski, journaliste
Chloé Delaume, autrice
Claire Touzard, écrivaine et journaliste
Clémentine Autain, députée (LFI-Nupes)
Clémentine Labrosse, censored magazine
Collages Féminicides Paris
Daria Marx, militante féministe
Les Dévalideuses
Douce Dibondo, écrivaine
Du Pain et des roses
Elisa Koubi, coordinatrice du STRASS, ex coprésidente de l’Inter-LGBT
Elise Thiébaut, autrice
Elvire Duvelle-Charles, autrice et journaliste
Emma Clit, autrice
Enora Malagré, comédienne / journaliste
Espace Santé Trans, association de promotion de la santé des personnes trans
Fatima Daas, autrice
Felix maritaud, artiste
FLIRT – Front Transfem
Florent Manelli, auteur et illustrateur
France•tv pour tou•te•s (FTV Pride)
FURAX
Ginger Bitch, drag queen
Gouinement Lundi, média féministe lesbien, bi, trans
Giulia Foïs, journaliste
Grace Ly, autrice
Inverti·es
Irene, autrice et militante féministe
Iris Brey, autrice, réalisatrice
Jeanne Added, musicienne
Jeune Garde
Juliet Drouar, auteur
La Briochée, drag queen et comédienne
La France Insoumise
La Kahena, drag queen
Lalla Rami, artiste ou auteure-compositrice-interprète
Laura Nsafou, autrice
Lauren Bastide, journaliste, autrice
Laurent Micheli, réalisateur
Les soeurs de la perpétuelle indulgence
Lou Trotignon, humoriste trans
Le Coin des LGBT+
Les Écologistes – EELV
Lexie Agresti (Agressively Trans)
Louisadonna, chanteuse
Lou Trotignon, humoriste trans
Luz Volckmann, poétesse
Mai Hua, réalisatrice
Mains Paillettes
Manifesto XXI, media queer et féministe
Manon Bril, vulgarisatrice et vidéaste
Marie Laforêt, photographe et autrice
Marie de Brauer, humoriste
Marine Baousson, humoriste
Marine Tondelier, secrétaire nationale Les Ecologistes – EELV
Mcdansepourleclimat, techno activiste
Mécréantes, autrice
Mélanie Vogel, sénatrice
Moon, artiste
Morgan Noam
Mouvement Pride des Banlieues
Nadia Daam, journaliste, autrice
Nosig Centre LGBTQIA+ Nantes
Nos Enfants Trans
Nous Toutes 
Nouveau Parti Anticapitaliste
Océan, auteur, réalisateur
Organisation de Solidarité Trans 
PAINT
Paloma, comédien et drag queen
Paul B. Preciado, philosophe, écrivain et chercheur
Pénélope Bagieu, autrice
Philippe Poutou, porte-parole du NPA
Piche, artiste
Piu Piu, good sisters
Le Planning familial
Le Poing levé
Pomme, autrice compositrice interprète
Poulpe, artiste
Pourquoi devenir féministe, fondatrice
Queer Education
Rebecca Amsellem, essayiste, Les Glorieuses
Representrans
Révolution permanente
Riposte antiraciste
Rokhaya Diallo, journaliste
Rose Lamy, autrice
Sandra Lucbert, écrivaine
Sandrine Rousseau, députée écologiste
Saphia Aït Ouarabi, militante antiraciste
Sarah Schulman, romancière
Sasha Yaropolskaya, militante à Du pain et des Roses
Soa de Muse, artiste
SOS homophobie
STRASS, syndicat du travail sexuel
Sud Educ 93
Tahnee, humoriste
Tal Madesta, militant, écrivain
Taous Merakchi, écrivaine
Thomas Piet, romancier
Titiou Lecoq, autrice
Transat
Tristan Lopin, comédien
Tsedek
Union syndicale Solidaires
Urgence Homophobie
Vanessa Springora, autrice/éditrice
Victoire Tuaillon, journaliste
VIKKEN, artiste et DJ
Vincent d’Eaubonne, dégoupilleur de matrimoine
Violette Cordaro, militante
Virginie Despentes, écrivaine
Wendy Delorme, autrice, et proche concernée
XY Media
L’intégralité des signataires est à retrouver ici.

"Attaques contre les droits trans et reproductifs : n'attendons plus, faisons front !" - POLITIS

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Des associations LGBT+ s'inquiètent d'un retour des « thérapies de conversion »

27 Avril 2024, 23:29pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 
 
SOCIÉTÉ
INTERNATIONAL
ARTS & CULTURE
VIDÉOS
SANTÉ
 
Des associations LGBT+ s'inquiètent d'un retour des « thérapies de conversion »
Publié le 25 avril 2024 à 10 h 50 min
L'article 3 d'une proposition de loi « visant à encadrer les pratiques médicales mises en oeuvre dans la prise en charge de mineurs en questionnement de genre » déposée par des sénateurs LR préoccupe particulièrement les militants.
photo Howard Cheng/Shutterstock
« Si ce n’est pas le retour des thérapies de conversion, ça y ressemble fortement en tout cas » : des associations LGBT+ accusent les sénateurs Les Républicains (LR) de vouloir réintroduire ces pratiques illégales depuis 2022 en France, une intention récusée par la droite.

Dans le collimateur des associations, l’article 3 d’une proposition de loi « visant à encadrer les pratiques médicales mises en oeuvre dans la prise en charge de mineurs en questionnement de genre » et déposée le 19 mars par des sénateurs LR au Sénat.

Cet article prévoit la mise en place d’une stratégie nationale pour la pédopsychiatrie : une stratégie pour que chaque enfant ou adolescent concerné puisse bénéficier dans les meilleurs délais « des moyens lui permettant de retrouver un état de bien-être psychique contribuant à l’épanouissement de son développement, et des soins psychiques nécessaires ».

Cette stratégie, peut-on encore lire, doit « garantir à chaque enfant ou adolescent en souffrance psychique d’être soigné au sein de son lieu de vie ou de son lieu de soins ».

Des mesures et une formulation qui suscitent indignation et inquiétudes au sein de la communauté LGBT+. Une pétition lancée à l’initiative du compte Instagram “Le Coin des LGBT+” comptait quelques jours après sa mise en ligne plus de 37.000 signatures.

« On est quelque part dans les thérapies de conversion », estime auprès de l’AFP Maxime Haes, de l’association Stop Homophobie. « Parler de soins contribue à faire passer la transidentité pour une maladie et une pathologie ».

« Nier l’identité d’une personne pour ce qu’elle est, c’est justement l’intimer à être autre chose. C’est bien l’enjeu des thérapies de conversion », renchérit Véronique Godet, co-présidente et porte-parole de SOS Homophobie.  « Comment peut-on nier la conscience d’un être ? On est très très choqués, c’est d’une énorme violence ».

Avec cette proposition de loi, « la transidentité est ramenée dans le champ des maladies mentales », dénonce le collectif Grandir Trans, à l’initiative d’une tribune publiée dans Libération le 15 avril. Ses 400 signataires dénoncent un détournement de « l’interdiction des thérapies de conversion ».

« Accusations infondées »
« Terriblement violentes » et « moyenâgeuses », les thérapies de conversion sont des pratiques qui prétendent « guérir » les personnes lesbiennes, gays, bi et transgenres (LGBT), estiment les associations.

Depuis 2022, ces thérapies constituent en France un délit punissable de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. D’autres pays ont également sanctionné ces pratiques.

Le « parallèle entre la proposition de loi et les thérapies de conversion, c’est n’importe quoi », réagit auprès de l’AFP la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio, qui dénonce des « accusations infondées ».

« Il n’y aucun lien. Pour moi, il n’y a aucun sujet », ajoute-t-elle. « Ce que nous voulons, c’est qu’on accompagne les enfants qui se posent des questions. L’idée sur le sujet de la transidentité, c’est : prenons le temps, accompagnons ».

S’exprimant lors des 30 ans de SOS Homophobie le 11 avril, la ministre chargée de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé avait assuré que le gouvernement s’opposerait « avec force » à la proposition de loi –qui sera discutée en séance publique au Sénat le 28 mai.

« Personne ne peut nier la souffrance réelle de jeunes filles et de jeunes garçons qui se sentent piégés dans une identité qui n’est pas la leur », avait-elle déclaré. « Le taux de suicide chez les jeunes trans est sept fois supérieur à celui du reste de la population ».

Ce débat survient quelques semaines après la publication d’un rapport sur la transidentification des mineurs rédigé en interne au groupe LR, qui a nourri la proposition de loi.

Celle-ci reprend la préconisation d’interdire les bloqueurs de puberté, les traitements hormonaux ainsi que les opérations chirurgicales pour les mineurs en « dysphorie de genre » (le sentiment d’une inadéquation entre le genre ressenti et celui de naissance).

Parallèlement, une proposition de loi a été déposée par le groupe écologiste au Sénat afin de faciliter le changement de genre à l’état civil en « déjudiciarisant » la procédure. Un texte qui entend « mettre fin aux discriminations subies par les personnes transgenres ».

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Le Groupe SOS et la Fondation Le Refuge annoncent la reprise du magazine « Têtu »

27 Avril 2024, 22:50pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

  
Le Groupe SOS et la Fondation Le Refuge annoncent la reprise du magazine « Têtu »
Publié le 21 avril 2024 à 18 h 38 min
Placé en redressement judiciaire depuis octobre 2023, le magazine sera géré par une « société à mission » annoncent les deux associations.
Têtu retour kiosqueLe numéro 217 de Têtu, qui marque le retour en kiosque de Têtu - Fabien Jannic-Cherbonnel / Komitid
Le magazine Têtu, média français dédié aux questions LGBT+ dont le propriétaire avait demandé en octobre le placement en redressement judiciaire, est repris conjointement par la fondation Le Refuge et le groupe SOS, selon un communiqué publié vendredi.

Leur offre de reprise a été validée par le tribunal de commerce de Paris, ont-ils précisé. Fondé il y a 28 ans, Têtu avait été relancé en 2018 par un groupe d’investisseurs mené par Albin Serviant.

Lire : Le groupe I/O Media (Têtu) demande son placement en redressement judiciaire
Le pilotage du magazine sera désormais assuré « par une société à mission », ont annoncé les associations repreneuses, assurant que celle-ci « préservera l’identité et l’indépendance éditoriale du magazine, tout en poursuivant la diversification des activités » du titre.

« Cette union consacre la sanctuarisation d’un média essentiel pour la promotion des droits et la représentation des personnes LGTB+ », indique le communiqué, « en ces temps marqués par le repli sur soi, la peur d’autrui et la hausse des discriminations ».

La rédaction devrait demeurer intacte, les deux associations ayant dit vouloir conserver l’équipe du magazine au complet.

Le Refuge vient en aide depuis 2003 aux personnes LGBTQ en difficulté ou victimes de violences, tout en menant des actions de sensibilisation sur les sujets de l’homophobie et des questions de genre.

Le groupe SOS réunit lui depuis 1984 un ensemble d’acteurs associatifs en France et à l’international, actifs dans les domaines de la santé et de la solidarité, et gère un réseau de plusieurs centaines de structures dédiées à l’accueil et au soin de populations vulnérables.

Jusqu’ici propriétaire de Têtu, I/O Media détient également les magazines Ideat et The Good Life.

Ces deux titres ont subi de plein fouet la hausse du prix du papier et de l’énergie, à l’inverse de Têtu, dont Albin Serviant assurait que « le chiffre d’affaires a augmenté » en 2023, grâce à un modèle reposant sur des ateliers et des conférences en entreprise, ou la production de contenus pour des acheteurs.

Dans un communiqué séparé, Côté Maison, filiale de Prisma Média, a pour sa part annoncé avoir été choisi par le tribunal de commerce de Paris pour reprendre Ideat et The Good Life, qui comptent ensemble une vingtaine de collaborateurs et réalisent un chiffre d’affaires cumulé d’environ 5 millions d’euros.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Ciblé pour ses positions pro-LGBT+, Disney signe un accord avec la Floride

27 Avril 2024, 21:28pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Ciblé pour ses positions pro-LGBT+, Disney signe un accord avec la Floride
Publié le 28 mars 2024 à 14 h 21 min
Disney est parvenu mercredi 27 mars à un accord avec l'Etat de Floride sur la gestion du site abritant l'un de ses parcs d'attractions, dans le cadre d'un bras de fer initié par le gouverneur Ron DeSantis après des critiques de l'entreprise sur ses positions anti-LGBT+.
Disney World à OrlandoDisney World à Orlando - VIAVAL TOURS / Shutterstock
Disney est parvenu mercredi 27 mars à un accord avec l’Etat de Floride sur la gestion du site abritant l’un de ses parcs d’attractions, dans le cadre d’un bras de fer initié par le gouverneur Ron DeSantis après des critiques de l’entreprise sur ses positions anti-LGBT+.

Le républicain conservateur et le géant américain Disney, employeur majeur de la région avec son parc d’attractions Disney World à Orlando, sont engagés dans une bataille judiciaire depuis 2022, date à laquelle le groupe a été sanctionné par le gouverneur.

« Nous avons hâte de travailler avec Disney, avec cet accord qui, je pense, est complet et important », a déclaré Charbel Barakat, vice-président du conseil d’administration nommé par Ron DeSantis, après avoir annoncé la nouvelle lors d’une réunion.

« Nous sommes heureux de mettre fin à tous les litiges en cours devant les tribunaux de l’Etat de Floride », a déclaré Jeff Vahle, président de Walt Disney World dans un communiqué.

L’accord « sert les intérêts de toutes les parties en permettant la poursuite d’investissements importants et la création de milliers d’emplois directs et indirects » dans l’Etat, a-t-il assuré.

Disney s’était attiré les foudres du gouverneur républicain en dénonçant un projet de loi qui restreignait l’enseignement des sujets en lien avec l’orientation sexuelle dans les écoles primaires de Floride.

Ron DeSantis avait en réaction supprimé le statut spécial de Disney dans son Etat, mettant fin aux avantages dont le parc d’attractions Disney World bénéficiait depuis les années 1960.

Ce statut spécial conférait à Disney de nombreux avantages : facilités administratives, autogestion du site, emprunts avantageux, notamment.

Cet accord met fin aux poursuites à l’échelle de l’Etat engagées entre Disney et le conseil nommé par Ron DeSantis, mais les deux parties doivent encore mener une bataille judiciaire devant un tribunal fédéral.

Disney a récemment fait appel d’une décision de justice rejetant sa plainte contre le républicain. L’entreprise accusait le gouverneur conservateur de mener une campagne de « vengeance ciblée » à son encontre.

L’entreprise a demandé à la justice de mettre en suspens cette affaire, le temps de nouvelles négociations, après l’annonce de l’accord de mercredi.

Figure de la droite dure américaine, Ron DeSantis, qui s’est retiré en janvier des primaires républicaines pour la présidentielle, s’est fait connaître en multipliant les mesures choc ultra-conservatrices sur l’éducation, l’immigration ou les questions LGBT+.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Thaïlande : les député·es approuvent la loi sur le mariage des couples de même sexe, une première en Asie du Sud-Est

27 Avril 2024, 21:21pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Thaïlande : les député·es approuvent la loi sur le mariage des couples de même sexe, une première en Asie du Sud-Est
Publié le 27 mars 2024 à 14 h 22 min
Les députés thaïlandais ont voté mercredi à une large majorité en faveur de la légalisation du mariage entre personnes du même sexe.
Manifestation pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe à Bangkok en 2021 - Adirach Toumlamoon / Shutterstock
Les députés thaïlandais ont voté mercredi à une large majorité en faveur de la légalisation du mariage entre personnes du même sexe, une première en Asie du Sud-Est, selon des images retransmises par la chaîne parlementaire.

Le texte marque une avancée importante, mais doit encore passer devant le Sénat, avant sa promulgation définitive par le roi. La procédure pourrait prendre encore plusieurs semaines, voire des mois.

“Aujourd’hui, la Thaïlande a fait un pas de plus vers l’égalité entre les personnes”, a réagi Danuporn Punnakanta, porte-parole du parti du Premier ministre.

Le royaume pourrait devenir le premier pays d’Asie du Sud-Est à reconnaître l’union entre deux personnes du même sexe, et le troisième en Asie après Taïwan et le Népal.

La communauté LGBT+ est très visible dans le pays réputé pour ses valeurs de tolérance, mais des lois jugées conservatrices continuent d’alimenter les discriminations vis-à-vis des couples homosexuels ou des personnes transgenres.

La proposition adoptée par les députés vise à modifier les références aux “hommes”, aux “femmes”, aux “maris” et aux “épouses” dans la loi sur le mariage pour les remplacer par des termes non genrés.

La nouvelle législation doit conférer aux couples homosexuels des droits en matière d’adoption et d’héritage.

“C’est un énorme pas pour notre pays”, a déclaré auprès de l’AFP Mookdapa Yangyuenpradorn, porte-parole du groupe de défense des droits humains Fortify Rights.

“J’espère que la dernière étape va se dérouler de manière fluide, et que la Thaïlande sera au même niveau que le reste du monde en matière de droits LGBT+”, a-t-elle continué.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Recours devant le Conseil d'Etat pour « l'autodétermination » des personnes transgenres

23 Mars 2024, 02:02am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

  
Recours devant le Conseil d'Etat pour « l'autodétermination » des personnes transgenres
Publié le 13 mars 2024 à 18 h 42 min
Plusieurs associations ont déposé un recours pour demander l'annulation de textes concernant le changement de prénom et de la mention de sexe à l'état civil des personnes transgenres et réclamer le droit à l'« autodétermination » de genre.
Drapeau trans parents transDrapeau trans / Shutterstock
Des associations ont déposé mardi un recours devant le Conseil d’Etat pour demander l’annulation de textes concernant le changement de prénom et de la mention de sexe à l’état civil des personnes transgenres et réclamer le droit à l’« autodétermination » de genre, a-t-on appris auprès de leur avocat.

La modification de l’acte d’état civil d’une personne transgenre est autorisée en France depuis 1992. A l’époque, cette modification était conditionnée à la preuve « irréversible et médicale d’une transformation physique ».

En 2016, une loi fait évoluer cette procédure en ne demandant plus aux requérants une preuve médicale mais « une réunion suffisante de faits que la mention relative à son sexe à l’état civil ne correspond pas à celui » dans lequel ils se présentent et dans lequel ils sont connus. Deux circulaires datées des 17 février et 10 mai 2017 précisent les contours de cette loi.

Ces circulaires obligeraient les requérants à « se présenter devant le tribunal sous l’apparence du genre opposé à celui mentionné à l’origine sur l’acte de naissance », assure Me Étienne Deshoulières, avocat des sept associations (Stop Homophobie, Adheos, Acceptess’T…) et des sept personnes à l’origine du recours déposé devant le Conseil d’Etat.

Ces textes « constituent une atteinte au droit au respect de la vie privée et une discrimination en raison de l’apparence physique », ajoute-t-il auprès de l’AFP, dénonçant une « police du genre ».

Pour Nathan Kuentz, juriste de Stop Homophobie, « l’État n’a pas à être le juge de ce que doit être une femme ou un homme. »

« D’autres pays ont pleinement adopté le modèle autodéclaratif dans ce domaine sans que le ciel s’effondre », indique-t-il dans un communiqué. « Il est l’heure pour la France de faire partie de cette avant-garde de pays ouvrant la voie sur ce sujet. »

Selon l’Association internationale lesbienne et gay (ILGA), une vingtaine d’Etats membres de l’ONU permettent aux personnes transgenres de faire modifier leur état civil sur simple déclaration. C’est le cas notamment de l’Argentine, de l’Uruguay, de l’Espagne ou encore du Danemark.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
AFP

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Affaire Christophe Girard : des élues et féministes au tribunal

23 Mars 2024, 01:54am

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Affaire Christophe Girard : des élues et féministes au tribunal
Publié le 12 mars 2024 à 22 h 23 min
Six féministes, dont l'élue écologiste Alice Coffin, doivent répondre à partir de jeudi devant le tribunal correctionnel de la capitale de diffamation et d'injure publique envers Christophe Girard, ex-adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo.
christophe girardChristophe Girard - Yann Caradec / Flickr
Ces cinq femmes et cet homme dénoncent une « procédure-bâillon » destinée à faire taire celles et ceux qui dénoncent les violences sexistes et sexuelles.

De son côté, Christophe Girard, 68 ans, affirme à l’AFP défendre par cette plainte « l’Etat de droit ».

Les faits remontent au 23 juillet 2020. Une vingtaine de militants et élus féministes manifestent devant l’Hôtel de ville de Paris pour réclamer la démission du maire-adjoint, dénonçant ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff, accusé de pédocriminalité.

« Mairie de Paris, bienvenue à pedoland », « Girard à la culture ? HLM, prix, pension, honneur pour les pedos » : pancartes et slogans créent une vive controverse.

Tout juste reconduit à son poste d’adjoint à la culture d’Anne Hidalgo, Christophe Girard démissionne. L’édile, elle, annonce saisir la justice pour injures publiques.

M. Girard a porté plainte contre les élues écologistes Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu, membres de la majorité municipale, la journaliste Coline Clavaud-Mégevand, Céline Piques de l’association Osez le féminisme, Alix Béranger du collectif la Barbe et le militant Morgan Jasienski.

Tous sont poursuivis pour diffamation et/ou injure sur un citoyen chargé d’un mandat public pour avoir publié ou republié sur Twitter (devenu X) des propos ou des photos de ces banderoles.

« On jugeait indigne que Christophe Girard soit adjoint à la culture de la maire de Paris », déclare à l’AFP Raphaëlle Rémy-Leleu, poursuivie pour diffamation. « On essaye encore de nous faire payer le fait d’avoir parlé ».

Pour son avocate Me Elodie Tuaillon-Hibon, Christophe Girard n’était pas « expressément » visé par ces slogans, « c’était plutôt les choix politiques de la ville de Paris ».

« Rubicon de la loi »
« Quand vous voyez écrit que vous êtes un soutien ou un complice de la pédocriminalité et un adjoint à la culture du viol, non seulement les bras vous en tombent mais vous êtes sidéré », confie à l’AFP Christophe Girard, élu du 18e arrondissement de la capitale, qui assure n’avoir eu d’autres choix que de porter plainte.

Cet ancien militant de la lutte contre le sida attend des « explications » devant la « violence » devenue selon lui « une pratique politique pour certaines et certains ».

Pour Me Clara Gandin, avocate d’Alice Coffin, les propos ne visaient pas directement M. Girard en tant qu’élu.

En mars 2020, il avait été entendu comme témoin dans l’affaire Matzneff, notamment en qualité d’ancien secrétaire général de la Maison Yves Saint Laurent entre 1986 et 1987, structure dirigée par Pierre Bergé, qui a apporté un soutien financier à l’écrivain.

L’avocate de Mme Coffin, poursuivie pour des retweets, défend des propos qui sont « l’expression d’opinions politiques, militantes » et des allégations couvertes par « la bonne foi », dans le contexte d’un débat d’intérêt général : la lutte contre la pédocriminalité.

Au contraire, l’avocate de la partie civile, Me Delphine Meillet, affirme qu’« au nom d’une cause juste, on est allé trop loin, beaucoup trop loin, en termes de liberté d’expression. On a passé le Rubicon de la loi ».

« Sur le banc des accusés ce seront des élues et militantes féministes attaquées par Christophe Girard, qui est défendu par la même avocate que Roman Polanski », réalisateur accusé de viols et d’agressions sexuelles, a déclaré Alice Coffin dans une vidéo sur son compte X.

La journaliste y affirme également que « l’affaire Girard » lui avait valu « des milliers d’attaques, de menaces de mort, de viols, d’insultes », et que ses plaintes « n’ont jamais abouti ».

Christophe Girard avait par ailleurs été visé par des accusations de viol, sans lien avec l’affaire Matzneff. Mais l’enquête avait été classée sans suite en 2020 en raison de la prescription des faits.


https://www.komitid.fr/2024/03/12/affaire-christophe-girard-des-elues-et-feministes-au-tribunal/

SI  SI   CETTE PERSONN  EST AMIS  AVEC  MATZNEFF  moi  cela me derange !!! on ne peut  soutenir ce genre  de personnage , comme on ne peut  soutenir   depardieu  ABAD DAR...... CAUET  PLAZA  sebmillia   etc  , 

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Condamnations pour homosexualité : le vote des députés en faveur d'une réhabilitation, « un signal fort »

23 Mars 2024, 01:01am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Condamnations pour homosexualité : le vote des députés en faveur d'une réhabilitation, « un signal fort »
Publié le 8 mars 2024 à 13 h 07 min
« Une bonne surprise » pour les associations LGBT+ : les députés ont approuvé à l'unanimité le 6 mars une proposition de loi visant à reconnaître et réparer les préjudices subis par les personnes homosexuelles du fait des lois discriminatoires en vigueur entre 1942 et 1982 en France.
drapeau LGBT inclusif - Svet foto / shutterstockDrapeau LGBT inclusif - Svet foto / shutterstock
« Je suis très heureux, même ému. Ca fait bientôt 50 ans que je me bats parce que je n’ai jamais accepté cette arrestation et cette condamnation », a réagi auprès de l’AFP Michel Chomarat, 75 ans, condamné après avoir été interpellé en mai 1977 à Paris, aux côtés de huit hommes, lors d’une incursion policière dans le bar gay “Le Manhattan”.

L’Assemblée nationale examinait en première lecture ce texte porté initialement par le sénateur Hussein Bourgi (PS) et approuvé par la Haute assemblée en novembre.

Pour Joël Deumier, coprésident de SOS Homophobie, il s’agit d’un « signal extrêmement fort envoyé par l’Assemblée nationale ».


Les députés ont rétabli le principe d’une réparation financière pour les personnes condamnées pour homosexualité et la création d’une commission chargée de statuer sur les demandes de réparation financière, que le Sénat avait supprimées.

« Il ne peut pas y avoir de reconnaissance sans réparation », a ajouté Joël Deumier auprès de l’AFP.

Le texte a fait l’objet d’un très large consensus, 331 députés l’ayant approuvé sur 331, même si certains groupes ont exprimé des réserves sur le principe d’une réparation financière.

Cette unanimité est « une bonne surprise », a commenté auprès de l’AFP Terrence Katchadourian, secrétaire général de Stop Homophobie, qui estime que les députés « ont vraiment entendu » les messages portés par les associations.

« Le fait que la France demande pardon et indemnise lance un beau message à l’international », à l’heure où l’homosexualité reste réprimée, voire passible de mort dans de nombreux pays dans le monde, a-t-il ajouté.

« Pardon »
« Il est grand temps de (…) dire ce soir au nom de la République française : pardon, pardon aux personnes, aux homosexuels de France qui ont subi 40 années durant, cette répression totalement inique. Notre République n’est jamais aussi belle que lorsqu’elle sait reconnaître qu’elle a perdu le fil de ses principes fondateurs, la liberté, l’égalité, la fraternité », a souligné le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

En ce qui concerne l’indemnisation financière, qui devrait être mise en oeuvre par une commission établie ad hoc, M. Dupond-Moretti a attiré l’attention sur le fait qu’elle serait confrontée à des « difficultés probatoires » : « il ne sera pour certaines personnes pas simple de prouver qu’elles ont effectivement passé un temps déterminé en prison ou qu’elles se sont acquittées de l’amende à laquelle elles avaient été condamnées », a-t-il prévenu.

Le rapporteur du texte, le député PS Hervé Saulignac, a lui estimé que la reconnaissance ne pouvait aller sans la réparation.

« Je pense que la France est capable de faire ce que l’Allemagne a fait, ce que le Royaume-Uni a fait, ce que l’Irlande a fait, ce que l’Espagne a fait, ce que le Canada a fait », a-t-il plaidé, estimant que le nombre de personnes éligibles à une réparation pourrait se situer entre 200, comme en Espagne, et 400, comme en Allemagne.

Des dizaines de milliers de condamnés
La proposition de loi, qui va désormais reprendre son parcours législatif au Sénat, reconnait la discrimination à l’encontre des personnes homosexuelles entre 1942 et 1982, basée sur deux articles du code pénal, l’un établissant un âge spécifique de consentement pour les relations homosexuelles et l’autre aggravant la répression de l’outrage public à la pudeur commis par deux personnes de même sexe.

Toutefois, les juges à l’époque ont utilisé un arsenal pénal bien plus large et toutes sortes d’articles pour réprimer l’homosexualité, rappelle Antoine Idier, sociologue et historien.

Difficile dans ces conditions de savoir précisément combien de personnes ont été condamnées pour homosexualité en France.

Environ 10.000 condamnations ont été prononcées en vertu de l’article qui établissait un âge de consentement spécifique et environ 50.000 pour le motif d’outrage public à la pudeur homosexuelle, selon Régis Schlagdenhauffen, maître de conférences à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et spécialiste du sujet.

Beaucoup de personnes concernées sont déjà décédées et d’autres âgées, ce qui fait qu’elles seraient peu nombreuses à demander la réparation financière.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP


https://www.komitid.fr/2024/03/08/condamnations-pour-homosexualite-le-vote-des-deputes-en-faveur-dune-rehabilitation-un-signal-fort/

Condamnations pour homosexualité : le vote des députés en faveur d'une réhabilitation, « un signal fort » (komitid.fr)

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Condamnations pour homosexualité : l'Assemblée adopte la proposition de loi de réhabilitation

23 Mars 2024, 00:51am

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 Condamnations pour homosexualité : l'Assemblée adopte la proposition de loi de réhabilitation
Publié le 7 mars 2024 à 11 h 08 min
L'Assemblée à rétabli le principe d'une réparation financière pour les personnes condamnées et la création d'une commission chargée de statuer sur les demandes de réparation, que le Sénat avait supprimés.
Séance A.N.Séance de l'Assemblée nationale le 6 mars - capture d'écran A.N.
Après le Sénat, l’Assemblée a approuvé à l’unanimité en première lecture mercredi 6 mars une proposition de loi visant à reconnaître et réparer les préjudices subis par les personnes homosexuelles du fait des lois discriminatoires en vigueur entre 1942 et 1982.

L’Assemblée à rétabli le principe d’une réparation financière pour les personnes condamnées pour homosexualité, et la création d’une commission chargée de statuer sur les demandes de réparation financière, que le Sénat avait supprimés.

Le texte, porté initialement par le sénateur Hussein Bourgi (PS), a fait l’objet d’un très large consensus, 331 députés l’ayant approuvé sur 331, même si certains groupes ont exprimé des réserves sur le principe d’une réparation financière.


« Nous ne souhaitons pas, comme d’autres, dénaturer (la loi) par des enjeux qui paraîtraient mercantiles, que les intéressés d’ailleurs ne réclament pas et qui tendrait à réduire notre texte à une simple création d’allocations », a notamment expliqué le député RN Sébastien Chenu.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a dans son propos introductif demandé « pardon » aux personnes victimes de discrimination en raison de leur homosexualité.

« Il est grand temps de (…) dire ce soir au nom de la République française : pardon, pardon aux personnes, aux homosexuels de France qui ont subi 40 années durant, cette répression totalement inique. Notre République n’est jamais aussi belle que lorsqu’elle sait reconnaître qu’elle a perdu le fil de ses principes fondateurs, la liberté, l’égalité, la fraternité », a-t-il souligné.

M. Dupond-Moretti, qui au Sénat était allé dans le sens du rapporteur en estimant « extrêmement complexe » la  « mise en pratique » de la mesure d’indemnisation, a cette fois-ci dit « entend(re) et partage® » le « souhait (…) que l’indemnisation soit précisément fixée dans la loi et soit mise en oeuvre par une commission établie ad hoc ».

Mais il a attiré l’attention sur le fait que cette commission serait confrontée à des  « difficultés probatoires » :  « il ne sera pour certaines personnes pas simple de prouver qu’elles ont effectivement passé un temps déterminé en prison ou qu’elles se sont acquittées de l’amende à laquelle elles avaient été condamnées. Il est donc indispensable que dans la rédaction finale de ce texte, nous fassions en sorte de ne pas créer de déceptions qui résulteraient de ces difficultés probatoires », a-t-il prévenu.

Le rapporteur du texte, le député PS Hervé Saulignac, a lui estimé que la reconnaissance ne pouvait aller sans la réparation.

« Je pense que la France est capable de faire ce que l’Allemagne a fait, ce que le Royaume-Uni a fait, ce que l’Irlande a fait, ce que l’Espagne a fait, ce que le Canada a fait », a-t-il plaidé, estimant que le nombre de personnes bénéficiant d’une réparation pourrait se situer entre 200, comme en Espagne, et 400, comme en Allemagne.

Le texte va désormais reprendre son parcours législatif au Sénat.


https://www.komitid.fr/2024/03/07/condamnations-pour-homosexualite-lassemblee-adopte-une-loi-de-rehabilitation/

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Le pape revient à la charge contre la théorie du genre, « le plus affreux danger »

23 Mars 2024, 00:46am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 Le pape revient à la charge contre la théorie du genre, « le plus affreux danger »
Publié le 4 mars 2024 à 12 h 27 min
Le pape François a de nouveau fustigé le 1er mars la théorie du genre, y voyant « le plus affreux danger » qui « efface les différences ».
vatican prêtresLe pape accompagné de prêtres - haak78 / Shutterstock
« Il est très important qu’il y ait cette rencontre entre hommes et femmes, car aujourd’hui le plus affreux danger est l’idéologie du genre, qui efface les différences », a déclaré le pape lors d’une audience au Vatican avec les participants à une conférence internationale sur le mariage et la vie consacrée.

« J’ai demandé à réaliser des études sur cette vilaine idéologie de notre époque, qui efface les différences et rend tout identique. Effacer la différence, c’est effacer l’humanité », a ajouté le pape argentin de 87 ans.

« Je me souviens avoir lu un roman du début du XXe siècle, écrit par le fils de l’archevêque de Canterbury : Le Seigneur du Monde. Ce roman parle du futur et est prophétique, car il montre cette tendance à gommer toutes les différences », a-t-il ajouté.

Jorge Bergoglio a déjà critiqué à plusieurs reprises cette théorie selon laquelle l’identité sexuelle serait déterminée par l’éducation et l’environnement, et non par des différences génétiques.

En 2016, il avait notamment dénoncé le « sournois endoctrinement » des manuels scolaires français influencés par cette théorie, provoquant une avalanche de critiques en France.

En 2019, le Vatican avait publié un texte destiné à aider les enseignants dans les écoles catholiques à contrer « l’idéologie » du genre, qui « nie la différence naturelle entre un homme et une femme », tout en privilégiant dialogue et ouverture.

La Rédaction avec l'AFP
La Rédaction avec l'AFP
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https://www.komitid.fr/2024/03/04/le-pape-revient-a-la-charge-contre-la-theorie-du-genre-le-plus-affreux-danger/

LE PAPE NA PAS  A JUGER ,,,!!!!!! il n y connait  rien  !!!! il  entend  bien des voix lui 

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