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Festival de Cannes : qui sont les deux cinéastes africaines dans la sélection officielle ?

15 Avril 2023, 23:45pm

Publié par hugo

Festival de Cannes : qui sont les deux cinéastes africaines dans la sélection officielle ?

© Festival de Cannes
13 AVR 2023
 Mise à jour 14.04.2023 à 10:47 par 
Christian Eboulé
Le 76ème Festival de Cannes se déroule du 16 au 27 mai prochain. Et comme chaque année, un mois environ avant son ouverture, les organisateurs annoncent les liste des films sélectionnés. Cette année, six réalisatrices sont en compétition officielle, un record. Parmi elles, deux cinéastes sont issues du continent : la jeune cinéaste sénégalaise Ramata-Toulaye Sy pour son film « Banel & Adama », et la Tunisienne Kaouther Ben Hania pour « Les filles d’Olfa ».
 
Kaouther Ben Hania, "Les filles d’Olfa"
Née en Tunisie en 1977, la scénariste et réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania étudie à l’Ecole des arts et du cinéma de Tunis (EDAC) entre 2002 et 2004, après avoir préalablement fait de hautes études commerciales. Durant son passage à l’EDAC, elle réalise trois films d’école, dont « La brèche », qui remporte plusieurs prix. En 2003, elle participe à l’atelier d’écriture de longs-métrages Aristote, financé par Euromed. Elle complète cette formation en 2004 par une résidence d’été à La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l'image et du son), en France, avant de s’y inscrire l’année suivante dans la section scénario.

Entre 2006 et 2007, elle travaille notamment pour la chaîne Aljazeera Documentaire. En 2008, elle obtient un master 2 à l’université Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Son documentaire intitulé « Les imams vont à l’école », sorti en 2010, rencontre un succès critique dans les festivals. En 2011, elle réalise 120 épisodes d’une série télévisuelle en 3D pour enfants diffusée sur Aljazeera Children. Son premier long-métrage, « Le Challat de Tunis », sort en 2013. Trois ans plus tard, avec « Zaineb n’aime pas la neige », elle remporte le Tanit d’Or lors des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), le prix du meilleur documentaire au CINEMED en France, mais aussi au MEDFILM en Italie.

(Re)lire : "Festival de Cannes 2023 : entre vétérans du 7ème art et nouveaux venus"

Sorti en 2017, « La belle et la meute », son deuxième long-métrage est sélectionné pour le Festival de Cannes, dans la catégorie « Un certain regard ». Avec « L’homme qui a vendu sa peau », un long-métrage sorti en 2020, elle est nommée aux Oscars en 2021, dans la catégorie « Meilleur film international ».

Avec « Les filles d’Olfa », long-métrage documentaire (1h 40), Kaouther Ben Hania figure aujourd’hui dans la sélection officielle du prochain Festival de Cannes. Dans ce film qui est à la lisière de la fiction, Kaouther Ben Hania raconte l’histoire d’une mère tunisienne de quarante ans, plutôt d’origine très modeste, qui voit ses deux filles, des adolescentes, se radicaliser et rejoindre l’organisation terroriste Daech en Libye.

Ramata-Toulaye Sy, "Banel & Adama"
Ramata-Toulaye Sy naît à Paris, de parents sénégalais. Après un master 1 arts du spectacle mention cinéma et audiovisuel à l’université Paris Nanterre, puis un master 2 spécialité scénario au Conservatoire libre du cinéma français, toujours à Paris, Ramata-Toulaye Sy participe aux ateliers égalité des chances à La Fémis en 2009-2010. Elle est reçue au concours de La Fémis en 2011, département scénario. Elle en sort diplômée en 2015. Mais entre-temps, elle reçoit une mention pour son scénario « Dans la cour des grands », lors du prix Sopadin 2013 des meilleurs scénaristes. Toujours en tant que scénariste, Ramata-Toulaye Sy travaille sur le film « Sibel », sorti en mars 2019, et réalisé par la réalisatrice turque Cagla Zencirci et le réalisateur français Guillaume Giovanetti.

(Re)voir : "Netflix et l'Unesco misent sur le cinéma africain"

Lire la vidéo
En février 2020, sort en salle « Notre-Dame du Nil », réalisé par l’écrivain afghan Atiq Rahimi, et co-scénarisé par Ramata-Toulaye Sy. Un film qui est une adaptation du roman éponyme de l’écrivaine rwandaise Scholastique Mukasonga, et qui revient sur les tensions entre Tutsis et Hutus dans le Rwanda des années 1970. En 2021, elle sort un court-métrage intitulé « Astel », l’histoire d’une jeune fille de 13 ans dont le quotidien, dans une région isolée au nord du Sénégal, va être bouleversé par la rencontre avec un berger. La même année, elle remporte plusieurs prix avec « Astel », dont le prix spécial lors du Festival international du film d’éducation, en France.

Avec « Banel & Adama », Ramata-Toulaye Sy signe son premier long-métrage de fiction, et se retrouve dans la sélection officielle du Festival de Cannes. D’une durée d’une heure quarante minutes, ce film raconte l’histoire d’un jeune couple : Banel, 18 ans, et Adama, 19 ans. Les deux tourtereaux vivent dans un petit village reculé, au nord du Sénégal. Une vie presqu’en vase clos, coupée du reste du monde. Si Adama est introverti et discret, Banel est plutôt passionnée et rebelle. Malgré leur amour, le couple est confronté aux conventions de leur communauté qui ne laisse pas beaucoup de place aux passions, et encore moins au chaos qu’elles engendrent.   

Christian Eboulé
 Mise à jour 14.04.2023 à 10:47
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https://information.tv5monde.com/afrique/festival-de-cannes-qui-sont-les-deux-cineastes-africaines-dans-la-selection-officielle

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