Le Koko Slam Gang, un groupe de femmes intergénérationnel qui déclame

 Le Koko Slam Gang, un groupe de femmes intergénérationnel qui déclame
Le Koko Slam Gang, un groupe de femmes intergénérationnel qui déclame
hier à 13:34
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2 min
Par Marine Mélon pour Les Grenades
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COLONISATION
CONGO
SLAM
FEMMES
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Cette équipe de grands-mères congolaises, de koko comme on dit en lingala, a des histoires à raconter. Elles sont accompagnées de deux slameuses aguerries, Joëlle Sambi et Lisette Lombé, et se produiront sur la scène du KVS BOL à Bruxelles, ce samedi 16 avril à 20h.

En 2019, avec Joëlle Sambi, ce groupe de femmes a participé au Seniorenslam, une initiative proposée par Urban Woorden et KVS. À cette occasion, elles ont déclamé leurs textes sur scène, et elles y ont pris goût, notamment parce que c’est un projet qui leur demandait d’utiliser leur tête pour travailler et retenir leur texte. Après quelques représentations ci-et-là, en groupe plus restreint, elles ont voulu monter un projet plus conséquent. Via des ateliers préparatoires, ces femmes, qui ont chacune eu dix vies, ont couché leur histoire sur papier.

Le résultat est une représentation marquée par des témoignages, des chants, de la danse et des photos d’époque. Elles racontent leur passé, leurs souvenirs, leur grande histoire, à travers des récits intimes et personnels.

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La scène slam permet à ces femmes de porter leur propre parole. Elles se racontent et font trace. Joëlle Sambi raconte : "On leur demande qui elles sont et quel message elles auraient envie de laisser à leur proche et au monde. Elles racontent d’où elles viennent." Elles qui ont notamment vécu les colonisations, la migration et le racisme, "elles se tiennent toujours debout, devant nous."

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Ces femmes, qui sont invisibilisées par la société, sont aujourd’hui sur le devant de la scène. "Quand on parle des marges, on a des représentations qui nous viennent en tête, explique la slameuse. On pense à ces corps vieux, de personnes noires. On ne veut pas les voir. Et pourtant, ils sont là. Ce sont des corps penchés, fatigués, mais encore pleins de vie !"

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Un travail de transmission et de mémoire
Ce spectacle a demandé un gros travail d’écriture, de récit, mais aussi de son et de coaching. Toutes ces personnes, en collaboration avec plusieurs organisations, permettent cette transmission d’histoires. Le rythme du spectacle est différent que ce qu’on peut voir habituellement. Il est plus lent, mais c’est aussi par les silences que le spectateur peut découvrir leur passé et leurs espoirs.

Il s’agit aussi de croiser les mémoires congolaises et belges, en parlant de la grande histoire à travers des petites.

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Cet article a été rédigé dans le cadre d’un stage au sein de la rédaction des Grenades.

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Le Koko Slam Gang, un groupe de femmes intergénérationnel qui déclame

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