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Enceinte à l'heure du Covid-19 : les gynécologues appellent à assouplir les règles de confinement
Le Centre Hospitalier de Semur en Auxois informe les patientes.
31 mar 2020
Mise à jour 29.04.2020 à 18:46 par
TerriennesIsabelle SolerLiliane Charrier
A l'heure où le déconfinement se profile, le le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) recommande d'assouplir les règles en maternité. Un appel qui, s'il est rapidement entendu, devrait rasséréner les futures mamans. Durant les longues semaines de confinement dû au Covid-19, mener sa grossesse à terme a été pour beaucoup de femmes un parcours de combattante.
Autoriser la présence de la personne de son choix lors des échographies et du séjour en maternité après l'accouchement, un acte banal "avant", interdit pendant le Covid et peut-être possible rapidement si les autorités sanitaires suivent les recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français.
Si cette décision semblait acceptable au moment le plus aigu de la crise sanitaire, il apparaît aujourd'hui difficile de garder la même doctrine.
Jusqu'à présent, dans la plupart des maternités, la personne accompagnant la mère n'est autorisée à rester que pendant l'accouchement et deux heures après la naissance. "Si cette décision semblait acceptable au moment le plus aigu de la crise sanitaire, il apparaît aujourd'hui difficile, alors que se prépare le déconfinement et que la situation s'est stabilisée avec une circulation moindre du virus, de garder la même doctrine", explique le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) dans un communiqué.
L'importance de préparer ensemble la naissance
Le CNGOF, conscient de la difficulté pour les futurs parents de vivre séparés ce moment, recommande, depuis l'annonce du déconfinement, de "faciliter la présence de l'accompagnant" tout en maintenant les mesures barrières. Et ce du fait de "la particularité qu'est l'événement de vie que représente une naissance, l'importance pour un couple de préparer ensemble les différents temps qui la précèdent et qui la suivent, et le nécessaire accompagnement autour des enjeux psychiques de la périnatalité", explique le Collège national des gynécologues et obstétriciens français.
Des présences tout juste tolérées
Ce qui a prévalu pendant prés de deux mois ? "Dans environ les trois quarts des maternités d'île de France, les coparents étaient admis en salle de naissance. Ensuite, environ deux heures après l'accouchement, au moment de regagner la chambre mère-enfant, ils étaient invités à rentrer chez eux", expliquait le docteur Thierry Harvey, gynécologue obstétricien à la maternité des Diaconnesses, dans le 12e arrondissement de Paris.
Seule le jour J ?
Pour ce grand moment de la vie qu'est la naissance d'un enfant, nombre de futures mamans ont fait état d'un profond vague à l'âme. Pour celles qui ont dû se résoudre à accoucher sans leur conjoint.e, la déception est cruelle. Karin Karam, 32 ans, fait le compte de tous les rendez-vous, médicaux, mais aussi de bien-être, qui ont dû être annulés : "Ce sont six semaines pendant lesquelles on doit se concentrer sur cet événement heureux, mais là on est concentrés sur le coronavirus. J'ai l'impression qu'on m'a volé mon début de congé maternité," confiait-elle.
Isolées, mais rassurées
Même si la grossesse les rend plus vulnérables aux infections virales respiratoires, les femmes enceintes peuvent être rassurées quant au risque de transmission du virus à leur bébé. "Il n'y a pas de transmission verticale et l'allaitement est permis," assure le Dr Thierry Harvey.
Tous les médecins et obstétriciens alertent néanmoins les femmes sur l'impérieuse nécessité des gestes barrières : lavages de main fréquents, éviter les contacts, tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs jetables et les jeter dans un contenant fermé.
Comme c'est déjà le cas, recherche des symptômes de la maladie (fièvre, toux...), masques et solution hydroalcoolique sont de rigueur, et l'accompagnant s'engage à rester "confiné" pendant toute la durée de sa présence en salle de naissance, afin d'éviter au maximum les allées et venues.
Après l'accouchement, "il semble préférable d'envisager une absence totale de sortie de l'accompagnant qui reste auprès de la mère. Si le séjour est plus long ou que l'accompagnant ne peut rester dormir sur place, une seule venue est autorisée par jour, toute sortie est considérée comme définitive et seul un retour le lendemain peut être autorisé", préconise le CNGOF.
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Note positive, cette information rassurante : à ce jour, aucun cas de transmission du Covid-19 au fœtus n’a été observé dans le monde.
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TerriennesIsabelle SolerLiliane Charrier
Mise à jour 29.04.2020 à 18:46
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Enceinte à l'heure du Covid-19 : les gynécologues appellent à assouplir les règles de confinement
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