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Changement de la mention du sexe dans les actes de l'état civil

13 Septembre 2023, 23:22pm

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

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Changement de la mention du sexe dans les actes de l'état civil
Vérifié le 02 mars 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)

Vous souhaitez changer l'indication du sexe sur vos actes d'état civil ? Il n'est pas nécessaire d'avoir suivi un traitement médical ou d'avoir été opéré. Vous devez démontrer que le sexe indiqué sur votre état civil ne correspond pas à celui de votre vie sociale (identité de genre). La demande est faite auprès du tribunal.

Tout déplier

Quelles sont les conditions à remplir ?
Vous devez être majeur ou mineur émancipé.

Vous devez démontrer que la mention de votre sexe dans les actes de l'état civil: Acte de naissance, de reconnaissance, de mariage ou de décès ne correspond pas à celui sous lequel vous vous présentez et sous lequel vous êtes connu.

Par exemple, vous pouvez montrer les faits suivants :

Vous vous présentez publiquement sous ce sexe
Vous êtes connu par vos proches et vos collègues sous ce sexe
Vous avez changé votre prénom pour correspondre à ce sexe
Vous pouvez apporter la preuve par tous moyens : témoignages de proches, tout écrit, photographie permettant d'établir que vous vous présentez sous l'identité de genre revendiquée.

Exemples : avis d’imposition ou tout autre document administratif reprenant la civilité revendiquée et le prénom dont vous faites usage, carte de transport, carte de membre d’une association sportive ou culturelle indiquant la civilité correspondante au sexe revendiqué, attestation de proches...

Un seul fait ne suffit pas. Vous devez indiquer plusieurs faits pour prouver que votre sexe social ne correspond pas à votre sexe juridique.

À savoir  

Si vous l'estimez utile, vous pouvez fournir des attestations médicales établissant que vous suivez un traitement médical ou que vous avez subi une opération de réassignation sexuelle. Toutefois, ces éléments ne sont pas exigés. Votre demande ne peut pas être refusée en l'absence de ces éléments.


Comment faire la demande ?
Vous êtes né en France
Vous êtes français né à l'étranger
Vous êtes réfugié (Ofpra), apatride ou bénéficiaire de la protection subsidiaire
Vous êtes né en France
La demande est faite par requête: Écrit formalisé permettant de saisir un tribunal au tribunal de votre lieu de résidence ou de votre lieu de naissance.

Votre requête doit préciser si vous souhaitez changer un ou plusieurs de vos prénoms.

Vous devez joindre les éléments de preuves.

Vous pouvez remettre la requête sur place ou l'envoyer par courrier.

Où s’adresser ?
Tribunal judiciaire 
Un avocat n'est pas obligatoire pour cette procédure.


La demande est-elle gratuite ?
La démarche est gratuite.


Comment est examinée la demande ?
Le juge peut prendre la décision au vu de votre dossier.

Il peut aussi organiser une audience en chambre du conseil: Audience qui se tient dans le bureau du juge ou dans une petite salle du tribunal. Le public n'est pas autorisé. Seuls les parties ou leurs représentants, les avocats et dans les affaires nécessitant la présence du Parquet sont admis à ces audiences. pour vous entendre et entendre toute personne concernée.

Vous recevez alors une convocation.


Quelles sont les conséquences ?
Si la demande est acceptée
Si la demande est refusée
Si la demande est acceptée
Vous avez choisi
Choisissez votre cas
Changement de prénom
Conservation du prénom


Textes de loi et références
Questions ? Réponses !
Qu'est-ce qu'une mention marginale sur un acte d'état civil ?
Comment corriger un acte d'état civil (erreur, coquille, double tiret) ?
Voir aussi
Besoin d'aide ? Un problème ?

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Papi, mamie, et leur famille arc-en-ciel - Épisode 1 : la transidentité

13 Septembre 2023, 00:25am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 


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Papi, mamie, et leur famille arc-en-ciel - Épisode 1 : la transidentité

SOS homophobie
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232 vues  18 juil. 2023  #trans #militer #association
”Papi, mamie, et leur famille arc-en-ciel” est une mini série fiction courte de six épisodes à travers lesquels nous suivons les questionnements de Jules et Janine, séniors d'une famille arc-en-ciel. A travers elleux, nous abordons les termes qui définissent les personnes LGBTI+, en mettant en valeur l'importance des mots, tout en nous gardant de définir de manière stricte et figée des termes en constante évolution. Derrière les lettres, il y a des êtres, s´informer est essentiel dans la lutte contre les LGBTIphobies.

En 2022, le nombre de cas de transphobies qui nous ont été rapportés a augmenté de 27% par rapport à 2021. Les jeunes et les femmes trans en sont les principales victimes, et le rejet, la manifestation principale.  C´est souvent d´abord dans les réactions des proches que les personnes trans découvrent l'hostilité du monde. Respecter le prénom et le genre d´une personne trans est une étape indispensable dans la prise en compte des personnes trans dans la société.

#SOShomophobie #PapiMamie #LGBTIphobies #transidentité #trans #association #soutenir #prevenir #militer


https://www.youtube.com/watch?v=8j2VrTkFNU0

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Une histoire de genres

6 Février 2023, 00:57am

Publié par hugo

 
Une histoire de genres
Guide pour comprendre et défendre les transidentités
Lexie "agressively_trans"
10/02/2021
Commander selon votre format
Le premier manuel des transidentités par lexie,la créatrice du compte instagram aggressively _trans (43k abonnes)
À l’heure où les questions de genre et d’identité sont de plus en plus présentes dans l’espace public, voici un guide qui déconstruit tous les préjugés, les abus de langage, les non-sens liés aux transidentités, afin de mieux les comprendre et de donner les armes pour s’en émanciper . Car si être trans est une histoire de rapport de soi à soi, de prise de conscience individuelle, c’est aussi un rapport à des normes et constructions sociales, culturelles et historiques.

Véritable prolongement du compte Instagram sur lequel Lexie s’emploie avec patience et grande rigueur à éduquer sur les questions de genre, ce livre est une vraie boussole et un outil d’empowerment pour les personnes trans qui sont souvent isolées, moquées, stigmatisées et font l’objet de violences extrêmes ; mais aussi pour les non trans, concernés ou non, car au-delà des transidentités, c’est sa propre place dans la société et le traitement des différences qu’il s’agit de questionner.


https://www.marabout.com/livre/une-histoire-de-genres-9782501149679/

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Victoria utilise Instagram pour sensibiliser sur la transidentité

5 Février 2023, 19:51pm

Publié par hugo

 Victoria utilise Instagram pour sensibiliser sur la transidentité

@victoriapiya, un compte Instagram pour raconter la transidentité
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30 janv. 2023 à 11:12 - mise à jour 30 janv. 2023 à 11:13

Temps de lecture
5 min
Par Maxime Maillet

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Transgenre
Transidentité
LGBTQIA+
Victoria a 23 ans. Cette Bruxelloise d’origine – et fière de l’être – est étudiante à l’ULB en bio ingénieur. Elle est aussi une femme transgenre : son genre – la manière dont elle se définit – ne correspond pas au genre qu’on lui a assigné à sa naissance sur base de ses organes génitaux. Elle nous raconte son histoire.
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A 16 ans, Victoria entame sa transition – le passage vers le genre féminin dans lequel elle se reconnaît. " Une transition est composée de nombreuses facettes et est différente pour chaque personne trans. C’est se sentir à l’aise dans son rapport à son corps, dans la manière dont on se comporte avec les autres, dans la manière dont on s’habille, etc. Une transition n’implique pas forcément des opérations chirurgicales ou la prise d’hormones. "

Très vite, l’adolescente affronte une étape compliquée : le coming out ou l’annonce à ses proches. Elle en parle d’abord à sa maman. " Même si elle n’a pas dormi la nuit après cette annonce, elle s’est montrée très proactive : elle s’est informée, elle a cherché des personnes ressources, elle a regardé pour des formations. Elle a directement été un soutien. " Puis, Victoria se confie à ses meilleurs amis. " Ils ont été très compréhensifs et respectueux. C’est même eux qui m’ont poussé à poursuivre ma transition, car c’était compliqué pour moi de passer le cap. "

Proclamée sans prénom

© Tous droits réservés
Tout se complique avec son papa. Quand Victoria lui annonce, il se sent secoué et ne comprend pas du tout. " Il pensait qu’on m’avait lavé le cerveau. Il a porté plainte contre ma maman et ma psychologue. C’était un drame, une cassure. " Petit à petit, Victoria reconstruit sa relation avec son père, une relation aujourd’hui heureuse et saine. " On a commencé à avoir des rapports plus humains. Il n’essaye plus de me donner une éducation qui ne me convenait pas. Pour l’anecdote, mon père a toujours voulu une fille. Il a eu ce qu’il voulait d’une certaine manière (rires) ! "

Sans oublier l’école. En rhéto, l’adolescente abandonne son deadname – le prénom assigné à sa naissance - et s’affirme avec son prénom social Victoria auprès de ses professeurs et de ses camarades de classe. La direction ne se montre pas du tout coopérative, en particulier en fin d’année. " Je n’avais pas encore changé de prénom sur mes papiers d’identité. Le directeur a donc décidé de ne pas utiliser mon prénom Victoria pour des documents et des cérémonies officielles. Du coup, j’ai été proclamée juste avec mon nom de famille. Mais j’avais mis ma plus belle robe et mes plus beaux talons pour montrer que ce n’était pas eux qui allaient m’arrêter ! "

Une fétichisation violente

© Tous droits réservés
A l’université, Victoria ne souhaite pas forcément aborder sa transidentité, mais l’étiquette lui colle à la peau : elle est la meuf trans du campus. Elle s’engage alors dans des associations, sans parvenir à trouver sa place et à s’épanouir. Puis, elle reste confrontée à la violence transphobe dans ses relations humaines, en particulier amoureuses. " Je me suis retrouvée face à des personnes qui me voyaient comme une expérience à tester ou qui n’assumaient pas d’avoir une relation avec moi. D’autres m’ont réduite à ma transidentité, m’ont considérée comme objet et ont tenu des propos, voire des comportements violents comme des agressions sexuelles. "

Le milieu scolaire n’est pas le seul domaine où Victoria a subi des violences et des discriminations. C’est le cas dans les soins de santé. Pour les personnes trans, se rendre chez le médecin ou dans un hôpital peut être une véritable épreuve : elles craignent d’être mégenrées (lorsqu’on utilise les mauvais pronoms pour les désigner), être appelées par leur deadname ou ne pas bien être prises en charge. " Au début de ma transition, ma généraliste n’était pas très soutenante. J’ai décidé d’arrêter de la voir. Pendant quatre ans, je n’allais pas voir d’autres médecins. Quand j’étais malade, j’attendais que cela passe. "


Des témoignages et de la pédagogie

© Tous droits réservés
Mais Victoria n’est pas du genre à baisser les bras ! " J’ai eu un déclic. Tout le monde savait que j’étais trans. Je me suis dit : pourquoi ne pas faire quelque chose d’utile et de positif ? " Au printemps 2021, elle lance un compte Instagram (victoriapiya) où elle crée des contenus pédagogiques à destination des personnes trans et du grand public sur la transidentité. " Je veux aider les personnes cisgenres* à nous comprendre, mais aussi permettre aux personnes transgenres de se reconnaître dans mes contenus, d’avoir accès à un modèle, à une personne trans qui parle des transidentités d’une manière juste, vraie et sincère. "

Sur son compte, elle propose trois grands types de publications : d’abord elle témoigne et livre ses expériences de vie sans tabou, y compris sur des sujets difficiles comme les agressions sexuelles (1). " Mon Instagram est un exutoire de toute la violence que je subis au quotidien. En un clic, je peux vider mon sac. "

Ensuite, elle vulgarise avec ses mots et informe sur des concepts théoriques de la communauté LGBTQIA+** (2). " Je ne considère pas avoir la connaissance absolue, mais j’ai beaucoup réfléchi sur ces concepts. Pour les personnes non concernées, ces notions peuvent être complexes et déstabilisantes, surtout si elles ne côtoient pas des personnes queers***. Moi-même, je ne les connaissais pas. C’est le but de mon Instagram : donner des clés pour mieux comprendre. "

Sans oublier l'actualité !

© Tous droits réservés
Enfin, elle rebondit sur l’actualité propre aux personnes transgenres (3). Par exemple, pour la sortie du film " Close " de Lukas Dhont, Victoria en a profité pour expliquer pourquoi le premier film du réalisateur belge, " Girl ", est problématique pour la communauté trans. " Souvent, des acteurs cisgenres qui interprètent des personnes transgenres sont extrêmement félicités et reçoivent des prix prestigieux. Si on nous exclue des rôles qui nous concernent, nous n’avons pas du tout de porte d’entrée dans le cinéma ! "

L’influenceuse dénonce aussi une mauvaise représentation de la transidentité, une obsession malsaine sur le corps du personnage principal – Lara, une danseuse de 15 ans – et surtout la violence traumatisante de certaines scènes. " Mon père a vu ce film au cinéma. Après la séance, il a débarqué chez moi en pleurs. Il pensait que j’allais me suicider alors que je venais juste de me faire des pâtes et que je matais tranquillement une série. "

A travers son compte Instagram, Victoria nous montre que la transidentité n’est pas un drame absolu comme nous pouvons le voir encore trop souvent dans les séries, les films ou les médias. " Les personnes trans ne sont pas traumatisées. Nous sommes heureuses d’être qui nous sommes. C’est plutôt la manière dont la société et les personnes cisgenres se comportent avec nous qui est douloureuse. Mais nous ne souffrons pas de notre transidentité ! "

Retrouvez Victoria sur son compte Instagram

Les conseils culturels de Victoria : La série Euphoria (HBO) et le personnage trans de Jules (interprété par l’actrice Hunter Schafer), les documentaires Petite Fille (2020) de Sébastien Lifshitz et Disclosure : Trans Lives on Screen (2020) coproduit par l’actrice trans américaine Laverne Cox.

* Une personne cisgenre se définit dans le genre qui lui a été assigné à la naissance sur base de ses organes génitaux. 

** LGBTQIA + pour Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer, Intersexe, Asexuel et le + pour ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans les orientations sexuelles et les identités de genre précédemment citées. 

*** Une personne queer est une personne dont le sexe, le genre, l’orientation sexuelle et/ou l’expression de genre diffère de la norme hétérosexuelle et cisgenre de la société.


https://www.rtbf.be/article/victoria-utilise-instagram-pour-sensibiliser-sur-la-transidentite-11111990

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Pourquoi la nouvelle "loi transgenre" fait débat en Espagne

5 Novembre 2022, 02:22am

Publié par hugo

 Pourquoi la nouvelle "loi transgenre" fait débat en Espagne
Publié le Vendredi 04 Novembre 2022
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Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

Pourquoi la nouvelle "loi transgenre" fait débat en Espagne
En Espagne, la "loi transgenre", ou "ley trans", divise l'opinion et les partis politiques. Cette loi autoriserait toute personne à procéder à un changement de sexe dès l'âge 16 ans, sans nécessiter l'autorisation de quiconque.
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"Ley trans", c'est le nom d'une proposition de loi espagnole qui clive fortement, du côté de l'opinion comme des partis politiques. La "loi transgenre", dont les derniers amendements seront discutés au Parlement le 7 novembre prochain, autoriserait toute personne à procéder à un changement de sexe dès l'âge 16 ans, sans nécessiter l'autorisation de quiconque. Et sans diagnostic médical ou psychologique préalable, ou traitement hormonal.

Une initiative soutenue au sein du gouvernement, notamment par les représentants du parti Podemos (à l'origine de cette loi), qui portent ce projet depuis quatre ans, mais qui divise davantage les socialistes. Et pas seulement. Comme le relate effectivement le média international RFI, une enquête de l'institut de sondage Sigma Dos affirmerait que 65% des Espagnols estiment ce nouveau droit "problématique".

Mais d'autres au contraire voient là une forme de reconnaissance tant attendue des droits des personnes transgenres au sein de la société. Ainsi la ministre espagnole de l'égalité, Irene Montero, avait privilégié dès la présentation de cette loi un trait d'optimisme : "Les personnes trans cesseront enfin d'être considérées comme malades en Espagne".

"Il était temps !"
"Il était temps !", s'est à l'unisson réjouie la présidente de la Plataforma Trans, et militante pour le respect des droits des personnes transgenres, Mar Cambrollé, percevant là une reconnaissance des personnes concernées, "jusqu'ici stigmatisées comme étant des malades mentales, discriminées, marginalisées", recueille Libé. Du côté des associations, l'humeur est positive. D'autant plus dans un système où la transphobie n'est pas rare.

Dans le pays cependant, certaines voix en appellent au débat concernant cette loi. Ainsi l'autrice Rebeca Gonzalez juge la barrière des seize ans trop immédiate, relate RFI. Elle déclare : "Une petite personne de 16 ans doit essayer de se connaître, de s'aimer de l'intérieur vers l'extérieur, de ne pas faire de grands changements brusques dans sa vie". "La communauté LGBT a bien trop attendu. Il s'agit de leur donner des droits, et d'en enlever à personne d'autre", soutient cependant Irene Montero.

Comme elle, le secrétaire du Programme du conseil de coordination de Podemos Pablo Echenique voit là une manière de défendre "une population marginalisée, dans l'ombre, qui vit mal". Notamment dans une société, rappelle Libération, où 83 % des mineurs trans auraient déjà "pensé au suicide" et 43 % déjà fait une tentative. Alors que les débats perdurent en Espagne, il faudra encore attendre le 18 novembre pour voir le texte définitif de cette loi approuvé.


https://www.terrafemina.com/article/transgenre-pourquoi-la-nouvelle-loi-transgenre-fait-debat-en-espagne_a366791/1

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La transphobie, une violence qui trouve ses racines dans le sexisme

19 Octobre 2022, 23:52pm

Publié par hugo

La transphobie, une violence qui trouve ses racines dans le sexisme
Par Elsa Gambin Mis à jour le 19/10/2022 à 16:53
Transphobie
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Violence quotidienne aux répercussions lourdes pour les personnes trans, la transphobie imprègne toutes les sphères, familiales, amicales, sociales et politiques de notre société. Pour mieux la combattre, il est urgent de comprendre ses origines et, surtout, d'entendre la parole des concerné•es.
Sommaire
La transphobie, des agressions au quotidien
Sortir du rang et bousculer l'ordre établi
Des invisibles perçus comme "indésirables"
Une masculinité appeurée
La transphobie dans le féminisme
Un parcours émaillé de curiosité malsaine, de remarques désobligeantes, de négation et d’insultes. Avec, parfois, quelques instants de répits. Léon, 20 ans, a fait son coming-out en fin de Seconde. L’équipe de direction interdit alors d’utiliser son prénom. Certain•es professeur-es le font en douce. "Mon existence était proscrite. Une année, j’étais très heureux d’être élu roi du bal du lycée, eux ont voulu me couronner reine. J’ai évidemment dit non."

La transphobie, l’histoire de Léon en est jalonnée. Scolarité, soirées entre ami•es, lieux publics. Et rendez-vous médicaux. Un jour qu’il doit faire une échographie pelvienne, on lui rétorque : "On ne fait pas d’écho à des messieurs !". "Je pense que des personnes ne vont plus chez le médecin par crainte", soupire le jeune homme.

Lire aussi :
Que fait l’Éducation nationale pour accueillir et protéger ses élèves transgenre ?
Vidéo du jour :

La transphobie, des agressions au quotidien
Pour les personnes trans, chaque acte du quotidien qui se veut banal peut engendrer angoisse et/ou appréhension. À son travail, le contrat de Léon indique son deadname (1). On lui assure que la machine ne peut pas le modifier. Pourtant, ce sera fait quelques temps plus tard. "J’ai compris que ce n’était pas un problème de machine, mais de personne."

Léon distingue maladresse et remarque transphobe. Celles et ceux qui veulent être sympas "mais se foirent" à grands coups de "T'es réussi, ça ne se voit pas du tout !" et les autres, les hostiles, les aigri•es, les violent•es. S’il y a certes une différence entre cet homme en camionnette qui lui a lancé un "Sale trans !" en ralentissant à sa hauteur, et celles et ceux qui lui disent "Tu es bel homme en plus", la quotidienneté des remarques liée à sa transidentité révèle que celle-ci est encore vue comme une transgression de genre.

Pour le sociologue Emmanuel Beaubatie, auteur du livre Transfuges de sexe (2), "la transphobie naît d’un ordre du genre constitué d’une différence et d’une hiérarchie entre les hommes et les femmes. Ce qui est perçu comme un passage de frontière sociale est sévèrement sanctionné car ce passage vient transgresser l’ordre du genre établi". Or, encore aujourd’hui, pour la plupart des gens, transgresser le genre relève de l’impensable.

Sortir du rang et bousculer l'ordre établi
Léon, lui, cispasse (3) aujourd’hui comme un homme mais est perçu "davantage comme un homme efféminé plutôt qu’un homme trans". Les insultes transphobes ont donc laissé la place aux insultes homophobes. Sortir du rang dominant se paye à chaque instant.

Michelle (4), 28 ans, en sait quelque chose, elle qui a vécu un cauchemar à l’université, où l’administration refuse son identité féminine. Mégenrée (5), elle se voit inscrite en option sport dans un groupe de garçons, qui multiplie les moqueries et les propositions sexuelles. Ces vestiaires masculins sont une expérience traumatisante. Elle devient "la trans". "Je ne me suis pas démontée, mais ce fut un acte de rébellion assez compliqué à assumer", se souvient la jeune femme. Autre fois, autre lieu, Michelle fut prise à partie par un groupe. Ce jour-là, elle eut peur de l’agression physique. "On me criait que je faisais honte, qu’on allait me montrer ce que c’était d’être un mec."

La transphobie naît d’un ordre du genre constitué d’une différence et d’une hiérarchie entre les hommes et les femmes.

Aujourd’hui travailleuse sociale, elle constate que le milieu n’empêche en rien les manifestations transphobes. Elle a ainsi croisé un chef "un peu dragueur, dont la virilité a pris un coup en apprenant que j’étais trans". L’odieux masculiniste, vexé, lui jettera des "Toi, tu vas pas aller à la piscine quand même, tu vas pas te mettre en maillot !".

Michelle a été minée par la multitude de remarques depuis son adolescence. "Au fil de la transition, on se blinde. Aujourd’hui j’en tiens beaucoup moins compte", assure-t-elle. Mais cette société patriarcale où l'hétérosexualité et le fait d'être cisgenre sont érigés en normes, ne manque pas de lui faire des piqûres de rappel. "Encore récemment, à la piscine, un groupe de mecs qui crie ‘Mais regarde vers son maillot, c’est un mec !".

Michelle "assume beaucoup plus qu’il y a dix ans. Et puis la curiosité peut être bienveillante, elle peut montrer qu’on s’intéresse à qui je suis". Pour autant, les questions intimes fusent, alors même que parfois elle connaît à peine les gens. "Tu as toujours ton pénis ? Tu es opérée ?" La jeune femme accepte parfois ce genre de questions. "Ça dépend vraiment de qui la pose. Et comment."

Lire aussi :
"Petite fille", le documentaire bouleversant sur Sasha, fille née dans un corps de garçon
Des invisibles perçus comme "indésirables"
Cette transphobie ambiante, généralisée, Youssef la connaît bien également. La jeune femme a rejoint XY Media (6), le premier média transféministe français, depuis quelques mois. "Nous [les personnes trans] sommes des indésirables, qui baignons avant tout dans un quotidien d’hostilité transphobe et/ou d’invisibilisation dans la sphère politique, qui fraye d’ailleurs avec le fascisme."

XY Media est né de la volonté de faire bouger les choses, d’apporter des discours transféministes accessibles au plus grand nombre dans un contexte européen de radicalisation des discours et pratiques politiques. "Pour combattre la marginalisation des personnes trans et permettre un accès digne aux droits et à la protection sociale. On n’en peut plus d’être en deuil", affirme Youssef.

Et pour cause : les personnes trans ont jusqu'à dix fois plus de risque de se suicider que les personnes cisgenres et les jeunes trans sont 69% à avoir déjà pensé au suicide. En décembre 2020, le suicide de Fouad, lycéenne lilloise, avait profondément ému, questionnant la responsabilité de l'école face à ces élèves, et posant la question des ressources allouées à la formation de son corps enseignant.

Les personnes trans ont jusqu'à dix fois plus de risque de se suicider que les personnes cisgenres.

En outre, les femmes trans sont davantage victimes d'agressions ou de meurtres. Triste illustration de cette violence, les assassinats de Vanessa Campos et Jessyca Sarmiento, travailleuses du sexe tuées à 19 mois d’intervalle entre 2018 et 2020, à Paris.

C’est pour faire entendre leurs voix que le nouveau média XY s’est lancé, aidé d'une remarquable levée de fonds (plus de 91.000 euros sur les 12.000 euros initialement demandés), preuve de la nécessité et de l’attente de ces représentations dans la société. "Il est important pour nous de se réapproprier les récits et discours de la sphère médiatique, pétris de reportages pathologisants et de personnes trans meurtries par la vie, qu’on présente comme des êtres souhaitant par-dessus tout un salut médical."

Les politiques ne sont pas en reste sur l’inaction et/ou la stigmatisation envers les personnes trans. Pour Youssef, il faut les interpeller sur "leurs mauvaises décisions. Il y a des causes sociales et politiques à cette transphobie. On y trouve également un ancrage raciste. Si moi en tant qu’immigrée j’adhère à d’autres normes de genre que celles qui dominent en France, elles ne seront pas légitimes. Et si elles ne sont pas légitimes, les solutions politiques à mes problématiques seront soit inadaptées, soit inexistantes".

Lire aussi :
"Gender Derby", la mini-série documentaire à montrer absolument aux ados pour comprendre la transidentité
Une masculinité appeurée
Pour le sociologue comme pour la militante qui à présent écrit des vidéos pour XY Media, le sexisme est la source de la transphobie. Emmanuel Beaubatie, lui, préfère d’ailleurs le terme de "cissexisme", plus parlant, ici employé comme un synonyme de transmysogynie.

En effet, le suffixe -phobie fait référence à la peur, une forme de peur irrationnelle même, signifiant par là qu’elle pourrait ne pas être la faute de celui ou celle qui la manifeste. En laissant supposer une peur ou une réaction épidermique, on vient absoudre le ou la transphobe de ses propos ou gestes. "Or, la transphobie est très structurelle socialement, explique le chercheur. Elle est intimement liée au sexisme et à un monde social qui est organisé en deux, et seulement en deux groupes." La transphobie existe donc par et pour l’oppression de genre.

Les personnes trans, et notamment les femmes trans, "viennent montrer que la frontière entre hommes et femmes est poreuse.

En venant bouleverser l’ordre social préétabli, les personnes trans, et notamment les femmes trans, "viennent montrer que la frontière entre hommes et femmes est poreuse, c’est cela qui apparaît menaçant pour beaucoup", rapporte Emmanuel Beaubatie. Surtout pour les hommes, auteurs de la majorité des manifestations transphobes, et pour qui "toute féminité est perçue comme quelque chose de dégradant, souligne le sociologue. Cela vient les interroger sur leur masculinité".

Ce que constate également Youssef, qui voit au quotidien des femmes trans victimes de discriminations sexistes hétéropatriarcales. "Les hommes nous violentent, pour eux nous sommes des sous-hommes, ou bien des fétiches sexuels sur pattes. Il s’agit bien de casser quelqu’un, de le déchoir de son identité de genre."

La transphobie dans le féminisme
Ces derniers temps, la militante observe "une grande crispation au niveau du débat public", ponctuée d’un discours TERF (venant de l'anglais Trans Exclusionary Radical Feminism, désignant les féministes qui ne veulent pas inclure les femmes trans dans leurs luttes) qui prend de l’ampleur. Comment expliquer que des femmes, se revendiquant qui plus est du combat féministe, participent à la transphobie ambiante dans un contexte où les mobilisations féministes, et les acquis qui en découlent, demeurent fragiles ?

"Cette vulnérabilité engendre de la peur, explique Emmanuel Beaubatie. La crainte que des hommes viennent s’immiscer dans ces combats pour mieux les saper de l’intérieur. Parce que les droits des femmes ne sont jamais garantis, le discours TERF se trompe simplement d’ennemi, oubliant ainsi que l’ennemi principal est le patriarcat", souligne le sociologue. Et de rappeler, à propos : "Le cissexisme peut prendre différents visages".

En octobre 2022, le talkshow nocturne de France 2, Quelle époque !, a organisé un débat entre la militante Dora Moutot et Marie-Cau, première maire transgenre de France. Une séquence jugée violente et transphobe tandis que la première a refusé l'identité de femme de l'élue, la mégenrant en direct : "Pour moi, Marie Cau, c’est un homme. C’est un homme transféminin. Une personne qui est biologiquement un homme, ça, on ne peut pas dire le contraire."


Lors de la marche des fiertés à Paris, en juin 2021, une militante trans d'envergure, Sasha, vice-présidente de l'association Acceptess-T (6), et co-fondatrice de XY Media, est bousculée par un groupe de féministes TERFs, car elle déchire leurs pancartes aux messages transphobes. Interpellée sur place par la police mais vite relâchée, elle a ensuite été harcelée en ligne par des militantes TERFs. "L'Inter-LGBT condamne évidemment l'agression de Sasha. Les TERFs n'ont rien à faire dans nos manifestations", avait réagi le porte-parole de l'Inter-LGBT auprès de Têtu.

(1) Prénom de naissance que la personne a choisi de changer en transitionnant. L’utiliser revient à nier son identité et son souhait de transitionner. 

(2)

 
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(3) Cispasser (de cispassing) : une personne trans "passant", à première vue, pour une personne cisgenre.

(4) Le prénom a été changé. 

(5) Utiliser un pronom qui n’est pas celui utilisé/souhaité par une personne.

(6) Principale association d'aide aux personnes trans en France 

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