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machisme

La "ligne verte", cette théorie bien misogyne qui se moque des "mecs soumis"

31 Mars 2023, 01:44am

Publié par hugo

 La "ligne verte", cette théorie bien misogyne qui se moque des "mecs soumis"
Publié le Vendredi 24 Mars 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.

La "ligne verte", cette théorie bien misogyne qui se moque des "mecs soumis"
La "ligne verte", ce n'est pas juste un film avec Tom Hanks, non, c'est aussi une théorie bien sexiste largement relayée sur le web. Une manière de distinguer les couples de stars en fonction... Des "mâles dominants" et de leur grosse virilité.
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Si pour vous La ligne verte n'est qu'un film - qui fait bien chialer - avec Tom Hanks ou un feuilleton-fleuve du grand Stephen King, vous n'êtes malheureusement pas à la page. Difficile de vous en vouloir : vous ne loupez pas la réflexion de l'année non plus. Car c'est plutôt du côté des couteaux les moins affutés du tiroir qu'il faut chercher pour comprendre la théorie dite de "la ligne verte", qui fait fureur sur Twitter et TikTok.

Largement relayée sur les réseaux sociaux par le biais de post viraux, cette théorie consiste à déterminer qui "porte la culotte" dans un couple, et quel est le degré de virilité de Monsieur, en fonction de la position du corps dans l'espace. L'homme est-il penché ou non ? Qui domine le cadre ? La femme croise-t-elle les jambes ou les écarte-t-elle ? Tourne-t-elle la tête quand son mec l'embrasse ? Et de quel côté ? Etc, etc, etc.


Couples, et notamment couples de stars pour bien illustrer la chose : Jada Pinkett/Will Smith, Meghan Markle/Prince Harry, Rihanna/Asap Rocky, Pete Davidson/Kim Kardashian... Sur les réseaux sociaux abondent ainsi les photos et vidéos de people recouvertes de triangles et traits verts, mais aussi de légendes moqueuses, censés mesurer le degré de virilité des mecs, et de domination/manipulation des meufs.

Au secours !

"Des clichés misogynes"


Popularisé au sein du compte Rivelino sur Twitter, ce concept absurde engendre autant de like et de partages que de perplexité. Et pour cause : la "ligne verte" est une théorie directement issue de la communauté masculiniste ou "mascu". C'est quoi, le masculinisme au juste ? Simple : une idéologie et mouvement misogyne qui prône la haine des femmes, désignées comme des individus naturellement manipulateurs et inférieurs.

Un mouvement auxquels sont notamment associés les Incels, célibataires "involontaires" déversant leur frustration envers ces dames, selon eux responsables de leur frustration sexuelle car elles n'ont pas voulu d'eux.

Si cette détestation semble moins forte dans les images de "lignes vertes", le sexisme lui est bien présent. Une simple photo de Will Smith croisant les jambes sera par exemple perçue comme le combe de l'anti-virilité par excellence. De la "féminisation", en gros (de quoi faire flipper grave Vincent Cassel).

Stéréotype de genre, vous avez dit stéréotype de genre ?


Plus encore, la théorie de la ligne verte vise avant tout à distinguer les hommes "soumis" des "vrais mecs", ceux qui peuvent bomber le torse, ceux qui ont la plus grosse. Le tout, en prenant le pouls du couple et de tous les clichés vieillots qui lui sont associés. A l'heure où les militantes féministes en appellent à déconstruire le couple hétéro pour mieux s'aimer, ce n'est pas vraiment du côté de la modernité que penche cette balance.

"Bien sûr un compte Twitter comme Rivelino en fait des caisses, mais sa théorie de la ligne verte nourrit la montée en puissance de plus en plus habiles des influenceurs virilistes, entre 'stage de reconnexion à l'essence masculine', coaching en drague et traqueurs de "mâles bêta et alpha", déplore France Inter face à ce concentré décomplexé de "clichés misogynes". Des photos qui font rire (jaune) mais qui font quand même un peu flipper donc.


https://www.terrafemina.com/article/stars-la-ligne-verte-cette-theorie-de-mascus-qui-decrypte-les-couples_a368984/1

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Chahla Chafiq : « La colonne vertébrale de l’idéologie islamiste, c’est le sexisme »

6 Octobre 2022, 03:35am

Publié par hugo

 29 SEPTEMBRE 2022
Monde \ Pays Arabes
Chahla Chafiq : « La colonne vertébrale de l’idéologie islamiste, c’est le sexisme »

Chahla Chafiq, sociologue et autrice iranienne exilée en France depuis 1981, revient sur les récents événements en Iran. Le pays manifeste depuis la mort de Mahsa Amini, assassinée par la police des mœurs. La jeune femme de 22 ans avait été arrêtée pour cause de “voile mal porté”. La répression policière, ordonnée par le Président de la République iranienne, est plus violente que jamais et la liste des victimes continue à s’allonger.

Quel est votre votre parcours  ?

Je suis née et j’ai passé toute mon enfance et mon adolescence en Iran. J’ai même eu le temps de commencer des études en sociologie là-bas, avant que tout ne change. La révolution a commencé en 1979 en Iran et j’y ai participé avec enthousiasme. Je faisais partie de la gauche radicale et je me battais aux côtés d’autres jeunes qui voulaient, comme moi, plus de libertés. Nous avions bon espoir de pouvoir faire changer les choses. 

Nous sommes donc tombé·es de haut quand l’Ayatollah Khomeini s’est emparé du pouvoir et a fait de l’État impérial d’Iran une République islamique. A l’époque, jeunes ou moins jeunes, nous n’avions pas encore identifié la dimension répressive et totalitaire de l’islamisme.  D’ailleurs, à l’époque, il n’y avait même pas de mot pour “ islamisme ”. C’est par la suite qu’il est apparu dans le langage politique avec les expériences algérienne et iranienne. Avant, nous ne savions pas ce que c’était. Même en Occident en fait, le monde entier regardait Khomeini comme une personnalité politique positive. 

Or, c’était un idéologue de l’islamisme et l’Iran est devenu un laboratoire pour cette idéologie. Ça s’est avéré catastrophique pour le pays et les femmes en ont été les premières victimes. L’un des premiers actes de Khomeini a été d’appeler les femmes à porter le voile. Ensuite, le régime a continué à instaurer la terreur. Il a réduit la société civile au silence en mettant des gens en prison ou en les exécutant. 

Je n’étais bien sûr pas d’accord avec tout cela et j’ai choisi de continuer la lutte clandestinement. Cela a duré plus de deux années, au bout desquelles je me suis vue forcée de prendre la route de l’exil. J’étais sur la liste noire du pouvoir et donc en danger. J’ai quitté l’Iran pour m’exiler en France. C’était censé être temporaire et je pensais repartir chez moi rapidement mais au bout de quelques années, je me suis rendue compte que les islamistes étaient là pour rester. J’ai donc appris le français, j’ai fini mes études et je me suis mise à publier des essais et des livres (1) sur des sujets touchant à l’islam politique et au voile, ainsi que des textes littéraires. 

Que savez-vous de la situation actuelle en Iran ? 

Je suis évidemment l’actualité de très près. Je vois que les manifestations ont lieu dans tout le pays et je suis très touchée. D’un point de vue extérieur, on peut se demander “ comment la question du voile peut devenir le problème numéro 1 d’un pays en si peu de temps ? ” En réalité, cela fait des années qu’il y a des contestations à ce sujet. La mort de Mahsa Amini n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! Le mouvement a pris de l’ampleur. 

Les hommes participent pleinement à ces contestations qui ciblent le système politique tout entier. La jeunesse est aussi au rendez-vous. Des jeunes de 15 ans sont dehors actuellement, à protester. C’est inquiétant pour leur vie, mais en parallèle, cela apporte aussi beaucoup d’espoir. Ils ont bien compris que la lutte pour la liberté est dans l’intérêt de tou·tes. La colonne vertébrale de l’idéologie islamiste, c’est le sexisme. La domination sur les femmes et l’accaparement de leur corps sont au cœur du modèle de fonctionnement islamiste. Donc s’attaquer au voile, c’est en fait chercher la liberté. Le slogan des protestations actuelles c’est : “FEMME, VIE, LIBERTE”. Sans la liberté des femmes, la liberté de la société n’est pas possible. L’ordre répressif actuel veut imposer un modèle idéologique qui étouffe le peuple. Il n’y a aucune liberté personnelle, aucune perspective de vie. 

Je suis en contact, avant tout grâce aux réseaux sociaux, avec des militantes iraniennes. Chaque citoyen·ne ou presque fait le travail d’un journaliste indépendant·e en ce moment. Elles/ils récoltent des images et des récits comme des reporters pour les partager avec le monde. Cet accès à leurs paroles est précieux mais le gouvernement commence à restreindre l’accès de certains sites, et même à couper Internet. C’est de plus en plus difficile d’avoir de leurs nouvelles. Le gouvernement isole le peuple pour mieux le dominer. Malgré tout, la communication continue. Parfois hachurée, parfois laborieuse, mais elle continue. 

Que pensez-vous de la mobilisation dans le monde et en France ? 

La mobilisation de la société civile est clairement au rendez-vous. Le monde est solidaire du combat du peuple iranien. Les féministes du monde entier soutiennent le mouvement. En revanche, nous ne pouvons pas en dire autant des politiques européen·nes. La position de l’Europe n’est pas à la mesure de ce qui se passe dans le pays. Les Iranien·nes sont assez fâché·es avec les dirigeant·es des pays démocratiques car elles/ils ne s’impliquent pas assez. Dernièrement, les Nations Unies ont réuni les dirigeant·es mondiales/mondiaux à New York dont le Président de la République iranienne et l’accueil qu’il a reçu était scandaleux ! Aucun dirigeant·e ne l’a mis face à ses responsabilités, personne ne l’a interpellé sérieusement sur la répression violente, la restriction d’Internet et la censure. Ça me désole. 

Comment voyez-vous l’avenir ? 

Les mouvements sociaux sont toujours imprévisibles. Ce qui est enthousiasement en ce moment, c’est de voir que les Iranien·nes ont compris que la lutte contre la répression des femmes est la clé pour la liberté de toute la société. Pour ce qui est de l’avenir, c’est très dur à dire. Le président iranien est rentré de New York et il va sans doute décider de durcir la répression. L’Iran a un lourd passé de mouvements qui ont été réprimés par les forces de l’ordre. Ce qui est sûr, c’est que les gens sont déterminé·es à rester dans la rue. Donc tout peut arriver. Et je me dis que quoi qu’il arrive, même si ce mouvement actuel venait à mourir, il n’aura pas été vain. Il renaîtra plus fort et dans une forme plus radicale encore. Une page a été tournée dans l’histoire contemporaine de l’Iran, du Moyen Orient et du monde entier. Les femmes sont au centre d’un mouvement populaire pour la liberté qui n’est pas près de s’effacer. 

Propos recueillis par Eva Mordacq 50-50 Magazine

1 Essais et livres de Chahla Chafiq 

Lire aussi : Solidarité avec les femmes d’Iran 

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Étiquettes : Religion Monde Politique Pays arabes Violences


https://www.50-50magazine.fr/2022/09/29/chahla-chafiq-la-colonne-vertebrale-de-lideologie-islamiste-cest-le-sexisme/

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En Corée du Sud, un mouvement antiféministe prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux

6 Octobre 2021, 15:24pm

Publié par hugo

 En Corée du Sud, un mouvement antiféministe prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux
écouter (3min)

En direct du monde
La rédaction de franceinfo
Du lundi au vendredi à 5h23

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Pour de nombreux Sud-Coréens, le féminisme a une connotation péjorative et  des militantes sont harcelées en ligne. Un phénomène qui témoigne de la tendance conservatrice des jeunes hommes sud-coréens.

Article rédigé par

Nicolas Rocca - franceinfo
Radio France
Publié le 06/10/2021 08:36
 Temps de lecture : 2 min.
Des militantes féministes déguisées en sorcières manifestent à Séoul à l'occasion de la Journée de la femme, le 8 mars 2019. (JUNG YEON-JE / AFP)
Des militantes féministes déguisées en sorcières manifestent à Séoul à l'occasion de la Journée de la femme, le 8 mars 2019. (JUNG YEON-JE / AFP)
Depuis plusieurs mois, en Corée du Sud, un mouvement antiféministe prend de l’ampleur dans un pays pourtant à l’image moderne. Porté par des YouTubeurs et des influenceurs, il révèle une tendance conservatrice des jeunes hommes sud-coréens. Les militantes féministes, elles, sont victimes de harcèlement en ligne et leurs opposants les affrontent parfois violemment lors de leurs manifestations. Il faut savoir que le féminisme a une connotation particulièrement péjorative dans l’esprit de nombreux Sud-Coréens, qui considèrent qu’il s’agit d’une idéologie radicale.

"Le féminisme est un cancer"
Certains hommes vont plus loin en luttant directement contre le féminisme. Ainsi, l’hiver dernier, à l’occasion d’une manifestation pour le droit à l’avortement, une dizaine d’hommes faisaient face aux militantes avec des slogans clairs et violents : "Le féminisme est un cancer, c’est une maladie mentale. Pourquoi ? Parce qu’elles sont folles. Elles demandent des droits, mais elles ne remplissent pas leurs devoirs de femmes… C’est pour ça que le féminisme est un cancer."

Depuis quelques mois, cette tendance antiféministe a été rendue plus visible par plusieurs polémiques en ligne. Par exemple, An San, une triple médaillée d’or en tir à l’arc aux Jeux olympiques de Tokyo a fait l’objet de critiques. En cause, sa coupe de cheveux, jugée trop courte et donc trop féministe par certains, principalement des hommes et surtout des jeunes hommes

Une étude de 2019 montrait que près de 60% des Sud-Coréens de 18 à 35 ans se disaient opposés au féminisme. Les figures de proue du mouvement sont des YouTubeurs qui se sont rendus très populaires grâce à des actions et des propos violents, comme lors de ce rassemblement féministe à Busan dans le sud du pays en juillet dernier. 

"Ce sont des misandres, elles détestent les hommes. Ce n’est pas grave si tu ne les connais pas, parce que je vais toutes les tuer."

Un YouTubeur à franceinfo
L’homme qui parle dans cette vidéo déguisée en Joker, s’appelle WangJa ou "Le Prince", et fait partie des figures du mouvement "Solidarité masculine". Si la chaîne YouTube du groupe ne compte que 400 000 abonnés, les comptes et blogs antiféministes génèrent plusieurs millions de vues cumulées. Ces antiféministes considèrent que l’égalité des genres est déjà atteinte dans le pays, alors même que les femmes sont payées 1,6 fois moins que les hommes. Certains estiment même que les femmes sont favorisées en Corée du Sud, car seuls les hommes doivent effectuer les 18 mois de service militaire obligatoire.

Il existe plusieurs explications à cette poussée réactionnaire et conservatrice chez les Sud-Coréens de 18 à 35 ans. L’une d’entre elles est un sentiment de déclassement social et économique, car cette génération affronte le chômage et dispose de moins d’opportunité que leurs parents qui ont connu la croissance éclair du pays. Un sentiment d’échec ou de déclassement qui pousse certains d’entre eux à pointer du doigt les femmes, ou parfois les étrangers, comme la cause de leur échec.


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https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/en-direct-du-monde/en-coree-du-sud-un-mouvement-antifeministe-prend-de-lampleur-sur-les-reseaux-sociaux_4779815.html

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À Madrid, les hommes ne pourront plus s'asseoir les jambes écartées dans le bus,sexisme,machisme,

10 Juin 2017, 20:10pm

Publié par hugo

 

 

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mi-juin, le «manspreading», cette pratique masculine consistant à s'asseoir les jambes écartées et à s'étaler sur son siège, sera proscrite dans les bus municipaux de la capitale espagnole.

Pour informer les voyageurs de cette évolution du règlement, l'entreprise EMT, qui gère le réseau, a créé des vignettes – on y voit un homme, représenté en rouge, assis les jambes écartés, coupant l'accessibilité au siège voisin – qui seront collées dans les bus madrilènes, à l'instar de celles interdisant de fumer, ou enjoignant à céder sa place aux femmes enceintes.

À l'origine de cette initiative, le collectif Mujeres En Lucha (Femmes en lutte) qui avait lancé, il y a quelques mois, une pétition et une campagne de sensibilisation accompagnée du hashtag #MadridSinManspreading. Si la proposition avait été retoquée par la mairie de Madrid, qui arguait que «le règlement des voyageurs contient déjà une mention selon laquelle chaque passager doit rester sur son propre siège», elle a finalement été reprise par le parti Podemos.

"Pratiques quotidiennes de machisme"

La formation de gauche a en effet présenté au Parlement, le 6 juin dernier, une proposition de loi visant à étendre l'interdiction du «manspreading» à tous les transports en commun et à toute la région. «Nous pensons que rendre visible ces pratiques quotidiennes de machisme qui passent inaperçues est la seule manière d'avancer», a affirmé Clara Serra, députée Podemos.

New York, Tokyo, Vancouver

Madrid n'est pas la seule ville à interdire le «manspreading», rappelle The Guardian. New York, Tokyo ou encore Vancouver ont mis en place des systèmes similaires. En France, «Osez le féminisme» avait amorcé l'idée en créant le hashtag #TakeBackTheMetro et en publiant une vignette sensiblement similaire à celle de Madrid. Mais l'initiative n'avait pas été reprise par la RATP.

Harcèlement sexuel, le fléau silencieux

VVVVVVVVV

 

http://madame.lefigaro.fr/societe/a-madrid-les-hommes-devront-serrer-les-jambes-dans-le-bus-manspreading-090617-132640

 

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Quand «le Figaro» renvoie les femmes à la maison,femmes,sexisme,machisme,

27 Mars 2016, 09:58am

Publié par hugo

CAS D'ÉCOLE
Quand «le Figaro» renvoie les femmes à la maison
Par Johanna Luyssen — 24 mars 2016 à 18:56
L'auteure de l'article a reconnu une maladresse.


L'auteure de l'article a reconnu une maladresse. Photo Olivier Culmann.Tendance Floue
Le quotidien établit une curieuse corrélation entre le chômage élevé et le taux d'emploi féminin à temps plein, avec cette conclusion : «Les crèches nuisent au plein emploi».


Quand «le Figaro» renvoie les femmes à la maison
Le 17 mars, le Figaro fait état d’une note d’analyse de France Stratégie, groupement d’experts sous la tutelle du Premier ministre, qui analyse l’emploi à temps partiel, en France comme en Europe, avec un curieux article.


Son titre, intriguant, sonne comme une conclusion : «Construire des crèches nuit-il au plein emploi ?» Son sous-titre est encore plus énigmatique : «En France, le taux d’emploi féminin à taux plein s’élève à 43 %, contre 37 % en moyenne chez nos voisins européens. Un retard qui s’explique en partie par les politiques familiales françaises». Comment un taux d’emploi féminin à temps plein plus élevé que ses voisins peut-il devenir un «retard» ? Et comment le Figaro est-il arrivé à incriminer les crèches comme facteur de chômage ? Par la grâce d’un raisonnement implacable. Explications.


1 - Constat : le taux d’emploi des Français est plus faible qu’ailleurs en Europe…


«Les Français travaillent moins que leurs voisins», annonce, en préambule, le Figaro. Et précise, dans la foulée : «C’est ce qu’indique notre taux d’emploi, c’est-à-dire le rapport entre les effectifs en emploi et la population en âge de travailler : il s’élève à 64,2 %, contre 73,8 % en Allemagne, 71,9 % au Royaume-Uni, 74,9 % en Suède…». Jusqu’ici tout va bien.


2 - …Il se trouve que c’est grâce (ou, selon le Figaro, à cause) aux crèches.


Comment expliquer ce «retard» ? Tout simplement, nous raconte le Figaro, s’abritant derrière la note d’analyse de France Stratégie, «par les politiques familiales françaises». Une explication étant nécessaire, la voici, avec cette phrase, qui sonne comme un regret, puisque tout cela est responsable de notre terrible retard européen : «En France, grâce aux politiques d’accueil des jeunes enfants, mais aussi aux rythmes scolaires – les enfants sont occupés toute la journée –, les femmes peuvent travailler à temps plein.» (et donc, faire baisser le taux d'emploi général des Français. Rappelons que mécaniquement, plusieurs personnes employées à temps partiel sur un même poste font grimper le taux d'emploi d'un pays).


3 - Car puisque le temps partiel concerne en général d’abord les femmes…


Le journal poursuit son raisonnement : «Le temps partiel concerne en effet en priorité les femmes. Elles sont, en France, comme en Allemagne, près de cinq à six fois plus nombreuses que les hommes à être concernées par ce type de poste», détaille le Figaro.


4 - …Et qu’en France, on a privilégié un modèle où les femmes travaillent à temps plein…


Ce que décrit le Figaro ainsi : «Or, en France, grâce aux politiques d’accueil des jeunes enfants, mais aussi aux rythmes scolaires – les enfants sont occupés toute la journée –, les femmes peuvent travailler à temps plein». De fait, comme l’indique la note d’analyse, le taux d’emploi féminin à taux plein s’élève ainsi à 43 %, contre 37 % en moyenne chez nos voisins européens. Cela pourrait être une bonne nouvelle, mais…


5 - …Si les femmes ne travaillaient pas à temps plein nous aurions plus d’emplois…


Ce que le Figaro appelle, donc, un «décrochage», qu’on peut expliquer par ceci…


6 - …Les crèches sont donc responsables du chômage.


Autrement dit : «les politiques familiales françaises».


Ce raisonnement a suscité un certain nombre de réactions négatives, notamment sur Twitter.







«Nous avons simplement décrit un modèle»
Au téléphone, l’auteure de la note d’analyse chez France Stratégie, Amandine Brun-Schammé, fait part de sa surprise : «Je ne m’attendais pas à une lecture pareille de cette note. En aucun cas nous n’avons remis en cause ce choix d’encourager le travail à temps plein pour les femmes. Nous avons simplement décrit un modèle, qui n’est pas du tout un "retard", mais c’est un choix, voire une force pour l’économie. Au contraire, le texte a vocation à relativiser, et à expliquer ainsi l’écart entre le taux d’emploi en France et celui de ses voisins européens.»


La note d’analyse, qui porte avant tout sur le temps partiel, explique en conclusion que si l’on souhaite augmenter le taux d’emploi des Français à temps partiel, il existe des marges de manœuvre chez deux types de populations : les jeunes – les étudiants, par exemple – et les seniors.


«Il n’est donc pas davantage question de préconiser de faire basculer à temps partiel les femmes travaillant à temps plein», conclut Amandine Brun-Schammé.


«Je comprends que les gens se fâchent»
Faire revenir les femmes à la maison pour sauver l’emploi, c’était l’idée avancée par un eurodéputé FN, Dominique Martin. «J’aimerais bien que l’on développe la possibilité, que l’on laisse la liberté aux femmes de s’occuper de leur foyer, notamment par un salaire parental d’éducation […]. Ça aurait l’avantage de libérer des emplois», avait-il déclaré en mars 2015, en pleine Commission de l’Emploi et des Affaires sociales du Parlement européen, sous les huées de ses collègues.


La journaliste du Figaro ayant rédigé l’article, Anne de Guigné, se défend sur Twitter en arguant que les chiffres décrits sont «tous factuels», même si elle reconnait que le titre est «provocateur».




Jointe par téléphone, elle concède : «Je comprends que les gens se fâchent. C’était un article initialement publié dans le quotidien [édition du 18 mars, ndlr], dans une rubrique qui s’appelle "L’histoire du jour" où l’on traite systématiquement son sujet sous un angle décalé. Mais je reconnais qu’un tel article, mis en scène tel quel, sur le site, comme ça, sans encadrement, sans explications, ça fait bizarre. Et le sous-titre n’est pas de moi, je ne l’avais pas vu. En fait, je crois que ce genre de sujet, sensible, ne se traite pas en vingt minutes sur un mode léger ; ça mérite mieux que ça. Moi-même, je pense que si j’avais vu l’article sur un autre site je me serais dit, "mais c’est quoi cette connerie". Dans tous les cas, ça ne reflète pas la position du Figaro – ni la mienne – sur le travail des femmes.»


Johanna Luyssen

http://www.liberation.fr/france/2016/03/24/quand-le-figaro-renvoie-les-femmes-a-la-maison_1441692?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1458843562

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Et le macho est... Jean-François Mayet, sénateur Les Républicains,femmes,sexisme,

7 Mars 2016, 19:19pm

Publié par hugo

Et le macho est... Jean-François Mayet, sénateur Les Républicains
SAMEDI, 5 MARS, 2016
HUMANITE.FR
chiennes-afp.jpg


AFP
A quelques jours de la journée mondiale des droit des femmes, l'association des Chiennes de garde a remis ce samedi le désormais traditionnel prix du macho de l'année. C'est le sénateur de droite Jean-François Mayet qui décroche le prix cette année pour sa sortie sur la féminisation du médical.


«Au risque de choquer, le libéral que je suis est convaincu qu'on ne résoudra pas la désertification médicale en comptant sur les seuls médecins libéraux. Première raison: les jeunes médecins refusent le libéralisme. Ils se contentent de gagner 3.500 à 4.000 euros par mois ; après dix ans d'études, c'est ridicule ! Une autre cause est la féminisation, puisque 75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or nonobstant l'égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants...» Pour cette déclaration prononcée au cours du débat sur la loi Santé, Jean-François Mayet, Sénateur Les Républicain de 75 ans, s'est vu décerné le 8ème prix du Macho de l'année.


Le dauphin du Macho de l'année est Stéphane Lhomme, militant écologiste pour son tweet au sujet de Barbara Pompili, femme politique : « La fausse écolo mais vraie notable @barbarapompili vole au secours de l’aviateur familial @manuelvalls : une place de ministre pour une pipe?»
Un prix macho de déshonneur est lui remis à Jacques Myard, député-maire, qui par deux fois a eu des propos sexistes en lançant aux Barbues « Je ne serre pas la main aux connes, ça pourrait les instruire » et à la journaliste Laure Equy "ah ce portrait que vous avez fait de moi, j'en jouis encore ! Ça vous choque que je parle d'orgasme ?"


Les autres nominés étaient


Jean-Paul Brighelli, enseignant-essayiste : «… stra­té­gie de commu­ni­ca­tion vieille comme le monde – le rouge à lèvres et les penden­tifs aux oreilles arbo­rés par Mme Vallaud-Belka­cem avaient […] la même fonc­tion “écran de fumée’’ –, […] inédite devant la repré­sen­ta­tion natio­nale. »
Aymeric Chauprade, député européen : « Les femmes n’ont pas besoin de vous pour assurer leur avenir car elles le portent dans leur ventre »
Mohamed Khattabi, imam : « (…) si elle (la femme ndlr) succombe à sa nature et qu’elle refuse de reconnaître les droits de l’homme, ou plutôt, la supériorité de l’homme sur elle, elle devra aller… [en enfer]… "
David Le Frapper, entraineur club foot : « Une femme qui vient arbitrer dans un sport d’hommes, c’est compliqué ».
Philippe Lellouche, acteur : «Elle pense qu'elle conduit bien, comme toutes les gonzes­ses… Elle est très bien garée, mais en 36 fois! Les gonzesses il faut leur lais­ser croire qu'elles conduisent super bien»
Dominique Martin, député européen : « [L’égalité entre les hommes et les femmes], pourquoi pas ? Mais [je défends] la liberté des femmes de ne pas travailler, … de s’occuper de leur foyer, notamment par un salaire parental d’éducation… à égalité avec les hommes, si vous voulez. »
Jean d’Ormesson, écrivain : « Cette réforme, la ministre la défend avec sa grâce et son sourire habituels et avec une sûreté d'elle et une hauteur mutine dignes d'une meilleure cause (…) (elle) semble aspirer à jouer le rôle d'une Dédaigneuse Ingénue. »
Michel Sapin, ministre du Budget : « Hier soir, il n’y avait que des femmes et des jeunes que vous n’aviez jamais vus à l’antenne. (…) parce que c’était très difficile de faire un commentaire politique hier soir. (…). Dans ces cas là, on envoie les femmes et les jeunes. (…) et les caciques, comme vous dites, ils étaient là en train de faire leurs comptes et de constater que l’Espagne est peu gouvernable aujourd’hui »
Les sept prix précédents


André Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris (2008) : « Le plus difficile, c'est d'avoir des femmes qui soient formées. Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête. »,
Louis Nicollin, président du club de football de Montpellier (2009) : « On peut se parler, se dire les choses. On est des hommes, pas des gonzesses. »,
Jean-Claude Elfassi, paparrazo (2010), « C’est des salopes qui n’ont rien d’autre à faire […], c’est des amoureuses éconduites. »,
Maxime Vallette, créateur de sites Internet (2011) « La seule façon pour qu’elle la ferme, c’est la violer. »
Pierre Blazy, avocat bordelais (2012) «… Et surtout au pénal, il faut avoir les épaules très larges... est-ce qu’une femme a les capacités pour supporter le poids de toutes ces affaires?».
Bernard Ronsin, conseiller général de l’Aisne (2013) « La parité, c’est une connerie. On va forcer les femmes à faire de la politique alors qu’elles n’en ont pas forcément envie. Dans ma profession, j’ai affaire à de plus en plus de femmes. Il y en a de très compétentes, mais elles nous pourrissent la vie. Elles seraient mieux avec des casseroles à faire de la confiture »
Franck Keller, conseiller municipal de Neuilly sur Seine (2014) "Quels atouts Najat Vallaud-Belkacem a-t-elle utilisés pour convaincre Hollande de la nommer à un grand ministère ?"





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http://www.humanite.fr/et-le-macho-est-jean-francois-mayet-senateur-les-republicains-601115

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Le trophée du «Macho de l'année» offert à un sénateur Les Républicains,femmes,machisme,sexisme,

5 Mars 2016, 21:39pm

Publié par hugo

Le trophée du «Macho de l'année» offert à un sénateur Les Républicains
J.Cl. | 05 Mars 2016, 13h01 | MAJ : 05 Mars 2016, 13h15
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Le sénateur de l'Indre Jean-François Mayet (LR) avait créé la polémique en affirmant, sans même s'en rendre compte, que «les femmes sont quand même là pour faire des enfants».
Le sénateur de l'Indre Jean-François Mayet (LR) avait créé la polémique en affirmant, sans même s'en rendre compte, que «les femmes sont quand même là pour faire des enfants». (Capture France 3)
Et le macho de l'année est ? Les féministes des Chiennes de garde ont décerné ce samedi à midi, en direct de la Flèche d'Or à Paris, leur trophée du Macho 2016, pour la huitième année.




Et c'est un homme politique, Jean-François Mayet, ancien maire de Châteauroux, qui a remporté le titre peu envié du propos le plus misogyne de l'année au sujet des femmes médecins.






Âgé de 76 ans, Jean-François Mayet, membre du parti Les Républicains, est sénateur de l'Indre depuis 2008. En juillet dernier, lors d'un débat de commission sur la désertification médicale dans les territoires ruraux, le parlementaire avait déclaré : « On ne résoudra pas la désertification médicale en comptant sur les seuls médecins libéraux. Première raison : les jeunes médecins refusent le libéralisme ; ils se contentent de gagner 3 500 à 4 000 € par mois ; après dix ans d'études, c'est ridicule ! Une autre cause est la féminisation, puisque 75 % des nouveaux diplômés sont des femmes. Or, nonobstant l'égalité, elles sont quand même là pour faire des enfants».


« Elles ne sont pas là pour faire des enfants ; elles font des enfants, c'est différent ! », lui avait immédiatement répondu la sénatrice UDI et ancienne ministre Chantal Jouanno.


La phrase de Mayet avait fait polémique pendant quelques jours au cœur de l'été mais le sénateur avait maintenu ses propos avec candeur, et insisté. « C'est une réalité, la profession se féminise. Et pour les femmes, passer 10, 12, 15 heures par jour au travail, c'est chaud quand elles doivent faire et élever leurs enfants », avait-il par exemple affirmé à la Nouvelle République du Centre.


Les Chiennes de garde ont aussi nommé dauphin du Macho de l'année Stéphane Lhomme, un militant écologiste influent, qui avait tweeté au sujet de Barbara Pompili, secrétaire d’État à la biodiversité : « la fausse écolo mais vraie notable vole au secours de l'aviateur familial Manuel Valls. Une place de ministre pour une pipe ? »


Quant au député-maire LR Jacques Myard, il a obtenu le Macho d'honneur pour avoir dit à deux reprises à des féministes du groupe La Barbe : « je ne serre pas la main aux connes, ça pourrait les instruire » et à une journaliste « ah ce portrait que vous avez fait de moi, j'en jouis encore ! Ça vous choque que je parle d'orgasme ? »


En 2015, c'est Franck Keller qui avait été récompensé pour un tweet sur Najat Vallaud-Belkacem et les «atouts» utilisés pour accéder au ministère de l'Education nationale. Le candidat alors UMP aux élections départementales à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) avait dénoncé un « prix grotesque » à visée électoraliste. Le palmarès, assurent pourtant les Chiennes de garde, est établi à l'aveugle, après sélection des phrases les plus sexistes de l'année.


Sur le même sujet
Polémique : Jouanno recadre un sénateur Les Républicains sexiste

http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/le-trophee-du-macho-de-l-annee-offert-a-un-senateur-les-republicains-05-03-2016-5600847.php

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"JE SUIS LE MACHISME ORDINAIRE" : LE COURT-MÉTRAGE QUI ÉPINGLE LE SEXISME À L'ÉCOLE,femmes,sexisme,machisme,

7 Février 2016, 00:51am

Publié par hugo

SOCIÉTÉ
"JE SUIS LE MACHISME ORDINAIRE" : LE COURT-MÉTRAGE QUI ÉPINGLE LE SEXISME À L'ÉCOLE
Par Pauline Pellissier 05 févr. 2016 - 12h15 , mis à jour 05 févr. 2016 - 17h14
COMME CHAQUE ANNÉE LE NIKON FILM FESTIVAL EST UNE MINE DE MINI-FILMS POÉTIQUES, DRÔLES OU PERCUTANTS. ET L'UN DES PLUS REMARQUÉS CETTE SAISON MET EN LUMIÈRE LE SEXISME SCOLAIRE.


TAILLE DU TEXTE : AAAIMPRIMER RÉAGISSEZ JE M'ABONNE
"Je suis un geste". Le thème de cette 6e édition du Nikon Film Festival a inspiré le réalisateur Fabrice Roulliat. L'acte qu'il dénonce, c'est une main baladeuse sous une table d'écolier. Un geste jugé encore anodin par certains, alors qu'il s'agit pourtant d'une véritable agression sexuelle. Heureusement, Julie, la maman de la petite victime, saura l'identifier et poser des mots sur ce geste inacceptable. Derrière la caméra, on trouve le réalisateur Fabrice Roulliat, auteur de films documentaires notamment sur l'éducation (La Valse des notes, Les raccrocheurs) qui aime s'essayer à la fiction, quand il le peut. Visionné par plus de 70 000 personnes sur le site du Festival, ce court-métrage fait désormais partie des 20 films les plus soutenus de la plateforme sur plus de 1 000 projets présentés. Remportera-t-il un prix, au-delà de ce succès public ? Réponse dans quelques jours, puisque les votes sont ouverts jusqu'au 15 février.


Notons que d'autres films commencent eux aussi à faire parler d'eux. Je suis une poignée de main revient, avec humour, sur la poignée de main historique entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat en 1993 à Washington. Je suis musulman et homosexuel illustre les difficultés que rencontrent encore certains gays pour se faire accepter par leur famille, tandis que Je suis en rythme présente une jeune femme pleine de TOC en route pour un rendez-vous amoureux. Enfin, Je suis Tunisie 2045, inverse le sens de migrations en montrant des Français demandant l'asile de l'autre côté de la Méditerranée. Ce qui donne forcément à réfléchir...


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http://www.grazia.fr/societe/news/je-suis-le-machisme-ordinaire-le-court-metrage-qui-epingle-le-sexisme-a-l-ecole-800818

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Un intégriste sur le plateau de Canal + : Céline Pina interpelle Najat Vallaud-Belkacem,machisme,femme,

26 Janvier 2016, 18:51pm

Publié par hugo

Un intégriste sur le plateau de Canal + : Céline Pina interpelle Najat Vallaud-Belkacem
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Par Alexandre Devecchio Mis à jour le 26/01/2016 à 16:02 Publié le 25/01/2016 à 19:08
Najat Vallaud-Belkacem/Céline Pina
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Céline Pina dénonce l'absence de réaction de la ministre de l'éducation nationale, confrontée au dirigeant de l'association islamique Baraka City. Elle y voit le symbole d'une classe politique paralysée par ses contradictions.


Céline Pina est conseillère régionale PS du Val d'Oise.
Le dirigeant de l'association humanitaire islamique Barakacity, Idriss Sihamedi, invité du supplément de Canal +, a affirmé qu'il refusait de serrer la main aux femmes et s'est montré particulièrement timide dans sa condamnation des actes terroristes. Najat Vallaud-Belkacem, présente sur le plateau, s'est contentée de déclarer: «C'est une association qui porte une façon de voir les choses qui n'est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l'aise, honnêtement, sur votre plateau, et donc je n'ajouterai rien». Que cela vous inspire-t-il?
J'aimerais pouvoir dire: de la stupéfaction, hélas si cela me choque profondément, cela ne m'étonne pas pour autant. J'ai écrit il y a quelque temps que ce qui développe un fort sentiment d'insécurité chez les Français, ce sont moins les attaques des islamistes que le silence de la classe politique quand il s'agit de défendre nos principes et ce que nous sommes. Cette séquence illustre parfaitement ce propos.
Najat Vallaud Belkacem ne pouvait ignorer à qui elle avait à faire, non seulement le reportage diffusé avant sur Barakacity, bien qu'assez complaisant, donnait à voir la nature de l'association mais encore son leader, présent sur le plateau, affiche tous les attributs du salafisme: crâne rasé, barbe peu soignée, discours ambigu, sexisme et antisémitisme avérés (dès qu'on lui pose une question qui l'embarrasse, il proteste en disant qu'on ne l'aurait pas posé à un juif, ou face à une remarque sur le fait qu'il refuse de serrer la main aux femmes, sa seule réponse c'est: «comme certains rabbins»…)
Face à ce type, qui est tout sauf un musulman normal, face à cette caricature de salafiste, la ministre avait un boulevard pour réaffirmer avec force les principes et idéaux de la république.
Même pour ceux qui ignoreraient tout de cette association, la façon dont le dirigeant de Barakacity fait tout pour éviter de condamner l'État islamique en dit long sur l'idéologie qu'il porte. Il réussit le tour de force de déplorer du bout des lèvres les actes monstrueux de l'État islamique sans jamais condamner l'idéologie qui justifie ces actes. Et pour cause, il la partage… Face à ce type, qui est tout sauf un musulman normal, face à cette caricature de salafiste, la ministre avait un boulevard pour réaffirmer avec force les principes et idéaux de la République. A commencer par l'égalité femmes/hommes. Car elle ne peut ignorer ce qu'il y a derrière le refus de serrer la main des femmes. Elle aurait pu faire cette justice aux Français de confession musulmane de dire clairement que non, le leader de Barakacity n'est pas un «musulman normal», mais un militant de l'islamisme le plus radical déguisé en humanitaire. En le laissant dérouler un tel discours, c'est l'amalgame que la ministre favorise, car on voit bien que l'objectif d'Idriss Sihamedi vise à évacuer le terme d'islamiste, donc de militant d'un islam politique, au profit de musulman, et ce afin de verrouiller toute critique et de faire taire toute opposition. Comment peut-on, dans un tel contexte, lui abandonner le terrain et refuser de contester sa parole?
Mais je me pose aussi des questions sur la légèreté de l'enquête des journalistes sur Baraka City. Pourtant, si on veut lever quelques doutes, il suffit d'aller les voir en action. Ils étaient présents lors du salon de la femme musulmane de Pontoise et il suffisait de faire un tour à l'intérieur pour lever beaucoup d'interrogations. Mon compagnon et des amis l'ont fait pour moi (je manifestais devant), ce qu'ils ont vu était instructif et ils se sont même fait molester par ces pseudo-humanitaires qui n'aiment pas que l'on s'intéresse de trop près à leurs affaires.
Autant les stands de la partie commerciale du salon de Pontoise étaient modestes, voire un peu tristounets, de bric et de broc, autant celui de Baraka City détonnait. Il répondait à tous les standards du bling bling et exhibait sa puissance et son argent. On aurait dit un studio de télé. Des baffles immenses Bose, des écrans géants partout, sonos et lumières, des canapés et des fauteuils. Ici, on a les moyens et on aime le montrer.
Les jeunes mâles qui y officient sont à la fois très propres sur eux et assez inquiétants. Musclés, tous barbus et le crâne rasé ou les cheveux très courts, ils portent un uniforme entièrement noir, tee-shirt et sarahouel, ils sont formés à la rhétorique même s'ils gèrent mal la contradiction.
S'il est très difficile de savoir d'où provient tout l'argent de cette organisation et quels sont ses véritables objectifs, on peut les deviner en les écoutant… Le message est brut de décoffrage, il est clairement anti-occidental et très orienté «guerre de civilisation».
Tandis que tournent en boucle des images de mort, principalement des morts d'enfants, un prêcheur rebaptisé «humanitaire» harangue la foule. Les photos sont atroces, elles font mal, elles mettent en empathie et en colère. Je défie toute personne ayant ou non des enfants de ne pas se retrouver «retournée» par ces images. Elles vous montrent que la fragilité, l'innocence, ceux envers qui le devoir de protection doit être le plus fort, sont les premiers détruits. Elles vous mettent face à votre impuissance et à votre peur la plus primitive: celle de ne pouvoir sauver ses propres enfants. Cette douleur là est terrible et elle est universelle. C'est donc par la porte de l'universel, d'un sentiment commun à tous, que l'islamiste s'engouffre pour dénouer ce lien qui relie par trop les humains entre eux et en faire un vecteur de haine, de mort et d'affrontement. Au lieu de construire un monde commun, il rentre par le commun dans le monde qui existe et le fait exploser de l'intérieur.
Le prêcheur exploite la douleur et la colère de la foule, mais aussi sa peur avec un art consommé.
Le prêcheur exploite la douleur et la colère de la foule, mais aussi sa peur avec un art consommé. Voilà le discours tenu en substance par Baraka City: «regardez, regardez cet enfant, regardez-le bien car ce pourrait être le vôtre, car un jour ce sera le vôtre. Les Occidentaux, c'est eux qui l'ont tué, pour le pouvoir, l'argent, le pétrole… Ils soutiennent les tyrans, ils leur vendent des bombes pour massacrer nos frères. Ils s'en moquent des enfants morts et ils se moquent aussi de toi, mon frère. Ils ne nous accepteront jamais. On est en guerre, mais toi, tu n'es pas des leurs, tu ne le seras jamais. Alors donne à la cause si tu veux que tes frères te protègent quand viendra l'orage. Car si tu les choisis, tu n'es plus notre frère. Et tu seras seul, car eux te rejetteront toujours. Et dans une guerre, quand on est seul… C'est donc seul ou avec nous. Pas d'autres choix»
Récupérer la zakat (aumône obligatoire) auprès des visiteurs du salon se fait avec un art consommé de la culpabilisation et du chantage affectif mais cela va plus loin. On n'est pas seulement dans une stratégie marketing extrêmement efficace que toutes les associations caritatives ont appris à maîtriser, mais dans une vraie entreprise de propagande. On y retrouve les mêmes tactiques de manipulation, mises au service de la radicalisation.
C'est ainsi qu'on décomplexifie en permanence la réalité du monde en refusant toute contextualisation, toute analyse historique et intellectuelle, toute interprétation et toute nuance. Et surtout, grâce au mythe du complot, il est possible de transformer le moindre imbécile, en un initié qui connaît les secrets de ceux qui mènent le bal. Sauf qu'à la fin de la danse, l'individu ferré est sommé de choisir son camp: l'occident qui pille, massacre et tue ses frères musulmans ou le soutien à sa communauté en versant la zakat à Baraka. Le message est en boucle. Et nul ne le conteste jamais, quand bien même il nie l'existence de l'Etat islamique (la Syrie c'est Bachar et l'occident) et réécrit l'histoire sans se soucier de vérité, ni même de crédibilité. Baraka déverse son art consommé de la communication sur une population peu éduquée, et très sensible à cette rhétorique sentimentalo-guerrière. Il excite ses interlocuteurs en jouant sur des représentations archaïques et simplistes, tragiques et traditionnalistes, et les enferme dans un rapport aux origines frelaté, où tout acte d'émancipation est vu comme une trahison. Voilà ce que j'aurais aimé voir et entendre dans le reportage qui a précédé l'entretien.
Des personnes comme cet Idriss font partie de ceux qui ensemencent les esprits avec une idéologie de haine et de violence. Leur engagement humanitaire n'est pas un humanisme, il est mis au service d'un projet politique belliqueux et dangereux. Son refus de condamner l'État islamique autrement que contraint et forcé est révélateur. Le silence de la ministre n'en est que plus inquiétant.
La réaction de la ministre de l'Education nationale, ancienne ministre du droit des femmes a-t-elle été à la hauteur?
Bien sûr que non. L'image en elle même est désastreuse: on voit une ministre de la république, paralysée devant un salafiste, qui enchaîne les provocations, répondre «rien» quand on lui demande si elle a quelque chose à dire. Pour ajouter ensuite qu'elle ne partage pas son opinion, comme si l'égalité entre les femmes et les hommes ou la violence terroriste étaient une question de point de vue… Déclarer «ne pas partager son opinion» est déjà le reconnaître comme ayant droit de cité, mais le racisme, le sexisme et l'antisémitisme ne sont pas de opinions, mais des délits que la ministre est censée dénoncer chaque fois qu'elle en a l'occasion.
Ce faisant elle oublie que l'égalité femmes/hommes est un principe constitutif de notre monde commun et que le rôle du politique est de donner substance à ces principes et idéaux, de les incarner et de les faire vivre. Ils sont pourtant beaux ces idéaux qui prônent l'égalité des hommes devant la loi au nom de leur humanité commune, qui ne veulent pas que nos inégalités de naissance se figent en inégalités de destin, qui rendent à l'homme le pouvoir de s'émanciper pour essayer de trouver sa voie et partir à la rencontre de l'autre. Nos libertés sont belles et exigeantes qui nous demandent de ne pas être le porte-drapeau de nos particularismes pour nous élever vers l'intérêt général, mais elles ne seront opérantes que si elles sont connues et transmises. Or la transmission passe d'abord par la parole, le récit, l'affirmation. La transmission rend intelligible le monde qui était là avant nous et qui nous survivra, lui donne un sens et nous donne un rôle, celui d'être à notre tour des créateurs pour faire vivre et évoluer ce monde que ceux qui nous ont précédé ont essayé de construire.
Il y a là clairement, de la part de notre ministre de l'éducation, une impossibilité d'assurer et d'assumer la fonction de légitimation de notre système politique.
Or notre ministre s'est réfugiée dans le silence et la gêne. Cette gêne verbalisée est aussi difficile à comprendre que le silence constaté. Il n'y avait pas de gêne à avoir: c'était la parole du militant salafiste qui était choquante et illégitime et elle n'eût pas dû susciter la gêne, mais la colère et la réfutation.
Il y a là clairement, de la part de notre ministre de l'éducation, une impossibilité d'assurer et d'assumer la fonction de légitimation de notre système politique. Or c'est un des rôles majeurs du politique. Ce faisant c'est «ce que nous sommes», ce pour quoi nous sommes attaqués, auquel nos politiques n'arrivent pas à donner corps et sens, nous laissant orphelin de représentation et à la merci des discours extrémistes.
Or faute de discours et de politique d'intégration à la nation, ni les étrangers que nous accueillons, ni les Français que nous sommes, n'ont les codes pour comprendre le substrat culturel et intellectuel de la nation à laquelle ils appartiennent ou dont ils sont appelés à devenir les membres. Le contrat social n'a jamais été verbalisé, ce qu'impliquait le fait de vivre en France n'a jamais été explicité, le choix de la laïcité, l'importance de l'égalité, rien de cela n'a été transmis, ni même valorisé comme moyen d'accéder à un destin collectif. Les débordements en Allemagne lors de la nuit de la Saint-Sylvestre devraient donner à réfléchir à l'accueil de ces populations, si l'on ne veut pas qu'elles soient rejetées avant d'être intégrées.v Quel message sur le statu de la femme a-t-on délivré à ces hommes lors de leur accueil? D'ailleurs, pour se désolidariser de ces actes, d'autres réfugiés ont distribué au lendemain des fleurs aux femmes avec ette inscription: «Vous êtes nos mères, vous êtes nos soeurs.» Oui mais nous sommes surtout des femmes et souhaitons être respectées en tant que telles, pas parce que nous sommes les membres (inférieurs) d'une famille.
Or, l'intégration à la sphère publique ne va pas de soi, la laïcité n'est pas une évidence et l'universalisme, comme l'humanisme, est affaire d'éducation. Encore faut-il vouloir faire vivre l'esprit si particulier qui fit rayonner notre pays à l'époque où il avait quelque chose à dire au monde… Là, confrontée à la réalité d'une parole qui cible clairement nos principes, force est de constater que Najat Vallaud Belkacem se tait parce qu'elle n'a rien à dire. Et c'est une faute grave.
Au-delà de la personne de Najat Vallaud-Belkacem, cette scène symbolise le malaise de la classe politique et en particulier de la gauche face à l'islamisme radical?
Ce qui est arrivé à la ministre de l'éducation aurait pu arriver à presque tous les membres de notre classe politique, droite et gauche confondue. Mais la gauche a un double problème, elle abrite en son sein des islamo-gauchistes, qui sont bien plus que les idiots utiles des islamistes. Ils en deviennent leurs hommes de main et leur servent de caution morale et de certificat de respectabilité. Ils assurent même leur sale boulot de délégitimation de nos principes laïques et républicains, en essayant de faire passer tous les lanceurs d'alerte pour des islamophobes et en leur reprochant de faire le jeu du FN. Ils ont manifestement tout compris des stratégies d'intimidation des islamistes et les mettent en œuvre au sein de la gauche et à l'intérieur des partis, chassant les républicains pour les remplacer par des communautaristes ou des hommes sans conviction, pour qui la politique est un plan de carrière.
Comme les islamistes, cette gauche-là a intérêt à l'amalgame musulman=islamiste. Pour deux raisons: pour pouvoir l'exploiter dans les faits et le dénoncer dans le discours. Comme cela, sous couvert de défendre une cause en soi inattaquable: la liberté de culte, la tolérance ; ils favorisent une démarche de déstabilisation de la société: l'islamisme. Puis ils utilisent le risque d'amalgame que d'autres pourraient faire, comme le FN, pour interdire toute référence à l'islam dans l'analyse du phénomène… Mais les dernières élections et la déperdition de leurs militants montrent que cette stratégie les déconnecte du réel et n'est pas en prise avec la société. Pour autant elle sature notre paysage médiatique qui n'a jamais semblé aussi éloigné des réalités de notre pays et offre des tribunes à des personnes qui ne représentent pas grand-chose et peu de gens.
Quant à notre gouvernement, il est toujours aussi peu clair quand il s'agit de désigner l'ennemi.
Quant à notre gouvernement, il est toujours aussi peu clair quand il s'agit de désigner l'ennemi. Or le refus du président de la République de désigner clairement le terrorisme islamiste nous fragilise. Les Français ont parfaitement compris quelle violence ils affrontaient, voir leur gouvernement refuser de le dire ne peut s'interpréter que de deux façons: ils sont dans le déni par refus d'agir (ils ne prennent pas la mesure du phénomène) ou ils sont dans le déni par incapacité à agir (ils n'ont pas de grille de lecture de ce qui nous arrive ou ne le comprennent pas). Dans les deux cas, le danger n'est pas combattu et la population se retrouve en première ligne.
Or, Charlie, l'hyper cacher et le 13 novembre 2015 ont changé la donne. Un gouvernement ne prononce pas impunément les mots de guerre et ne met pas en place l'état d'urgence sans que la situation ne soit grave et que la conscience de cette gravité ne soit prise. Sauf que derrière, l'action reste assez peu lisible et ne fait pas sens: il reste l'impression que l'on parle beaucoup, mais que l'on agit peu ou mal. Lorsqu'on est en guerre, on sait pourquoi et contre qui. Or, le gouvernement ne sait pas désigner l'agresseur par son nom: l'islam radical qui progresse en France.
Ainsi, s'il est vrai que les courants islamistes quiétistes condamnent les attentats, ils prônent pourtant la même idéologie obscurantiste et belliqueuse que leurs avatars sanguinaires. Ils ne sont pas des terroristes, mais ils sont les préparateurs du terrain, ceux qui ensemencent les têtes de haine, de rejet et de violence. Il faut nommer l'islamisme pour ce qu'il est: une stratégie politique qui vise à islamiser les pays où elle s'implante et qui est en opposition avec les fondamentaux de notre contrat social. Si on refuse de le faire, c'est la frontière entre islamiste et musulmans que l'on floute. Et c'est le doute que l'on installe: comme si le silence venait de ce que l'on ne soit pas sûr que la porosité ne soit pas avancée.
Non seulement ce silence des politiques est une démission, non seulement il expose tous les Français, mais il expose particulièrement ceux de confession musulmane. C'est idiot. Il faut nommer l'islamisme et assumer de le combattre dans toutes ses dimensions, en distinguant ce qui relève de l'anti-terrorisme et ce qui relève du combat politique. Si le pouvoir n'a pas ce courage, ce sont tous les amalgames qu'il autorise, ne lui en déplaise et c'est son autorité qu'il détruit.
Pourquoi une telle prudence? Cela traduit-il une peur ou une forme de complaisance? Cet incident fait suite à la polémique autour de l'Observatoire de la laïcité. Certains responsables politiques ont-ils trahi ce principe?
Cela traduit probablement autant de la peur que de la complaisance, mais peut-être aussi une abyssale inculture, comme la difficulté de sortir d'un mode de fonctionnement quand on n'a plus de projets communs à défendre ni de rêves à porter.
Les mots de la politique ne sont plus les leurs, le langage de la technocratie est leur référence.
Écoutez tous nos politiques. Bien rares sont ceux qui ne vous donnent pas envie de rire quand ils prononcent le mot France. On dirait que ce mot est trop gros pour leur bouche, qu'il les gêne. Ils ne sont pas plus à l'aise avec les mots «patrie», «république», «nation», «peuple», comme si cela ne signifiait plus rien pour eux, que des références obligées à un patrimoine enterré. En revanche parlez-leur de «vivre ensemble», d'«intermodalité», de «transversalité» et d'«horizontalité» et ils retrouvent des couleurs. Les mots de la politique ne sont plus les leurs, le langage de la technocratie est leur référence. Malheureusement, ces mots ne permettent pas de penser le monde, seulement de l'administrer, ils ne sont pas porteurs de projets, ils ne font pas le lien entre le monde de l'action et celui de l'intention. Ils ne créent ni sens, ni monde commun, et donc ne peuvent faire le lien entre les hommes.
Enfin certains sont surtout piégés par les réalités locales: ils n'ont pas d'utopie à proposer, pas de projet à construire, il ne leur reste que l'électoralisme et donc la manipulation de population ciblée pour asseoir leur pouvoir. Or, sur certains territoires comme la Seine Saint-Denis, le noyautage par les islamistes des associations et de certaines institutions fait qu'il n'est pas possible de garder sa place sans passer sous les fourches caudines des islamistes. Mais cela ne marche que parce que le reste de la population s'est
Car aujourd'hui, à droite comme à gauche, il n'y a plus d'offre politique laïque et républicaine.
arrêté de voter, faute d'offre politique qui lui corresponde. Car aujourd'hui, à droite comme à gauche, il n'y a plus d'offre politique laïque et républicaine. Et l'on peut demander ce qu'il reste de l'autorité de l'Etat.
L'épisode de l'Observatoire de la laïcité nous le prouve, qui voit un haut fonctionnaire refuser la mise en garde du Premier ministre, lui répondre par voie de presse de façon inadmissible et qui est pourtant confirmé à son poste alors qu'il a décrédibilisé l'institution qu'il dirige et déstabilisé l'autorité de l'État.
Sur le fond, la crise de l'observatoire couve depuis longtemps. Elle oppose deux visions de la laïcité, les uns en faisant un principe d'organisation de la sphère publique visant à garantir l'égalité des citoyens devant la loi, ce qui demande un certain sens critique et du courage ; les autres faisant de la neutralité de l'État une forme de paralysie du pouvoir devant les revendications religieuses et le prosélytisme, ce qui est plus confortable parce que moins conflictuel. Plus largement, c'est aussi la dérive d'une institution dont les dirigeants se sont affranchi de toute responsabilité et de tout compte à rendre. La vraie question, c'est: a-t-on besoin de cet observatoire tel qu'il fonctionne? Nous avons sans doute plus besoin d'une autorité qui veillerait à répondre à toutes les atteintes portées à la laïcité et qui aurait vocation à exister en justice et à former à cette belle idée qui appartient à notre histoire et fait notre spécificité.
Comment peuvent-ils se ressaisir? Les valeurs de la République semblent avoir été vidées de leur substance. Dès lors, comment cette dernière peut-elle s'opposer au fondamentalisme?
Elles n'ont pas été défendues, elles n'ont même pas été transmises, elles ne sont donc pas vidées de leur substance.
Arrêtons de les utiliser comme un moyen de se défiler, en faisant semblant de porter un message, mais redonnons leur corps, chair et contenu. Et on le peut. En répondant sur le fond aux barbares islamistes par notre tradition humaniste, en assumant et en aimant ce que nous sommes. À la soumission au nom de la foi, répondons par la création, meilleure part de l'homme ; à la tradition au nom de l'immuabilité du divin, répondons par l'émancipation, au nom de la capacité de progrès qui est en l'homme ; aux inégalités vues comme liées à la nature (couleur de peau, sexe…), répondons par l'égalité liée à notre humanité commune. Nous menons un combat avant tout culturel, et pour cela nous ne sommes pas sans ressources: notre tradition philosophique, littéraire et historique nous fournit des armes. Dommage que nos élus, pour la plupart, ne les connaissent pas ou trouvent que le clientélisme est un chemin plus court pour réussir…

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Élus FN, Pernaut et compagnie, entraîneur de Valenciennes : les misogynes de l’année 2015,machisme,sexisme,

30 Décembre 2015, 03:32am

Publié par hugo

ÉDITO, SEXISME ORDINAIRE
Élus FN, Pernaut et compagnie, entraîneur de Valenciennes : les misogynes de l’année 2015


mardi 29 décembre 2015 14:54 par La rédaction Laisser un commentaire

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Comme chaque fin décembre, Les Nouvelles NEWS sélectionnent les pires sorties machistes de l’année. Du déni des droits des femmes version Front National au mépris à l’œuvre dans les médias, voici notre choix de 10 personnalités, en France, qui ont mérité en 2015 le bonnet d’âne de la misogynie.





Chez les politiques


Misogynes 2015 - Dominique Martin
Dominique Martin. Photo Parlement européen
Tir groupé au Front National pour considérer les femmes avant tout comme des épouses et des mères. La sortie de Marion Maréchal-Le Pen, qui menaçait de couper les subventions au Planning familial si elle devenait présidente de région, a médiatisé le fait que le parti d’extrême droite représente une menace pour les droits des femmes.


Plus tôt dans l’année, deux eurodéputés FN s’étaient déjà illustrés sur ce terrain. Dominique Martin prônait, plutôt que l’égalité entre hommes et femmes au travail, « la liberté pour les femmes de s’occuper de leur foyer ». Et Aymeric Chauprade brandissait l’étendard de la maternité pour s’opposer aux recommandations du Parlement européen sur l’égalité entre les femmes et les hommes.


Misogynes 2015 Jacques Myard
Jacques Myard
C’est un doublé qu’a réussi en 2015 le député Les Républicains Jacques Myard, en laissant parler son mépris face aux activistes de La Barbe et en jouant au pervers pépère devant une journaliste, qui ne s’est pas laissée faire.


Les personnalités de droite n’ont pas le monopole du sexisme graveleux. L’écologiste Stéphane Lhomme s’est illustré avec cette remarque : « Une place de ministre pour une pipe ? ».





Dans les médias


Un sexisme particulièrement insidieux s’est glissé cette année dans les médias. Ainsi, les juré.e.s du Prix humour et politique qui ont trouvé hilarante cette phrase de Ségolène Royal : « L’égalité homme-femme est une condition indispensable à la réussite de la lutte contre le dérèglement climatique. » Pourtant, c’est tout sauf drôle, comme nous l’expliquions ici. Mais le président du jury, l’ancien PDG de l’AFP Jean Miot, ne veut rien entendre.


Misogynes 2015 Jean-Pierre Pernaut
Jean-Pierre Pernaut
La malhonnêteté intellectuelle au service du sexisme : un cas d’école avec le présentateur du 13H de TF1, Jean-Pierre Pernaut, et ce reportage consacré au guide pour une communication sans stéréotype de sexe.


Le sexisme est parfois plus grossier. Dans la presse écrite, deux chroniqueurs se sont avancés sur ce terrain.


Misogynes 2015 Jean-Paul Brighelli
Jean-Paul Brighelli. Par Debout la France [CC BY-SA 2.0], via Wikimedia Commons
Deux manières de mépriser une femme politique, à chaque fois en la critiquant pour ce qu’elle est, pas pour ce qu’elle fait.
Dans Le Figaro, Jean d’Ormesson dépeignait Najat Vallaud-Belkacem en « Dédaigneuse Ingénue ».
Pire encore, dans Le Point, Jean-Paul Brighelli s’acharnait sur le soutien-gorge de la ministre.





Dans le sport


A chaque année son lot de commentaires misogynes dans le sport. En 2015, c’est l’entraîneur du club de football de Valenciennes1, David Le Frapper, qui s’est illustré. Avec ce commentaire d’après-match destiné à l’arbitre Stéphanie Frappart : « Une femme qui vient arbitrer dans un sport d’hommes, c’est compliqué ». Il a écopé de deux matchs de suspension.





Lire aussi notre rétrospective 2015, version positive :


Quand la mobilisation paie


Et nos sélections des machos des années précédentes :


Aubert, Raoult, Candeloro, So Foot et les autres… les sorties misogynes de 2014


Pley, Naouri, Le Ray, Zemmour, Lacombe et les autres… les perles misogynes de 2013


12 réacs made in 2012





1/ David Le Frapper vient d’être démis de ses fonctions d’entraîneur par son club, lundi 28 décembre, parce qu’il ne dispose pas du diplôme requis.





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