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Politique familiale : le gouvernement sous le feu des critiques
Publié le 30.09.2014, 09h40 | Mise à jour : 14h09
Envoyer Symboles forts dans un pays où le taux de natalité est de près de 2 enfants par femme, la prime de naissance pourrait être divisée par deux à partir du second enfant, et le congé parental revu à la baisse pour les mères. Symboles forts dans un pays où le taux de natalité est de près de 2 enfants par femme, la prime de naissance pourrait être divisée par deux à partir du second enfant, et le congé parental revu à la baisse pour les mères. | (BSIP/Amélie Benoist.)
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1/2 156 réactionsRéagirAgrandir le texte Diminuer le texte Imprimer l'article Tout leParisien.fr sur votre mobile Les économies à l'étude continuent de faire débat. Alors que le gouvernement a annoncé lundi de larges coups de rabot dans les prestations familiales, les défenseurs de la famille fustigent d'ores et déjà ce projet.
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En réponse à cette levée de boucliers, François Hollande a souligné qu'il n'y avait «pas de plan d'économies qui soit indolore». Le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de faire ces économies «de manière juste, de manière efficace, de manière innovante».
Les associations vent debout
Côté syndicats, la CFTC déplore «le coup une nouvelle fois porté aux familles». Le syndicat chrétien a notamment déploré le nouveau projet de réforme du congé parental, visant à un partage entre pères et mères, et la division par trois de la prime de naissance à partir du deuxième enfant. L'Unsa (Union syndicale des syndicats autonomes) estime pour sa part que c'est dans le domaine des prestations familiales que «les mesures annoncées sont les plus douloureuses». «Avec ce report de deux ans, les familles vont perdre 1 500 euros par enfant», a calculé l'Union nationale des associations familiales (Unaf). «La droite comme la gauche font de la politique familiale la vache à lait de la Sécu», regrette l'Union des Familles en Europe.
Les Associations familiales catholiques jugent que «le mécontentement des familles ne peut aller que croissant» et les incite à participer à la manifestation prévue dimanche prochain, le 5 octobre. Organisée par la Manif pour tous à Paris et à Bordeaux, cette manifestation ciblait initialement la Gestation pour autrui (GPA, interdite en France) et la loi sur le mariage homosexuel.
La droite appelle à la mobilisation
Henri Guainon, le député UMP des Yvelines n'exclut pas de se joindre au cortège. «Mettre les familles en difficulté, vous croyez que ça va améliorer la situation ? C'est une blague !», s'est indigné le député UMP des Yvelines sur France Info.
Bruno Le Maire, candidat à la présidence de l'UMP, a appelé lui «toute la droite» à se mobiliser contre ce projet gouvernemental. «Tout cela est proprement scandaleux », s'est indigné l'ex-ministre du gouvernement Fillon sur Europe 1, rappelant qu'il avait quatre enfants. «Les familles de France ont déjà subi la baisse du quotient familial de plein fouet.» Et là, «on en remet une louche avec le congé parental et la prime de naissance» a-t-il dénoncé. structure» selon lui.
Quant à la députée Michèle Tabarot (UMP), elle réclame des «Etats généraux de la famille». «Depuis 2012, le gouvernement n'a eu de cesse de diminuer les moyens de la politique familiale, avec les baisses du quotient familial, la remise en cause des aides à la création de places de crèches et maintenant l'annonce d'un nouveau rabotage», déplore l'élue.
Royal «comprend» l'émotion suscitée
Jusque dans les rangs de la majorité, ces économies sont critiquées, notamment concernant le congé parental, que le gouvernement envisage de réduire de moitié pour les mères. La députée EELV, Barbara Pompili, qui s'exprimait sur RFI au nom des députés écologistes, dit ressentir une «impression un peu d'improvisation». «Nous avons voté une réforme du congé parental à l'Assemblée il y a très peu de temps», rappelle la députée de la Somme, affirmant en revanche n'être «pas gênée» par une «remise à plat» de la politique familiale.
De son côté, le parti Communiste dénonce les «choix austéritaires» du gouvernement, «qui vont frapper de plein fouet les familles et singulièrement les femmes». «Utiliser l'aspiration légitime à faire avancer l'égalité entre les femmes et les hommes pour faire des économies sur le dos des familles et pour réduire le temps d'un des parents près de son enfant est scandaleux!» dénonce le PCF dans un communiqué.
En réponse aux critiques, le gouvernement a tenté l'apaisement. «Il y a un débat parlementaire qui va s'ouvrir et c'est dans le cadre de ce débat parlementaire que les décisions définitives seront prises», a souligné la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Interrogée sur France Inter, elle a vu dans les critiques un signe de l'attachement des Français à la famille. «Ça veut dire que les Français sont attachés à la famille», s'est réjouit l'ancienne ministre en charge du portefeuille de le Famille (2000-2002).
Le gouvernement veut faire 700 euros d'économies
En dévoilant lundi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015, Marisol Touraine et Christian Eckert, les ministres de la santé et du budget ont annoncé que plusieurs prestations allaient subir un large coup de rabot. Désormais, le déficit prévisionnel du régime général et du fonds de solidarité vieillesse de la Sécurité sociale devrait être de 13,4 milliards en 2015, au lieu de 15,4 milliards en 2014. Le gouvernement ne prévoit pas de retour à l'équilibre avant 2019. Au total, 700 millions d'euros d'économies seront réalisées sur la branche famille.
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