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À voir : "Électrons libres", le documentaire qui célèbre les femmes scientifiques

1 Février 2024, 01:49am

Publié par hugo 🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️🏳️‍⚧️

 À voir : "Électrons libres", le documentaire qui célèbre les femmes scientifiques
Sarah Baatout. 
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29 janv. 2024 à 14:24

Temps de lecture5 min
Par Jehanne Bergé pour Les Grenades
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Ce 12 février, la Trois, diffusera le nouveau documentaire de la réalisatrice Safia Kessas : Électrons libres. Ce film met à l’honneur six brillantes scientifiques des quatre coins de l’Europe et questionne l’histoire des STIM sous le prisme du genre. Une pépite à ne pas rater !

Vous le savez, au sein de l’équipe des Grenades, il nous tient à cœur de visibiliser les expertes des sciences, de la tech’ ou de l’ingénierie. Et ce pour déconstruire les stéréotypes et proposer des modèles d’identification, afin que chacun·e puisse trouver la voie qui lui corresponde.

Nous nous réjouissons donc de la sortie d’Électrons Libres, un documentaire de la Safia Kessas consacré à la place des femmes dans les STIM. Un film qui sous forme de portraits croisés se révèle une véritable source d’inspiration et de matière à penser.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe


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Raconter les chemins et les obstacles
Sarah Baatout, Monica Gori, Tiziana Bräuer, Ieva Plikusiené, Doris Schlaffer et Anne-Marie Imafidon sont chercheuses, mathématiciennes, pros de la tech ou ingénieures. Chacune dans leur pays, elles mènent de brillantes carrières et sont reconnues à l’international pour leurs travaux.

Mais derrière les success stories, quels sont leurs chemins ? En tant que femmes dans le secteur des STIM qui reste encore trop masculin, ont-elles eu à surmonter des obstacles spécifiques à leur genre ? Comment sont-elles arrivées à prendre la place qui leur revenait ? Quelles ont été leurs modèles et quelle est leur vision de l’avenir quant à l’accessibilité de leur secteur aux jeunes filles de demain ?

C’est à ces questions, et à bien d’autres, que tente de répondre le documentaire Électrons libres réalisé par la RTBF en collaboration avec plusieurs chaines de service public européennes. "Documenter les femmes dans les STIM c’est une manière de parler des inégalités de façon plus globale. À travers ce sujet, on traite de questions sociétales, d’éducation, d’économie, d’emploi, de bien-être… Les enjeux sont multiples et concernent tout le monde" souligne Safia Kessas.

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Une histoire collective
En arrière-plan du récit des parcours et vécus de ces femmes, à travers la voix off et une narration léchée, la réalisatrice revient sur les causes systémiques des écarts de genre dans les sciences. Et ce en évoquant notamment l’éducation genrée source de stéréotypes intériorisés ou encore la charge domestique qui continue d’empiéter sur la carrière des femmes. Aussi le film revient sur différentes études et théories comme l’effet Mathilda, le syndrome d’imposteur, l’effet Solo, …

"Il m’importait de mettre en lumière les mécanismes qui ont été identifiés et objectivés tout en revenant sur leur ancrage historique. Par exemple, concernant l’effet Matilda qui consiste à la minimisation de la contribution des femmes à la recherche scientifique ; sa théoricienne Margaret W. Rossiter le fait remonter au Moyen-Âge en l’illustrant par la médecin Trotula de Salerne, autrice de l’ouvrage le Soin des maladies des femmes, dont les travaux ont été attribués à des hommes… C’est essentiel de souligner à quel point ces phénomènes sont ancrés dans notre histoire", souligne la réalisatrice.

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Une science au plus près de la société
Pour faire bouger les lignes, le film pointe notamment l’intérêt de créer des équipes diversifiées et inclusives afin de réduire les biais et coller au plus près aux besoins de la société. Sans vous spoiler le documentaire, on vous raconte quelques mots sur les profils des six scientifiques.

Les stéréotypes se sont perpétués dans l’histoire et ont renforcé les inégalités, mais raconter les histoires autrement peut changer les imaginaires

Sarah Baatout est cheffe de l’unité de radiobiologie au centre des études nucléaires à Mol, ici en Belgique. Depuis plus de 20 ans, dans son laboratoire, elle contribue à la recherche d’une médecine personnalisée tant pour les patient·es que pour les astronautes. Elle pointe entre autres l’angle mort de la médecine concernant les tests des médicaments qui ont trop longtemps été réalisés sur des hommes blancs principalement.

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Monica Gori, elle, est chercheuse à l’Institut italien de technologie de Gênes. Elle tient une place unique dans le développement des technologies du handicap pour les enfants.

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Quant à Tiziana Bräuer, elle étudie l’effet des traînées de condensation sur le climat au Centre aérospatial allemand. Pour elle, le progrès technologique se révèle un moyen clé de trouver des solutions aux enjeux de notre temps.

Monica Gori.
Monica Gori. © Tous droits réservés
Des réseaux pour gagner en force et en sororité
Dans une logique sororale, ce documentaire raconte la force du réseau et de la mise en collectif. Les scientifiques présentées s’organisent pour faire progresser d’autres femmes. Ieva Plikusiené conçoit et développe des biocapteurs optiques qui peuvent être utilisés pour détecter divers matériaux biologiquement actifs. Cette chimiste est présidente de la Jeune Académie de l’Académie des Sciences de Lituanie et a été récompensée par le prix international L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.

Doris Schlaffer est responsable de site dans une société informatique à Vienne, en Autriche. Puisque lorsqu’elle a commencé sa carrière, elle s’est retrouvée à travailler avec une majorité d’hommes, elle a décidé de créer The New IT Girls, un réseau de femmes occupant différents postes dans le secteur des technologies de l’information.

Enfin, Anne-Marie Imafidon, informaticienne de premier plan, PDG, autrice, entrepreneuse et actrice du changement se mobilise particulièrement pour la représentation dans les STIM. À travers l’énergie qu’elle déploie, elle œuvre à élargir l’accès des femmes, des filles et des personnes non binaires au secteur afin que chacun·e puisse participer pleinement à la révolution technologique.

Anne-Marie Imafidon.
Anne-Marie Imafidon. © Tous droits réservés
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Des rôle models inspirantes
Ensemble, ces six scientifiques forment une histoire chorale. Définitivement, Électrons libres participe à renverser la tendance en proposant des rôle modèles inspirantes. "Ce film s’adresse notamment aux jeunes. À travers la narration, on a cherché à créer un processus d’identification. Les stéréotypes se sont perpétués dans l’histoire et ont renforcé les inégalités, mais raconter les histoires autrement peut changer les imaginaires. C’est important ! Le message c’est : on n’est pas seules", conclut Safia Kessas.

Le film sera projeté en avant-première dans le cadre de la Journée mondiale des Femmes et Filles de Science le 8 février 2024 au Théâtre National. La séance est sold out, mais ne ratez pas sa diffusion sur la Trois ce 12 février.

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