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Le blog de hugo,

Une pétition contre les violences gynécologiques récoltent près de 140.000 signatures

22 Avril 2023, 04:34am

Publié par hugo

 Une pétition contre les violences gynécologiques récoltent près de 140.000 signatures
Jeudi 20 avril 2023

ÉCOUTER (3 MIN)


Sonia Bisch, fondatrice du collectif contre les violences obstétricales et gynécologiques en 2021. ©AFP - Sophie Libermann / Hans Lucas
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Depuis plusieurs années, des patientes accusent certains soignants de violences gynécologiques et obstétricales. Un collectif se mobilise pour faire bouger les choses et les professionnels affirment vouloir renouer la confiance avec les femmes.
"Je ne savais même pas que je pouvais avoir aussi mal quelque part. C'était une douleur atroce", confie Sophie*, qui prend la parole sur la violence gynécologique qu'elle a subit "pour faire changer les choses". A 20 ans, son gynécologue, qu'elle consulte depuis plusieurs années et en qui elle a confiance, lui pose un stérilet sans lui proposer d'anesthésie. Quand elle essaye de lui dire combien elle a eu mal, il lui répond : "Pourtant vous avez bien crié, des cris proches de la jouissance". Sidérée, elle quitte le cabinet où elle ne remettra plus jamais les pieds.
Pour Ana, 24 ans, il s'agissait plutôt d'une "violence psychologique". A 16 ans, sa gynécologue lui impose de mettre un implant contraceptif car elle supporte mal la pillule. "Elle m'a dit que de toute façon j'allais perdre mon mec si je décidais de rester avec le preservatif". L'adolescente n'a pas le temps de réfléchir, l'implant est posé dans la foulée. "Deux jours plus tard je me suis évanouie parce que c'était beaucoup trop fort pour mon corps. Et quand j'y suis retournée pour le faire enlever, j'avais vraiment l'impression de la déranger", affirme-t-elle.
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Des violences toujours taboues
Il faudra des années et beaucoup de discussions avec des amies pour que les jeunes femmes se rendent compte que ces violences n'étaient ni normales, ni de leurs faits. C'est justement pour cela que Sonia Bisch a fondé le collectif "Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques" en 2017, après son accouchement. Elle est aussi à l'initiaive d'une pétition pour que ces violences soient reconnues par le droit européen, qui a déjà récolté près de 140.000 signatures. "Il y a besoin que les gouvernements s'emparent de la question, agissent et que les médecins se remettent en cause !", lance-t-elle. Inscrire ces violences dans la Convention européenne d'Istanbul, qui protègent les femmes, forceraient les pays membres à changer leurs legislations sur le sujet.

Chaque mois, le collectif reçoit 200 témoignages : remarques grossophobes ou racistes des praticiens, actes intrusifs sans consentement et même dans certains cas refus de soin. Par conséquent, nombreuses sont celles qui ne consultent plus. "On les comprend parce que quand on est violentées, on a plus envie derrière", se désole Sonia Bisch. Pourtant, le suivi gynécologique est primordial, notamment pour éviter les cancers du sein ou de l'uterus.
Rétablir la confiance avec les patientes
Pour la docteure Joëlle Belaisch Allart, la présidente du collège national des gynécologues et obstétriciens français, il faut tout faire pour rétablir la confiance entre patientes et soignants. Des recommandations et une charte ont été publiées, qui insistent sur les principes de bienveillance et surtout de consentement. "Il faut désormais des consentements explicites des patientes. Il faut qu'elles aient lu la charte et qu'on leur demande si on peut les examiner. Je pense si on arrive à ce genre de climat, beaucoup de choses seront résolues", affirme-t-elle. Aucun examen clinique, c'est-à-dire un toucher vaginal, rectal ou une palpation mammaire, n'est obligatoire lors d'une consultation. Si vous estimez être victime de violences gynécologiques, vous pouvez porter plainte auprès de l'ordre des médecins ou témoigner en envoyant un message sur les réseaux sociaux du collectif Stop VOG.
*Le prenom a été changé


https://www.radiofrance.fr/mouv/podcasts/reporterter/une-petition-contre-les-violences-gynecologiques-recoltent-pres-de-140-000-signatures-6947237

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