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C comme consentement sexuel avec Catherine Le Magueresse

19 Décembre 2021, 00:04am

Publié par hugo

 C comme consentement sexuel avec Catherine Le Magueresse
Le consentement au coeur du débat sur les violences sexuelles en France et ailleurs. Ici, une manifestante brandit une pancarte le résumant en quelques mots, lors du rassemblement du 20 novembre 2021 à Paris.
Le consentement au coeur du débat sur les violences sexuelles en France et ailleurs. Ici, une manifestante brandit une pancarte le résumant en quelques mots, lors du rassemblement du 20 novembre 2021 à Paris.
©Terriennes/IM
17 DÉC 2021
 Mise à jour 17.12.2021 à 15:33 par 
TerriennesIsabelle MourgereMargot Hutton
Affaire Adèle Haenel, procès Rozon au Québec, etc... Ce mot est désormais sorti des salles de tribunaux pour s'insérer au coeur du débat public sur les violences sexuelles : consentement. Comment le définir, quelles sont ses limites, et pourquoi sert-il le plus souvent à défendre l'agresseur ? Pour la juriste Catherine Le Magueresse, il est temps plus que jamais de rédéfinir pénalement la notion de consentement sexuel. Quand non veut dire non. 
#metoo, #balancetonporc, #metooinceste… Le monde entier bruisse des cris de révolte des victimes de violences sexuelles. De ces femmes et de ces enfants que l’on a dit consentant·es : toutes celles et ceux dont l’agresseur a pu soutenir qu’il croyait en leur assentiment – parce que non , "je ne l’ai pas forcée – et parce que oui, elle était d’accord puisqu’elle n’a pas réagi", "ne s’est pas débattue", "a partagé le secret", "est revenue", "ne s’est pas enfuie"…

Pour Catherine Le Magueresse, juriste, ces arguments sont au cœur de la stratégie de défense classique des agresseurs, ancrée dans la croyance tenace selon laquelle les violences sexuelles sont, au pire, des jeux qui ont mal tourné. 

"Aussi impossible ou improbable soit-il, le consentement est quasi systématiquement invoqué par les agresseurs pour effacer les violences sexuelles et les métamorphoser en de simples relations sexuelles. Juridiquement, en effet, le consentement de la victime entraîne l’impossibilité de qualifier les contacts sexuels de viol, d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel. Ceux-ci deviennent alors des relations sexuelles non répréhensibles. D’où l’enjeu de l’invoquer lors des procédures pénales, d’autant que cette stratégie est souvent couronnée de succès devant les tribunaux. Le consentement censé garantir la liberté des femmes d’avoir ou non des relations sexuelles devient alors un piège qui se referme sur celles qui osent dénoncer l’agresseur", écrit la juriste-militante dans son ouvrage Les pièges du consentement (Edition iXe, collection racine de 1Xe, 2021).

Consentement, une arme de défense pour les agresseurs sexuels
Selon la juriste, la question du consentement sexuel ne devrait pas se poser: "celui-ci est inexistant du côté de la victime et sans objet du côté de l’agresseur qui, précisément, choisit de s’en passer", explique-t-elle, "Et pourtant, elle se pose dès la plainte au commissariat, puis tout au long de la chaîne pénale jusqu’au procès – quand il se tient, et elle est principalement adressée à la victime".

Celle-ci n’aurait-elle pas, par son comportement ou ses réactions, conduit le mis en cause à penser qu’elle consentait? N’aurait-elle pas consenti sans pouvoir l’assumer? Etc... Parole contre parole. 

Terriennes : Quelle est votre définition du consentement ? 

Catherine Le Magueresse : Le consentement sexuel pour moi c'est quand il y a un désir qui est exprimé, qui est extériorisé et une relation qui est réciproque, dans laquelle les rapports de pouvoir ont été posés de façon à ce que chacun ou chacune puisse dire oui librement, joyeusement et avec désir. 

C'est donc le droit de dire oui ou non...
Absolument. Et de dire non sans représailles, bien sûr. Si le choix est limité, parce que je sais que je vais perdre mon travail, ça ce n'est pas un consentement libre. 
 
Les victimes n'utilisent jamais ce mot de consentement. Le mot de consentement est vraiment le mot de l'agresseur. 

Catherine Le Magueresse, juriste
Ce terme s'est imposé dans le débat public, comment ? 
C'est vrai qu'il a été beaucoup médiatisé récemment. Mais dans les procédure pénales, pour violences sexuelles, c'est l'argument favori des mis en cause et de leurs avocats. La meilleure défense pour quelqu'un qui est mis en cause pour violences sexuelles, c'est de dire "Mais elle était consentante !" et à partir de là, tout s'arrête. Tout d'un coup on passe d'un domaine des violences sexuelles à celui des relations sexuelles. Si elle consentante, cela veut dire que c'est une relation et que le droit n'a rien à voir dans cette histoire... Tout l'enjeu, c'est de dire qu'il n'y a pas consentement. D'ailleurs, les femmes ne disent pas qu'elles n'étaient pas consentantes, elles disent "Je ne voulais pas, il m'a imposé ça, etc", elles, les victimes n'utilisent jamais ce mot de consentement. Le mot de consentement est vraiment le mot de l'agresseur. 
 
C'est tout de même incroyable. Cela veut dire que je dis "non" mais mon "non" ne suffit pas ? Il faut que cela soit corroboré par une violence, contrainte ou surprise.

Catherine Le Magueresse, juriste
On parle de présomption de consentement comme on parle de présomption d'innocence ? 
Les pièges du consentement, un ouvrage de Catherine Le Magueresse
©Editions iXe

Il y a une présomption de consentement qui est inscrite en filigrane du droit pénal, liée à la façon dont on a pensé les violences sexuelles, c'est une histoire très longue,  pluriséculaire où finalement toutes les femmes étaient l'objet d'appropriation des hommes. On ne se souciait pas de leur consentement. A priori, nous sommes toutes d'accord - vous pourriez dire tous aussi car cela ne concerne pas que les femmes, mais les statistiques montrent qu'elles sont les victimes majoritaires- elles sont donc présumées consentantes donc, et cet à priori n'arrive à être inversé que lorsqu'elles arrivent à prouver qu'il y a eu violence, contrainte ou surprise. C'est le texte du droit, la définition du viol ou agression sexuelle. Le fait qu'une femme ait refusé ne suffit pas, il lui faut en plus prouver qu'il y a eu un de ces quatre éléments. 

Qu'est-ce que cela veut dire ? C'est tout de même incroyable. Cela veut dire que je dis "non" mais mon "non" ne suffit pas ? Il faut que cela soit corroboré par une violence, contrainte ou surprise. Et ça cela traduit là aussi une défiance là aussi pluriséculaire à l'égard des femmes, de leur parole. Cette parole en tant que telle ne suffit pas, il faut qu'elle soit étayée par un autre élément dit objectif.

On le voit d'ailleurs avec les affaires actuelles. Une victime ne suffit pas, mais à partir de trois, on commence à prendre la chose au sérieux et à se dire qu'il s'est peut-être passé quelque chose. On voit, alors qu'elles ne se connaissent pas, à quel point leurs récits sont les mêmes sur le mode opératoire de l'agresseur. Et il va recommencer car il est dans l'impunité, s'il s'organise suffisamment bien, il s'en sortira aussi si on parie sur le silence des femmes qui n'iront pas jusqu'à porter plainte. 
 
Plutôt que de s'intéresseur aux agissements de l'agresseur, on s'intéresse à la réaction de la victime.

Catherine Le Magueresse, juriste
Quels moyens, quels outils les femmes disposent-elles pour prouver leur non consentement ? 
La jurisprudence le dit : le seul non consentement résulte de ... soit violence, contrainte ou surprise. C'est un droit qui est plutôt partial, s'il ne l'était pas, la parole des femmes aurait une validité en tant que telle. Et qui favorise le système de défense de l'agresseur. Par exemple une femme qui est sidérée, l'agresseur n'a pas besoin d'utiliser la violence, elle est totalement paralysée, et il pourra la violer sans avoir besoin d'une violence supérieure à celle du viol, qui est en soi une violence, faut-il le rappeler. 
 
Une manifestante lors du rassemblement du 20 novembre 2021 à Paris, contre les violences faites aux femmes. 
Une manifestante lors du rassemblement du 20 novembre 2021 à Paris, contre les violences faites aux femmes. 
©IM
C'était le même régime légal qui était appliqué au mineur jusqu'à la loi du 21 avril 2021. Pour un enfant, il fallait aussi prouver violence, contrainte ou surprise.

On voit bien l'abbération du système. C'est à dire qu'un enfant de 6 ans, il lui fallait aussi prouver qu'il y avait une contrainte exercée contre lui. Alors qu'on voit bien le rapport de pouvoir adulte-enfant. Ce qui parait absolument choquant pour un mineur, c'est le même régime qui est applicable au majeur, les adultes peuvent aussi se retrouver dans un état de sidération, d'emprise, de contrainte, sans pouvoir réagir. On attend des victimes qu'elles réagissent, là aussi c'est encore une idée reçue. On entend souvent dire "mais pourquoi n'est-elle pas partie, ne lui a-t-elle pas mis une claque  ?" ...

Plutôt que de s'intéresser aux agissements de l'agresseur, on s'intéresse à la réaction de la victime. C'est à elle de savoir réagir, de résister. Cette obligation de résistance elle est encore inscrite dans notre droit, quand on ouvre le code pénal, on ne voit pas le mot résistance, mais quand on regarde la jurisprudence, on voit bien que le terme résistance apparaît régulièrement. En gros, ça veut dire : "Il n'a pas compris qu'elle n'était pas d'accord, puisqu'elle n'a pas résisté". Et là on passe sur le mode intentionnel. Que peut-être il a exercé des violences, mais comme elle ne disait rien, il pensait donc qu'elle était consentante. 

Au cours des dix dernières années, quel a été le moment clé mettant le consentement au premier plan ? 

Ce que #metoo a permis, et qui est absolument fondamental, c'est que maintenant, des magistrats qui étaient choqués par la défense des agresseurs, le disent et posent des questions plus audacieuses. Car ils peuvent appliquer le droit d'une façon plus restrictive ou d'une façon un peu plus éclairée et humaniste. Or le respect du consentement de l'autre n'est autre qu'une forme de relation humaine. Ces magistrats seront confortés dans leur capacité à juger différement et à faire bouger la jurisprudence vers quelque chose de moins sexiste, de moins biaisé en faveur des agresseurs.

Les victimes, elles, sont renforcées dans leur capacité à nommer les choses. Le viol conjugal, pour beaucoup de femmes, ne s'appelait pas du viol conjugal. C'était normal, c'était le devoir conjugal. Il y a eu tellement de récits sur ce sujet que les femmes ont peut-être pris conscience que leur "non" avait une signification. Il veut dire qu'elle n'a pas envie et doit être respecté. Les victimes sont désormais renforcées dans le rapport de pouvoir avec leur compagnon, leur agresseur, leur employeur...
 
"Comment étiez-vous habillée ?", cette question est toujours posée aujourd'hui lorsqu'une femme vient porter plainte pour agression sexuelle ou viol. La "culture du viol" dénoncée dans le cortège de #NousToutes du 20 novembre 2021 à Paris. 
"Comment étiez-vous habillée ?", cette question est toujours posée aujourd'hui lorsqu'une femme vient porter plainte pour agression sexuelle ou viol. La "culture du viol" dénoncée dans le cortège de #NousToutes du 20 novembre 2021 à Paris. 
©terriennes/IM
Les verdicts ont-ils évolué ?

Les pénalités sont encore très faibles. Je vois encore des viols, qui devraient être jugés en Cour d'Assises, traités comme des délits en correctionnelle - donc pas les mêmes peines, pas les mêmes règles de prescription, pas la même reconnaissance... Il faut bien sûr mettre cette situation en parallèle avec les conditions de travail des magistrats  : si beaucoup d'affaires sont "correctionnalisées", c'est aussi parce que la justice n'a pas les moyens de les traiter aux Assises. C'est une volonté politique.

Certes, le gouvernement a commencé à financer la formation des policiers, mais on entend encore des horreurs. Il y a trois jours, une amie m'a raconté l'agression sexuelle qu'elle avait subie dans l'espace public. On lui a demandé ce qu'elle portait - un jean - alors était-il serré ? Comment est-ce possible que des policiers puissent encore poser ces questions en 2021 à une femme qui vient dénoncer une agression sexuelle commise sur la voie publique par un inconnu ?
 
Poser une définition du consentement positif, cela veut dire que l'on poserait dans le code pénal que "non" veut dire "non", que "oui" n'est valable qu'exprimé librement.

Catherine Le Magueresse
Rendez-vous dans dix ans : que peut-on espérer au cours des 10 prochaines années ? 
Une réforme complète du droit français pour inscrire dans la loi pénale une définition du consentement positif, à l'instar de ce qu'a pu faire le Canada - le premier pays, en 1992, à changer sa législation - qui a été suivi par une quinzaine d'autres pays, dont la Suède, en 2018, et en ce moment, l'Espagne, qui est en train de modifier son droit pénal.

Poser une définition du consentement positif, cela veut dire que l'on poserait dans le code pénal que "non" veut dire "non", que "oui" n'est valable qu'exprimé librement, donc indépendamment de tout rapport de pouvoir préexistant, que l'on doit s'assurer du consentement positiof libre, librement exprimé et extériorisé de l'autre. Le Code criminel canadien parle de "mesure raisonnable", qui déconstruit complètement le "qui ne dit mot consent" qui prévaut en France. Car qui ne dit mot ne consent pas, quand on dit "non" c'est "non" et tant qu'on a pas dit "oui", c'est encore "non". 

Juridiquement, nous sommes obligés de le faire puisque nous avons ratifié la convention d'Istanbul du Conseil de l'Europe sur les violences dont l'article 36-2 définit le consentement comme l'accord volontaire donné en tenant compte des circonstances environnantes -  la contrainte économique, par exemple, si un employeur menace de représailles une employée pour la forcer à céder.
 
La notion de consentement positif existe dans le droit au Canada, est à l'étude en Espagne et en France ? 
La notion de consentement positif existe dans le droit au Canada, est à l'étude en Espagne et en France ? 
©IM
Que répondez-vous à ceux qui dénoncent les excès - comme cette application, aux Etats-Unis, par laquelle les hommes doivent s'assurer que leur amie est d'accord ?

Si j'ai très soif et que vous tenez une bouteille, je ne vais pas me jeter dessus parce que j'ai très soif. Donc, oui, on va demander. Nous parlons là de relations humaines extrêmement intimes, dont on connait l'impact quand elles sont pas désirées. Pour tout humain à peu près respectueux son prochain, il y a des précautions minimales à respecter. Car les conséquences des violences sexuelles sont dramatiques, traumatisantes et qu'un homme unormalement constitué n'a pas envie d'imposer ces traumatismes.

Le souci du bien-être fait partie d'une sexualité saine - je ne vois pas où est l'excès. Et puis nous sommes encore tellement loin de ce type d'éducation-là, de ce type de relations, que nous ne sommes pas prêts de tomber dans le surcroît d'attention ! Je serais ravie que l'on tombe dans l'excès inverse, mais cela fait trente ans que j'entends cet argument de la part de ceux qui veulent conserver leur droit d'appropriation. Et pourtant, il va falloir qu'ils se fassent à l'idée de perdre leurs privilèges, parce que c'est le sens de l'histoire.
 
Catherine Le Magueresse, lors de notre rencontre dans les bureaux de Terriennes à TV5monde, à Paris, en décembre 2021. 
Catherine Le Magueresse, lors de notre rencontre dans les bureaux de Terriennes à TV5monde, à Paris, en décembre 2021. 
©Terriennes
Catherine Le Magueresse est juriste, doctoresse en droit. Ancienne présidente de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), elle est chercheuse associée auprès de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (Paris1).

Elle travaille sur la critique féministe du droit notamment pénal. Ses travaux actuels portent sur le traitement juridique et judiciaire des violences masculines à l'encontre des femmes. Elle vient de publier Les pièges du consentement. Pour une redéfinition pénale du consentement sexuel. Edition iXe.

Notre dossier spécial 10 ans de Terriennes ►Terriennes : dix ans d'engagement et d'information

Ainsi que quelques autres articles sur le sujet :
►#Metoopolitique : harcèlement, agressions sexuelles, la parole se libère
►Peter Nygard, magnat canadien de la mode, accusé d'agressions sexuelles et de trafic d'être humain
►Procès de Gilbert Rozon pour agression sexuelle : l'ex-magnat du rire acquitté
►Affaire Baupin : l'enquête pour agressions et harcèlement sexuels classée sans suite "pour prescription"
TerriennesIsabelle MourgereMargot Hutton
 Mise à jour 17.12.2021 à 15:33
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/c-comme-consentement-sexuel-avec-catherine-le-magueresse-434927

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Ian Brossat : « Airbnb à Paris, c’est 20.000 logements transformés en machine à cash »,paris,

8 Septembre 2018, 08:23am

Publié par hugo

 
Ian Brossat : « Airbnb à Paris, c’est 20 000 logements transformés en machine à cash »
07 sep 2018
Chargé du logement à la mairie de Paris, l’adjoint d’Anne Hidalgo dénonce dans son nouveau livre « Airbnb la ville ubérisée » les conséquences catastrophiques de la plateforme de location dans la capitale. Rencontre.
 

https://www.humanite.fr/videos/ian-brossat-airbnb-paris-cest-20-000-logements-transformes-en-machine-cash-660360

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Logement. Ian Brossat veut chasser Airbnb du cœur de Paris,paris

8 Septembre 2018, 08:00am

Publié par hugo

Faute d’habitants, l’île Saint-Louis devient un musée à ciel ouvert. L. Bonaventure/AFP
Logement. Ian Brossat veut chasser Airbnb du cœur de Paris
Vendredi, 7 Septembre, 2018
Camille Bauer
L’adjoint au logement de la capitale et chef de file du PCF aux élections européennes demande au législateur de durcir la lutte contre la plateforme de location en ligne, en l’interdisant dans quatre quartiers parmi les plus touristiques.
«Est-ce qu’on veut que Paris soit une ville accessible aux classes moyennes ou une cour de récréation pour des milliardaires saoudiens ou américains ? » Ian Brossat, chargé du logement à la mairie de Paris et chef de file du PCF aux élections européennes, résume ainsi le sens de la proposition qu’il a faite hier pour limiter l’influence d’Airbnb. Son idée ? Interdire à la plateforme de location entre particuliers la possibilité de louer des appartements entiers dans les quatre premiers arrondissements de Paris.
Dans ces zones parmi les plus touristiques de la capitale, les locations temporaires et très rentables ont peu à peu retiré des appartements du marché locatif, aux tarifs pourtant déjà très élevés. « Si on ne fait rien dans le centre, il n’y aura plus d’habitants, comme sur l’île Saint-Louis où ce nombre est en déclin et où des commerces de bouche sont transformés en boutiques de fringues ou de souvenirs. On sera dans un musée à ciel ouvert ! » alerte l’élu qui publie un livre consacré aux abus de la plateforme : Airbnb, la ville ubérisée (1). « À Paris, ajoute-t-il, dans les années qui viennent, on ne pourra plus rien construire faute de foncier disponible. La question de l’occupation des logements existants va donc devenir cruciale. »
Interdire les résidences secondaires
Face à la pénurie de logements, Ian Brossat voudrait aussi interdire l’achat de résidences secondaires dans la capitale. Leur nombre a augmenté de 43 % en quinze ans. La Mairie a d’ailleurs pris des mesures contre ce phénomène. En 2017, elle a majoré de 60 % la taxe d’habitation des résidences secondaires, après une première hausse de 20 % en 2015. Une taxe dont l’objectif est de dissuader les acheteurs vivant hors de la capitale d’acheter un bien pour ne l’occuper que quelques mois dans l’année.
La lutte contre les abus d’Airbnb dans Paris ne date pas non plus d’hier. Le phénomène y est très important, faisant en 2015 de la ville-lumière « la capitale mondiale de la location ». À côté du simple particulier qui loue une chambre occasionnellement pour arrondir ses fins de mois, sont apparus des professionnels louant plusieurs appartements, voire des immeubles entiers. Au fil du temps, habitants et riverains ont commencé à se plaindre des nuisances sonores et des dégradations causées par ces locataires passagers. Pour éviter les abus, la Mairie a limité à 120 jours par an la location des résidences principales. Elle a ensuite contraint les loueurs à se faire enregistrer pour pouvoir vérifier la bonne application de cette limite temporelle. Certains procès retentissant contre des loueurs ayant écopé de lourdes amendes et le renforcement de l’équipe municipale de contrôle ont aussi contribué à accroître la pression sur les récalcitrants. Après des années de bras de fer, les plateformes de location en ligne se sont engagées, cet été, à mettre en place un système de blocage pour garantir le respect de la règle des 120 jours. Un engagement qui sera observé de près par la Mairie.
Un combat mondial
Le combat contre la plateforme, qui propose près de 5 millions de logements dans 81 000 villes, est désormais mondial. En plus de ses impacts sur les marchés du logement très tendus des grandes villes et des nuisances, Airbnb est accusée de dématérialiser ses gains dans des pays fiscalement complaisants pour ne pas payer ses impôts dans ceux où elle réalise ses profits. New York, Londres, Berlin ou Barcelone ont, elles aussi, adopté des législations contraignantes, parfois beaucoup plus restrictives qu’à Paris. Aujourd’hui, pour obtenir l’interdiction qu’il prône et qui n’engage pas la Mairie, Ian Brossat a besoin d’une modification législative. « C’est nécessaire pour que les collectivités puissent pendre des décrets d’interdiction. » Il mise sur les débats à venir au Parlement autour de la loi Elan pour obtenir la protection du cœur de la capitale et de ses habitants.
(1) Éditions La ville brûle, septembre 2018.
Camille Bauer
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https://www.humanite.fr/logement-ian-brossat-veut-chasser-airbnb-du-coeur-de-paris-660334

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« La guide de voyage » : une visite féministe de Paris,femmes,feminisme,paris

27 Juillet 2018, 08:00am

Publié par hugo


« La guide de voyage » : une visite féministe de Paris
 
« La Guide de Voyage » de Charlotte Soulary vous propose une visite de Paris pas comme les autres. L’autrice de ce guide a arpenté les musées et s’est plongée dans la vie des femmes célèbres qui ont contribué au rayonnement de la ville-lumière. L’ouvrage propose de visiter la capitale sur les traces de Simone de Beauvoir, Louise Michel, Marie Curie, Joséphine Baker et bien d’autres encore.
Ce guide nous révèle les lieux où elles sont passées, cafés où elles avaient leurs habitudes mais aussi des informations pratiques et bien sûr de nombreux repères qui donnent des clés pour comprendre Paris du point de vue des femmes.
Envie d’une balade…
Rendez-vous sur le côté droit de la façade de l’Hôtel de ville de Paris, ne manquez pas les statues de l’écrivaine George Sand, seule femme du 19ème siècle à vivre de sa plume mais aussi Anne Boutet Mars, la comédienne sociétaire de la Comédie Française , ou encore Manon Roland, la salonnière (1) et figure de la Révolution française.
A ceux qui s’intéressent aux femmes dans l’histoire de l’art, vous ne pouvez pas passer à côté du Musée du Louvre, un lieu qui regorge de nombreuses figures féminines (statues, peintures…) comme « La Joconde » de Léonard De Vinci, l’oeuvre la plus célèbre du musée ou encore « La liberté guidant le peuple », représentant une femme brandissant un drapeau tricolore pour appeler au combat d’Eugène Delacroix.
Mais, ce guide nous révèle que seulement une vingtaine de peintures exposées dans ce musée a été réalisée par des femmes. Parmi elles, Elisabeth Vigée Le Brun, l’une des rares femmes peintres du 18ème siècle et portraitiste officielle de Marie-Antoinette.
…d’une pause littéraire
La guide vous propose des endroits de la capitale où vous trouverez votre bonheur, à commencer par la librairie de femmes dans le 6ème arrondissement, pour y acheter le « Deuxième sexe » de Simone de Beauvoir (si ce n’est pas déjà fait !) , La bibliothèque Marguerite Durand dans le 10ème arrondissement, remplie d’archives sur la lutte et l’histoire des femmes et la librairie Violette & Co, dans le 11ème arrondissement où vous trouverez des essais et des revues sur le féminisme.
Le guide s’arrête sur les cafés littéraires du quartier de Saint-Germain-des-Prés, lieu incontournable des artistes et des écrivain.n.es. Dans les années 1940, Simone De Beauvoir et Jean-Paul Sartre font du Café de Flore leur QG. Ici, ils passent la journée à travailler côte à côte. Le café des Deux Magots était aussi pendant des décennies un lieu de rencontres majeures, Elsa Triolet, Marguerite Duras, Jacques Prévert ou encore Pablo Picasso y avaient leur table.
Une mise en lumière des célèbres inconnues
L’autrice consacre aussi celles qui ne sont pas restées dans les mémoires mais qui pourtant, ont écrit des pages importantes de l’histoire de la capitale. Telle Marguerite de Rochechouart, l’une des abbesses de Montmartre, elle fait partie des rares femmes qui ont donné leur nom à une station de métro à Paris. Il y a aussi l’autrice militante martiniquaise Paulette Nardal, première femme noire à étudier à La Sorbonne, ou encore la suffragette Hubertine Auclert qui, au 19ème siècle, s’est battue pour obtenir le droit de vote pour les femmes.
Charlotte Soulary n’oublie pas les femmes immigrées engagées à la fois contre le racisme et le sexisme, les insurgées de la Commune de Paris ou encore les femmes qui exerçaient les métiers féminins d’antan comme les lavandières, blanchisseuses, vendeuses des Halles…
La guide est une belle occasion d’effectuer quelques escapades en famille et de mettre les femmes au cœur de votre voyage.
 
Pauline Mbock, 50-50 Magazine
1 Femme qui reçoit dans son salon
La Guide de Voyage – Paris, une nouvelle carte du monde », de Charlotte Soulary, éditions La Guide de voyage.
« La guide de voyage Paris » a reçu le Prix de l’action culturelle 2018 des Prix de l’innovation urbaine.
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http://www.50-50magazine.fr/2018/07/26/la-guide-de-voyage-une-visite-feministe-de-paris/

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CARTE - À Paris, seulement 5% des rues portent le nom d'une femme ,femmes,feminisme,paris,societe,histoire,histoire d e paris

11 Mars 2018, 04:40am

Publié par hugo

 CARTE - À Paris, seulement 5% des rues portent le nom d'une femme
 08/03/2018 à 14h18
 
Peu de rues à Paris portent le nom d'une femme. - BFM Paris
 
A l'occasion de la journée des droits des femmes, la mairie de Paris inaugure ce jeudi la rue Antoinette Fouque, une militante féministe. Si la féminisation des rues progresse, les femmes sont encore largement minoritaires à donner leur nom à des artères parisiennes.
Dalida, Joséphine Baker, Marguerite Duras ou encore Françoise Dolto ont leur rue à Paris. Mais dans la capitale, comme dans bon nombre de villes en France, la parité concernant le nom des rues est encore loin du compte.
Sur les quelque 6.000 voies que compte Paris, à peine plus de 300 portent le nom d'une femme contre environ 4.000 pour les hommes.
Des emplacements peu visibles
Lorsqu'elles existent, les rues dédiées à des femmes se font plutôt confidentielles, à l'image de la place Olympe de Gouges, dans le 3e arrondissement. Elle illustre la difficulté à trouver des emplacements, quitte à en créer de façon un peu artificielle. Ce petit rond-point est en effet simplement surmonté d'un arbre et du panneau de signalisation portant le nom de cette femme de lettres, auteure de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791.
"Cette place, qui est à deux pas de la place de la République, très connue, très grande, ce n'est pas vraiment une place... c'est un carrefour. Elle a été nommée comme ça avec un arbre au milieu, parce qu'il fallait trouver un lieu pour mettre des nouveaux noms de femmes dans le territoire parisien", explique Charlotte Soulary, auteure de "La guide de Paris", un ouvrage pour visiter la capitale en mettant les femmes au centre.
Les femmes "moins présentes dans l'Histoire"
Aujourd'hui environ 5% seulement des plaques portent le nom d'une femme célèbre.
"C'était pendant très longtemps des hommes qui faisaient ces choix-là et puis par ailleurs, les femmes ont été à la fois moins visibles et moins présentes dans l'Histoire et dans ce qu'on a retenu comme étant l'Histoire puisqu'elles n'avaient pas le droit de vote, elles n'avaient pas le droit d'être élues", poursuit Charlotte Soulary.
Aujourd'hui, la mairie de Paris tente toutefois de réduire cet écart. Depuis 2011, 140 artères de la capitale ont été baptisées au féminin. Ce jeudi, une nouvelle rue est d'ailleurs inaugurée au nom d'Antoinette Fouque, militante féministe et figure historique du Mouvement de libération des femmes (MLF).
"Nous avons décidé et nous l'assumons, c'est une décision politique, de favoriser les noms de femmes dans l'espace public. Et effectivement, lorsqu'on fait une commission de dénomination, 75% des noms proposés sont des noms de femmes", précise Catherine Vieu-Charrier, maire-adjointe en charge des questions relatives à la Mémoire.
Prochainement, Simone Veil et France Gall donneront à leur tour leur nom à une place ou une rue parisienne.
CARTE - Découvrez l'histoire des femmes qui ont donné leur nom à une rue
 
Sources:
- Mairie de Paris
- Parisiennes. De Marie Stuart à Simone de Beauvoir, ces femmes qui ont inspiré les rues de la capitale!, Malka Marcovic, Balland, 2011
- Aux noms des femmes, Descartes & Cie, 2005

Encore peu de noms féminins pour les rues de Paris
Sur les 6.000 rues que compte Paris, seulement 300 portent le nom d'une femme contre près de 4.000 pour les hommes. La féminisation des rues progresse malgré tout, même s'il est parfois difficile de trouver des emplacements bien mis en valeur.

http://www.bfmtv.com/societe/a-paris-seulement-5percent-des-rues-portent-le-nom-d-une-femme-1391291.html

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Une femme sur deux a peur dans les transports en commun,femmes,paris,

21 Avril 2017, 15:58pm

Publié par hugo

Une femme sur deux a peur dans les transports en commun
Par Laetitia Reboulleau  Publié le 21/04/2017 à 12:27
Femme métro 
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Plus de 50% d'entre elles y redoutent les agressions.
Métro, boulot, dodo ? Pour bon nombre de Franciliennes, la première étape serait source d'angoisse. Quelle que soit l'heure, mais plus particulièrement le soir, plus d'une femme sur deux a peur de prendre le métro ou le RER seule. Un sentiment d'insécurité qui ne faiblit pas.


Les transports en commun font peur aux femmes


L'Institut d'aménagement et d'urbanisme (IAU) vient de publier les résultats d'une enquête intitulée "Victimisation et sentiment d'insécurité en Île-de-France", qui révèle que 56,3% des femmes sont inquiètent en utilisant les transports en commun de la région parisienne. Certaines vont même plus loin, puisque 6,2% des sondées renoncent à les utiliser, préférant faire appel à un taxi ou à un VTC, de peur d'être agressées ou de se faire voler leurs affaires. 

Ces messieurs, eux, semblent se sentir nettement plus en sécurité, puisque seul un homme sur 4 affirme être inquiet dans les transports en commun, et que moins de 2% des sondés réduisent leurs déplacements par peur d'une agression.


Le RER, moyen de transport le plus inquiétant

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Dans le classement des moyens de transport les plus anxiogènes, c'est le RER qui inquiète le plus les Franciliens, dans 35,1% des cas. Viennent ensuite le métro (30,6%) et le train (26,6%). Le bus et le tram sont, en revanche, jugés plus sûrs. 

L'inquiétude et l'angoisse des femmes dans les transports en commun n'a cependant rien d'anodin : ces dernières sont les principales victimes d'agressions dans les transports en commun. Pour rappel, une étude du Haut Conseil à l'Égalité femmes-hommes révélait en 2015 que 100% des femmes y avaient été au moins une fois victime d'une agression ou de harcèlement sexiste. De quoi inquiéter.

Reste à savoir quelles pourraient être les solutions. Certains pays ont tenté de mettre en place des wagons de métro réservés aux femmes, une solution qui reste largement controversée. En France, le STIF (Syndicat des transports d'Île-de-France) et la présidente de la région Valérie Pécresse travaillent actuellement sur une série de mesures qui visent à rendre les transports en commun plus sûrs pour tous. À suivre donc.

http://www.marieclaire.fr/une-femme-sur-deux-a-peur-dans-les-transports-en-commun,1132920.asp

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À Paris, des rochers anti-migrants ?,racisme,

19 Février 2017, 13:05pm

Publié par hugo

À Paris, des rochers anti-migrants ?
par Mounir Belhidaoui
ARMEND NIMANI / AFP PHOTOARMEND NIMANI / AFP PHOTO
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On peut voir à Paris, depuis le vendredi 10 février, de lourdes pierres jalonner le 18ème arrondissement sous un pont abritant des migrants. Un procédé qui a soulevé l’indignation de collectifs. La ville conteste cependant « l’idée d’un dispositif anti-migrants ». 

Dans le 18ème arrondissement de Paris, boulevard Ney, non loin de la station Porte de Clignancourt, la ville de Paris a fait poser des gros rochers. En dessous du pont de la Chapelle, on pourrait presque croire à l’oeuvre d’un artiste contemporain. Mais il n’en est rien. Ces pierres ont été déplacées sous ce pont qui doit prochainement faire l’objet de travaux. Les migrants qui y trouvaient refuge ont, en attendant, été mis à l’abri dans un centre d’accueil de la capitale. 

La réponse de la mairie

La mesure a soulevé l’indignation des collectifs de soutien aux migrants. Mais, dans un communiqué, la ville de Paris réfute les accusations selon lesquelles elle « voudrait sécuriser son espace public avec des pierres ». « Le sujet n’est pas de « cacher » la réalité – celle que des centaines de personnes de toutes nationalités dorment chaque jour dans la rue – mais bien de proposer des solutions durables d’hébergement à celles et ceux qui n’ont pas de toit. C’est la politique et l’objectif que la Ville de Paris mène depuis de nombreux mois, quelle que soit l’actualité médiatique », argumente la mairie.

http://www.respectmag.com/25824-paris-rochers-anti-migrants#&utm_source=ExtensionFactory.com&utm_medium=extension&utm_content=newtab&utm_campaign=extension

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Attentats à Paris, les plus beaux hommages en dessins :PARIS,dessins,attentat ,

13 Novembre 2016, 18:02pm

Publié par hugo

Attentats à Paris, les plus beaux hommages en dessins :PARIS,dessins,attentat ,
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Les attentats de Paris ont bousculé le paysage politique, à gauche comme à droite,paris,attentat,

13 Novembre 2016, 12:29pm

Publié par hugo

Les attentats de Paris ont bousculé le paysage politique, à gauche comme à droite
BENJAMIN MASSE CORRESPONDANT À PARIS Publié le dimanche 13 novembre 2016 à 09h32 - Mis à jour le dimanche 13 novembre 2016 à 09h40


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INTERNATIONAL
En 2016, pour la première fois, la problématique de la sécurité et des attentats est devenue la principale préoccupation des Français, devant l’emploi. "La société était déjà en voie de droitisation depuis plusieurs années, et les événements de 2015 ont accéléré le phénomène", analyse Jérome Fourquet, politologue et directeur du département Opinion de l’Ifop. Une évolution qui a bien sûr eu un impact fort sur la classe politique.

A droite, la campagne pour la primaire a été largement marquée par cette thématique : les questions liées à la sécurité et à l’identité se sont imposées au cœur du débat. Nicolas Sarkozy a particulièrement insisté sur ce sujet. L’ancien président a notamment marqué des points après les attaques de juillet, en rappelant que la France était en guerre, et qu’elle ne pouvait plus se permettre de reculer face au terrorisme. "La polémique autour du burkini découle évidemment de l’ambiance post-attentats, et elle a également donné un élan à l’entrée en campagne de Sarkozy, même si ses positions ont aussi rebuté certains électeurs modérés", ajoute Jérome Fourquet.

Au sein de la gauche au gouvernement, le discours s’est aussi fait plus martial, après les attaques de novembre. Les débats autour de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité ont contribué à accentuer le fossé qui sépare deux gauches qui paraissent de plus en plus irréconciliables.

Pour François Hollande, les attentats auront eu un effet dévastateur. "Dans un premier temps, cela a plutôt renforcé sa présidentialité, car il est parvenu à faire l’unité de la nation, en trouvant les mots justes", nuance Jérome Fourquet. Mais les attaques de Nice, puis de Saint-Etienne-du-Rouvray, ont fait basculer l’opinion en sens inverse. "Lorsque le 14 juillet, il annonce la fin de l’état d’urgence, avant de devoir revenir en arrière dans la soirée, cela a renvoyé une image terrible, celle de quelqu’un qui ne maîtrisait pas la situation", conclut Jérome Fourquet.

http://blog.marcelsel.com/2016/11/09/le-peuple-est-con/

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Edito: un an après les attentats de Paris, rien n’a vraiment changé,paris,attentat,

13 Novembre 2016, 12:27pm

Publié par hugo

Edito: un an après les attentats de Paris, rien n’a vraiment changé
 ABONNÉS JEAN-CLAUDE MATGEN Publié le dimanche 13 novembre 2016 à 08h30 - Mis à jour le dimanche 13 novembre 2016 à 08h36


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 ABONNÉS Edito : lutter contre le terrorisme sans perdre son âme
 13 Novembre: un an après, des commémorations sobres
EDITO
La France était à peine remise du choc provoqué par l’attentat contre "Charlie Hebdo", en janvier 2015, qu’elle a dû faire face, le 13 novembre, à l’un des événements les plus douloureux de son histoire. Les attentats de Paris ont provoqué une émotion qu’hélas, il a fallu revivre, en 2016, à Bruxelles puis à Nice et ailleurs.

Un an s’est écoulé depuis cette nuit tragique et rien n’a fondamentalement changé. La menace terroriste demeure prégnante et les nouvelles en provenance d’Irak et de Syrie donnent à penser que si Daech devait être éradiqué là où il a sévi de façon inhumaine, les risques de voir ses combattants exporter leur haine et leur violence aveugle sont plus que jamais d’actualité.

http://www.lalibre.be/debats/edito/edito-un-an-apres-les-attentats-de-paris-rien-n-a-vraiment-change-58260c53cd70fb896a6859ee

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