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"Je ne peux pas y retourner, ils vont me tuer" : Aisha, jeune femme iranienne expulsée de Belgique, malgré le contexte de répression dans son pays

2 Octobre 2022, 22:51pm

Publié par hugo

 "Je ne peux pas y retourner, ils vont me tuer" : Aisha, jeune femme iranienne expulsée de Belgique, malgré le contexte de répression dans son pays

Expulsion d une jeune Iranienne de Belgique
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30 sept. 2022 à 18:31 - mise à jour 30 sept. 2022 à 23:45

Temps de lecture
2 min
Par Théa Jacquet
Belgique
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ASILE ET MIGRATION
IRAN
"Je ne peux pas y retourner, ils vont me tuer", criait Aisha (prénom d’emprunt) à bord d’un avion qui s’apprêtait à décoller de l’aéroport de Zaventem le 20 septembre dernier. La jeune Iranienne de 20 ans avait fui son pays deux mois plus tôt pour éviter un mariage forcé. "La famille de mon père a essayé de me tuer. Et elle essaye encore. Je l’ai raconté à tout le monde en Belgique. J’ai demandé de l’aide, mais personne ne m’a aidée. Personne ne m’a entendue", nous raconte la jeune femme, détenue durant les deux mois dans le centre de détention administratif Cariacole de Steenokkerzeel.

La jeune femme avait en effet fait une demande d’asile, qui s’est vu refusée par les services du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) faute d’éléments prouvant la véracité de son récit.

Trois tentatives d’expulsion se sont déroulées en une semaine, mais n’ont pas abouti grâce à la mobilisation des passagers. Certains ont d’ailleurs filmé la scène, diffusée sur les réseaux sociaux, notamment par le collectif Mur-mures, qui entend mettre en lumière le récit de personnes sans-papiers en Belgique.

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Une publication partagée par Mur-mures (@collectif_murmures)

Alors qu’elle préparait un recours et devait être entendue au tribunal le 23 septembre, elle a finalement été expulsée de la Belgique le même jour, à bord d’un avion en partance pour la Turquie. Malgré les menottes, Aisha tente de résister, mais cette fois, les passagers ne protestent pas.

Sur place, elle tient à voir un médecin pour attester les coups et blessures dont elle se dit avoir été victime. "Ils m’ont poussée, mis les menottes et attrapé les jambes. Je criais : 'Relâchez-moi'. À ce stade, tous mes vêtements étaient défaits, j’étais nue", nous confie-t-elle depuis la Turquie. Et de poursuivre : "Je ne sais plus dormir la nuit, je fais plein de cauchemars".

Du côté de la police, c’est une tout autre version qui est rapportée. La jeune femme aurait "fait usage de violences verbales et physiques pour s’opposer à son éloignement". Et l’Office des Étrangers assure avoir respecté toutes les procédures.

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Une publication partagée par Mur-mures (@collectif_murmures)

À lire aussi
Asile et migration en Belgique: le règlement de Dublin, c'est quoi ?

Entre révolte et répression en Iran
"Tout le monde exprime aujourd’hui sa solidarité, et à juste titre, face au courage des femmes iraniennes. C’est insensé d’expulser une femme en Iran quand on sait le danger qu’elle court", déplore Pierre-Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des droits humains.

Une expulsion qui pose en effet question dans ce contexte de révolte et de répression en Iran, où de nombreuses manifestations ont lieu à la suite de la mort de Mahsa Amini arrêtée le 13 septembre dernier par la police des mœurs pour avoir porté le voile de manière "inappropriée". Dans la République islamique, les femmes doivent se couvrir les cheveux et n’ont pas le droit de porter des manteaux courts ou serrés ou des jeans troués.

À lire aussi
Manifestations en Iran : arrestation d’une journaliste ayant couvert l’enterrement de Mahsa Amini

Depuis lors, au moins 76 personnes ont été tuées en Iran et plus de 1200 interpellées. Vendredi soir, le ministre de l’Intérieur, Ahmad Vahidi, a de nouveau affirmé que Mahsa Amini n’avait pas été battue par les forces de l’ordre. Par ailleurs, les autorités iraniennes ont imposé des restrictions drastiques sur Internet, bloquant notamment l’accès à Instagram et WhatsApp, en raison des troubles.

En septembre toujours, deux lesbiennes et militantes LGBTQIA +, Zahra Sedighi Hamedani et Elham Chubdar, accusées de promouvoir l’homosexualité, ont été condamnées à mort en Iran, alertait une ONG.


https://www.rtbf.be/article/je-ne-peux-pas-y-retourner-ils-vont-me-tuer-aisha-jeune-femme-iranienne-expulsee-de-belgique-malgre-le-contexte-de-repression-dans-son-pays-11073919

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Nombre record des déclarations de violences sexuelles en Belgique

20 Mai 2022, 01:02am

Publié par hugo

 
© Getty Images
BELGIQUE
Nombre record des déclarations de violences sexuelles en Belgique
Le Vif
Le Vif
18-05-2022, 06:57
Un nombre record de victimes de violences sexuelles se sont manifestées en 2021, avec une moyenne de 193 signalements par mois – dont 65% de viols – pour le deuxième semestre. Les victimes sont également de plus en plus jeunes: plus d’une sur trois est mineure, rapporte Het Laatste Nieuws mercredi.

En 2020, 86 victimes se sont présentées dans les centres de prise en charge des violences sexuelles. Depuis 2017, ces unités de soins sont proposées dans un certain nombre d’hôpitaux. Au premier semestre 2021, le nombre de signalements y est passé à 128 par mois, pour culminer à 193 au second semestre.

 »Nous ne pensons pas qu’il y ait plus de violences sexuelles qu’avant », explique la directrice adjointe de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, Liesbet Stevens.  »L’augmentation est en grande partie due au fait que de plus en plus de centres de soins ouvrent et que leur notoriété augmente. »


https://www.levif.be/belgique/nombre-record-des-declarations-de-violences-sexuelles-en-belgique/?utm_medium=social_vif&utm_source=Twitter#Echobox=1652882011-1

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Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021

19 Décembre 2021, 00:08am

Publié par hugo

 Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021
 
Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021
Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021
Camille Wernaers pour Les Grenades
 Publié le vendredi 17 décembre 2021 - Mis à jour le samedi 18 décembre 2021 à 10h24
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Le numéro Écoute Violences Conjugales est le 0800 30 030.


Dans la nuit du 15 au 16 décembre, à Mouscron, Pascal Goemaere aurait poignardé à mort sa femme, Christelle Goemaere, 47 ans. A 2h du matin, il a appelé la police. L'homme, qui a tenté de mettre fin à ses jours avant l'arrivée de la police, avait été hospitalisé dans un état sérieux au CHM de Mouscron. Le dossier a été mis à l'instruction auprès de la juge Charlotte Van Kerhoven

Deux des quatre enfants du couple, âgés de 9 et 12 ans, dormaient à l'étage au moment des faits et ne se sont pas rendu compte du drame qui s'y est déroulé. Ils ont été pris en charge par la cellule psychologique de la police de Mouscron.

Le parquet de Tournai a fourni, ce vendredi 17 décembre à 18h, quelques informations supplémentaires relatives au meurtre qui s'est déroulé dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le quartier de la Coquinie à Mouscron. "Le suspect a été entendu par la police judiciaire fédérale et interrogé par le magistrat instructeur ce vendredi après-midi. Il est en aveu des faits. Il a été inculpé et placé sous mandat d'arrêt du chef de meurtre. Je tiens à préciser que cette inculpation et ce placement sous mandat d'arrêt ne signifient pas qu'il est nécessairement coupable", a déclaré à Belga Frédéric Bariseau, 1er substitut du procureur du roi de Tournai.

►►► Retrouvez en cliquant ici tous les articles des Grenades, le média de la RTBF qui dégoupille l’actualité d’un point de vue féministe

Christelle Goemaere serait la 19ème victime de féminicide cette année en Belgique. Les féminicides sont liés au contexte plus général des violences masculines faites aux femmes. Six enfants ont également été tué·es dans ce contexte de violences conjugales en 2021, selon les associations. En 2020, il y a eu au moins 25 féminicides dans notre pays.

Jusqu'à présent, le nombre de femmes tuées par leur (ex)-compagnon n'était comptabilisé que par le blog Stop Féminicide, tenu par des associations féministes de terrain, sur base des articles de presse et pour les visibiliser. Un recensement officiel des féminicides est désormais prévu dans le plan national contre les violences faites aux femmes.

►►► A lire aussi : Féminicide : "Il faut sortir du déni"

Les femmes victimes de féminicide en 2021
16.12.2021 - Christelle Goemaere, 47 ans, Mouscron
15.10.2021 - Rachida B. A., 52 ans, Zellig
21.09.2021 - Marietta C., 87 ans, Oostrozebeke 
30.08.2021- Une femme, Marcinelle
15.08.2021- Nathalie Maillet, 49 ans, Gouvy
15.08.2021- Ann-Lawrence Durviaux, 53 ans, Gouvy
23.04.2021 - Vinciane M., 43 ans, Soumagne
21.04.2021 - Anita, 89 ans, Bouffioulx
19.04.2021 - Mariana G., 25 ans, Rochefort
15.04.2021 - Muriel R., 55 ans, Couvin
18.03.2021 - Cindy G., 36 ans, Petit-Roeulx-lez-Braine
10.03.2021 - Agnès B., 57 ans, Ghlin
24.02.2021 - Cennet C., 41 ans, Balen
21.02.2021 - Jana VSW, 18 ans, Gent
03.02.2021 - Pascale, 55 ans, Lanaken
31.01.2021 - Marga S., 68 ans, Welkenraedt
18.01.2021 - Nicole G., 64 ans, Lier
13.01.2021 - Une femme, 43 ans, Leopoldsburg
03.01.2020 - Ahlam Y., 28 ans, Liège
Plan zéro féminicide

Féminicides : les signes à reconnaitre

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https://www.rtbf.be/info/dossier/les-grenades/detail_au-moins-19-feminicides-en-belgique-en-2021?id=10900330

Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021
Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021Au moins 19 féminicides en Belgique en 2021
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"Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)

2 Décembre 2021, 03:59am

Publié par hugo

 "Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)
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"Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)
"Masculin" et "Féminin" vont disparaître des cartes d'identité belges (et c'est une bonne idée)
Clément Arbrun 
Par Clément Arbrun
Publié le Mercredi 01 Décembre 2021
Supprimer la mention du genre sur les cartes d'identité ? C'est ce qu'envisage de faire la Cour constitutionnelle de Belgique. Une avancée sociale majeure ?
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Prendre en compte la non-binarité dans les papiers d'identité, autrement dit le fait de refuser d'être catégorisé·e comme "homme" ou "femme" au sein de la société, est un enjeu de plus en plus envisagé dans le monde. En Argentine par exemple, les papiers d'identité comportent désormais l'option non-binaire "X".

Et aujourd'hui, c'est la Cour constitutionnelle de Belgique qui réfléchit à faire disparaître la mention du "sexe" à l'état civil de la carte d'identité. "Nous souhaitons mettre cela en oeuvre rapidement", a assuré la porte-parole de la secrétaire d'État belge à l'Égalité des genres Jessika Soors, comme le relaie le magazine Têtu.


Pour Jessika Soors, le maintien des catégories binaires traditionnelles serait une décision "lacunaire".

Une évolution sociale


Avant que ce changement soit tout à fait effectif, il faut cependant encore attendre que les Affaires intérieures se penchent sur des aspects techniques de la chose, "notamment l'impact de cette suppression sur les voyages et la distribution de ladite carte", développe le magazine des cultures queer. Cette évolution fait l'objet d'une réflexion au sein de la Cour constitutionnelle de Belgique depuis deux ans déjà. La mention de genre sera uniquement maintenue "dans le registre national".

Ce n'est pas vraiment en France que l'on pourrait malheureusement s'attendre à un tel changement social. "Pendant que ceux qui tiennent le pouvoir en France pleurent parce que "iel" est entré dans le dico, la Belgique supprime purement et simplement la mention de genre sur les cartes d'identité pour que les personnes non binaires puissent se représenter légalement", observe ainsi une internaute, se référant à la polémique suscitée par l'entrée du pronom de genre "iel" dans le Larousse.

On ne saurait mieux dire.

SEXR
https://www.terrafemina.com/article/genre-masculin-et-feminin-vont-disparaitre-des-cartes-d-identite-belges_a361170/1

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"Mon corps ne me portait plus" : en Europe, la parole se libère sur les intoxications dans le monde de la nuit

14 Novembre 2021, 21:04pm

Publié par hugo

 Violences faites aux femmes : féminicides, coups, viols et autres agressions sexuelles
"Mon corps ne me portait plus" : en Europe, la parole se libère sur les intoxications dans le monde de la nuit
De l'Espagne à la Suisse, en passant par la Belgique, l'Allemagne ou la France, de plus en plus de personnes témoignent avoir été intoxiquées à leur insu lors d'événements festifs.
De l'Espagne à la Suisse, en passant par la Belgique, l'Allemagne ou la France, de plus en plus de personnes témoignent avoir été intoxiquées à leur insu lors d'événements festifs.
Francisco Ubilla/AP
11 NOV 2021
 Mise à jour 12.11.2021 à 08:28 par 
Margot Hutton
"Trou noir", perte de sensations… Depuis plusieurs semaines, des témoignages de personnes intoxiquées à leur insu par des substances dans plusieurs pays européens affluent sur les réseaux sociaux. Ces témoignages permettent aussi de réfléchir à des solutions face à ce fléau qui rampe depuis des années sur la vie nocturne.
Le * qui suit le prénom des personnes ayant témoigné signifie que celles-ci ont souhaité garder l'anonymat.

En Belgique, en Angleterre, en Allemagne,en Suisse et même en France. Sur les réseaux sociaux, le nombre de témoignages dénonçant des intoxications dans des milieux festifs explose. Parfois, les victimes de ces intoxications à des drogues comme le GHB (une drogue avec un effet anesthésiant, avec des effets proches de ceux de l'alcool, mais qui à forte dose provoque de la somnolence) se retrouvent dans des situations très graves. En grande majorité il s'agit de jeunes femmes qui parfois sont dépouillées, agressées sexuellement, et même violées. Dans d’autres cas, elles ont plus de chance. Mais tous ces témoignages permettent de mettre en lumière ce phénomène et de créer une réflexion pour y répondre. Faut-il boycotter les milieux festifs ? Comment assurer une meilleure prise en charge des personnes droguées à leur insu ? 

Un phénomène qui n’est pas récent 
 
Si ces dernières semaines, les témoignages sur les réseaux sociaux ont beaucoup augmenté, les intoxications existent depuis longtemps, partout en Europe. Pour Anna*, c’était il y a environ treize ans, à Ibiza, en Espagne. Elle avait à peine dix-huit ans et était sortie dans une boîte de l’île, alors qu’elle était en vacances dans sa famille. "Je ne me souviens de rien, ce sont mes cousines qui m’ont tout raconté le lendemain", explique-t-elle. Elle raconte qu’elle se serait embrouillée avec un homme qui voulait lui prendre son verre. Selon elle, c’est ainsi qu’elle aurait été intoxiquée.

Il y a sept jeunes filles qui ont été droguées à leur insu et qui ont toutes fini à l’hôpital. Il y en a même deux qui ont été poursuivies et violées.

Anna, victime d’une intoxication

"Au fur et à mesure de la soirée, j’ai commencé à avoir un comportement étrange, poursuit-elle. C’est comme si j’étais ivre, mais en beaucoup plus puissant." Elle est rentrée chez elle avec ses cousines à la fin de la soirée et c’est en écoutant leur récit des événements le lendemain qu’elle s’est rendue compte qu’elle avait été droguée. Anna s’estime toutefois chanceuse, "En en parlant avec des amis, on s’est rendu compte que cet été-là à Ibiza, il y a sept jeunes filles qui ont été droguées à leur insu et qui ont toutes fini à l’hôpital. Il y en a même deux qui ont été poursuivies et violées."

(Re)lire : Viol sous drogue ou GHB : la soumission chimique, un fléau peu reconnu
Pour Esther Beaufils, c’était il y a quatre ans à Berlin. Elle était sortie un dimanche en boîte de nuit avec des amis. Au moment où elle s’est rendue aux toilettes, tout est devenu flou pour elle. "Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais lorsque je sors des toilettes, j’ai juste besoin de m’effondrer", se souvient-elle. Elle s’estime toutefois chanceuse, car ses amis ont rapidement compris que quelque chose n’allait pas.

Je suis très prudente en soirée, voire parano, donc je couvre toujours mon vert avec la main.

Louise, victime d'une intoxication

Personne n’est touché de la même manière 
Eïna* est militante au sein du collectif Héro•ïnes 95. Elles se positionnent contre les violences sexistes et sexuelles et soutiennent le mouvement #BalanceTonBar.  Elles ont également lancé deux appels à témoins pour des plaintes déposées au commissariat du 18e arrondissement de Paris pour des suspicions d'intoxications au GHB. "Ce qui est inquiétant dans ces intoxications, c’est qu’il n’y absolument aucun contrôle de la personne en fonction de la connaissance de ses propres limites ", déplore-t-elle, avant d'ajouter : "dans certains cas, on peut s’approcher de tentatives de meurtre."


Ce qui est arrivé  à Louise* illustre ces propos. Le 23 octobre dernier, elle était dans une brasserie avec deux de ses amis à Fontvieille, dans le sud de la France. "Je suis très prudente en soirée, voire parano, donc je couvre toujours mon vert avec la main", explique la jeune femme. La soirée se passe, les trois amis prennent quelques tournées de shots, mais "entre 22h30 et 22h40, d’un seul coup tous les trois on vacille totalement." Les vidéos qu’elle a prises lors de la soirée l’ont aidée à remettre les faits dans l’ordre. Elle ajoute aussi qu’elle suit un traitement pour l’acné avec lequel il n’est pas recommandé de boire. Comme cela fait un moment qu’elle le suit, elle se permet quelques soirées, mais les effets de la drogue combiné au traitement auraient pu être dramatiques. 

C’est comme si j’avais été ivre, alors que je sais que je n’avais rien bu.

Esther Beaufils, victime d'une intoxication

Le collectif Héro•ïnes 95 précise que "c’est difficile de distinguer les symptômes du GHB de ceux d’un abus d’alcool parce qu' au final, ça reste une intoxication." L’expérience d’Esther Beaufils le confirme.  "C’est comme si j’avais été ivre, alors que je sais que je n’avais rien bu", affirme-t-elle. Idem pour Maud*, victime d’une intoxication à Paris le même weekend que Louise, qui a "mis ça sur le compte de l’alcool parce que j’avais bu des shots juste avant de partir du bar."

(Re)lire : "Balance ton bar" : agressions sexuelles, GHB, les victimes témoignent en Belgique et ailleurs
Un autre point mis en avant par Louise et Eina, c’est le mauvais jugement que l’on peut avoir d’une personne qui a été droguée à son insu. "Il y a des hommes qui sont victimes d’intoxications, qui sont parfois plus maltraités que des femmes", avance la membre du collectif Héro•ïnes 95. "On va accepter d’une femme qu’elle soit faible parce qu’elle a trop bu, mais d’un mec non", poursuit-elle. Dans son témoignage, Louise raconte que ses deux amis "ont l’habitude de boire et sont quand même de bons fêtards", mais après cette tournée de shots, "ils étaient vraiment pas biens, assis, livides, en train de vomir."

Quelles solutions ? 
Le boycott annoncé pour ce vendredi 12 novembre a deux objectifs, expliquent Taeko et Eina du collectif Héro·ïnes 95. D’abord, pour témoigner de la solidarité avec les victimes "et pour ne pas profiter de lieux où l’on ne se sent pas en sécurité", mais aussi pour faire pression sur ces lieux. "L’idée, ce n’est pas de chercher à punir mais de pousser à sensibiliser", explique Eina. 

Comment est-ce qu’on peut faire la différence ? En étant à l’écoute des proches de la victime.

Le collectif Héro•ïnes 95

Pour Maud*, victime d’une intoxication à Paris le même weekend que Louise, et qui a répondu à l'appel à témoin d'Héro•ïnes 95, "Il faudrait qu’il y ait plus de vigilance vis à vis des personnes qui peuvent se sentir mal en soirée." Une solution serait de sensibiliser le personnel des milieux festifs : "Au moins avoir les bons réflexes, être formés et sensibilisés à ces sujets-là pour prendre en charge les personnes qui se sentent mal." Eina, du collectif Héro•ïnes 95, “Comment est-ce qu’on peut faire la différence ? En étant à l’écoute des proches de la victime.” 


La policière était un peu surprise, car elle ne savait pas comment qualifier la plainte au début parce que c’est la première fois qu’elle avait une plainte pour intoxication uniquement.

Maud, victime d'une intoxication

"C’est dommage que les victimes doivent se protéger de leurs agresseurs, regrette Esther Beaufils. Mais on n’est jamais à l’abri". Pour Héro•ïnes 95, pas question non plus de faire culpabiliser les victimes. "Faire la promotion de capotes pour les verres ou de vernis qui détecte les substances, c’est insulter les victimes", estiment-elles. Pour Esther Beaufils, ces initiatives "sont des solutions d’urgences qui ne doivent en aucun cas devenir la norme."


Ce que tous ces témoignages montrent aussi, c’est que la parole se libère à ce sujet. "Là, on prend le phénomène au sérieux parce qu’il est d’ampleur", estime Taeko*, militante avec Héro•ïnes 95. Comme de plus en plus de personnes sont au courant du phénomène, elles peuvent se montrer plus réceptives aussi. Lorsque Maud est allée porter plainte, "la policière était un peu surprise, car elle ne savait pas comment qualifier la plainte au début parce que c’est la première fois qu’elle avait une plainte pour intoxication uniquement", mais l’enquête suit son cours. Et surtout, cela prouve qu’il y a un réel problème à ce sujet. Il y a quatre ans, Esther Beaufils ne voyait pas son intoxication "comme quelque chose qui valait la peine de raconter" car sur le moment ça ne lui a pas semblé être "quelque chose qu’il fallait dénoncer." "Mais en parler permet d’y accorder une importance."
 

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Margot Hutton
 Mise à jour 12.11.2021 à 08:28
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https://information.tv5monde.com/info/intoxication-drogue-temoigne-432067

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"Balance ton bar" : agressions sexuelles, GHB, les victimes témoignent en Belgique et ailleurs

14 Novembre 2021, 04:01am

Publié par hugo

 "Balance ton bar" : agressions sexuelles, GHB, les victimes témoignent en Belgique et ailleurs
Plus d'un millier de manifestant-e-s se sont rassemblé-e-s mi-octobre à Ixelles, à Bruxelles en Belgique, pour dénoncer les agressions et les viols de femmes, après avoir été droguées au GHB dans des bars de nuit, un mouvement #balancetonbar a été lancé sur Instagram. 
Plus d'un millier de manifestant-e-s se sont rassemblé-e-s mi-octobre à Ixelles, à Bruxelles en Belgique, pour dénoncer les agressions et les viols de femmes, après avoir été droguées au GHB dans des bars de nuit, un mouvement #balancetonbar a été lancé sur Instagram. 
©capture d ecran / RTBF
09 NOV 2021
 Mise à jour 09.11.2021 à 10:35 par 
TerriennesIsabelle Mourgere
"Balance ton bar". Derrière ces trois mots, une réalité : des femmes agressées sexuellement après avoir été droguées à leur insu dans des bars de la nuit bruxelloise. Depuis début octobre, les témoignages affluent sur les réseaux sociaux. Le mouvement dépasse les frontières belges. Les récits d’agressions au GHB, connue comme "la drogue du violeur", circulent à l’étranger, au Royaume-Uni, mais aussi en France. 
A l'origine du mouvement "Balance ton bar", de nombreuses accusations d'abus sexuels visant deux bars du quartier du cimetière d'Ixelles à Bruxelles. Un appel aux témoignages sur le réseau social Instagram est alors lancé le 10 octobre dernier.

En quelques heures, les jeunes filles sont nombreuses à réagir, avec des histoires d'abus sexuels ou de viols, qui vont bien au-delà des deux bars bruxellois. "On dépasse les mille messages de jeunes filles qui m'expriment qu'elles ont vécu des attouchements sexuels, des viols, des cas de drogue dans le verre dans des bars à Bruxelles, mais pas seulement. Plusieurs témoignages concernent des zones au-delà des frontières bruxelloises", explique la cofondatrice du mouvement Maïté Meeus sur la RTBF.

A (re)lire dans Terriennes ► Viol sous drogue ou GHB : la soumission chimique, un fléau peu reconnu
GHB : le trou noir 
Le nombre de plaintes déposées pour abus sexuels ou viols dans la zone de police Bruxelles-Ixelles est très loin de la quantité de témoignages qui affluent aujourd'hui sur les réseaux sociaux, protégés par l'anonymat. Les autorités parlaient de 192 cas en 8 ans pour tous les bars de la zone de police Bruxelles-Ixelles. Un constat qui met en lumière la question de l'impunité.

Il faut savoir qu'une victime qui a été droguée au GHB a beaucoup de mal à le prouver puisque cette drogue du viol reste douze heures dans le sang ou dans les urines.

Maïté Meeus, cofondatrice du mouvement "Balance ton bar"
Maïté Meeus remet les choses dans leur contexte : "Il faut se mettre à la place d'une victime ! Énormément de plaintes n'aboutissent pas, notamment par manque de preuves. Il faut savoir qu'une victime qui a été droguée au GHB a beaucoup de mal à le prouver puisque cette drogue du viol reste douze heures dans le sang ou dans les urines. C'est-à-dire que si on a été droguée à 23 heures, à 11 heures du matin, le GHB a disparu de l'organisme. Donc le temps qu'on réalise ce qui s'est passé, qu'on se réveille, qu'on se rende à l'hôpital le plus proche, c'est déjà trop tard."

Elle rappelle d'ailleurs les difficultés que peuvent rencontrer les victimes de viols et d'abus sexuels dans le parcours judiciaire. "Le chemin est très difficile. Ce que j'essaie surtout de faire, c'est libérer la parole et permettre des actions concrètes. Ce n'est pas mon rôle de rendre le système officiel plus efficace."


Bars et discothèques, quelle responsabilité ?
"Des amies qui suspectaient un viol en cours relatent avoir prévenu la dame responsable des toilettes, qui leur a ordonné de partir, ajoutant que c’était la faute de cette fille si elle avait suivi quelqu’un (sic). Plus tard cette nuit-là, nouvelle scène de réprimande avec la même responsable, alors que le groupe venait de remarquer une fille potentiellement droguée au GHB. À son arrivée, le personnel de sécurité, décrit comme agressif, ne s’est pas montré plus compatissant", rapporte le site 7sur7.be. 

Dans un communiqué publié en anglais, "Le Fuse", le club bruxellois concerné par ces témoignages, a présenté ses excuses "aux personnes qui n’ont pas obtenu l’aide nécessaire de ses équipes", avant d’évoquer ses idées à court et long terme pour "rendre le lieu plus sûr à l’avenir", comme la nomination d'une équipe de sensibilisation qui serait le premier contact d’une personne en cas de mauvaise conduite ou de danger. "On parle ici de toute personne qui ne se sent pas en sécurité face à toute forme de violence : du non-consentement à toute autre forme de discrimination", précise la direction, qui a aussi annoncé avoir mis fin à sa collaboration avec les employés de la sécurité.


D’après certains témoignages, au moins un barman aurait drogué des jeunes femmes en versant une substance dans leur verre avant d’abuser d’elles. La direction des deux bars en question, dont un membre du personnel est visé par de nombreuses plaintes, a indiqué avoir écarté le barman "en attendant que toute la lumière soit faite", assurant qu’elle se portera partie civile "si les faits sont avérés".

"Le parquet de Bruxelles mène une enquête approfondie et minutieuse" dans tout dossier de violence sexuelle, a assuré celui-ci dans un communiqué, "Outre la collecte de preuves matérielles, à savoir des traces biologiques et des images de caméras de surveillance, un maximum de témoins sont identifiés et interrogés afin de constituer un dossier probant et de confronter tout suspect à ces éléments de preuve". 
​Le gouvernement fédéral belge s’est de son côté engagé à accélérer la prise en charge des plaintes.


Onde de choc en Belgique
Relayés par les médias belges, ces multiples récits ont créé une véritable onde de choc dans le pays. Des élus locaux se sont engagés à réunir les patrons d’établissements de nuit pour mettre au point un plan d’action. Une marche organisée en soutien aux victimes de violences sexuelles a réuni près de 1300 personnes le 14 octobre dernier au cimetière d'Ixelles. 


"On n’en peut plus de devoir faire attention à nous quand on sort", confie une manifestante à un journaliste de la RTBF, "Faire gaffe à ce qu’on ne nous mette pas de la drogue dans notre verre, qu’on nous offre à boire pour nous saouler. Il faut que cela cesse." 
"Ça fait des années que les cafés incriminés font l’objet de plaintes de jeunes filles abusées. Et que fait la police ? Que fait la justice ? Rien. Il y a une véritable banalisation de la culture du viol dans notre société. Il faut que ça s’arrête.", ajoute Manon, l’organisatrice de la manifestation.


#Balancetonbar en France aussi
Des pages "Balance ton bar" Toulouse, Lyon, Paris ou Lille ont été lancées.

"J'ai été droguée au Limelight il y a trois ans par un homme qui connaissait bien les lieux puisque je disparaissais simplement de ce bar sans qu'on puisse me voir sur les caméras. Il m'a fait sortir de la boîte, puis il m'a violée. Quand je suis revenue à moi, j'étais nue dans un jardin", rapporte l'un des posts publiés sur le compte Insta "Balance ton bar" à Toulouse. 


Appel au boycott pour une "nuit sûre"
Le collectif féministe belge "Les sous-entendu(e)s" et l’espace d’art bruxellois "That’s what x said", réunis au sein de l’Union féministe intersectionnelle autogérée (UFIA), ont appelé à un boycott des bars et des clubs vendredi 12 novembre afin de protester contre les violences sexuelles qui y ont cours. "Nous exigeons de vivre sans le poids d’être en danger perpétuellement et en tous lieux. Nous voulons un changement radical et immédiat, car ce fléau sévit depuis de trop nombreux siècles et nous ne pouvons plus le tolérer", écrit le collectif. Dans une vidéo, on entend les militantes chanter quelques-uns des refrains bien connus des cortèges féministes, tels que "Nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes et radicales et en colère". 
 

 
A lire aussi dans Terriennes :

►Viol sous drogue ou GHB : la soumission chimique, un fléau peu reconnu
►Sexisme et agressions sexuelles : un compte Instagram sonne l'alarme à l'Université de Lausanne
►#Vousnenousferezplustaire : sur les réseaux, des victimes d'agressions et de viols brisent l'omerta
►#UberCestOver : un hashtag pour dénoncer les agressions sexuelles à bord d'Uber
►#MosqueMeToo : des musulmanes dénoncent les agressions sexuelles à La Mecque
TerriennesIsabelle Mourgere
 Mise à jour 09.11.2021 à 10:35
SUR LE MÊME THÈME


https://information.tv5monde.com/terriennes/balance-ton-bar-agressions-sexuelles-au-ghb-les-victimes-temoignent-431637

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Bruxelles : Un rassemblement « Balance ton bar » pour lutter contre les violences sexuelles dans les bars et les discothèques

14 Novembre 2021, 02:40am

Publié par hugo

Bruxelles : Un rassemblement « Balance ton bar » pour lutter contre les violences sexuelles dans les bars et les discothèques
MANIF Le collectif féministe appelle au boycott des bars et discothèques qu'il accuse d'inaction face aux agressions sexuelles

20 Minutes avec AFP
Publié le 13/11/21 à 20h31 — Mis à jour le 13/11/21 à 20h31
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Des centaines de personnes se sont rassemblées à Bruxelles (Belgique), le 12 novembre 2021, pour protester contre les agressions sexuelles dans les bars et discothèques.
Des centaines de personnes se sont rassemblées à Bruxelles (Belgique), le 12 novembre 2021, pour protester contre les agressions sexuelles dans les bars et discothèques. — Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
« Patrons de bars, devons-nous vraiment nous attaquer à vos portefeuilles pour nous faire entendre ? » Comme Maité, l’une des organisatrices du mouvement « Balance ton bar », plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées vendredi soir à Bruxelles à l’initiative de l’Ufia, soit l’union féministe inclusive autogérée. Ce collectif féministe appelait à une soirée de boycott des bars et discothèques, accusant ce secteur d’inaction face aux agressions sexuelles.

L’Ufia a écrit aux bourgmestres (maires) de la région de Bruxelles. Il réclame notamment que les autorités puissent « identifier, ficher et sanctionner systématiquement les établissements et membres du personnel problématiques » dès qu’un signalement de violences sexuelles leur est fourni.

« Y en a marre des patrons des bars qui disent "On savait pas" »
Le mouvement a été déclenché en Belgique après la révélation de plusieurs cas d’agressions de femmes dans des bars d’un quartier étudiant bruxellois. Certaines femmes soupçonnent leur agresseur présumé, barman ou membre du personnel, de les avoir droguées à leur insu avant de passer à l’acte. « Les bars à qui ? Les bars à nous », « Victime, on te croit ! Violeur, on te voit ! », scandaient les manifestants, en majorité des femmes, qui portaient des pancartes appelant à « sonner le glas du patriarcat ». « Y en a marre des patrons des bars qui disent "On savait pas" », a dénoncé pour sa part la militante féministe française Anna Toumazoff, présente au rassemblement. « Nous sommes fortes, nous sommes fières, et féministes, et radicales, et en colère », chantait aussi la foule entre deux interventions publiques.

Plusieurs victimes ont pris la parole pour raconter leur agression. Tandis que Maïté s’est, elle, félicitée de la « libération de la parole », face à la vague de témoignages publiés sur Instagram depuis un mois, et de l’ampleur du mouvement, qui a essaimé en France, et touche aussi le Royaume-Uni.

PARIS
Paris : Un appel au boycott des bars en soutien aux jeunes filles droguées au GHB
SociétéViolences faites aux femmesViolences sexuellesBruxellesFéminisme


https://www.20minutes.fr/societe/3171319-20211113-bruxelles-rassemblement-balance-bar-lutter-contre-violences-sexuelles-bars-discotheques

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Féminisme et arts : "Voix de Femmes" fête trente ans d'engagement

1 Novembre 2021, 00:31am

Publié par hugo

Féminisme et arts : "Voix de Femmes" fête trente ans d'engagement
Pour sa 15ème édition, le festival "Voix de Femmes", créé il y a 30 ans, retrouve Liège, et programme jusqu'au 30 octobre une trentaine d'événements avec des femmes artistes, autrices de théâtre, BD, danse, musique... Ici lors d'une rencontre "Le monde, c'est les autres".
Pour sa 15ème édition, le festival "Voix de Femmes", créé il y a 30 ans, retrouve Liège, et programme jusqu'au 30 octobre une trentaine d'événements avec des femmes artistes, autrices de théâtre, BD, danse, musique... Ici lors d'une rencontre "Le monde, c'est les autres".
©Hélène Molinari
26 OCT 2021
 Mise à jour 26.10.2021 à 12:42 par 
Terriennes
 
Hélène Molinari
Le festival "Voix de femmes" de Liège en Belgique célèbre ses trente ans. BD, musique, théâtre, spectacles en langue des signes ou ateliers non mixtes... Avec pour ambition, cette année, de "dis-continuer", cet événement choisit la carte pluraliste et intergénérationnelle, tout en cherchant à briser les codes. Rencontre avec ses deux directrices Flo Vandenberghe et Émilie Rouchon.
"Encourager et amplifier les voix et les paroles de celles (et ceux) que l'on entend peu, et pourquoi pas ouvrir - ou au moins débroussailler - quelques voies au passage", lit-on sur le site du festival "Voix De Femmes". Voilà de quoi attiser notre curiosité... Depuis trente ans, la ville de Liège, en Belgique, est hôtesse d’un événement entièrement dédié aux artistes qui s’identifient femmes. Si "Voix De Femmes" n’a jamais perdu de vue son fil rouge, l’événement a évolué, se questionnant sans cesse sur son rôle à jouer en termes de propositions artistiques et d’engagements politiques.
"Amplifier la voix de celles (et ceux) qu'on entend peu"
Cette année, du 14 au 30 octobre, les codirectrices Flo Vandenberghe et Émilie Rouchon ont souhaité réfléchir à la transmission de nos héritages, avec toujours comme ambition d'"envisager la culture comme un puissant vecteur d'émancipation (...) voire susciter des vocations". La programmation, allant du théâtre à la BD en passant par la musique et des ateliers d’autodéfense, se doit aujourd'hui de répondre à des publics de plus en plus jeunes et exigeants, comme nous le confient ses deux codirectrices, que Terriennes a rencontrées. 
 
Flo Vandenberghe et Emilie Rouchon, codirectrices du festival "Voix de Femmes" qui organise sa trentième édition cette année à Liège, en Belgique. 
Flo Vandenberghe et Emilie Rouchon, codirectrices du festival "Voix de Femmes" qui organise sa trentième édition cette année à Liège, en Belgique. 
©HM
Terriennes : Quelle est la genèse de "Voix De Femmes" ?

Flo Vandenberghe : Le projet est né au sein du "Cirque Divers" [un projet de contre-culture liégeois de 1977 à 1999, ndlr] il y a trente ans, à l’initiative de Brigitte Kaquet. Elle faisait partie d’un réseau de femmes de théâtre contemporain, appelé le Magdalena Project. De son implication est née son envie de créer le festival "Voix De Femmes" à Liège. À l’origine, il était très axé théâtre et musique. À partir de 2013, il s’est ouvert à d’autres disciplines artistiques. Lorsque Brigitte Kaquet a pris sa retraite, je suis devenue codirectrice avec Camille Lefèvre en 2017. Puis Emilie Rouchon a remplacé Camille en janvier 2020.

"Voix De Femmes" a longtemps été implanté dans d’autres villes, comme Bruxelles, Gand ou Anvers. Pourquoi revenir exclusivement à Liège ?

Flo Vandenberghe : On s’est dit que c’était important de décentraliser la culture, même à l’échelle de la Belgique.
Emilie Rouchon : Bruxelles a beaucoup de propositions d’un point de vue féministe, mais Liège est moins dotée. C’est important de maintenir une activité en ce sens et réveiller les partenaires liégeois.

Avec une trentaine d’événements sur douze lieux de la ville durant deux semaines, le festival se démarque par son format...

Flo Vandenberghe : Quand nous avons repris le festival avec Camille Lefèvre, "Voix De Femmes" se déroulait sur quatre jours dans un lieu unique. Nous avons rapidement eu envie de quelque chose de plus long, dans des plus petits lieux, pour que ce soit plus participatif et intimiste. Nous voulions des lieux adaptés aux différentes formes proposées, que ce soit un concert, une table ronde, un atelier, une exposition ou une pièce de théâtre.
Emilie Rouchon : Pour la première fois, nous accueillons de la grosse production théâtre, la pièce Tiens ta garde du collectif Marthe. Donc on a aussi des lieux plus grands.
Flo Vandenberghe : "Voix De Femmes" est devenu très éclectique. Grâce à cette nouvelle direction, nous avons commencé à travailler avec d’autres projets culturels liégeois. Les lieux deviennent un deuxième cercle de propositions de programmation.

L’enjeu n’était pas de faire un musée des splendeurs passées du festival, sans pour autant faire rupture.

Emilie Rouchon, codirectrice Voix de Femmes
Comment avez-vous réfléchi à intégrer ces trente années d’existence dans cette édition anniversaire ?

Flo Vandenberghe : Nous l’avons fait collectivement. Ce n’était pas volontaire mais on s’est rendu compte que dans la collective de programmation qui nous accompagne, les douze personnes avaient pratiqué le projet d’une façon ou d’une autre comme ancienne coordinatrice, chargée de communication, de production, comme stagiaire ou artiste… Certaines le connaissent depuis presque vingt ans. Nous ne voulions pas faire une rétrospective, mais réfléchir à ce qui nous a été transmis et ce que nous avions envie de réinvestir.
Emilie Rouchon : L’enjeu n’était pas de faire un musée des splendeurs passées du festival, sans pour autant faire rupture. On voulait toutes le réactualiser.
Flo Vandenberghe : Si le festival est l’élément fondateur de "Voix De Femmes", nous avons aussi des événements en-dehors, notamment des résidences d’artiste ou des ateliers d’éducation permanente. Nos résidentes ont régulièrement des cartes blanches, ce qui implique l’entrée de leur discipline dans la programmation. C’est ainsi que nous avons pour la première fois de la BD.

Si tu diffuses une pluralité de propositions, ce n’est intéressant que si tu as une pluralité de publics pour le recevoir.

Flo Vandenberghe, co-directrice Festival Voix de femmes
Le nom du festival n’a jamais changé, mais vous avez commencé à mettre des sous-titres. Celui de cette année est "dis-continuer". Pourquoi ?

Flo Vandenberghe : Nous avons pensé à changer complètement de nom. Après une journée de travail, nous avons décidé de le garder et d’ajouter des sous-titres. Mais il va falloir continuer à s’interroger sur l’utilisation du mot "femmes" et se remettre en question.
Emilie Rouchon : Nous sommes bousculées par les plus jeunes générations et leurs exigences en termes d’explosion de la binarité. Par ailleurs, nous rencontrons au sein du festival des femmes qui passent par cette position de "je suis femme" ou "je suis mère" parce que c’est un point de départ essentiel pour construire une lutte et agir ensemble. Cette nécessité de déboulonner la binarité est en tension avec le fait d’utiliser cet objet social pour se protéger ou faire de l’autodéfense.
Flo Vandenberghe : C’est un numéro d’équilibriste pour avoir une pluralité de publics et faire vivre toutes les formes d’expression. Si tu diffuses une pluralité de propositions, ce n’est intéressant que si tu as une pluralité de publics pour le recevoir.

Fondée en 1991, Voix De Femmes développe un projet à l'intersection des arts, des cultures et des féminismes.
Fondée en 1991, Voix De Femmes développe un projet à l'intersection des arts, des cultures et des féminismes.
©HM
Tarifs au choix, langue des signes et non-mixité
Vous bousculez aussi les cadres normatifs avec une tarification inédite ?

Flo Vandenberghe : Toutes les activités participatives sont à prix libre, et pour le reste, il y a trois tarifs - solidaire, moyen et soutien - qui sont démocratiques. Les gens choisissent !
Emilie Rouchon : On ne révolutionne pas toute une manière de faire, mais on fait à notre mesure. On voit tellement les effets de ces petits pas qu’on ne pourra jamais revenir en arrière. Ces questions seront toujours dans notre viseur pour les prochaines éditions.

Comme avez-vous choisi de proposer des spectacles en langue des signes française ou des ateliers en non-mixité ?

Emilie Rouchon : C’est devenu une évidence d’intégrer la langue des signes à notre programmation et de pouvoir accueillir aussi un public concerné. La question est de savoir pourquoi on ne produit pas plus de spectacles en L.S.F. ? C’est une forme inédite accessible à plus de monde.
Flo Vandenberghe : Il y a cependant toujours eu une non-mixité chez "Voix De Femmes". C’était déjà le cas lorsqu’on avait des ateliers pour les femmes en réinsertion par exemple. Certains événements pourraient être en mixité, mais les hommes cis ne viennent pas forcément sur ces propositions. Aujourd’hui, il faut tout de même moins expliquer pourquoi notre festival et les engagements qu’il porte sont nécessaires.

"Dis-continuer", pour sa 15ème édition, le festival Voix de Femmes se pose la question de nos héritages.
"Dis-continuer", pour sa 15ème édition, le festival Voix de Femmes se pose la question de nos héritages.
©VoixdesFemmes/Liège/2021
Des mouvements très forts comme Metoo et Black Lives Matter ont été des ondes de choc dans la société occidentale. Ont-ils eu un impact sur votre festival ?

Flo Vandenberghe : Ça traverse les artistes et les publics qu’on peut toucher. Cette année, on est même devenues un peu cool ! Mais "Voix De Femmes" articule plein de formes et d’engagements, donc le festival n’a jamais été pensé de la même manière que de la pure diffusion. Nous sortons de l’achat de spectacle, où l’artiste est bookée dans un festival sans savoir où elle met les pieds.
Emilie Rouchon : Les choses se sont faites de manière organique. Les créations féministes et décoloniales n’ont pas encore assez de place, mais quand on est attentives, on les voit et on veut les programmer. Du côté des bénévoles, nous avons eu une marée de jeunes féministes très emballées.
Flo Vandenberghe : Elles sont hyper attentives, avec des points de vue critiques. Même si elles étaient très heureuses de retrouver les concerts et la fête l’été dernier, j’en connais qui ont écrit à des organisateurs de festival en disant quelque chose comme : "C’était cool, merci ça nous a fait du bien, mais sinon pourquoi y’a que des mecs blancs dans ta programmation ?" Elles ont beaucoup plus d’exigence et de cohérence dans leurs pratiques culturelles. C’est clairement un effet de tout ce qui s’est passé ces dernières années.
Emilie Rouchon : Nous posons de notre côté la question de la transmission des activismes et des féminismes entre les années 1970 et aujourd’hui. On se demande surtout : Qu’est-ce qui s’est passé avec les femmes des années 1980 ?
Flo Vandenberghe : J’ai grandi avec l’idée que le féminisme, c’était cool, mais que c’était fini. J’ai pourtant été élevée par une femme de cette génération qui a fait son travail de fin d’études sur le MLF… et qui m’a transmis que c’était bon, que je pouvais faire ce que je voulais. Des décennies plus tard, je me dis que je me suis un peu fait avoir.

Pour retrouver le programme de Voix de Femmes du 14 au 30 octobre 2021, cliquer ici

A lire aussi dans Terriennes :
https://information.tv5monde.com/terriennes/feminisme-et-arts-voix-de-femmes-fete-trente-ans-d-engagement-429845

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Les femmes sont majoritaires au Parlement islandais : et en Belgique ?

27 Septembre 2021, 18:24pm

Publié par hugo

 Les femmes sont majoritaires au Parlement islandais : et en Belgique ?
   
Fabien Van Eeckhaut
 Publié le dimanche 26 septembre 2021 à 14h08
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L’Islande devient le premier pays européen avec un nouveau Parlement dominé par les députées femmes : 33 sièges sur 63 dans le nouveau Parlement en Islande, soit 52,3% – le précédent record étant détenu jusque-là (selon les données de la Banque mondiale) par la Suède avec 47% de députées.

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Et chez nous ? Selon les derniers chiffres publiés par le Bureau fédéral du Plan, en 2021, la part de femmes élues à la Chambre (Parlement fédéral) et dans les Parlements régionaux et communautaires en Belgique s’élevait à 41,4% du total des élus. Le nombre a certes bien évalué : c’était 29,6% en 2003, 32,68% en 2004, 32,7% en 2007, 39,6% en 2009, 41,3% en 2014, 41,7% en 2019 pour reprendre quelques-unes de nos dernières "grandes" années électorales. Nous sommes bien au-dessus de la moyenne européenne des 27 en cette année 2021 (41,4% chez nous contre 33,3% en UE) mais le progrès reste lent et faible. Et alors qu’un objectif de 50% a été fixé sur base de dispositions en Europe et aux Nations Unies, il semble bien, au regard de la tendance esquissée ces dernières années et depuis 2003, que cet objectif ne pourra pas être atteint…

Bruxelles, le plus féminisé
Si on analyse plus finement par Parlement chez nous – ce qui est parfois difficile car il y a eu des évolutions, des différences depuis les élections de 2019, des démissions, désistements, remplacements, faisant fluctuer certains pourcentages pour en arriver à la composition actuelle -, c’est le Parlement bruxellois qui est le plus "féminisé" avec un taux de 48,3% (43 députées sur un total de 89), suivi par le Vlaams Parlement 46,7% (58/124), la Chambre fédérale 42,6% (64/150), le Parlement wallon 37,3% (28/75), le Parlement germanophone 36% (9/25) et le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles 35,1% (33/94). A cela on pourrait ajouter qu’au Parlement européen la Belgique compte actuellement 7 députées sur 21 élus.

A noter que Groen, Ecolo et le sp.a sont les partis ayant globalement le plus de députées dans leurs élu(e) s.

Des lois
Ceci est notamment l’effet de modifications législatives concernant notamment la composition des listes électorales pour les différents niveaux de pouvoir. On peut citer le fait qu’en 1994, le Parlement fédéral a adopté un projet de loi interdisant aux partis de composer des listes électorales sur lesquelles figuraient plus de deux tiers de membres du même sexe. Appliqué à tous les niveaux de pouvoir entre 1999 et 2000, ce dispositif a été renforcé par le législateur en 2002, via une modification de la Constitution garantissant l’égalité des femmes et des hommes et organisant leur égal accès aux mandats électifs et publics.

Suite à la modification de la Constitution, plusieurs lois ont été adoptées pour imposer la parité hommes-femmes sur les listes de candidatures aux élections fédérales, européennes et régionales. Des lois qui ont imposé également l’alternance homme-femme aux deux premières places des listes. Autre changement, en 2019, pour l’élection des membres du Parlement wallon, l’alternance entre femmes et hommes concernait pour la première fois toutes les places des listes.

Islane: Parlement avec une majorité de femmes (JT 26/09/2021)

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Sur le même sujetElections Parlement Femme


https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_les-femmes-sont-majoritaires-au-parlement-islandais-et-en-belgique?id=10848961

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STOP FEMINICIDE , BELGIQUE , femmes

18 Août 2021, 20:51pm

Publié par hugo

STOP FEMINICIDE
Blog consacré aux féminicides en Belgique : des femmes tuées parce qu’elles sont femmes. Pour répertorier ces crimes, mettre des visages sur ces chiffres et faire pression sur les pouvoirs publics. Nous tenons à rendre hommage à toutes ces femmes ainsi que, à travers elles, aux milliers de victimes des violences machistes qui y survivent au quotidien.

VICTIMES/SLACHTOFFERS  ACTION/ACTIE  CONTACT  RÉSEAUX/NETWERKEN
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CONTACT
Plateforme Féministe contre les Violences Faites aux Femmes (PFVFF) Feministisch platform tegen geweld tegen vrouwen (FPGV)
Le blog Stop Féminicide a été créé et est mis à jour par la Plateforme Féministe contre les Violences Faites aux Femmes. 

Cette plateforme regroupe des organisations indépendantes des gouvernements et des partis politiques qui souhaitent réfléchir et agir contre les violences envers les femmes en Belgique, à travers une lecture et une approche féministes.

Ces organisations se fédèrent autour de la charte commune que vous trouverez au bas de cette page.


Membres de la PFVFF
Vrouwen in het zwart Leuven
Furia
ella - kenniscentrum gender en etniciteit
Persephone
Garance
GACEHPA
Solidarité femmes et refuge pour femmes battues
Collectif contre les violences familiales et l'exclusion (CVFE)
Vie Féminine
Synergie Wallonie pour l’égalité entre femmes et hommes
SOS Viol
La Voix des femmes
Fédération laïque des centres de planning familial (FLCPF)
GAMS
Furia
Femmes et santé
JUMP
Maison Maternelle Fernand Philippe
Maison Plurielle
Le Monde selon les femmes
Intact
Intal
Arab Women's SolidarityAssociation-Belgium (AWSA-Be)
CEFA
Collectif des femmes
Bruxelles laïque
Des Mères Dont Nous
YMCA Belgium
YMCA Antwerpen


Charte de la Plateforme féministe contre les violences faites aux femmes

Les violences faites aux femmes et aux filles sont une violation de nos droits humains et une question de justice sociale. Il s'agit d'un outil clé du système de domination patriarcale et pas seulement d'une conséquence des inégalités entre les femmes et les hommes. Nous comprenons par système de domination patriarcale une préférence systématique et sociétale de la norme masculine ce qui se manifeste concrètement dans les structures de la société (famille, justice, emploi, langage, pouvoir...). La domination patriarcale est inséparable d'autres formes de domination comme le racisme, l'hétéronormativité, le classisme et le validisme.


Les violences faites aux femmes et aux filles peuvent prendre des formes psychologiques, verbales, sexuelles, physiques, spirituelles, économiques, sociales, institutionnelles, collectives... De plus, elles prennent des formes et ont des conséquences différentes par rapport à la diversité des femmes et des filles. Les violences s'articulent ainsi dans un continuum, et cela sur deux plans. D'un côté, les violences faites aux femmes et aux filles sont liées entre elles. La domination patriarcale, et avec elle les violences sexistes, traversent tous les domaines de la société et de la vie. De l'autre côté, le système de pensée dominant ne permet pas aux femmes d'identifier avec certitude des vécus comme violence et rend floues les limites entre l'acceptable et l'inacceptable. Les politiques et lois actuelles, de par leur segmentation, ne reflètent pas cette expérience de violence des femmes et des filles et, par conséquence, ne peuvent pas atteindre une efficacité optimale.

Les violences touchent les femmes et les hommes, les filles et les garçons de manière inégalitaire :
• Parmi les victimes de violence, les femmes et les filles sont surreprésentées, notamment quand il s'agit des formes de violence répétitives, sexualisées et commises par des proches. Si une personne se trouve au croisement de plusieurs systèmes de domination, cela accroît le risque qu'elle se voit confrontée à de la violence ;
• Parmi les auteurs, les hommes constituent la grande majorité, même si des femmes peuvent également être auteures de violence. Dans la société en général, et ce, même au sein du mouvement féministe, le manque d'analyse intersectionnelle mène à la discrimination, l'exclusion et la violence envers des femmes minorisées ;
• Les violences envers les femmes et les filles ont un effet sociétal différent de celles envers les hommes et les garçons (même si elles n'ont pas le même effet sur toutes les femmes et filles) : elles sont un facteur important dans la féminisation de la pauvreté, le renforcement des stéréotypes de genre et la dégradation de la santé mentale et physique des femmes et des filles ;
• Les violences faits aux femmes ont la fonction de créer et renforcer chez elles le sentiment d'insécurité, leurs stratégies d'évitement et les limitations de leurs libertés qui en découlent. Elles participent à la subordination des femmes dans tous les domaines de la société ;

Une lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles qui ne tient pas compte de ces points sera inefficace ou aura des effets pervers.
En vue de l'éradication des violences faites aux femmes et aux filles, nous demandons, entre autres :
• la (re)connaissance par les institutions et la population de la complexité des violences faites aux femmes et aux filles ;
• la prise de conscience, le positionnement catégorique et l'investissement actif de la société pour la prévention et le suivi des violences faites aux femmes et aux filles ;
• la solidarité entre toutes les femmes et les filles, dans toute leur diversité, dans la lutte contre les violences ;
• de rendre aux femmes et aux filles la capacité individuelle et collective d'action, de résistance et de lutte contre les violences ;
• le développement de stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à partir de leurs expériences personnelles et collectives ;
• la responsabilisation des auteurs des violences faites aux femmes et aux filles à travers la réparation ;
• de déconstruire et de combattre les stéréotypes sur les (violences faites aux) femmes et (aux) filles.

Si vous souhaitez rejoindre cette plateforme, c'est-à-dire participer concrètement aux réflexions, aux prises de décisions et à l'organisation d'événements, nous vous invitons à approuver la charte et à remplir le formulaire d'adhésion en cliquant sur ce lien.


Contacts
Blog Stop Féminicide : stopfeminicide@gmail.com
PFVFF/FPGV : gtv.vff@gmail.com

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