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Aïcha Bah Diallo : l'éducation des filles, l'histoire d'une vie,femmes,filles,societe

26 Juin 2019, 02:19am

Publié par hugo

Aïcha Bah Diallo : l'éducation des filles, l'histoire d'une vie
 
Aïcha Bah Diallo lors de notre rencontre en marge de la Conférence internationale de l'OIF sur l'éducation des filles à N'Djamena, juin 2019.
©IM
20 juin 2019
Mise à jour 20.06.2019 à 11:25 par
Terriennes
Infatigable et insatiable militante pour les droits des femmes, Aïcha Bah Diallo a consacré sa vie à promouvoir l'éducation des filles. Encore aujourd'hui, après plus de trente ans d'engagement, l'ancienne ministre guinéenne de l'éducation continue de se battre au quotidien en parcourant la planète. Rencontre.
 
 
"Tu dois être bonne à l'école, pas la deuxième, mais toujours la première, parce que nous savons que tu peux le faire". Les paroles de ses parents ont sans nul doute indiqué la route à suivre à cette petite fille, née en 1942 à Kouroussa, ville située en Haute-Guinée, une région sèche située dans le nord de la Guinée Conakry. Elle est la dernière d'une fratrie de trois garçons.
Une fois le bac en poche, Aïcha Bah Diallo part aux Etats-Unis pour suivre une formation supérieure scientifique, en chimie, à l'université de Pennsylvanie, puis elle revient en Guinée où elle obtient un diplôme de troisième cycle en biochimie à l'université de Conakry. Elle devient professeure de chimie puis proviseure de lycée. Des années qu'elle a adorées, comme elle nous le confie lors de notre entretien.
Avec l'arrivée au pouvoir de Lansana Conté, et la mise en place d'un processus de démocratisation, l'enseignante intègre la direction du ministère des Affaires étrangères. En 1989, elle est nommée ministre de l'éducation, poste qu'elle occupera jusqu'en 1996. A l’époque, le taux de scolarisation était de 29% et on ne pouvait même pas compter les filles. Sous son mandat, l'éducation des filles devient une priorité, et les résultats sont au rendez-vous : sept ans plus tard, près de 60% des enfants sont scolarisés, le nombre de filles inscrites dans les écoles de la Guinée double, passant de 113 000 à 233.000.
En 1992, elle participe à la création du Forum for African Women Educationalists (le Forum des éducatrices africaines, FAWE). À partir de 1996, n'ayant plus de responsabilités ministérielles en Guinée, et jusqu'en 2005, elle anime les politiques de l'éducation au sein de l'UNESCO. Sous-directrice générale pour l’éducation à l’UNESCO, elle est membre de nombreuses organisations nationales, régionales et internationales œuvrant dans les domaines de l’éducation, de la bonne gouvernance et du leadership. Elle est la Présidente internationale de l'organisation non gouvernementale Aide et Action qui agit en faveur de l'éducation dans le monde.
Championne de l'éducation des filles
Ambassadrice de Bonne Volonté de l’ISESCO, son engagement dans la formation des femmes et leur autonomisation, l’éducation des filles, en particulier dans les sciences, les nouvelles technologies, l’ingénierie, la lutte contre la discrimination et les violences de genre, lui ont valu le titre de "championne de l’éducation des
filles". Elle a reçu plusieurs distinctions honorifiques nationales, régionales et internationales.  Des écoles privées comme publiques portent son nom.
Elle parle six langues dont trois Européennes et trois Africaines.
Mais c'est évidemment dans la langue de Molière que Terriennes lui a posé quelques questions, lors de notre rencontre en marge de la Conférence internationale de l'OIF sur l'éducation des filles et la formation des femmes dans l'espace francophone, les 18 et 19 juin 2019 à N'Djamena (Tchad).
Terriennes : quelle petite-fille étiez-vous ?
Aïcha Bah Diallo : Espiègle ! Très espiègle même (rires) ! Je suis née après trois garçons, et comme j'étais une enfant qui avait été désirée, je pouvais faire ce que je voulais, les parents l'acceptaient. Ils me disaient : "Nous savons que tu es intelligente (même si je ne le suis pas !) donc si tu décides que tu dois être la première, tu seras la première. C'est une façon de mettre l'enfant en confiance. Ce n'était pas une pression pour moi ! J'étais libre de faire ce que je souhaitais.
Vous représentez un modèle pour les petites filles d'aujourd'hui, vous-même quel modèle vous a inspiré ?
Ma mère était mon modèle, elle savait tout faire. Elle m'a appris à faire la cuisine, à filer le coton, à teindre les habits, à préparer le savon. Je le faisais avec bon coeur. Mais j'ai l'impression qu'elle avait réalisé dès le départ que j'étais un enfant qui avait besoin d'être occupé tout le temps. On chantait tout le temps. Je lui dois beaucoup.
Quel a été le facteur déclencheur de votre engagement pour l'éducation des filles ?
Cela remonte au lycée, j'étais en seconde. Une de mes camarades, très brillante, est tombée enceinte, elle a aussitôt été exclue de l'établissement. Cela m'a beaucoup choqué. Ce jour-là, j'ai dit à mes camarades de l'époque : "Le jour où je serai ministre, cela n'arrivera plus !". Tout le monde a ri. Une fois ministre d'ailleurs, je les ai contacté, et leur ait demandé "alors maintenant on fait quoi pour arrêter ça ?". Il m'a fallu deux ans pour mettre en place une campagne de sensibilisation des parents, et des enseignants, pour leur expliquer que si une jeune fille tombe enceinte ce n'est pas de sa faute, c'est parce qu'on ne lui a pas expliqué ce qu'il fallait faire pour se protéger. Il faut qu'on assume cette responsabilité collective.
Comme ministre, j'aimais me rendre dans des villages, habillée simplement pour passer incognito. Une villageoise m'a reconnue à ma voix. "Je vous croyais grosse et grande, me lance-t-elle. Mais je vous ai écouté et je pense que vous avez raison". Ce jour-là, j'ai compris que cela pouvait marcher. Aujourd'hui aucune adolescente n'est renvoyée en raison d'une grossesse précoce.
Quels ont été les principaux obstacles sur votre route ?
Des obstacles, oui et non. Je me souviens, lorsque j'étais au lycée, un garçon me faisait une cour un peu insistante. Il a essayé de m'embêter un peu. Je suis allée m'acheter un couteau, je l'ai lancé très loin devant lui, il a eu très peur. Si tu bouges, attention, lui ai-je dit, sinon je te fais la fête. C'était juste pour l'effrayer et ça a marché. Après, il m'a fichu la paix !
Après des années de combat, quel est votre bilan aujourd'hui, quand on sait qu'une fillette sur 5 n'est pas scolarisée ... et quelles solutions prônez-vous ?
Il y a urgence encore aujourd'hui. Je ne peux pas me reposer, on me dit il faut prendre ta retraite, mais comment est-ce possible ? Tant que je pourrais, tant qu'il y aura des filles qui n'auront pas accès à l'école, je me battrais. Il y a encore beaucoup à faire. Cette conférence arrive au bon moment, c'est l'occasion de plaider cette cause. Les solutions qui marchent, c'est d'abord de convaincre les parents qu'il y a beaucoup de bénéfices à envoyer une fille à l'école. Il faut de la sensibilisation. Une fille qui poursuit ses études, c'est bon pour toute la famille, ainsi la femme va avoir des opportunités d'emploi mieux rémunérés. Une fois qu'on leur explique et qu'on leur montre des exemples, les parents comprennent. Et deuxièmement, il faut aussi faire évoluer la formation initiale des enseignants. Les filles et les garçons ont le même potentiel. Il faut aussi les documents et le matériel d'éducation adaptés, mettant en avant les possibilités des filles, d'une manière égalitaire avec les garçons. Et puis aussi montrer des modèles de femmes qui ont réussi. Les filles et les femmes doivent savoir qu'elles peuvent tout faire. Le plafond de verre, ça ne doit pas exister ! Pompière, électricienne, tout est possible !
"Soit la première, pas la deuxième", est-ce que vous diriez la même chose aux fillettes d'aujourd'hui ?
Pourquoi pas ? C'est une question de confiance en soi. Si les parents encouragent les filles, elles n'en sont que plus motivées et décider à réussir.
 
A lire aussi dans Terriennes :
>Conférence internationale de la francophonie pour l'éducation des filles à N'Djamena : l'école, un enjeu au présent
>Conférence internationale pour l'éducation des filles de N'Djamena : Jacqueline Moudeina, la justice dans l'âme
>Tchad : des clubs pour promouvoir l'éducation des filles et briser les tabous
Terriennes
Mise à jour 20.06.2019 à 11:25
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https://information.tv5monde.com/terriennes/aicha-bah-diallo-l-education-des-filles-l-histoire-d-une-vie-306427

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Sclérose en plaques et canicule : adopter la bonne attitude,handicap,sante

25 Juin 2019, 16:13pm

Publié par hugo

 La transpiration provoque une perte importante de minéraux inhibant en retour la transmission nerveuse. Les conséquences sont alors plus graves chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. © DR
Sclérose en plaques et canicule : adopter la bonne attitude
Olivier Clot-Faybesse il y a 6 heures Santé 14 Commentaires
Lire aussi
Cerveau : un décodeur traduit les signaux en mots
La canicule s’installe sur l’Hexagone avec 53 départements en vigilance orange ce mardi 25 juin. Météo France prévoit même des températures dépassant les 40°C  jeudi et vendredi sur une large partie du territoire. Une situation climatique très mal supportée par les personnes atteintes de sclérose en plaques. Voici quelques précautions face à l’intolérance à la chaleur.
Chaleur et sclérose en plaques (Sep) ne font pas bon ménage. Une élévation de la température corporelle peut en effet entraîner des symptômes divers : fatigue, spasticité et troubles de la vision. Leur manifestation laisse penser, à tort, à l’arrivée d’une poussée inflammatoire alors que ce sont des troubles facilement réversibles.
L’ennemi de la Sep ? La transpiration
Objectif général en cas de canicule : éviter le plus possible d’avoir chaud. Pourquoi ? Pour lutter contre une chaleur trop forte, notre corps augmente sa température afin de transpirer. Conséquence : une perte importante de minéraux, inhibant en retour la transmission nerveuse. Pour une personne chez qui la propagation des signaux est déjà ralentie par la maladie (la Sep détruit les gaines de myéline des neurones), les conséquences seront beaucoup plus marquées.
Bon sens et bons gestes
Pour les empêcher ou lutter contre leur apparition, il faut utiliser une bonne dose de sens commun accompagné de quelques accessoires. À savoir :
– Ne pas s’exposer au zénith du soleil (créneau 11 h-16 h) et rester à l’ombre ;
– Si possible, dans des endroits climatisés ou à défaut ventilés ;
– À l’extérieur, se couvrir la tête (chapeau, casquette…) et s’habiller léger et ample. Choisir des couleurs claires et du coton absorbant la transpiration et laissant la peau respirer ;
– Bien s’hydrater. Boire régulièrement de l’eau minérale – pas des sodas ;
– Proscrire tout effort physique ou violent sous risque d’élever sa température corporelle ;
– Pour faire retomber la température, prendre un bain froid ou ingérer de la glace pilée ;
– Enfin, si la fièvre survient, prendre de l’aspirine (paracétamol) sauf contre-indication de son médecin.
La canicule c’est quoi ?
Quand les fortes chaleurs diurnes et nocturnes, parfois accompagnées d’un niveau d’humidité élevée, s’étendent sur une période prolongée et que l’amplitude thermique faiblit peu entre le jour et la nuit pendante au moins trois jours : c’est la canicule. En France, la dernière canicule remonte à août 2003. Elle avait entraîné quelque 15 000 décès.

https://www.faire-face.fr/2019/06/25/sclerose-en-plaques-canicule/

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OuiKAN : ses courses faites par autrui,handicap,

25 Juin 2019, 16:10pm

Publié par hugo

 Accueil > Société > OuiKAN : ses courses faites par autrui
 
Avant son lancement, le service a été testé sur des magasins pilotes à Aix-en-Provence et dans la région de Valence. © DR
OuiKAN : ses courses faites par autrui
Sophie Massieu il y a 4 jours Société Laisser un commentaire
Une plateforme collaborative, OuiKAN, vient de voir le jour. Son principe ? Les uns déposent une liste de courses, les autres se chargent de les réaliser et de les livrer à domicile. Le dispositif séduit et s’implante en France. Un service utile aux personnes à mobilité réduite et valides.
Faire des courses pour autrui et gagner des points de fidélité, des bons d’achat, de réduction. Voilà ce que propose OuiKAN, nouvelle plateforme collaborative, aux “shoppeurs” allant faire les courses de “demandeurs”.
Avant son lancement, le service a été testé sur des magasins pilotes à Aix-en-Provence et dans la région de Valence. © DR
À l’origine de cette plateforme, Jean-Yves Maurel. Installé à Aix-en-Provence, ce quinquagénaire a fait carrière dans la grande distribution. Il vient de bâtir ce service innovant pour tous mais observe que cela peut s’avérer, notamment, très utile aux personnes en situation de handicap.
Un service de courses facturé 4,90 € au demandeur
Les demandeurs déposent leur liste de courses sur la plateforme et le montant approximatif en garantie. Puis, ils choisissent un shoppeur de leur zone de résidence. Ce dernier fera les courses et se verra rémunéré par l’enseigne de grande distribution via des points sur sa carte de fidélité ou des bons de réduction.
Le montant exact des achats fait par le shoppeur sera, lui, directement versé sur le compte de celui-ci après avoir livré les courses. Le service est facturé 4,90 € au demandeur, quel que soit le montant de sa commande.
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En France, sur 100 € de richesse produite, 2 € vont à la politique du handicap
Un test a d’abord été réalisé sur des magasins pilotes à Aix-en-Provence et dans la région de Valence, en particulier. « Nous avons pu constater que le plus compliqué n’est pas de trouver des shoppeurs mais de changer les habitudes de ceux qui font leurs courses », observe Jean-Yves Maurel.
450 000 produits et 3 500 shoppeurs
OuiKAN est aujourd’hui en phase de déploiement partout en France. La plateforme revendique de proposer 450 000 produits. Davantage que, prises séparément, les enseignes offrant un service de courses en ligne.
3 500 shoppeurs réalisent quelques centaines de courses par semaine. Le nombre de demandeurs, lui, reste plus incertain puisque rien ne les oblige à créer un compte. La région la moins bien desservie est l’Île-de-France : « De façon générale, note Jean-Yves Maurel, nous avons remarqué que ce service fonctionne particulièrement bien en milieu rural. »
Parmi les perspectives d’avenir, OuiKAN réfléchit à des formules d’abonnement et au travail avec des enseignes bio.

https://www.faire-face.fr/2019/06/21/ouikan-courses-faites-par-autrui/

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Des préconisations pour un égal accès de tous les enfants à la cantine,handicap,enfants

25 Juin 2019, 16:09pm

Publié par hugo

Accueil > Éducation > Des préconisations pour un égal accès de tous les enfants à la cantine
 
Selon le Défenseur des droits, ne pas prévoir les aménagements raisonnables permettant aux enfants handicapés d’accéder à la cantine constitue une discrimination.
Des préconisations pour un égal accès de tous les enfants à la cantine
Sophie Massieu il y a 4 jours Éducation Laisser un commentaire
Dans son dernier rapport, publié le 20 juin, le Défenseur des droits émet des recommandations pour lutter contre toutes les discriminations dans l’accès à la cantine. À commencer par des mesures en faveur des enfants en situation de handicap.
Ne pas prévoir les aménagements raisonnables permettant aux enfants en situation de handicap d’accéder à la cantine constitue une discrimination. Voilà ce que réaffirme le Défenseur des droits, dans son rapport intitulé Un Droit à la cantine scolaire pour tous les enfants, rendu public le 20 juin.
Aussi recommande-t-il d’inscrire cette obligation dans la loi. Objectif : mettre la législation en accord avec la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.
Des accompagnements nécessaires sur les temps périscolaires dont la cantine
Autre suggestion : il invite les Maisons départementales des personnes handicapées à bien définir les modalités de prise en charge des accompagnements nécessaires sur les temps périscolaires. Celui des repas, notamment.
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Handicap : les Enfants d’Hélène, une centre de loisirs inclusif à Montpellier
Et il demande aussi que les enfants scolarisés dans une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans une commune différente de celle de leur domicile se voient appliquer le tarif des résidents.
La cantine, aussi un accès à l’éducation
Au-delà des considérations spécifiquement tournées vers les enfants handicapés, il rappelle l’importance de la cantine dans l’accès à l’éducation. Or, si ce service public est obligatoire dans l’enseignement supérieur, il reste facultatif pour les écoles maternelles et élémentaires.
Le Défenseur des droits aimerait que ce caractère facultatif soit mis en débat. Notamment pour lutter contre les inégalités territoriales qui en découlent nécessairement.

https://www.faire-face.fr/2019/06/21/defenseurs-des-droits-acces-cantine-handicap/

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"Épuisée", la créatrice du Tumblr anti-harcèlement de rue "Paye ta shnek" ferme sa plateforme,femmes,violences,

25 Juin 2019, 01:24am

Publié par hugo

  "Épuisée", la créatrice du Tumblr anti-harcèlement de rue "Paye ta shnek" ferme sa plateforme
Par Juliette Hochberg Mis à jour le 24/06/2019 à 14:48
 

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Le site "Paye ta Shnek", hébergé sur Tumblr, ne recensera plus les messages de victimes de harcèlement de rue. Après avoir publié des milliers de témoignages, et inspiré plusieurs autres sites, Anaïs Bourdet dit stop, épuisée moralement par la violence des actes relatés par ses abonnées.
Voilà sept ans qu’Anaïs Bourdet avait lancé Paye ta Shnek, un Tumblr (micro-blog) sur lequel elle compilait les (très nombreux) témoignages de femmes victimes de harcèlement dans l'espace public, que celles-ci lui envoyaient. Une plateforme où elles avaient trouvé refuge, un lieu d'écoute sécurisant après le choc.
Elle en a même inspiré d'autres : Paye ton journal, qui dénonce les pratiques sexistes dans les rédactions, Paye ta robe, qui pointe le sexisme dans le milieu de la justice, ou Paye ton taf qui révèle des cas d'harcèlement sexuel au travail... Paye ta shnek a été décliné en plusieurs pages Facebook, à l'initiative d'autres internautes.
L'agression de trop
"C'est avec beaucoup de tristesse, mais aussi de soulagement, que je tire ma révérence", écrit Anaïs Bourdet à ses presque 30.000 abonnés Twitter, ce dimanche 24 juin. Le déclic qui l'a décidée à tourner cette page numérique ? Son agression, dans la soirée de samedi. Cette fois, c'est elle qui témoigne.
"Cette nuit j’ai été agressée, ma meilleure amie a été agressée, et deux autres femmes au moins ont été agressées dans le lieu dans lequel nous passions à la base une bonne soirée. Entre les forceurs, les frotteurs, les étrangleurs, les mecs qui menacent et ceux qui frappent avant même de parler, ça fait beaucoup. Et ce n’est pas la première fois que ma soirée est saccagée par des inconnus ultra dominants à qui je n'ai rien demandé."
Je n’arrive plus à lire vos témoignages et à les digérer en plus des violences que je vis dès que je mets le pied dehors.
Épuisement
Toutes ces scènes d'horreurs qui se répètent et qui s'empilent dans ces mails, en plus des agressions qu'elle-même peut subir dans l'espace public... Tout ça a fini par l'angoisser, l'atteindre, l'épuiser moralement. Le site lancé en 2012 ne ferme pas, mais le formulaire qui permettait aux femmes de publier leurs témoignages, ainsi que les commentaires, seront désormais inaccessibles.
Je n’ai pas ou plus les épaules, je suis épuisée et, honnêtement, terrorisée.
"Je n’en peux plus. Je n’y arrive plus, confie Anaïs Bourdet dans un long discours touchant. Je n’arrive plus à lire vos témoignages et à les digérer en plus des violences que je vis dès que je mets le pied dehors. La colère que j’ai accumulée en presque 7 ans me bouffe et me pousse à réagir quasi systématiquement, et la plupart du temps, ça ne fait qu’envenimer la situation. Je suis la meuf de Paye Ta Shnek, je ne m’autorise pas à laisser passer les choses, car après tout, si même moi je ne réagis pas, qui le fera ? Et ce rôle-là, je n’en veux plus. Je n’ai pas ou plus les épaules, je suis épuisée et, honnêtement, terrorisée."
"Échec"
Le ressenti d'Anaïs Bourdet est sans appel : "J’ai passé ces 7 dernières années, avec vous, à tout donner pour faire reculer ces violences, aux côtés des assos et collectifs qui se bastonnent aussi sur le sujet, et je n’ai pas réussi à observer le moindre recul. Oui, c’est un constat d’échec."
Témoigner ne suffit plus : rien n’a changé, les hommes sont toujours aussi violents.
Pour la jeune femme, qui travaille dans le design graphique, le temps des témoignages doit cesser pour laisser place à un autre type d'action pour éradiquer ces violences, et plus seulement les lister pour les dénoncer. "Ça n’a, aujourd’hui, plus autant de sens : après balance ton porc, metoo, et toutes les prises de parole, il faut passer à l’étape suivante. Témoigner ne suffit plus : rien n’a changé, les hommes sont toujours aussi violents."
Interrogée il y a quelques jours par Marie Claire, Valérie Rey-Robert, auteure de La culture du viol à la française (Libertaria, 2019), estime, dans ce sens, qu'il n'est pas "très positif de considérer que #MeToo a eu des conséquences positives. Cela voudrait dire que tout est réglé, et c'est dangereux de le penser. Ça revient à nier le problème."
Lire aussi :
Culture du viol : "Les hommes doivent apprendre à supporter que les femmes leur disent 'non'"
Créer des initiatives positives
Éreintée, Anaïs Bourdet dévoile son envie de militer encore, mais de façon plus positive cette fois. Elle se consacrera désormais au podcast féministe YESSS, où des femmes témoignent de la manière dont elles ont réussi à surmonter une situation sexiste. Le pitch ? "La warrior c’est ta sœur, ta mère, ta voisine, ta pote, mais c’est aussi toi. Alors si tu ne le savais pas, où si tu en doutes, laisse-nous te montrer à quel point c’est le cas."
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https://www.marieclaire.fr/epuisee-la-creatrice-du-tumblr-anti-harcelement-de-rue-paye-ta-shnek-ferme-sa-plateforme,1317464.asp

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Espagne : "la meute" de cinq hommes condamnée à 15 ans pour viol en réunion,femmes,viol

25 Juin 2019, 01:19am

Publié par hugo

Espagne : "la meute" de cinq hommes condamnée à 15 ans pour viol en réunion
Les cinq hommes de "la meute" ont finalement écopé de 15 ans de prison chacun, pour "viol en réunion", après que les faits aient été requalifiés par la plus haute instance judiciaire espagnole, ce vendredi.
Des manifestants espagnols brandissent une pancarte "non, c'est non".
Crédit : ANDER GILLENEA / AFP
 
Camille Descroix 
et AFP
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publié le 22/06/2019 à 12:16
L'affaire dite de la "meute" a été le détonateur d'une grande mobilisation féministe en Espagne. Les cinq hommes qui avaient agressé sexuellement une jeune fille, en 2016 à Pampelune, ont écopé de 15 ans de prison chacun. La plus haute instance judiciaire espagnole a finalement alourdi leur peine de prison, vendredi dernier, requalifiant les faits en "viol en réunion".
En 2018, leur condamnation à neuf ans de prison pour "abus sexuel" - et non pour "viol" - puis leur remise en liberté provisoire avaient entraîné d'énormes manifestations à travers le pays. Surnommés "la meute", ils étaient accusés du viol collectif d'une fille de 18 ans en juillet 2016, à Pampelune (nord) en pleines fêtes de la San Firmin. 
Les faits se sont déroulés moins d'un quart d'heure après qu'ils aient rencontré la jeune femme ivre. Ces cinq hommes, dont un militaire et un garde civil, lui avaient fait enchaîner fellations et rapports sans préservatifs dans l'entrée d'un immeuble, avant de voler son téléphone et de la laisser à moitié nue. Ces derniers avaient diffusé les images après s'en être vanté sur Whatsapp.
Une attitude de soumission et non de consentement
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États-Unis : une journaliste accuse Trump de l'avoir violée dans les années 1990
 
 
La procureure Isabel Rodriguez, qui avait requis au moins 18 ans de prison, avait fait valoir que la victime, cernée par cinq hommes de 24 à 27 ans de "forte stature", avait "adopté une attitude de soumission et non de consentement".  "On ne peut exiger des victimes des attitudes dangereusement héroïques", avait-elle insisté.
L'avocat de la défense avait au contraire sollicité l'acquittement des accusés, en soutenant que la jeune femme avait "décidé d'avoir des relations" sexuelles avec l'ensemble du groupe.  Selon lui, les accusés ne pouvaient se rendre compte qu'elle n'était pas consentante parce qu'elle n'avait pas crié ni résisté. Il a par ailleurs assuré que ses clients n'avaient pas eu "de procès juste" car "la société" avait réclamé leur condamnation à coups de manifestations retentissantes.
Cinq magistrats de la Cour suprême - dont deux femmes - ont examiné les recours présentés par l'accusation et la défense. Ils ont conclu à l'unanimité qu'il y avait bien eu "viol" au regard du droit espagnol, qui exige des preuves d'intimidation ou de violence.
Vers une réforme du code pénal ?
Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, a commenté le jugement sur Twitter : "seul un oui est un oui". Son gouvernement souhaite d'ailleurs réformer le Code pénal pour introduire la notion de consentement sexuel explicite, sur le modèle de la Suède, où tout acte sexuel sans accord clair est considéré comme un viol.
 
Partout dans le pays, de nombreuses adolescentes étaient sorties dans les rues au Printemps 2018, criant "moi, oui je te crois" à l'attention de la victime. Ce mouvement avait précédé la première grève des femmes, largement suivie dans toute l'Espagne. Une centaine de féministes ont manifesté leur joie devant la Cour suprême après le jugement. "Ce verdict est très important car il crée une jurisprudence, on ne pourra plus culpabiliser les victimes de ne pas s'être battues avec leur agresseur", a expliqué à l'AFP Sera Sanchez, 59 ans.
Espagne : la police démantèle un réseau d'exploitation sexuelle à Marbella
Espagne : quinze gouaches de Salvador Dali vendues pour 1,2 million d'euros
Espagne : une mère de famille se suicide après la diffusion d'une vidéo intime
Espagne : une école rend obligatoires des cours de tâches ménagères pour les garçons

https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/espagne-la-meute-de-cinq-hommes-condamnee-a-15-ans-pour-viol-en-reunion-7797904143

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"Paye Ta Shnek" tire sa révérence après 7 ans de témoignages contre le sexisme,femmes,sexisme

25 Juin 2019, 01:16am

Publié par hugo

 "Paye Ta Shnek" tire sa révérence après 7 ans de témoignages contre le sexisme
Anaïs Bourdet, la créatrice du Tumblr "Paye Ta Shnek" n'en peut plus et a donc décidé d'arrêter sa mission : relayer les témoignages des femmes victimes de harcèlement ou d'agressions sexistes dans la rue.
"Time's Up" dans le militantisme
Crédit : iStock / Getty Images Plus
 
Arièle Bonte 
Journaliste
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publié le 24/06/2019 à 10:17
Paye Ta Shnek "tire sa révérence". Sept ans après avoir lancé le Tumblr qui a libéré la parole de milliers de femmes et leur a permis de dénoncer le harcèlement de rue qu'elles subissaient dans la rue, Anaïs Bourdet, la créatrice de Paye Ta Shnek, n'en peut plus.
Dans un message publié sur tous ses réseaux sociaux dimanche 23 juin, elle a expliqué sa décision, prise après une énième soirée où elle et ses amies ont été agressées dans un bar, par des hommes. "Entre les forceurs, les frotteurs, les étrangleurs, les mecs qui menacent et ceux qui frappent avant même de parler, ça fait beaucoup", écrit Anaïs Bourdet avant d'ajouter que cela fait "des mois" qu'elle hésite à continuer le projet qu'elle a lancé il y a 7 ans et qui a fait des émules dans le monde de la médecine, de la justice, de l'enseignement, de l'armée ou encore du journalisme.
"Je n’y arrive plus. Je n’arrive plus à lire vos témoignages et à les digérer en plus des violences que je vis dès que je mets le pied dehors. La colère que j’ai accumulée en presque 7 ans me bouffe et me pousse à réagir quasi systématiquement, et la plupart du temps, ça ne fait qu’envenimer la situation", confie-t-elle encore dans ce message.
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Anaïs Bourdet raconte qu'elle n'a plus les épaules pour supporter le poids du militantisme et a donc décidé de fermer les témoignages sur Paye Ta Schnek et les commentaires sur ses réseaux sociaux. Le site et les quelque 15.000 témoignages resteront cependant accessibles.
Un "constat d'échec"
"Ça n’a, aujourd’hui, plus autant de sens : après balance ton porc, metoo, et toutes les prises de parole, il faut passer à l’étape suivante. Témoigner ne suffit plus : rien n’a changé, les hommes sont toujours aussi violents", estime Anaïs Bourdet qui avoue ne pas savoir comment faire avancer le mouvement. "Oui, c’est un constat d'échec", ajoute la créatrice du Tumblr qui tempère cependant son propos en expliquant avoir vu, depuis sept ans, "de formidables élans de solidarité".
Le message d'Anaïs Bourdet n'est pas passé inaperçu dans le milieu du militantisme. Depuis dimanche, de nombreuses personnes prennent le temps de partager le post, de le commenter et de remercier une femme qui, à son échelle, a fait avancer la lutte pour les droits des femmes.
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Sexe : 3 lieux pour faire l'amour en période de canicule,articles femmes hommes,couples,

25 Juin 2019, 01:12am

Publié par hugo

 Sexe : 3 lieux pour faire l'amour en période de canicule
Les fortes chaleurs estivales peuvent avoir un effet négatif sur la libido. Il existe pourtant quelques lieux privilégiés où faire l'amour l'été sans avoir la sensation de se liquéfier.
Les clichés sur le sexe ont-ils un fond de vérité ? 2ème volet
 
Arièle Bonte 
Journaliste
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publié le 24/06/2019 à 16:55
Durant la canicule, il fait chaud le matin, il fait chaud le midi, et il fait toujours chaud le soir. Il fait chaud au travail, dans la maison, en dehors de la maison. Bref, il fait chaud partout, tout le temps. Pour les couples donc, difficile de trouver un endroit où faire l'amour sans avoir la sensation de fondre comme un glaçon en plein cagnard.
La chambre à coucher, même bien protégée de la chaleur, devient vite une fournaise. La nuit, la température ne descend pas en dessous de 20 degrés, c'est la définition même de la canicule. À moins de se réveiller à deux ou trois heures du matin et d'ouvrir grand la fenêtre, tout rapprochement semble intolérable.
Il y a néanmoins quelques lieux où faire l'amour même quand le mercure dépasse les 40 degrés. À condition néanmoins de prendre certaines précautions.
1. Sous la douche
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Accessible à toute heure, présente quasiment chez tout le monde, la douche est la solution accessible à (presque) tous. Avec un léger filet d'eau froide, la température y est bien plus supportable. Il faut néanmoins faire preuve d'un peu de souplesse, et de beaucoup de précaution pour éviter la glissade et la chute.
2. Dans la piscine
On parle bien-sûr d'une piscine privée, ce qui n'est pas donné à tout le monde. À l'abri des regards indiscrets, cela un lieu d'ébats bien frais. Attention néanmoins, le préservatif n'aime pas beaucoup l'eau, et s'avère inutile car il risque de glisser. La piscine est donc réservée aux couples ayant effectué un dépistage du VIH.
3. À la mer ou à la montagne
Pour ceux qui sont déjà en vacances, deux solutions s'offrent à vous. Si vous êtes plutôt mer, alors la plage est le lieu qu'il vous faut. On choisit un banc de sable très isolé ou privé, afin de se protéger de tout regard indiscret. Attention au grain de sable qui pourrait s'inviter, c'est à la fois douloureux, et source d'infections pour les dames.
Pour ceux qui sont à la montagne, gagner en altitude permet de gagner quelques degrés. Un chalet bien ventilé permet de faire monter la température, sans le regretter.
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#JeKiffeMonDecollete : des femmes affichent leur décolleté contre le sexisme,femmes,sexisme,

25 Juin 2019, 00:57am

Publié par hugo

 #JeKiffeMonDecollete : des femmes affichent leur décolleté contre le sexisme
De nombreuses femmes revendiquent sur Twitter le droit de s'habiller à leur guise avec le hashtag #JeKiffeMonDecollete. Cela fait suite à l'interpellation d'une femme dans la rue à qui un homme aurait dit qu'elle avait "un décolleté de sale pute".
Une mannequin présente une création pour Mugler à Paris le 27 février 2019 (illustration)
Crédit : Thomas SAMSON / AFP
 
Paul Turban
Journaliste
 
 
publié le 24/06/2019 à 15:04
Twitter est de nouveau le cœur d'une bataille en faveur de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre le sexisme. Avec le hashtag #JeKiffeMonDecollete, des utilisatrices du réseau social publient des photos de leurs décolletés.
Elles veulent dénoncer les regards et commentaires déplacés dont elles souffrent quand elles portent de telles tenues, et revendiquent le droit de se vêtir comme elles le souhaitent, même en période de fortes chaleurs.
C'est une certaine "Céline B." qui a lancé le mouvement. Elle a publié une photo du T-shirt décolleté qu'elle portait le 18 juin, avec un message. "D'après un type croisé tout à l'heure, ceci est un " décolleté de sale pute " ... ¿ Mec mes seins et moi on t'emmerde bien fort tu sais ¿¿" Cette publication a fait réagir de nombreuses personnes, et a été partagée à de nombreuses reprises.
 
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Le message de "Céline B." a été repéré par la chroniqueuse des Grandes Gueules de RMC Zohra Bitan. C'est elle qui a alors lancé le hashtag #JeKiffeMonDecollete, "en attendant la canicule et en guise de résistance à la police vestimentaire." Elle a été suivie par de nombreuses femmes. Des anonymes, mais aussi des personnalités connues, comme l'actrice Véronique Genest.
 
 
 
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Marlène Schiappa lance un plan d'action national contre l'excision,femmes,violences,

25 Juin 2019, 00:25am

Publié par hugo

 Marlène Schiappa lance un plan d'action national contre l'excision
La secrétaire d'État en charge de l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa lance ce vendredi 21 juin un plan national pour lutter cotre les mutilations sexuelles féminines.
Marlène Schiappa à l'Assemblée nationale le 18 juin 2019, à Paris
Crédit : Eric FEFERBERG / AFP
 
Arièle Bonte 
Journaliste
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publié le 21/06/2019 à 17:10
Mettre fin aux mutilations sexuelles féminines en France, c'est la mission que s'est donnée Marlène Schiappa, secrétaire d'État en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, en lançant ce vendredi 21 juin un plan d'action national de lutte contre l'excision, une pratique interdite en France mais loin d'être éradiquée.
Ce plan d'action a été "construit avec les associations" et vise à "mieux repérer les victimes et mieux financer les réparations", a précisé la secrétaire d'État jeudi 20 juin sur le plateau de CNews. "Tant qu'il y aura des centaines de milliers d'agressions sexuelles par an, 60.000 femmes excisées, des femmes réduites à l'esclavage sexuel, tant qu'il y aura 9 à 27% d'écarts de salaire, je vais continuer à réagir et je vous propose qu'on réagisse ensemble !", a-t-elle ensuite déclaré à l'Unesco.
 
Concrètement, comment le gouvernement souhaite donc mettre fin à ce fléau, pouvant entraîner de graves conséquences dans la vie des filles et femmes touchées ? Le plan présente un volet pédagogique, à destination des populations concernées mais aussi des professionnels de la santé et des services sociaux, rapporte Le JDD. Un autre volet prévoit de livrer des statistiques sur le phénomène et, enfin, le gouvernement prévoit également de soutenir financièrement les opérations de chirurgie réparatrice des parties génitales féminines mutilées.
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"C'est encore un combat culturel à mener : on a vu des adolescentes demander elles-mêmes à être excisées. Il faut renverser la pression sociale", a précisé Marlène Schiappa au JDD.
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