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Le blog de hugo,

Polémique en France autour d'une fête de la Rosière. Peut-on encore célébrer la vertu des filles en 2018 ?,femmes,feminisme,sexisme

24 Août 2018, 07:29am

Publié par hugo

 Polémique en France autour d'une fête de la Rosière. Peut-on encore célébrer la vertu des filles en 2018 ?
 
(c) Wikipédia
Le 8 août 2018, le quotidien « Le Parisien » plaçait au centre de toutes les attentions Salency, une petite commune de 900 habitants. Et pour cause, cette commune de la région de l’Oise a créé la polémique en prévoyant de remettre en avant la cérémonie des Rosières, le 2 juin 2019. La fête créée en 1971 par Bertrand Tribout, président de la confrérie Saint-Médard, se targue en effet de célébrer la vertu des jeunes femmes. Oui, mais en 2018, que signifie être vertueuse ?
23 aoû 2018
Mise à jour 23.08.2018 à 09:11 par
Soukaina Skalli
dansAccueilTerriennesLe sexisme ordinaireFemmes, le poids des religions
La fête de la Rosière qui est à l'origine une cérémonie chrétienne, devenue par la suite tradition de la commune, représente aujourd'hui pour l’organisateur  « la célébration de la féminité des jeunes femmes ».
Fatima Benomar, fondatrice de l'association Les Effrontées
(c) Wikipédia
Une célébration contestable mais surtout contestée par beaucoup d’associations féministes, comme les Effronté.e.s.
Elles y voient une fête qui prône « des principes passéistes puisqu’ils ne concernent que les femmes et qui célèbre leur vertu, leur modestie, leur sourire, tout ce que l’on demande plus facilement à une femme » confie Fatima Benomar, fondatrice de l'association. 
Célébrer la vertu, oui, mais c’est quoi ?
Cette tradition perçue comme sexiste vise principalement les jeunes filles, pré-pubères d’environ douze ans, le but étant à l’origine de célébrer leur vertu, et leur virginité. La tradition remonte à 530, où l’évêque Saint-Médard, de Noyon, célébrait la vertu des femmes d’après une liste de critères tels que la modestie, le respect envers ses parents entre autres, et sa virginité. Les jeunes femmes étaient récompensées par une couronne de fleurs, 25 livres et un repas. Des notions qui en 2018, restent tout à fait relatives et font débat.
Tout savoir sur les "Rosières" avec Terriennes :
> La promenade des vertueuses rosières
Un critère (ndlr, la virginité) que s’est empressé de démentir l’organisateur lors d’un reportage pour RT France. Pas de critère de virginité donc, mais une conduite qui se veut modeste, d’après la réputation que la jeune femme laissera dans son village. « C’est un critère insidieux car si c’est ce n’est pas objectif comme la virginité, à ce moment-là c’est quoi ? Ça va être plus ou moins lié à la réputation de la jeune femme, est-ce qu’elle sort avec des garçons, est-ce qu’elle a eu plusieurs copains, quelle est son orientation sexuelle ? C’est pire finalement car on ne sait pas exactement ce que c’est que cette vertu », un terme trop flou et dans le lequel on peut tout ranger finalement, constate encore Fatima Benomar. Une fête sexiste dont se défend aujourd’hui l’organisateur, qui explique qu'elle a pour objet de célébrer la « féminité des femmes du milieu rural ». Pas de quoi convaincre l’association les Effronté.e.s qui soutien la pétition en ligne lancée par le docteure Laélia Véron, pour demander l’annulation de cette fête.
Fête chrétienne sous couvert d’événement culturel ?
« Si la fête était présentée comme quelque chose de purement religieux, il y aurait eu une vraie résistance dans la société. La France tient beaucoup à la laïcité, il ne faut pas oublier qu’en France c’est un pays qui se targue de défendre les droits des femmes. Quand il y a un problème avec la mixité par rapport à d’autres religions on pointe du doigt le fait que la femme ne soit pas respectée. Cela aurait été mal vu de la présenter de façon décomplexée comme un événement religieux chrétien par rapport à la pureté des femmes. » explique Fatima Benomar. Un avis partagé par beaucoup d’internautes qui soulignaient le caractère à la limite du risible de l’événement, pas directement lié à son caractère religieux.
 
Le soutien logistique de la mairie : l’autre polémique
L’autre point « polémique » c’est que cette fête à caractère religieux devait être financée par le maire de la commune. Une initiative qui va à l’encontre de la loi de 1905 qui "sacralise" la laïcité et la neutralité des collectivités publiques en France. Mais aussi contraire à celle plus récente du 4 août 2014 impulsée par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes qui prévoit que : « L'Etat et les collectivités territoriales, ainsi que leurs établissements publics, mettent en œuvre une politique pour l'égalité entre les femmes et les hommes selon une approche intégrée. Ils veillent à l'évaluation de l'ensemble de leurs actions. Des actions destinées à prévenir et à lutter contre les stéréotypes sexistes. »
Une loi initiée pour encourager les municipalités à faire des actions contre les stéréotypes de genre et contre le sexisme. Le maire de la ville, Hervé Deplanque, qui suite à l’annonce de l’événement a reçu des centaines d’emails de plaintes, affirme aujourd’hui vouloir suspendre la cérémonie. Car beaucoup d’internautes pointent du doigt le fait qu’une fête religieuse soit financée par l’argent de la commune. Et le 22 août, le conseil municipal votait à l’unanimité l’annulation de l’aide de 1800 € promise à l’association.
 
« Ce serait bien que l’argent du contribuable fasse plutôt des actions comme des cours contre le sexisme, sensibiliser à l’accès à la contraception sans avoir honte. Si la France veut être à la hauteur de ce qu’on voit constamment à la terre entière que la femme est libre. » commente la militante de 35 ans.
Avec cette fête on fait la promotion d'une certaine vision de la pureté
Fatima Benormar, fondatrice des Effrontées
« Encore une fois on profite d’une fête, de quelque chose de festif et traditionnel pour rappeler à l’ordre les femmes et récompenser leur comportement s'il est conforme à ce qu’on attend d’elle. On fait la promotion d'une certaine vision de la pureté », des critères anachroniques pour Fatima Benomar.
Une façon de penser que la féministe tente de déconstruire tous les jours sur le terrain auprès de jeunes femmes, dans les collèges, lycées. « Encore aujourd’hui il y a la question de la réputation qu’une fille peut avoir dans un lycée, on essaye de leur faire comprendre que ce n’est pas parce qu’elles ont eu plusieurs petits copains par exemple, que cela fait d’elles des jeunes femmes moins ‘‘vertueuses ‘’. Alors si en plus on doit récompenser celles qui ont un comportement conforme à ce qu’on attend d’elles, c’est vraiment problématique ».
 
Aujourd’hui la pétition qui circule en ligne a recueilli déjà près de 40 000 signatures, et le maire semble désormais bien hésitant à autoriser la célébration, une victoire pour Fatima Benormar qui se réjouit de cette réaction : « Il a pris conscience que quand même c’était l’argent du contribuable qui allait dans un événement sexiste et que c’était contraire aux valeurs de la République. » Un autre texte qui tente péniblement de soutenir la manifestation n'a pas encore atteint le millier de partisan.es... 
La décision d’annulation revient au conseil municipal qui organisera début septembre un vote, avant d’être soumis (ou pas) à l'approbation de la sous-préfecture.
Soukaina Skalli
Mise à jour 23.08.2018 à 09:11
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https://information.tv5monde.com/terriennes/polemique-en-france-autour-d-une-fete-de-la-rosiere-peut-encore-celebrer-la-vertu-des

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Couches, lingettes, nettoyants... "60 millions de consommateurs" met en garde contre des produits d'hygiène pour bébés,sante,bebes

24 Août 2018, 07:28am

Publié par hugo

 Couches, lingettes, nettoyants... "60 millions de consommateurs" met en garde contre des produits d'hygiène pour bébés
Résidus de glyphosate, molécules parfumantes allergisantes, irritants, phénoxyéthanol, composés organiques... A partir de l'analyse de 155 références, le magazine a relevé la présence de composants toxiques dans certains produits d'hygiène pour bébés.
Dans son numéro de septembre, le magazine "60 millions de consommateurs" publie les résultats d'une étude révélant la présence de certains produits indésirables dans les produits pour bébés (photo d'illustration) (CHASSENET / BSIP)
Céline Delbecque
franceinfo
France Télévisions
Mis à jour le 23/08/2018 | 10:33
publié le 23/08/2018 | 06:01
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LA NEWSLETTER ACTU
Nous la préparons pour vous chaque matin
Après avoir analysé en février 2017 la composition de plusieurs couches-culottes, 60 millions de consommateurs publie, jeudi 23 août, une nouvelle étude sur les produits d'hygiène destinés aux bébés. Résultat, sur 155 références passées au crible : de "bonnes nouvelles et de mauvaises surprises", résume Benjamin Douriez, rédacteur en chef adjoint du magazine, à franceinfo. En voici les principaux enseignements.
>> Couches, lingettes nettoyantes, petits pots... Tous ces produits pour bébés dont vous devriez lire les étiquettes
Les couches-culottes
Ce qui pose problème. L'étude menée en février 2017 par le magazine dévoilait des résidus de substances potentiellement toxiques dans certaines couches pour bébé. Des dioxines et des résidus de pesticide, dont le controversé glyphosate, considéré comme "cancérogène probable" par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), avaient ainsi été retrouvés dans les produits de certaines marques.
Sur les douze marques de couches analysées dans cette nouvelle étude, un tiers d'entre elles contiennent des résidus potentiellement à risque toxique, note 60 millions de consommateurs. Le magazine a de nouveau retrouvé des traces de résidus de glyphosate dans les produits de plusieurs marques (Love & Green, Lotus Baby, Pommette ou Lillydoo). La marque Mots d'enfants est également épinglée, pour la "présence de composés organiques volatils (ou COV)". Ce polluant peut provoquer "des irritations de la peau, des muqueuses ou du système pulmonaire".
Même si les teneurs de substances indésirables restent très faibles, le risque sanitaire "ne peut être écarté", estime 60 millions de consommateurs, car "les nourrissons sont également exposés aux glyphosates et aux COV via d'autres sources".
Quelle alternative choisir ? Difficile de s'y retrouver pour le consommateur, note 60 millions de consommateurs, qui pointe un problème d'étiquetage des couches. "Les fabricants ne font toujours pas figurer la composition complète sur les emballages, regrette le magazine. Cette information figure parfois sur les sites internet des marques. Ce qui est insuffisant." Le magazine plébiscite par exemple les Protection Premium de la marque Joone (qui sont également les plus chères du test, à 40 centimes la couche), mais regrette que leur composition soit fournie uniquement en ligne.
Les lingettes nettoyantes
Ce qui pose problème. La plupart des fabricants de lingettes ont renoncé à plusieurs ingrédients controversés, dont le phénoxyéthanol. En 2012, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait recommandé que cette substance, "un conservateur qui prévient les proliférations microbiennes", ne soit pas utilisée dans les produits cosmétiques destinés au siège des bébés. Mais trois des 44 produits testés par le magazine en contiennent toujours, dont un de grande marque : les lingettes ultra-douces au lait de toilette de Mixa Bébé.
L'autre défaut de ces lingettes est que la plupart d'entre elles contiennent des ingrédients indésirables, comme des irritants, des allergisants ou des parfums. A éviter, en raison de "la fréquence élevée d'utilisation" et de leur zone d'application, note le magazine.
Quelle alternative choisir ? Les liniments oléo-calcaires, mélange naturel composé d'huile d'olive et d'eau de chaux, peuvent être une bonne alternative pour les parents pour nettoyer les fesses de leur bébé : sur les 17 références analysées par 60 millions de consommateurs, "aucune n'est à bannir".
Les produits hydratants
Ce qui pose problème. Là encore, certaines marques continuent d'utiliser du phénoxyéthanol dans ces produits, comme le relate 60 millions de consommateurs. "Sur 47 soins hydratants sélectionnés, sept sont à proscrire du fait de leur composition", car ils contiennent soit ce fameux conservateur, soit "un nombre non négligeable d'allergènes". Deux produits de grande marque font figure de mauvais élèves : le lait de toilette très doux de Mixa, et la crème hydratante visage et corps Nivea Baby.
Le magazine alerte également sur l'omniprésence de parfums dans ces produits. "Tous les laits de toilette incluent du parfum, même ceux bénéficiant d'un label bio", déplore l'étude. Là encore, 60 millions de consommateurs déplore un étiquetage "insuffisant" de ces produits : la seule information disponible actuellement sur les emballages est la présence de molécules parfumantes classées dans une liste réglementaire des 26 substances parfumantes allergisantes. Insuffisant, selon le magazine.
Quelle alternative choisir ? 60 millions de consommateurs recommande des références sans parfum. Quelques-unes des références de crèmes hydratantes et de cold cream testées par le magazine n'en contiennent pas.
Les produits nettoyants
Ce qui pose problème. Ces produits, rinçables à l'eau, contiennent moins de risques que les produits hydratants, rarement rincés sur la peau des bébés. Selon l'étude menée par 60 millions de consommateurs, les fabricants de ces produits s'efforcent de limiter les "tensioactifs irritants", capables d'éliminer la saleté et la dissoudre dans l'eau. Il faut être vigilant sur la nature de ces agents lavants, qui peuvent s'avérer irritants pour la peau des bébés. Le magazine recommande d'éviter le sodium lauryl sulfate et l'ammonium lauryl sulfate. Là encore, attention également aux parfums : "Seules six références sur 35 en sont exemptes."
Quelle alternative choisir ? Là encore, 60 millions de consommateurs recommande de privilégier les produits sans aucun parfum. Si vous utilisez des eaux nettoyantes, "mieux vaut les rincer à l'eau", ajoute le magazine, "même si une majorité de fabricants recommandent une utilisation sans rinçage".
L'intégralité du guide d'achat de 60 millions de consommateurs est disponible dans le numéro 540 du magazine, actuellement en vente en kiosques.
A lire aussi
Glyphosate : 8 000 procédures judiciaires engagées contre Monsanto aux Etats-Unis
Produits bébé : trop de résidus toxiques
Santé : du glyphosate dans les couches pour bébé
Santé : du glyphosate dans un tiers des couches-culottes
VIDEO. "Au minimum, mettez des gants" : on a essayé d'acheter du glyphosate et les conseils obligatoires étaient souvent... inexistants
Sujets associés

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/glyphosate/couches-lingettes-nettoyants-60-millions-de-consommateurs-met-en-garde-contre-des-produits-d-hygiene-pour-bebes_2905261.html

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Arabie saoudite, une femme, militante des droits humains, face à la peine de mort,femmes,violences,

24 Août 2018, 07:22am

Publié par hugo

 Arabie saoudite, une femme, militante des droits humains, face à la peine de mort
 
Tandis que certaines Saoudiennes profitent de l'autorisation de conduire accordée aux femmes, d'autres sont emprisonnées, et même menacées de la peine de mort.
(AP Photo/Nariman El-Mofty)
Une femme exécutée pour son activisme dans les droits humains, ce serait une première en Arabie saoudite : un procureur a requis la peine capitale contre Israa al-Ghomgham et quatre autres militants chiites. La sentence sera confirmée ou pas en octobre 2018. Un nouveau coup porté aux droits des femmes dans ce royaume qui alterne ouverture et répression. Les organisations internationales se mobilisent.
23 aoû 2018
Mise à jour 23.08.2018 à 08:34 par
Terriennes
AFP
dansAccueilTerriennesLa marche des femmes en Arabie Saoudite
Son exécution avait été annoncée à tort sur les réseaux sociaux. Pour l'heure, au lendemain de la mobilisation de Human Rights Watch et d'Amnesty International, entre autres, la peine de mort, requise par le procureur public saoudien n'a pas été encore entérinée. Mais elle reste une forte menace. Selon le site Cheek News, il faudra cependant attendre le procès en octobre 2018 de Israa al-Ghomgham pour savoir si la sentance sera confirmée ou non.
 
Cette activiste de renom pourrait devenir la première femme du pays à être exécutée en lien avec son engagement en faveur des droits fondamentaux, s'est inquiété le 22 août Amnesty International, alors que le pélerinage du hadj bat son plein à la Mecque, l'un des hauts lieu de l'Islam. L'ONG demande la suspension immédiate de ce réquisitoire.
 
"Israa al-Ghomgham et quatre autres personnes font aujourd'hui face à la pire peine possible et ce, pour leur engagement dans des manifestations anti-gouvernementales", a déclaré Samah Hadid, la directrice de campagne pour le Moyen-Orient chez Amesnty International. "Nous demandons aux autorités saoudiennes d'abandonner leur plan immédiatement", a-t-elle ajouté.
Les autorités saoudiennes n'ont pas encore commenté ces informations.
Israa al-Ghomgham s'était fait connaître en documentant à partir de 2011 les manifestations antigouvernementales dans la Province orientale, où se concentre la majeure partie de la minorité chiite qui se plaint régulièrement d'être persécutée et marginalisée dans un royaume dirigé par une dynastie sunnite.
Elle avait été arrêtée chez elle, avec son mari, en décembre 2015, selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.
 
"Condamner Israa al-Ghomgham à la peine de mort enverrait un message horrible que tous les militants peuvent être ciblés de la même manière pour leur manifestation pacifique et leur activisme en faveur des droits de l'homme", a ajouté Samah Hadid.
Les autorités saoudiennes avaient arrêté récemment des militantes des droits des femmes, dont Samar Badaoui, après avoir mis fin en juin à une longue interdiction de conduire faite aux femmes. Tandis que certaines d'entre les Saoudiennes trouvent ainsi à s'employer comme chauffeures de maître, d'autres restent muselées et poursuivies.
A retrouver sur ce sujet dans Terriennes :
> Droits des femmes en Arabie saoudite : conduire ou s'exprimer, il faut choisir
L'ambassade canadienne s'était dite "gravement préoccupée" par ces arrestations, ce qui a provoqué une importante crise diplomatique entre ces deux pays alliés des Etats-Unis.
A retrouver sur cette crise diplomatique dans Terriennes
> Crise diplomatique sur fond de droits des femmes : l'Arabie saoudite expulse l'ambassadeur canadien
Terriennes
AFP
Mise à jour 23.08.2018 à 08:34
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https://information.tv5monde.com/terriennes/arabie-saoudite-une-femme-militante-des-droits-humains-face-la-peine-de-mort-256173

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Quels aliments périmés peut-on tout de même consommer ?,sante,

24 Août 2018, 07:21am

Publié par hugo

Quels aliments périmés peut-on tout de même consommer ?
Personne n’aime gaspiller, mais on hésite toujours à dépasser les dates limites de consommation. A tort dans certains cas…
 Jasmine Saunier
iStock
 
Si le risque d’infection alimentaire doit être pris au sérieux lorsqu’on consomme un aliment a priori périmé, il est souvent surestimé. « Les accidents sont liés à un petit nombre de bactéries pathogènes, affirme le Dr Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiéniste. Soit elles sont présentes, soit il n’y en a pas, mais ce n’est pas parce qu’on conserve longtemps un aliment qu’elles apparaîssent. » Fort de ce constat, on fait le point.
Viande, poisson et charcuterie, pas d’écarts
La règle est de respecter la date limite de consommation (DLC) des produits sous vide. Quid de la viande achetée en boucherie? « Elle présente souvent moins de risques, car le circuit de fabrication est plus court », indique le Dr Gayet. Bien emballée, elle se conserve 4 jours dans la partie la plus froide du réfrigérateur. Exception notable : la viande hachée doit être mangée dans les 24 heures ! Le fait qu’elle ait été travaillée par des instruments augmente les possibilités de contamination. Pour le poisson et les fruits de mer, le mieux est de les consommer le jour même, au plus tard dans les 48 heures.
Plats cuisinés, aucune tolérance
Ils sont composés d’aliments parfois déjà proches de leur date de péremption. Donc, on respecte scrupuleusement la DLC. Une fois ouverts, ils doivent être mangés dans les 48 heures. C’est la même chose pour les plats de traiteur ou la cuisine maison. « On les conserve au frais et on les protège par un film plastique », rappelle Ysabelle Levasseur, médecin nutritonniste. Quant aux préparations aux œufs, elles ne souffrent aucune conservation, car elles peuvent être facilement envahies par des bactéries dangereuses comme les salmonelles. Même la mayonnaise maison doit être consommée immédiatement !
Produits laitiers, de la souplesse
En ce qui concerne le lait et la crème stérilisés ou pasteurisés, « il n’y a pas de problème particulier si la date est dépassée avant ouverture et si le produit a un aspect rassurant », confirme le Dr Gayet. Une brique de lait UHT intacte peut durer plusieurs semaines après sa DLC, avec pour seul désagrément de perdre ses qualités nutritives et de gagner en acidité. On la conserve quelques jours au réfrigérateur après ouverture. En cas de doute, il suffit d’en faire bouillir une petite quantité : le lait est toujours bon si les différents éléments ne se séparent pas. Les yaourts et les fromages blancs se gardent jusqu’à 2 semaines après leur date de péremption, car leur acidité n’est pas un milieu propice au développement des germes. Ce n’est pas le cas des flans ni des crèmes desserts. Le beurre ne périme pas vraiment, mais, au fil du temps, il prend un goût désagréable. Le fromage peut tenir plusieurs semaines au réfrigérateur tant que l’on ne voit pas apparaître des moisissures qui lui confèrent un goût désagréable.
A découvrir également : Quid des additifs alimentaires.
Pâtes, riz et condiments, « ad vitam æternam »
On n’a aucune inquiétude à avoir avec les pâtes, le riz, la farine, le sel, le sucre ou les épices. « Ils peuvent se garder pendant des années », rassure le Dr Levasseur. Les sauces industrielles comme le ketchup ou la moutarde se conservent également plusieurs semaines après leur date de péremption si on ne les a pas ouvertes. Ysabelle Levasseur explique : « On y trouve des conservateurs et la mayonnaise industrielle ne pose pas de problème, car elle ne contient plus d’œufs frais. » Après ouverture, on dispose encore de 6 mois pour manger son ketchup, de 2 à 3 mois pour la mayonnaise et jusqu’à 1 an pour la moutarde. La confiture et le miel bénéficient également d’une très longue conservation grâce au sucre.
Fruits et légumes flétris, toujours récupérables
On conseille souvent de les jeter pour ne pas consommer une moisissure toxique. En réalité, cette dernière est très rare. « La très grande majorité des moisissures ne sont pas dangereuses pour la santé », assure le Dr Gayet. Il n’y a donc aucun souci à retirer la partie abîmée des fruits et des légumes. Le seul inconvénient : une diminution de leurs bénéfices nutritionnels. Pensez à les cuire et à les utiliser en compotes, en confitures, en soupes… Bon à savoir : il est possible de redonner vie aux légumes flétris en les plongeant dans l’eau, puis en les plaçant pendant 1 heure au réfrigérateur.
Surgelés et conserves, du temps devant soi
Si la chaîne du froid n’a pas été rompue, les surgelés industriels se conservent après leur DLC. « On peut les garder environ 1 mois, précise Ysabelle Levasseur. Même s’ils ont perdu de la saveur et qu’ils contiennent plus d’eau. » Les conserves ont parfois des mois devant elles, à condition que le couvercle ne soit pas bombé, signe du développement de bactéries.
Quid des œufs ?
Le mieux est de les conserver à température ambiante. Quand on les place au réfrigérateur, on a tendance à les sortir et à les rentrer, ce qui fragilise la coquille, la rend poreuse, et peut faciliter les contaminations. Ils se conservent environ 28 jours après la date de ponte. Au moindre doute, on plonge l’œuf dans un verre d’eau froide. S’il reste au fond, il est encore bon, à condition de le manger sans attendre et de le cuire. S’il flotte, on le jette !
Le sac congélation ne sert à rien !
C’est ce qu’affirme le Dr Stéphane Gayet. Si l’on veut maintenir la chaîne du froid entre le magasin et chez soi, la seule façon est d’utiliser une glacière avec des blocs de glace.

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 le 22/08/2018 | modifié le 23/08/2018

https://www.femina.fr/article/quels-aliments-perimes-peut-on-tout-de-meme-consommer

MOI PERSONNELMENT , je le fais souvent pour les pate riz  etc  sinon une astuce " Bertrand  stefanink " c est de transvaser  le sucre  dans des  pot en plastique  , quand on a  plusieur paquet  de sucre  , utiliser  des pot  de  chocolats  en poudre  , pour mettre du sucre  COPYRIGHT@ BERTRAND STEFANINK  

 

 

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Nancy Huston, Mary McAleese, femmes en colère contre l'église catholique face aux abus sexuels,femmes,violences,viol

24 Août 2018, 07:20am

Publié par hugo

 Nancy Huston, Mary McAleese, femmes en colère contre l'église catholique face aux abus sexuels
 
L'écrivaine canadienne Nancy Huston à gauche, l'ex présidente irlandaise Mary McAleese à droite
AP Photo/Laurent Rebours et Tobias Noergaard Pedersen
Aux Etats-Unis, au Canada, au Chili, en Argentine, en Australie, mais aussi en France, en Irlande ou en Allemagne, des révélations en cascade dressent une géographie tragique des abus sexuels commis par des hommes d'église. Un fléau qui émeut peu la hiérarchie catholique, semble-t-il, malgré la lettre de contrition du Pape François. L'ex présidente d'Irlande Mary McAleese et l'écrivaine canadienne Nancy Huston crient leur colère contre ce refus d'introspection et de changements. Elles en appellent à la fin du célibat des prêtres, de leur impunité, et de la répression de la sexualité.
22 aoû 2018
Mise à jour 22.08.2018 à 15:50 par
Sylvie Braibant
dansAccueilTerriennes#MeToo #BalanceTonPorc contre les violences sexuelles, partout les femmes passent à l'offensiveFemmes, le poids des religions
L'une a choisi un texte écrit, l'autre une conférence de presse. Nancy Huston la plume, Mary McAleese la parole, deux moyens d'expression qui correspondent à ce qu'elles sont : une femme de lettres et une politique, toutes deux engagées et scrutant le monde. Et elles n'ont pas attendu que le pape François s'exprime, de façon assez ambiguë d'ailleurs (voir sujet vidéo ci-dessous), sur l'avalanche de révélations d'agressions sexuelles, allant jusqu'au viol, perpétrées par des prélats ou des curés sur des enfants qui leur étaient confiés pour être éduqués et pas violentés.
Les conclusions de l'enquête du procureur de Pensylvanie dévoilées le 14 août 2018 étaient effrayantes : plus de mille enfants victimes d'abus sexuels commis par au moins 300 prêtres, dans le plus grand silence, et couverts, pendant des années, par leur hiérarchie. Et l'église catholique américaine ne fait que s'inscrire dans une vaste ronde de forfaits ecclésiastiques accomplis partout où elle est présente...
L'église catholique, cet "empire de la misogynie", "diabolique" avec les homosexuels
Mary McAleese, ex présidente d'Irlande
La partie visible de l'iceberg... Tout cela aurait pu être éviter si seulement le Vatican acceptait enfin de sortir la sexualité (et même les sexualités) de la honte et des carcans dogmatiques dans lesquels plus de 2000 ans de magistère l'ont enfermée. La très respectée Mary McAleese accuse directement le Vatican. Et donc le Pape François.
Elle a choisi le 19 août pour ces déclarations, le jour même où une lettre du pape visant à condamner les "atrocités" commises contre des enfants était publiée. Et alors que François s'apprête à se rendre dans cette Irlande si catholique, les 25 et 26 août, à l'occasion de  la 9ème Rencontre mondiale des familles. Lors d'une conférence qu'elle donnait au Trinity College de Dublin, elle a lancé que "le Vatican devait être directement tenu pour responsable". Et pas seulement pour les dommages causés en général, mais en particulier pour "ses enseignements qui affectent les enfants homosexuels". 
L'histoire de l'île nous rappelle que les établissements catholiques irlandais, églises, pensionnats, orphelinats, sont loin d'être indemnes de scandales liées à la sexualité...
 
 

Il faut que le Pape reconnaisse le rôle de l'église dans tous ces scandales. Récit TV5MONDE Pascale Achard, montage C. Harnoy, durée 1'34"
A retrouver dans Terriennes sur ce sujet :
> Irlande du Nord : 800 bébés dans une fosse commune
> Blanchisseuses de la Madeleine : ces Irlandaises forcées de laver leurs “péchés“
> Irlande : mourir d'un refus d'avortement
Ce n'est pas la première fois que l'ancienne présidente pourfend ainsi le dogme qui rejette les homosexuels de l'Eglise. Le 7 août, elle avait traité de "diabolique" la position du clergé sur l'homosexualité. En juin, elle était la première ancienne présidente irlandaise à participer au défilé de la Dublin Pride, en compagnie de son fils Justin et de son mari Fionan. Et le 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, elle avait qualifié l'église catholique d'"empire de la misogynie".
Autant d'adjectifs que ne renierait pas l'écrivaine franco-canadienne Nancy Huston. Comme on peut le lire dans la forte et longue supplique qu'elle a adressée au souverain pontife, par voie de presse, dans les colonnes du Monde : « François, arrêtez le massacre » :
Lettre de Nancy Huston au pape François, extrait :
S’ils abordaient avec leur sexe tumescent – ce pauvre sexe nié, perpétuellement réprimé – des adultes de leur paroisse, ou s’ils allaient rendre visite aux travailleurs et travailleuses du sexe, ils seraient « pris » tout de suite. Avec les enfants, ça peut durer des années… des décennies.
Comme moi, comme d’autres, vous devez être frappé par la ressemblance entre cette salve de révélations « scandaleuses » et une autre, qui défraie l’actualité depuis bientôt un an : celle des témoignages #metoo sur le harcèlement sexuel. Ici et là, même propension des hommes à profiter de leur pouvoir pour satisfaire leurs besoins sexuels.
Si l’on mettait à la disposition des enfants du monde entier un site Internet sur lequel ils pourraient déposer leur plainte en toute impunité, ce « balancetonpretre » provoquerait à coup sûr un tsunami mondial qui, par sa violence et son volume, dépasserait j’en suis certaine celui de « balancetonporc ». Seraient encore reléguées au silence, il est vrai, les nombreuses victimes qui, en raison de leur jeune âge (18 mois, exemple entendu ce matin) ou de leur misère (d’innombrables enfants du tiers-monde, illettrés et/ou non connectés) n’auraient pas accès au site. (.../...)
Pour les harceleurs de tout poil, il serait de la toute première importance de chercher les causes de leur passage à l’acte machiste. Pour les prêtres catholiques, en revanche, point n’est besoin de chercher. La raison est là, évidente, flagrante comme le nez au milieu du visage.
François, c’est un massacre
Pourquoi s’en prennent-ils de façon si prépondérante aux enfants et aux adolescents ? Non parce qu’ils sont pédophiles – la proportion de vrais pédophiles parmi les prêtres est sûrement aussi minuscule que dans la population générale – mais parce qu’ils ont peur, et que les plus jeunes sont les plus faibles, les plus vulnérables, les plus faciles à intimider, les moins aptes donc à les dénoncer.
S’ils abordaient avec leur sexe tumescent – ce pauvre sexe nié, perpétuellement réprimé – des adultes de leur paroisse, ou s’ils allaient rendre visite aux travailleurs et travailleuses du sexe, ils seraient « pris » tout de suite. Avec les enfants, ça peut durer des années… des décennies. On prend les nouveaux enfants de chœur… On prend les fillettes qui viennent de faire leur première communion… On prend cette toute jeune femme, dans le secret du confessionnal… ce tout jeune homme, pendant les vacances en colonie… On a sur elle, sur lui, sur eux, une ascendance, un pouvoir plus qu’humain, quasi divin… Et l’année d’après, on recommence, avec les mêmes ou d’autres… François, ce n’est pas un sacre, c’est un massacre." (.../...)
Ce que propose Nancy Huston (dont les mots nuancés et précis ont aussi accompagné le mouvement #MeToo, comme encore en juin 2018 dans le quotidien Libération), c'est d'en finir avec le célibat, l'abstinence, et tout comme pour Mary McAleese, de ne plus enfermer la sexualité dans les tréfonds du mal (et du mâle) : "Le problème, c’est que l’on demande à des individus normaux une chose anormale. C’est l’Eglise qui est « perverse » dans son refus de reconnaître l’importance de la sexualité et les conséquences désastreuses de son refoulement." écrit-elle très directement au pape. Dont nous ne sommes pas très sûr.es qu'il ait entendu le message, tant sa condamnation des actes mis au jour par les enquêteurs reste édulcorée.
Une condamnation, mais pour quelles solutions ?
Dans sa lettre du 19 août 2018, il écrit donc : "Ces derniers jours est paru un rapport détaillant le vécu d’au moins mille personnes qui ont été victimes d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, perpétrés par des prêtres pendant à peu près soixante-dix ans. Bien qu’on puisse dire que la majorité des cas appartient au passé (...) nous pouvons constater que les blessures infligées ne disparaissent jamais, ce qui nous oblige à condamner avec force ces atrocités". Comme si tout était réglé aujourd'hui... Naïveté ou perversité ? "Que l’Esprit Saint nous donne la grâce de la conversion et l’onction intérieure pour pouvoir exprimer, devant les crimes d’abus, notre compassion et notre décision de lutter avec courage." a-t-il écrit, un peu en langue de bois, sur son compte twitter...
 
Tandis que déjà les critiques s'élèvent :
 
 
On peut tenter d'espérer des mesures - mais lesquelles ? -, en lisant cette autre phrase : "Considérant le passé, ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparer du dommage causé ne sera jamais suffisant. Considérant l'avenir, rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées".
Alors l'idée de Nancy Huston - adieu à l'abstinence et au célibat -, ne mériterait-elle pas d'être le socle de cette nouvelle culture ?
Suivez Sylvie Braibant sur Twitter : @braibant1
Sylvie Braibant
Mise à jour 22.08.2018 à 15:50
Sur le même thème

https://information.tv5monde.com/terriennes/nancy-huston-mary-mcaleese-femmes-en-colere-contre-l-eglise-catholique-face-aux-abus

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Argento accusée d’agression sexuelle, une opportunité pour attaquer le mouvement MeToo,femmes,feminisme,violences,

23 Août 2018, 08:39am

Publié par hugo

 Contre leurs arguments réactionnaires
Argento accusée d’agression sexuelle, une opportunité pour attaquer le mouvement MeToo
Asia Argento, l'une des actrices victimes de Harvey Weinstein et figure de proue du mouvement #MeToo, est suspectée d'avoir agressé sexuellement un mineur et d'avoir acheté son silence. Une occasion pour les détracteurs du mouvement Metoo et pour l'avocat de Weinstein en plein procès sur l'affaire, de chercher à discréditer les accusations qu’elle avait portées il y a quelques mois et de remettre en cause la légitimité du mouvement MeToo.
Cécile Manchette
mardi 21 août

 0
 
Crédits photo : AFP/Getty Images
Ce lundi, le New York Times a révélé, après avoir reçu des documents de source anonyme, que l’actrice aurait acheté, avec 380 000 dollars, le silence du jeune acteur américain Jimmy Bennet qui l’accuse de l’avoir agressé sexuellement alors qu’il avait 17 ans, et elle 37. Une accusation contre une figure du mouvement MeToo, qui est l’une des principales actrices d’Hollywood à avoir dénoncé publiquement le viol qu’elle a subi d’Harvey Weinstein et les violences sexistes et sexuelles dans l’industrie cinématographique. Une accusation suivie de nombreuses autres (au total une centaine de victimes) à l’encontre du producteur, qui, depuis un an, secouent Hollywood.
La nouvelle a été immédiatement saisie au vol par ceux qui ne voient pas d’un bon œil la dénonciation à une échelle de masse, après « l’affaire Weinstein », des violences sexistes et sexuelles multiformes et se produisant dans l’ensemble de la société, bien au-delà d’Hollywood, notamment sur les réseaux sociaux.
A peine parvenue en France, l’information selon laquelle Asia Argento aurait elle-même agressé sexuellement un jeune homme a immédiatement entraîné une vague de réactions de la part de médias et de personnalités qui y ont vu une opportunité de remettre en cause le mouvement Metoo.
Ainsi, Franz-Olivier Giesbert, journaliste au Point, entre autres, a déclaré : « L’arroseuse arrosée. On ne se méfie jamais assez des marchands de vertu, des donneurs et des donneuses de leçons. Ce sont les pires ennemis de leur cause. » Asia Argento et plus largement les victimes de violences sexuelles seraient donc des « donneuses de leçon »… Étrange manière d’évoquer la dénonciation des agressions sexuelles, des viols, des violences conjugales qui se produisent tous les jours, partout dans le monde, et vont jusqu’à parfois la mort de certaines femmes, comme récemment au Brésil avec Tatiane Spitnez assassinée par son compagnon.
Car contrairement à ce que clament les détracteurs du mouvement MeToo après ces révélations autour d’Argento, le mouvement MeToo qui touche à la question des violences faites aux femmes n’est en rien une question individuelle mais bien une question collective, de société. Un mouvement dont, au-delà de l’industrie cinématographique et des cas de violences à l’encontre d’actrice célèbres, de nombreuses femmes se sont emparé pour dénoncer publiquement et mettre en lumière l’ampleur des violences sexistes et sexuelles dont elles sont victimes, que ce soit au travail, dans l’espace public ou au sein de la famille.
Depuis l’émergence du mouvement MeToo, les réactions d’une partie des classes dominantes – que ce soit par le biais de personnalités, de politiciens ou des médias – ont été de chercher à noyer le mouvement, en répondant soit par la réaction, arguant la peur de rentrer dans une « vague de délation », publiant comme l’ont fait Deneuve et ses comparses une tribune pour « le droit d’importuner » ; soit en cherchant à récupérer le mouvement avec des promesses et la mise en place de réponses répressives qui ne sont pas des solutions comme le fait Marlène Schiappa.
Car le mouvement MeToo n’est qu’une expression d’un retour d’une conscience féministe ces dernières années à l’échelle mondiale contre les violences faites aux femmes, les féminicides, pour le droit à l’avortement. Des mouvements aussi différents qu’ils soient dont une partie, plus ou moins importante, pointe à chaque fois la responsabilité des gouvernements, des institutions étatiques, de la justice. Des mouvements, MeToo compris, qui dénoncent l’ensemble des violences sexistes et sexuelles quelles que soient leurs victimes.
Et bien plus que des violeurs et des agresseurs, c’est de mouvements organisés, dirigés contre les gouvernements qui oppriment et qui exploitent, contre leur batterie d’arguments et de solutions libérales, réactionnaires et conservatrices, que les classes dominantes craignent réellement.
 
Mots-clés Féminicide   /    #MeToo   /    Féminisme    /    sexisme   /    Violences faites aux femmes   /    Genres et Sexualités

http://www.revolutionpermanente.fr/Argento-accusee-d-agression-sexuelle-une-opportunite-pour-attaquer-le-mouvement-MeToo

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Éric Pliez, président du Samu social de Paris : « Le 115 gère la pénurie »,societe

23 Août 2018, 08:25am

Publié par hugo

 Quand le 115 ne répond pas
Il faut parfois plus de deux heures pour arriver à joindre au téléphone un écoutant du Samu social. Témoignage d’un Parisien qui a hébergé une femme enceinte de sept mois, à la rue avec son fils de 2 ans.
 
Cet article est en accès libre. Politis ne vit que par ses lecteurs, en kiosque, sur abonnement papier et internet, c’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas prendre de publicité sur son site internet. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance, achetez Politis, abonnez-vous.
Comme d’autres Parisiens, et d’autres Franciliens, et d’autres Français, Laurent Coq, pianiste, a hébergé une femme et son petit garçon qui erraient dans les rues de la capitale sans solution d’hébergement et sans ressources. Enceinte de sept mois et mère d’un jeune enfant, Awa répondait pourtant aux critères prioritaires d’accès à une mise à l’abri, en centre d’hébergement d’urgence ou en hôtel meublé. Mais que faire quand le 115, numéro d’appel du Samu social, ne répond pas ? Une femme enceinte peut se tourner vers Solidarité Paris Maman (Solipam), réseau de santé en périnatalité pour les femmes enceintes et leurs enfants en situation de grande précarité en Île-de-France. Ou la mission France de l’ONG Médecins du monde. Encore faut-il les connaître, et arriver à joindre le 115 par qui tout transite, sauf les urgences médicales, en théorie. Laurent Coq a confié son témoignage à Politis.
À lire aussi >> Éric Pliez, président du Samu social de Paris : « Le 115 gère la pénurie »
« En rentrant à pied jeudi 19 juillet au soir après le concert de mes élèves, au niveau de l’avenue Victoria [Ier arrondissement de Paris], je suis tombé sur une maman ivoirienne enceinte de sept mois et son petit garçon de 2 ans, qui erraient dans les rues à la recherche d’un bus. Elle poussait une grosse poussette chargée d’un sac énorme, et je les ai sentis épuisés tous les deux. Ils tournaient dans Paris depuis 9 heures, sans aucun point de chute. Le 115 n’ayant pas trouvé de logement pour eux, elle tentait de rejoindre la gare Montparnasse pour aller y dormir, à même le sol. Ils n’avaient rien avalé depuis le matin. Je les ai ramenés à la maison où ils ont mangé des pâtes avant de s’effondrer sur mon canapé-lit.
« Awa est partie d’Abidjan avec son compagnon pour fuir la famille de celui-ci, qui n’acceptait pas leur union et voulait lui enlever leur fils, Bakary. Mais ils ont été séparés au Maroc au moment de prendre le bateau pour l’Espagne. Depuis, elle n’a plus aucune nouvelle de lui. Pendant la traversée, elle s’est liée d’amitié avec une maman d’un autre petit garçon de 3 ans. Ensemble, ces deux mères et leurs fils ont passé deux mois en Espagne avant de remonter à Paris où elles galèrent depuis un mois à dormir dehors, ou dans le hall d’un hôpital quand celui-ci ne les expulse pas.
« Le 115, c’est le saint Graal ! »
« Vendredi, chaque interlocuteur que j’ai eu au téléphone – associations comme centres d’accueil – n’avait qu’un mot à la bouche : « Appelez le 115 ! » C’est le saint Graal, le 115. Tout passe par ce service qui déploie les sans-abri sur les centres et les hôtels meublés de Paris-Île-de-France. Sauf qu’ils ne sont pas assez nombreux à prendre les appels, et qu’ils manquent de lits pour faire face à la demande, surtout depuis le démantèlement du camp de migrants porte de la Villette, le 30 mai.
« Samedi matin, j’ai laissé Awa et son petit Bakary repartir sous la pluie vers le centre d’accueil de Bonne-Nouvelle, où ils ont pu prendre un petit-déjeuner et une douche, tandis que je partais enregistrer mes élèves à l’Edim (l'école de musique de Cachan où j’enseigne). À mon retour, elle m’a rappelé et ils sont repassés chez moi en début d’après-midi pour qu’ensemble, nous tentions à nouveau d’obtenir un hébergement via le 115. Résultat : presque deux heures d’attente au téléphone. Après quarante minutes d’une première attente, j’ai enfin eu une personne au bout du fil, et lui ai exposé le cas d’Awa, prioritaire normalement puisque enceinte de sept mois avec un enfant en bas âge. La personne m’a répondu de ne surtout pas quitter, elle me transférait à une personne qualifiée… Au bout d’1h30 d’attente, j’ai dû raccrocher parce que je devais partir à une répétition. Sans avoir eu de nouvel interlocuteur…
« Le 115, qui s’adresse exclusivement aux personnes à la rue, c’est une heure d’attente au téléphone minimum, parfois deux, la plupart du temps en vain. Comment une personne à la rue avec un portable à moitié chargé peut-elle patienter si longtemps ? Voilà résumée l’action publique. Un dispositif complètement déshumanisé et inefficace.
« Fiasco d’État ? »
« Mon amie Françoise, qui travaille dans le secteur social depuis trente ans, me dit que ça n’a jamais été pire. Avant, les travailleurs sociaux traitaient directement avec les directeurs des centres d’accueil. Ils les connaissaient et travaillaient en bonne intelligence. Maintenant, tout passe par le 115. Ces liens précieux sont cassés, ce qui a dépossédé autant d’acteurs de terrain de moyens d’agir. C’est un fiasco d’État.
« L’amie d’Awa rencontrée lors de la traversée l’a retrouvée, et ils sont tous partis à Trappes (Yvelines), chez la tante de l’amie qui a accepté de les héberger dans son petit deux-pièces. Awa m’a appelé samedi soir à 22h30, épuisée. Ils étaient enfin arrivés, et j’entendais les enfants qui jouaient. Combien de temps cette situation va-t-elle durer ? Pour l’heure en tout cas, ils ne sont plus à la rue…
« Le petit Bakary est la grâce incarnée. Il fallait le voir jeudi soir quand il est entré chez moi, après une journée passée dans la poussette parce que sa maman avait trop peur de le laisser marcher sur le trottoir avec toutes les voitures… Il courait de la salle de bains au canapé sur lequel il sautait en riant. Vendredi après-midi, il a passé une demi-heure sur le piano, comme un ange.
Séparés…
« Je n’ai pas eu de nouvelles d’Awa pendant le week-end. J’étais inquiet. Quand j’ai fini par la joindre lundi, elle était à l’hôpital. Deux jours plus tôt, elle avait enfin décroché un logement avec le 115, à Corbeil-Essonnes, pour une semaine. Mais, dimanche à 6 heures du matin, alors qu’elle dormait avec son fils, elle a eu des contractions et elle a senti qu’elle perdait ses eaux. Sa poche amniotique s’était rompue. Elle a tout de suite compris l’urgence et a pris le décision de repartir à Paris pour l’hôpital. Elle a dû descendre son gros sac (l’appartement était situé au deuxième étage), puis la poussette, puis son fils, pour aller prendre le bus, puis le RER. Arrivés enfin à l’hôpital, la décision du personnel qui l’a prise en charge a tout de suite été de la garder au service des grossesses pathologiques et de placer Bakary dans une pouponnière. C’est la première fois qu’il est séparé de sa mère depuis sa naissance, avec des personnes qui ne parlent pas sa langue. Première nuit seul aussi.
« Mardi, j’ai eu une sage-femme de Solipam au téléphone, vraiment très bien. Si la procédure prendra probablement deux semaines pour que son inscription à l’association soit effective, elle a pris les coordonnées d’Awa et m’a promis de l’appeler dans l’après-midi. La prise en charge consiste en un suivi de la grossesse, de l’hébergement après la naissance et de la scolarité éventuelle des enfants (en l’occurrence Bakary est encore trop jeune) avec l’accompagnement et la coordination de tous les acteurs, dont l’assistante sociale. Ce soir mercredi, en sortant de mes cours, je suis passé la voir. On lui a fait une échographie, Bakary va avoir un petit frère… qui pour l’heure est encore dans le ventre de sa maman. La situation semble s’être stabilisée, il ne manque pas de liquide amniotique.
« Des questions demeurent. Awa va-t-elle rester hospitalisée jusqu’à l’accouchement, deux mois sans son fils ? Comment Bakary va-t-il vivre cette situation, lui qui n’a pas vu sa maman depuis trois jours ? Qu’adviendra-t-il d’eux quand il faudra quitter l’hôpital après l’accouchement ? Auront-ils un logement pérenne ? Qu’est-il arrivé au papa ? Le retrouveront-ils un jour ? Et quid de sa situation au regard de l’État français ? Sera-t-elle renvoyée en Côte d’Ivoire où elle risque à nouveau de se voir retirer la garde de ses enfants ? Des destins comme celui-ci, il en existe des milliers, souvent bien plus tragiques. Combien de femmes seules, avec enfants, et enceintes dormiront dans les gares, les halls d’hôpitaux ou à même le trottoir cette nuit à Paris ? »

https://www.politis.fr/articles/2018/07/quand-le-115-ne-repond-pas-39221/

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Quand le 115 ne répond pas,societe,articles femmes hommes,

23 Août 2018, 08:10am

Publié par hugo

 Quand le 115 ne répond pas
Il faut parfois plus de deux heures pour arriver à joindre au téléphone un écoutant du Samu social. Témoignage d’un Parisien qui a hébergé une femme enceinte de sept mois, à la rue avec son fils de 2 ans.
 
Cet article est en accès libre. Politis ne vit que par ses lecteurs, en kiosque, sur abonnement papier et internet, c’est la seule garantie d’une information véritablement indépendante. Pour rester fidèle à ses valeurs, votre journal a fait le choix de ne pas prendre de publicité sur son site internet. Ce choix a un coût, aussi, pour contribuer et soutenir notre indépendance, achetez Politis, abonnez-vous.
Comme d’autres Parisiens, et d’autres Franciliens, et d’autres Français, Laurent Coq, pianiste, a hébergé une femme et son petit garçon qui erraient dans les rues de la capitale sans solution d’hébergement et sans ressources. Enceinte de sept mois et mère d’un jeune enfant, Awa répondait pourtant aux critères prioritaires d’accès à une mise à l’abri, en centre d’hébergement d’urgence ou en hôtel meublé. Mais que faire quand le 115, numéro d’appel du Samu social, ne répond pas ? Une femme enceinte peut se tourner vers Solidarité Paris Maman (Solipam), réseau de santé en périnatalité pour les femmes enceintes et leurs enfants en situation de grande précarité en Île-de-France. Ou la mission France de l’ONG Médecins du monde. Encore faut-il les connaître, et arriver à joindre le 115 par qui tout transite, sauf les urgences médicales, en théorie. Laurent Coq a confié son témoignage à Politis.
À lire aussi >> Éric Pliez, président du Samu social de Paris : « Le 115 gère la pénurie »
« En rentrant à pied jeudi 19 juillet au soir après le concert de mes élèves, au niveau de l’avenue Victoria [Ier arrondissement de Paris], je suis tombé sur une maman ivoirienne enceinte de sept mois et son petit garçon de 2 ans, qui erraient dans les rues à la recherche d’un bus. Elle poussait une grosse poussette chargée d’un sac énorme, et je les ai sentis épuisés tous les deux. Ils tournaient dans Paris depuis 9 heures, sans aucun point de chute. Le 115 n’ayant pas trouvé de logement pour eux, elle tentait de rejoindre la gare Montparnasse pour aller y dormir, à même le sol. Ils n’avaient rien avalé depuis le matin. Je les ai ramenés à la maison où ils ont mangé des pâtes avant de s’effondrer sur mon canapé-lit.
« Awa est partie d’Abidjan avec son compagnon pour fuir la famille de celui-ci, qui n’acceptait pas leur union et voulait lui enlever leur fils, Bakary. Mais ils ont été séparés au Maroc au moment de prendre le bateau pour l’Espagne. Depuis, elle n’a plus aucune nouvelle de lui. Pendant la traversée, elle s’est liée d’amitié avec une maman d’un autre petit garçon de 3 ans. Ensemble, ces deux mères et leurs fils ont passé deux mois en Espagne avant de remonter à Paris où elles galèrent depuis un mois à dormir dehors, ou dans le hall d’un hôpital quand celui-ci ne les expulse pas.
« Le 115, c’est le saint Graal ! »
« Vendredi, chaque interlocuteur que j’ai eu au téléphone – associations comme centres d’accueil – n’avait qu’un mot à la bouche : « Appelez le 115 ! » C’est le saint Graal, le 115. Tout passe par ce service qui déploie les sans-abri sur les centres et les hôtels meublés de Paris-Île-de-France. Sauf qu’ils ne sont pas assez nombreux à prendre les appels, et qu’ils manquent de lits pour faire face à la demande, surtout depuis le démantèlement du camp de migrants porte de la Villette, le 30 mai.
« Samedi matin, j’ai laissé Awa et son petit Bakary repartir sous la pluie vers le centre d’accueil de Bonne-Nouvelle, où ils ont pu prendre un petit-déjeuner et une douche, tandis que je partais enregistrer mes élèves à l’Edim (l'école de musique de Cachan où j’enseigne). À mon retour, elle m’a rappelé et ils sont repassés chez moi en début d’après-midi pour qu’ensemble, nous tentions à nouveau d’obtenir un hébergement via le 115. Résultat : presque deux heures d’attente au téléphone. Après quarante minutes d’une première attente, j’ai enfin eu une personne au bout du fil, et lui ai exposé le cas d’Awa, prioritaire normalement puisque enceinte de sept mois avec un enfant en bas âge. La personne m’a répondu de ne surtout pas quitter, elle me transférait à une personne qualifiée… Au bout d’1h30 d’attente, j’ai dû raccrocher parce que je devais partir à une répétition. Sans avoir eu de nouvel interlocuteur…
« Le 115, qui s’adresse exclusivement aux personnes à la rue, c’est une heure d’attente au téléphone minimum, parfois deux, la plupart du temps en vain. Comment une personne à la rue avec un portable à moitié chargé peut-elle patienter si longtemps ? Voilà résumée l’action publique. Un dispositif complètement déshumanisé et inefficace.
« Fiasco d’État ? »
« Mon amie Françoise, qui travaille dans le secteur social depuis trente ans, me dit que ça n’a jamais été pire. Avant, les travailleurs sociaux traitaient directement avec les directeurs des centres d’accueil. Ils les connaissaient et travaillaient en bonne intelligence. Maintenant, tout passe par le 115. Ces liens précieux sont cassés, ce qui a dépossédé autant d’acteurs de terrain de moyens d’agir. C’est un fiasco d’État.
« L’amie d’Awa rencontrée lors de la traversée l’a retrouvée, et ils sont tous partis à Trappes (Yvelines), chez la tante de l’amie qui a accepté de les héberger dans son petit deux-pièces. Awa m’a appelé samedi soir à 22h30, épuisée. Ils étaient enfin arrivés, et j’entendais les enfants qui jouaient. Combien de temps cette situation va-t-elle durer ? Pour l’heure en tout cas, ils ne sont plus à la rue…
« Le petit Bakary est la grâce incarnée. Il fallait le voir jeudi soir quand il est entré chez moi, après une journée passée dans la poussette parce que sa maman avait trop peur de le laisser marcher sur le trottoir avec toutes les voitures… Il courait de la salle de bains au canapé sur lequel il sautait en riant. Vendredi après-midi, il a passé une demi-heure sur le piano, comme un ange.
Séparés…
« Je n’ai pas eu de nouvelles d’Awa pendant le week-end. J’étais inquiet. Quand j’ai fini par la joindre lundi, elle était à l’hôpital. Deux jours plus tôt, elle avait enfin décroché un logement avec le 115, à Corbeil-Essonnes, pour une semaine. Mais, dimanche à 6 heures du matin, alors qu’elle dormait avec son fils, elle a eu des contractions et elle a senti qu’elle perdait ses eaux. Sa poche amniotique s’était rompue. Elle a tout de suite compris l’urgence et a pris le décision de repartir à Paris pour l’hôpital. Elle a dû descendre son gros sac (l’appartement était situé au deuxième étage), puis la poussette, puis son fils, pour aller prendre le bus, puis le RER. Arrivés enfin à l’hôpital, la décision du personnel qui l’a prise en charge a tout de suite été de la garder au service des grossesses pathologiques et de placer Bakary dans une pouponnière. C’est la première fois qu’il est séparé de sa mère depuis sa naissance, avec des personnes qui ne parlent pas sa langue. Première nuit seul aussi.
« Mardi, j’ai eu une sage-femme de Solipam au téléphone, vraiment très bien. Si la procédure prendra probablement deux semaines pour que son inscription à l’association soit effective, elle a pris les coordonnées d’Awa et m’a promis de l’appeler dans l’après-midi. La prise en charge consiste en un suivi de la grossesse, de l’hébergement après la naissance et de la scolarité éventuelle des enfants (en l’occurrence Bakary est encore trop jeune) avec l’accompagnement et la coordination de tous les acteurs, dont l’assistante sociale. Ce soir mercredi, en sortant de mes cours, je suis passé la voir. On lui a fait une échographie, Bakary va avoir un petit frère… qui pour l’heure est encore dans le ventre de sa maman. La situation semble s’être stabilisée, il ne manque pas de liquide amniotique.
« Des questions demeurent. Awa va-t-elle rester hospitalisée jusqu’à l’accouchement, deux mois sans son fils ? Comment Bakary va-t-il vivre cette situation, lui qui n’a pas vu sa maman depuis trois jours ? Qu’adviendra-t-il d’eux quand il faudra quitter l’hôpital après l’accouchement ? Auront-ils un logement pérenne ? Qu’est-il arrivé au papa ? Le retrouveront-ils un jour ? Et quid de sa situation au regard de l’État français ? Sera-t-elle renvoyée en Côte d’Ivoire où elle risque à nouveau de se voir retirer la garde de ses enfants ? Des destins comme celui-ci, il en existe des milliers, souvent bien plus tragiques. Combien de femmes seules, avec enfants, et enceintes dormiront dans les gares, les halls d’hôpitaux ou à même le trottoir cette nuit à Paris ? »

https://www.politis.fr/articles/2018/07/quand-le-115-ne-repond-pas-39221/

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Lobbies gagnants... #HulotTartuffe

23 Août 2018, 08:02am

Publié par hugo

 Lobbies gagnants... #HulotTartuffe
477 vues
 
Thomas Gaëtan
Ajoutée le 21 août 2018
Abonné 1,5 k
 
Détournement de Mistral Gagnant de Renaud : https://youtu.be/_YqzuE-5RE8
Texte, montage et interprétation : Gaëtan Thomas
Catégorie
Humour
Moins

https://www.youtube.com/watch?v=eoHkuD2DVzk

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#MyCameraIsMyWeapon : Ma caméra est mon arme, le nouvel outil des iraniennes pour la liberté

23 Août 2018, 08:00am

Publié par hugo

Femmes : résister autrement
#MyCameraIsMyWeapon : Ma caméra est mon arme, le nouvel outil des iraniennes pour la liberté
 
Images tirées de nombreuses vidéos postées sur les réseaux sociaux par des femmes iraniennes. Les réactions face à une femme sans voile vont de l'insulte à l'ingérence de la part de citoyens ou d'agents de milice iraniens. #MyCameraIsMyWeapon est lancé depuis quelques moi en Iran.
© capture d'écran
Depuis quelques mois maintenant, des femmes, un peu partout en Iran, utilisent leurs téléphones et les réseaux sociaux pour filmer et poster les vidéos d’agression ou de harcèlement de femmes sortant sans voile, ou laissant apparaître des cheveux. Le hashtag #MyCameraIsMyWeapon, ma caméra est mon arme, lancé sur les réseaux sociaux a été suivi et partagé partout dans le monde entier. Retour sur ce mouvement.
22 aoû 2018
Mise à jour 22.08.2018 à 10:07 par
Nadia Bouchenni
dansAccueilTerriennesFemmes : résister autrement
Une partie des Iraniennes en a assez de l’aspect obligatoire du voile, et surtout du zèle des fonctionnaires de police, voire des citoyens et citoyennes qui s’en prennent à elles dans la rue. Voile absent ou porté trop négligemment, et c’est parfois un flot d’insultes humiliantes, de harcèlement, ou d’agressions physiques qui s’abat sur elles.
Vida Movahed, jeune mère de famille habitant Téhéran a manifesté en decembre 2017 son refus du port du voile obligatoire en Iran. Elle a enlevé son voile et l'a tendu sur une perche, dans la rue. Suite à cet acte, elle a été arrêtée et fut emprisonnée pendant un mois.
© capture d'écran
Depuis le début de l’année, de nombreuses femmes s’affichant sans voile ont été arrêtées et emprisonnées. L’action de Vida Movahed en décembre 2017 a fait des émules. Jeune mère de famille, elle s’est montrée tête nue en exhibant son voile sur une perche dans les rues de Téhéran. Elle a été arrêtée et a fait un mois de prison pour cet acte de rébellion. De nombreuses actions similaires, et individuelles ont eu lieu, créant une véritable tendance sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, Telegram (très prisé par la jeunesse iranienne) et Facebook.
Montrer le quotidien sur les réseaux
Les Iraniennes, très connectées et présentes sur ces réseaux ont déjà pris l’habitude de filmer leur quotidien. Elles ont donc continué à utiliser leurs smartphones pour rendre publiques les agressions auxquelles elles ont fait face et afficher leurs agresseurs.
Ici une vidéo d'une femme face à un religieux qui la menace d'appeler la police si elle n'ajustait pas son voile. La femme ne se démonte pas et lui dit qu'il devrait s'occuper du voile de sa femme, avant de retirer le sien devant lui.
 
Petit à petit ces vidéos de confrontation entre Iraniens ont commencé à prendre de l’ampleur. Le hashtag #MyCameraIsMyWeapon était lancé, et la récupération parfois politique de leurs actions également.
Sur sa page My Stealthy freedom, la journaliste et activiste Masih Alinejad encourage les femmes iraniennes à combattre le port obligatoire du voile.
© capture d'écran
Rapidement, Masih Alinejad, une journaliste et activiste iranienne, vivant aux Etats Unis partage ces vidéos sur ses réseaux sociaux, notamment sa page Facebook : My stealthy Freedom (ma liberté furtive), créée en 2014. C'est cette année que sa popularité explose sur les réseaux sociaux, en publiant une photo d'elle à l'étranger sans son voile.
En 2017, elle avait déjà lancé de nombreuses actions comme notamment le #WhiteWednesday, en 2017, où elle enjoignait les femmes à porter un voile blanc, et les hommes un ruban blanc au poignet le mercredi pour affirmer de manière symbolique et sûre un soutien à la liberté de choix concernant le port du voile.
C’est bien le caractère obligatoire du voile qui est dénoncé et non le voile en lui-même, comme elle le disait déjà à Terriennes, en mai dernier. La journaliste encourage cependant les femmes à se dévoiler de plus en plus dans la rue et à lui envoyer les vidéos pour les poster sur sa page. Les femmes iraniennes lui envoient directement leurs vidéos, la mentionnant parfois même face aux agresseurs.
A retrouvers sur ce sujet dans Terriennes
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Dans cette vidéo, cette femme a filmé l'homme qui l'a traitée de prostituée parce qu'elle sortait sans son voile. Elle interpelle des passants pour qu'ils réagissent car les mots utilisés par cet homme sont extrêmements insultants dans la société iranienne.
L’AFP rappelle néanmoins que depuis l’élection du président Hassan Rohani en 2013, le zèle de la police pour faire respecter cette loi a diminué. De fait, on pouvait voir de plus en plus de femmes laissant apparaître leur chevelure malgré leur voile. Pour autant les contrôles continuaient, et en 2016, près de 7000 agents supplémentaires ont été recrutés pour renforcer les effectifs de police. Lors de la réélection du président Rohani, les Iraniens, hommes comme femmes ont fait la fête toute la nuit pour célébrer sa victoire.
Une récupération politique ?
"Il s'agit d'une confrontation entre deux modes de vie, entre deux perceptions différentes de la société iranienne, avec l’une qui veut imposer son modèle à l’autre, mais pas une confrontation entre les femmes et l’Etat iranien." Roohollah Shahsavar, journaliste et fondateur du site Les lettres persanes.
© capture d'écran
Pour Roohollah Shahsavar, Iranien vivant à Paris depuis 2009 et fondateur du média en ligne Les Lettres persanes qu’il décrit comme un genre de « Courrier international de l’Iran », ce mouvement est parti « d’une contestation réelle du mode de vie en Iran, et des restrictions que doivent subir les femmes. Il existe différentes formes d’expression de cette contestation, avec différentes formes de mobilisation. »  Il raconte le début de ces actions : « Ça a commencé par des citoyennes iraniennes qui postaient des vidéos de scène de rue, de leur quotidien. C'était un moyen d'exprimer leurs frustrations sur leur quotidien.»
Le journaliste tient à préciser cependant que les informations concernant l’Iran qui sont publiées en Europe « ne reprennent souvent qu'une partie des faits, et que la violence y est amplifiée. » Pour lui, ces vidéos montrent « une confrontation entre deux modes de vie, entre deux perceptions différentes de la société iranienne, avec l’une qui veut imposer son modèle à l’autre, mais pas une confrontation entre les femmes et l’Etat iranien. On a des citoyens des deux cotés. »
Sur la page My Stealthy Freedom, il est souvent mentionné que les personnes prenant ces femmes à partie sont des agents du régime. Pour Roohollah Shahsavar, il s’agit de confrontations entre citoyens : « On voit souvent des gens dire ‘je vais appeler la police’ c’est qu’ils ne sont pas eux-mêmes de la police. Finalement dans la plupart des vidéos, on ne voit pas la police intervenir.  Si la police est appelée, elle arrête la personne assez vite. »
Milice ou simples citoyens ?
Cependant, il existe des milices de citoyens, parfois privées plus ou moins mandatées par l’État comme les Bassidji, ne portant pas d'uniforme militaire. Ils sont entre autres en charge de faire respecter les codes vestimentaires islamiques et autres lois iraniennes. D’après une source connaissant bien l'Iran et voulant rester anonyme « il est très souvent difficile de faire la différence entre citoyens zélés et agents de milice, qui sont parfois payés indirectement pour intervenir dans la rue. Pour ce qui est de l’État, les restrictions liées au port du voile en Iran servent de levier sur la population en fonction de la situation économique ou politique du pays. Mais le contrôle de ces agents est toujours présent. »
Dans la vidéo ci dessous, des bassidjis hommes appellent du renfort pour envoyer des collègues femmes, seules autorisées à arrêter des femmes surtout lorsqu'elles ne portent pas de voile.
 
Les questions de la condition des femmes et du voile obligatoire en Iran servent aussi d’argument politique à l’étranger.
Roohollah Shahsavar, journaliste
Pour Roohollah Shahsavar, la récupération politique d’un tel mouvement peut aller bien plus loin, surtout à l’étranger. Il pointe en particulier l’agenda politique des Etats-Unis par rapport à l’Iran :  « Les questions de la condition des femmes et du voile obligatoire en Iran servent aussi d’argument politique à l’étranger. Aux Etats-Unis par exemple, quelqu’un comme Mike Pompeo (Secrétaire d'État des Etats-Unis, ndlr) est très actif sur l'Iran, et sur la question des femmes en Iran. Sur twitter, il poste des vidéos, des statistiques farfelues dont on ne connaît pas les sources sur le sujet. On voit clairement une volonté de politiser ce qui se passe autour de la question des droits des femmes en Iran. Le même gouvernement américain qui coupe les subventions aux associations pour les droits des femmes, qui se déclare contre l’IVG, se présente comme défenseur des droits des femmes en Iran afin de politiser la question. Ça ne veut pas dire que les contestations n’existent pas. Beaucoup de féministes en Iran se plaignent de cette récupération du sujet par les milieux conservateurs américains. Elles sont inquiètes que leurs mouvements et actions soient repris par certains et que cela puisse diviser encore plus la société iranienne. Le risque est qu’on oublie la vraie cause des femmes. »
 
Restaurer l'espoir pour toutes et tous
L'enjeu des activistes en Iran, et des simples citoyens est de continuer leur lutte entre propagande d'État et récupération politique extérieure. Pour le fondateur des Lettres persanes, cela reste le véritable enjeu en Iran. « Il faut essayer de ne pas tomber dans le piège de l’un ou de l’autre. Ce qu’on constate depuis quelques années, c'est que ces deux aspects ont réussi à injecter encore plus de frustration dans la société iranienne qui a besoin d'être soudée pour résoudre des enjeux économiques, sociaux, ou politiques (comme la Révolte des oeufs, l'hiver dernier). Au final ça renforce la partie la plus conservatrice, que ce soit en Iran ou à l’étranger. » poursuit Roohollah Shahsavar
 
Que faire alors pour que ces femmes aient une voix qui porte ? La prise de conscience de comportements obscènes ou agressifs est une chose pour le journaliste exilé en France, mais l'utilisation massive de ces vidéos peut aller à l'encontre des changements voulus. Il tient à mettre en garde : « Malheureusement, mille fois malheureusement, les femmes vivent des pressions énormes que ce soit en Iran ou ailleurs dans le monde. C'est dû aux sociétés patriarcales, à des degrés différents certes, mais c'est le cas partout. Montrer que la vie des femmes est une horreur permanente en Iran, c’est faux, à mon sens. Une société pour avancer a besoin de l’espoir. Les femmes, et les hommes, à force de voir ces images, vont finir par penser qu’il n’y a plus rien à faire pour changer les choses, qu'il n'y a plus d'espoir. Et ça tue forcement les actions collectives ou individuelles, et la motivation pour agir. »
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Nadia Bouchenni
Mise à jour 22.08.2018 à 10:07
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